Cliniques, centres de santé, téléconsultations… ces alternatives aux urgences saturées…

Trop de patients se pressent quasiment par réflexe à l’hôpital public.

Pourtant, il existe d’autres solutions rapides et efficaces.

22 millions de consultations chaque année et des urgences qui explosent. Comment l’éviter ? Et surtout comment être pris en charge sans subir l’engorgement ? Ce vendredi, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé une enveloppe de 70 M€ pour financer, dès le 1er juillet, une prime de 100 € nets par mois aux personnels des urgences (hors médecins), 15 M€ servant à l’embauche dans les services en surtension. Pas de quoi renverser la vapeur, à peine de quoi calmer la crise sociale qui gronde.

Car plusieurs difficultés font obstacle à une fluidification des urgences. D’abord, à raison de 250 € payés par l’Assurance maladie par consultation, les directions des hôpitaux n’ont pas intérêt à pousser vers la sortie les patients qui peuvent attendre. Ensuite, le 15, numéro unique d’appel, a souvent pour réflexe d’envoyer les patients à l’hôpital. Enfin, « Bien que l’Inspection générale des affaires sociales, l’IGAS, l’ait recommandé en 2018, rappelle le Dr Jacques Battistoni, président du syndicat de généralistes MG-France, le gouvernement ne se décide pas à créer le 116-117, numéro unique pour les consultations non programmées en ville ». Selon lui, il faut favoriser le passage devant le médecin traitant. « 80 % des consultations aux urgences se font aux heures d’ouverture de nos cabinets… ».

Moins de temps d’attente, des urgences soulagées et des économies pour la Sécu

En attendant, il existe déjà des solutions. Peu le savent mais aux urgences privées, souvent fluides, les patients ne déboursent rien. Plusieurs centres de santé sont aussi dotés de « services de consultations sans rendez-vous », des urgences qui ne disent pas leur nom. Sans oublier les 100 maisons médicales de garde, réparties sur tout le territoire, qui assurent la permanence des soins. Enfin, il ne faut pas négliger les plateformes de prise de rendez-vous en ligne qui permettent de dénicher des rendez-vous au dernier moment chez un médecin.

Enfin, de plus en plus de start-up proposent des téléconsultations en ligne. Selon leur nouvelle fédération, Les entreprises de télémédecine, elles sont déjà une quarantaine. Mais attention : l’Assurance maladie ne prend en charge que si le parcours de soins est respecté. Nombre de plateformes ont donc passé des accords avec des complémentaires santé pour qu’elles « offrent » ce service. C’est le cas, de Qare ou de Mesdocteurs.com par exemple. « 20 millions de personnes sont éligibles à notre téléconsultation 24h/7j, sans frais. La mise en relation avec un médecin se fait en une minute, assure Marie-Laure Faillard, directrice générale de Mesdocteurs.com

Favoriser ces solutions permet de faire coup triple : moins de temps d’attente, des urgences hospitalières soulagées et de très substantielles économies pour l’assurance maladie. Une autre urgence.

Source LE PARISIEN.

Handicap : ces Français exilés en Belgique…

764 adultes et 135 enfants handicapés du Grand-Est sont pris en charge en Wallonie.

150 viennent de Meurthe-et-Moselle mais ils sont nombreux à passer la frontière en provenance de la Meuse, des Ardennes et de Moselle.

À Virton, un centre où 73 % des résidents sont Français nous a ouvert ses portes.

Dans cette institution de Virton (Belgique), 59 des 80 pensionnaires sont Français.  Photo RL /Alain MORVAN

Dans la grande salle du bâtiment direction, les résidents installent la table du repas de midi en écoutant la radio qui crache du Gilbert Montagné s’égosillant sur la chanson On va s’aimer. Christian, petit bonhomme aux cheveux gris, avance avec son déambulateur et vient vous serrer la main. « Ah Christian ! ça va, aujourd’hui ? », lui lance Vinciane Cabolet, la directrice du centre d’accueil pour handicapés Le-Fourneau-David-Les-Iris. « Christian ? C’est mon premier Français. Nous venions de créer notre hébergement. C’était le 7 février 1986 ».

Le flux n’a pas cessé depuis 33 ans

Depuis 33 ans, le flux n’a pas cessé : faute de place en France, les familles d’handicapés se tournent vers la Wallonie. Au 31 décembre 2017, selon les chiffres de l’Agence régionale de santé (ARS), 764 adultes du Grand-Est font partie de ces exilés médicaux en Belgique. À Virton, 59 des 81 adultes handicapés qui fréquentent l’hébergement et l’accueil de jour sont originaires de Meurthe-et-Moselle, Meuse, Ardennes et Moselle. La famille de Christian est de Jametz (55). Celle de Daniel, de Nancy. « Venez, je vous montre l’arbre qu’on a réalisé tous ensemble », propose celui qui vit ici depuis 25 ans. « Là, on a même pris des pièces de puzzle qu’on a collées », poursuit le quinquagénaire au tee-shirt vert.

