CARTE. La fin août approche, gare aux poux !

On associe les poux et la rentrée scolaire, mais c’est dès le mois d’août que ces invités indésirables sont le plus nombreux.

Ils s’approchent actuellement de leur pic d’incidence dans plusieurs régions.

Votre enfant se gratte la tête ? C'est le moment de vérifier qu'il n'a pas de poux. Ces parasites connaissent leur pic d'incidence au mois d'août.

Chaque année, l’épidémie de poux fait preuve d’une régularité sans faille. L’incidence de ces parasites augmente au fur et à mesure de l’été pour connaître un pic fin août. D’après la société OpenHealth, qui est spécialisée dans la collecte et l’analyse de données de santé, il s’agit d’un des « phénomènes sanitaires ayant la plus grande régularité saisonnière ».

OpenHealth a créé un indice pour observer et quantifier le phénomène des poux. L’idée est simple : plus les consommateurs achètent des lotions et autres shampoings, plus cela indique qu’il y a des poux ! L’Indicateur avancé sanitaire (IAS®) Poux est basé sur ce suivi des achats en pharmacie d’un ensemble de produits indiqués contre les poux.

Les poux s’invitent en vacances

Cette année ne déroge pas à la règle, et les poux sont présents dans plusieurs régions, notamment sur les côtes, là où sont les vacanciers :

CARTE. La fin août approche, gare aux poux !

La côte sud bretonne, la Corse et le littoral aquitain sont particulièrement touchés, ainsi que le Limousin.

C’est donc maintenant, avant la rentrée scolaire, que le risque est le plus élevé et qu’il faut surveiller les têtes des enfants. S’ils se grattent, surtout autour des oreilles et sur la nuque, il est alors temps de procéder à un examen soigneux de leur chevelure, de la racine à l’extrémité du cheveu.

Les recherches Google sur le mot « pou » sont également un indicateur de cette saisonnalité. Chaque année, c’est au mois d’août que le parasite est le plus recherché.

Comment en finir ?

Plusieurs méthodes existent pour se débarrasser des pediculus humanus, et les parents sont souvent un peu désemparés face à ce choix. Chaque produit prétend être 100 % efficace mais les parents savent bien que ce n’est pas toujours le cas. Insecticides, agents enrobants, huiles essentielles ; chacun a ses qualités et ses défauts. Vous trouverez ici les avantages et inconvénients des différents traitements anti-poux.

Dans tous les cas, l’action mécanique d’un peigne fin et le renouvellement du traitement choisi au bout de quelques jours augmenteront les chances de venir à bout des poux.

Source OUEST FRANCE.

StopBlues : une appli pour prévenir la dépression…

Mise au point par des chercheurs de l’Inserm, StopBlues est une application gratuite.

Elle apporte notamment des solutions concrètes, comme la localisation des professionnels de santé spécialisés.

StopBlues : cette appli gratuite propose plusieurs outils pour combattre la dépression

« La santé mentale est encore aujourd’hui un immense tabou et le grand public ne sait pas reconnaître les signes de la souffrance psychique, explique Karine Chevreul, chercheuse en santé publique à l’Inserm. Une appli peut permettre aux gens de faire reconnaître leur souffrance sans s’exposer, dans l’anonymat, sans avoir besoin de se dévoiler. Le but de cette appli est de faire savoir que la dépression est un incident de la vie qui peut arriver à tout le monde« .

Trouver un sépcialiste près de chez soi

Cette chercheuse et son équipe ont mis au point en avril dernier StopBlues, une application gratuite et un site internet destinés à aider les patients. StopBlues est accessible à tous, mais depuis cet été, la ville de Bondy, en Seine-Saint-Denis, en fait la promotion auprès de ses habitants. La commune a cartographié l’ensemble des lieux pouvant être utiles aux personnes en souffrance psychique, comme des adresses de professionnels de santé.

Les patients connectés sont géolocalisés et orientés vers les lieux de consultation.

L’appli propose également des vidéos expliquant les causes et les signes de dépression (fatigue, troubles de la concentration, troubles du sommeil, tristesse).

« Combattre le déni »

« En informant, on peut beaucoup aider à la prise en charge des patients, explique Karine Chevreul. L’objectif est de combattre le déni, précise-t-elle. 80% à 90% des personnes qui se suicident sont allées consulter un médecin, mais pour tout autre chose. Elles n’ont pas osé se confier. Evoquer un mal-être est associé à une faiblesse et les patients ne parlent pas jusqu’au jour décisif…  » regrette la chercheuse.

