Pénurie de médecins : un handicap également financier pour les patients….

Médecins – Sur le plateau du 13 Heures, la journaliste de France 2 Julie Beckrich fait le point sur la situation de pénurie de médecins traitants qui pénalise régulièrement 4 millions de Français et les touche aussi au portefeuille.

 

Pénurie de Médecins

 

 

 

 

 

 

 

 

De nombreux Français vivent aujourd’hui sans médecin traitant. « Le risque est d’être moins bien soigné, moins bien suivi, mais la sanction est surtout financière, avec des remboursements beaucoup moins importants« , explique en plateau la journaliste de France 2 Julie Beckrich. « Exemple : vous consultez votre généraliste, c’est votre médecin traitant, la consultation est à 25 euros, vous êtes remboursé 16,5 euros par la sécurité sociale ; c’est la situation classique. Mais si vous allez chez un généraliste au hasard, seulement 6,5 euros vont seront remboursés« , indique-t-elle.

En cas de pénurie, appeler la caisse primaire d’assurance maladie

Et d’ajouter : « Deuxième exemple, avec un spécialiste, un cardiologue de secteur 2, par exemple, il vous sera remboursé 32,41 euros par la sécurité sociale si vous avez un médecin traitant, contre 13,32 sans« , précise la journaliste. En cas de déplacement et d’impossibilité de se rendre chez son médecin référent, « le médecin de remplacement peut l’indiquer sur la feuille de soins en cochant la case ‘hors résidence’, vous serez alors remboursé normalement. Deuxième exception en cas d’urgence : vous n’arrivez pas à voir votre médecin ou un autre médecin se trouve plus près de chez vous ; il peut préciser ‘urgence’ sur la feuille de soin pour que vous soyez remboursé normalement« , assure-t-elle. Dans le cas d’un déménagement enfin, si vous ne trouvez pas de médecin traitant, vous devez le signaler au conciliateur de votre caisse primaire d’assurance maladie, afin de ne pas être sanctionné financièrement.

Source France TV.

L’homéopathie est-elle vraiment efficace ?….

Homéopathie – Remède miracle ou placebo ? Un nouveau rapport du Conseil scientifique des académies des sciences européennes (Easac), paru en septembre, pointe l’inefficacité de l’homéopathie.

L’éclairage de François Chast, professeur de pharmacie (1), qui porte un regard positif sur cette approche centrée sur le malade, et non la maladie.

 

L’homéopathie est une doctrine née de l’imagination d’un médecin allemand, Samuel Hahnemann, qui écrivit son traité fondateur, Organon de l’art de guérir, en 1810.

Elle repose sur quatre principes fondateurs. Le premier est le « principe des similitudes » : les bons médicaments sont ceux qui miment les effets de la maladie. Ainsi la poudre de quinquina qui provoque un pic fébrile quand on l’absorbe est-elle précieuse pour le traitement des fièvres ; l’oignon, qui fait pleurer quand on l’épluche, est considéré comme un médicament de choix dans le traitement des rhinites.

Le deuxième principe est celui des hautes dilutions : les centésimales hahnemanniennes (CH) représentent le nombre de fois où on dilue au centième la teinture mère de la substance en question. Ignatia 6CH est une dilution 6 fois au centième de la teinture mère de noix vomique (c’est-à-dire une dilution au « un millionième de millionième »).

En pratique, les médicaments homéopathiques sont préparés d’une manière qui pourrait faire controverse. On vide le flacon d’une solution mère et on considère qu’un centième de cette solution reste « accroché » aux parois du flacon. Une fois rempli au moyen d’eau, ce flacon permet d’obtenir une dilution 1CH (dilution au 1/100). Ce même flacon, une fois vide puis rempli d’eau, permet d’obtenir une dilution 2CH (1/10 000), etc.

Un traitement personnalisé

Troisième principe, la dynamisation : pour récupérer l’activité perdue par les hautes dilutions, il est nécessaire d’agiter la préparation afin de « réparer » la perte de substance active. Cette « succussion » (action consistant à secouer), favorable à l’homogénéité du mélange, permettrait surtout d’obtenir les chocs interactifs entre les molécules actives présentes et les molécules d’eau. Ce serait en quelque sorte le mécanisme de la « mémoire de l’eau ».

Enfin, l’homéopathie, fondée sur la personnalisation des traitements, considère qu’il convient de les adapter, en fonction du terrain et de l’environnement. Il s’agit donc d’une approche fondée sur l’individu malade et la globalité de sa maladie, de ses symptômes.