45 nouvelles places en Belgique

Au centre de la petite commune belge sans âme, Le Fourneau-David a colonisé une rue entière, entre service résidentiel et accueil de jour. Dans les mois à venir, 45 nouvelles places vont ouvrir ici. « Nous avons 10 Français en attente et entre 30 et 35 Belges. La demande est très forte », remarque Vinciane, la directrice. Dans la salle de gym, Matthieu, de Bar-le-Duc, s’exerce sur un vélo d’appartement sous l’œil de la kiné. « Au fait, je ne vous ai pas dit M’sieur mais j’ai une copine ! Et vous l’avez vue, en haut. Elle s’appelle Emilie et faisait des collages », s’enthousiasme le jeune homme. « Ce sont des vies entières qui se déroulent ici entre nos murs. Les couples, les ruptures, les départs », souffle une éducatrice.

50 places en Meurthe-et-moselle

Face à cet exil massif et durable des handicapés vers la Belgique, une expérimentation a été lancée à l’automne 2018 par la ministre Sophie Cluzel en France et notamment en Meurthe-et-Moselle avec une cinquantaine de places en cours de création. La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) a conduit une étude et adressé un courrier d’information sur la démarche de retour. 136 courriers ont été envoyés entre octobre 2018 et mars 2019. 26 personnes ont accepté la démarche et 38 ont refusé. Les besoins de quinze familles ont été évalués et deux retours sont imminents. « On est confrontés partout aux mêmes problèmes : nos résidents vieillissent et leurs familles aussi. C’est de plus en plus compliqué. On jongle avec les moyens, qui sont parfois un peu limités. Ici, le prix de journée par handicapé, varie d’un département français à l’autre et n’a pas été revalorisé depuis 2014 », regrette Vinciane Cabolet. Elle est bien au courant du mouvement de retour des Français dans leur pays, mais refuse de commenter. Certains disent en Belgique que les cas les plus lourds resteront en Wallonie quand la France reprendra les cas les plus légers…

Source  LE REPUBLICAIN LORRAIN.

Levothyrox : « Que la trahison à ce point-là vienne de nos autorités de santé, je ne m’en remets pas », déclare Anny Duperey…!

L’actrice Anny Duperey, qui a pris la nouvelle version du Levothyrox, est revenue vendredi sur les conclusions de l’Agence du médicament indiquant que le passage à la nouvelle formule n’a pas provoqué de « problèmes de santé graves ».

Levothyrox : "Que la trahison à ce point-là vienne de nos autorités de santé, je ne m'en remets pas", déclare Anny Duperey

L’Agence du médicament (ANSM) a publié, jeudi 13 juin, son rapport définitif sur le Levothyrox, concluant que le passage à la nouvelle formule n’a pas provoqué de « problèmes de santé graves ». Ce rapport fait suite aux déclarations d’effets indésirables non expliqués chez des patients depuis la mise sur le marché au printemps 2017 de la nouvelle formule par le laboratoire Merck. Anny Duperey, actrice, romancière, soignée au Levothyrox pour des problèmes de thyroïde, a répondu aux questions de franceinfo, vendredi.

franceinfo : L’avis de l’Agence du médicament vous surprend-elle ?

Anny Duperey : Cela ne me surprend absolument pas. C’est une négation du ressenti des patients et de leurs souffrances. C’est à dire que l’on persiste et signe. Il n’y a rien à signaler alors que des milliers, des dizaines de milliers et peut être des centaines de milliers [sont concernés]. L’État n’a comptabilisé que les gens qui ont trouvé le moyen de faire une déclaration sur internet. C’est vraiment dramatique ce qui se passe, parce que beaucoup de gens continuent d’être symptomatiques de cette formule, d’être vraiment mal. Vous savez de temps en temps, je fais des signatures dans les salons du livre et dernièrement encore, il y a une dame qui s’est accrochée à ma table. Elle me dit : ‘Je suis tellement mal. Vous ne pouvez pas savoir. J’ai plus de force dans les jambes, j’ai des crampes la nuit, je n’en peux plus et mon médecin refuse de me changer de médicament.’ Il y a encore plein de gens qui souffrent des effets toxiques de ce médicament. D’autres à qui ça ne fait rien. C’est très étrange.

