La double peine d’un handicap invisible…

Reconnaissance La souffrance d’une personne handicapée est souvent ignorée si son handicap ne se voit pas…

Avoir un handicap n’enlève rien à ses compétences professionnelles !

Avoir un handicap n'enlève rien à ses compétences professionnelles.

  • 80 % des personnes en situation de handicap seraient atteintes d’un handicap invisible.
  • Il peut être difficile pour une personne en situation de handicap de reconnaître en avoir un.
  • Les craintes de discriminations poussent certains à dissimuler ou à taire leur handicap.

Près de 80 % des personnes en situation de handicap seraient atteintes d’un handicap invisible. C’est beaucoup, pourtant on ne le sait pas toujours. Il s’en trouve peut-être parmi vos proches, au travail, voire à la maison. A cause de l’image associée au handicap, certains ne le disent pas, ou ne l’admettent pas tout à fait, y compris à eux-mêmes.

Erika a 22 ans. Elle rejoint l’Esat–Image arts graphiques en 2012 à la fin de ses études à l’IRJS (Institut régional des jeunes sourds). Elle est sourde.

Erika a 22 ans. Elle rejoint l’Esat–Image arts graphiques en 2012 à la fin de ses études à l’IRJS (Institut régional des jeunes sourds). Elle est sourde. – Erika/Esat–Image arts graphiques

« J’ai mis longtemps avant de me décider à faire un dossier pour être reconnue travailleuse handicapée. C’était difficile à accepter. » Le cas d’Emma*, touchée par une atrophie musculaire après une opération et atteinte de fibromyalgie, est loin d’être isolé. Camille aussi, qui est bipolaire, cardiaque et hypersomniaque, connaît bien ce sentiment. « Je refusais que l’on me sache malade, par peur de ne pas pouvoir accéder à un emploi », se souvient-elle.

Des situations mal comprises

« Je préfère qu’on me juge d’abord sur mes capacités, mais je sais que j’aurai besoin d’aménagements ultérieurement » dans le cadre du travail, renchérit Cédric*, atteint d’autisme.

Une situation plus que commune, à en croire Ivy Daure, docteure en psychologie qui travaille sur la question du handicap. « Il y a un décalage entre ce qui se voit physiquement et les capacités qui sont mal perçues, mal identifiées. Souvent, les personnes qui ont ce type de handicap sont considérées comme des personnes à problèmes, intolérantes, insistantes, ou qui ont un mauvais caractère. » Emma peut en attester : « Mes collègues me voyaient plus comme une personne capricieuse que comme quelqu’un qui souffre. »

« Reconnaître le handicap devient presque une humiliation pour certains, insiste la psychologue. Une humiliation dans le regard des autres, notamment. Même si la société a évolué, ils veulent faire partie du monde des valides », et plus encore si le handicap est acquis et non inné. Un bel exemple de validisme.

« La confusion identitaire est plus importante quand il s’agit d’un handicap invisible. On peut dépasser ça avec l’aide de professionnels. L’entourage aussi peut jouer un rôle en se montrant compréhensif et sensible à cette question », rappelle Ivy Daure. Mais la première étape reste l’acceptation.

*Les prénoms cités ont été modifiés.

Source 20 MINUTES.

Nathalie, 48 ans, a choisi la zoothérapie pour sa fille autiste : « On ne peut que constater les bénéfices au quotidien »…

Cette mère de famille a adopté en 2013 Gringo, un chien d’accompagnement destiné à aider sa fille autiste. Au micro d’Olivier Delacroix, sur Europe 1, elle raconte comment ce compagnon à quatre pattes a changé leur quotidien.

Nathalie, 48 ans, a choisi la zoothérapie pour sa fille autiste : "On ne peut que constater les bénéfices au quotidien"

Nathalie, 48 ans, est la mère de Suzy, une jeune fille de 15 ans, diagnostiquée tardivement autisme « à haut niveau ». Si ce trouble du développement lui permet d’avoir des interactions sociales et une relative indépendance, la moindre perturbation dans les habitudes de la jeune fille peut avoir des conséquences dramatiques. Pour aider Suzy à affronter les incidents du quotidien, la famille a adopté il y a cinq ans un chien d’accompagnement. Au micro d’Olivier Delacroix, sur Europe 1, Nathalie raconte comment Gringo aide chaque jour sa fille à apprivoiser son handicap.

« Suzy fait face à un handicap invisible. […] Quand on voit un enfant autiste dit ‘de haut niveau’, on a l’impression d’un enfant neurotypique, sans difficulté particulière. Sauf qu’elle a des contraintes importantes qui sont cachées, qu’on ne décèle pas au premier coup d’œil et qui peuvent la mettre dans des situations d’angoisse et de panique très importantes, et qui vont l’empêcher de faire un certain nombre de choses, voire la déstabiliser au point de ne plus rien faire.

