Le manger-main / bouchées gourmandes pour redonner de l’autonomie aux résidents des maisons de retraite…

L’Ehpad Korian-Les Parasols de Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Maritime) expérimente une nouvelle façon de cuisiner: les « bouchées gourmandes ».

Le menu du jour transformé en petits cubes gélifiés, très utile pour préserver l’autonomie des résidents atteints de maladies neurologiques.

Le menu du jour passé à la moulinette, saupoudré de gélifiant, puis transformé en bouchées gourmandes. Le manger-main redonne de l'autonomie et de la dignité à certains résidents de maisons de retraite.

Saint-Georges-de-Didonne, France

Des ronds pour l’entrée, des carrés pour le plat, des triangles pour le dessert. Sébastien Prévot est devenu un spécialiste de l’emporte-pièce. Tout le menu du jour passé à la moulinette, avant d’ajouter un gélifiant à base de graine de caroube, et garnir les assiettes de petites bouchées. C’est la technique du manger-main, qui se développe dans les maisons de retraite. Technique testée depuis quelques semaines à l’Ehpad Korian-Les Parasols de Saint-Georges-de-Didonne, juste à côté de Royan (Charente-Maritime).

Ici aux Parasols, le résultat de ces transformations donne des « bouchées gourmandes » qui ne volent pas leur nom. « C’est une texture qui permet de fondre quand l’aliment est dans la bouche, explique Sébastien. Cela évite tout problème de déglutition. » Sans sacrifier le goût. La bouchée de brandade de poisson a vraiment le goût de la mer. « On peut tout gélifier » assure Alexandre, le froid comme le chaud.

Voilà qui change des repas à texture modifiée servis jusqu’à présent. Et surtout certains résidents peuvent de nouveau manger tous seuls, en se servant directement avec les mains, sans se salir. Pour la plus grande joie de Sébastien qui les observe depuis sa cuisine: « On est content aujourd’hui, parce qu’une résidente, avec laquelle on est en phase de test, est en train de tout avaler ! Avant il fallait un aide-soignant auprès d’elle pour l’aider à manger. Aujourd’hui elle arrive à manger toute seule. »

Rouge pétant pour la betterave, vert flashy pour la mâche: les bouchées gourmandes sont aussi très appétissantes. - Radio France

Cultiver l’autonomie, et redonner de l’appétit

Ces bouchées gourmandes, la directrice de la maison de retraite, Monique Dérusseau, les attendait avec impatience. C’est une avancée pour la dignité des résidents, atteints de Parkinson ou d’Alzheimer, maladies neurologiques qui leur font peu à peu perdre l’usage de la fourchette. « Franchement, vous arriveriez à la maison de retraite, et vous verriez votre père manger avec les mains, ce serait un peu choquant. » C’est pourtant ce qui arrivait jusqu’à présent à plusieurs familles. Problème désormais résolu. « Et là, au contraire, on va pousser les résidents à mettre les mains ! »

Alors bien sûr, cela demande plus de travail aux cuisiniers, qui doivent ajouter des étapes supplémentaires à leur travail. « Mais mon plaisir c’est de voir le résultat dans la salle de restaurant » sourit le chef Sébastien Prévot, qui s’est formé sur cette technique à l’école Lenôtre à Paris.

Devenu cuisinier en maison de retraite par nécessité, Sébastien s’est piqué au jeu: « Et maintenant, c’est devenu un choix de carrière. C’est un autre métier que dans les restaurants, mais on pense à notre grand’mère, à notre arrière-grand-mère. Et ça permet de redorer le blason des maisons de retraite. » Car ici la cuisine est de qualité, assure fièrement Sébastien qui concocte tout de A à Z. Et tant mieux: pour beaucoup de pensionnaires, les repas sont le seul vrai plaisir de la journée.

Source FRANCE BLEU.