Avez-vous subi des effets secondaires ?

Bien sûr. Oui j’ai tout eu. J’ai eu les vertiges qui a occasionné plusieurs accidents de voiture. Ils disent qu’il n’y a pas eu des morts. Il y a eu des morts. Il y a eu aussi chez des personnes âgées des déséquilibres irréversibles qui ne se sont pas arrangés du tout. Moi, je n’ai plus d’effets secondaires. J’avais des crampes à la jambe, la faiblesse musculaire, je n’arrivais plus à monter un escalier. J’ai été embarquée par les pompiers parce qu’ils ont cru que je faisais une crise cardiaque. Et puis, je n’avais rien du tout en fait. Le jour où j’ai lu effectivement une pétition de Sylvie Robache disant ‘rendez-nous l’ancienne formule’ parce que depuis on est très mal, j’ai compris que c’était ça. J’ai pris ça en toute confiance, en toute confiance. Le nombre de mes amis qui m’ont dit, on a cru qu’on faisait un cancer. On a cru qu’on avait ça etc. Et finalement, c’était juste cette saloperie de nouvelle formule.

Avez-vous encore des effets secondaires ?

Il me reste un traumatisme vraiment, mais je n’ai plus d’effets secondaires. S’il me reste un effet secondaire. Je n’aurais jamais supposé que dans notre belle France, au système de santé un des meilleurs au monde, on puisse à ce point avoir un mépris pour les malades et nier leur malaise. Que la trahison à ce point-là vienne de nos autorités de santé. Franchement je ne m’en remets pas.

Selon vous, est-ce que le fin mot de l’histoire se trouve chez Merck ?

On ne sait pas, mais certainement. Certainement… Certainement… Il y a certainement une collision entre Merck et l’ANSM. On le suppose. On ne peut rien affirmer encore. Tout ça est très bien fait. Vous savez que nous avons deux usines en France qui fabriquent toujours l’ancienne formule pour l’Italie et le Maroc. C’est extraordinaire non ? Nous fabriquons en France l’ancienne formule que les Français réclament à cor et à cri au moins pour avoir le choix et on nous la refuse. Il serait quand même très simple pour madame Buzyn [ministre de la Santé], avec le pouvoir qu’elle a, d’ordonner que nous ayons à disposition les deux formules. Et que chacun puisse faire son choix. Je ne sais pas pourquoi obstinément, on nous la refuse. On veut après qu’on ait confiance dans nos autorités de santé.

Source FRANCE INFO.

Une Mayennaise propose des kits pour soulager les brûlures de la chimiothérapie…

Des kits de première nécessité pour soulager les brûlures des chimiothérapies, c’est l’idée d’Audrey Trébuchet, atteinte d’une leucémie aiguë.

Elle a créé une association pour lever des fonds, et offrir ces kits aux malades. 

Audrey Trébuchet met son expérience à profit pour créer des kits gratuits contre les brûlures causées par la chimiothérapie.

Changé, France

Aloe vera, propolis, miel : le kit d’Audrey Trébuchet comporte tous ces produits naturels aux vertus apaisantes. Ils aident à soulager les brûlures dont sont victimes les personnes atteintes de cancer et qui suivent des chimiothérapies. Habitante de Changé, Audrey Trébuchet est passé par là : elle est atteinte d’une leucémie aiguë.  Avec son association Temps d’Espoirs, en plus de proposer des oreilles attentives pour les malades, leurs familles et leurs amis, elle lève aussi des fonds pour proposer des coffrets de soins.  Ils comportent plusieurs produits aux qualité reconnues par les médecins, mais qui ne sont pas remboursés.

« Quand on est en chimiothérapie intensive on a des effets secondaires très désagréables, comme des brûlures de la bouche, la gorge, tout le système ORL. On ne peut plus boire, plus manger, plus parler. Le CHU de Rennes recommande des produits naturels pour les soulager, mais ils coûtent chers et ils sont difficiles à trouver » explique la jeune femme.

En plus des conseils du CHU de Rennes, où elle est soignée, Audrey Trébuchet a mené l’enquête. Elle a appelé d’autres hôpitaux de Paris ou Toulouse pour recueillir leurs recommandations, et compléter son kit. Elle détaille les ingrédients : « J’ai de l’huile de noisette, ça vient soulager, lubrifier la gorge brûlée. Le miel, en bouteille pour des raisons d’hygiène, aux effets antiseptiques et naturels, qui vient aussi apaiser la bouche…Des chewing-gum pour activer la salivation… Des crèmes hydratantes pour les plaques qui apparaissent sur le corps… » Chaque kit a une valeur 50€. L’association a déjà récolté une partie des fonds pour les financer sur la plateforme Hello Asso, mais il reste encore 2000 à 3000€ à trouver.

