Leucémie – Une famille du Puy-de-Dôme doit rassembler 400.000 euros pour sauver son fils…

Après 3 protocoles différents, dont 2 greffes de moelle osseuse, la leucémie de Robin est toujours là. Dernière chance pour cet adolescent de 16 ans, se rendre aux Etats-Unis pour recevoir un traitement. Sa famille domiciliée à Tallende (Puy-de-Dôme) doit trouver 400.000 euros pour sauver son fils.

Leucémie - Robin - Appel aux dons

C’est un véritable élan de solidarité qui se met en place sur les réseaux sociaux autour du jeune Robin. L’adolescent de 16 ans, domicilié à Tallende dans le Puy-de-Dôme, est atteint d’une leucémie. Cette maladie a été diagnostiquée il y a maintenant presque cinq ans.

Son seul espoir aujourd’hui pour être sauver se rendre aux Etats-Unis. Mais les laboratoires et la médecine privée américaine ont un coût. Le traitement seul s’élève à 455.000 dollars soit environ 400.000 euros. A cela s’ajoutent les frais sur place et le transport.

Les deux greffes de moëlle osseuse ont échoué
La leucémie de Robin a été diagnostiquée en avril 2013. « Le taux de réussite du traitement est normalement de 90% mais Robin fait partie des 10% restants » explique son père, Laurent Kieffer. Il a suivi trois protocoles différents, dont deux greffes de moelle osseuse, sans succès. Le premier don de moelle osseuse a été fait par sa sœur cadette âgée alors de 12 ans et le second par un donneur anonyme. A chaque fois les greffes sont bien passées mais la rechute a immédiatement suivie.

« Du côté des médecins c’est l’incompréhension. Ils ne comprennent pas pourquoi la maladie résiste » souligne son père. Jusqu’à ce jour où un professeur de Lyon leur a parlé de la possibilité de se rendre aux Etats-Unis à Seattle pour le sauver. Là-bas, le taux de réussite est de 94%.

Ses parents ont créé une association pour récolter des fonds : « Pour le prix d’une vie ». Cette association a pour but de récolter l’argent nécessaire à l’accès au soin et à sa survie. (site internet : cliquez-ici)

Ils ont déjà reçu des dons de toute la France mais aussi de l’étranger. « La solidarité dépasse nos frontières… nous avons des dons de Suède, d’Australie ou encore des Etats-Unis » s’étonne encore Laurent Kieffer.

« Jusque-là avec sa mère, nous étions fiers de nous être débrouillés seul pour Robin. On a toujours remboursé ceux qui nous ont aidé. Là, nous ne pourrons jamais rendre aux gens cet argent. C’est tellement immense ce qu’ils font pour nous ». Il s’arrête en disant « J’ai les larmes aux yeux ». Puis il continue : « Les gens sont bienveillants. Leurs messages d’amitié et de soutien sont tellement forts. Les mots pour les remercier n’existent pas. Grâce à eux et aux dons, nous gardons espoir ».

Robin et sa famille sont soutenus par l’association « Tous unis pour Matéo ». Ce jeune garçon malade a lui aussi bénéficié de dons pour partir aux Etats-Unis. Malgré son traitement, cet Isérois n’a pas survécu et s’est éteint à l’âge de 17 ans. « Ses parents soutiennent les enfants dans la même situation que leur fils disparu. Il est parti trop tard aux Etats-Unis. Ils nous disent de partir au plus tôt pour Robin » explique Laurent Kieffer.

Robin a contacté ses amis et leur a dit adieu

En septembre dernier, les médecins français ont annoncé à Robin l’impossibilité de le soigner. En pleurant, son père explique : « Ils lui ont dit qu’ils étaient condamné. C’est tellement dur ce moment, pour lui, pour nous, sa famille, ses proches, ses amis ». Puis il ajoute : « Robin a contacté ses amis, leur a dit qu’il était condamné et leur a dit adieu ».

Puis, ce nouvel espoir et ce nouveau traitement aux Etats-Unis. Son père précise : « Robin s’est terré dans le silence et a pris le temps de réfléchir, pour lui s’est un traitement de plus qui lui aussi peut échouer. Après quelques jours de réflexion, il a dit d’accord j’y vais ».

Mais pour cela, il faut récolter l’argent nécessaire à l’accès au soin et à sa survie. Si vous souhaitez faire un don, une cagnotte en ligne a été mise en place.

Source FR3.