Plus de 5 000 vues sur Youtube – A l’EHPAD Lou Camin, on chante et on s’amuse…

« Je vends des robes » de Nino Ferrer, c’est la chanson que chante les résidents de l’EHPAD Lou Camin à Parentis. Un buzz sur les réseaux sociaux puisque la vidéo a déjà été vue plus de 5 000 fois sur Youtube.

L’objectif de la direction de la maison de retraite,c’est de #changerleregard sur les EHPAD

La vidéo des résidents de l'EHPAD Lou Camin à Parentis a été vue par plus de 5 000 internautes sur Youtube

Parentis-en-Born, France

Des résidents d’un EHPAD qui font un lip-dub, c’est à dire chanter en play-back sur une chanson, c’est ce qu’a publié sur Youtube la maison de retraite Lou Camin à Parentis-en-Born. On y voit des résidents en train de faire sembler de chanter sur « Je vends des robes » de Nino Ferrer. Il sont accompagnés pour certains, de leurs petits-enfants, et même certaines personnalités se sont prêtées au jeu, comme le rugbymen montois, Yohan Laousse Aspiazu ou encore le chanteur, Cali.

Plus de 5 000 vues sur Youtube

Cette vidéo, c’est Gilles, l’un des animateur qui s’est occupé de filmer, de réaliser et de faire le montage de la vidéo. Et ça n’a pas été simple selon Jacques, l’un des résidents, il a 97 ans :  » La cassette, ça été très dur pour récupérer tous les usagers «  mais il confesse quand même qu’il s’est beaucoup amusé, lui qui adore chanter :  » L’ambiance, j’aime bien surtout chanter avec les autres résidents » .

Gilles l’animateur et réalisateur de cette vidéo a lui aussi vu des résidents qui se sont « éclatés«  dit-il :  » Pour pouvoir arriver à ce résultat final, il ne faut pas s’interdire de choses parce qu’ils sont trop âgés ou quoique ce soit « 

Cette vidéo c’est pour changer le regard

L’objectif de cette vidéo c’est de  » changer le regard «  sur les EHPAD, selon la directrice adjointe de l’établissement, Caroline Bonneau. Depuis quelques semaines, on a pu voir à la télévision des reportages où l’on évoque les « maltraitances » des personnes âgées par le personnel des maisons de retraites et cette vidéo doit changer cette image note la directrice adjointe : «  On considère ici que ce n’est pas parce qu’on est vieux que la vie s’arrête, on a encore des envies, des choix à faire et c’est important pour nous que les résidents ne soient pas coupé du monde extérieur ». 

Cette vidéo publiée sur les réseaux sociaux, ce n’est pas une première

Les résidents de l’EHPAD Lou Camin à Parentis-en-Born ne sont pas à leur coup d’essai avec cette reprise du tube de Nino Ferrer. En janvier 2017, ils avaient déjà publié une vidéo pour les vœux du début d’année :

et l’EHPAD Lou Camin se trouve dans les Landes alors forcément, il fallait bien une vidéo sur les bandas. Ils en ont formé une, le temps d’une autre vidéo :

Source FRANCE BLEU.

Pourquoi il ne faut pas prendre de somnifère chaque nuit ?…

Une consommation régulière de somnifères, surtout chez les personnes âgées, est accompagnée d’un certain nombre de risques, qui l’emporte probablement sur les avantages.

Des experts de santé s’inquiètent et recommandent la prudence : ce médicament est censé représenter une solution exceptionnelle. 

L'importance de ne pas prendre de somnifère chaque nuit

Les problèmes de sommeil sont très courants dans les pays occidentaux. Près de 37% des Français se plaignent de troubles du sommeil ou de l’éveil, et 15 à 20% d’insomnie, d’après les chiffres de l’Institut national de la santé (Inserm). De nombreuses personnes, notamment les seniors, ont donc recours aux somnifères sur ordonnance et en vente libre pour réussir à dormir. Or, les experts interrogés par le Time trouvent cette habitude très inquiétante, pour différentes raisons.

