Dans les Landes, la ministre du Travail valorise l’emploi des personnes en situation de handicap…

La ministre du Travail était dans les Landes ce vendredi pour parler apprentissage et travail des personnes handicapées.

Muriel Pénicaud a passé la matinée à Saint-Geours-de-Maremne, dans les locaux de l’entreprise adaptée FMS dont plus de 80% des salariés sont en situation de handicap. 

 Muriel Pénicaud, la ministre du travail, dans les Landes, visite l'entreprise adaptée FMS à Saint-Geours-de-Maremne - Radio France

Apprentissage et emploi des personnes handicapées. La ministre du travail était dans les Landes ce vendredi. Muriel Pénicaud s’est rendue à Heugas, pour visiter l’entreprise Massy, spécialisée dans la construction de maisons en bois. Elle a échangé avec le groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification sur le thème de l’apprentissage, en lien avec l’initiative des « Chantiers de France ». L’opération, lancée la semaine dernière, après l’incendie de notre-Dame, est destinée à faire « un appel d’air » sur les métiers nécessaires à la reconstruction de la cathédrale, mais aussi « à la rénovation du patrimoine partout dans le pays ».

Avant cette visite, Muriel Pénicaud a passé la matinée à Saint-Geours-de-Maremne dans la l’entreprise adaptée FMS, installée sur la zone Atlantisud. FMS est spécialisée dans trois domaines d’activités : l’informatique, la logistique/transport et la location/entretien des vêtements professionnels. La société est notamment un sous-traitant d’Airbus, dans le domaine du support informatique FMS, qui emploie 186 salariés dont 155 sont en situation de handicap, soit plus de 83% de ses effectifs.

« Nul n’est inemployable » – Muriel Pénicaud

Muriel Pénicaud a visité les locaux, puis elle a participé à une table ronde sur l’emploi des personnes en situation de handicap. « Nul n’est inemployable » a dit la ministre du Travail, au lendemain de la publication d’un décret de la Loi Avenir Professionnel du 5 septembre 2018. Ce décret permet aux entreprises adaptées d’être également entreprises de travail temporaire. « C’est nouveau et c’est expérimental », explique Muriel Pénicaud, « l’intérim, pour des personnes en situation de handicap, c’est l’occasion de mettre un pied dans l’entreprise, montrer ce dont elles sont capables, et pour l’entreprise de sortir des préjugés ».

Ce dispositif pourrait être testé rapidement dans les Landes. Cyril Gayssot, directeur de FMS, et président de l’Union Nationale des Entreprises Adaptées, est très intéressé : « Notre territoire s’y prête. C’est un territoire saisonnier avec à la fois de l’agriculture et du tourisme. Je pense qu’il a besoin d’une dynamique d’intérim, qui peut nous permettre également de faire de l’insertion, de l’inclusivité des personnes en situation de handicap. »

CDD tremplin

Dans la même logique, les CDD tremplins, également prévus dans la loi, vont être expérimentés. D’ailleurs les deux premiers ont été signés ce vendredi. ces contrats de travail vont permettre à des salariés d’entrer dans une entreprise adaptée, dans le but ensuite d’entre embauché dans une entreprise « classique ».

En France, 500.000 demandeurs d’emploi sont en situation de handicap.

Source FRANCE BLEU.

Handicap Bientôt une Barbie en fauteuil roulant, une autre avec une prothèse…!

La collection Fashionistas de Barbie va s’enrichir cette année de deux nouvelles poupées : une en fauteuil roulant, une autre portant une prothèse amovible à la jambe.

New line of 2019 Barbies including a doll in a wheelchair.

Petite, grande, ronde, blonde, brune, blanche, noire… Depuis quelques années, Barbie s’adresse « directement aux enfants pour leur parler de ce qui se passe dans leur vie  », expliquait Nathan Baynard directeur mondial du marketing, à l’occasion des 60 ans de Barbie. Objectif : s’ouvrir à la différence et permettre à « chaque petite fille de trouver une poupée qui lui correspond ». Toujours dans cet objectif, Mattel lance cette année deux nouvelles poupées : Barbie en fauteuil roulant et Barbie portant une prothèse amovible à la jambe.

« Depuis des années, la collection Fashionistas de Barbie a évolué pour refléter le monde qui entoure les filles. (…) Nous sommes heureux que notre collection soit la plus diverse et la plus inclusive ligne de poupées du monde », écrit la marque sur Instagram.