Par exemple, elle a un trouble de l’automatisation du geste, qui est très discret maintenant, mais qui reste prégnant au niveau visio-spatial, c’est-à-dire que la prise d’information au niveau des yeux est anarchique, et donc se repérer dans l’espace peut être compliqué. Sur un trajet, si les choses changent ça peut la perturber au point qu’elle ne sache plus comment se rendre d’un point à un autre.

Aborder la construction du temps a été extrêmement compliqué, c’est-à-dire qu’elle ne perçoit pas le continuum espace-temps comme nous nous le percevons, au moyen d’une ligne. La notion du temps qui défile peut lui échapper ; elle peut se concentrer très fort sur quelque chose et en oublier le temps qui passe.

Convaincue des bienfaits de la zoothérapie après avoir rencontré une petite fille amputée, Nathalie a décidé de se tourner vers Handi’chien, une association qui forme et fournit gracieusement des chiens d’accompagnement.

Je suis orthophoniste en libéral, et dans ma patientèle la mère d’une jeune fille que je suivais, qui avait […] été amputée d’une jambe, avait fait une demande pour qu’elle soit accompagnée d’un chien d’assistance Handi’chien. Donc, j’ai découvert Handi’chien au travers du vécu de Léa, qui venait au cabinet avec son chien. J’ai trouvé ça vraiment formidable. […] Très rapidement, je me suis posée la question des bienfaits pour accompagner Suzy qui, à l’époque, était relativement jeune, elle devait avoir sept ans. Moi, j’ai beaucoup d’affection pour les animaux, et Suzy en avait aussi. On n’avait pas d’animaux à l’époque et elle en réclamait un très souvent.

Une fois que le dossier est sélectionné, il faut faire un stage de passation. En l’occurrence ça a duré 15 jours, en présence d’un adulte responsable, de l’enfant et de l’animal. C’était à Alençon. On essaye quatre ou cinq chiens qui, potentiellement, pouvaient correspondre à notre demande et, au fur et à mesure des essais, la famille et l’enfant font des jeux et ensuite l’équipe statue sur le fait que ce soit tel chien qui correspondra le mieux. À partir du troisième jour, on évolue 24 heures sur 24 avec le chien. Il rentre avec nous le soir au centre, il est tout le temps avec le bénéficiaire et jusqu’à la fin du stage on va travailler, s’accorder. Il va y avoir des ajustements progressifs entre le chien, l’enfant et le référent pour que ça matche par la suite.

Si Gringo aide Suzy à gérer les petits aléas du quotidien, il a surtout permis à la jeune fille de s’ouvrir davantage au monde extérieur.

Gringo est arrivé en décembre 2013, ça fait un peu plus de cinq ans maintenant qu’il fait partie de la famille. Il est attribué à Suzy, mais nous, autour d’elle, on ne peut que constater les bénéfices de sa présence au quotidien.

«  Elle ose faire des choses qu’elle n’oserait pas faire sans lui « 

Dans le cas de Suzy, on ne guérit pas puisque c’est un handicap. On est vraiment dans la compensation, et Gringo compense les contraintes de Suzy à plusieurs niveaux. Au quotidien, il va être à la fois sa béquille quand elle trébuche, physiquement, il va l’aider à se déplacer. Gringo va être aussi un parachute émotionnel, parce que quand on est autiste [et que l’on tombe], le monde s’écroule, mais aussi et surtout un tremplin et une passerelle avec le monde qui entoure Suzy. C’est-à-dire qu’il a permis de rendre visible ce handicap invisible et d’apporter beaucoup plus de bienveillance dans le regard extérieur, vis-à-vis de Suzy.

La passerelle ne fonctionne pas que dans le sens Suzy-le monde extérieur, mais elle fonctionne aussi dans le sens monde extérieur-Suzy. Les gens viennent à elle parce qu’ils sont intrigués par la présence de Gringo. […] Là est le rôle de Suzy qui va les informer, leur expliquer. Ça la valorise, ça lui permet de suivre une conversation, de s’adapter aux demandes d’un interlocuteur dans la rue, ce qu’elle ne pourrait pas faire en temps normal. Si quelqu’un l’abordait dans la rue sans la présence de Gringo, en lui posant une question, elle serait fragilisée, perdue. Là ce n’est plus du tout le cas et elle ose faire des choses qu’elle n’oserait pas faire sans lui. C’est un vrai tremplin sur lequel elle rebondit toujours plus vite et vers une autonomie plus sûre. »

Source EUROPE 1.

Maladie d’Alzheimer : la mémoire pourrait être restaurée…!

On pensait les pertes de mémoire liées à la maladie d’Alzheimer irréversibles.