Des études ont établi un lien entre l’utilisation régulière et à long terme des somnifères et certains effets secondaires potentiellement graves. En effet, ces médicaments contiennent une molécule qui bloque l’activité de l’acétylcholine, une substance chimique du cerveau associée à l’activation musculaire, la vigilance, l’apprentissage et la mémoire. Ces produits peuvent également provoquer de la constipation, un état de confusion et d’autres effets secondaires plus susceptibles d’affecter les personnes âgées.

De nombreux effets secondaires

Ces effets secondaires peuvent provoquer une « cascade » d’ordonnances. Quand une personne se plaint d’un symptôme lié au somnifère, sans savoir que le médicament en est à l’origine, il peut se faire prescrire un autre traitement pour se soigner, qui risque d’engendrer d’autres problèmes, et ainsi de suite. Un autre facteur de risque inquiète les experts : l’utilisation à long terme des somnifères pourrait augmenter considérablement les risques de démence. Ce lien n’a pas été vérifié à 100% et nécessitent d’autres recherches pour y voir plus clair.

Mais ces risques potentiels, ainsi que les effets secondaires à court terme observés chez les patients, tels que des maux de tête, des étourdissements, des nausées, des vomissements et des hallucinations, poussent les professionnels de santé à rappeler que les somnifères sont censés être consommés avec prudence.

Ce médicament n’est pas une solution efficace à long terme pour l’insomnie, ni pour les douleurs chroniques ou les problèmes nerveux. En cas de trouble du sommeil lié au stress, la thérapie cognitivo-comportementale ainsi qu’une routine de sommeil ou la pratique de la méditation ont donné de très bons résultats. Les somnifères ne devraient représenter qu’une solution exceptionnelle.

Source SANTE MAGAZINE.

Priscille va recevoir un bras bionique unique en France….

SANTE L’opération, qui consiste à reconnecter des nerfs sectionnés après une amputation, s’est déroulée mercredi dernier à Nantes…

Edward de Keating Hart, chirurgien, et sa patiente Priscille Deborah

  • Priscille Deborah, 44 ans, a été amputée du bras droit il y a 12 ans.
  • L’intervention chirugicale pratiquée ce mercredi vise à l’équiper d’une prothèse articulée dernière génération.
  • La technique dite TMR n’a jamais été testée en France.

Opération exceptionnelle ce mercredi après-midi à la clinique Jules-Verne à Nantes. Pour la première fois en France, une personne amputée va bénéficier d’un bras bionique articulé grâce à la procédure TMR ( Targeted muscle reinnervation). Cette prouesse chirurgicale née aux Etats-Unis consiste à réactiver certains nerfs sectionnés en les connectant aux muscles du moignon. Des capteurs placés sur ces muscles permettent ensuite, lorsqu’ils se contractent, de déclencher des mouvements précis de la prothèse motorisée.

La patiente, Priscille Deborah, 44 ans, qui a perdu deux jambes et son bras droit « lors d’un accident de la vie » il y a 12 ans, a « hâte ». Elle dispose déjà depuis deux ans d’une prothèse coude-bras-main myoélectrique. Mais son usage est compliqué et fatiguant. « Je m’en sers pour la cuisine, pour manger, pour maintenir un objet. Mais je galère tellement avec que je la porte assez peu. »

Des gestes plus rapides et simultanés

Si l’opération fonctionne, les capteurs du nouveau bras bionique « seront reliés à 5 muscles, au lieu de deux auparavant », explique Edward de Keating Hart, chirurgien de la main et des nerfs périphériques à la clinique Jules-Verne. « Ses gestes seront plus simples à réaliser, plus rapides et, surtout, pourront être simultanés », précise-t-il.

