Un nouveau type de traitement du cancer du sein augmente le taux de survie…

Le taux de mortalité chez les patientes ayant reçu ce traitement a été de 29% moins élevé que chez celles n’ayant reçu qu’un placebo.

Un nouveau type de traitement du cancer du sein augmente le taux de survie. Lors d'une mammograhie de dépistage du cancer du sein.

Un nouveau type de traitement permet d’améliorer considérablement le taux de survie des femmes de moins de 60 ans souffrant du type le plus courant de cancer du sein, ont annoncé samedi des chercheurs à Chicago, en présentant les résultats d’un essai clinique international.

Ces recherches montrent qu’ajouter un inhibiteur du cycle cellulaire, le ribociclib, au traitement permet de pousser le taux de survie jusqu’à 70 %, après trois ans et demi. Le taux de mortalité chez les patientes ayant reçu ce traitement a été de 29 % moins élevé que chez celles n’ayant reçu qu’un placebo, selon les résultats présentés lors de la conférence annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui réunit ce week-end des spécialistes internationaux du cancer.

Un traitement moins toxique qu’une chimiothérapie

L’étude s’est concentrée sur des patientes souffrant d’un cancer du sein hormonodépendant, qui représente deux tiers de tous les cas de cancer du sein chez les femmes avant la ménopause, a expliqué l’auteure principale de ces travaux, Sara Hurvitz. Ces patientes reçoivent d’ordinaire des traitements visant à bloquer la production d’œstrogènes.

Ce nouveau traitement fonctionne en agissant sur les kinases dépendantes des cyclines (CDK), des enzymes qui jouent le rôle de moteur et d’interrupteurs du cycle cellulaire. « On peut en fait obtenir une meilleure réponse (…), ou mieux tuer le cancer, en ajoutant l’un de ces inhibiteurs de cycle cellulaire » en plus d’une hormonothérapie, a-t-elle ajouté. Ce traitement est moins toxique qu’une chimiothérapie traditionnelle car il cible plus spécifiquement les cellules cancéreuses, en les empêchant de se multiplier.

Une « étude importante »

L’essai clinique se base sur plus de 670 cas, concernant uniquement des femmes de moins de 59 ans qui étaient à un stade avancé du cancer – stade 4 – et qui n’avaient pas reçu auparavant de traitement anti-hormonal. « Il s’agit de patientes qui reçoivent en général leur diagnostic à un stade plus avancé de leur maladie car nous n’avons pas d’excellents protocoles de détection chez les femmes plus jeunes », a précisé Sara Hurvitz.

D’après Harold Burstein, un oncologue qui n’a pas pris part à ces recherches, il s’agit bien d’une « étude importante » puisqu’elle démontre que réguler le cycle cellulaire « se traduit par une amélioration notable » du taux de survie. Harold Burstein travaille à l’institut américain Dana-Farber Cancer Institute à Boston.

12.553 dollars pour 28 jours de traitement

Le traitement est administré par comprimé pendant vingt et un jours, suivi d’une pause de sept jours destinée à laisser le temps à l’organisme de se remettre, puisque deux tiers des patientes enregistrent une baisse, de modérée à sévère, du niveau de globules blancs.
Un traitement de vingt-huit jours coûte 12.553 dollars, a indiqué Jamie Bennett, une porte-parole des laboratoires Novartis qui le commercialisent sous le nom Kisqali et ont financé cette étude. Mais « la majorité des patients disposant d’une assurance privée aux Etats-Unis ne payeront rien », a-t-elle ajouté.

Quelque 268.000 nouveaux cas devraient être détectés aux Etats-Unis en 2019, sur une population de plus de 320 millions d’habitants. La forme la plus avancée de cette maladie est la première cause de décès liés au cancer chez les femmes âgées d’entre 20 et 59 ans. Bien que le stade avancé de cancer du sein soit moins commun chez les femmes avant la ménopause, sa fréquence a progressé de 2 % chaque année entre 1978 et 2008 chez les Américaines âgées de 20 à 39 ans, selon une précédente étude.

Source 20 MINUTES.

Santé mentale: une urgence qui nous concerne tous !…

Selon Didier Meillerand, fondateur de l’association Psychodon, les hôpitaux psychiatriques manquent de ressources pour soigner les 12 millions de Français touchés par un trouble psychiatrique.

Santé mentale: une urgence qui nous concerne tous !

Peur, tabou, repli, déni… Voilà le champ lexical actuel sur la maladie psychique. Et tant que nous en resterons là, il incarnera une réalité biaisée, stigmatisante, blessante. La maladie psychique représente un défi majeur pour notre société. Les chiffres sont là, suffisamment alarmants pour qu’on ne détourne plus les yeux: selon l’OMS, les troubles de la santé mentale (dépression, bipolarité, anxiété, addictions, schizophrénie…) touchent une personne sur cinq dans le monde, et la dépression sera la deuxième cause de maladie et d’arrêts de travail en 2020.