Mais des chercheurs américains, à la recherche de facteurs épigénétiques qui pourraient être impliqués dans l’apparition de tels déficits cognitifs, proposent aujourd’hui de s’intéresser à une nouvelle stratégie qui leur a permis de restaurer la mémoire de leurs souris.

Maladie d’Alzheimer : la mémoire pourrait être restaurée...

Troubles du comportement, troubles de la pensée et troubles de la mémoire. Ce sont les symptômes de la maladie d’Alzheimer. Une maladie qui pourrait bientôt toucher un Français de plus de 65 ans sur quatre. Mais des travaux menés par une équipe de l’université de Buffalo (États-Unis) laissent penser qu’il pourrait être possible de restaurer la mémoire perdue des malades ayant atteint un stade avancé de la maladie. Les chercheurs comptent pour cela sur l’épigénétique.

Rappelons que chacun de nos gènes porte l’information nécessaire à la synthèse d’une ou plusieurs molécules. L’épigénétique est la science qui s’intéresse à des informations complémentaires qui vont définir comment ces gènes seront utilisés – ou non – par une cellule. Elle ne s’interroge pas relativement aux modifications de séquences d’ADN, seulement les modifications induites par notre environnement, au sens large du terme.

« Nous avons identifié les facteurs épigénétiques qui contribuent à la perte de mémoire. Nous avons également trouvé des moyens de les inverser temporairement dans un modèle animal », déclare Zhen Yan, professeur en physiologie et biophysique à l’université de Buffalo.

Une nouvelle approche de la maladie

Il était déjà connu que le déclin cognitif le plus spectaculaire – celui qui survient aux derniers stades de la maladie d’Alzheimer – est provoqué par une perte de récepteurs du glutamate. Ces récepteurs apparaissent essentiels à l’apprentissage et à la mémoire à court terme. Et les chercheurs de l’université de Buffalo ont découvert, sur un modèle animal et dans des tissus cérébraux relevés post-mortem sur des patients, que cette perte de récepteurs résulte d’un processus épigénétique appelé modification répressive de l’histone.

Or il se trouve que ce processus est contrôlé par des enzymes. Des enzymes qui ont été inhibées dans les souris de laboratoire. Résultat, celles-ci ont retrouvé leur mémoire de reconnaissance, leur mémoire spatiale et leur mémoire de travail« Une amélioration cognitive aussi spectaculaire nous a surpris. L’expression et la fonction des récepteurs du glutamate dans le cortex frontal ont été récupérées », raconte Zhen Yan. Pendant une semaine seulement.

Reste donc maintenant à développer des composés qui pénètrent plus efficacement dans le cerveau et dont l’action se révèlerait surtout plus durable. « Si de nombreux gènes dysrégulés par la maladie d’Alzheimer sont normalisés en ciblant des enzymes épigénétiques spécifiques, il sera possible de restaurer la fonction cognitive et le comportement des malades », conclut Zhen Yan.

  • Les pertes de mémoire comptent parmi les symptômes les plus connus de la maladie d’Alzheimer.
  • Des chercheurs ont identifié les facteurs épigénétiques qui contribuent à ces pertes de mémoire.
  • En inhibant des enzymes spécifiques, ils sont également parvenus à restaurer la mémoire de souris.
  • Reste à rendre ces résultats plus durables, car pour l’heure, la fonction cognitive des animaux de laboratoire n’a pu être retrouvée que pour une durée d’une semaine.

La perte de mémoire est réversible… chez la souris

Selon des chercheurs états-uniens, le déclin de la mémoire serait dû à la carence d’une protéine clé appelée RbAp48. Ce phénomène serait distinct de ce qui se passe lors de la maladie d’Alzheimer et, chez la souris, il a pu être inversé !

Article de Agnès Roux paru le 03/09/2013

Avec l’âge, la peau perd de son élasticité, les muscles s’atrophient et les os se fragilisent. Le cerveau, lui aussi, subit les outrages du temps, perdant peu à peu son dynamisme. Les personnes âgées ont souvent une mémoire paresseuse ;et enregistrent moins bien les informations.

La mémoire est une fonction cérébrale complexe et encore mal comprise par la communauté scientifique. Il en existe d’ailleurs plusieurs types : mémoire à long terme, mémoire de travail, mémoire sensorielle… De même, le cerveau ne possède pas un centre général de la mémoire. En fait, ce sont les renforcements de certaines connexions entre les neurones qui conduisent à la formation et à la consolidation des souvenirs. Certaines régions cérébrales, comme le cortex préfrontal, le cortex promoteur et le cortex occipital, jouent cependant un rôle important. L’hippocampe est également un carrefour indispensable à la formation des souvenirs.