« L’objectif, c’est de pouvoir m’en servir toute la journée, comme un bras à part entière, espère l’Albigeoise. Ça soulagera mon bras gauche qui est beaucoup sollicité et souffre du canal carpien. Ça ouvrira des perspectives nouvelles pour ma vie quotidienne, pour mon travail d’artiste peintre, pour faire du sport… »

L’opération doit durer environ cinq heures. Les chances de succès sont estimées à 60 %. « C’est un pari mais je n’ai pas grand-chose à perdre, estime Priscille Deborah. J’ai complètement confiance dans l’équipe. Tout le monde est hyper motivé et ça me porte. » La cicatrisation nécessitera ensuite trois semaines. Puis viendra le temps de la rééducation, à raison d’une semaine par mois pendant au moins un an, à Nantes, avec l’aide d’une équipe pluridisciplinaire.

Une prothèse à 80.000 euros

La technique TMR est pratiquée depuis 2005 en Amérique du nord, en Allemagne ou en Autriche. Mais aucun chirurgien français n’avait encore franchi le pas. « Comme pour toute première, il fallait que quelqu’un se lance, se forme, explique le Dr Edward de Keating Hart. Il fallait également le bon profil de patient. Le prix de la prothèse est aussi clairement un obstacle. »

Le nouveau bras bionique de Priscille coûte en effet 80.000 euros. Il sera financé en grande partie par des fonds privés. « Il faut faire bouger les choses pour que ces nouvelles prothèses soient mieux remboursées par la CPAM, insiste la quadragénaire, par ailleurs mère de deux enfants. Il ne s’agit pas de confort, il s’agit de permettre à des personnes handicapées une vraie réintégration dans la société. ».

Source 20 MINUTES.

Vidéo – Dossier santé : handicap et parentalité… A découvrir !

Vivre avec un handicap et assumer son rôle de parent… Vivre avec un parent handicapé et rester son enfant… C’est le thème du dossier santé de ce lundi 26 novembre 2018.

Vidéo - Dossier santé : handicap et parentalité - Arthur et Lawrence, parents de Margot

Dans notre société, vivre avec un handicap est un véritable défi.

Défi également qu’avoir des enfants non porteurs du même handicap que leurs parents

Et comment ces enfants vivent-ils le handicap de leur père ou de leur mère voire, quelquefois, de leurs deux parents?
Est-ce un poids ou est-ce, au contraire, une richesse ?

A toutes ces questions, Gwénola Bériou et Margaux Blanloeil tentent de répondre dans le dossier santé de ce lundi 26 novembre 2018.

Regards croisés sur deux familles haut-viennoises.

Source FR3.

franceinfo seniors. L’intelligence artificielle au service des personnes âgées…

L’intelligence artificielle permet aussi d’assister les personnes âgées juste par la reconnaissance vocale qui alerte dès qu’une anomalie est détectée.

Souvent évoquée dans les œuvres de science-fiction, l’intelligence artificielle prend de plus en plus de place au sein de notre monde.

franceinfo seniors. L'intelligence artificielle au service des personnes âgées...

Mais qu’est-ce exactement que l’IA ?

L’intelligence artificielle est un vaste domaine qui touche non seulement à l’informatique mais aussi aux mathématiques, à la neuroscience et même à la philosophie.

Les machines intelligentes ne se cantonnent pas aux jeux de société. L’IA été utilisée dans la finance et la médecine. L’armée cherche à l’utiliser pour ses drones et la gestion automatisée des armements. Les voitures autonomes font aussi de plus en plus parler d’elles.

Quel impact a-t-elle dans nos vies ?

Aujourd’hui, on peut citer les assistants personnels utilisés par nos smartphones comme Siri ou Google Assistant. Ces programmes sont liés à nos habitudes pour nous fournir des informations précises.

Vivoka est une jeune entreprise née à Metz. Elle est spécialisée dans la reconnaissance vocale et l’intelligence artificielle. Son innovation de pointe, développée et entièrement créée en France est capable de détecter les habitudes de ses utilisateurs et de répondre à leurs besoins.

Dans le cas des personnes fragilisées ou des seniors, la technologie de Vivoka est en mesure de remonter une alerte dès qu’une anomalie est détectée. Le système permet de contrôler toute la maison sans effort pour une plus grande autonomie et répond parfaitement aux exigences des seniors.