Dans l’Hexagone, 12 millions de Français sont aujourd’hui touchés par un trouble psychique. On estime également que 1 personne sur 5 sera atteinte un jour d’une maladie psychique en France. Le «traitement» de la maladie mentale pèse par ailleurs très lourd, 113 milliards d’euros par an. Il s’agit du premier poste de dépenses sociales de notre pays.

Avec de tels indicateurs, et même si nos pouvoirs publics semblent vouloir davantage prendre le sujet à bras-le-corps, comment se fait-il qu’il n’y ait pas de réelle prise de conscience collective? Car qui ne connaît pas quelqu’un ayant souffert d’un burn-out, vivant une dépression, touché par des troubles bipolaires ou troubles schizophréniques? Aujourd’hui, de près ou de loin, tout le monde est concerné! Il faut donc cesser d’avoir peur, dépasser les idées reçues et stéréotypes pour enfin changer le regard sur la santé psychique.

Le « traitement » de la maladie mentale pèse par ailleurs très lourd, 113 milliards d’euros par an. Il s’agit du premier poste de dépenses sociales de notre pays.

Familles épuisées

NON, la personne touchée par la maladie psychique n’est pas «mauvaise par nature» comme on l’entend couramment. NON, elle n’est pas non plus un malade mental qui met le feu. NON, la dépression n’est pas la faiblesse de quelqu’un qui «ferait bien de se secouer un peu». NON, les troubles psychiques ne sont pas une fatalité! Il s’agit de maladies que l’on peut prévenir, soigner et accompagner pour permettre à ceux qui sont touchés de mieux vivre et de réussir une intégration sociale et professionnelle.

Les familles l’expriment régulièrement: elles sont épuisées et ne peuvent plus pallier le manque de ressources des hôpitaux psychiatriques. Les personnels soignants sont à bout de souffle et sursollicités vu l’ampleur des troubles psychiques dans notre société. La dérive ambulatoire n’est pas une solution: les personnes malades rentrent chez eux avec des médicaments, et ensuite? Comment font les proches ?

Des moyens pour la recherche

À ce tableau dramatique s’ajoute le manque criant de moyens alloués à la recherche sur ces pathologies psychiques: seulement 3 % du budget national de la recherche leur est dédié. Avec les enjeux que l’on sait désormais, c’est à peine croyable. Certains de nos voisins européens, comme la Finlande, nous donnent une leçon de réalisme, en y consacrant 10 % de leur budget.

En plus des moyens supplémentaires qu’il est plus que jamais nécessaire de consacrer à la recherche pour améliorer la compréhension et le traitement de ces pathologies complexes, l’accompagnement des malades et des aidants familiaux, des soignants, partout en France, mais aussi la prévention, doivent aussi être une priorité.

Sensibiliser le plus grand nombre, les rassembler autour de cette cause des maladies psychiques, collecter des dons: c’est tout l’enjeu du Psychodon (psychodon.org), événement qui se tiendra le 12 juin à l’Olympia en présence d’artistes comme Yannick Noah, parrain de cette édition, Gringe, Chimène Badi, Oldelaf, Les Fatals Picards, Didier Gustin… La soirée accueillera également des entreprises et les acteurs de terrain: Fondation de France, Fondation FondaMental, Fondation Pierre Deniker, Fondation Falret, Unafam, les entreprises Sisley et Vivendi… qui agissent au quotidien, que ce soit sur le terrain de la recherche, du soin ou de l’accompagnement.

Nous devons suivre la voie montrée par le Téléthon ou le Sidaction, deux initiatives formidables qui chaque année redonnent de l’espoir et de la dignité à des millions de personnes et leur famille. Avec pour seul mot d’ordre désormais: STOP au tabou sur la maladie psychique et place à la mobilisation citoyenne pour vivre AVEC la maladie psychique de nos proches, de nos amis !

Source LE FIGARO.

S’occuper d’un proche atteint d’Alzheimer, un combat quotidien…

Face à des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, le rôle d’aidant familial est primordial et pas toujours facile à appréhender, selon le Dr Olivier de Ladoucette, psychiatre et gériatre.

S’occuper d’un proche atteint d’Alzheimer, un combat quotidien

Alzheimer… Ce seul nom effraie tout à chacun. Il représente la menace de la dépendance dans sa version la plus dure. La sienne ou celle de ceux qu’on aime. Le Dr Olivier de Ladoucette*, psychiatre et gériatre attaché à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, nous explique les leçons que cette terrifiante maladie enseigne sur l’aidance.

Dr Olivier de Ladoucette. – Il faut savoir que les maladies neurovégétatives, dont bien sûr Alzheimer, constituent la première cause de dépendance en France. Et contrairement à d’autres pathologies physiques, par exemple, où le malade a besoin d’être accompagné seulement quelques heures par jour, celles-ci obligent les aidants à une présence permanente! Ils doivent, de plus, faire face à l’anosognosie du malade (il n’a pas conscience du mal dont il est atteint). Les accompagnants doivent donc non seulement assister aux tâches quotidiennes, mais en plus faire du gardiennage. Ajoutez à cela les troubles du comportement comme l’agitation, le refus, l’opposition… Et 50 % de ces malades vont vivre à domicile jusqu’au bout de leur vie. C’est donc un problème majeur.