Et Audrey ne baisse décidément pas les bras, avec Temps d’Espoirs, elle veut aussi sensibiliser au don de moelle osseuse dans le futur, notamment pendant des événements sportifs. 2000 personnes en auraient besoin chaque année en France, mais pour cela il faut trouver un donneur compatible.

Source FRANCE BLEU.

Les clés pour trouver une bonne maison de retraite…

Chercher un Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) à la hauteur est source d’angoisse pour les futurs résidents et leurs proches.

Les insoutenables scènes de maltraitance filmées en caméra cachée dans un Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) d’Arcueil (Val-de-Marne) en début d’année ont marqué les esprits. Le 22 mars dernier, l’aide-soignant mis en cause a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Créteil.

L’affaire a terni l’image déjà peu flatteuse de ces structures d’hébergement médicalisées. Ce type d’établissements, qui accueille 600 000 Français, demeure pourtant un passage obligé lorsque le maintien à domicile d’une personne n’est plus possible.

Pour les familles, trouver une maison de retraite offrant un maximum de garanties relève souvent du casse-tête. La bonne nouvelle, c’est que le prix n’est, en la matière, pas un gage de qualité. « Ce n’est pas dans les Ehpad les plus chers que l’on se sent le mieux. Il n’y a aucune corrélation entre le tarif et la note moyenne attribuée par les internautes », constate Arnaud Dabard, cofondateur de Retraite Advisor, l’équivalent du comparateur touristique TripAdvisor.

Sur cette plateforme collaborative créée en 2017, les clients évaluent les structures pour personnes âgées selon douze critères : hygiène, bien-être global, fréquence des animations… Or, si l’on en croit ces résultats, la capacité d’accueil, le caractère public ou privé de l’établissement ou la notoriété du groupe propriétaire ne jouent pas sur la satisfaction des résidents et de leurs proches. « Ce qui compte, c’est le facteur humain, l’implication du directeur d’établissement et de l’équipe en place », assure Arnaud Dabard.

Néanmoins, plusieurs éléments doivent entrer en ligne de compte lors de la prospection. A commencer par la situation et l’environnement de l’Ehpad. La personne hébergée ne doit pas être coupée de ses habitudes ni arrachée à son milieu. Posez-vous les bonnes questions. Y a-t-il des commerces à proximité ? Des transports en commun ? Des promenades piétonnes ? Le temps de trajet est-il dissuasif pour les visiteurs ?

Un senior qui fréquente assidûment un club du troisième âge sera, par exemple, malheureux s’il ne peut plus s’y rendre. « Un citadin risquera de se sentir déboussolé en milieu rural, souligne Arnaud Dabard. Et une bourgeoise des beaux quartiers de Paris aura plus de mal à s’intégrer dans un Ehpad situé dans une ville ouvrière. »

Plusieurs visites préalables s’imposent

Renseignez-vous sur la réputation de l’établissement, grâce au bouche-à-oreille, aux sites comparateurs… Et pensez aux structures qui pratiquent aussi l’accueil temporaire. « Effectuer des séjours de courte durée peut constituer un bon moyen de se familiariser avec une institution et son personnel. Mais les lits disponibles sont peu nombreux », prévient Thierry Dargaud, psychologue spécialiste en gérontologie.

Quelle que soit la méthode choisie, une ou plusieurs visites préalables s’imposent, de préférence en compagnie du proche concerné. « Présentez-vous à l’improviste et fiez-vous à vos sens », conseille Arnaud Dabard. L’odeur, neutre ou prononcée, qui flotte dans les couloirs, devrait vous donner une première indication sur l’hygiène des lieux.

Observez attentivement les résidents. Sont-ils parqués devant la télé ou occupés à des activités ? Ont-ils des gestes d’affection envers le personnel ? Paraissent-ils désoeuvrés ? Alertes ? Curieux ? « Si leur regard est fuyant, méfiant, ce n’est pas bon signe. En revanche, s’ils couvrent de tendresse le personnel, c’est plutôt rassurant », prévient le jeune dirigeant.