Les utilisateurs auront dans leur main de véritables majordomes

Ils seront capables de les accompagner au sein de leur logement en améliorant leur sécurité et leur confort et en minimisant leurs dépenses énergétiques. L’intelligence artificielle va également permettre aux seniors de se simplifier la vie quotidienne :

– monte de l’alerte,
– rappel de prises des médicaments,
– contrôle des équipements à la voix.

Actuellement Vivoka travaille sur l’expérimentation de l’intelligence artificielle dans le cadre d’un accompagnement (type maintien à domicile) de seniors.

https://youtu.be/VgR5Ktik8uA

Source FRANCE INFO.

COMMENTAIRE. Changer de regard sur le handicap…

Dans les grands titres de l’actualité, c’est un pourcentage qui joue les passagers clandestins.

 

On préférerait ne pas le voir, laisser à d’autres le soin d’en assumer la responsabilité : le taux d’emploi des handicapés est de 59,5 % en moyenne, au sein de l’Union européenne, contre 81,9 % pour les personnes valides. Pas brillant.

Le taux d’emploi des handicapés est de 59,5 % en moyenne, au sein de l’Union européenne. (Photo d'illustration)

En cinq ans, le nombre de personnes handicapées au chômage a progressé de 130 000. Il atteint aujourd’hui 514 000. Un chiffre en hausse de 3,5 % sur douze mois, alors que la croissance est de retour. Le pourcentage de cette catégorie sans emploi est deux fois plus élevé que dans le reste de la population. « Un désastre », estime Alain Rochon, président de l’APF France handicap.

Et si la faiblesse physique et parfois mentale de ces hommes et de ces femmes était aussi une chance porteuse de sens et pas seulement une contrainte de plus à l’école et dans les entreprises ? « Allez dans une classe où il y a un enfant en situation de handicap. Les regards changent, l’intelligence s’éveille, l’humanité grandit », avait tweeté Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle.

Mais les freins sont là. Dans les entreprises en particulier. Celles de plus de vingt salariés sont pourtant tenues de respecter un quota de 6 % de travailleurs handicapés. À défaut, elles sont soumises à une contribution financière. 8 % font d’emblée ce choix. En équivalent temps plein, on arrive aujourd’hui à 3,5 % de travailleurs handicapés dans les sociétés concernées.

Ne pas perdre espoir

Il n’y a pas de fatalité pourtant. Airbus en a fait la démonstration. En lien avec ses sous-traitants et en confiant certaines activités à des établissements et à des services par le travail, l’avionneur a réussi à atteindre et même dépasser le pourcentage légal : 6,4 %. Pour aller encore plus loin, il fait désormais partie d’un réseau Handilink avec une quinzaine d’autres entreprises pour partager les bonnes pratiques.

On peut faire mieux encore. En s’appuyant notamment sur la formation. C’est le cap fixé par le gouvernement. Indispensable car les handicapés sont souvent victimes de la double peine. Pas suffisamment accompagnés à l’école ou dans les centres de formation, ils arrivent sur le marché du travail avec un handicap supplémentaire.

La création d’un référent handicap dans les centres de formation des apprentis (CFA) est une initiative intéressante. À condition de lui consacrer l’attention nécessaire, dans la durée. Comme a déjà su le faire Michelin qui veut devenir « handi-accueillant » en portant le recrutement de travailleurs handicapés de 1 % en 2015 à 4 % en 2020.

L’autre nouveauté porte aussi sur les CDD tremplins. Couplés à la formation, ils doivent permettre à plus de personnes handicapées de trouver leur place sur le marché du travail.

Formation, mobilité, prouver que les handicapés peuvent avoir une place à part entière dans les entreprises et pas seulement dans des établissements spécialisés dont la vocation est de devenir « des sas vers l’emploi » pour reprendre l’expression de Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des handicapés.