Quels liens avez-vous avec les aidants?

En réalité, il nous faut soigner les deux partenaires de ce couple obligé par la maladie. Une consultation sur trois est consacrée à l’aidant seul: il est celui qui peut nous donner les informations les plus précises sur l’état du malade, et nous lui donnons des conseils. Il y a besoin d’une véritable «pédagogie de l’aidant» pour des pathologies aussi difficiles. Quand le malade est victime d’un trouble somatique comme une maladie cardio-vasculaire, les consignes adressées à l’accompagnant sont assez simples, mais dans le cas de maladies affectant les fonctions cognitives, c’est beaucoup plus compliqué.

«Une consultation sur trois est consacrée à l’aidant seul : il est celui qui peut nous donner les informations les plus précises sur l’état du malade, et nous lui donnons des conseils.»

Dr Olivier de Ladoucette

Par exemple?

L’un des enjeux les plus ardus est de canaliser l’anxiété et la confusion d’un malade qui vous réveille à 3 heures du matin «parce qu’il doit aller au travail», ou vous demande plusieurs fois par jour «quelle est cette maison dans laquelle il habite». Répéter «mais c’est chez toi!» ne sert à rien puisque le malade pourra vivre douloureusement la révélation de ses déficits et oubliera rapidement l’information qui lui aura été transmise. Cela ne sert à rien non plus de remettre à leur place des objets qu’il déplacera sans cesse. Mieux vaut détourner son attention vers une autre activité ou une autre pensée, avoir des stratégies de distraction. L’art de l’esquive est vraiment une force à développer chez l’aidant.

Du point de vue psychologique, qu’est-ce qui est le plus difficile?

La dépersonnalisation de celui ou celle que nous avons aimé. Une dépersonnalisation accentuée par l’inversion des rôles à laquelle oblige la maladie. Devenir la fille de son père, le père de son frère… C’est très compliqué. De même, dans certains couples, madame, qui a toujours été soumise, doit soudain, à cause de la maladie, prendre les décisions pour monsieur qui, jusque-là, menait la barque d’une main de fer… Et en plus, il les refuse!

Sans parler des passifs relationnels qui, à l’épreuve de la maladie, refont surface: cette fille, qui détestait sa mère, doit, après une vie de conflits, en prendre soin… Les familles, dans leur ensemble, s’en trouvent déstabilisées. Les rivalités fraternelles remontent: il y en a toujours un ou une qui «en fait trop» ou «pas assez», avec en arrière-plan des questions d’héritage à régler. Heureusement, il y a aussi de très jolies histoires de tendresse et de solidarités qui viennent éclairer ce sombre paysage.

Malgré la maladie?

Oui, je pense à une famille dans laquelle les enfants ne s’entendant pas trop avec leur mère, désormais malade, ce sont les petits-enfants qui se sont organisés: ils ont notamment créé un blog, et un réseau entre eux s’est mis en place pour prendre en charge leur grand-mère. Je pense à cette dame, qui était très heureuse d’aller passer du temps avec son mari résident en Ehpad, car il lui répétait sans cesse «je t’aime»… Ou à ce garçon qui m’a confié avoir enfin pu avoir des gestes tendres pour un père avec qui les conflits avaient été récurrents… Ainsi certaines familles se retrouvent. Peu à peu, et bien sûr si les conditions financières le permettent, on peut trouver une organisation optimale et alléger le quotidien, rire avec «un père qui est à côté de ses pompes» et oublie tout. Si l’on sait faire preuve d’humour, c’est mieux.

Quels autres conseils donnez-vous aux aidants qui vous consultent?

D’abord, je leur recommande de ne pas trop chercher à améliorer les fonctions cognitives du patient. Pas question de vouloir le stimuler coûte que coûte, par exemple. C’est à l’aidant de rentrer dans l’univers du malade, et non à celui-ci de s’adapter. Les personnes atteintes d’une maladie neurovégétative, notamment, vivent dans un autre espace-temps que celles qui sont en bonne santé. Il peut être inutile, par exemple, de mentionner un rendez-vous médical deux jours avant qu’il ait lieu, car cela aurait pour unique effet d’angoisser le malade. Je crois que trois qualités sont absolument nécessaires pour tout aidant: l’empathie, la créativité et l’humour comme je le mentionnais plus haut. Voilà donc les trois vertus indispensables si l’on veut venir à bout des problèmes quotidiens que génère la maladie.

L’empathie pour entrer dans l’univers de celui qui est malade, l’humour, certes… Mais la créativité, comment?

Je pense au cas de ce patient qui refusait bec et ongles de s’habiller au moment de sortir… Son entourage s’épuisait à lui répéter vingt fois de mettre son manteau. Jusqu’au jour où sa femme lui dit: «C’est comme ça, ordre du colonel!» Elle avait fait preuve de créativité envers son mari, un ancien militaire de carrière! C’était l’argument choc à trouver pour le faire acquiescer… Et effectivement, il obéit quand on lui annonce les choses de cette façon!