Ce schéma du cerveau permet de localiser l'hippocampe (Hippocampus), profondément ancré dans l'encéphale. Cette zone du cerveau joue un rôle central dans la mémoire. © Looie496, Wikipédia, DP

Ce schéma du cerveau permet de localiser l’hippocampe (Hippocampus), profondément ancré dans l’encéphale. Cette zone du cerveau joue un rôle central dans la mémoire. © Looie496, Wikipédia,

La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurologique qui conduit à la démence. Les troubles de la mémoire sont généralement les premiers signes de la maladie. Aux États-Unis, des chercheurs de l’université de Columbia viennent de montrer que l’usure des souvenirs est une fatalité naturelle liée à l’insuffisanse d’une protéine dans le cerveau. Avoir des trous de mémoire ne serait donc pas toujours le signe de la maladie d’Alzheimer. Leurs travaux sont publiés dans la revue Science Translational Medicine.

Une carence en RbAp48 lors du vieillissement

Pour cette étude, les chercheurs ont débuté leur analyse chez l’Homme. Les huit participants à cette expérience avaient entre 33 et 38 ans, un âge qui, selon les auteurs, permet déjà d’observer les effets du temps au niveau cellulaire. Ils ont comparé l’expression des gènes de cellules du gyrus denté, une zone du cortex cérébral proche de l’hippocampe, à celle de cellules du cortex entorhinal, une structure du cerveau qui ne serait pas affecté par le vieillissement. Cette expérience avait pour but de mettre en évidence les gènes dont l’expression change avec les années.

La pêche a été bonne puisqu’ils ont identifié 17 candidats répondant à leurs exigences. Pour l’un d’entre eux, RbAp48, l’expression était très faible dans le gyrus denté par rapport au cortex entorhinal. Ce gène code pour une protéine impliquée dans l’acétylation des histones, des protéines essentielles à la structure et à la compaction de l’ADN. Les auteurs en ont conclu que le vieillissement des cellules du gyrus denté s’accompagnait d’une diminution de la synthèse de la protéine RbAp48.

Ce qui est vrai chez l’Homme est-il vrai chez la souris ? C’est en général la question inverse que les scientifiques se posent mais dans cette étude il a fallu faire le chemin inverse. Les chercheurs ont tout d’abord montré que chez les souris aussi, le vieillissement conduisait à une diminution de l’accumulation de RbAp48 dans le gyrus denté. Ils ont alors inhibé cette protéine dans le cerveau de jeunes souris et ont montré que cela induisait une baisse de la mémoire : les rongeurs avaient de moins bons scores au test du labyrinthe.

Des souris OGM qui retrouvent la mémoire

Dans un second temps, les scientifiques ont voulu voir ce qui se passerait dans le cas inverse, c’est-à-dire en augmentant la quantité de RbAp48 dans le gyrus denté de vieilles souris. Pour réaliser cette prouesse, ils ont transformé génétiquement les cellules nerveuses en utilisant un virus recombiné. Leurs résultats ont été à la hauteur de leurs espérances. « Les vieilles souris génétiquement modifiées sont devenues aussi fortes que les jeunes au test de mémoire ! » s’est enthousiasmé Elias Pavlopoulos, le principal auteur de l’étude. « Nous avons réussi à inverser les effets du temps chez la souris, rajoute Eric Kandel, le directeur de l’équipe et lauréat du prix Nobel de médecine en 2000, ce résultat montre que RbAp48 est une protéine essentielle au vieillissement. »

Contrairement à ce qui se produit au cours de la maladie d’Alzheimer, les scientifiques ont montré qu’il n’y avait pas de perte de neurones lors du vieillissement normal. « Cette étude est la première à montrer que la détérioration de la mémoire avec l’âge et la maladie d’Alzheimer sont des phénomènes distincts, expliquent les auteurs. La première est réversible et pourrait se traiter en augmentant la quantité de RbAp48, alors que la seconde est pour le moment incurable. »

Source FUTURA Santé.

Une salle d’activité pour les tout-petits, installée dans un Ehpad breton…

Dans cet Ehpad de Montreuil-sur-Ille, au nord de Rennes, les enfants de moins de 3 ans viennent partager des moments d’activités avec les résidents.

Cela se déroule dans une salle d’activité, installée dans l’Ehpad et c’est l’occasion de créer des liens précieux.

 

L'espace de jeux Gribouille est installé dans les locaux de l'Ehpad

Ce lundi matin, à Montreuil-sur-Ille, les enfants arrivent avec leurs assistantes maternelles ou leurs parents, dans la salle d’activité installée dans l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Ce sont des petits âgés de 3 mois à 3 ans. Une à deux fois par semaine, ils participent à des activités avec des résidents de la maison de retraite et notamment ceux du pôle Alzheimer. Aujourd’hui, les résidents et les enfants vont « faire de la peinture », dans la salle aménagée par l’association Gribouille.