La Barbie « en fauteuil roulant était l’un des articles les plus demandés par les consommateurs » assure Kim Culmone, vice-présidente de Mattel, lors d’un entretien à Teen Vogue.

Ces nouvelles Barbie seront disponibles à la vente à partir de l’automne 2019.

Mattel a l’habitude de créer des poupées pour mettre à l’honneur célébrités ou la diversité. En novembre 2018, Mattel avait sorti en collaboration avec le musée Yves Saint Laurent Paris, trois poupées Barbie habillées avec des modèles iconiques du couturier français.

Source LA VOIX DU NORD.

Handicap : près de Lorient, ils ont inventé un fauteuil roulant qui monte les escaliers. Vidéos…

À Ploemeur, près de Lorient, la start-up Kersotin Mobility Solutions a mis au point un système innovant permettant aux fauteuils roulants de gravir les marches d’escalier.

Une belle invention, pour toutes les personnes à mobilité réduites pour qui montrer ces escaliers s’apparente à un véritable parcours du combattant. L’accès aux étages de certains bâtiments non équipés d’ascenseur leur étant même parfois impossible.

Au départ, une histoire de valise trop lourde…

C’est un ingénieur d’origine lorientaise, mais vivant à Paris, qui est à l’origine du projet. « Il m’arrive très fréquemment de prendre le métro avec une valise assez lourde, explique-t-il, et le métro à Paris comme chacun sait n’est pas facilement accessible. Je me suis dit, il faut que je trouve une solution parce que je ne suis pas le seul à galérer. Durant l’été 2016, dans mon garage, je me suis mis au travail… » . Et c’est ainsi qu’est née l’idée de roues crantées escamotables capables « d’accrocher » les marches.

Problème, cette roue mesure 50 cm de diamètre. Bien trop grande pour une valise. Par contre, pour les fauteuils des personnes à mobilité réduite…

Dès le mois de septembre 2016, Hervé Le Saux entre en contact avec Lorient Métropole à qui il présente son projet. Des liens sont noués avec l’école d’ingénieur de Vannes (ICAM) chargée de l’étude de faisabilité. L’UBS de Lorient participera également au projet pour la partie mécanique.

Deux mois plus tard, Kersotin Mobility Solution voit le jour, et après deux années de recherches et de perfectionnements, après avoir également obtenu tous les agréments, la petite entreprise vient de mettre sur le marché deux modèles de son fauteuil (manuel ou motorisé).

Source FRANCE BLEU.

VIDÉO – L’université d’Avignon forme les étudiants handicapés aux gestes qui sauvent…

L’université d’Avignon est la première en France a proposer aux étudiants handicapés de se former aux gestes d’urgence.

Malvoyants ou atteint de maladie neurodégénérative, ces étudiants sauront intervenir ou guider les gestes qui sauvent.

Les pompiers enseignent à l'université d'Avignon les techniques de garrot.

Les étudiants handicapés de l’université d’Avignon sont formés aux gestes de premier secours. L’université d’Avignon est la première en France a proposer cette formation de deux heures avec les pompiers de Vaucluse. Une centaine d’étudiants, valides ou en situation de handicap ont appris à réaliser un garrot ou dégager un blessé.

Maintenir la victime en vie sans la voir

Techniques de garrot dans une salle de cours, exercices d’évacuation d’une victime d’un incendie dans le hall de l’université, les pompiers proposaient des modules de formation de deux heures. À 21 ans, Clarisse Béret est membre de l’association Handi-Spensable car elle est malvoyante. Elle a donc suivi une formation en handi-secourisme : « Je ne peux pas voir si la personne est blessée mais je pourrai donner les instructions pour maintenir la victime en vie en attendant les pompiers ». Elle explique que « le handi-secourisme est un moyen d’être comme tout le monde. Le secours doit être adapté, mais tout est faisable. »

Appuyé sur une béquille près de la démonstration des pompiers, le référent handicap de l’université, Thierry Pizart, souhaite apprendre « comment faire sans le faire soi-même pour le faire faire par d’autres… Prendre en compte le handicap pour sauver, c’est bien ! »

Sauver une vie malgré un handicap invisible

Le président de l’association Handi-Spensable a suivi la formation. Son handicap est invisible et le handi-secourisme lui permet de lever ses doutes. Jean-Jacques Villaret confie qu’il souffre d’une maladie neurodégénérative et que « la coordination des gestes n’est pas facile. Avec mon handicap, je redoute d’aggraver le sort de la victime. Cette formation me permet, malgré mon handicap, de sauver des vies comme un citoyen normal ».