Au demeurant, cette approche est satisfaisante puisqu’elle replace le malade (davantage que la maladie) au cœur de la consultation médicale, et le soin dans un ensemble plus large que la seule approche rationnelle. C’est probablement la raison pour laquelle les traitements homéopathiques se placent volontiers en marge des pratiques officielles et, pour tout dire, en dehors de toute approche scientifique.

La notion souvent entendue : « l’homéopathie, j’y crois » et son pendant « j’y crois pas… » témoignent du caractère dogmatique de cette branche de la thérapeutique. Ce qui n’a probablement pas pour corollaire la signification de l’inefficacité de l’homéopathie, mais son caractère peu fiable, davantage fondé sur la croyance que sur la démonstration.

Un placebo qui ne dit pas son nom

L’homéopathie se place également en dehors des raisonnements scientifiques dans les différents domaines, de la chimie, de la biologie, de la physiologie et de la pharmacologie. Elle échoue à démontrer son efficacité lorsqu’elle est confrontée aux essais cliniques.

Le médicament homéopathique est un placebo qui ne dit pas (officiellement) son nom. Pratique davantage commerciale que scientifique, l’homéopathie s’appuie sur la crédulité des malades et sur la bienveillance des pouvoirs publics. Ceux-ci y voient une approche peu coûteuse, même si les médicaments homéopathiques prescrits sont remboursés à 30 %  ce qui n’a aucun sens, et représente quand même près de 2 % des remboursements de médicaments par l’Assurance maladie.

(1) L’auteur, professeur de pharmacie, exerce à l’hôpital public. Autant dire qu’on n’attend pas, de sa part, un soutien inconditionnel à l’homéopathie. L’efficacité de cette branche de la thérapeutique n’est pas scientifiquement démontrée, écrit-il dans Les médicaments en 100 questions (Éditions Tallandier), l’ouvrage dont est publié ci-dessus un extrait. Ce qui ne l’empêche pas, contrairement aux Académiciens européens des sciences, de porter un regard positif sur une approche centrée sur le malade, et non la maladie.

Source OUEST FRANCE.

Dépression : le rôle difficile des proches ….

La dépression ne touche pas seulement le malade, mais également ses proches, qui ne sont souvent pas bien armés face à cette pathologie mentale.

Dépression : le rôle difficile des proches

«Au début de la maladie de ma mère, je n’ai pas osé en parler», explique Nadège Landreau, dont la mère est dépressive depuis le décès de son mari en 2011. «Et quand on n’en parle pas, on s’enfonce dans la solitude, ce n’est pas évident.»

«Dans le cas de dépressions qui durent longtemps, nous voyons des proches qui sont épuisés par la maladie», confirme le Dr Olivier Doumy, psychiatre à l’hôpital Charles Perrens de Bordeaux et au centre expert des dépressions résistantes de la Fondation FondaMental.

Un trouble mal compris

Car la dépression est encore un trouble très mal compris. Si les symptômes sont bien identifiés, les facteurs de risque et les causes sont toujours incertains. L’Association américaine de psychiatrie (DSM-5, en anglais) recense neuf symptômes de la dépression dont une tristesse quasi-permanente et un sentiment de dévalorisation. Entre 5 et 8 symptômes, la dépression est considérée comme «modérée», au-delà, elle est jugée «sévère». Les formes «plus difficiles à traiter», selon le Dr Olivier Doumy, sont les dépressions résistantes ou chroniques.

«Cette incompréhension de la maladie entraîne de la culpabilité chez chacun des membres d’une famille. Les proches se questionnent: sont-ils responsables? Pis, sont-ils responsables du fait que leur proche ne sorte pas de cette souffrance?» explique le Dr Olivier Doumy. Delphine*, dont la mère est également touchée par la dépression, explique s’être toujours sentie «impuissante. Face à ma mère, je ne peux rien faire.»

Stigmatisation et rejet

De plus, «les malades et leur famille se stigmatisent. Car si la maladie somatique – avec des symptômes – est acceptée par la société, c’est beaucoup moins le cas de la maladie mentale», souligne Béatrice Borrel, présidente de l’association «Union nationale de familles et amis de personnes maladies et/ou handicapées psychiques» (Unafam).

Ces proches se sont parfois sentis oubliés par le milieu médical: «Les psychiatres se sont toujours attaqués au noyau du problème, c’est-à-dire ma mère. Mais ils ne pensaient pas à ceux qui gravitaient autour, comme mon père, mes frères ou moi-même», relate Delphine. Le Dr Olivier Doumy tempère: «On laisse désormais davantage de place à la famille. Nous sommes passés d’une époque où elle était exclue à une meilleure inclusion des proches.»