Rencontrer des victimes d’accidents, au lieu de payer une amende…

Victimes d’accidents – C’est une première, à Valence, onze automobilistes ont suivi jeudi une matinée de sensibilisation. Au lieu de prendre une amende pour un excès de vitesse ou un feu grillé, ces conducteurs sont allés rencontrer, écouter et échanger avec deux accidentés.

Mathieu est en fauteuil roulant depuis 16 ans. - Radio France

Assis sur son fauteuil roulant, Mathieu raconte son accident. Il avait 17 ans quand, sur sa moto dans un carrefour, une voiture a grillé un stop : « Le jour de l’accident, par rapport à ma moto, les pompiers m’ont retrouvé 30 mètres plus loin. J’ai fait un petit vol plané. Le casque s’est cassé en deux. »

Dans la salle, il n’y a pas un bruit. Les onze automobilistes fautifs écoutent le récit de Mathieu et Florent. Lui aussi était à moto. Une voiture l’a percuté. Il est resté dans le coma pendant deux mois et demi. Aujourd’hui, Florent a une canne, il a du mal à parler et un bras paralysé.

Excès de vitesse, feu rouge grillé, téléphone au volant ou encore ceinture non-attachée

Face à eux, il y a Nicolas. Il est convoqué pour un excès de vitesse de 10 km/h. Il ne regrette pas d’être venu : « Quand on vient ici, on comprend beaucoup plus les risques. Un excès de vitesse peut engendrer de graves conséquences, et là, on en prend conscience. » Nicolas a échappé à une amende de 68 euros et la perte d’un point sur son permis. En contrepartie, pendant une vingtaine de minutes, il doit écouter les témoignages de Mathieu et Nicolas.

« Bien sûr que ça touche. On se dit que l’un de nos proches pourrait être à leur place. Et on prend conscience. C’est à mon avis beaucoup plus utile qu’une répression financière. » Nicolas.

Même constat pour le préfet de la Drôme Éric Spitz : « Cette opération est pour nous le pari de l’intelligence. Devant le témoignage de ces deux victimes, il n’est pas possible de ne pas se remettre en question. Je pense que cette action pédagogique est plus avantageuse qu’une amende. »

Selon la préfecture, cette expérimentation pourrait être renouvelée, et c’est une bonne chose selon Vincent Renaud. Il est le directeur de LADAPT en Drôme-Ardèche. Cette association d’aide à l’insertion des personnes handicapées a accueilli la toute première rencontre de l’opération. « C’est la répétition des sensibilisations qui est importante. Quand vous circulez et que vous voyez un accident à côté de vous, vous continuez ,mais vous êtes un peu perturbé. C’est l’accumulation de ces sensibilisations qui fait que l’on est plus raisonnable. »

Sensibiliser, être pédagogue, pour tenter de faire baisser la mortalité routière et les accidents. Depuis le début de l’année, 27 personnes sont mortes sur les routes drômoises.

Source France Bleu.

EPHAD – En Côte-d’Or – Une douche toutes les six semaines…. !!! « Maltraitance institutionnelle » !

La CFDT tire la sonnette d’alarme sur la situation préoccupante dans les EPHAD. Une douche toutes les six semaines !

EPHAD - Alerte CFDT

C’est le délai actuellement pour les résidents les plus dépendants d’un EPHAD du Val de Saône. Manque de personnels, budgets en baisse, difficultés à recruter, la situation serait explosive en Côte-d’Or selon le syndicat CFDT Santé sociaux.

La situation est jugée très préoccupante par Christine Pelletier. Elle est la secrétaire départementale de la CFDT Santé sociaux.  » On arrive à une maltraitance institutionnelle «  dit-elle.

Six semaines d’attente pour une douche, c’est la situation actuellement dans un EPHAD du Val de Saône. Intolérable pour les résidents bien sûr mais aussi pour les personnels qui souffrent de ne pas pouvoir faire correctement leur travail.

Les personnels sont épuisés et ont l’impression d’avoir perdu le sens de leur travail. C’est le cas de cette aide-soignante qui travaille depuis plus de 20 ans dans un EPHAD du Val de Saône. Elle y est aussi représentante du personnel pour la CFDT et raconte un quotidien de plus en compliqué avec le manque de personnel. Dans son service elles ne sont que deux le matin ou l’après-midi pour 38 résidents alors forcément ça veut dire une prise en charge minimum.

La situation est évidemment variable d’un établissement à l’autre mais ce qui ressort c’est quand même c’est la difficulté du métier, explique Sandrine Meux, aide médico-psychologique à l’EPCAPA de Dijon un établissement communal pour personnes âgées à Dijon.