 

TÉMOIGNAGE – Une aide-soignante dans un EHPAD mayennais : « je me demande si à l’usine ce ne serait pas mieux qu’ici »…

Le syndicat Force Ouvrière a enquêté auprès du personnel des 4 maisons de retraite gérées par le centre hospitalier de Laval.

Les agents des EHPAD sont à bout de souffle selon cette enquête rendue publique mardi 23 avril. 

Une aide-soignante dans un EHPAD mayennais : "je me demande si à l'usine ce ne serait pas mieux qu'ici". image d'illustration

Plus de 70% des salariés de ces maisons de retraites ne sont pas satisfaits de leurs conditions de travail. Autant ou presque viennent à reculons ou par obligations. Cette enquête montre, selon l’organisation syndicale, le mal-être du personnel dans les EHPAD. Malgré les promesses politiques, la situation humaine et matérielle ne semble pas s’améliorer dans ces établissements.

France Bleu Mayenne a rencontré des aides-soignantes qui témoignent de leur désarroi et de leur souffrance. Un mal-être qui a évidemment des conséquences sur la prise en charge des résident et sur leur propre vie personnelle.

« Le soir, on ne couche pas les résidents, on les jette dans le lit », une aide-soignante

« On n’est pas pris au sérieux, on n’est pas entendu, on est géré par des gens qui sont dans des bureaux, qui ne connaissent pas la réalité du terrain. On doit aller vite, donner à manger à plusieurs personnes en même temps » raconte l’une d’elles. « On fait du travail à la chaîne » poursuit une de ses collègues.

« On est dans la maltraitance institutionnelle, on est mal-traitant malgré nous », une aide-soignante

Ces femmes, qui voient leur activité professionnelle comme une vocation, demandent à celles et ceux qui décident, élus, gouvernement, de venir passer quelques heures avec elles : « ils passent vite fait quelques minutes, ça donne l’impression que tout est parfait mais ce n’est pas la réalité. Moi je leur dis de venir travailler avec nous dans les mêmes conditions et là ils se rendront compte ». 

Une jeune aide-soignante s’interroge sur l’avenir de son métier, sur son propre avenir : « je me demande même si à l’usine ce ne serait pas mieux qu’ici ». 

Si la situation dans ces maisons de retraite lavalloises ne s’améliore pas rapidement, le personnel pourrait alors se mettre en grève. Le syndicat Force Ouvrière envisage désormais de mener une enquête identique au niveau départemental.

Source FRANCE BLEU.

Contrefaçon de médicaments: un fléau sanitaire et économique…

Le trafic de faux médicaments est estimé à 200 milliards de dollars.

L’essor du e-commerce et la relative impunité des trafiquants ont aggravé ce phénomène.

Contrefaçon de médicaments: un fléau sanitaire et économique.

La pression n’a jamais été aussi vive au sein des états-majors des grands laboratoires pharmaceutiques. La contrefaçon de médicaments ne faiblit pas. Au contraire. En cinq ans, le nombre d’incidents a augmenté de 60 %, selon le Pharmaceutical Security Institute (PSI), un organisme international de veille du secteur. Le trafic de faux médicaments est estimé à 200 milliards de dollars, contre 75 milliards en 2006. Soit autour de 20 % du marché pharmaceutique mondial. En Europe, les États perdent environ 1,7 milliard d’euros de prélèvements fiscaux et cotisations sociales à cause de ce fléau.

Tous les médicaments sont concernés par le crime pharmaceutique, les molécules princeps autant que les génériques, fabriqués à 90 % en Inde et en Chine. Il s’agit aussi bien de produits coûteux contre le cancer que d’antidouleur vendus à bas prix. Le Viagra (Pfizer) continue de tenir le haut du pavé. Un commerce dix à vingt fois plus rémunérateur que le trafic de cigarettes et d’héroïne. Mille dollars investis dans le trafic de médicaments contrefaits rapporteraient jusqu’à 500.000 dollars aux organisations criminelles, selon l’Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments.

Le phénomène est mondial, avec des répercussions économiques et sanitaires graves. Plusieurs centaines de milliers de personnes périssent chaque année à cause de cette nouvelle pandémie. Les pays du Sud, qui concentrent 30 à 60 % des faux médicaments, payent un lourd tribut. Un médicament sur dix vendus dans les pays à revenu faible ou intermédiaire est de qualité inférieure ou falsifié, selon l’OMS.