L’une des difficultés dans la prise en charge de la dépression est la variété des symptômes. Selon les individus, elle peut se manifester par de l’anxiété, de la tristesse, de l’irritabilité, un sentiment d’inutilité, d’impuissance ou encore par des problèmes d’addiction ou des troubles alimentaires.

Des quizz pour s’auto-évaluer

Lorsqu’une personne a des doutes sur ce qu’elle ressent, l’auto-évaluation peut être une solution. C’est pourquoi l’appli propose de nombreux quizz pour évaluer précisément le bien-être psychologique, l’anxiété et la qualité de vie, le risque suicidaire etc.

« Ces quizz ont été mis au point grâce à l’abondante littérature scientifique, précise la chercheuse. Ces outils permettent aussi aux personnes de suivre l’évolution de leur mal-être une fois qu’elles sont prises en charge. Constater des changements peut se révéler très encourageant dans le processus de guérison« .

« Une première étape pour un patient sans diagnostic »

StopBlues propose par ailleurs des témoignages de patients qui ont vaincu leur maladie et des « trucs et astuces » comme de la musique de relaxation.

A l’avenir, les chercheurs espèrent améliorer cette application. « Nous avons le projet de développer une application spécifiquement dédiée à la prévention du suicide chez les 15-25 ans, pour lesquels les conditions du mal-être ne sont pas les mêmes que dans la population plus âgée, ainsi qu’une application en lien avec les souffrances psychiques liées au travail« , explique Karine Chevreul.

« Cette application peut être une solution, un outil parmi d’autres qui rend un vrai service, estime le Pr Antoine Pelissolo, psychiatre à l’hôpital Henri-Mondor à Créteil (AP-HP). Certes, elle sera inutile dans le cas d’un patient atteint d’une dépression majeure paralysante, mais elle peut être considérée comme un coup de pouce en cas de dépression lègère. Cela peut être par exemple une première étape pour un patient sans diagnostic qui est réticent à consulter ou encore une béquille pour un patient déjà suivi qui en marre de voir son psy mais qui ne peut pas arrêter toute prise en charge« .

Des applis très en vogue aux Etats-Unis

« Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ce genre d’application est très développé, souligne le chef de service. C’est un outil pour mettre en place des thérapies comportamentales et cognitives. Des modules incitent à l’activité physique ou encouragent le patient dans ses progrès par exemple. Dans ces pays, ces applications sont utilisées comme support d’accompagnement entre deux consultations, voire même en remplacement total d’un thérapeute. Ce qui n’est ni souhaitable, ni envisageable en France. »

Chaque année, en France, on recense 200 000 tentatives de suicide et 10 500 décès par suicide, soit près de trois fois plus que par accidents de la circulation.

Source FRANCE INFO.

« La télémédecine m’a sauvé la vie ! » : en Bavière, un service d’urgence expérimente cette technologie pour faire face au manque de médecins…

Comment résoudre le problème des déserts médicaux et au manque de médecins tout en gagnant en efficacité ?

L’une des pistes suivie est le développement de la télémédecine.

En Allemagne, une douzaine d’expérimentations sont menées sur tout le territoire, notamment dans le service d’urgence de Straubing, en Bavière.

"La télémédecine m’a sauvé la vie !" : en Bavière, un service d'urgence expérimente cette technologie pour faire face au manque de médecins.

Un service d’urgence complet avec 21 ambulances, équipé par la télémédecine : en Bavière, en Allemagne, la ville de Straubing est en pleine expérimentation, comme une douzaine d’autres villes allemandes. Objectif : faire face au manque de médecins, et gagner en efficacité.

Premier diagnostic en direct

Jürgen, secouriste, l’expérimente tous les jours. Appelé pour une chute dans l’escalier d’une entreprise, il se connecte directement sur le lieu de l’accident avec un médecin, à l’aide de ce qui ressemble à un gros téléphone portable. Au bout du fil, on lui donne un premier diagnostic et les gestes d’urgence à effectuer. Une fois le patient transporté dans l’ambulance, la communication est permanente entre l’urgentiste et le secouriste.

Avec ce stéthoscope, je peux, via wifi, retransmettre au docteur les battements du cœur ou le souffle du patient en directJürgen, secouristeà franceinfo

À l’autre bout de la ville, devant six écrans d’ordinateur, le médecin de permanence dirige les secours, parfois deux ou trois équipes en même temps. « Quand tout va bien, le patient reçoit son médicament en 5 minutes », explique l’urgentiste Bettina Schmeller. « Quand il faut parfois plus de 20 minutes pour que le médecin arrive sur place, surtout dans la campagne reculée, ce sont 20 minutes précieuses de gagnées », ajoute-t-elle.