Les personnels des EPHAD ont déjà alerté les pouvoirs publics l’an passé pour crier leur colère face au manque de personnels , mais la réponse qui leur a été apportée n’est visiblement pas à la hauteur des attentes dénonce Christine Pelletier la secrétaire départementale de la CFDT.

Il est donc urgent pour la CFDT que les pouvoirs publics et surtout les financeurs que sont l’ARS et le conseil départemental prennent la mesure de la situation.

Le Conseil départemental de la Côte-d’Or, l’un des trois financeurs des EPHAD rappelle pourtant que la collectivité a augmenté de trois millions d’euros son enveloppe consacrée à la dépendance.

Source France Bleue.

 

Meuse – Une prothèse imprimée en 3D a changé la vie de Téo….

Prothèse – Téo, 5 ans, souffre d’une malformation à la main gauche. Grâce au Numérifab qui lui a créé sa prothèse, l’enfant peut utiliser ses deux bras.

Réalisation d'une prothèse offerte à Téo

Dans sa chambre située au premier étage de sa maison, Téo joue comme n’importe quel enfant de son âge. Légos et peluches sont soigneusement rangés. Sur la table du salon, un autre objet attire l’attention. Une boîte abritant un bras en plastique aux couleurs du superhéros Iron-Man. Cette prothèse imprimée en 3D permet à Téo de se servir de ses deux bras. Dès la naissance, la main gauche de l’enfant ne s’est pas développée. Une agénésie qui limite les activités du garçonnet. Pour remédier à cela, sa maman a fait appel au Numérifab à Bras-sur-Meuse. « Je savais qu’on pouvait réaliser des prothèses avec des imprimantes 3D. J’ai contacté Julien Didry qui m’a mise en relation avec l’association », se réjouit-elle. Une prothèse qui a été réalisée rapidement par le laboratoire meusien, le « Fab’lab ». Pourtant, « avant Téo on en a fait quelques-unes, mais là il n’y avait pas que la main à fabriquer, mais aussi une partie de l’avant-bras. C’était une première », affirme Stéphane Wey, grand artisan de la fabrication de l’objet.

À l’école, rien n’est simple. Scolarisé en CP, Téo a connu de grandes difficultés d’intégration. En première année de maternelle, « il était mis de côté » et sa maman l’a changé d’école. Depuis, son handicap ne pose aucun problème. « Aujourd’hui, je le laisse partir le matin en étant confiante. L’équipe pédagogique s’occupe très bien de lui », dit-elle, soulagée.

Le relationnel avec les autres enfants était également compliqué. « Ils ne comprenaient pas et Téo avait du mal à se faire des amis », regrette-t-elle, avant de poursuivre « Les élèves se sont tous assis, ont posé des questions sur la main de Téo, ils ont eu leurs réponses, ils n’en parlent plus et cela lui permet d’être totalement intégré ». De plus, une prothèse Iron Man a transformé Téo en véritable superhéros de la récré. « C’est dingue mais ce petit objet hors du commun aide à l’insertion », avance Stéphane Wey.

À 5 ans, l’enfant est déjà fan de football et son handicap ne l’empêche pas d’assouvir sa passion. « Je l’ai inscrit l’an dernier à Gondrecourt, il a joué normalement sans aucun problème ». Le jeune fan de Cristiano Ronaldo aime se dépenser et ça tombe bien, il peut tout faire. « Piscine, foot, course, il a tout essayé déjà », a une exception près, « le vélo ». Une interdiction qui pourrait être levée bientôt, si les projets du Numérifab aboutissent. « On travaille sur des prototypes qui permettraient de faire du vélo sans avoir de problème d’équilibre ou autre », affirme Stéphane Wey. Aujourd’hui, les recherches avancent et d’autres prothèses sont envisagées comme des prothèses de pied, qui seront faites avec le même mécanisme. « Beaucoup de gens sont dans cette situation. Il ne faut pas hésiter à s’inscrire sur le site, c’est très important. On peut aider du monde », conclut le membre du Numérifab.

Aujourd’hui, Téo ne se soucie pas de cette malformation et vit épanoui. « Il a posé des questions, bien sûr, mais il est né comme ça alors il le vit plutôt bien », affirme sa maman. Une maman qui souhaite lancer un message d’espoir à toutes les familles qui connaissent la même situation. « Quand ça nous arrive c’est dur, mais il y a des solutions à tout, il ne faut pas perdre courage. On se sent seuls alors que l’on a été accompagné jusqu’au bout ». Effectivement, Téo a choisi le modèle, les couleurs, et le laboratoire de Bras-sur-Meuse à fait le reste. « On est là depuis un moment et c’est vrai que peu de monde sait que nous pouvons faire ça », lance Stéphane Wey.