Séance peinture aujourd'hui pour les enfants et les résidents - Radio France

Des liens forts entre les enfants et les résidents

C’est l’association Gribouille qui est à l’origine du projet. Sylvie Krimed de l’association explique que _ »certains enfants n’ont jamais de contacts avec des personnes âgées, parce que leurs grands-parents sont loin. On s’est aperçu qu’ils avaient peur des personnes âgées. Certains résidents, eux, ne voient jamais leurs petits-enfants. On s’est aperçu avec ses séances, que les résidents du Pôle Alzheimer sortaient de leur mutisme. Les enfants aussi sont plus calmes ». _

« Au premier abord, les rythmes de vie des enfants et des personnes âgées semblent différents et peu compatibles » explique le psychologue de l’Ehpad, Kévin Pinel « les premiers sont plein de vitalité, les seconds en perte de mobilité. Et pourtant, c’est l’occasion pour les résidents  et les enfants de partager des moments de joie et de bonne humeur. » Pour certains résidents du Pôle Alzheimer, « ce sont même des moments de tranquillité, où ils se sentent apaisés. »

Source FRANCE BLEU.

Né sans avant-bras droit, il fabrique ses prothèses avec des Lego…

Handicapé de naissance, David Aguilar se fabrique des prothèses de bras depuis qu’il a 9 ans. Cet Espagnol aujourd’hui âgé de 19 ans utilise un matériau improbable : des pièces de Lego ® !

Étudiant en bio-ingénierie, il espère un jour créer une gamme de prothèses à des tarifs abordables.

David Aguilar est né sans avant-bras droit à cause d’une maladie génétique rare. Alors pour se sentir « normal », cet Espagnol originaire d’Andorre, aujourd’hui âgé de 19 ans, a commencé à fabriquer des prothèses. Dès l’âge de 9 ans, il met au point son premier bras artificiel avec son jeu préféré : des pièces de Lego ®.

« Quand j’étais petit, j’étais nerveux en présence des autres enfants, parce que j’étais différent, mais cela ne m’a pas empêché de continuer à croire en mes rêves, explique-t-il à l’agence de presse Reuters. Je voulais me voir dans le miroir comme je vois les autres, avec deux mains », ajoute-t-il.

Des prothèses à l’image d’Iron Man

À 18 ans, il parvient à créer un premier modèle robotique, doté d’un petit moteur électrique, qui permet d’attraper des objets. Depuis, le jeune homme a mis au point d’autres prototypes. Chaque nouvelle version est plus ingénieuse que la précédente et fait gagner en dextérité.

Ses derniers modèles sont marqués d’un code, MK, suivi d’un numéro. C’est une référence à Iron Man : le jeune homme trouve que ses prothèses colorées ressemblent à l’armure du superhéros de l’univers Marvel.

Ses derniers modèles sont robotiques et permettent d’attraper des objets. (Photo : Albert Gea / Reuters)

Grâce à cette invention, David Aguilar a obtenu une bourse pour étudier la bio ingénierie à l’Université internationale de Catalogne, à Barcelone. Le jeune homme conserve précieusement ses quatre derniers modèles dans sa chambre d’étudiant, située dans une résidence universitaire en périphérie de la ville.

À l’avenir, il rêve de concevoir une gamme de bras robotiques abordable pour les personnes atteintes d’agénésie (absence de formation d’un membre), comme lui. « J’aimerais essayer de leur faire une prothèse, même gratuitement, pour qu’ils se sentent normaux », conclut-il.

Source OUEST FRANCE.

 

Hausse préoccupante des pensées suicidaires chez les adolescentes…

Les chercheurs observent un lien très fort entre tentative de suicide et usage de tabac et autres substances psychoactives.

Hausse préoccupante des pensées suicidaires chez les adolescentes

A 17 ans, près de 3% des adolescents ont déjà fait une tentative de suicide ayant nécessité une hospitalisation, et plus d’un sur 10 a eu des pensées suicidaires dans l’année. Ces statistiques, issues du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié mardi 4 février, donnent la mesure de la souffrance psychique des jeunes Français, et plus spécifiquement des jeunes Françaises. Car selon les auteurs de l’étude dévoilée à l’occasion de la journée nationale pour la prévention du suicide, «le syndrome dépressif et les tentatives de suicide sont davantage le fait des filles».

Chez les adolescentes, les indicateurs sont au rouge. Les chercheurs constatent la hausse du nombre de tentatives de suicides entre 2011 et 2017, mais aussi des pensées suicidaires (alors que ce paramètre était en recul dans la précédente enquête). «Il n’est pas rare, durant cette période de vulnérabilité qu’est l’adolescence, que des idées noires s’installent», commente le Pr Pierre Thomas, psychiatre au CHU de Lille. «Qu’est-ce que je fais là? Je suis un fardeau. Quand on est mort, on n’est plus embêté… Ces ruminations surviennent plus facilement quand on est déprimé. Or elles peuvent être désamorcées par le dialogue si elles sont identifiées par l’entourage».