Manque de médecins et fermeture d’hôpitaux

Gain de temps et organisation plus efficace, des atouts incontestables dans une région où le manque de médecin et la fermeture des petits hôpitaux se font de plus en plus sentir. Devant l’hôpital de Straubing, près d’un an après le début du test, les patients se disent plutôt convaincus. Anna, âgée d’une cinquantaine d’années, a même échappé à la mort grâce à la télémédecine, quand elle a été victime d’un AVC : « Normalement, il aurait fallu que je parte en hélicoptère alors que là, avec le diagnostic à distance, j’ai pu être prise en charge tout de suite sur place. La télémédecine m’a sauvé la vie ! »

J’ai été prise en charge près chez moi, et me voilà, toujours en vie !Anna, une patiente à franceinfo.

Le ministère régional de l’Intérieur qui pilote ce projet doit décider à la fin de l’été s’il est maintenu et le cas échéant étendu au reste de la région. L’obstacle principal, hormis le coût des équipements : la couverture internet, souvent déplorable, dans la campagne allemande.

Source FRANCE INFO.

Santé : Facebook, banderoles et bus pour lutter contre les déserts médicaux…

La ville de Senonches a publié cette semaine sur Facebook une annonce pour trouver un médecin.

Quelques mois plus tôt, c’était la mairie de Saint-Romain-sur-Cher qui, en quête de docteurs, déployait des banderoles géantes.

Face aux déserts médicaux, les communes cherchent des solutions.

Saint-Romain-sur-Cher a installé 4 banderoles géantes pour trouver des médecins. / © Bertrand Mallen / France 3 Centre-Val de Loire

Y a-t-il un médecin dans la ville ? De plus en plus, la réponse tend vers le non, et les édiles de la région Centre-Val de Loire le savent bien.

Le secteur de Senonches (Eure-et-Loir) n’est pas un désert médical, en tout cas pas encore, et le maire Xavier Nicolas prend les devants pour enrayer le phénomène.

Il a décidé de publier sur son compte Facebook une annonce pour trouver un médecin généraliste, car l’un des cinq docteurs de la communauté de communes, pourtant loin de la retraite, veut arrêter à la fin de l’année.

« Il n’en peut plus »

« J’ai longuement discuté avec lui, confesse Xavier Nicolas, il n’en peut plus. Le nombre de rendez-vous, la pression d’un côté de la sécurité sociale, de l’autre des patients… Tout cela devient insupportable pour lui. »

En accord avec ce praticien, l’édile a donc amorcé des recherches, par le bouche-à-oreille et « les cabinets de recrutement qui nous avaient donné satisfaction par le passé. Mais hélas, rien« .

Après trois mois infructueux, il a donc décidé, en discutant avec ses équipes, d’utiliser les réseaux sociaux pour diffuser son annonce. Il attend pour l’instant des retours.

« Situation tendue »

« Il y a actuellement 5 médecins généralistes (4 à Senonches 1 à Le Ferté-Vidame) pour 10.000 habitants« , tempère Xavier Nicolas. « Mais si ce médecin s’arrête et n’est pas remplacé, là on sera dans une situation tendue« , d’autant que les autres praticiens sont proches de la retraite.

Si un autre « arrêtait à cause de l’âge, effectivement on serait dans une situation catastrophique« , prédit le maire de Senonches.

4 banderoles de 7 mètres

Michel Trotignon, le maire de Saint-Romain-sur-Cher (Loir-et-Cher) est, lui, déjà confronté à cette situation catastrophique. Le cabinet de la ville comptait trois docteurs, aujourd’hui il n’y a plus de médecin actif.

L’édile a tout fait pour attirer des jeunes : « On a envoyé 150 lettres dans différents hôpitaux de la région parisienne, du grand Ouest, pour essayer d’avoir des internes qui terminent leurs études. On a sollicité une douzaine de facs de médecine« . Mais ces démarches n’ont rien donné.

Alors il y a trois mois, la commune a installé quatre banderoles, de 7 mètres de long. Le message écrit en lettres géantes est clair : « la mairie de Saint-Romain recherche médecins généralistes », comme vous pouvez le voir sur cette photo.

Elles ont été mises à des endroits stratégiques, à l’entrée et à la sortie du village qui est sur la départementale qui mène au zoo de Beauval, et au carrefour de l’autoroute A85 « qui voit passer beaucoup de monde« , précise le maire.

« Cette façon de procéder inédite dans notre secteur semble donner son petit effet« , savoure l’édile, qui ne crie pas pour autant victoire.

« Le parcours du combattant »

Parmi les premières retombées, une jeune femme malgache. « A Madagascar, c’est le même cursus qu’en France, la validation ne posait donc pas de souci. Mais dans la mesure où Madagascar ne fait pas partie de l’Union Européenne, il fallait qu’elle fasse trois années d’internat supplémentaires. Or nous, on a besoin de médecins maintenant« , souffle Michel Trotignon, et cela décourage les étrangers.