Malgré une main gauche qui ne s’est pas développée à la naissance, Téo a une vie normale. Un enfant qui joue, rit, grandit. « La science est capable de beaucoup », sourit sa maman. Sur ce coup-là, elle a énormément aidé ce jeune supporter du Paris Saint-Germain, qui peut désormais, rêver plus grand.

Source EST REPUBLICAIN.

Maisons de santé : « l’un des rares endroits où la médecine est familiale »…

En janvier 2016, Igor Durliat, médecin généraliste, décide de fonder une maison de santé pluridisciplinaire dans son village d’Ariège. Il raconte au Figaro son expérience.

 

Maisons de santé

LE FIGARO. – Pourquoi avez-vous fait le choix de créer une maison de santé?

Dr Igor Durliat. – À la fin de mes études, j’ai fait deux tentatives d’association avec des confrères qui se sont avérées décevantes, ce qui m’a conduit à faire des remplacements. Mais je n’imaginais pas faire cela toute ma vie car je souhaitais construire quelque chose. J’ai suivi mon épouse en Ariège, ce qui m’a donné l’occasion de fonder mon propre cabinet médical, dans un village qui venait de perdre son médecin. J’étais le seul médecin pour un village d’un millier d’habitants. Pendant quatre ans, je n’ai pas eu le droit de tomber malade ni eu le temps d’aller voir un dentiste. L’activité a explosé, je recevais 40 patients par jour. J’ai eu peur de plus pouvoir proposer des soins de qualité. En janvier 2016, j’ai pris la décision de racheter la vieille école du village avec le soutien de la municipalité, avec le projet de créer une maison de santé.

Qu’est-ce qui a changé depuis?

Je travaille maintenant aux côtés d’un médecin généraliste, une gynécologue, un podologue, deux psychologues et d’internes, qui viennent faire leur stage en médecine de ville. Ce mode d’exercice est attractif. C’est un environnement de travail à taille humaine où l’on peut communiquer et s’entraider au quotidien. Je trouve plus facilement des remplaçants que si j’étais seul dans mon cabinet. Je ne travaille plus qu’un samedi matin sur deux, et j’ai deux demi-journées de libre par semaine. Désormais, si je tombe malade, je sais qu’il y aura toujours un médecin pour me remplacer. Pour rien au monde je n’échangerais la liberté que m’apporte mon mode d’exercice.

La relation avec les patients en maison de santé est-elle différente de celle en cabinet de ville?

C’est le jour et la nuit. C’est l’un des rares endroits où la médecine est familiale. Je m’occupe de familles entières, depuis les arrières petits-enfants aux arrières grands-parents. Je fais beaucoup de visites à domicile car il y a des fermes isolées habitées par des gens âgés dans les alentours. En ville, les gens recherchaient davantage un service qu’une relation humaine. J’ai parfois eu l’impression d’être un distributeur d’ordonnances lorsque je faisais des remplacements. Or, les médecins généralistes ne sont pas des techniciens. Ils doivent aussi accompagner les gens dans leur vie.

Un rapport du Sénat du 26 juillet 2017 recense 910 maisons de santé en France en 2017, contre 20 en 2008. Pensez-vous que ce mode d’exercice attire les jeunes médecins?

Les jeunes ne sont pas très intéressés, ils préfèrent exercer en zone urbaine ou périurbaine. Moi-même, je me suis longtemps cru «rat des villes» avant de me découvrir «rat des champs». Il y a beaucoup d’idées reçues sur l’exercice en milieu rural. Certains pensent que l’on fait des horaires impossibles et que l’on se coupe de la modernité. D’autres craignent la paperasse et le coût de l’installation. C’est pour cela qu’un certain nombre de jeunes généralistes ne veulent pas s’installer et que l’âge d’installation est si élevé, aux alentours de 39 ans. C’est un problème car beaucoup de médecins ont entre 50 et 65 ans. Dans 10 ans, il va y avoir un déficit terrible.

Source LE FIGARO.

Inquiétant !!! Manque de moyens à l’hôpital de Millau : « Il y a un mal-être qui s’installe chez le personnel »…

Des membres du personnel de l’hôpital de Millau organisent une grande marche ce dimanche 15 octobre vers Montpellier pour sauver leur établissement, menacé par la suppression de 47 postes et endetté à hauteur de 30 millions d’euros.