En parler

«Lorsque l’on voit que le proche est lui-même affecté par la maladie, on lui propose de s’orienter vers des espaces de paroles dédiés, pour qu’il puisse s’exprimer», explique le Dr Olivier Doumy. Car la parole est capitale: «La dépression d’un proche c’est comme un tourbillon dans lequel on est entraîné. Mais il faut essayer de ne pas se laisser happer», témoigne Nadège Landreau, qui organise désormais des groupes de paroles pour permettre aux familles de «parler et d’être écoutées.»

«Lors d’une dépression chronique ou résistante, le soutien des proches est très important», explique le Dr Olivier Doumy. Il faut «garder le lien avec le malade, accepter son état, ne pas le sursolliciter, proposer mais ne pas contraindre, rester empathique. Et accepter que la rémission prenne un peu de temps.»

Source LE FIGARO.

Psychiatrie: le nombre d’internements sans consentement en augmentation…. !!!!!

Entre 2012 et 2015, le nombre de personnes internées en psychiatrie sans consentement a enregistré une hausse de 15%.

Psychiatrie: le nombre d’internements sans consentement en augmentation

Le film «Vol au-dessus d’un nid de coucou», basé sur le roman éponyme de Ken Kesey (1962), raconte l’histoire d’un homme qui, pour échapper à la prison, se fait interner dans un hôpital psychiatrique. Touché par la détresse des autres pensionnaires, l’homme – incarné par Jack Nicholson — les entraîne à la rébellion. En réponse, l’hôpital lui inflige une lobotomie, contre sa volonté. Vieille de plus de 50 ans, cette fiction soulève la question très contemporaine du consentement aux soins en psychiatrie.

Selon une étude publiée en février 2017 dans la revue Questions d’économie de la Santé , plus de 92.000 personnes ont été hospitalisées au moins une fois sans leur accord en psychiatrie en 2015 en France. Soit environ 5% des 1,7 million de personnes suivies en psychiatrie la même année. Une tendance à la hausse, puisque le nombre de personnes soignées contre leur gré a augmenté de 15% entre 2012 et 2015. Ces personnes étaient en majorité des hommes (60%), avec une moyenne d’âge de 43 ans. Près de la moitié souffrait de troubles schizophréniques ou psychotiques. «Ce sont donc les personnes souffrant des troubles psychiatriques les plus sévères qui nécessitent plus fréquemment que les autres, à un moment de leur parcours de soins, une prise en charge non consentie», analysent les auteurs de l’étude.

Un nouveau mode de placement sans consentement

En France, le consentement du patient est indispensable à toute prise en charge thérapeutique. Mais cette disposition, inscrite au Code de la Santé Publique, connaît toutefois une exception: pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques sévères affectant la conscience, le recours aux soins sans consentement est autorisé. L’hospitalisation forcée peut se faire sur la décision d’un représentant de l’État, s’il y a atteinte à la sûreté des personnes ou à l’ordre public, ou sur demande d’un tiers.

Plus récemment, une loi de juillet 2011 a introduit un nouveau mode de placement appelé «admission en soins psychiatriques en cas de péril imminent», supposé favoriser l’accès aux soins des personnes isolées ou désocialisées. Le recours à cette mesure ne peut avoir lieu qu’en cas d’absence d’un proche et il doit être motivé par un certificat médical établi par un médecin extérieur à la structure d’accueil.

«Dans quelle mesure les soins pour péril imminent facilitent-ils l’accès aux soins (…) ou portent-ils atteinte à la liberté des personnes par la simplification des procédures d’admission ?»

Selon les auteurs de l’étude, cette nouvelle mesure explique en partie l’augmentation importante du nombre d’internements forcés. Depuis sa mise en place en 2011, ce nombre a plus que doublé (8.500 personnes en 2012 contre 19.500 en 2015). Des chiffres qui témoignent d’une banalisation de cette procédure, même si sa fréquence varie grandement d’un hôpital à l’autre. «Dans quelle mesure les soins pour péril imminent facilitent-ils l’accès aux soins dans des situations complexes et des contextes d’urgence ou portent-ils atteinte à la liberté des personnes par la simplification des procédures d’admission?», s’interrogent les auteurs de l’étude.