Mais le maire croit en une piste sérieuse. « Un médecin roumain semble vraiment intéressé pour s’installer à Saint-Romain, on est sur ce dossier depuis quelque temps. »

Il sait que rien n’est gagné pour autant. « C’est le parcours du combattant. Rien n’est fait pour faciliter l’installation. Je ne dis pas qu’il faut installer n’importe qui n’importe comment, mais devant le problème énorme qu’est celui du manque de médecins dans nos zones rurales en particulier, il y a un réel effort à faire, qui d’après moi n’est pas fait. »

Il s’appuie sur l’exemple de l’Allemagne où à sa connaissance, un médecin étranger peut valider ses diplômes et s’installer, sans avoir besoin de passer trois années d’études supplémentaires.

Je ne sais pas si nos décideurs prennent vraiment conscience du drame qui est en train de se jouer dans nos campagnes.

Un bus santé pour les 30.000 habitants de Dreux

Dans les campagnes mais aussi dans les villes. Dreux, deuxième ville d’Eure-et-Loir avec 30.000 habitants, souffre elle aussi d’un manque de médecins. La moitié d’entre eux est partie en cinq ans, il n’en reste aujourd’hui qu’une dizaine.
Les cabinets refusent désormais de nouveaux patients, faute de place.

La ville a donc décidé d’investir 80.000 euros dans un bus aménagé, baptisé Bus Santé. Depuis le 15 mai, il sillonne Dreux pour faire de la prévention, notamment pour dépister des maladies chroniques, car le taux de mortalité lié notamment au diabète ou à l’alcool dans la commune est largement supérieur à la moyenne régionale et nationale.

A l’origine de ce bus, Naïma M’Faddel-N’Tidam, adjointe au maire en charge de la santé et l’action sociale. « On n’attend pas que les gens viennent à nous, on va vers eux« , dans des quartiers prioritaires mais aussi en centre ville. « On a sociologiquement deux populations différentes, et on a vu tout de suite l’engouement que ça suscitait« , se réjouit l’élue.

La médecine itinérante interdite

A terme, Naïma M’Faddel-N’Tidam souhaiterait que ce bus puisse accueillir des consultations. Mais celles-ci ne peuvent être effectuées pour l’instant, car la médecine itinérante est interdite, et les exceptions très encadrées.
La ville monte actuellement avec l’hôpital de Dreux un dossier pour faire partie de ces exceptions.

« On travaille sur une convention pour cadrer les moyens d’intervention, sécuriser le dossier du patient« , détaille Cécile Cabrita, directrice du Centre communal d’action sociale.
Le dossier sera examiné par le conseil de l’ordre des médecins en octobre prochain.

Le conseil régional, lui, se réunira en novembre au CHU de Tours pour une session dédiée au problème de la démographie médicale.

Source FR3.

Nice: Des lunettes anti-chutes pour éviter de se casser le bout du nez…

INNOVATION L’hôpital de Nice et la start-up Ellcie Healthy utilisent les quinze capteurs de ses montures pour lutter contre les chutes des personnes âgées.

Des lunettes anti-chutes

  • Une paire de lunettes connectées qui alerte et prévient les chutes est en développement au CHU de Nice.
  • L’hôpital s’appuie sur l’innovation de la start-up Ellcie Healthy.
  • Les lunettes et une application vont dessiner la signature de la vie quotidienne pour élaborer un profil de la personne âgée. Et ainsi anticiper les chutes.

Elles ne leur font une infidélité que pendant la nuit. Si les lunettes préfèrent la table de chevet pendant le sommeil, elles ne quittent jamais le bout du nez des personnes âgées le reste de la journée. C’est grâce à cette habitude que le CHU de Cimiez, la start-up azuréenne Ellcie Healthy et le laboratoire Lamhess tentent d’éviter les chutes des seniors. Ensemble, ils développent une paire de lunettes connectées qui alerte et prévient les chutes.

« Pour le moment, on dispose d’une technologie dans les montres et les bracelets, explique le chercheur Frédéric Chorin, responsable de la plateforme Fragilité. Mais ce dispositif est stigmatisant, et il est possible de l’oublier. Alors que les lunettes, si on ne les met pas, on ne voit rien. » Grâce à ses quinze capteurs intégrés, la monture détecte lorsque la personne est tombée. « C’est très intéressant car plus on reste au sol, plus le taux de mortalité est élevé l’année d’après, détaille l’ingénieur. Mais c’est déjà trop tard. On travaille donc sur la motricité de la personne. » Autrement dit, sur la prévention.