« Si vous sentez que vous êtes dans un trou noir, ne perdez pas espoir: il y a un moyen d’en sortir », disait l’astrophysicien Stephen Hawking, lui-même handicapé. Du 19 au 25 novembre, la semaine européenne du handicap sert aussi à ça, nous inviter à changer de regard. En somme être plus humains.

Source OUEST FRANCE.

À Bordeaux, les travailleurs en situation de handicap se forment pour un nouveau départ…

Parce qu’ils ne peuvent plus exercer leur emploi après une maladie ou un accident, plus de deux cents travailleurs en situation de handicap apprennent un nouveau métier au centre de réadaptation professionnelle de Bordeaux.

Un long parcours avec un objectif : retrouver l’autonomie perdue.

Une salle de formation du CRP de Bordeaux / © MK- France 3 Aquitaine

 » Alors, comment vous sentez-vous aujourd’hui? » Mehdi et Yasmina sont assis sur des fauteuils, ils devisent. Une petite musique zen est diffusée, à peine audible. La voix de Yasmina est douce et bienveillante. Elle écoute Mehdi raconter sa fatigue et sa frustration. « Ça m’embête d’avoir dormi tout le week-end. Je voulais travailler mon histoire-géographie. Je voulais aussi appeler des amis, je n’en ai pas eu la force ».

Libérer les émotions

La scène se passe au Centre de réadaptation professionnelle (CRP)  Robert Lateulade de Bordeaux. Yasmina Benfriha est thérapeute. Avec elle, Mehdi Hamadache, stagiaire en formation au centre, échange sur  son  ressenti, ses difficultés, et se livre via l’hypnose, ou le tapping, une « technique de libération émotionnelle ».

« C’est une technique qui permet de gérer des événements traumatiques du passé. Je suis là pour aider les stagiaires à être plus autonomes dans la gestion de leurs émotions, comme la colère par exemple, ou même la douleur », explique Yasmina.

Mehdi Hamadache a trente ans.  Originaire de Toulouse, il a intégré le CRP  à la fin de l’été, pour suivre une formation d’Accueil, relations clients et usagers (Arcu).  Le jeune homme, qui se déplace avec une canne, évoque sa fatigue chronique mais ne souhaite pas s’étendre sur son handicap.

« Le rythme à l’université était trop intensif »

« J’étais à l’université de Toulouse avant, mais c’était trop intensif par rapport à ma pathologie, explique le trentenaire à l’allure soignée.  Ici, j’ai pu obtenir un logement à 5 minutes à pied. Donc je peux aller faire la sieste et me reposer entre midi et deux, ce que je ne pouvais pas faire à la fac », raconte-t-il.

 » Le gros avantage c’est que les enseignants sont à l’écoute et le pôle médical est sur place. »

Formation et soins au même endroit

Pour Medhi comme pour les quelques 230 stagiaires de l’établissement des Capucins, le CRP est l’occasion d’un nouveau départ, après un accident du travail, ou une maladie invalidante. Ici, ils peuvent bénéficier d’une formation en service, commerce, bâtiment, électronique ou encore mécanique.

Mais l’établissement propose également des soins médicaux et paramédicaux adaptés à leur handicap, et parfois, comme a pu en bénéficier Mehdi, un logement à proximité.

https://www.facebook.com/France3Aquitaine/videos/283426945641637/?t=0

Source FR3.

Crowdfunding à Nancy : Arnaud, jeune handicapé, cherche le financement de sa voiture pour être autonome…

Arnaud, un jeune nancéien est né avec une maladie génétique qui l’a condamné à vivre en fauteuil.

Pour évoluer professionnellement, ne plus dépendre des transports spécialisés, il lui faut une voiture adaptée. « Vous pouvez m’aider » : il témoigne ce vendredi 23 novembre.

Arnaud, lance à Nancy (Meurthe-et-Moselle), un appel à financement participatif en ce mois de novembre 2018, pour pouvoir acheter une voiture, adaptée à son handicap. / © Thierry Pernin. France 3 Lorraine

Arnaud , 27 ans est un nancéien né avec une maladie génétique appelée amyotrophie spinale. Il a toujours vécu en fauteuil roulant. Même s’il ne se plaint pas :

mon quotidien est juste un peu différent du vôtre.