Dans certains pays d’Afrique, c’est jusqu’à sept sur dix. Mais les États-Unis ne sont pas épargnés. Ils figurent parmi les principales victimes de ce fléau (1677 incidents recensés en 2017, selon PSI). La faute à des prix élevés et à un système de couverture sociale hétérogène qui incitent beaucoup à passer entre les mailles du filet.

C’est sans doute la distribution de ces médicaments qui a le plus évolué ces cinq dernières années. Si on trouve ces faux dans les marchés de rue illégaux, dans les pharmacies, les dispensaires ou encore les hôpitaux, ils ont envahi les sites Internet. L’essor du e-commerce a changé la donne de la contrefaçon de médicaments, en favorisant notamment l’opacité des flux. «Il a clairement accéléré ce fléau, résume Philippe Lamoureux, directeur général du Leem qui fédère les entreprises du médicament en France. Des plateformes en ligne se montent et se démontent en un clin d’œil. Le caractère insaisissable de ce commerce rend les décisions difficiles.»

Raz-de-marée

Fin 2018, un site installé en France, hébergé en Europe centrale, a été mis au jour. En moins de six mois, son responsable, un Slovaque, avait pu générer suffisamment de ventes en Europe (hormones de croissance, stéroïdes, compléments alimentaires…) pour s’offrir une McLaren valant 200 000 euros…

C’est un vrai raz-de-marée. Vingt nouvelles officines sont créées chaque jour sur Internet. Or plus de 90 % de ces pharmacies en ligne sont illicites. «En utilisant Internet, les consommateurs recherchent des prix attractifs, la discrétion, à se passer d’ordonnance ou la rapidité d’approvisionnement, résume l’IRACM. Mais ce qu’ils gagnent d’un côté, ils le perdent en sécurité.»

Face à ce phénomène sans précédent, la collaboration s’est renforcée entre les États, l’industrie pharmaceutique et les pouvoirs publics, sous l’égide d’Interpol et de l’Organisation mondiale des douanes. Elle se traduit notamment depuis onze ans par l’opération «Pangea» (116 pays) dont le millésime 2018 a permis la fermeture de 3671 sites Internet, l’arrestation de 859 personnes et la saisine de 500 tonnes de médicaments illicites. «Il y a un vrai front uni des laboratoires, de la police, des autorités sanitaires et des douanes pour lutter contre ce fléau, estime Anne Piot d’Abzac, responsable des risques chez Ipsen. Au-delà de la réputation de nos laboratoires et des enjeux de propriété intellectuelle, ce sont des vies humaines qui sont en jeu.»

Source LE FIGARO.

Territoire de Belfort – Aide à domicile : « Nous allons faire face à un tsunami gériatrique ». D’ici 2050, le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans aura triplé !…

La direction et le personnel de « Domicile 90 », qui s’occupent chaque jour de 1 600 personnes dans le département, tirent la sonnette d’alarme : sur la dégradation matérielle des conditions de prise en charge des personnes et sur ce qui arrive avec le vieillissement de la population.

D’ici 2050, le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans aura triplé. Domicile 90 est déjà, dans le Territoire de Belfort, dans une activité sous tension.  Photo /DR

Les aides à domicile de l’association « Domicile 90 » sont formelles : ce n’est plus possible. Avec la réduction du temps des interventions pour chaque personne à domicile, elles estiment que les tâches ne peuvent pas, matériellement, être menées à bien. « Nous sommes passés, pour des raisons d’économies, à des demi-heures pour une intervention à domicile. Bientôt, ce sera un quart d’heure. Nous n’avons pas le temps de faire ce qui devrait être fait » soupire Andrée.

« On a l’impression de faire de la maltraitance. Faire une toilette, le petit-déjeuner, le lit en une demi-heure, ce n’est pas possible. On prépare le repas et on doit demander aux personnes âgées de se dépêcher de manger car nous n’avons pas le temps » ajoute Fatima.

« Clairement, on nous demande aujourd’hui de faire en 45 mn, ce qui était fait avant en une heure. On passe d’un domicile à l’autre, une bonne partie du temps sur la route » poursuit Sonia qui explique qu’une aide à domicile prend en charge dix personnes différentes, souvent dépendantes, dans sa journée.