Et vis-à-vis d’eux-mêmes, que doivent comprendre les aidants?

Il leur faut absolument prendre conscience et connaître leurs limites. Un nombre important de soignants en font trop, vraiment trop, parce que, se sentant coupables d’être en bonne santé, ils cherchent à réparer quelque chose. Mais leur exemplarité les place à la merci d’une maladie qui peut indirectement les consumer eux aussi. Alors, se faire aider est indispensable dans certains cas. Aujourd’hui, la société commence à s’organiser: les services sociaux et hospitaliers, les associations… Des options existent pour que les accompagnants soient informés, écoutés, et soutenus.

*Psychiatre et gériatre attaché à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et président de la Fondation pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer, le Dr Olivier de Ladoucette est chargé de cours à l’université Paris-V, où il enseigne la psychologie du vieillissement. Il est auteur de plusieurs ouvrages dont le Nouveau Guide du bien vieillir (Odile Jacob, 2011).

Source LE FIGARO.

La sclérose en plaques expliquée au travers des « bugs » d’un ordinateur…

Une association espagnole a mis au point un ordinateur recréant pour ses usagers les symptômes de la sclérose en plaques afin de sensibiliser sur cette maladie neurodégénérative qui a donné lieu à une journée mondiale de sensibilisation ce jeudi 30 mai.

Les « bugs » sur l'ordinateur sont comparables à ceux que subissent les personnes souffrant de sclérose en plaques, selon le président de l'association espagnole. (photo d'illustration)

« J’ai les câbles qui sautent, comme mon ordinateur », a expliqué Gerardo Garcia, le président de l’association espagnole de la sclérose en plaques. L’association a mis au point un ordinateur recréant les symptômes de la sclérose en plaques afin de sensibiliser sur cette maladie neurodégénérative dont la journée mondiale de sensibilisation a lieu ce jeudi 30 mai.

La frustration devant un temps de chargement trop lent, un curseur qui saute brutalement… Les « bugs » sur l’ordinateur sont comparables à ceux que subissent au quotidien les personnes souffrant de sclérose en plaques sur leur propre corps.

L’ordinateur sera vendu aux enchères

L’objectif affiché par l’association espagnole de la sclérose en plaques est d’exposer cet ordinateur dans des écoles ou des hôpitaux et éventuellement de le vendre aux enchères.

La sclérose en plaques attaque la myéline, une substance qui protège les fibres nerveuses, et perturbe la circulation des signaux envoyés par ou vers le cerveau. Incurable, elle est surnommée « la maladie aux mille visages » à cause de ses symptômes très variés : troubles de l’élocution, de la pensée, spasmes…

Les médicaments ne font que freiner la maladie

Traduit sur un ordinateur, cela fait s’éteindre l’écran, l’équivalent de la perte de vision qui touche certains malades.Ou fait ralentir ou tomber en bas de l’écran le curseur de la souris, pour symboliser le symptôme de la fatigue chronique. « Si vous faites les changements qu’il faut dans le système d’exploitation pour ralentir son fonctionnement, vous arrivez à une équivalence assez juste de ce qu’est le corps » d’un malade de sclérose en plaques souffrant de fatigue chronique, a raconté Gerardo Garcia.

Lui-même, dont la maladie auto-immune a été diagnostiquée en 1985, souffre de fatigue chronique et se déplace aujourd’hui en fauteuil roulant. La sclérose en plaques, souvent diagnostiquée chez des patients âgés de 20 à 50 ans, « est la principale cause de handicap chez les jeunes, derrière les accidents de la route », selon l’association. Les seuls traitements existants ne font que freiner le développement de la maladie.

Source OUEST FRANCE.

Des urgences à l’hospitalisation, une attente à risque…!

Passer la nuit sur un brancard en attendant qu’une place se libère dans un service d’aval est un risque supplémentaire de décès.

Des urgences à l’hospitalisation, une attente à risque

Des malades qui attendent plusieurs heures, voire la nuit entière sur des brancards, des médecins débordés passant des dizaines de coups de fil à la recherche d’un lit pour les accueillir… De nombreux services d’urgences vivent quotidiennement cette saturation. Pour dénoncer cet engorgement chronique, un syndicat d’urgentistes (Samu-Urgences de France) a même créé le «no-bed challenge»: tous les matins, une centaine de services d’urgences recensent le nombre de personnes ayant passé la nuit sur un brancard, faute de lit d’hospitalisation. Le vendredi 10 mai 2019, elles étaient 61…

Cette attente n’est pas seulement désagréable: elle augmenterait le risque de mourir, comme le révèle une étude française menée au service des urgences du centre hospitalier de Nîmes. Les chercheurs ont travaillé sur l’ensemble des patients admis en 2017, soit plus de 60.000 personnes. Parmi elles, 15.000 ont dû être hospitalisées pour raison médicale. 36 % l’ont été sans attente et 64 % après attente. Après pondération, le taux de mortalité à l’hôpital était de 7,8  % chez ceux qui avaient attendu, contre 6,3 % chez des patients comparables hospitalisés rapidement. «Autrement dit, cela représente un décès tous les 60 patients à cause de cette attente», explique le Dr Pierre-Geraud Claret, l’un des auteurs de l’étude publiée en avril dans les Annales françaises de médecine d’urgence.

