Vieillesse et dépendance: la grande inquiétude des Français…

Le sujet est une préoccupation «importante voire prioritaire» pour 90 % d’entre eux, selon un sondage Odoxa pour Le Figaro Santé.

Vieillesse et dépendance: la grande inquiétude des Français

«Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit», on les voit «traverser le présent en s’excusant déjà de n’être pas plus loin», chantait Jacques Brel dans Les Vieux. La canicule de 2003 nous avait forcés à les regarder en face, et «une avalanche de rapports officiels et de discours publics» ont affirmé «la nécessité de prendre en compte le grand âge», écrivait le sociologue et professeur à l’Inseec Serge Guérin dans La Société des seniors (Michalon, 2009).

Et pourtant: la prise en charge du vieillissement ne satisfait toujours pas les Français, alors qu’il s’agit d’une préoccupation «importante voire prioritaire» pour 90 % d’entre eux, selon un sondage* réalisé par Odoxa pour Le Figaro Santé, Franceinfo, Science Po, NEHS et la FEHAP. Mais «il n’y a pas eu de loi ni de politique publique digne de ce nom depuis trente ans!», constate aujourd’hui Serge Guérin, et 68 % des sondés sont insatisfaits de la prise en charge des très âgés.

Selon l’Insee, au 1er janvier 2018, 10 % des adultes français avaient 75 ans ou plus, et le phénomène s’accélère. Or, après 65 ans pour les femmes et 63 ans pour les hommes en moyenne, les fragilités s’accumulent (Drees). En moyenne en 2011, les résidents d’Ehpad cumulaient 7,9 pathologies selon la Drees et 90 % souffraient d’affections neuropsychiatriques. «À l’horizon 2060, selon les projections de l’Insee, le nombre de sujets dépendants doublera (…), atteignant 2,3 millions d’individus», écrit le Dr Anthony Mézière, gériatre, dans l’ouvrage collectif Le Grand Livre de la longévité (Eyrolles).

Savoir quitter son domicile

Mais force est de constater que le pari de l’accueil du grand âge semble raté et que cela inquiète le public: 68 % des Français craignent de ne pas pouvoir accéder à l’ensemble des services et aides dont ils pourraient avoir besoin selon Odoxa. Or la perte d’autonomie effraie: pour un article publié vendredi dans la revue Jama Neurology, des chercheurs de l’université du Michigan ont interrogé 1 019 participants âgés de 50 à 64 ans pour savoir s’ils craignaient la démence: la moitié (48,5 %) estimait avoir un risque de développer une démence au cours de leur vie, et beaucoup mettaient en place des stratégies pour y échapper dont la plupart n’ont pas fait la preuve de leur efficacité ; pourtant, seuls 5,2 % en avaient discuté avec leur médecin.

Quelles solutions pour les très âgés dépendants? En cas de perte d’autonomie physique, 56 % des personnes interrogées par Odoxa veulent rester à leur domicile et 30 % alterner entre domicile et établissement spécialisé. Ce n’est plus vrai en cas de handicap cognitif: 43 % jugent alors nécessaire d’intégrer un établissement spécialisé. «Il faut que le senior et son entourage sachent accepter que quitter le domicile pour un Ehpad est une solution favorable permettant d’envisager la fin de vie de façon meilleure», écrit le Dr Mézière. À condition d’y être préparé, or trop souvent le transfert se fait de façon brutale, après une hospitalisation. Et seuls 29 % des sondés ont le sentiment de bien connaître les dispositifs de prise en charge, dont les Ehpad.

Et ces derniers n’ont pas la cote: 68 % des Français interrogés ont une mauvaise image des Ehpad (mais 60 % ont une bonne image des personnels de santé qui y travaillent et 79 % de ceux intervenant à domicile). Pourquoi une telle crainte du grand âge et des établissements spécialisés? Le coût est bien sûr un frein important: en moyenne, les personnes interrogées consentent à dépenser 648 € par mois pour un meilleur service. On est loin du reste à charge moyen actuel (près de 1 900 €)! Trois quarts jugent que le système de santé ne consacre pas assez de moyens à la prise en charge des personnes âgées dépendantes, à domicile comme en Ehpad, et 86 % que les politiques publiques sont inadaptées!

Adapter les lieux de résidence

Mais, plus généralement, le vieillissement fait peur et reste tabou. «Ceux qui ont 85  ans aujourd’hui ne savaient pas qu’ils allaient vivre aussi longtemps» car cela n’a pas été explicité par les autorités, explique Serge Guérin. Ils ne s’y sont donc pas préparés, et les décideurs politiques ne l’ont pas fait pour elles. En outre, «les personnes âgées actuelles sont la première génération à avoir vu vieillir ses parents, et pas forcément dans de bonnes conditions, analyse Nicolas Menet, directeur général de la Silver Valley, cluster d’innovation dédié à la Silver économie. Ils ont une image déplorable du vieillissement». Or le leur ne sera pas celui de leurs aînés, promet-il: «De plus en plus, les gens arrivent vers la fin de leur vie en bon état de santé. Mais les gens n’en ont pas encore conscience.»

