Autisme. Une étude d’imagerie cérébrale avance une autre explication sur son origine…

Une nouvelle étude d’imagerie cérébrale révèle que les troubles du spectre autistique pourraient s’expliquer par une diminution de la connectivité neuronale entre zones cérébrales adjacentes et non par une augmentation.

Ces résultats relancent le débat sur l’origine de l’autisme.

D'après l'Inserm, l'autisme touche 1 % de la population soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes (photo d'illustration).

Les connaissances sur l’autisme sont remises en cause par une nouvelle étude d’imagerie cérébrale parue dans la revue Brain mardi 13 novembre. Les résultats sont en opposition totale avec les précédentes études sur ce sujet, rapporte Les Echos.

 

Une nouvelle étude d’imagerie cérébrale révèle que les troubles du spectre autistique pourraient s’expliquer par une diminution de la connectivité neuronale entre zones cérébrales adjacentes et non par une augmentation. Ces résultats relancent le débat sur l’origine de l’autisme.

Les connaissances sur l’autisme sont remises en cause par une nouvelle étude d’imagerie cérébrale parue dans la revue Brain mardi 13 novembre. Les résultats sont en opposition totale avec les précédentes études sur ce sujet, rapporte Les Echos.

Les chercheurs tentaient jusqu’à présent d’expliquer les troubles du spectre autistique par un déficit de connexions longue distance entre des neurones situés d’un bout à l’autre du cerveau. Ce déficit était associé à une augmentation de la connectivité neuronale à courte distance entre zones cérébrales adjacentes.

Une meilleure mesure de la connectivité

« Ce modèle repose […] sur des méthodes de neuro-imagerie peu spécifiques ne permettant pas de mesurer avec fiabilité la connectivité ‘courte distance’ », explique le Pr Josselin Houenou, chercheur à l’Inserm et auteur de cette nouvelle étude. Les chercheurs ont utilisé une innovation qui donne une image plus précise de la connectique cérébrale pour établir ces conclusions.

Les résultats obtenus sur des autistes adultes montrent que l’altération des interactions sociales et de l’empathie est finalement corrélée à une diminution de la connectivité dans plusieurs faisceaux courte distance. Les chercheurs souhaitent maintenant confirmer cela en réalisant de nouvelles études sur des enfants.

Source OUEST FRANCE.

Le handicap accompagné en milieu professionnel….

La Cité des métiers organise deux journées à destination des travailleurs handicapés.

Les 20 et 22 novembre, elle leur propose des visites d’entreprises et une conférence.

Le handicap accompagné en milieu professionnel

L’initiative

La Cité des métiers participe à la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, en partenariat avec différents organismes.

Cette démarche constitue un temps fort de mobilisation, de sensibilisation et d’échange sur les leviers qui aident ces personnes dans leur parcours professionnel.

Une première journée sera consacrée à la

visite d’entreprises privées ou publiques de l’agglomération briochine, Expansion 5, Burger king, Decathlon, Pôle emploi Saint-Brieuc ouest, Trandev-CAT, Quarta, mairie de Saint-Gildas, transports cars Rouillard, entreprise de travaux agricoles et le centre de gestion des Côtes-d’Armor.

Visites d’entreprises

Gratuites, ces visites sont ouvertes uniquement aux personnes précitées. « Outre la découverte du métier, des conditions de travail, l’objectif est de mettre les gens en situation d’acteurs vis-à-vis de l’entreprise. Ce, afin de casser les codes, les représentations », souligne Tania Robin, chargé d’études et de développement à l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés).

Un forum et des conférences figurent au programme de la seconde journée. Onze structures (Cité des métiers, Agefiph, Pôle emploi, Mission locale, Ladapt ouest, etc.) seront présentes au forum. Les acteurs de l’emploi et du handicap y répondront à toutes les questions d’insertion professionnelle et de maintien dans l’emploi. « Nous leur offrons la possibilité de rencontrer tous les maillons de la chaîne, afin de clarifier les choses, de mûrir une idée, de faire avancer un projet… », note Tania Robin. Ensuite, une conférence sera consacrée à la présentation du dispositif d’appui : l’emploi accompagné. Ce dernier permet aux personnes en situation de handicap d’obtenir et de conserver un emploi rémunéré.