Prêtons-nous à un petit calcul morbide. Puisque le «no-bed challenge» a comptabilisé en un an 50.000 personnes ayant passé la nuit sur un brancard, le nombre de décès a pu être de 3900 alors qu’il aurait été 3150 sans attente. Soit 750 décès liés à cette attente! Pour quelles raisons? Les explications sont multiples.

«Les patients vont bénéficier plus tardivement de la prise en charge spécialisée nécessaire à leur pathologie initiale. Par ailleurs, si vous ne trouvez pas de lit pour hospitaliser un patient, c’est que le service dans lequel il devrait aller est lui-même saturé. Il risque donc d’atterrir dans un service qui n’a rien à voir avec sa pathologie. La prise en charge peut alors ne pas être optimale dans les premiers jours», explique le Pr Pierre-Yves Gueugniaud, chef de service des urgences de l’hôpital Édouard-Herriot à Lyon.

Les personnes âgées, premières victimes

Des retards de prises en charge qui vont se révéler particulièrement délétères pour les plus vulnérables. C’est-à-dire les personnes âgées. Car ce sont aussi celles qui vont le plus souvent nécessiter une admission: alors que 20 % de l’ensemble des passages aux urgences débouchent sur une hospitalisation, ce taux grimpe à 56 % chez les plus de 75 ans. «Or ce sont aussi celles qui attendent le plus», souligne le Dr Pierre-Geraud Claret. Leur prise en charge est en effet au moins deux fois plus longue, comme le rappelait la Cour des comptes en février dernier.

Pourquoi? Parce qu’elles nécessitent plus d’examens complémentaires, mais aussi parce que les délais pour leur obtenir si besoin un lit d’aval sont plus importants. Des lits d’autant plus difficiles à trouver que les patients sont, en raison de leur grand âge, très souvent polypathologiques. «Nous nous heurtons à un hôpital découpé en bastions hyperspécialisés. Résultat: la plupart du temps, on considère que la place des personnes de plus de 75 ans est en gériatrie», constate le Dr François Braun, président de Samu-Urgences de France.

De plus, comme le soulignent les urgentistes interrogés par Le Figaro, un certain nombre des personnes âgées atterrit aux urgences alors qu’elles n’ont rien à y faire. «La majorité des patients qui viennent des Ephad ne devraient pas passer par les urgences. Mais ces établissements souffrent aussi d’une sous-médicalisation», affirme François Braun.

Même lorsque l’hospitalisation est indispensable, mieux vaudrait donc être accueilli dans un service en évitant les urgences. «Malheureusement, l’hôpital moderne n’est plus dimensionné pour les soins non programmés», constate le Pr Patrick Goldstein, chef du service des urgences du CHRU de Lille. Pourtant, certains hôpitaux se sont organisés pour mieux accueillir les personnes âgées. Le CHU de Nancy, par exemple, a ouvert en 2014 une quinzaine de lits pour hospitaliser directement les plus de 75 ans à la demande du médecin traitant.

Lorsque le passage aux urgences est inévitable, pour trouver plus facilement des lits d’aval il suffirait, selon les urgentistes, de revoir l’organisation des services. «Il s’agirait de créer des services de médecine polyvalents qui accueilleraient les patients des urgences», explique le Pr Goldstein. Décloisonner l’hôpital, en quelque sorte.

Source LE FIGARO.

Pourquoi la France s’intéresse-t-elle au cannabis thérapeutique ?…

Ce pourrait être une réalité en France d’ici la fin de l’année.

Des patients devraient pouvoir bénéficier de médicaments à base de cannabis, à titre expérimental.

Un comité d’experts doit rendre un avis à la fin du mois de juin sur la manière dont on pourrait produire et distribuer ces médicaments.

Pourquoi la France s’intéresse-t-elle au cannabis thérapeutique ?

Les autorités françaises commencent à se dire que si ça fonctionne dans une trentaine de pays du monde, cela pourrait aussi marcher chez nous. Vingt et un pays européens autorisent le cannabis thérapeutique mais aussi la Turquie, Israël, le Canada ainsi que trente-trois Etats américains. Ce qui faisait dire à Edouard Philippe ceci, le 5 avril dernier : « il y a beaucoup de pays qui travaillent là-dessus, qui le permettent. Il serait absurde de ne pas se poser la question. » Pourtant ce qui est bien absurde, c’est qu’un médicament à base de cannabis est déjà autorisé en France. Le Sativex. Mais il n’a jamais été mis sur le marché. Officiellement pour un conflit sur le prix, officieusement disent certains, en raison d’une frilosité politique sur ce sujet sensible.  Sauf qu’aujourd’hui, neuf français sur dix sont favorables au cannabis thérapeutique en cas de maladie grave.