Le nombre d’internements réalisés à la demande d’un représentant de l’État a également augmenté, mais dans une moindre mesure (8% de plus entre 2012 et 2015). Quant au placement à la demande d’un tiers, il est resté constant sur cette période (près de 60.000 personnes concernées).

Plus d’une décision sur 10 annulée par le juge des libertés en 2016

La loi de juillet 2011 prévoit un contrôle obligatoire du juge des libertés et de la détention dans les 12 jours suivants l’hospitalisation complète. Selon le ministère de la Justice, 2.300 demandes d’annulation d’une mesure d’hospitalisation complète ou partielle ont été faites par le patient ou par ses proches au juge des libertés et de la détention en 2016. Pour 305 d’entre elles, la médicalisation contrainte a été annulée, ce qui représente 13% de ces demandes.

Le 19 septembre, l’émission «Les Pieds sur terre» (France Culture) diffusait deux témoignages édifiants de personnes en bonne santé mentale qui ont été internées de force. Le premier a été hospitalisé plus d’une semaine en 2012, alors qu’il protestait contre la fin annoncée d’une zone protégée dans la mairie de son village. Son internement a été reconnu comme illégal, de même que le certificat médical qui l’a conduit à l’hôpital. Le second témoignage est celui d’une trentenaire, internée suite à l’établissement de faux certificats médicaux demandés par son ex-compagnon, qui souffrait de délires.

Pour éviter que de telles dérives aient lieu, les auteurs de l’étude demandent une évaluation des dispositions mises en place par la loi du 5 juillet 2011 et rappellent que «ces mesures au caractère exceptionnel doivent être proportionnelles au bénéfice attendu pour la personne».

Source LE FIGARO.

Honteux – Scandaleux !!! Honte à l’agence Européenne ! – Un document interne de Monsanto établit un lien entre glyphosate et cancer… !

Monsanto – Un fichier PowerPoint interne à la firme Monsanto a été révélé par deux médias flamand et néerlandais. Il évoque un lien entre le glyphosate contenu dans le Roundup et le risque de cancer.

Un document interne au géant américain Monsanto, datant de 2008, a été révélé ce mardi 10 octobre par le magazine flamand Knack et le journal néerlandais OneWorld,

Ce fichier PowerPoint censé rester secret expose un lien entre le glyphosate que contient le Roundup et le cancer. On y lit notamment que « le Roundup influence une des phases cruciales de la division cellulaire ce qui pourrait à long terme mener au cancer« 

Le Roundup est le produit phare de l’entreprise agroalimentaire Monsanto. Le glyphosate est d’ailleurs la substance herbicide la plus utilisée au monde, et son usage est défendu par un certain nombre d’agriculteurs.

Le document cite notamment le nom du biologiste français Robert Bellé, qui assurait en 2002 dans le magazine Chemical Research in Toxicology que le Roundup pouvait endommager l’ADN des cellules.

En mars 2015, un groupe d’experts de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) ont conclu que le glyphosate contenu dans le Roundup était « probablement cancérigène » pour l’homme.

Cette conclusion, qui a fait grand bruit, n’a pas été suivie par l’Agence européenne de la sécurité alimentaire ni par l’Agence européenne des produits chimiques. L’Union européenne s’apprête à renouveler pour dix ans la licence du glyphosate. 

Source FR3.

Santé – Perturbateurs endocriniens: où les trouve-t-on ?

Santé – Dans l’eau, dans l’air, dans les maisons ou dans les parcs. Si les perturbateurs endocriniens sont présents partout, on les trouve particulièrement dans l’alimentation.

Perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont omniprésents! Dans l’eau, dans l’air, dans les jardins et les domiciles, sur les vêtements, les meubles, les crèmes, les récipients. Pour beaucoup d’entre eux, l’alimentation est la première source de contamination en raison du contact avec les emballages, de la présence de pesticides ou encore des polluants organiques persistants. Et bien que certaines de ces substances soient vite dégradées dans l’organisme, la continuité de l’exposition maintient une imprégnation permanente.

Cela ne signifie pas que vous êtes en danger mais le fait est que ces substances sont bien présentes. Et même en l’absence de preuves définitives de toxicité, il est donc raisonnable de limiter l’exposition lorsque c’est possible. Pour tenter de réduire votre niveau d’exposition, lisez cette liste et bon courage !

Au domicile

Au domicile, les perturbateurs endocriniens sont dans toutes les pièces:

● Les enduits de construction, peintures, dalles… sont imprégnés de composés perfluorés, de solvants ou encore de phtalates.