La société doit aussi faire un bout du chemin vers la liberté des personnes âgées dépendantes. Ainsi de la sexualité: dans Le Grand Livre de la longévité, la conseillère conjugale Raphaëlle de Foucauld regrette que le sujet reste tabou en établissements ; le droit à l’intimité, sexualité incluse, est pourtant clairement inscrit dans la Charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance.

«On est resté sur des réflexes médico-sociaux et sanitaires anciens, admet Nicolas Menet. Mais les grands groupes développent de plus en plus d’innovations et réfléchissent de façon très approfondie à la manière d’adapter les lieux de résidence du futur.» À commencer par leur vocabulaire: «Il ne faut plus dire résident, ce sont des habitants!», insiste-t-il. Une façon de considérer qu’ils sont chez eux, et non visiteurs priés de respecter des règles préétablies. D’autant, insiste Serge Guérin, que la génération suivante pourrait être plus revendicative: «Les gens très âgés aujourd’hui ont été élevés à la dure, ils ne se plaignent pas. Ceux qui arriveront ensuite seront plus exigeants.» Des libertés que nous avons intérêt à défendre, car nous serons tous un jour concernés. N’oubliez pas la pendule de Jacques Brel «qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui nous attend»…

* 3 008 Européens dont 1 002 Français représentatifs de la population de 18 ans et plus, et 1 407 professionnels de santé.

Source LE FIGARO.

Accompagner des personnes autistes vers l’emploi…

La semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées se déroule du 18 au 25 novembre.

Dans les Pays de la Loire, Pôle emploi expérimente un accompagnement des demandeurs d’emploi autistes par un « job coach », de la recherche d’emploi au maintien dans le poste.

Accompagner des personnes autistes vers l’emploi

Après sa licence d’histoire, Romain s’était accordé une pause. «Ces trois années avaient été éprouvantes physiquement et mentalement : la vie en ville, les transports, la foule, le rythme», raconte ce Vendéen de 22 ans, diagnostiqué autiste Asperger. Sa première entrée dans le monde du travail – des missions d’intérim dans l’agroalimentaire – s’est révélée encore plus difficile, en raison « des cadences, des tâches simultanées et du bruit ».

Un environnement calme et bienveillant

Grâce à un service inédit de Pôle emploi, il vient de décrocher un service civique dans une mairie, où il travaille pour le service communication et les archives, dans un environnement calme et bienveillant. «Cet accompagnement a été décisif pour l’obtention de mon emploi, salue-t-il. J’ai bénéficié d’un suivi régulier et de qualité qui m’a permis de m’adapter à mon poste. »

Depuis septembre 2018, Pôle emploi des Pays de la Loire expérimente un accompagnement spécifique des demandeurs d’emploi autistes (sans déficience intellectuelle) vers un poste en milieu ordinaire. Une idée née d’une proposition d’une salariée de l’agence régionale, mère d’un enfant autiste. « Notre ambition est de démontrer que ces personnes ont aussi droit à leur place dans le monde du travail», explique Yvonne Janneau, coordinatrice du projet, financé par Pôle emploi, l’Agefiph et l’État (1).

Des préjugés tenaces

Outre la formation de vingt conseillers en interne, Pôle emploi s’appuie depuis janvier sur des « jobs coachs » issus de trois associations partenaires (2). Ils sont mobilisables par les candidats, comme par les employeurs, qui peuvent par exemple organiser une réunion de sensibilisation de leurs salariés. Car les préjugés sur ce fonctionnement cognitif atypique sont encore tenaces. « Ce ne sont pas tous des génies de l’informatique, prévient Yvonne Janneau, mais des personnes pouvant effectuer tout type de métier, à condition qu’il soit compatible avec leurs modes d’interactions sociales. »

Cela nécessite certaines adaptations. Par exemple, remplacer l’entretien d’embauche par une mise en situation professionnelle. «Cet exercice de jeux de rôle peut être particulièrement déstabilisant », précise Manon Jeanneau, « job coach » à L’association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Ladapt), qui, en cas de maintien de l’entretien, se propose d’accompagner les candidats. Elle est également à leurs côtés lors de la prise de poste, «car il y a énormément de nouvelles informations à ingurgiter».