Une seconde conférence traitera du Compte personnel de formation qui permet aux salariés de se former toute leur vie professionnelle.

Ce mardi 20, visite d’entreprises. Réservation obligatoire au 02 96 76 51 51 (places limitées).

Jeudi 22 novembre, à 14 h, dans les locaux de la Cité des métiers, conférence sur l’emploi accompagné ; 15 h 30, le compte personnel de formation. Entrée libre. Informations complémentaires, liste des stands sur www.citedesmetiers22.fr Réservation et inscription pour la visite d’entreprises, au 02 96 76 51 51.

Source OUEST FRANCE.

Didier Roche : «On peut être handicapé et monter sa boîte !»…

A la tête de bientôt neuf entreprises, dont l’Institut de bien être Spa Dans le Noir, l’entrepreneur français Didier Roche a fondé il y a près de dix ans le premier réseau de travailleurs indépendants handicapés en France : l’association H’up.

Didier Roche : «On peut être handicapé et monter sa boîte !»

Le mois dernier, l’association H’Up a décerné lors d’une grande soirée à Paris, cinq trophées pour récompenser et mettre en lumière des parcours d’entrepreneurs. Avec aujourd’hui 75.000 entrepreneurs en situation de handicap dans le pays, contre 35.000 il y a dix ans, Didier Roche l’affirme: «on peut être handicapé et monter sa boîte, ce n’est qu’une question de comment déployer toute son ingéniosité au service de son projet professionnel».

Didier ROCHE. – Je me considère comme un entrepreneur de la première heure. En 1995, j’ai rencontré en tant que non-voyant quelques problématiques pour ouvrir ma première société Itack, spécialisée dans les biens et services pour handicapés visuels. Pour ouvrir une société, le handicap est pénalisant à plusieurs égards, que ce soit les exclusions en termes de risques bancaires, avec des banques qui ne vous faisaient pas confiance pour faire un emprunt. C’est là où j’ai commencé à vouloir avec d’autres me réunir en nombre pour tenter de changer cet environnement. Il y a 10 ans déjà, nous avons monté l’association H’up, anciennement Union Professionnelle des Travailleurs Indépendants Handicapés, pour accompagner les personnes en situation de handicap qui veulent créer une entreprise, et qui ont des besoins particuliers. Mais aussi, pour accompagner les chefs d’entreprise qui deviennent handicapés, avec souvent malheureusement leur situation de famille qui bascule. Nous créons de l’accompagnement avec la mise à disposition d’experts-projets bénévoles sur des problématiques de droit, de comptabilité, de management, mais sans jamais se substituer à des professionnels de l’exercice. L’association aide à monter le business model avec la dimension handicap, avec ensuite un circuit d’entreprises et des aides pour faciliter l’obtention de prêts. Aujourd’hui, nous avons actuellement plus de 700 entrepreneurs dans le champ de l’entrepreneuriat, nous avons suivi plus de 450 entrepreneurs avec une pépinière de 300 créations d’entreprises.

Le 30 octobre dernier, H’up a organisé une grande remise de trophées pour récompenser des entrepreneurs en situation de handicap. Pourquoi un tel prix?

Tout d’abord, avec l’association H’up, nous exerçons aussi un rôle de lobbying auprès des pouvoirs publics, sur la sortie de textes sur le handicap au travail notamment. Nous voulons que le grand public s’intéresse à un autre visage du handicap. C’est pour cela que nous avons eu l’idée de créer pour la première fois des trophées entrepreneurs pour mettre en avant des modèles de réussite, avec des personnes qui ont su, souvent, rebondir. Pour ces trophées, nous avons reçu une centaine de manifestations d’intérêt, et nous avons pré sélectionné 35 dossiers présentés à un comité d’expert, avant d’en soumettre 12 à notre jury, pour élire 4 entrepreneurs dans les catégories d’origine et un 5ème dans la catégorie «coup de cœur». La soirée fût joyeuse, gaie, et dynamique, je dirai aux couleurs de H’up. Il n’est plus question d’apitoiement, ou d’un regard bien pensant, mais plutôt d’une communication très positive sur le handicap. Nous nous sommes rendu compte que le sujet intéresse, et nous avons eu entre Facebook et les 500 personnes présentes lors de la soirée environ 2000 personnes qui ont assisté en live à l’événement. Nous avons de grandes ambitions pour les trophées de 2019, avec déjà des super profils en tête! .