« Aménagement du domicile »

Les lunettes vont dessiner la signature de la vie quotidienne pour élaborer un profil de la personne âgée. Combien de temps elle est debout, assise, en marche. Et combien de fois elle se lève de sa chaise. Des données qui permettent de savoir si le senior est « non chuteur », « chuteur » ou s’il décline. Dans les deux derniers cas, les médecins peuvent intervenir à temps. « Cela passera par l’aménagement du domicile et de l’activité physique adaptée, dit Frédéric Chorin. L’objectif est d’éviter la chute car elle est une cause de dépendance. Et sa prise en charge coûte cher au système de santé. »

Les chutes sont la cause de 4.000 décès par an. Déjà commercialisée à 289 euros avec une application contre les endormissements au volant, la paire de lunettes anti-chutes pourrait être disponible d’ici deux ans.

Source 20 MINUTES.

Nancy | Santé Un chien au chevet des personnes handicapées…

Au centre de l’Alagh (l’Association Lorraine d’Aide aux personnes Gravement Handicapées), à Nancy, Malk, trois ans, se sent comme chez lui.

Malk, Border Collie de trois ans rend visite aux pensionnaires de l’Alagh.  Photo DR

Ce Border Collie, race de chien réputé pour son obéissance, rend visite chaque vendredi aux personnes gravement handicapées. Un bonheur pour les pensionnaires du centre, contraints pour la plupart à se déplacer en fauteuils roulants. « Ils attendent toujours Malk avec impatience et adorent le caresser. C’est leur moment de bonheur à eux, il y a toujours beaucoup d’émotions, de sourires » confie le maître de Malk, Véronique Elles. Cette aide-soignante de nuit à l’Alagh a eu l’idée d’emmener son fidèle compagnon il y a un an et demi pour apporter du lien aux pensionnaires de l’établissement.

Des formations créées pour les chiens

Pour avoir ses entrées à l’Alagh et obtenir son diplôme de chien visiteur, le protégé de Véronique a dû passer une formation de deux jours. « On est formé pour les gestes à avoir. L’important, c’est d’avoir un chien qui n’a pas peur des fauteuils roulants et des déambulateurs », précise la Nancéienne. Quand Malk n’offre pas du bonheur aux personnes handicapées, il passe son temps à répéter des chorégraphies avec son maître.

« On participe à des concours ensemble et on organise des démonstrations au centre avec les pensionnaires » explique celle qui connaît par cœur les pathologies des patients. Seul léger défaut de Malk, son hyperactivité. Un trait de caractère propre à sa race et qui ne semble pas déranger les pensionnaires de l’Alagh. Bien au contraire.

Source EST REPUBLICAIN.

Diabète : inquiétudes face à l’arrêt de la production d’une pompe à insuline…

Deux élus de Charente-Maritime ont interpellé le gouvernement sur le cas de centaines de malades diabétiques.

Certains craignent pour leur vie après l’arrêt de la fabrication d’un modèle de pompes à insuline.

Diabète : inquiétudes face à l'arrêt de la production d'une pompe à insuline.

La sénatrice LR Corinne Imbert a écrit à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour l’alerter sur la situation de personnes souffrant de diabète « de type 1 complexe », et à qui seule l’implantation dans l’abdomen d’une pompe à insuline permet de mener une vie normale. L’entreprise américaine Medtronic, leader mondial dans les technologies médicales, a décidé d’arrêter la production de ce dispositif médical en 2020, selon son site internet.

Ces malades représentent environ 1 % des 200 000 diabétiques de type 1, en France. « Ces patients sont particuliers », explique le Pr Eric Renard, chef du service Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition du CHU de Montpellier. « Contrairement aux autres, leur peau n’absorbe pas l’insuline ou seulement de manière irrégulière. »

Une pompe implantée dans le ventre

Par conséquent, un traitement externe sous-cutané, ne leur convient pas. Leur diabète n’est pas maîtrisé. « Ils ont besoin d’un traitement qui court-circuite la peau, que l’insuline soit directement injectée dans l’organisme. » Ce traitement, c’est une pompe implantée dans le ventre. Les patients doivent se rendre à l’hôpital toutes les six semaines pour la remplir d’insuline.

En France, environ 250 personnes portent cet appareil, et elles sont environ 400 dans le monde, selon l’association de médecins Evadiac (EVAluation dans le Diabète du traitement par Implants Actifs). Le Pr Eric Renard en soigne 80 : « Pour eux, c’est la panique ! Ils craignent un « retour en enfer », comme ils disent ». Une association, le Collectif des diabétiques implantés, fondée en juin, a lancé une pétition signée à ce jour par 2 500 personnes, « pour que la production des pompes implantables continue ».