Le centre hospitalier de Millau en difficulté

Le personnel de l’hôpital de Millau organise, dimanche 15 octobre, une marche vers Montpellier pour alerter la population sur les difficultés financières de leur établissement, endetté de 30 millions d’euros. Un plan prévoit la suppression de 47 emplois. Christian Barbut, porte-parole du syndicat SUD-CGT à l’hôpital, s’inquiète du mal-être du personnel.

France info : Expliquez-nous les raisons de cette marche ?
Il y a un plan de performance qui stipule la perte de 47 emplois à l’hôpital de Millau, à cause d’une dette de 30 millions d’euros. Actuellement, on en a perdu une vingtaine, et on s’aperçoit que ça dysfonctionne. Le personnel n’en peut plus, et on va encore devoir en perdre 27. Cela concerne tous les secteurs : les administratifs et les soignants. C’est très tendu. Donc nous avons décidé de dire qu’il faut arrêter la suppression des emplois car cela ne fonctionne plus. Il y a un mal-être qui s’installe chez le personnel. On nous répond souvent qu’on va mettre des structures pour nous accompagner. Mais ce n’est pas ce qu’on demande. On ne demande pas de soigner les soignants qui vont mal. On veut arrêter, en amont, les suppressions d’emplois.

Les suppressions de postes est la cause la plus saillante. Mais vous avez aussi perdu un-tiers des lits. Vous dîtes que vous ne voulez pas de la compassion mais simplement pouvoir faire votre travail normalement et accueillir les patients dans de bonnes conditions….
C’est ça. On a choisi ce métier parce que, souvent, on l’aime. On est prêt à donner pour les gens qu’on accueille. C’est notre fonction. Mais dans ces conditions, on estime qu’on n’est plus en capacité de le faire. Même si on essaie, cela devient très difficile. Il y a des causes structurelles de ce déficit, qui sont les remplacements médicaux. Cela coûte une fortune. Cela fait partie de la pénurie médicale. On demande au personnel de le financer.

Ce sont des choses qui se passent ailleurs en France. C’est un secteur régulièrement sous pression…
Oui, cela concerne l’ensemble des collègues. Il y a une dégradation du service public hospitalier. On perd de la qualité, matérielle notamment. Il y a souvent des sols mal faits, des ascenseurs en panne. Derrière cette marche, on appelle l’ensemble des hospitaliers à dire « Ça suffit ! ». Nos financements ne sont plus adaptés. On est sous-doté. On met volontairement les hôpitaux en difficulté.

Votre marche se déroule en cinq étapes jusqu’à Montpellier, où se trouve l’Agence régionale de santé (ARS). Vous savez si vous allez être reçus ?
Nous allons être reçus par notre directeur général à Montpellier. A ma connaissance, on n’a toujours pas de réponse pour un rendez-vous à l’ARS. En tous les cas, le personne hopitalier déposera une motion pour dire le mal-être de ce que nous vivons.

Source FRANCE TV.

 

Déserts médicaux : ce que prévoit le gouvernement…

Déserts Médicaux – Maisons de santé, télémédecine… Le plan de lutte contre les déserts médicaux annoncé ce vendredi 13 octobre 2017 par le gouvernement est un catalogue de solutions sans mesures coercitives.

Le nouveau plan de lutte contre les décerts médicaux permettra-t-il de changer le quotidien des habitants du Morvan qui peinent à trouver des médecins-spécialistes ?

Avec 80 médecins généralistes pour 100 000 habitants, la Bourgogne est une région où le déficit en médecin se fait sentir.

Difficile à dire. Le premier ministre Edouard Philippe et la ministre de la Santé Agnès Buzyn ont annoncé une liste de mesures ce vendredi matin. Aucune n’est coercitive et la réforme du système du numerus clausus n’a pas été évoqué.

Pour « renforcer l’accès territorial aux soins », la ministre a faut plusieurs pistes :

  • doubler le nombre de maisons de santé pluriprofessionnels

C’est une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. En France, on en compte 910 et la Bourgogne est la région qui en compte le plus, notamment celle de Guillon dans l’Yonne.
Elles permettent aux médecins libéraux de se regrouper et de partager les mêmes locaux. Ces lieux bénéficieront de 400 millions d’euros d’investissement sur 5 ans.