Quelles mesures attendez-vous de la part du gouvernement sur les questions de handicap au travail, et plus précisément dans l’entreprenariat?…

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO.

 

 

Camille, trisomique et animatrice en maison de retraite…

A l’occasion de la Journée nationale de la Trisomie 21 ce dimanche 18 novembre, voici le portrait de Camille, 21 ans, qui travaille dans un EHPAD à Limoges.

L’insertion par l’emploi… un véritable enjeu pour les personnes atteintes de la maladie.

Depuis le mois de septembre, Camille bénéficie d'un poste d'animatrice dans cette maison de retraite. / © F3 Limousin

C’est l’une des priorités de l’association « Trisomie 21 » en Haute-Vienne : l’insertion par l’emploi.
Camille Simon-Balbas fait partie des jeunes accompagnés par l’association dans une démarche professionnelle.
Depuis le mois de septembre, elle bénéficie d’un contrat aidé et d’un poste d’animatrice à la Résidence Durkheim, une maison de retraite à Limoges.

Tous les jours, la jeune femme propose des jeux et des distractions aux résidents.
En quelques semaines, elle a su se rendre indispensable, et elle est particulièrement appréciée.

Pour elle, ce travail représente beaucoup. C’est un grand pas vers l’autonomie.

Cela m’aide à prendre confiance en moi. Avant, j’avais du mal à aller vers les autres. Maintenant, j’essaie de m’améliorer. Je n’arrive pas à croire le parcours que j’ai réussi à faire ! »

Elle réalise aussi son rêve de pouvoir effectuer le même métier que ses frères et soeurs.
La direction de la résidence n’a pas hésité à embaucher Camille à la suite de son bac Pro, et compte même lui donner de nouvelles responsabilités.

Grâce à cet emploi, Camille gagne en autonomie de jours en jours. Elle pourra bientôt concrétiser ses projets : s’installer en colocation avec ses amis à Limoges et poursuivre ses deux passions, le chant et le karaté.

Source FR3.

Bordeaux : une entreprise avec 80% de salariés vivant avec un handicap, c’est possible !…

Le restaurant le Jardin Pêcheur ressemble à n’importe quel autre établissement. A un détail près.

La majeur partie des salariés qui y travaillent vivent avec un handicap. Preuve, qu’avec un peu d’organisation, c’est réalisable.

Bordeaux : une entreprise avec 80% de salariés vivant avec un handicap, c'est possible !

La volonté de ne pas rester inactifs

Ils ont en commun d’avoir sû rebondir. Eric Rauscher a 52 ans et travaille au Jardin Pêcheur depuis sa création il y a un an et demi. Il est responsable de la mise en place. C’est lui qui supervise les stagiaires car il a une réelle expérience dans la restauration. Avant de contracter la toxoplasmose il travaillait dans un établissement étoilé. La maladie l’a contraint à cesser son activité durant plusieurs années. Grâce au Jardin pêcheur il a pu retrouver une activité.

« Quand on a vu l’état dans lequel j’étais on aurait jamais pensé que je reprendrais la cuisine. Maintenant je suis très content car c’est se lever tous les matins avec l’envie d’y aller  » explique-t-il.