Le besoin de bulles pour se ressourcer

Au quotidien, les aménagements peuvent aussi se traduire par la possibilité de ne pas répondre au téléphone (pour éviter d’avoir à gérer un imprévu), de ne pas participer aux réunions (ou ne pas y prendre la parole), de faire l’impasse sur les pauses-café avec les collègues ou de pouvoir manger seul à son bureau. «Ces personnes ne sont pas asociales mais ont besoin de bulles pour se ressourcer, poursuit-elle. S’adapter en permanence à nos normes est extrêmement fatigant. D’ailleurs, on leur conseille plutôt des postes à temps partiel. »

Assumer son handicap

À Pornic (Loire-Atlantique), le responsable du restaurant Marius, qui vient d’embaucher deux personnes autistes, a pris la mesure de ces besoins. «Pour mon serveur, avec qui le contact avec la clientèle demande beaucoup d’énergie, je prévois des pauses et des moments avec moi en cuisine», raconte Gildas Sibiril, qui a encouragé le jeune homme à assumer son handicap. «Aujourd’hui, il en parle aux clients qui le reçoivent très bien. Avant, il avait toujours caché son autisme et n’avait jamais tenu plus de deux mois au même endroit… »

De nombreux atouts

Au-delà des adaptations nécessaires, les conseillères mettent en avant les nombreux atouts de ces salariés : ponctualité, rigueur, fiabilité, souci de bien faire, honnêteté… « Ces personnes, qui ont souvent eu un parcours scolaire ou professionnel difficile, ont besoin d’être valorisées et d’avoir un retour sur leur travail », ajoute Manon Jeanneau. Ce que confirme Romain, qui a de nouveau confiance en ses compétences et se projette déjà vers l’avenir. « Je vais reprendre mes études à distance pour faire un master 1 et chercher des stages en entreprise pour devenir scénariste de jeux vidéo », prévoit-il.

Depuis 2018, 34 % des 73 personnes accompagnées ont retrouvé le chemin de l’emploi. Cette expérimentation doit prendre fin en décembre, mais tous espèrent qu’elle sera reconduite.

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Une stratégie interministérielle

La ministre du travail Muriel Pénicaud, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’action et des comptes publics, Olivier Dussopt, doivent présenter ce lundi 18 novembre de nouvelles mesures pour favoriser l’emploi des personnes handicapées, après dix-huit mois de concertation. Un comité national de suivi et d’évaluation sera installé à cette occasion, qui sera chargé du suivi du plan interministériel. En 2018, le taux de chômage des personnes handicapées s’est établi à 18 %, soit un point de moins qu’en 2017, mais plus de deux fois le taux de chômage moyen.

(1) L’ARS et la DIRECTTE, avec le soutien du Centre ressources autisme (CRA) des Pays de la Loire.

(2) Ladapt, Alpha 49-job et Geist 53

Source LA CROIX.

Au 1er janvier, toutes les entreprises devront déclarer leur taux d’emploi de personnes handicapées…

À partir du 1er janvier 2020, les obligations en matière d’emploi des personnes handicapées évoluent. Même les entreprises de moins de 20 salariés seront désormais concernées.

Au 1er janvier, toutes les entreprises devront déclarer leur taux d'emploi de personnes handicapées. L’objectif est de développer l’emploi direct, l’inclusion dans l’entreprise (Photo d'illustration).

Claire Quintin-Vicquelin, déléguée régionale Pays de la Loire pour l’Agefiph détaille ce qui change au 1er janvier 2020.

Du 18 au 24 novembre se tient la 23e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées organisée par LAdapt (association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées).

L’occasion de rappeler que le taux de chômage de ces actifs reste deux fois supérieur à la moyenne. Leur taux d’emploi atteint 3,8 % dans le secteur privé et 5,6 % dans le public.

Sur ces cinq dernières années, 400 000 personnes ont obtenu une RQTH, c’est-à-dire une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (soit une hausse de 25 %). Une conséquence sans doute du vieillissement de la population active mais aussi de l’utilité pour les concernés d’obtenir des aménagements de poste (techniques ou organisationnels). Le travail de sensibilisation porte donc ses fruits.

Pour aller plus loin, la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » promulguée le 5 septembre 2018, a apporté quelques changements. Depuis le 1er janvier 2019, les entreprises de plus de 250 salariés doivent d’ores et déjà désigner un référent handicap.

Mais les principales nouveautés entrent en vigueur en janvier 2020, comme l’explique Claire Quintin-Vicquelin, déléguée régionale Pays de la Loire pour l’Agefiph, l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées.

Aujourd’hui, toute entreprise d’au moins 20 salariés doit employer des personnes en situation de handicap dans une proportion de 6 % de l’effectif total. Ce taux évolue-t-il au 1er janvier ?

Ce taux plancher reste à 6 %. Il pourra être réévalué tous les 5 ans à compter de la promulgation de la loi, soit la prochaine fois en 2023. L’idée étant qu’il soit en adéquation avec la réalité de la population française.

Qu’est-ce qui va changer à compter du 1er janvier 2020 pour les plus petites structures ?