  • accélérer le recours à la télémédecine

L’objectif est de permettre aux zones et aux personnes éloignées des médecins spécialistes de bénéficier de consultations à distance. L’Assurance maladie et les syndicats de médecins doivent négocier les tarifs de consultation et d’expertises à distance.

Depuis 2014, plusieurs expériences de télémédecine ont été menées en Bourgogne : une cabine de télémédecine a été testée dans une maison de retraite à Cluny en Saône-et-Loire, les dermatologues nivernais ont aussi fait l’expérience.

  • développer les conventions avancées

Afin que des médecins hospitaliers puissent exercer pnctuellement dans ces territoires en déficit de médecins spécialisés, le gouvernement souhaite mettre en place des détachements. Ces spécialistes pourraient se rendre un à deux jours par semaine en consultations extérieures.

  • Permettre des « exercices partagés »

Le gouvernement propose d’aller plus loin dans les zone de désert médical. Il annonce la création de 300 postes d' »assistants partagés » permettant de conclier un double statut : à la fois médecin hospitalier et médecin libéral dans un cabinet siitué dans une zone en tension.

  • favoriser les stages chez les médecins libéraux et faciliter le cumul emploi-retraite

Afin d’endiguer la chute du nombre de médecins libéraux, le ministère de la Santé a annoncé une revalorisation financière des maîtres de stage dans les zones situées dans des déserts médicaux. L’objectif est d’inciter les étudiants à faire une partie de leur formation en libéral et plus seulement à l’hôpital.

Par ailleurs, afin de limiter le départ des médecins libéraux en retraite, un dispositif cummul emploi-retraite existe. Un quart des médecins en âge de partir en bénéficieraient déjà.
Le gouvernement annonce un assouplissement des conditions financières d’accès au dispositif.

En Bourgogne Franche-comté, 60% des médecins généralistes sont âgés de plus de 55 ans.

  • généraliser le contrat de médecin-adjoint

C’est un dispositif qui permet aux internes de venir prêter main-forte à un médecin installé dans une zone touristique en haute saison. Le gouvernement voudrait généraliser ce statut.

Source Fr3.

Vente en ligne de Levothyrox : des malades vont déposer plainte….

Levothyrox – Des sites vendent, sans autorisation, des médicaments présentés comme l’ancienne formule du Levothyrox. Les pharmaciens s’en alarment. Selon nos informations, une association de malades de la thyroïde va déposer plainte.

Au téléphone, la voix est particulièrement avenante. « Je connais bien les symptômes avec la nouvelle formule du Levothyrox. Là, vous avez des médicaments bien contrôlés, pas dangereux ! », tente de convaincre notre interlocuteur. « Là », c’est sur différents sites Internet, dont Dokteronline. Nous avons pu joindre, sans préciser que nous étions journalistes, son service clients. En un clic, on peut s’y procurer « en ligne » et « sans ordonnance » ce qui est présenté comme de l’Euthyrox 100 mcg, nom européen du comprimé de Merck, équivalent à l’ancienne formule du Levothyrox. Pour rappel, la nouvelle version de ce médicament de la thyroïde prescrit à près de trois millions de Français fait polémique, accusée par des patients de provoquer d’importants effets indésirables.

La récente mise à disposition temporaire (et limitée) d’Euthyrox dans les pharmacies françaises n’a pas suffi à calmer les esprits. « Ces sites jouent sur la peur des gens de ne pas avoir leur traitement », accuse Gérard Bapt, ancien député (PS) spécialiste des questions de santé. Problème : en ligne, ce Levothyrox est cédé à prix d’or. Récemment, on trouvait même une enchère (retirée depuis) à 40 000 € sur eBay !

Sur Dokteronline, le médicament est vendu 107,50 € quand il coûte moins de 4 € en pharmacie. « Il y a une consultation médicale », justifie le service clients. Evidemment, vous ne voyez pas de médecin mais remplissez un questionnaire : « Si le médecin a des questions, il vous envoie un mail, sinon, pas de problème », explique-t-on. Mais surtout, personne ne sait d’où viennent les médicaments dont on reconnaît le packaging de Merck. « Bien sûr, pas de nous », confirme le laboratoire.

Une vente en ligne interdite

Alain Delgutte, président du Conseil central de l’ordre des pharmaciens, s’intéresse lui aussi de près à ces sites. « Dokteronline est référencé comme une plate-forme faisant l’intermédiaire avec des pharmacies anglaises ou allemandes. Mais qui dit que cet Euthyrox est authentique ? Il ne faut pas le commander mais consulter son médecin », recommande-t-il.