Mais Arnaud reconnaît, ce vendredi 23 novembre 2018, que le fauteuil a ses contraintes. Pour ses déplacements, il doit sans cesse faire appel à ses amis, ses parents ou aux services publics adaptés. Une situation qui ne l’aide pas a réaliser ses projets professionnels :

« Solliciter des entreprises de transports est finalement très contraignant : il faut s’organiser plusieurs jours (voire semaines) à l’avance, aucune marge de manœuvre n’est possible.

L’imprévu n’existe pas (…). Et je ne vous parle pas des plages horaires…

A se demander parfois si on a le droit d’avoir une vie lorsqu’on est une personne à mobilité réduite »

Devenir autonome

Il s’est donc fixé un but : pouvoir conduire pour avoir sa propre autonomie.

En étant indépendant et autonome, mon profil ferait moins peur aux recruteurs et aux employeurs.

Pour cela, il a passé son permis l’année dernière et l’a obtenu ! Une première étape nécessaire. Mais le plus dur reste à faire pour lui.
Trouver un financement pour l’achat d’un véhicule adapté : 89.000 euros ! Le prix de l’autonomie pour lui.

Un financement participatif

N’ayant pas les ressources suffisantes, il a lancé un appel aux dons via la plateforme « Leetchi »i. A ce jour, il a pu collecter 3340 euros….

Rappelons que le taux de chômage des personnes handicapées (19%) est le double de celui de l’ensemble de la population active, avec une courbe qui continue d’augmenter alors que la tendance globale est à la stabilisation.

Toutefois il faut souligner que la part des sociétés qui emploient au moins un salarié handicapé est passée de 60 % en 2006 à 80 % aujourd’hui.
L’Obligation d’emploi des travailleurs handicapés instaurée dans les années 1980 et imposant un quota de 6 % dans les entreprises de plus de 20 salariés, a semble-t-il porté ses fruits en termes de sensibilisation et d’ouverture.

Source FR3.

Belle leçon de Vie ! – VIDÉO. Desvres : non-voyante après un accident, Juliette a ouvert son salon de coiffure…

Rencontre avec Juliette Fichaux, coiffeuse de 28 ans qui a perdu la vue après un grave accident de voiture. « Une revanche » pour elle.

Juliette, non-voyante âgée de 28 ans, a ouvert son salon de coiffure à Desvres. / © Capture France 3

« Au quotidien c’est complètement différent. On joue à Collin-Maillard tous les jours, c’est amusant !« , sourit Juliette Fichaux, une coiffeuse non-voyante de Desvres, près de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). « Tout le monde ne le prend pas de la même manière mais moi, je le prends comme ça !« , ajoute-t-elle.

Cette jeune femme de 28 ans a surmonté son handicap pour ouvrir son propre salon en 2014, trois ans après un grave accident de la route.

En se rendant en voiture au travail un matin de 2011, alors âgée de 20 ans, Juliette s’est retrouvée dans un ravin. Elle s’est retrouvée deux semaines dans un coma profond et, au réveil, elle avait perdu la vue.

« Elle a eu son accident à 20 ans, un âge où on a la vie devant soi. Et tout s’est écroulé… Il a fallu tout reconstruire, et elle a réussi superbement » s’en émeut la maman de Juliette.

Plus qu’un rêve, ouvrir son propre salon est « une revanche » pour Juliette Fichaux, qui veut prouver que malgré sa cécité, il lui a été possible de réaliser son projet : « On n’est pas impotent, on peut faire les choses ! Certaines personnes nous regardent comme des bêtes curieuses… Mais non ! On est comme tout le monde… On a juste une différence !« .

Juliette Fichaux, qui participe à des séances de sensibilisation au handicap dans les écoles, rêverait aussi que certains adultes changent leur regard sur ces situations.

Source FR3.