Un accident du travail tous les deux jours

La difficulté du travail se lit dans les statistiques : il y a en moyenne, un accident du travail tous les deux jours parmi le personnel qui doit soulever des personnes impotentes sans forcément un lit médicalisé et se fait parfois mal dans ces manipulations.

La situation décrite par les aides-soignantes est proche avec un métier où l’écoute est essentielle, tout comme le soutien psychologique apporté.

« La frontière entre l’aide et le soin est de moins en moins marquée. Les aides à domicile font de plus en plus un travail d’aide-soignante » souligne Philippe Weber, le directeur de Domicile 90, qui déplore le fait que les statuts ne suivent pas.

L’aide à domicile, cependant, est un métier qui dispose de ses filières spécifiques. Aurore, 20 ans, s’y est engagée par vocation en faisant un bac pro spécifique. Salouah, 18 ans, savait ce qui l’attendait puisque sa mère fait ce métier depuis des années. Elle dit apprécier le fait de se sentir utile, même si c’est parfois dur. Floriane, aide-soignante, précise que son métier lui convient, même si elle aimerait qu’il soit davantage reconnu.

Métiers pas assez reconnus

Gladys, RH, reconnaît la difficulté de recruter. Aider son prochain, être bienveillant, professionnel, pour un salaire étalonné au SMIC, demande de la vocation. L’association doit faire des miracles, chaque année, pour réussir à boucler son budget. Le service est là, toutefois, dans le Territoire de Belfort : 1 600 personnes sont prises en charge. Dans 90 % des cas, le temps de la mise en place d’une nouvelle prise en charge est inférieur à deux jours. Des résultats exceptionnels.

Le Dr  Piotte, président d’une structure pilotée par des bénévoles, s’inquiète cependant de l’avenir : « Les personnes de plus de 85 ans auront triplé d’ici 2050. Nous allons faire face à un tsunami gériatrique. Déjà aujourd’hui, dans nombre de cas, si nous n’y allons pas, personne n’ira, aucun organisme privé ne se déplacera » dit-il. Au niveau national, il faudrait recruter 300 000 personnes. Domicile 90, justement, recrute : 78 nouveaux CDI ont été signés en 2018, à comparer avec les 110 CDI créés pendant la même période par PSA à Sochaux.

Un jour férié en moins ?

Dernièrement, une entrevue a été organisée avec le député LR du Territoire de Belfort, Ian Boucard. « La réponse doit être nationale. Nous savons qu’il y a 1,7 milliard d’€ à trouver. On peut les trouver » avance l’élu.

La députée LREM Aurore Bergé a une idée, qu’elle a lancée dans le Journal du dimanche : faire travailler un jour férié (le lundi de Pâques ?) comme journée de solidarité pour financer la dépendance et le grand âge. Un sondage Ifop, paru le 21 avril, tempère les choses : 54 % sont opposés à cette idée qui n’est approuvée que par 29 % parmi les ouvriers.

Source EST REPUBLICAIN.

Terre de Cévennes : autisme en Lozère, l’école pour tous…

La rédaction de France Bleu Gard Lozère revient sur un sujet d’actualité illustré sous forme de reportage en immersion.

Terre de Cévennes vous propose de partager la vie d’un enfant autiste à l’école. 

Jean a 12 ans, il est autiste et va à l’école comme les autres enfants.

Ils sont 700.000 en France. 700.000 à être porteurs de troubles du spectre de l’autisme. Et à chaque année, ce sont 35.000 enfants qui naissent avec ce trouble de l’apprentissage et de l’attention. L’autisme se traduit par l’incapacité à établir des interactions sociales et à communiquer, à sourire ou encore à regarder une personne dans les yeux. On compte aujourd’hui en France plus de 100.000 enfants autistes dont la grande majorité -80%- n’est pas scolarisée. Pourtant ces enfants en situation de handicap ont plus besoin que les autres de l’école pour s’en sortir. Cette semaine Terre de Cévennes vous propose de découvrir un dispositif. Le dispositif ULIS qui existe dans une école élémentaire de Mende en Lozère. L’école de Fontanille permet aux enfants autistes d’être scolarisés comme tout le monde dès l’âge de 3 ans.