● Les tapis, moquettes, rideaux, coussins, mousses de canapé, de fauteuil ou de literie contiennent des composés polybromés pour les rendre moins inflammables et les textiles sont parfois revêtus de composants antitaches tels que les composés perfluorés.

●  Les appareils électroniques: téléviseurs, ordinateurs… contiennent des retardateurs de flammes bromés libérés par la chaleur. Les éteindre complètement en dehors de toute utilisation. Quant aux fils et câbles électriques, ils contiennent des phtalates pour les assouplir.

● L’utilisation de détergents contenant des solvants contamine à peu près toutes les pièces. Les cires à parquet contiennent des composés perfluorés. À noter que ces polluants se retrouvent dans l’air et peuvent être inhalés. Les mesures d’exposition de la population générale sont d’ailleurs parfois effectuées en dosant les substances recherchées dans les poussières de domicile. Bien aérer quotidiennement et passer l’aspirateur une fois par semaine sont des moyens efficaces de réduire la concentration de ces polluants chez soi.

Dans la cuisine…

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE FIGARO.

Aidants – Au Havre, la Journée des aidants sert d’exemple…

La Journée nationale des aidants, vendredi dernier. Le Havre est citée comme ville pilote pour ses initiatives dans ce domaine.

Paris Normandie, un membre de la rédaction raconte un événement par le petit bout de la lorgnette.

J’avoue en entendre beaucoup parler autour de moi, sans en connaître les contours. Aidant ? Mais encore ? La Journée nationale des aidants (JNA), le 6 octobre, qui est leur est dédiée va-t-elle éclairer un peu plus ma lanterne ?

Mercredi après-midi : le contact

Rien vu, rien reçu sur cette initiative. Pourtant, je trouve un entretien accordé par Lucie Navinel au site de cette Journée nationale, qui évoque de « nombreuses actions organisées tout au long de l’année. » Je contacte directement cette chargée de mission Aide aux aidants au sein de la Direction de la solidarité « Pôle bien vieillir » de la Ville du Havre. Au cours d’une conversation de cinq minutes, cette ingénieure du secteur social m’invite à venir le vendredi comprendre la vie d’un aidant grâce à la demi-journée mise en place à la bibliothèque.

Vendredi, 13 h : en immersion

Les stands des 18 associations et partenaires venus s’installer dès le matin sont disséminés de manière légère au rez-de-chaussée. À mon arrivée, je suis chaleureusement accueillie par cinq jeunes filles. Aidantes ? Pas vraiment… Dina, Farah, Meltem, Lydia et Hasna, étudiantes en 2e année de BTS (sanitaire et social) au lycée Jeanne-d’Arc à Sainte-Adresse, ont donné un coup de main pour l’installation, distribuent des questionnaires pour mieux cerner l’aidant. Ces jeunes, en tee-shirt et devant des ballons bleus siglés, en immersion pratique, avouent tout net : « Nous ne connaissions pas l’aidant, mais c’est intéressant, cela touche notre filière. »

Justement, Florence arrive pour témoigner devant la caméra de l’organisation de la Journée des aidants à Paris. Cette dernière a pris Lyon et Le Havre comme exemples, parce qu’ici les aidants y sont… aidés. Justement. « C’est lors de la 2e édition que j’ai récolté plein d’infos pour moi et ma maman », raconte cette Havraise qui dit avoir mis en place « une vraie PME » pour sa maman dépendante. Une maman de 85 ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer, toujours chez elle, qu’elle aide quatre fois par semaine. « Et il faut être en forme. C’est obligatoire ! »

14 h 30 : la parole se libère

C’est ce qui revient souvent au cours des témoignages : l’aidant appelle au secours, entre épuisement, culpabilité et parfois déni. « C’est important qu’on s’en occupe autant que les malades et personnes dépendantes et qu’ils ne restent pas seuls. Et nous n’hésitons pas à leur dire qu’ils ont le droit d’être fatigués », reconnaît Sandrine Delaistre, chef de service du secteur aide à domicile à l’UNA, solidarité Normandie.

Pour cette 4e édition (après la salle François 1er, le Magic Mirrors et la bibliothèque), la Ville propose cet événement parce que « les infos ne circulent pas assez et beaucoup sont aidants sans en avoir vraiment conscience », résume Lucie Navinel. Son service propose une fois par mois des réunions thématiques du Cercle des aidants; des formules qui permettent de prendre des vacances ensemble ou encore d’informer sur les dispositifs existants.