Quand on parle de cannabis thérapeutique de quoi parle-t-on ?

Dans certains pays, le cannabis thérapeutique est vendu pour être fumé, mais on peut aussi le trouver sous forme d’inhalation, de tisanes ou de gouttes.  Il ne faut pas le confondre avec le cannabis médical. Dans le cannabis à usage thérapeutique, on ne trouve que les composés actifs de la plante. Dans le cannabis médical, il s’agit de médicaments dérivés du cannabis et qui peuvent comporter d’autres substances.

A qui serait destiné le cannabis thérapeutique en France ?

L’estimation du gouvernement est d’environ 300.000 personnes atteintes de cancer, d’épilepsie, de sclérose en plaque ou en soins palliatifs. Cette plante pourrait calmer des douleurs et redonner de l’appétit. Un collectif de patients réclame que son usage soit étendu à toutes les formes de douleurs qui ne peuvent pas actuellement être soignées.

Quand pourra-t-on utiliser du cannabis à but thérapeutique en France ?

Une expérimentation pourrait être lancée d’ici la fin de l’année notamment à Marseille, sur des personnes atteintes de Parkinson. Mais avant cela, il faut décider qui va produire ces plantes en France ? Dans quelles conditions ? Comment et sous quelle forme le cannabis sera-t-il mis à disposition des patients ? Une certitude, derrière l’usage thérapeutique du cannabis, il y a un marché. Un institut américain estime que d’ici cinq ans le marché mondial du cannabis thérapeutique et médical atteindra cinquante milliards d’euros.

Source FRANCE BLEU.

Google a développé une intelligence artificielle capable de détecter les cancers du poumon…

Une équipe de chercheurs a mis au point un logiciel capable de diagnostiquer le cancer du poumon avec plus de précision que des médecins.

Google a développé une intelligence artificielle capable de détecter les cancers du poumon

Savoir si un grain de beauté est un mélanome, interpréter une radiographie des poumons ou une mammographie… L’Intelligence Artificielle (IA) prend une place croissante dans le domaine médical, en particulier en cancérologie. Toutefois, les programmes actuels se limitent à aider les médecins dans des taches bien circonscrites. Pour la première fois, une équipe de chercheurs de Google AI, division de recherche de Google, a mis au point une intelligence artificielle capable de réaliser toutes les étapes de dépistage du cancer du poumon de manière totalement autonome, aussi bien, voire mieux que des radiologues. Leur travail a été publié en mai dans la revue Nature Medicine .

Le dépistage du cancer du poumon se fait par scanner (aussi appelé tomodensitométrie), souvent à la suite de troubles respiratoires suspects. Si le scanner révèle ou une plusieurs anomalies suspectes, il faut alors réaliser une biopsie. Ce geste invasif consiste à prélever et analyser un morceau de la supposée tumeur. Mais l’interprétation d’un scanner n’est pas toujours facile: «un nodule peut avoir 30 à 40 diagnostics différents», fait valoir le Dr Alain Livartowski, directeur des data de l’ensemble hospitalier de l’Institut Curie (Paris). Une erreur peut conduire à passer à côté d’un cancer ou à infliger une biopsie inutile, ce qui peut s’avérer décisif pour le patient. C’est là que les logiciels d’intelligence artificielle entrent en jeu.

94,4% de réussite

Celui développé par Google repose sur le Deep Learning, une technique qui consiste à injecter dans la machine une énorme quantité d’informations soigneusement triées. En les analysant, l’ordinateur compose sa base de connaissances. Par exemple, si l’on veut qu’une IA sache reconnaître un lion, il faut d’abord lui fournir plusieurs centaines de milliers d’images de lion dans différents contextes (lieux, positions, etc.). C’est précisément ce que les chercheurs ont fait: ils ont fourni à leur système les clichés médicaux de 14.000 personnes dont 638 atteintes d’un cancer du poumon, en lui désignant ceux appartenant aux malades. L’objectif? Obtenir un algorithme capable de dire seul si une personne a ou non un cancer du poumon à partir d’un simple scanner.

Une fois prêt, l’algorithme a été mis en compétition avec 6 radiologues expérimentés. Lors d’un premier essai, l’IA avait accès aux derniers scanners du patient, tandis que les radiologues, en plus du scanner, pouvaient regarder leur historique médical. Même avec cet avantage, les médecins ont plus souvent échoué à poser le bon diagnostic par rapport à l’algorithme. Sur 507 patients, dont 83 atteints de cancer, ils ont en effet diagnostiqué à tort 11% de cancers en plus par rapport au logiciel. Et ils sont passés à côté de 5% de vrais malades que le logiciel avait, lui, correctement identifiés. Au fil de tous les essais, le programme a atteint 94,4% de réussite.