Benjamin Degos aussi a vécu une grande période d’inactivité professionnelle. Ses troubles psychiques l’empêchaient de travailler dans la restauration classique. Trop de pression. Il a donc candidaté au Jardin Pêcheur. Les débuts ont été un peu difficiles. Le travail à temps plein n’était pas adapté à sa pathologie. Il en a donc parlé à son patron et semble ils ont trouvé une solution : passer à 20 heures de travail hebdomadaire. Depuis il va mieux. Alors bien sûr sa pathologie n’a pas disparue mais lorsqu’il se retrouve confronté à ses propres limites Benjamin sait désormais comment passer l’obstacle :

« Le recul… Je me connais, je sais où sont mes limites. Et dès que j’atteins mes limites je sais le reconnaître. Et je sais demander de l’aide », explique le serveur de 35 ans.

Une souplesse nécessaire

Cette aide il la trouve auprès de son patron Pierre Maly. Un patron qui accompagne ses salariés dans leurs difficultés. Parce que pour mener une entreprise comme celle-ci il faut bien évidemment faire preuve de souplesse. Il ne vous dira pas le contraire. Il faut accompagner les uns et les autres, écouter aussi et prendre en compte les besoins de soins lorsque cela est nécessaire. Il faut également faire face à l’absentéïsme, et dans ces cas là Pierre Maly n’hésite pas à passer derrière le bar par exemple.

Une entreprise adaptée

Le Jardin Pêcheur est ce qu’on appelle une « entreprise adaptée ». « Elle perçoit des aides aux postes puisqu’elle a un contrat d’objectif triennal avec la Direction du travail pour l’emploi de 80% de travailleurs handicapés (25 salariés sur 27 exactement) » explique le gérant.
Les salariés eux touchent un salaire sur la base du Smic Horaire. Et certains perçoivent en plus à côté l’Allocation Adulte Handicapé. Mais pas tous. Dès que leur activité dépasse un certain nombre d’heures cette aide financière saute. Un fonctionnament contre lequel Pierre Maly se bat. Lorsque Brigitte Macron est venue déjeuner au Jardin Pêcheur en mai dernier, il lui a fait part de ce problème :

« Avant de venir travailler certains salariés perçoivent l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) pour certains à taux plein c’est à dire 800 euros. La difficulté à laquelle on est confrontée c’est que quand ils commencent à travailler, plus ils travaillent et plus cette allocation diminue, voire peut arriver à disparaître. Je trouve que cela n’a pas de sens et que cela ne les encourage pas à travailler. J’ai donc dit à Brigitte Macron que s’il y avait dans l’AAH une part qui pourrait être variable en fonction du travail des personnes cela ne me paraîtrait pas illogique mais qu’il y ait aussi une partie intangible qui reconnaisse la situation de handicap serait beaucoup plus juste ».

Ce n’est pas un concept : le travail permet de dépasser son handicap voire de le soulager. Certaines personnes handicapées, lorsqu’elles ont commencé à reprendre une activité professionnelle, ont vu leurs consultations avec un kinésithérapeute ou un psychologue s’espacer
C’est une réalité qui fait son chemin. La preuve, le gérant a été approché pour ouvrir d’autres restaurants sur Bordeaux et Toulouse. Une autre antenne existe déjà à Trelissac en Dordogne.

Source FR3.

La synthèse vocale change la vie des aveugles et mal voyants obligés d’être au top de la technologie…

A Nancy plus de 300 personnes poussent la porte de l’association Valentin Haüy chaque année pour trouver un conseil précieux pour choisir loupes électroniques, montres ou téléphones avec assistant vocal.

L’association multiplie les démonstrations de matériels à destination des déficients visuels.

Synthèse vocale, agrandisseurs ou loupes électronique en démonstration chez Valentin Haüy à Nancy., cannes pour aveugles, lecteurs de livres...)

La montre vocale fait partie des meilleures ventes, mais on prend aussi son temps pour essayer canne, loupe électronique, agrandisseur ou téléphone avec assistance vocale dans le local de l’association Valentin Haüy à Nancy transformé en lieu de démonstration hight-tech.