Aujourd’hui, personne ne sait ce qui se passe dans les entreprises de moins de 20 salariés. À partir du 1er janvier 2020, même si elles ne sont pas soumises à l’obligation d’emploi, elles feront remonter leur taux via la Déclaration sociale nominative (DNS). On pourra ainsi connaître le réel taux d’emploi des personnes en situation de handicap en France.

L’objectif est-il d’inciter les plus petites entreprises à faire davantage d’efforts ?

En réalité, leurs efforts ne sont pas valorisés. Dans le Grand Ouest par exemple, le tissu est essentiellement composé de PME. L’intégration des demandeurs d’emploi en situation de handicap se fait donc principalement dans celles-ci, alors que ces employeurs ne sont pas soumis à l’obligation d’emploi.

C’est l’occasion de montrer que même les plus petites entreprises sont engagées. Ce qui peut faire évoluer celles de plus de 20 salariés. Elles sont engagées à travers les recrutements mais aussi tout particulièrement dans le maintien dans l’emploi. Et ce en raison d’une relation interpersonnelle entre le salarié et le dirigeant. C’est un collaborateur mais il est bien plus que ça.

Quels sont les autres changements ?

L’objectif est de développer l’emploi direct, l’inclusion dans l’entreprise. Aujourd’hui, il y a quatre moyens de répondre à l’obligation d’emploi : l’emploi direct, la sous-traitance à travers les entreprises adaptées ou les Établissements et services d’aide par le travail (Esat), l’accueil de stagiaires et les accords agréés par l’État.

Demain, seul le nombre de personnes employées directement aura un impact. Cela concernera tout type d’emploi, tous les contrats. Même un stage d’une journée sera valorisé. Passer par de la sous-traitance réduira la pénalité pour celles qui n’atteindront pas les 6 %, mais ce ne sera plus comptabilisé dans le taux d’emploi. Financièrement parlant, cela ne changera rien. Les calculs ont été faits pour aboutir à une neutralité et permettre de poursuivre le développement en entreprises adaptées ou en Esat.

Les accords ne permettront donc plus d’échapper à la contribution financière ?

Tant qu’il y a un accord, les entreprises ne paieront pas la contribution. Mais pour certaines structures, ils s’étendaient sur 20 ou 30 ans. L’idée est bien de dire que l’accord a pour but d’aider à mettre en place une politique d’emploi en faveur des personnes handicapées. Ces accords n’auront plus qu’une durée maximale de trois ans, renouvelable une fois.

Les méthodes de calcul sont également modifiées. Qu’est-ce qui change ?

Une entreprise qui avait 4 établissements de 10 personnes n’était pas soumise à l’obligation d’emploi. Demain, dans un souci de simplification, on prendra en compte l’ensemble, c’est-à-dire dans cet exemple les 40 salariés. Ces entreprises ne seront pas tout de suite pénalisées financièrement, pour leur permettre de s’adapter. L’État a prévu une période de transition de 4 ans.

Les calculs seront aussi plus simples car ils prennent tout simplement en compte le nombre de salariés concernés au prorata du temps de présence. Toutefois, dans un souci d’accompagnement du maintien dans l’emploi des seniors, un salarié handicapé de plus de 50 ans sera valorisé à hauteur de 1,5 fois.

L’Agefiph propose d’accompagner les entreprises dans ces changements et a mis en place un simulateur en ligne.

Source OUEST FRANCE.

« Pour les gens, si je ne suis pas en fauteuil, je ne suis pas handicapée » : l’impossible recherche d’emploi pour les travailleurs avec un handicap invisible…

Radija Amraoui souffre d’arthrose au dos et s’est vu reconnaître un taux d’incapacité de 79%.

Elle vient seulement de trouver un travail dans un centre pour demandeurs d’asile.

Radija Amraoui, au centre d'accueil des demandeurs d'asile, à Montigny-les-Cormeilles (Val-d\'Oise).

Radija a signé son CDD d’agent d’accueil social depuis un mois. « Vous avez pris votre courrier ? » Derrière son comptoir, la rayonnante quinquagénaire aide et oriente les résidents de ce centre d’accueil pour demandeurs d’asile. « J’essaie de parler en français avec eux. Quand ce n’est pas du tout possible, je le fais en anglais, et si c’est vraiment nécessaire, j’utilise l’arabe. » Ça ne se voit pas mais Radija s’est vu reconnaître un taux d’incapacité de 79%. Elle souffre notamment d’arthrose du dos. « Quand je suis en crise, c’est compliqué », confie-t-elle. « Je ne peux presque pas marcher. »

La semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap débute lundi 18 novembre. Le taux de chômage des travailleurs handicapés est toujours deux fois plus élevé que la moyenne, 18% d’entre eux sont à la recherche d’un poste. Cette année, un coup de projecteur est donné sur les handicaps dits invisibles, comme les troubles musculo-squelettiques, le diabète, les séquelles d’AVC… Ils représentent 80% des cas, dont celui de Radija Amraoui. Après dix années difficiles, elle vient de retrouver un travail, à Montigny-Les-Cormeilles (Val-d’Oise).