Autisme en Lozère, l’école pour tous, un reportage Terre de Cévennes de Saïd Makhloufi

Il est déjà 8h00, l’école commence dans 30 minutes mais Jean n’est toujours pas prêt. Comme tous les jours, c’est sa maman Sophie qui l’emmène. Jean à 12 ans, il est autiste et va à l’école comme les autres enfants. Aujourd’hui en classe de cm2, il a depuis la maternelle les mêmes camarades de classe. Jean est dans la même classe que des élèves dits « normaux », des élèves de CM2 donc. Pendant que les autres font une rédaction, Jean, lui, travaille autre chose avec son assistante de vie scolaire. À sa façon et au niveau qui est le sien, Jean sait lire, écrire, parler. Et tout ça, il le doit à Valérie, son assistante de vie scolaire. Elle est à ses côtés  depuis maintenant 8 ans et sans Valérie, Jean ne pourrait pas aller à l’école. On comprend bien le bénéfice que Jean ou tout enfant autiste peut tirer de l’école. Il est intéressant de constater ce qu’apporte la présence de Jean aux autres élèves notamment sur la vision qu’on peut avoir du handicap.

 Jean sait lire, écrire, parler et tout ça, il le doit à Valérie, son  assistante de vie scolaire. Elle est à ses côtés  depuis maintenant 8 ans  - Radio France

A l’école de Fontanille à Mende on accueille des enfants autistes depuis 2012. Si l’école élémentaire de Fontanille est la seule école de Mende à accueillir des enfants autistes, c’est parce qu’elle dispose d’une unité localisée pour l’inclusion scolaire. (ULIS) sont des dispositifs au service de la construction du parcours des élèves en situation de handicap. Elles leur proposent, en milieu ordinaire, des modalités d’apprentissage et des enseignements adaptés.

Dotées d’un projet intégré au projet d’établissement, les ULIS concernent et impliquent l’ensemble des personnels de l’établissement dont elles sont partie intégrante. Cette classe se trouve au rez de chaussée de l’établissement… Là-bas, nous y retrouverons Jean qui partage son temps entre sa classe de CM2 et la classe Ulysse, mais nous y verrons d’autres enfants autistes. Jean est là avec son AVS, Valérie. Pendant que Jean fait de la lecture un autre enfant est présent. Il s’appelle Daniel, il a 9 ans et lui aussi est autiste. Depuis le diagnostic de son fils il y a 10 ans, elle voit le chemin parcouru.

(ULIS) sont des dispositifs au service de la construction du parcours des élèves en situation de handicap. Elles leur proposent, en milieu ordinaire, des modalités d'apprentissage et des enseignements adaptés. - Radio France

Qu’est ce que l’autisme ? 

La définition est très large et surtout il existe plusieurs formes d’autisme. Mais on peut dire simplement, et là je ne gratte qu’à la surface  que c’est un manque cruel d’interaction sociale. Quand le diagnostic tombe pour Sophie, son fils, Jean a 2 ans et demi. Les médecins lui annonce la couleur. Votre fils ne vous regardera pas dans les yeux, votre fils ne vous sourira pas, votre fils ne vous parlera pas. Pire encore : votre fils ne vous embrassera jamais Voilà les 1erformes que prennent l’autisme… Et sans oublier l’auto agressivité, le comportement répétitif et les troubles de l’apprentissage…. Vous avez j’espère bien compris que pour lutter contre ce manque d’interaction sociale, l’école reste la meilleure solution… L’école et ses enfants sont sources de sociabilisation. Et après presque 10 ans d’école, les progrès de Jean sont spectaculaires. Et c’est aujourd’hui grâce à l’école que l’espoir est permis.

Favoriser la scolarité des enfants autistes

Il y a un an, à l’annonce du plan stratégique, le gouvernement espérait tripler d’ici 2002 le nombre d’unités d’enseignement maternel autisme afin de scolariser tous les enfants à 3 ans. Pour l’instant c’est toujours le cas, « 180 nouvelles unités devraient voir le jour, dont 30 seront ouvertes à la rentrée 2019 », peut-on lire dans le communiqué. Six unités élémentaires sont déjà en place et dix autres le seront en septembre prochain. Afin d’améliorer la scolarisation des enfants autistes, 50 professeurs « spécifiquement formés aux besoins éducatifs particuliers des élèves autistes sont en cours de recrutements ».

• Sachant que la marginalisation commence dès l’école, le gouvernement promet d’augmenter le nombre d’unités d’enseignement pour autistes à la maternelle. Alors qu’il en existe actuellement 112, elles seront triplées d’ici 2022 et il y en aura une dizaine de nouvelles dès 2022. Il est également prévu de former 100 professeurs « ressources » d’ici 2020.