Identifier des détails qui échappent à l’œil humain

«Cette étude était attendue depuis longtemps. Contrairement aux autres logiciels qui existent déjà en oncologie, celui-ci analyse les images en 3 dimensions», souligne le Dr Alain Livartowski. «Avec ces résultats très prometteurs, c’est une révolution». Un succès qui s’explique d’abord par l’efficacité de l’algorithme mis au point, mais aussi par le fait que l’interprétation humaine d’un cliché est subjective. Là où un être humain voit des formes et des couleurs qu’il interprète à partir de ses connaissances, la machine, elle, dispose de données qui lui permettent de réaliser une analyse plus complète. De plus, les médecins observent chaque image séparément alors que l’IA analyse le tout en 3D, comme si elle plongeait au cœur de la cage thoracique. Une caractéristique qui lui permet de voir des détails qui échappent à l’œil humain. D’après les auteurs de l’étude, cette technologie pourrait donc permettre de faire évoluer les critères diagnostiques actuels.

Mais il reste encore des progrès à réaliser. En effet, lorsqu’il a fallu se prononcer sur des cas plus complexes, la machine – comme les spécialistes – a eu davantage de difficultés. «Il sera de toute façon nécessaire que le modèle soit validé indépendamment par d’autres équipes», note le Dr Livartowski. Même si ce type de programmes pourra aider les médecins à poser un diagnostic, il est certain qu’ils ne les remplaceront pas: ces derniers auront toujours la charge de la décision.

Source LE FIGARO.

Avec 75 000 morts par an, le tabac cause une mort sur huit en France…!

Cancers, maladies cardiovasculaires et respiratoires: le tabac a fait 75 000 morts en France en 2015, ce qui représente plus d’un décès sur huit, selon les derniers chiffres officiels, publiés ce mardi avant la journée mondiale sans tabac.

19% des hommes décédés en 2015 sont morts à cause du tabac.

19% des hommes décédés en 2015 sont morts à cause du tabac.

« Comme dans la plupart des pays industrialisés, le tabagisme reste la première cause de décès évitables en France », souligne le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’agence sanitaire Santé publique France. Le tabac a fait 75 000 morts en France en 2015. Soit un décès sur huit. Le précédent bilan datait de 2016 et portait sur l’année 2013. Il était de 73 000 morts, soit la même proportion par rapport au nombre total de décès cette année-là (environ 13%).

« En 2015, 75.320 décès ont été estimés attribuables au tabagisme sur les 580.000 décès enregistrés en France métropolitaine », selon le BEH. Les hommes sont particulièrement touchés, puisque 19% des hommes décédés en 2015 sont morts à cause du tabac (55.400), contre 7% pour les femmes (19.900). Pour autant, sur le long terme, la tendance est défavorable aux femmes. Entre 2000 et 2015, le nombre de morts attribuables au tabac chez les hommes a diminué (-11%), alors qu’il a été multiplié par 2,5 chez les femmes (passant de 8.000 à 19.900).

Cette évolution est due à un changement des modes de vie: diminution globale du tabagisme chez les hommes depuis 1970, mais augmentation chez les femmes. Les causes des morts attribuables au tabagisme sont les cancers (dans 61,7% des cas), au premier rang desquels celui du poumon, une maladie cardiovasculaire (22,1%) et une pathologie respiratoire (16,2%).

Moins de fumeurs quotidiens

Par ailleurs, Santé publique France confirme des chiffres déjà dévoilés fin mars par la ministre de la Santé Agnès Buzyn: depuis 2016, le nombre de fumeurs quotidiens a baissé d’1,6 million, dont 600.000 au premier semestre 2018. Obtenus grâce au Baromètre santé, enquête réalisée par téléphone, ces chiffres 2018 montrent que la tendance à la baisse se poursuit.

Les pouvoirs publics l’attribuent à l’augmentation progressive du prix du paquet (jusqu’à 10 euros d’ici 2020), au remboursement des substituts nicotiniques et à l’opération Mois sans tabac en novembre.

En 2018, 32% des adultes de 18 à 75 ans étaient des fumeurs, au moins occasionnels. Cette proportion est stable par rapport à 2017.  En revanche, la proportion des fumeurs quotidiens a « significativement baissé »: elle était de 25,4% en 2018 (soit 28,2% des hommes et 22,9% des femmes), contre 26,9% l’année d’avant.

Mais même si cette « tendance encourageante » perdure, elle n’entraînera pas tout de suite une diminution du nombre de morts, prévient Santé publique France: plusieurs années peuvent séparer la consommation de tabac de la survenue de maladies, et même chez les anciens fumeurs, le risque reste plus élevé que chez ceux qui n’ont jamais fumé.

En moyenne, les fumeurs quotidiens consomment 13 cigarettes ou équivalent (14 pour les hommes, 12 pour les femmes).