Une liste d’activités trop riche cache souvent un loup

Surtout, prévoyez d’arriver avant le déjeuner afin d’examiner le contenu des assiettes, voire d’y goûter. « Demandez si les plats sont confectionnés sur place ou s’ils sont livrés par une centrale, suggère la journaliste Anna Dubreuil, auteure de Dépendance, le guide pratique 2019 (Prat Editions, à partir du 18 avril). Et faites-vous préciser l’heure des repas. Les services trop rapprochés ne favorisent pas l’appétit. Or de 15 à 38 % des résidents d’Ehpad souffrent de dénutrition en France. »

Le bien-être des pensionnaires étant en partie conditionné par l’organisation de la vie quotidienne, jetez un oeil au règlement intérieur pour voir, par exemple, si les animaux sont tolérés, ce qui est rarement le cas. Consultez le planning des activités proposées et assurez-vous qu’elles collent aux attentes et à l’état de santé du futur résident. Une liste trop fournie cache souvent un loup.

« Les établissements s’en servent comme d’une vitrine pour justifier des tarifs plus élevés, note Arnaud Dabard, mais parfois, le décalage entre la réalité et la promesse commerciale est immense. Mieux vaut donc trois modestes ateliers qu’une douzaine toujours annulés au dernier moment. »

Pour lui, les structures qui se distinguent sont d’abord celles qui offrent au résident la possibilité de s’impliquer. « Eplucher les carottes du dîner ou distribuer le courrier aux autres résidents sont autant de petites missions appréciées, permettant aux seniors de se sentir utiles », fait-il valoir.

Une fois le cadre passé en revue, intéressez-vous aux effectifs. La transparence est rarement de mise. Alors n’hésitez pas, là aussi, à enquêter. Combien y a-t-il d’infirmiers et d’aides-soignants en journée et le week-end ? Quelle est la qualification des employés de nuit ? L’établissement est-il relié à un centre hospitalier ? Les pensionnaires ont-ils droit à une vraie douche au moins une fois par semaine ?

Il arrive que les soins du quotidien soient réalisés au pas de course, faute de personnel. « En Ehpad, on compte en moyenne 6,3 employés – dont trois soignants – pour dix résidents, mais la loi n’impose pas de minima », précise Annabelle Vêques-Malnou, directrice de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées.

Or le secteur, dans lequel les arrêts maladie sont plus fréquents que dans le BTP, peine à recruter. Il manque ainsi 17 000 personnes dans les Ehpad, selon le rapport Libault, remis le 28 mars dernier au ministère de la Santé.

Ainsi, si 14 % d’entre eux obtiennent la mention « très bien », selon l’étude 2018 de Retraite Advisor, 33 % sont considérés « dangereux » pour les résidents. Afin de vous faire une idée des problèmes d’un établissement, consultez les comptes rendus du conseil de la vie sociale, qui réunit représentants des résidents et du personnel.

Certains soins sont parfois facturés en sus

Enfin, faites-vous préciser ce qui est inclus ou non dans les tarifs « hébergement » et « dépendance », qui composent le prix total. L’entretien du linge et certains soins sont parfois facturés en sus. En France, le coût médian d’une place en Ehpad pour le résident s’élève à 1 850 euros par mois. Mais les disparités entre les départements sont fortes, et les prix peuvent dépasser 5 000 euros dans certaines institutions privées haut de gamme.

Pour vous aider à comparer, faites un tour sur le site Pour-les-personnes-agees.gouv.fr. Il recense les tarifs des établissements et calcule en un clin d’oeil le reste à charge, c’est-à-dire la somme qu’il faudra effectivement débourser après déduction des aides publiques.

Sachez cependant que quelques rares structures pratiquent une tarification innovante, fixée en fonction des moyens du pensionnaire. C’est le cas de Groupe SOS, qui a mis en place un « surloyer solidaire » dans la plupart de ses Ehpad. Pour augmenter la qualité de services sans pénaliser les plus modestes, les résidents les plus aisés paient davantage, entre deux et neuf euros de plus par jour selon le territoire.

En outre, le rapport Libault préconise de baisser de 300 euros par mois le reste à charge pour les revenus compris entre 1 000 et 1 600 euros. Il propose aussi de créer un « bouclier autonomie », c’est-à-dire une aide moyenne de 740 euros par mois pour les 90 000 résidents hébergés depuis plus de quatre ans en Ehpad. La loi Grand Age et autonomie sera présentée à l’automne 2019 au Conseil des ministres.

« IL FAUT ABORDER TOUTES LES QUESTIONS, MÊME LES PLUS CRUELLES »

Thierry Dargaud, psychologue spécialisé en gérontologie et maître de conférences à l’Université Toulouse – Jean-Jaurès, nous explique comment réagir face à un proche dont l’entrée en maison de retraite paraît inévitable.

Qu’est-ce qui déclenche l’arrivée en maison de retraite ?