Les jeunes gens ont été interrogés dans le cadre de l’enquête Escapad, menée par l’Observatoire français des drogues et de la toxicomanie (OFDT) lors de la Journée défense et citoyenneté. Si le syndrome dépressif apparaît comme le principal facteur de risque d’idées noires et de passage à l’acte, les chercheurs observent aussi un lien très fort entre tentative de suicide et usage de substances psychoactives – notamment la consommation quotidienne de tabac chez les filles et de produits illicites autres que le cannabis chez les garçons. «Nos résultats suggèrent que ces usages pourraient être utilisés comme indicateur pour repérer le risque de conduite suicidaire chez les jeunes», plaide Enguerrand du Roscoät, un des auteurs de l’étude, qui recommande de faire des adolescents une cible prioritaire dans les plans de prévention du suicide.

Politique de prévention volontariste

Tout l’enjeu des enquêtes épidémiologiques est de mesurer le phénomène et son évolution afin de pouvoir proposer les stratégies de prévention les plus adaptées. «Contrairement à d’autres pays, la France n’a pas encore mis en œuvre de politique volontariste dans le but de réduire drastiquement le nombre de suicides», regrette le Pr Thomas, qui recommande une stratégie combinant une communication très forte sur le sujet, la mise en place d’un numéro d’appel unique ou encore la sécurisation de lieux à risque comme les ponts ou les voies de chemins de fer.

Selon le BEH, 4,7% des adultes déclarent avoir pensé à se suicider au cours de l’année et plus de 7% ont tenté de mettre fin à leurs jours. Malgré une baisse du nombre d’hospitalisations liées à des tentatives de suicide ces dix dernières années, la France présente un des taux de suicide les plus élevés en Europe.

Source LE FIGARO.

Certains compléments alimentaires sont dangereux et devraient être interdits…

L’Académie de pharmacie alerte sur les dangers de produits à base de plantes laxatives.

Leur utilisation devrait être réservée à un usage pharmaceutique.

Certains compléments alimentaires sont dangereux et devraient être interdits

Des allergies, ou des lésions au foie. Des interactions avec des médicaments pris pour des pathologies graves. Des contre-indications mal connues. Des erreurs d’identification, ou la présence de contaminants dangereux… Les compléments alimentaires à base de plantes ont beau être vus comme des produits «naturels», ils sont loin d’être sans danger.

Et pourtant, ils sont soumis à une réglementation bien plus légère que les médicaments, et qui a «étonné et interpellé l’Académie nationale de pharmacie», explique-t-elle dans un rapport rendu public ce jeudi. Dans le collimateur des sages: un arrêté du 20 juin 2014, qui transpose une réglementation européenne en listant un demi-millier de plantes (autres que les champignons) autorisés dans les compléments alimentaires. Il y a là des risques pour la santé publique, estiment les académiciens, et des incohérences tant juridiques que scientifiques.

Alerte sur des plantes laxatives

Les sages alertent sur une catégorie de plantes particulières, qui n’ont selon eux rien à faire au rayon des compléments alimentaires: il s’agit des plantes contenant des «hétérosides hydroxyanthracéniques» (suc d’aloès, écorce de bourdaine et cascara, racines de rhubarbe de Chine, séné, cassier, nerprun), et qui ont des propriétés laxatives stimulantes très puissantes. Elles irritent le tube digestif et sont responsables d’une perte de sels minéraux.

Ces plantes ont «jusqu’alors été utilisées comme médicaments compte tenu de leur activité pharmacologique marquée», note le rapport, et n’ont (et pour cause!) jamais fait partie de l’alimentation. «L’approche des principales agences de santé au niveau international est unanime», notent les académiciens: ces plantes sont des médicaments, et doivent être réglementées comme telles.

La France est un marché de choix pour ces produits faciles d’accès et pas toujours accompagnés des conseils et informations nécessaires, notamment parce que vendus en grande surface avec un étiquetage aux exigences limitées. Or, alertent les académiciens, «les accidents les plus sévères sont liés au mésusage», d’autant plus fréquent que ces produits «sont considérés comme des produits “naturels”, passant aux yeux des utilisateurs, mais également de certains dispensateurs, pour moins dangereux que des médicaments.» Depuis 2010, l’Agence de sécurité sanitaire (Anses) dispose d’un «dispositif de nutrivigilance sur les nouveaux aliments, les aliments enrichis, les compléments alimentaires et les denrées destinées à une alimentation particulière». Plus de 2600 effets indésirables ont été notifiés jusqu’à fin 2016, note l’Académie de pharmacie, avec chaque année 37 à 52% des cas jugés «graves».