Pour en apprendre davantage, je m’incruste discrètement (enfin, jusqu’à un certain point parce qu’un aidant va demander logiquement qui je suis…) à un des trois temps de parole encadrés par un agent de la Ville et une psychologue. Sans prendre trop de notes, j’écoute. Les mots qui reviennent le plus : « amour », « aidant naturellement », ou encore « situation compliquée et douloureuse. » Une mère parle de son fils de 47 ans atteint de la sclérose en plaques revenu au domicile familial ; un mari entoure sa femme parkinsonienne avec tout ce que cela implique ; une maman d’un enfant né handicapé évoque toutes les étapes depuis plus de quarante ans. Je comprends qu’à l’époque, il y avait moins de prise en compte et prise en charge, et dispositifs qu’actuellement. Renée et Gérard, ont perdu leur fils d’une tumeur au cerveau et auraient bien aimé en avoir de l’aide, eux. « En dehors de l’aspect médical, nous n’avons pas été entourés. Quand la maladie arrive, c’est toute la famille qui est en maladie. » L’association Le sourire de Matthieu, créée en avril 2005, comble le manque grâce à des permanences instaurées par le couple.

17 h, un peu de répit

C’est dans cette ambiance pesante qu’un vent de fraîcheur souffle sur les lieux. En fin d’après-midi, un récital de harpe est donné par Alice Cissokho. Des ateliers découverte de la bibliothèque et « surfer sur internet » sur les sites pour aidants font le plein. Celui de yoga « libérer les tensions » pendant deux heures a aussi pour but de faire connaître autre chose à l’aidant « qui doit penser à lui et se protéger ». Un chiffre en dit long : 30 % d’entre eux partent avant le malade. Après cet après-midi, je comprends aussi et surtout que ce rôle qui vous tombe dessus du jour au lendemain sort de l’ombre. Tant mieux : 11 millions de Français sont concernés.

Source PARIS NORMANDIE.FR

Silicon Valley : acteurs d’Internet, ils alertent sur ses dangers…

D’anciens employés de Facebook ou de Google décident de prendre leurs distances avec Internet et tirent même le signal d’alarme, raconte « The Guardian ».

Facebook.

Alors que la « digital detox » est devenue ces dernières années une véritable tendance dans un monde hyperconnecté, il s’avère que ce besoin de liberté touche également ceux qui sont à l’origine de cette addiction. Un paradoxe que raconte le quotidien britannique The Guardian, qui est allé à la rencontre de ceux qui, malgré leur contribution à l’essor des principaux réseaux sociaux, souhaitent aujourd’hui faire marche arrière et retrouver une certaine sobriété dans leur approche d’Internet.

C’est le cas par exemple de Justin Rosenstein. Cet ancien ingénieur chez Google et Facebook, qui a notamment contribué à la conception du bouton « like » (« j’aime ») du réseau social, porte désormais une vision nettement plus désabusée sur ce qu’il considérait à l’époque, en 2009, comme un succès. Aujourd’hui, il évoque cette fonction comme un fournisseur de « pseudo-plaisir » et regrette que toute l’économie de ce secteur soit centrée sur la publicité, la plupart du temps ciblée et personnalisée grâce, justement, au « like » ou aux fonctions de partage et de commentaire.

Une poignée de personnes d’une poignée de sociétés orientent, par leurs décisions, la façon de penser d’un milliard de personnes aujourd’hui.

« Tout le monde est distrait, tout le temps », explique Rosenstein, appuyant ainsi les résultats d’une étude citée par The Guardian et qui montre que la présence d’un smartphone, même éteint, contribue à perturber la concentration de son propriétaire. S’il travaille toujours à San Francisco, à la tête d’une société qui aide les entreprises à améliorer leur productivité, le jeune homme de 34 ans a quitté Snapchat et Reddit, limite son temps passé sur Facebook et a même demandé à son assistante d’installer un verrou parental sur son téléphone pour l’empêcher d’installer de nouvelles applications.

À 33 ans, Tristan Harris a, lui, décidé d’exprimer publiquement ses critiques envers un « système » pernicieux. « Nos esprits peuvent être piratés. Nos choix ne se font pas de manière aussi libre que ce que nous pensons », explique cet ancien de Google, diplômé de la prestigieuse université californienne de Stanford. « Une poignée de personnes d’une poignée de sociétés oriente, par ses décisions, la façon de penser d’un milliard de personnes aujourd’hui », alerte-t-il, estimant qu’il n’y a, selon lui, « pas de problème plus urgent » que celui-ci à l’heure qu’il est.