L’apparition de troubles cognitifs, comme la perte de mémoire, quand ils sont liés à des maladies neuro-évolutives, constitue la cause majeure d’une arrivée en Ehpad. Et plus de 80 % des admissions surviennent après une hospitalisation (à cause d’une fracture, une grippe…) dans les trois mois qui les ont précédées.

Que dire ou ne pas dire à un proche qui a toute sa tête ?

Le pire est de déguiser la maison de retraite en solution temporaire, en maison de repos. Il est important d’aborder toutes les questions, même les plus cruelles. La discussion doit être honnête. Si c’est trop difficile, la famille peut demander aux services sociaux d’organiser une concertation.

La culpabilité est parfois très forte pour l’entourage de la personne concernée…

Oui, mais il ne faut pas la laisser rompre le lien affectif. Une personne âgée a besoin d’être accompagnée pour surmonter la rupture que constitue le départ du domicile. Toutefois, visiter son père ou sa mère ne doit pas devenir une obligation persécutante. La famille doit se sentir libre de venir quand elle le veut. En revanche, elle doit être claire quant à la fréquence des visites, pour ne pas plonger la personne âgée dans une situation d’attente.

Les Ehpad n’ont pas toujours une bonne image…

C’est vrai. Et il faut s’attendre, dans les années à venir, à voir émerger des colocations autogérées de personnes âgées, qui mutualisent les services auxquels elles ont droit, ainsi que leurs moyens, sur le modèle de ce qui se pratique déjà en Suède, en Norvège et, depuis peu, en Allemagne. A terme, les Ehpad ne devraient ainsi accueillir que les plus dépendants.

Source LE PARISIEN.

Dominique Libault: «il faut augmenter de 25% les effectifs dans les EHPAD»…

Dans son rapport remis à Agnès Buzyn sur le financement de la perte d’autonomie, l’ancien directeur de la Sécu juge que le financement de la dépendance est devenu trop complexe.

Il propose de rendre possibles des expérimentations pour que les départements soient pleinement responsables de leur budget en la matière.

Dominique Libault: «il faut augmenter de 25% les effectifs dans les EHPAD».

Ancien directeur de la Sécu dont il a contribué à redresser les comptes et actuel président du Haut conseil du financement de la protection sociale, Dominique Libault a été chargé en septembre de mener une concertation sur la dépendance. Il a remis son rapport, fruit de six mois de concertation à Agnès Buzyn.

Dominique LIBAULT.- Le financement est un sujet complexe. Le fait de ne pas vouloir créer de prélèvement obligatoire nouveau nous oblige à utiliser des prélèvements existants dont nous modifions la destination. C’est le cas des ressources affectées à la Cades, mais il est vrai que -dans les comptes publics maastrichiens- ce n’est pas neutre car ces sommes ne seraient plus affectées au désendettement de la France. Ce n’est pas pour autant que ces ressources n’existent pas. Pour que l’on puisse les utiliser, cela suppose que le désendettement de la France soit bien engagé. Ce sont des recettes intéressantes mais dont l’utilisation reste subordonnée à une bonne trajectoire des finances publiques et à une priorisation des dépenses au sein de la protection sociale.

Vous voulez unifier le financement des EHPAD aujourd’hui éclaté entre les familles, l’assurance maladie, les départements. Ces derniers sortent-ils du jeu?

Les EHPAD sont en relation avec trop d’acteurs: l’assurance maladie finance la partie soins, les départements la partie dépendance et les familles paient pour l’hébergement. Ce schéma de financement est trop complexe. Nous proposons de fusionner les soins et la dépendance, dans une enveloppe commune qui sera gérée demain prioritairement par les agences régionales de santé (ARS). Mais nous souhaitons rendre possibles des expérimentations dans lesquelles les départements pourraient être pleinement gestionnaires de cette enveloppe. Pour les départements qui ne seraient plus gestionnaires, leurs dépenses seraient allégées d’autant et donc la plus grande partie des financements remonterait vers l’État.

Cependant, les départements garderaient une partie de ces financements pour améliorer la qualité des soins et des services à domicile. Mais nous insistons fortement sur le fait que le soutien à l’autonomie de la personne âgée n’est pas limité à une approche médico-sociale. D’autres aspects comptent, comme le cadre de vie, les transports, le logement, l’accès aux services publics. La place du département doit être réaffirmée sur cette dimension essentielle de proximité de la personne âgée. Nous proposons par exemple de mettre fin aux zones blanches de mobilité, c’est-à-dire mettre en place des transports publics obligatoires, par exemple pour permettre aux personnes âgées de faire leurs courses. C’est typiquement de la responsabilité des départements en relation avec les intercommunalités qui gardent toute leur compétence.