• Afin d’encourager l’autonomie des adultes autistes, Sibeth Ndiaye a annoncé le doublement du montant du crédit d’emploi accompagné pour atteindre 12 millions d’euros en 2019 et 17 millions d’euros en 2020.

• Enfin, afin d’améliorer le soutien aux proches, le gouvernement prévoit la création de groupes d’entraide dans les départements et de maisons de répit pour les familles.

***Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) résultent d’anomalies du neurodéveloppement. Ils apparaissent précocement au cours de la petite enfance et persistent à l’âge adulte. Ils se manifestent par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par des anomalies comportementales, en particulier une réticence au changement et une tendance à la répétition de comportements ou de discours. Les personnes concernées semblent souvent isolées dans leur monde intérieur et présentent des réactions sensorielles (auditives, visuelles, cutanées…) particulières. Malgré la diversité des troubles et les capacités d’insertion sociale très variables de ces personnes, l’autisme est reconnu comme un handicap en France depuis 1996. Il nécessite une recherche pluridisciplinaire pour comprendre ses mécanismes et améliorer sa prise en charge.

Source FRANCE BLEU.

A Guéret, un café pour parler de la dyslexie et autres troubles du langage…

La FCPE vient d’organiser un premier café dys à Guéret : un temps d’échange pour les parents d’enfants atteints de dyslexie, de dyspraxie ou de dysorthographie.

Au centre des discussions : l’apprentissage à l’école, l’occasion de partager les expériences et de se serrer les coudes.

A Guéret, un café pour parler de la dyslexie et autres troubles du langage.

« C’est beaucoup de batailles ! » Assise devant un café, Emma a la voix qui flanche. Son fils de 13 ans est dyslexique et dysorthographique. Elle est venue au premier café dys organisé à Guéret par la FCPE, une association de parents d’élèves, pour échanger, glaner des astuces et surtout parler sans tabou des difficultés qu’elle rencontre au quotidien. Au centre de la discussion, le milieu scolaire et l’inclusion difficile des enfants dys : dys comme dyslexiques, dysgraphiques, dyscalculiques, dyspraxiques, et dysphasiques.

Pas facile d’accompagner un enfant dys en Creuse

Au début, Emma a eu du mal à repérer les troubles d’apprentissage chez son fils : « J’ai commencé à m’inquiéter vers le CE1. On a pris un rendez-vous chez l’orthophoniste. Il nous a fallu un an pour l’obtenir, sur liste d’attente. » « C’est toujours le cas », glisse Nathalie Mouron,  déléguée FCPE, et maman d’un garçon dyslexique. « Il a eu un environnement adapté mais ça ne suffit pas, surtout au collège. _Les professeurs ne sont pas tous impliqués_. » ajoute Emma.

Depuis qu’il est accompagné par une AVS (auxiliaire de vie scolaire), les cours se passent mieux pour son fils. Emma a aussi appris à changer sa propre attitude : « Je devenais obsessionnelle avec l’école. Au départ on ne pense qu’à ça, et on en devient tyrannique quelque part, parce qu’on ne veut pas lâcher. » La peur d’être une mauvaise mère, ou de ne pas savoir s’y prendre : Nathalie aussi a beaucoup culpabilisé. « Ce sont des moments de grande souffrance, et c’est pour ça qu’il faut en parler » assure-t-elle.

« La relation mère-fils est pipée quand tout finit par tourner autour des résultats scolaires, et on en est malheureux. »  Nathalie Mouron.

Autre astuce dont Emma parle dans la discussion : la possibilité que son fils ait un tiers-temps pour passer le brevet l’année prochaine : « Ça se demande très tôt et il faut absolument être au courant, sinon on passe à côté de quelque chose d’essentiel pour leur réussite. »

Des propositions pour faire bouger les lignes

Le café dys, c’est aussi l’occasion de fédérer les parents autour de propositions et d’idées nouvelles. Dans le milieu scolaire, ça commence par la formation des professeurs : « On a fait remonter au DASEN ces problèmes d’adaptation, mais il faut faire bouger les mentalités de tout le monde« , explique Nathalie Mouron. Certaines écoles aménagent également le temps scolaire des enfants dys, ou proposent une aide au devoir spécifique, avec des encadrants formés.