Les émotions décodées grâce aux clics

Selon ce « lanceur d’alerte », il en irait donc de la sauvegarde de nos libertés et de nos droits fondamentaux. Si les réseaux sociaux ont modifié de façon marquante le fonctionnement des sociétés industrialisées, à la fois sur le plan économique et politique, les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) se servent également des émotions exprimées par leurs utilisateurs à des fins mercantiles. Un rapport interne de Facebook, rendu public cette année, montrait d’ailleurs que le réseau social pouvait identifier les moments où les adolescents se sentaient en manque de confiance ou fragiles psychologiquement grâce aux boutons sur lesquels ils cliquaient.

Le constat d’ensemble de ces témoins privilégiés de l’une des plus importantes révolutions technologiques de notre histoire est donc particulièrement sombre, autant en ce qui concerne les pratiques des géants de l’Internet que sur leurs conséquences sur des milliards d’utilisateurs. James Williams, ancien stratège de Google, résume la situation en évoquant « la forme la plus importante, standardisée et centralisée de contrôle de l’attention dans l’histoire de l’humanité ».

Source LE POINT.

Anticancéreux : la nouveauté ne fait pas la qualité…

Anticancéreux – La majorité des nouveaux médicaments contre le cancer n’apporte que des bénéfices mineurs par rapport à ce qui est déjà prescrit.

Anticancéreux

Lorsqu’un nouveau médicament est commercialisé, la logique voudrait qu’il fonctionne mieux que le précédent. Pourtant, c’est loin d’être le cas pour la plupart des anticancéreux autorisés entre 2009 et 2013, selon une étude parue dans la revue British Medical Journal .

«Nos résultats suggèrent qu’il est extrêmement rare que les nouveaux médicaments contre le cancer soient efficaces sur les deux aspects les plus importants pour les patients: l’amélioration de leur survie et de leur qualité de vie», concluent les auteurs de l’étude, publiée le 4 octobre.

Ils ont constatés qu’au moment du feu vert de l’Agence Européenne des médicaments (EMA) – qui délivre les AMM (autorisation de mise sur le marché) – seuls 29 des 68 nouveaux traitements (soit 43%) apportaient la preuve significative d’une amélioration par rapport aux médicaments utilisés jusque-là, concernant la durée de vie ou la qualité de vie des patients. Après quelques années d’utilisation (trois à huit ans en fonction des produits), six autres traitements se sont finalement révélés utiles dans ces deux domaines, portant à 35 le nombre de produits efficaces (51% des traitements).

L’Agence européenne peu rigoureuse?

Contactée par Le Figaro, l’EMA, qui dit avoir «pris connaissance de l’étude», se défend en soulignant que les évaluations des médicaments contre le cancer «tiennent compte d’un large éventail de mesures, dont la survie et l’amélioration de la qualité de vie. Mais elles incluent également la survie sans progression (c’est-à-dire la période durant laquelle le cancer ne s’aggrave pas), le taux de réponse (par exemple le rétrécissement de la taille d’une tumeur) et enfin, la durée de la réponse.»

Et c’est bien cela le problème dans l’évaluation de l’EMA, selon Pr Christophe Le Tourneau, responsable des essais cliniques précoces et de la médecine de précision à l’Institut Curie. «En théorie, les seuls critères pertinents sont l’amélioration de la qualité et de la durée de vie», explique-t-il. Les chercheurs britanniques concluent d’ailleurs que leurs résultats devraient amener l’Agence européenne des médicaments à «revoir ses critères d’approbation des traitements anticancéreux.»

«C’est vrai que les autorités sanitaires peuvent manquer de rigueur dans leurs évaluations, et que certains médicaments ne devraient pas être autorisés car ils ne sont pas très efficaces», confirme le Dr Frédéric Pinguet, président de la Société française de pharmacie oncologique.

Des études difficiles

«Cependant, ce n’est pas toujours aussi simple», tempère le Pr Christophe Le Tourneau. En effet, lorsqu’un médicament est suspecté de fonctionner lors d’essais cliniques, il est ensuite donné, pour des raisons éthiques, à tous les malades qui ont participé à l’essai, «ce qui rend l’évaluation de l’amélioration de la survie difficile.»

De plus, «des médicaments qui ajoutent des années de vie à des patients cela n’arrive pas tous les jours», souligne Christophe Le Tourneau, prenant l’exemple du trastuzumab, qui a révolutionné le traitement du cancer du sein. Le Dr Pinguet rappelle que des médicaments, qui ont «au premier abord des résultats modestes», peuvent, en combinaison avec d’autres traitements, améliorer significativement la vie des patients.