Une vingtaine de bénévoles se relayent pour informer, discuter et démontrer l’intérêt des appareils électroniques qui facilitent la vie au quotidien. Des démonstrations quatre après-midis par semaine dans le local de la rue de Mon Désert à Nancy, avec un comité régional de l’association Valentin Haüy qui attire un public venu de Lorraine mais aussi d’Alsace.

Si une plupart des objets sont vendus par internet, on vient pour avoir un conseil personnalisé, on discute, on essaye et on peut acquérir un matériel souvent vendu moins cher qu’en pharmacie ou que par les opticiens ou magasins spécialisés. L’association aide aussi à parler du handicap et à ouvrir des dossiers auprès de la maison départementale des personnes handicapées (Mdph) de Meurthe-et-Moselle qui peut rembourser une partie de ces achats après la validation par une commission.

Plus de 400 personnes suivies à Santifontaine

L’électronique permet désormais de faciliter le quotidien des déficients visuels mais l’association Valentin Haüy à Nancy donne aussi des cours de braille et d’informatique pour guider un public allant de l’étudiant à la personne âgée victime d’une dégénérescence liée à l’âge DMLA ; un public âgé de plus en plus nombreux.

Difficile de savoir combien de personnes ont des problèmes sérieux de vue dans la région Grand-Est ou en Lorraine. A Nancy, Santifontaine, autrement dit, la fondation de l’institution des jeunes aveugles et déficients visuels de Nancy – Nicolas GRIDEL, suit plus de 400 personnes, enfants, adolesents et adultes sur ses différents sites à Nancy, mais aussi à Vézelise et Liverdun avec un accueil, notamment au CLER, le Centre Lorrain d’Évaluation et de Réadaptation en Basse Vision qui accompagne les personnes victimes de déficiences visuelles.

En France, on compte, selon la la Fédération des aveugles de France,

  • 207 000 aveugles (pas de perception de la lumière) et malvoyants profonds (vision résiduelle limitée à la distinction de silhouettes)
  • 932 000 malvoyants moyens (incapacité visuelle sévère : en vision de loin, ils ne peuvent distinguer un visage à 4 mètres ; en vision de près, la lecture est impossible).

Et parmi les objets vendus : les boitiers fabriqués en banlieue de Nancy par Phitech et qui sont adoptés par de nombreuses villes pour faire parler les feux rouges, des solutions mises en place avec le concours de plusieurs associations.

Source FRANCE BLEU.

Après 50 ans, on vit souvent sans emploi ni retraite…

D’après une étude du service statistique du ministère de la Santé, 1,4 million de Français, âgés de 53 à 69 ans, ne perçoivent ni revenu d’activités, ni pension de retraite.

Un tiers d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Après 50 ans, on vit souvent sans emploi ni retraite

On parle souvent des jeunes sans emploi ni formation. Moins des seniors sans emploi ni retraite. Ils sont pourtant 1,4 million en France, soit 11% des 53 à 69 ans. Dans une étude publiée ce mercredi, et basée sur des chiffres de 2015, le service statistique du ministère de la Santé (Drees) se penche sur les problématiques que traversent ces seniors, «qui concernent à la fois les politiques publiques de l’emploi et celles de la retraite». Voici le portrait-robot de ces Français, ni actifs ni retraités, qui traversent «une période intermédiaire».

Des femmes de 58 ans peu ou pas diplômées

Ces seniors sont majoritairement des femmes (pour 2 sur 3). Ils sont âgés en moyenne de 58 ans. Plus jeunes que les retraités (qui ont 64 ans de moyenne d’âge), ils sont pourtant en moins bonne santé qu’eux. «29 % se déclarent en mauvais ou très mauvais état de santé et 30 % ont une reconnaissance administrative de handicap, contre, dans les deux cas, 11 % de l’ensemble des seniors» précise l’étude. Ils sont aussi globalement moins diplômés. La moitié n’a pas de diplôme ou juste le certificat d’études primaires (CEP), contre 27 % des seniors qui travaillent et 40 % des retraités. En outre, 61 % d’entre eux ont été ouvriers ou employés. C’est plus que la moyenne des seniors en emploi ou retraités.