« Autant nous donner une corde tout de suite ! »

Les élus locaux ont été alertés par Alexandra Rousseau, 48 ans, habitante de Sainte-Soulle (Charente-Maritime). Elle s’est fait implanter cette pompe MiniMed en 2014 et « redoute une triste fin de vie ». « Ces pompes ont une durée de vie de six à huit ans. Autant nous donner une corde tout de suite » déplore-t-elle.

Car sans cette pompe interne, « les patients les plus graves devront se faire hospitaliser pour avoir une injection d’insuline par voie veineuse », explique le spécialiste. « Ceux qui repasseront au traitement sous-cutané devront revivre les complications de la maladie. »

Si leur diabète n’est pas maîtrisé, les patients peuvent avoir des atteintes à la rétine, aux reins, au cœur et aux pieds, jusqu’à l’amputation. « Ce n’est pas une mort immédiate, mais le pronostic est très mauvais », ajoute le Pr Eric Renard.

Ne pas laisser tomber les patients

Selon lui, « Medtronic veut céder le brevet à bon prix ». Mais en 2018 l’entreprise « a promis à l’ANSM qu’elle ne laisserait pas tomber les patients et qu’elle transmettrait le brevet ». L’enjeu pour ces derniers est que l’entreprise attende qu’un repreneur soit opérationnel pour continuer la production de ces pompes, remboursées par l’Assurance maladie, avant d’arrêter la fabrication.

Interrogée, l’ANSM qui va réunir prochainement les parties prenantes, a indiqué à l’AFP avoir demandé à Medtronic un « délai supplémentaire. »

Source FRANCE INFO.

Strasbourg: «Le but, c’est de trouver d’ici cinq ans un médicament pour le cancer du foie», annoncent des chercheurs…

Des chercheurs strasbourgeois viennent de publier le premier atlas du foie humain. Une étape qui pourrait accélérer la mise au point de traitements.

Strasbourg: «Le but, c'est de trouver d'ici cinq ans un médicament pour le cancer du foie», annoncent des chercheurs. Le docteur Saviano (à gauche) avec le professeur Baumert.

  • En 2018, le cancer du foie aurait provoqué entre 8.500 à 9.000 décès en France, selon Santé Publique France. Un chiffre qui ne tient pas compte de toutes les autres maladies chroniques liées à cet organe vital. Hépathites, cirrhoses…
  • Un groupe de chercheurs de Strasbourg a mis au point un atlas des cellules du foie humain. Cela pourrait être un premier pas vers la mise en place de médicaments.
  •  L’atlas va s’en servir comme d’un outil de comparaison. « On va pouvoir étudier toutes les maladies du foie et savoir d’où elles partent et comment elles se développent. »

En 2018, le cancer du foie aurait provoqué entre 8.500 à 9.000 décès en France, selon Santé Publique France. Un chiffre qui ne tient pas compte de toutes les autres maladies chroniques liées à cet organe vital. Hépatites, cirrhoses… sont en hausse constante au niveau mondial en raison de l’ obésité.

Peu de traitements, voire aucun dans certains cas, n’existent aujourd’hui pour soigner le foie, dont la géographie cellulaire restait jusque-là assez inconnue. Jusqu’à ce qu’un groupe de chercheurs de Strasbourg ne mettent au point un atlas des cellules du foie humain. Cela pourrait être un premier pas vers la mise en place de médicaments. Explications.

Qu’est-ce que cet atlas ?

« C’est comme une carte, un Google maps des cellules du foie », répond tout simplement le Docteur Antonio Saviano. L’hépatologue fait partie de l’équipe dirigée par le Professeur Baumert, directeur de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) des maladies virales et hépatiques à Strasbourg. Quatre ans de travail ont été nécessaires à ce groupe d’une quinzaine de personnes pour établir ce fameux atlas. Les résultats de leurs recherches ont été publiés le 10 juillet dans la prestigieuse revue scientifique Nature et sont depuis accessibles à tous sur Internet.

Comment ont-ils procédé ?

Ce n’est pas un hasard si le bâtiment de l’équipe est situé juste à côté du nouvel hôpital civil de Strasbourg. Tout est parti d’opérations sur des patients. « A partir de là, on a récupéré des déchets chirurgicaux de foie », détaille Antonio Saviano. En clair, des morceaux de « 3 à 10 centimètres » sur lesquels il a fallu dissocier et analyser des cellules vivantes dans les deux heures ». « Car sinon, l’expression des gènes de la cellule, l’Acide ribonucléique (ARN), change car il n’y a plus de sang qui arrive. » C’est aussi pour cela qu’un groupe de recherche de l’Institut Max-Planck d’immunobiologie et d’épigénétique de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, a participé. Le séquençage de ces cellules uniques, un procédé nouveau, leur était confié. Au total, « plus de 10.000 cellules ont été analysées ».