«Pour les médicaments qui ne font gagner que quelques semaines de survie en moyenne, il y a souvent certains patients qui en réalité en gagnent beaucoup plus au milieu d’une majorité qui n’en bénéficient pas du tout», renchérit le Pr Christophe Le Tourneau, «La question est de savoir où il faut mettre le curseur.».

Source LE FIGARO.

Paralysie cérébrale : un peu moins d’enfants touchés par ce handicap …

Depuis les années 2000, la prévention et la prise en charge ont permis de faire diminuer le nombre de cas de paralysie cérébrale en France.

Paralysie cérébrale

Paralysie cérébrale. Derrière ce terme flou, se cache en réalité plusieurs troubles aussi bien moteurs que mentaux, auparavant regroupés sous les termes d’«Infirmité motrice cérébrale» et de «polyhandicap». «La paralysie cérébrale n’est pas une maladie mais est la conséquence de lésions cérébrales qui se sont produites chez l’enfant avant, pendant, ou après l’accouchement», explique Sylvain Brochard, médecin au CHU de Brest en médecine physique et de réadaptation pédiatrique, à l’occasion de la Journée Mondiale de la paralysie cérébrale.

Lorsqu’un fœtus ou un nouveau-né a un accident à la naissance – une malformation cérébrale, un AVC, une infection, un manque d’oxygène au moment de l’accouchement, ou encore des convulsions -, le risque est que des neurones meurent à certains endroits du cerveau (lésions cérébrales). En fonction des zones atteintes, l’enfant aura du mal à se déplacer et à parler, par exemple. Environ un tiers des enfants avec une paralysie cérébrale ne peut pas marcher avant 5 ans, et la moitié présente une déficience intellectuelle. Peu connus, ces accidents sont pourtant la principale cause de handicap moteur chez l’enfant: un bébé qui naît toutes les six heures présentera ce trouble.

Identifier les situations à risque

Pour prévenir ce handicap, la première étape est d’identifier les situations à risque: «notamment les prématurés, qui sont les plus fragiles», rappelle le Dr Sylvain Brochard. Près de la moitié des enfants touchés par ces lésions cérébrales sont ces très jeunes enfants, dont 50% sont nés avant six mois de grossesse.

Chez ces bébés à risque, des actions préventives peuvent être mises en place: pour les prématurés, il faut encourager le contact «peau à peau» avec les parents afin de «favoriser le développement de l’enfant», explique le Dr Alain Chatelin, président de la Fondation Paralysie cérébrale. De même, lorsqu’un enfant né à terme a été asphyxié, par le cordon ombilical par exemple, le corps médical peut le mettre en hypothermie modérée (33 degrés) durant les heures suivant la naissance, ce qui semble retarder la mort des neurones.

Un diagnostic tardif

Cependant, seule l’Imagerie par résonance magnétique (IRM) permet de diagnostiquer la paralysie cérébrale. Et elle n’est pas réalisée pour chaque bébé. «Le diagnostic de cette maladie est souvent posé au moment de l’apparition d’un retard de développement: quand un enfant n’arrive pas à se tenir assis par exemple», relate le Dr Alain Chatelin.

«Nous essayons de stimuler l’enfant dès l’apparition des premiers symptômes avec des séances de rééducations intensives par exemple», complète le Dr Sylvain Brochard. Le but? «maintenir sa motricité et, si possible, l’améliorer.»

Diminution des cas

Depuis une dizaine d’années, le nombre de nouveaux cas diminue de 2% par an: alors qu’en 1998, un enfant sur 465 était atteint de ces troubles, ce chiffre est tombé à un pour 550 en 2006. Mieux encore, il y a moins de cas sévères: «environ 27% des enfants nés avec une paralysie cérébrale entre 2004 et 2006 avaient une atteinte motrice conduisant à une nécessaire utilisation d’un fauteuil roulant. Ils étaient environ 33% pour les générations 1998 à 2003», note le Dr Catherine Arnaud, directrice de l’unité Inserm «épidémiologie périnatale et handicap de l’enfant» à l’Université de Toulouse.

«Avant, dans la société, on s’occupait seulement de gérer les séquelles qu’avaient ces enfants. On les accueillait dans des établissements spécialisés, et quand ils devenaient adultes, ils changeaient de centres», déplore le Dr Alain Chatelin, qui se félicite que la recherche avance. «Maintenant, il faut que nous restions mobilisés et avancer plus vite dans la recherche.».

Source LE FIGARO.