« Les gens vous insultent »

Elle a dû quitter son précédent poste de gouvernante en hôtellerie, avant dix ans de formations et de réorientations avortées à cause de la douleur. Depuis la signature de son CDD, elle revit. « Ah mais je suis heureuse ! », s’enthousiasme Radija. « Je suis épanouie d’avoir ma place dans la société. » Accompagnée par une association, LADAPT, Radija bénéficie d’un contrat aidé à temps partiel, avec 24  heures par semaine. C’était son choix et en cas de pic de douleur, son chef, Dominique Amiard, l’invite à rentrer chez elle. « C’est loin d’être compliqué », affirme-t-il. « Le fait que madame Amraoui puisse être momentanément absente, en lien avec son handicap, est largement compensé par sa présence, ses compétences et son enthousiasme au quotidien. »

« Me dire que je travaille comme tout le monde, ça change la vie ! » Radija Amraouià franceinfo

Radija redoute que cette souplesse de l’employeur puisse être un jour perçue par ses collègues comme un privilège, alors même que son handicap n’est pas apparent. Dans la vie de tous les jours, cette invisibilité du handicap lui pose parfois problème, comme quand elle sort sa carte de priorité pour éviter de faire la queue. « Quand vous faites vos courses, vous passez avec votre carte et les gens vous insultent, parce que ça ne se voit pas. Je ne suis pas en fauteuil. Donc si je ne suis pas en fauteuil, je ne suis pas handicapée », explique Radija. « Ca m’est aussi arrivé à la poste. La nana, elle a piqué une colère, jusqu’à ce que le vigile ait dû intervenir ! »

Désormais, Radija n’ose plus présenter sa carte de priorité dans le RER. Quitte à rester debout et souffrir en silence, chaque semaine, quand elle se rend à Paris pour compléter sa formation.

Source FRANCE TV.

Dépendance : les deux tiers des Français ont une mauvaise image des Ehpad, selon un sondage… Enquête…

Seules 13% des personnes interrogées seraient prêtes à intégrer un établissement spécialisé si leurs capacités physiques se dégradaient avec l’âge.

Un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, à Paris, le 5 juillet 2018.

Les deux tiers des Français (68%) ont désormais une mauvaise image des Ehpad, contre 56% en 2017, selon un sondage Odoxa pour franceinfo et Le Figaro publié lundi 18 novembre.

Enquête Odoxa pour Nehs, Sciences Po, Le Figaro Santé et franceinfo.
Enquête Odoxa pour Nehs, Sciences Po, Le Figaro Santé et franceinfo. (STEPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)

Intégrer un Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) n’est d’ailleurs pas la solution privilégiée par les Français pour leur vieillesse. Seuls 13% seraient prêts à intégrer un établissement spécialisé si leurs capacités physiques se dégradaient avec l’âge, les personnes interrogées préférant alors adapter leur domicile (56%), ou alterner entre les deux solutions (30%).  En revanche, en cas de troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer, les établissements spécialisés deviennent la solution privilégiée par 43% des Français.

Enquête Odoxa pour Nehs, Sciences Po, Le Figaro Santé et franceinfo.
Enquête Odoxa pour Nehs, Sciences Po, Le Figaro Santé et franceinfo. (STEPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)

7,8 millions d’aidants

Par ailleurs, les Français connaissent mal le coût des Ehpad. Ils sont prêts à payer 648 euros par mois pour intégrer l’un de ces établissements, alors que le coût médian est de plus de 1 900 euros par mois. De manière générale, 92% des Français attachent de l’importance à la prise en charge du grand âge et de la dépendance. Cette question est prioritaire pour la moitié (49%) des Français et importante pour 43% d’entre eux. Seuls 7% jugent la question secondaire. 54% d’entre eux s’interrogent sur la façon dont ils géreront leur propre vieillissement et 42% des Français sont surtout inquiets à propos de futurs problèmes de santé, davantage que de problèmes de revenus (34%).

Selon ce baromètre, 7,8 millions de Français sont des « aidants » d’une personne proche, soit 15% de l’échantillon testé.

Sondage réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 1 002 Français, et d’un deuxième échantillon de 477 aidants familiaux.

Source FRANCE TV.

Une semaine d’actions pour l’emploi des personnes avec un handicap…

Aider les chômeurs avec un handicap à retrouver du travail et briser les préjugés : c’est le but des actions mises en place par Pôle Emploi et Cap Emploi dans le cadre de la semaine européenne dédiée à l’insertion de ces travailleurs.

Une quinzaine d’événements est prévue dans le Finistère.