«En 2017, (…) l’Anses a relevé seulement 77 cas d’effets indésirables vraisemblablement ou très vraisemblablement liés à la consommation de compléments alimentaires, alors que près de 150 millions de boîtes ont été vendues cette année là sur le marché français. Soit seulement un effet pour 2 millions de boîtes vendues», a répondu le syndicat des fabricants de compléments alimentaires (Synadiet) dans un communiqué, considérant que «certains lobbies pharmaceutiques voient d’un mauvais oeil la croissance du secteur des compléments alimentaires».

En France, 1 adulte sur 5 et 1 enfant sur 10 prendraient des compléments alimentaires, dont respectivement 23 et 12% le feraient tout au long de l’année, selon l’étude INCA2 (2006-2007). Les malades en usent volontiers, sans toujours prévenir leur médecin: en 2015, une étude française auprès de 1081 survivants du cancer membres de la cohorte Nutrinet-Santé montrait que 62% des femmes et 29% des hommes consommaient ce type de produits, un tiers d’entre eux n’en ayant pas avisé leur médecin. Or, 18% des utilisateurs avaient une consommation potentiellement à risques.

Les Académiciens demandent donc que la liste des plantes autorisées dans les compléments alimentaires soit plus restreinte, en excluant celles présentant un danger pour les utilisateurs, mais aussi celles n’ayant pas d’effet nutritionnel connu, ou pour la sécurité desquelles la littérature scientifique manque de données. Les sages exigent, aussi, un renforcement des contrôles et de l’information des consommateurs, et un meilleur enseignement en faculté de pharmacie.

Source LE FIGARO.

Santé. 21 % des personnes âgées se font aider chez elles au quotidien…

Le taux de recours à une aide extérieure croît avec l’âge. Un cinquième des personnes de plus de 60 ans ont besoin d’une aide.

Cela atteint 40 % après 75 ans.

Santé. 21 % des personnes âgées se font aider chez elles au quotidien

Quelque 21 % des personnes de plus de 60 ans vivant chez elles se font aider pour des actes essentiels de la vie quotidienne, dont la moitié par des professionnels, selon une étude de la Drees publiée vendredi.

Sans surprise, le taux de recours à une aide extérieure croît avec l’âge : elle est inférieure à 10 % pour les plus « jeunes » (60 à 74 ans), le plus souvent les courses ou le ménage, mais dépasse les 40 % après 75 ans.

« Plus le niveau de dépendance augmente, moins l’aide de l’entourage uniquement suffit face à la multiplicité des difficultés rencontrées par le senior », observe le service statistique des ministères sociaux, qui a mené cette étude en 2015 en interrogeant environ 15 000 personnes.

Le niveau de dépendance change les besoins

Ainsi, parmi ceux qui se font aider, les plus autonomes (avec un degré de dépendance reconnu, ou « GIR », entre 5 et 6) sont 58 % à solliciter uniquement leur entourage familial ou amical, et 20 % à cumuler aide familiale et professionnelle.

En revanche, chez les plus dépendants (GIR 1 à 2), « une aide professionnelle devient nécessaire pour réaliser des actes de plus en plus complexes : toilette, habillage… », si bien que 77 % sont aidés à la fois par leurs proches et par des professionnels.

Le rôle important des enfants

Mais seuls 4 % ne sont assistés que par des professionnels, « ce qui est probablement révélateur de la difficulté du maintien à domicile des personnes les plus dépendantes sans aide de l’entourage », notent les auteurs de l’étude.

Chez les moins de 75 ans, 61 % des seniors aidés le sont au moins par leur conjoint, et 33 % au moins par leurs enfants. Chez les plus de 75 ans, les enfants deviennent les aidants familiaux principaux (à 63 %), devant le conjoint (29 %).

Source OUEST FRANCE.

L’Élysée répond à la maman bretonne qui avait écrit à Emmanuel Macron pour lui parler de handicap…

Cette maman de Saint-Pol-de-Léon (Finistère) avait écrit au chef de l’Etat pour lui raconter les difficultés que rencontrent les parents d’enfants handicapés.

Dans son courrier, elle dénonçait les méandres administratifs et le manque de place en structure d’accueil. L’Elysée vient de lui répondre.