Comment comptez-vous redonner de l’attractivité à la filière du grand âge qui peine à recruter?

Nous avons identifié de nombreux freins. En EHPAD, il y a bien sur l’insuffisance de personnel, les conditions de travail difficiles car les rails pour les personnes qui ont des charges lourdes à porter ne sont pas encore généralisés partout, le manque de perspectives professionnelles. À domicile, trop de salariés se déplacent avec leur voiture personnelle avec une indemnité insuffisante. Il serait plus judicieux de mettre à disposition des véhicules professionnels. Nous proposons de refinancer les services d’aide et d’accompagnement à domicile en mettant en place un tarif plancher de 21 euros et en ajoutant une dotation forfaitaire en fonction du nombre de personne suivies (l’équivalent de 3 euros de l’heure).

L’objectif est double: permettre de mieux rémunérer les professionnels, et améliorer la qualité de service rendu en développant des temps de coordination, formation etc. En EHPAD, nous proposons de renforcer les effectifs en augmentant le nombre de personnels de proximité par résident en EHPAD de 25% d’ici 2024 par rapport à 2015. Cela constitue une proposition majeure, centrée sur les personnels contribuant directement à la qualité de service en établissement. Bref, nous proposons toute une série de mesures pour jouer sur les effectifs, les conditions de travail, les conventions collectives, les parcours professionnels etc. Nous proposons de lancer rapidement un vaste plan métier. Je me félicite que la ministre en ait fait une priorité.

Source LE FIGARO.

Une maman a lancé une box pour aider les familles confrontées au handicap…

Le kit créé par la mère d’une fillette atteinte d’une maladie rare est récompensé et labellisé.

La valisette blanche ressemble à celles distribuées en maternité. My Extra’Box a été conçue par Sonia Sammou, mère de Lina, 11 ans, atteinte du syndrome d’Angelman, une maladie génétique provoquant un retard mental et moteur : « Mon concept, c’est une main sur l’épaule pour dire aux gens qu’ils ne sont pas seuls, une aide que je n’ai pas eue quand j’ai appris le handicap de ma fille », explique Sonia.

2 000 boîtes distribuées

Depuis son domicile de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle), elle a ainsi rassemblé toute la documentation nécessaire aux familles dans le labyrinthe des démarches à effectuer. Le kit, remis gratuitement par les professionnels de santé dès la suspicion du handicap, est complété par un site Internet et une application mobile, eux aussi gratuits. Lancée il y a deux ans avec le soutien de l’agence régionale de santé et d’autres partenaires institutionnels, My Extra’Box, fabriquée par des travailleurs handicapés, a déjà été distribuée 2 000 fois dans la région Grand-Est. Le déploiement national est prévu à la fin de l’année avec une nouvelle garantie de qualité : le label Tous concernés, tous mobilisés, délivré au mois de mai par le secrétariat d’Etat chargé des Personnes handicapées.

« Cette labellisation permettra d’obtenir plus de visibilité et plus de crédibilité auprès des instances officielles qui ne nous connaissent pas encore », estime Sonia Sammou. Prochaine étape du développement : la Nuit du bien commun à Paris en novembre : une soirée caritative où la mère de famille est en lice pour obtenir une levée de fonds.

Source LE PARISIEN.

Enquête sur les escrocs de l’autisme: le médecin radié consulte… par téléphone… Vidéo…

Reconvertie « coach », Corinne S., installée en Suisse, dispense les mêmes traitements qui lui ont valu sa radiation de l’Ordre des médecins en France en 2010 !

Ses consultations téléphoniques sont facturées… 160 €…!

Corinne S. décroche au deuxième appel. Et en moins de 3 minutes, fixe une consultation par téléphone. Le rendez-vous est pris le 16 avril à 16 heures. Le règlement – 160 euros – devra se faire par virement bancaire. Olivia Cattan, la présidente de SOS autisme qui fait ce testing devant notre caméra, lui précise qu’elle souhaite pour son enfant autiste un régime « sans gluten et caséine ». « Oui », répond-elle, sans même poser la moindre question sur le garçon ni demander son âge.

En 2010, alors généraliste à Paris, elle fut pourtant radiée de l’Ordre des médecins pour avoir prescrit ces régimes. « Les traitements du Dr S. n’ont reçu aucune validation scientifique ». Ils retardent « les prises en charge plus appropriées », tout en donnant des « espoirs inconsidérés à des familles dans le désarroi », tranche le délibéré.