Éloignées du monde du travail

Ils se situent aussi moins dans une démarche de retour à l’emploi, que les actifs. 13 % de ces seniors sont des chômeurs, au sens du Bureau international du travail (BIT). C’est-à-dire qu’ils cherchent activement un emploi et sont disponibles pour travailler. C’est deux fois moins que chez les 25 à 52 ans, sans emploi. «Le sentiment d’éloignement du marché du travail et le découragement prédominent» chez ces seniors, constatent les auteurs de l’étude. Ainsi, «32 % d’entre eux pensent qu’ils ne trouveront pas d’emploi et 10 % estiment qu’il n’y a pas d’emploi disponible dans leur domaine de compétence». «Dans 22 % des cas, ces seniors évoquent également les problèmes de santé comme frein principal à la recherche.»

Plus exposées à la pauvreté

Ces seniors sans travail ni retraite sont plus exposés à la pauvreté que les actifs ou retraités. En effet un tiers d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 1 015 euros par mois. Sans les minima sociaux (aides au logement, minima sociaux, ou encore pensions d’invalidité et l’allocation aux adultes handicapés), ils seraient encore plus nombreux à ne pas réussir à joindre les deux bouts. «Sans transferts sociaux et fiscaux, 45,6 % de ces seniors seraient pauvres, contre 32,1 % après redistribution» souligne la Drees.

La situation du foyer peut aussi changer la donne. Ces seniors sont plus exposés à la pauvreté lorsqu’ils sont seuls ou que leur conjoint est dans la même situation, sans emploi ni retraite. Dans ces deux cas de figure, «environ 55 % d’entre eux vivent ainsi sous le seuil de pauvreté». Ceux qui vivent seuls et ne sont pas en situation de handicap – ne bénéficient même pas de l’allocation aux adultes handicapés, l’AAH – vivent, pour 71,8 % d’entre eux, sous le seuil de pauvreté. «C’est l’un des taux les plus hauts relevés dans l’observation de la pauvreté en général» précisent les auteurs de l’étude.

L’étude nuance toutefois ce constat de pauvreté. Un quart de ces seniors se situent parmi les 40 % des ménages les plus aisés. «Il s’agit en majorité de femmes en couple sans enfant à charge, âgées d’une soixantaine d’années et étant relativement diplômées», majoritairement propriétaires, et vivant en bonne santé.

Source LE FIGARO.

Senior: à partir de quel âge fait-on partie du « club » ?

Notre modernité ne peut plus se passer du mot «senior», moins stigmatisant que d’autres. Mais définir cette tranche d’âge n’est pas si simple.

Senior: à partir de quel âge fait-on partie du club?

Si l’espérance de vie dépasse un jour les 100 ans, à quel âge commencera la vieillesse?» se demande le démographe Jean-Marie Robine, conseiller scientifique auprès de la direction de l’Ined (Institut national d’études démographiques). Il fut un temps où la réponse semblait simple. La vie pouvait se représenter en trois âges, et la vieillesse – le troisième et supposé dernier âge – commençait avec les rides vers 50 puis 60 ans. Mais tout a changé dans la seconde moitié du XXe siècle.

Il y a d’abord eu la reconnaissance de l’adolescence. Un temps circonscrite aux alentours de la puberté entre 12 et 18 ans, elle englobe aujourd’hui les «préados» de 10 ans et ne cesse d’être prolongée. Selon une étude du Pr Susan Sawyer (université de Melbourne, Australie) publiée dans The Lanceten janvier 2018, ce serait désormais à 24 ans, âge de la pleine maturation du cerveau, mais aussi de l’accès à indépendance, que l’adolescent deviendrait adulte dans les sociétés occidentales.

La soixantaine rime avec dynamisme

Mais cet âge du milieu de la vie ne dure guère! A peine l’homme et la femme atteignent-ils cet état de maturité, ils deviennent des «seniors». Tout se complique. En latin, le terme «senior» signifie «plus âgé». Mais plus âgé que qui? Et sur quels critères?