L'Élysée répond à la maman bretonne qui avait écrit à Emmanuel Macron pour lui parler de handicap

France Bleu vous avait raconté le combat de cette maman qui se bat pour son fils.  Son petit Liam est lourdement handicapé et elle se débat dans les méandres des dossiers administratifs. Elle a d’ailleurs créé une page Facebook pour raconter le quotidien du petit garçon et les difficultés qu’elle rencontre. Dans son courrier, on pouvait lire : « par exemple on doit lui acheter un fauteuil de bain, il ne rentre plus dans les baignoires de bébés. On a de la chance d’avoir une association car ce fauteuil coûte 1.500 euros. Je pense à ceux qui n’ont pas d’association : comment font-ils ? »

Emmanuel Macron a pris connaissance avec une grande attention de votre témoignage. »

Elle vient de recevoir une réponse de l’Elysée, signée du chef de cabinet d’Emmanuel Macron. Il affirme que « Emmanuel Macron a pris connaissance avec une grande attention de votre témoignage » et ajoute que « le chef de l’Etat est convaincu que nous devons mener une action volontaire sur le handicap ».

Il précise également que ses observations ont été transmises à la Secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées.

« Pas convaincue qu’il a vraiment pris le temps de lire « 

La maman de Liam, Ophélie, qui avait écrit au nom de son fils, explique qu’elle « n’est pas convaincue qu’il a vraiment pris le temps de lire sa lettre ou plutôt ma lettre mais en tout cas elle a eu une réponse ».

On continuera à se battre pour que le handicap soit reconnu vraiment dans ce pays. »

Elle ajoute : « Donc on continuera à se battre pour notre cause, pour que notre quotidien devienne plus simple, pour que l’administration soit plus légère et que le handicap soit reconnu vraiment dans ce pays. »

La réponse de l'Elysée est arrivée par mail.

Source FRANCE BLEU.

Surmortalité à l’Ehpad de Pontarlier : 33 décès suspects relevés par l’ARS….

Selon le parquet de Besançon et l’ARS, le taux de mortalité élevé constaté en 2018 à l’Ehpad du Larmont pose d’inquiétantes questions. Les protocoles de fins de vie ont-ils oui ou non été respectés ?

L’enquête préliminaire ouverte pour homicide involontaire retient une trentaine de cas suspects.

Ehpad du Larmont

 

L’ouverture d’une enquête préliminaire pour homicide involontaire ciblant l’Ehpad du Larmont a créé, à Pontarlier et dans tout le Haut-Doubs, un émoi important. Prudence, suspicion, incompréhension : la population peine à se situer face à cette information brute et brutale.

Comme le révélait L’Est Républicain, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a été alertée par les proches d’une résidente, décédée au printemps dernier dans des circonstances troubles à leurs yeux. L’Ehpad a été inspecté durant deux jours. L’ARS doit rendre son rapport définitif sous peu, mais ses premiers constats – une surmortalité statistique et l’utilisation peu ordinaire d’un médicament – l’ont conduit à saisir l’autorité judiciaire.

« Il n’est plus possible pour le médecin de décider seul »

Pointure nationale en matière de soins palliatifs, le professeur bisontin Régis Aubry revient sur la problématique générale de l’acharnement thérapeutique, et sur le nouveau cadre légal qui l’accompagne. Ce droit au laisser-mourir, complexe, sensible, mais pourtant essentiel, est au cœur de l’enquête pénale visant l’Ehpad du Larmont. Une interview à retrouver en intégralité sur notre site internet.

Le praticien mis à pied soutenu par sa direction

Le journal Le Parisien évoque 33 morts suspectes. Un chiffre confirmé par une source judiciaire, qui correspond au nombre de dossiers médicaux examinés par l’ARS. Avisé, le procureur de la République de Besançon a ouvert à son tour une enquête préliminaire pour homicide involontaire.

Pour l’heure, néanmoins, la prudence est de rigueur. Jusqu’à preuve du contraire, le médecin mis à pied à titre conservatoire par l’ARS est présumé innocent. Il bénéficie d’ailleurs du soutien de sa direction. Dans les couloirs de l’Ehpad, depuis une semaine, l’ambiance reste pesante. « On a notre conscience professionnelle pour nous », glisse au passage une infirmière.

L’utilisation du midazolam au cœur des investigations

Selon nos informations, la question n’est pas de savoir si une main folle ou malveillante a euthanasié sans discernement des résidents, mais, à un degré plus mesuré, de déterminer si le cadre légal du droit au laisser-mourir a été oui ou non respecté. Ce protocole, qui inclut nécessairement les proches des personnes en fin de vie, a été redéfini de manière stricte par la loi Claeys-Leonetti de 2016.

Le témoignage ayant tout déclenché est à ce titre inquiétant, puisque les proches de la nonagénaire concernée, qui aurait fait l’objet d’une sédation définitive, affirment ne pas avoir été consultés.

La molécule utilisée pour « sédater » les résidents en fin de vie est le midazolam. C’est l’usage de ce médicament qui se retrouve au cœur des investigations. L’affaire est sensible d’un point de vue technique – des expertises judiciaires d’ordre médical vont d’ailleurs être menées – comme d’un point de vue de l’image, les réputations d’un médecin et d’un Ehpad étant en jeu.

Source EST REPUBLICAIN.