Et de rappeler la loi en vigueur : « En France, il est interdit de vendre en ligne des médicaments prescrits sur ordonnance. Or, c’est le cas pour Levothyrox comme Euthyrox. » Oui, mais au téléphone, le site nous indique être basé aux Antilles néerlandaises : « La règle, c’est le pays de destination. Personne ne peut vendre en France un produit sur ordonnance quand bien même celui-ci serait en vente libre dans un autre pays », rétorque Alain Delgutte.D’autant plus que le « conseiller » au bout du fil assure que nous pouvons « couper » le comprimé d’Euthyrox s’il n’est pas au bon dosage… « Pure folie ! Ce médicament doit être pris au gramme près, sinon c’est très dangereux » s’offusque Chantal L’Hoir, présidente de l’Association française des malades de la thyroïde. L’avocate de l’association, Marie-Odile Bertella-Geffroy, nous annonce avoir préparé contre ces sites une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui qu’elle déposera dans les jours qui viennent.

Les malades ne désarment pas

Tombé mercredi soir, le communiqué de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) se voulait rassurant. Non seulement le gendarme du médicament y annonce l’arrivée « durable » ce lundi d’un nouveau médicament pour les patients souffrant de la thyroïde, le L-Thyroxin Henning du laboratoire Sanofi, mais il dédouane aussi le Levothyrox dont Merck a modifié la formule à sa demande. « Tous les effets indésirables témoignent d’un déséquilibre thyroïdien en lien avec le changement de traitement. Aucun effet indésirable d’un type nouveau, qui serait spécifique de la seule nouvelle formule, n’a été retrouvé », note l’ANSM évoquant fatigue, maux de tête, douleurs musculaires, perte de cheveux… « De qui se moque-t-on ? C’est la négation de la souffrance de tant de patients », s’agace Chantal L’Hoir, la présidente de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT). Mardi, avec d’autres membres de l’association et un conseiller scientifique, elle se rendra à l’Assemblée nationale pour redire le désespoir des patients. Après avoir déposé quelque 50 premières plaintes ces dernières semaines, l’association s’apprête à mener une nouvelle plainte collective, avec près de 150 autres dossiers.

Source LE PARISIEN.

Pasteurdon : financer la recherche pour mieux comprendre l’autisme …

Les dons collectés lors du Pasteurdon permettent de soutenir 130 équipes de recherche à l’Institut Pasteur. L’une d’elles étudie les gènes responsables de l’autisme.

Pasteurdon : financer la recherche pour mieux comprendre l'autisme

« Demain, nous serons moins malades, et nous l’aurons bien cherché ». C’est avec une pointe d’humour que la 11e édition du Pasteurdon a été lancée le 12 octobre. Pendant quatre jours, l’Institut Pasteur fait appel à la générosité des Français pour faire avancer la recherche médicale.

Pour ce centre international de recherche, les dons du public sont indispensables. Sur un budget annuel de 319 millions, près de 115 millions proviennent des dons ou des legs des particuliers ou des entreprises. Des fonds qui bénéficient directement à 130 unités de recherche comme celle de Thomas Bourgeron qui tente de mieux comprendre l’autisme, un syndrome qui touche plus de 500 000 personnes en France.

Son unité « Génétique humaine et fonctions cognitives » est la première au monde à avoir identifié des gènes liés à ce syndrome en 2003, puis en 2007. Depuis, plus d’une centaine de gènes mutés ont été découverts.

Perturbation des connexions neuronales

Une grande partie de ces gènes jouent un rôle dans la formation des zones de contact entre les neurones, aussi appelés synapses. Des structures essentielles au bon fonctionnement du cerveau, car elles permettent aux neurones de communiquer. « Aujourd’hui, les facteurs génétiques sont les causes les plus robustes des troubles du spectre autistique », souligne Thomas Bourgeron à Pourquoidocteur.

Ces mutations expliqueraient pourquoi les enfants, mais aussi les adultes, atteints de cette maladie, éprouvent des difficultés à établir des interactions sociales, à communiquer et des centres d’intérêts restreints, voire stéréotypés.

Néanmoins, ces troubles varient d’une personne autiste à l’autre. Par exemple, elles ne présentent pas toutes un trouble auto-agressif, ou une déficience intellectuelle sévère. Ces différences entre les individus ne seraient pas liées à une seule mutation dans un gène, mais plutôt à la combinaison de plusieurs anomalies génétiques.