Nathalie Mouron souhaite aussi que les parents soient mis dans la boucle : « On veut être écoutés. _J’en ai marre d’être une entité négligeable, qu’on ne m’explique pas les choses_, même sur le bilan orthophonique par exemple. C’est des grands mots, des chiffres, on vous dit « votre enfant est comme ça ». D’accord, mais qu’est-ce-que je fais pour que ça s’arrange ? »

La café dys entend aussi aider les parents à mieux vivre le trouble de leur enfant. « On reçoit essentiellement des mères, jamais les pères qui sont souvent dans le déni. Et ce n’est de toute façon pas facile de se dire que son enfant a un handicap. »

Le café dys se tient une fois par mois chez « Petit d’Homme », 37 Grande rue, à Guéret. Tous les contacts sont ici.

Source FRANCE BLEU.

Documentaire : Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice | lundi 22 avril à 23h45 sur France 3… Vidéos…

En juillet 2015, le Tribunal pour enfants de Grenoble retire à Rachel, mère célibataire de 29 ans, la garde de ses 3 enfants. Marion Angelosanto raconte son histoire devenue combat : l’affaire Rachel.

Rachel, l'autisme face à la justice - Un film de Marion Angelosanto / © La jolie prod

Rachel, une mère de famille célibataire, se bat contre les institutions pour récupérer la garde de ses enfants, placés en foyer sur décision judiciaire.
Rachel est autiste, comme ses trois enfants. Ce film est l’histoire de sa bataille acharnée pour reconquérir le droit de les élever.
Un bras de fer judiciaire et éthique, qui va faire de Rachel le porte-parole de milliers de familles avec autisme, victimes régulières d’une maltraitance institutionnelle en France.

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En juillet 2015, le Tribunal pour enfants de Grenoble retire à Rachel, mère célibataire de 29 ans, la garde de ses 3 enfants, placés en pouponnière et en foyer.
L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) reproche à Rachel de vouloir enfermer ses enfants dans «une image invalidante d’eux-mêmes», un handicap imaginaire qu’elle aurait inventé pour attirer l’attention sur elle (Syndrome de Münchhausen par Procuration). Pourtant, ils ont été diagnostiqués par l’équipe du Dr Sonié du Centre Ressources Autisme Rhône-Alpes, l’une des 20 structures régionales créées depuis 2005 pour dépister les troubles du spectre autistique.

La machine judiciaire lancée, rien ne peut l’arrêter

Trois diagnostics d’autisme et d’hyperactivité ont été établis pour les enfants, mais trop tardivement pour enrayer l’engrenage judiciaire. Le juge des enfants a suivi le rapport de l’ASE et conclu que Rachel était un parent maltraitant.

La décision du tribunal crée alors une onde de choc. Dès le premier jour, l’association Envol Isère Autisme fait feu de tout bois, alerte le puissant
réseau des parents d’autistes et bientôt 187 associations soutiennent officiellement Rachel. La presse s’empare de l’affaire.
Ses enfants sont placés en famille d’accueil séparément. Rachel a un droit de visite qui lui permet de les rencontrer une heure chacun toutes les deux semaines, sous la surveillance d’un médiateur.

Rachel, diagnostiquée autiste elle aussi, prend les armes

Suite au placement des ses enfants, elle aussi a été diagnostiquée autiste Asperger, à l’âge de 30 ans. Un diagnostic tardif très fréquent pour les adultes de sa génération – et particulièrement les femmes- victimes du retard de la France dans la connaissance et le dépistage des troubles neuro développementaux.
Désormais consciente de son handicap, Rachel apprend à combattre son introversion et ses inaptitudes sociales qui ont plaidé contre elle devant les
services sociaux et le juge des enfants. Elle apprend à construire son discours, à défendre ses compétences parentales devant des institutions qui doutent de ses capacités de mère.

Le combat continue

Son avocate, Sophie Janois, a opté pour une nouvelle stratégie de défense : plaider l’autisme de Rachel. Démontrer qu’elle n’est pas une “mère froide”, sans émotions et sans affect telle que décrite dans le premier rapport de l’Aide Sociale à l’Enfance.
Mais une mère autiste qui comprend avec justesse les troubles de ses enfants pour les avoir elle-même éprouvés et surmontés sans accompagnement.
Pourtant, le juge a ordonné le renouvellement du placement pour une 3e année consécutive. Il a ainsi motivé sa décision : “malgré l’excellente relation entretenue avec ses enfants, Mme D. ne remet toujours pas en cause ses exagérations passées.”

Source FR3.