Pôle Emploi et Cap Emploi mettent en place des événements cette semaine dans le Finistère pour promouvoir l'emploi des personnes avec un handicap

Elles représentent 14% des chômeurs dans le Finistère : « les personnes avec un handicap restent plus longtemps sans activité que les autres », constate Sophie Rogery, directrice de Pôle Emploi dans le Finistère. Les structures d’accompagnement redoublent donc d’effort pour les aider à se réinsérer sur le marché du travail. A l’occasion de la semaine européenne pour l’emploi des travailleurs en situation de handicap, une quinzaine d’événements sont organisés dans le département.

Sensibiliser les employeurs potentiels

De Carhaix à Quimper en passant par Douarnenez, plusieurs entreprises vont ouvrir leurs portes dans les prochains jours pour faire découvrir leurs métiers à des chômeurs avec un handicap. « Une fois qu’il y a eu un premier contact, ça permet de dépasser les idées reçues, aussi bien sur les postes concernés que sur le handicap de la personne », indique Annick Besnier, directrice de Cap Emploi dans le Finistère.

La structure travaille étroitement avec les agents Pôle Emploi, en démarchant de son côté des entreprises pour leur proposer des profils correspondant à ce que les employeurs cherchent : « on cible les candidatures et on présente les compétences avant tout, explique Annick Besnier. On explique directement quels aménagements il faudra faire sur le poste, que ce soit rehausser le plan de travail, un éclairage différent pour quelqu’un qui a une déficience visuelle. »

« La difficulté, c’est qu’on pense souvent au handicap moteur et non à ceux invisibles, explique Chantal Guennec, conseillère et référente auprès des chômeurs handicapés au Pôle Emploi de Quimper Nord. Ça peut être un trouble mental ou musculo-squelettique qui ne se voit pas, et il faut faire de la pédagogie auprès des collègues. »

Source FRANCE BLEU.

Un équipage 100% handicapé se prépare pour participer aux 24 heures du Mans en juin 2020…

Le pilote quadri amputé, Frédéric Sausset, prépare une équipe de trois pilotes handicapés pour participer aux 24 heures du Mans en juin prochain. Une première dans l’histoire de la mythique course d’endurance.

A sept mois du départ, Frédéric Sausset attend encore l’aval des commissions techniques.

Frédéric Sausset prépare un équipage de trois pilotes handicapés pour l'édition 2020 des 24 heures du Mans

Avec cette équipe constituée uniquement de pilotes handicapés, Frédéric Sausset a l’ambition d’écrire une nouvelle page de l’histoire du sport automobile.

Après avoir réussi l’exploit de concourir aux 24 heures du mans en 2016 aux côtés d’équipiers valides, le pilote amputé des quatre membres veut désormais aller plus loin. Il a lancé la filière Frédéric Sausset en 2018, un équipage constitué de trois pilotes en situation de handicap physique. Parmis eux, le Japonais Takuma Aoki, le Belge Nigel Bailly, tous deux paraplégiques, et le Français Snoussi Ben Moussa, amputé de la main gauche.

« Ces deux dernières saisons ont montré qu’on était au niveau »

« On a fait deux années de championnats d’Europe d’endurance de préparation en prototype LMP3. On a montré qu’on était au niveau, se félicite Frédéric Sausset, et maintenant, on prépare la saison 2020 pour passer sur une LMP2. » Un changement de véhicule qui demande beaucoup de travail. « Il faut que l’accélérateur pour les pilotes paraplégiques soit sur le volant et il faut aussi qu’on trouve une solution pour que le pilote amputé puisse passer les vitesses avec sa prothèse« , détaille-t-il.

Trouver de nouveaux partenaires

La Filière Frédéric Sausset est à la recherche de nouveaux financements, plusieurs centaines de milliers d’euros. Il faut aussi convaincre les commissions techniques encore frileuses, face ces véhicules pas comme les autres. Ces commissions peuvent décider de la participation d’un équipage si l’équipement ne leur convient pas.

« On ira jusqu’au bout ! »

Des obstacles qui n’altèrent en rien la détermination du pilote : « J’ai pas l’habitude de baisser les bras quand j’ai un projet en tête. On ira jusqu’au bout. Je donne rendez-vous à tout le monde les 13 et 14 juin prochains. On va prouver que c’est possible de concourir face aux valides dans la plus grande course au monde« .

Source FRANCE BLEU.

Opéré aux États-Unis, Quentin revient avec sa première oreille…

Après cinq semaines aux USA pour subir une opération destinée à lui greffer l’oreille gauche, Quentin est rentré dimanche à Ravilloles dans le Jura.

La deuxième opération de Quentin aura lieu en avril à Los Angeles.  Photo DR

C’était le 30 septembre dernier dans nos locaux de L’Est Républicain à Besançon à la veille de son départ pour les États-Unis. Quentin avait eu l’énorme surprise, avec sa famille, de recevoir un chèque de 10 000 € de notre campagne « Noël pour tous » pour financer une partie de l’opération de la deuxième oreille qui doit avoir lieu en avril.