Qu’y a-t-il de nouveau dans cet atlas ?

Les cellules du foie étaient méconnues jusqu’alors. « Ce qu’on savait, c’est qu’il y a cinq, voire six grands types cellulaires dans le foie, reprend Antonio Saviano. « Mais ce qu’on ne savait pas, c’est que chaque population a ensuite des dizaines de sous-catégories qui ont des fonctions différentes. Par exemple, il y a des macrophages qui déclenchent l’inflammation et d’autres qui cherchent à la réduire. On a aussi remarqué que des cellules immunitaires qui infiltraient la tumeur changeaient complètement de fonction et d’expression génétique. Par exemple, à la place de défendre l’organisme contre la tumeur, elle l’aide à progresser ou à faire des métastases. »

A quoi va-t-il servir ?

La communauté scientifique du monde entier va utiliser cet atlas comme un outil de comparaison. « On va pouvoir étudier toutes les maladies du foie et savoir d’où elles partent et comment elles se développent, résume Antonio Saviano. Par exemple, pour la stéatose hépatique non-alcoolique (NASH), qu’on appelle aussi maladie du foie gras ou du soda, on n’a pas de médicament aujourd’hui. A part de l’activité physique ou un régime alimentaire. En analysant les cellules de cette maladie, on va les comparer à celles de notre atlas et on va trouver les différences pour trouver une cible thérapeutique. On peut trouver des cibles pour prévenir les autres maladies ou le cancer, ou leur thérapie. »

Et maintenant ?

« On utilise déjà l’atlas pour identifier des cibles afin de soigner les maladies chroniques du foie et le cancer, annonce le Professeur Baumert. Avant, on faisait des analyses sur tout l’organe. Maintenant, on peut le faire cellule par cellule et regarder leurs fonctionnements. » Cela pourrait conduire à l’élaboration de traitements au cas par cas. « Dans le futur, on pourra mieux identifier les patients à risque et ils pourraient être traités », espère Antonio Saviano. L’équipe s’est fixé un objectif majeur : « Le but, de trouver d’ici cinq ans un médicament pour le cancer du foie. »

Source 20 MINUTES.

Le Smecta présenterait un risque en raison de la présence de plomb…!

Les médicaments à base d’argiles contiendraient d’infimes quantités de plomb et présenteraient ainsi un risque pour la santé.

Le Smecta présenterait un risque en raison de la présence de plomb.

Les médicaments à base d’argile sont couramment utilisés pour soigner la diarrhée aiguë et d’autres troubles digestifs. Mais, dans une note publiée jeudi sur son site internet, la revue Prescrire conseille d’éviter ces traitements qui contiennent de petites quantités de plombs. Cette recommandation concerne tous les médicaments à base de diosmectite, comme le Smecta et ses génériques.

Un capteur de métaux lourds

Très absorbantes, les argiles à visée médicale captent de petites quantités de métaux lourds présents dans les sols. Elles absorbent donc au passage d’infimes quantités de plomb, qui se retrouve ensuite dans l’organisme du patient.

Début 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait lancé une première alerte en déconseillant le recours au Smecta chez les enfants de moins de deux ans, ainsi que chez les femmes enceintes ou qui allaitent. La revue médicale indépendante va plus loin et conseille à tous les patients de se détourner de ces médicaments, « quels que soient l’âge et la situation clinique ».

Un risque accru chez les enfants

Des analyses réalisées par l’ANSM indiquent qu’il n’existe « pas de risque chez les adultes traités par Smecta pendant 5 semaines », mais que ce risque « ne peut être exclu chez les enfants de moins de deux ans ». Ces mêmes analyses ont permis d’estimer qu’après sept jours de traitement à la diosmectite, les enfants de moins de 2 ans s’exposaient à une plombémie atteignant plus de 50 microgrammes par litre de sang. Un taux susceptible d’entraîner des troubles neurocomportementaux.

L’agence nationale précise enfin qu’aucun cas de saturnisme n’a été détecté parmi les patients traités avec du Smecta ou son générique. « L’ANSM a demandé aux laboratoires commercialisant des médicaments à base d’argile de s’assurer de l’absence de risque de passage de plomb dans le sang chez les patients traités, et plus particulièrement chez les enfants », conclut l’agence.

Source FRANCE BLEU.

Une vaste étude dément une nouvelle fois le lien entre vaccin et autisme…

Une étude publiée en 1998 dans une grande revue scientifique avait semé le doute.