Au sein de l’entreprise, particulièrement pour les cadres, le senior a 45 ans et une maturité professionnelle qui fait défaut aux «juniors», jeunes diplômés au CV encore peu fourni. Sur le marché du travail au sens large, les seniors ont plutôt de 55 à 64 ans: ce sont là les catégories du ministère du Travail ou de l’Insee. Craignant le licenciement, plus exposés au chômage, ces seniors-là sont peu enviés. Mais à la retraite, leur soixantaine rime désormais avec dynamisme et liberté: ils peuvent prétendre à la carte de réduction SNCF dite «Senior +», bien plus chic que l’antique carte Vermeil.

Par contre, s’ils ne se portent pas bien, le code de la Sécurité sociale les classera dans la catégorie «personnes âgées», voilà une case supplémentaire! Elle commence à 60 ans pour les régimes d’invalidité ou de handicap, pour les demandes d’allocation personnalisée à l’autonomie ou d’entrée en Ehpad.

Des étiquettes en décalage avec réalité vécue

«Le terme senior nous est venu d’outre-Atlantique à la fin des années 1980 pour euphémiser l’expression “personnes âgées”, note le sociologue Serge Guérin (co-auteur de La guerre des générations aura-t-elle lieu?, Calmann-Lévy 2017, et de La Silver Economie, La Charte 2018, en compagnie de Dominique Boulbès) professeur à l’Inseec Business School. En spécifiant troisième et quatrième âge, le langage courant pouvait évacuer les mots “vieux” et surtout “vieillards”. Lequel vieillard désignait les gens âgés de 40 ans et plus, dans le dictionnaire de César-Pierre Richelet, en 1680.»

«Les catégorisations de l’âge correspondent au regard subjectif que la société porte sur elle-même selon les circonstances», ajoute le spécialiste. Sauf que ces étiquettes plaquées de l’extérieur agacent souvent et mettent mal à l’aise. Elles sont rarement cohérentes avec la perception que les individus ont d’eux-mêmes. «Différentes études montrent qu’en réalité, les gens se définissent comme seniors seulement à partir 70 ans et au-delà, explique Serge Guérin. Ils commencent à se dire vieux à 85 ans. Mais ils préfèrent alors le terme d’aînés.»«Aîné», qui veut dire plus âgé, somme toute. Comme senior.

Source LE FIGARO.

Langue des Signes : le numéro de novembre 2018 de “Tout info, Tout en signes”…

Comme chaque mois nous avons sélectionné des reportages tournés par les équipes de France 3 partout en France.

Au programme de [tout-Info/Tout en signes] de Novembre, des reportages signés par notre animatrice Sophie Hougard.

Langue des Signes : le numéro de novembre 2018 de “Tout info, Tout en signes”. © France 3 Pays de la Loire

L’interdiction du Métam Sodium, un pesticide jusqu’ici largement utilisé dans le maraîchage notamment dans les Pays de la Loire.
La colère des pêcheurs des Hauts de France qui dénoncent les méfaits de la pêche électrique
La préservation de la Châtaigne dans le Cantal.
Des baskets sportswear et écolo, c’est Ubac,  un concept né près de Roanne.
La Langue des signes fait de plus en plus d’émules en Bourgogne-Franche-Comté.
Une tranchée reconstituée en Normandie, pour prendre la mesure de ce qu’ont vécu les poilus dans l’enfer de la guerre.

Dans notre rubrique [Du mot au signe], nous apprendrons le mot armistice ou plutôt les termes qui permettent de signer ARMISTICE.
Comme souvent en LSF, plusieurs signes permettent de définir un mot, dans ce cas, le mot armistice est  composé comme suit :
[signature d’un coté/signature de l’autre coté/guerre/suspendre]

C’est aussi pour nous l’occasion de rendre hommage aux sourds qui ont combattu pendant la première guerre mondiale comme Luvien Blanvillain, mort pour la France et qui avait tenu à s’engager alors même que sa surdité l’exemptait de partir au combat. (Lire l’article de Yann Cantin sur le site centenaire.org, « Les silencieux de la guerre »).