Avant de passer à cette deuxième étape, la famille se remet doucement des intenses émotions de ce séjour à San Francisco. « Nous sommes revenus le 10 novembre dernier », confie sa maman, Corinne. « Et franchement, pour nous, ce n’est que du bonheur. Quentin a été super-bien pris en charge ».

Filmée, l’opération sera diffusée dimanche sur M6

« L’opération s’est très bien déroulée », ajoute-t-elle. « L’équipe de M6 qui a tout filmé venait régulièrement pour nous donner des nouvelles. Le reportage sera diffusé sur cette chaîne le dimanche 24 novembre. En sortant du bloc, au bout de 10 heures, Quentin a ouvert les yeux pour demander si c’était terminé. Après une heure et demie en salle de réveil, il pouvait déjà se lever. On était super-heureux. Franchement, ça montre que ça vaut vraiment le coup de se battre ».

Quentin, lui aussi, se montre à la fois soulagé et enthousiasmé du résultat ; la greffe de l’oreille gauche et la percée du conduit auditif pour l’oreille droite. « L’anesthésie a été fatigante et je n’entends toujours pas beaucoup. Mais, selon les médecins, ceci est dû au produit qu’ils ont injecté dans le conduit auditif. Tout doit rentrer dans l’ordre au bout de 3 ou 4 mois. J’observe d’ailleurs déjà les premières améliorations ».

« Hâte de la deuxième opération »

Désormais, Quentin a en tout cas déjà hâte de passer à la 2e  opération. « J’y retourne d’autant plus confiant que les médecins ont été très prévenants. Ils ont su me rassurer en permanence ».

La deuxième étape devrait donc intervenir en avril à Los Angeles. Un séjour cette fois-ci sans la contrainte des déplacements pour les visites.

En attendant, la famille tente de reprendre une vie normale et se mobilise plus que jamais pour financer les 50 000 dollars de l’opération. Une vente de saucisses de Morteau et Mont d’Or aura lieu en janvier, un loto en février à Saint-Lupicin, une soirée dansante « années 80 » le 15 mars. Quentin sera aussi invité le 1er  décembre par le comité des fêtes de Montmorot pour une soirée Beattles où il jouera de la guitare. Le Lion’s club de Saint-Claude se mobilise aussi le 25 janvier.

Grâce à internet, Quentin a pour sa part pu suivre une scolarité quasi normale à distance.

Vous pouvez toujours envoyer vos dons à Est Républicain « Noël pour tous » pour Quentin. Rue Théophraste-Renaudot. 54 180 Houdemont

Ou : Association Quentin pour 2 oreilles, 1 rue du Champet, 39170 Ravilloles. Téléphone : 07.77.95.32.69.

Source EST REPUBLICAIN0

“J’ai le sourire quand je vais au travail” : atteint de trisomie 21, Jimmy est employé dans une cantine de Toulon…

Dans le cadre de la journée nationale de la trisomie 21 qui se déroule aujourd’hui, nous avons recueilli le témoignage de Jimmy.

Il est trisomique, travaille dans une cantine scolaire de Toulon et nous livre un témoignage plein d’espoir.

Jimmy Diplacido en plein travail dans une cantine scolaire de Toulon.

De la volonté, du courage, un enthousiasme jamais démenti, Jimmy Diplacido ne pense qu’à une chose : aller de l’avant dans la vie. Et même s’il s’en défend, il est devenu un exemple pour ceux qui souffrent d’un handicap, d’une différence intellectuelle ou de la trisomie 21. Rencontre avec un jeune homme qui sourit à la vie malgré son handicap pour la journée nationale de la trisomie 21.

Employé dans une cantine scolaire

A 26 ans, Jimmy vit toujours chez sa mère. Mais son envie d’émancipation et de participer à la vie de la société lui ont ouvert la voie d’une réussite professionnelle. Accueilli dans des classes spécifiques, Jimmy a suivi un cursus scolaire traditionnel qui l’a mené jusqu’au lycée.

« On ne va pas se mentir, mes capacités ne m’auraient pas permises d’accéder à un CAP. On m’a donc délivré un livret de compétences services de restauration. »

Ce livret est l’équivalent d’un CAP qui privilégie la pratique à la théorie. Ce sésame lui a permis de faire de nombreux stages dans des restaurants privés, avant de choisir la voie de la restauration scolaire. En septembre 2017, il a été embauché par la mairie de Toulon et vient tout juste d’être titularisé.