Depuis sa radiation, Corinne S. s’est installée à Genève, en Suisse. Quand Olivia Cattan insiste pour avoir un rendez à Paris, elle répond qu’« un téléphone » sera plus rapide mais n’exclut pas une rencontre « plus tard » dans la capitale. Elle lui enverra par mail « toutes les analyses à faire. »

« Un exercice illégal de la médecine »

Nous avons demandé à l’Ordre si une médecin radiée en France a le droit de donner des consultations depuis la Suisse à une patiente française. « Non, il s’agirait d’un exercice illégal de la médecine », répond l’instance. Mais voilà, jointe ce samedi, Corinne S. se défend d’enfreindre les règles. « Je travaille en Suisse à titre de chercheuse et de consultante. Le coaching par téléconsultation est autorisé », assure-t-elle.

Et accepter un éventuel rendez-vous à Paris ? Blanc au téléphone… « Je n’ai plus de consultation en France. Si cette rencontre avait eu lieu, ça aurait été dans un café, reprend-elle. Si cela n’est pas légal, alors c’est une erreur de ma part, mais je ne le savais pas… ».

Source LE PARISIEN.

Bientôt un test 100% fiable pour dépister la maladie d’Alzheimer !…. Vidéo.

Une goutte de sang suffit à cette start-up médicale alsacienne pour détecter la maladie d’Alzheimer. Amoneta Diagnostics a conçu ce test prometteur et unique au monde pour chercher des biomarqueurs.

Ces indicateurs de la maladie sont présents sur les globules rouges et sur certains gènes.

Bientôt un test 100% fiable pour dépister la maladie d’Alzheimer.

 

Cette biotech est dirigée par le Professeur Hüseyin Firat (notamment ancien directeur du centre de recherches du Généthon). Ce laboratoire fût précurseur dans la cartographie du génome humain (dès le début des années 1990).

La maladie d’Alzheimer touche 47 millions de personnes à l’échelle mondiale dont 7,7 millions de nouveaux cas par an. Ces chiffres déjà alarmants vont tripler d’ici l’an 2050. A ce jour, il n’existe aucun test parfaitement fiable !

Le laboratoire Amoneta annonce des résultats très convaincants : jusqu’à 95% d’efficacité chez l’homme et prés de 100% chez l’animal. Ce puissant outil de diagnostic représente une avancée qui pourrait révolutionner le test précoce des maladies neuro-dégénératives (dépistage + accélération des premiers traitements + apporter un mieux-être aux malades.

Amoneta finalise actuellement la plus grande validation clinique in vitro mondiale. Cette étude ADDIA financée par les fonds européens sera réalisée sur 1024 patients répartis dans 13 centres européens d’excellence.

Source Happy Capital.

Deux médecins manceaux créent une appli pour détecter le cancer du poumon…

Cette application, à télécharger sur votre smartphone, propose un questionnaire d’évaluation en treize questions.

Après l’avoir rempli, vous saurez s’il faut ou non consulter un médecin.

L’enjeu est important car dans 80% des cas les cancers du poumon, pris trop tard, sont incurables.

Deux médecins manceaux créent une appli pour détecter le cancer du poumon

Le MANS.

L’application « Smokecheck » se présente sous la forme d’une série de treize questions écrites par des médecins spécialisés, explique le docteur Fabrice Denis, oncologue – radiothérapeute à l’Institut Jean Bernard de cancérologie au Mans : « par exemple une perte de poids inexpliquée, une toux persistante, une fatigue inhabituelle, un essoufflement de plus en plus marqué« . Une fois ce questionnaire rempli, le fumeur sait s’il doit ou non consulter un médecin.

Un cancer des poumons, pris à temps, peut être guéri

Le patient peut, bien sûr, prendre rendez-vous avec son médecin traitant. Il a aussi la possibilité – c’est nouveau ! – de contacter l’infirmière coordinatrice du service des maladies respiratoires de l’hôpital du Mans pour réaliser des examens complémentaires. Il est important de réagir vite, prévient le docteur François Goupil, le chef de ce service : « du fait de leur dépendance au tabac, les fumeurs sont souvent dans le déni ou dans la culpabilité. Résultat : beaucoup de gens consultent trop tard. Nous, pneumologues, nous voyons des cancers à des stades évolués alors que les symptômes avaient débuté quelques mois auparavant. Si nous avions pu prendre ces patients en charge plus tôt, le pronostic aurait pu être changé. On aurait pu éviter une opération ou une chimiothérapie« . Dans 80% des cas, rappellent ces deux médecins sarthois, les cancers du poumon sont pris trop tard. Ils sont, de ce fait, incurables.

Source FRANCE BLEU.