Elle a été retirée depuis.

C’est peut-être le point final de l’une des manipulations scientifiques ayant eu le plus de retentissement sur la santé publique ces dernières années. En 1998, une étude menée sur 12 enfants, publiée dans la prestigieuse revue The Lancet, suggérait l’existence d’un lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l’autisme. Depuis, une dizaine d’études bien plus solides ont été réalisées. Aucune n’a confirmé cette hypothèse. En 2010, sous la pression de la communauté scientifique, The Lancet a d’ailleurs fini par retirer l’article. Pourtant, il est encore régulièrement brandi par les anti-vaccins.

Une étude de grande ampleur publiée cette semaine dans la revue Annals of Internal Medicine lui tord une nouvelle fois le cou et confirme que le ROR ne déclenche pas l’autisme. Les auteurs, quatre universitaires danois, ont passé en revue les dossiers médicaux de 650.000 enfants nés au Danemark entre 1999 et 2010. Au cours de cette période, 6500 enfants ont développé des troubles du spectre autistique. Les chercheurs ont alors comparé le nombre d’enfants autistes parmi les vaccinés et les non-vaccinés (au Danemark, la vaccination n’est pas obligatoire) et n’ont trouvé aucune différence.

«Un désaveu total»

Comment expliquer qu’une petite étude britannique publiée il y a vingt ans ait encore une telle répercussion aujourd’hui? «Ses auteurs ont été très habiles, la publication a été faite dans les règles de l’art, estime Françoise Salvadori, maître de conférences en immunologie à Dijon et coauteure de Antivax, la résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours  (Éd. Vendémiaire). Ce qu’il faut savoir, c’est que cette étude n’avait absolument pas pour objet de faire le lien entre le vaccin ROR et l’autisme. Ils ont décrit un nouveau syndrome, l’entérocolite autistique, et ce n’est qu’en conclusion qu’ils ont suggéré cette hypothèse.»

Les auteurs, dont le chef de file était Andrew Wakefield, un chirurgien digestif, ne se sont toutefois pas embarrassés de telles précautions une fois l’étude publiée. «Wakefield s’est empressé d’organiser des conférences de presse où il annonçait clairement l’existence de ce lien», raconte Françoise Salvadori. Mais le médecin n’était pas tout blanc dans l’affaire. En 2011, une enquête réalisée par Brian Deer, un journaliste britannique au Sunday Times, a révélé que des données avaient été trafiquées et que le scientifique avait un intérêt personnel dans l’affaire. «Non seulement il a été rémunéré par un cabinet d’avocats mandaté par des familles d’enfants autistes pour faire un recours contre le fabricant du vaccin, mais il avait aussi constitué une société dans le but de commercialiser des tests diagnostic», rapporte Françoise Salvadori.

Le soutien de Donald Trump

L’année précédant ces révélations, The Lancet avait décidé de retirer l’étude, douze ans après sa publication. «C’est un acte très rare, un désaveu total de la part de la communauté scientifique», commente l’immunologiste. Mais alors que l’étude avait bénéficié d’une forte couverture médiatique au moment de sa publication – le plus souvent favorable à la thèse de Wakefield -, l’annonce de la rétraction n’a été que faiblement relayée par les médias. Par la suite, Andrew Wakefield, répudié par ses pairs, privé de l’exercice de la médecine au Royaume-Uni, a émigré aux États-Unis où il a obtenu le soutien de Donald Trump en personne!

Malgré cette marche arrière, le mal était fait. «Au Royaume-Uni, l’affaire a eu un retentissement immédiat», souligne Françoise Salvadori. Dans les années qui ont suivi la publication, la couverture vaccinale a considérablement chuté en Angleterre, jusqu’à 50 % dans certains quartiers de Londres, avant de remonter dix ans plus tard.

En France, ce n’est que récemment que cette affaire a fait parler d’elle. «L’information a été diffusée de façon souterraine dans les milieux opposés à la vaccination, notamment sur les blogs et les réseaux sociaux, explique Jocelyn Raude, chercheur en psychologie sociale à l’École des hautes études en santé publique. Cette controverse a pénétré les représentations collectives sur les vaccins, mais pas autant que celle sur la présence d’aluminium qui est, elle, franco-française.»

De son côté, Andrew Wakefield continue de défendre sa théorie. En 2016, il a réalisé un film (Vaxxed) que l’eurodéputée Michèle Rivasi a tenté de faire diffuser au Parlement européen en 2017. «Malgré le poids des preuves scientifiques, il y aura toujours des gens qui estiment qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Cette fraude a encore de beaux jours devant elle», déplore Françoise Salvadori.

Source LE FIGARO.