Un travail en hommage à son père

« Ce travail m’apporte beaucoup, notamment des responsabilités… j’ai le sourire quand je vais au travail ! »

A ses côtés Denise, sa mère, regarde son fiston avec beaucoup de fierté : « Jimmy a toujours envie d’apprendre. Il a conscience de son handicap mais il l’accepte bien. Il est très sociable, gentil et s’est toujours bien intégré dans tous ses stages. »

Jimmy esquisse un sourire, pose un bisou sur la joue de sa mère et se livre : « Je fais tout ça aussi pour rendre hommage à mon papa qui est décédé il y a 9 ans. C’est important pour moi ! Je veux qu’il soit fier de moi ! »

Jimmy Diplacido dresse les tables dans le réfectoire.

Un poste de travail aménagé

Jimmy travaille 4 jours par semaine au sein d’une équipe de 3 personnes. Mais certaines tâches lui sont toutefois interdites. Non pas du fait de sa trisomie 21 mais de troubles de la vision. Dans le langage médical, il s’agit d’un nystagmus. C’est un défaut du nerf optique qui provoque un mouvement d’oscillation involontaire et saccadé des yeux. Cela rend sa vision « décalée » mais il est né avec et a su s’adapter.

« Pour éviter tout accident, je ne dois pas couper les aliments. C’est la seule restriction car je fais mon travail comme les autres : je sers les enfants, je les aide à manger… » et selon Denise « les enfants l’aiment beaucoup ! »

« D’ailleurs pour rentrer du travail, je dois prendre 2 bus et je le fais seul, sans problème. » poursuit Jimmy.

Le regard des autres

C’est au collège que Jimmy concède avoir connu le plus de difficultés « J’ai subi quelques moqueries de la part de mes camarades » mais selon sa mère, sa force de caractère lui a toujours permis d’avancer.

« Je voudrais que l’on ne nous regarde pas différemment des autres. Et j’encourage ceux qui sont dans mon cas à ne pas baisser les bras »

Depuis quelques temps, Jimmy a une petite amie. Elle s’appelle Célia. Elle a 24 ans et il la voit tous les week-ends. « J’ai le droit de vivre comme tout le monde mais c’est encore un peu tôt ». Sa maman acquiesce et ajoute « ça viendra » .

Source FR3.

Les parents de Louis, un jeune porteur de trisomie 21, se battent pour son insertion professionnelle.

Ce dimanche 17 novembre, c’est la journée nationale de la trisomie 21. Deux habitants de Changé (Sarthe) se battent pour que leur fils Louis qui rêve de devenir serveur puisse s’insérer dans le monde du travail. France Bleu Maine a pu rencontrer la maman.

Louis a effectué son premier stage dans la restauration à la résidence pour seniors Les Girandières au Mans

A l’occasion de la journée nationale de la trisomie 21, France Bleu Maine a rencontré la maman de Louis. Un jeune sarthois de 22 ans, atteint de cette malformation congénitale. Avec son mari et l’aide de toute la famille, Christelle Robert se bat au quotidien pour que son fils ait une vie « comme tout le monde », aller à l’école, avoir des loisirs, un travail.

Une première victoire grâce à la mobilisation des réseaux sociaux

Louis rêve de travailler dans la restauration en tant que serveur. Grâce à un appel de sa famille lancé en octobre dernier sur Facebook par sa petite sœur, le jeune homme a pu trouver un stage de trois semaines dans le restaurant d’une résidence pour seniors. Le cas de Louis a beaucoup touché les internautes, « On a été un peu submergé! On a reçu des messages de soutiens mais aussi une vingtaine d’offres de stages!« ,comme l’explique Christelle Robert. Ce qui demande désormais un gros travail de sélection.

Trouver un stage adapté au handicap

« Maintenant, il s’agit de voir comment on adapte ces stages à la personnalité de Louis, à son handicap. La trisomie 21 est souvent accompagnée d’une certaine lenteur. Il y a des tâches qu’il peut faire mais qu’il doit pouvoir décomposer. Louis apprend beaucoup les choses en les voyant, en les ressentant« , résume sa maman.

L’autre difficulté est de trouver un stage pas trop éloigné de leur domicile de Changé (Sarthe), car se posent rapidement des questions logistiques. Les allers-retours sont quotidiens, les parents et les grands-parents se relaient pour accompagner Louis à sa formation au lycée Sainte-Catherine du Mans ou aux entretiens d’embauche.

« On a vu Louis parler de nouveau »

Les contraintes sont nombreuses, mais les efforts de toute la famille portent déjà leurs fruits. « On a vu Louis reparler de nouveau, refaire des phrases. Aujourd’hui, il est plus dans le lien, la relation. Son premier stage lui a fait beaucoup de bien. Je le sentais vraiment à sa place avec les autres membres de l’équipe« , s’enthousiasme Christelle Robert.

Cette année, Louis compte bien célébrer la journée nationale de la trisomie 21. Il se rendra à l’après-midi dansant organisé par l’association Trisomie 21 Sarthe à la Maison pour tous Jean Moulin au Mans.

Source FRANCE BLEU.