Des négalités sociales

Malgré cette baisse globale, le tabagisme quotidien en France reste « très élevé en comparaison d’autres pays de même niveau économique, avec de très fortes inégalités sociales », note François Bourdillon, directeur général de Santé publique France, dans l’édito du BEH. Bien qu’elles se stabilisent, ces inégalités restent « très marquées », selon le BEH: « les personnes les moins favorisées (chômeurs, personnes peu ou pas diplômées, revenus faibles) sont plus fréquemment fumeuses que les autres. »

Avant la journée mondiale sans tabac vendredi, le ministère de la Santé, Santé publique France et l’Assurance Maladie lancent à la radio et sur internet une campagne de sensibilisation sur une maladie méconnue, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).

Elle est due à une inflammation et une obstruction progressive des bronches. Ses symptômes: bronchite chronique (toux grasse pendant plusieurs mois chaque année), bronchites à répétition ou sensation progressive de manque d’air. « Particulièrement handicapante, elle touche en France entre 5 et 10% des adultes », relève Santé publique France. Elle « ne se guérit pas mais (son) évolution peut être ralentie par l’arrêt du tabac ».

Source LA DEPÊCHE.

Cliniques privées: Sept associations dénoncent les «facturations abusives»…

La Répression des fraudes indique notamment avoir « identifié des frais facturés ne relevant pas de prestations de soins ou de sollicitations expresses ».

Les « facturations abusives » des cliniques privées sont dénoncées par des associations (illustration).

Une enquête de la Répression des fraudes présentée fin mars pointe du doigt les « facturations abusives » dans certaines cliniques privées françaises. Face à ce constat, sept associations de patients et de consommateurs (CLCV, CSF, Familles rurales, Fnath, France Assos Santé, UFC-Que Choisir, Unaf) réclament « des mesures urgentes ». L’enquête « montre un développement alarmant de ces pratiques frauduleuses », protestent-ils ce mercredi dans un communiqué commun.

« Des frais ne relevant pas de prestations de soins »

Dans son rapport d’activité annuel, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes (DGCCRF) indique avoir contrôlé 209 cliniques (sur environ 1.000 en France). Parmi elles, « la moitié présentait des non-conformités, essentiellement en lien avec une facturation abusive ».

La DGCCRF précise avoir « identifié des frais facturés ne relevant pas de prestations de soins ou de sollicitations expresses », par exemple des « forfaits administratifs » incluant des « services divers » comme la « mise à jour de carte Vitale », le « contact avec la mutuelle » ou encore l’« appel de taxi ».

Des pratiques qui se sont « généralisées »

La Répression des fraudes indique qu’il s’agit de « missions habituelles pour lesquelles les établissements sont rémunérés par la Sécurité sociale ». Elle précise que « la voie de l’injonction a été privilégiée afin d’obtenir la cessation rapide des pratiques concernées ».

Pour les associations, qui rappellent avoir alerté « dès 2012 » sur la situation, « ces pratiques, loin d’avoir cessé, se sont au contraire développées et généralisées ». Selon elles, « cette facturation représenterait un montant annuel moyen de 50.000 euros par établissement ».

Source 20 MINUTES.

Les jus 100 % purs fruits seraient aussi nocifs pour la santé que les sodas selon une étude…

« Même d’origine naturelle, le sucre peut avoir des effets néfastes sur le système cardiovasculaire s’il est ingéré en grandes quantités », indique l’une des auteures des travaux.

Les jus 100 % purs fruits seraient aussi nocifs pour la santé que les sodas selon une étude. Illustration d'un jus d'orange.

La consommation excessive de jus de fruits, y compris ceux qui ne contiennent que des fruits, ne serait pas bonne pour la santé. Elle augmenterait même le risque de mort anticipée de 9 à 42 %, selon une étude publiée le 17 mai dans le Journal of the American Medical Association. Les dangers seraient semblables à ceux provoqués par une consommation trop importante de jus concentrés, de sodas ou de boissons énergisantes.

Une plus grande résistance à l’insuline

En cause, l’importante quantité de sucres contenue dans ces boissons. « Même d’origine naturelle, le sucre peut avoir des effets néfastes sur le système cardiovasculaire s’il est ingéré en grandes quantités », rappelle à CNN Jean Welsh, coauteure des travaux.

Les chercheurs américains ont analysé les informations médicales de 13.440 sujets de plus de 45 ans courant sur six ans. Ils ont remarqué que le corps réagissait aux apports importants de sucre, avec notamment le développement d’une plus grande résistance à l’insuline​.

23 centilitres maximum par jour pour les adultes

En matière de jus de fruits, la consommation quotidienne maximale recommandée est de 18 centilitres pour les enfants de moins de 6 ans et de 23 centilitres pour les autres enfants et les adultes, indique Ouest France.

Pourtant, d’autres scientifiques se montrent moins alarmistes que les auteurs de l’étude. Marta Guasch-Ferré et Frank Hu, tous deux chercheurs à l’université d’Harvard (Etats-Unis), estiment que « des recherches plus poussées sont nécessaires pour examiner le risque pour la santé et les bénéfices potentiels de jus de fruits spécifiques ». Ils appellent à des travaux plus longs et portant sur un plus grand nombre d’individus.

Source 2 Minutes.