Sachez enfin que l’émission L’œil et la Main diffusée sur France 5 est venue à Nantes tourner un film sur notre présentatrice Sophie Hougard et ses nombreuses activités.
Ce reportage sera diffusé le 10 décembre…alors tous à vos écrans !
[Tout-Info/Tout en Signes] fera aussi prochainement  l’objet d’un reportage dans Télérama.

Source FR3.

Pourquoi les prothèses ressemblent-elles à des membres valides ?…

APPAREIL Si certains privilégient l’esthétique et l’imitation d’un membre valide, d’autres préfèrent la fonctionnalité…

Fabrication d'une prothèse au Centre Pillet.

  • Il existe de nombreux types de prothèse : simplement esthétique, fonctionnelle ou destinée à un usage particulier.
  • Utiliser une prothèse fonctionnelle demande un certain apprentissage et un peu d’entraînement.
  • Pour certains, le premier critère est d’ordre esthétique.

Beau ou utile, il faut choisir. La technologie ne permet pas encore de concilier l’utile à l’agréable à l’œil. Si pour un membre inférieur, le besoin de marcher va l’emporter sur l’apparence, pour une prothèse de bras, il y a un vrai choix à faire, et ce n’est pas uniquement une question d’apparence.

Bien sûr, cette question joue. Comme le dit Dominique Fillonneau, créateur de l’entreprise Orthofiga et prothésiste : « La main, c’est une relation sociale à l’autre. Le besoin esthétique est important. » Annie Pillet pourrait en attester. A la tête du centre Pillet avec son mari, elle ne réalise que des prothèses esthétiques en silicone. Impossible de les faire bouger, mais la ressemblance est frappante. « Les patients veulent passer inaperçus. Ce n’est pas que la question du regard des autres, mais aussi celui que la personne porte sur son propre corps. » 84 % des patients de Pillet consultent d’ailleurs suite à un accident plutôt que pour un handicap de naissance.

Réutiliser sa main

D’autres s’acceptent plus facilement. Yoann, 13 ans, porte une prothèse à la main droite depuis ses 6 mois, du fait d’une malformation. Il en possède trois types : une pour faire du vélo, une myoélectrique plus fonctionnelle, et une esthétique.

La prothèse myoélectrique lui permet de réaliser certaines actions. « Elles sont activées par un courant électrique qui passe à la surface de la peau. Le signal est envoyé à un moteur, qui va ouvrir les doigts ou les fermer, ou tourner le poignet, ou faire une pince », explique Dominique Fillonneau, qui a Yoann comme patient. Utiliser une prothèse myoélectrique, c’est avant tout pour pouvoir « réutiliser sa main ».

A en croire sa mère, « s’il pouvait, il vivrait sans », et sans se préoccuper du regard des autres. « Mes amis voient mes prothèses comme des objets spéciaux et uniques, note Yoann. Ils adorent faire des checks ou serrer la main. J’en porte une quand j’ai envie d’en porter. » Et pour éviter les « contractions musculaires très importantes au niveau du cou », précise sa mère.

Penser les mouvements autrement

« J’ai assez vite accepté le handicap. Parfois, le regard des enfants est un peu dur, ils sont choqués. Mais, avec la prothèse myoélectrique, je dis que je suis un petit robot, ça les fait rire. Pour moi, l’esthétisque était vraiment au second plan, précise Marc Paulien, amputé d’un bras suite à un accident et adhérent de l’Association de défense et d’étude des personnes amputées (Adepa). Je voulais surtout reprendre une vie à peu près normale. »

Mais les mouvements ne sont pas simples à exécuter, ils doivent être pensés différemment. C’est comme si, pour ouvrir la main, il fallait penser à gonfler le biceps. « Cela demande une grande plasticité cérébrale », insiste Dominique Fillonneau. C’est pourquoi il est encore impossible de développer des prothèses plus efficaces que des membres valides, « ce serait trop complexe ». Qu’à cela ne tienne, comme le dit Marc Paulien, on peut déjà faire des petits robots.

Source 20 MINUTES.