Source POURQUOI DOCTEUR

Monsanto sur le gril à Bruxelles… !!!

Monsanto – Le Parlement européen s’inquiète du possible caractère cancérogène du glyphosate…. !

Les oreilles de Monsanto ont forcément sifflé lors de l’audition organisée mercredi matin au Parlement européen à Bruxelles. C’était l’affluence des grands jours pour près de quatre heures de débats sur le glyphosate. À part la firme américaine, presque tous les acteurs de la saga du pesticide avaient répondu présent. Monsanto a décliné l’invitation sans ambages, ce qui vaut à ses représentants et lobbyistes d’être désormais persona non grata au Parlement.

L’Union européenne doit décider avant la fin de l’année de renouveler ou pas, pour dix ans, l’autorisation de l’herbicide le plus utilisé au monde. Scientifiques et experts se sont donc affrontés sur la question du moment: à la lumière de révélations récentes sur les pratiques douteuses de Monsanto, mises en avant par le journal Le Monde, peut-on encore croire les agences européennes? L’agence de sécurité alimentaire (Efsa) et l’agence des produits chimiques (Echa) maintiennent pourtant leurs évaluations: à leurs yeux, le glyphosate n’est pas cancérigène.

Seule la Suède, parmi les pays de l’UE, a refusé de signer le rapport autorisant la mise sur le marché du glyphosate

Devant les élus européens, leurs représentants ont défendu leurs pratiques, réfutant une supposée influence de Monsanto. Ils ont détaillé le processus qui mène à la mise sur le marché d’une substance chimique en Europe. C’est à l’entreprise demandeuse de réaliser de coûteuses études réglementaires et encadrées pour prouver l’innocuité de son produit. Elle transmet ensuite son dossier, des dizaines de milliers de pages, à un pays rapporteur, en l’occurrence l’Allemagne pour le glyphosate.

«Cancérigène probable»

Le rapporteur étudie le dossier, l’édite et va jusqu’à en faire des copier-coller quand ses experts valident les conclusions de l’industrie. La pratique peut surprendre. «Il y a eu des accusations de plagiat par des gens qui ne comprennent pas, se justifie José Tarazona, responsable de l’unité pesticides à l’Efsa. Si l’information fournie par l’entreprise est jugée valable, évidemment elle est reprise».

L’Efsa a également rappelé la spécificité de l’évaluation européenne des pesticides. Ce ne sont pas ses experts qui analysent et valident les rapports, mais ceux des 27 autres pays (plus la Norvège). Seule la Suède a refusé de signer celui sur le glyphosate. La France, via sa propre agence, l’Anses, l’a endossé. Au total, 1500 études ont été considérées par les scientifiques, qui reconnaissent s’appuyer avant tout sur les données brutes fournies par l’industrie.

«L’Efsa et l’Echa présument que les données fournies par les entreprises sont précises et fiables. Et si ce n’est pas le cas ?»

Christopher Portier, toxicologue

C’est sur cet aspect du travail réglementaire que les critiques se sont focalisées mercredi. L’agence de recherche sur le cancer de l’OMS (Circ), elle, a classé en 2015 le glyphosate comme «cancérigène probable». Sa représentante, Kate Guyton, rappelle que «pour des raisons de transparence» le Circ ne tient compte que des études publiques. Le professeur Christopher Portier, toxicologue, enfonce le clou. Ce spécialiste a mis en lumière des zones d’ombre dans les rares études de l’industrie dont les ONG ont obtenu la publication. «L’Efsa et l’Echa présument que les données fournies par les entreprises sont précises et fiables. Et si ce n’est pas le cas?», met-il en garde. Bombardés pendant des heures d’arguments contradictoires, certains eurodéputés ont avoué leur perplexité. «Comme décideurs politiques, comment faire le bon choix?», s’interroge l’Irlandaise Mairead McGuiness.

Sur le glyphosate, pas facile, alors qu’il ne reste que quelques semaines… Mais des pistes pour l’avenir ont été esquissées: augmenter le budget des agences afin qu’elles mènent leurs propres études, ne plus se reposer sur l’industrie. «Les études doivent être financées par une taxe payée par les industriels mais versée dans un fonds public», plaide Martin Pigeon, de l’observatoire des lobbies CEO. «Aux politiques de modifier les lois!» Message reçu par les élus à l’origine de l’audition. Le socialiste français Éric Andrieu et son collègue belge Marc Tarabella réclament pour commencer la création d’une commission d’enquête sur le glyphosate.

Source LE FIGARO.