Le Smecta présenterait un risque en raison de la présence de plomb…!

Les médicaments à base d’argiles contiendraient d’infimes quantités de plomb et présenteraient ainsi un risque pour la santé.

Le Smecta présenterait un risque en raison de la présence de plomb.

Les médicaments à base d’argile sont couramment utilisés pour soigner la diarrhée aiguë et d’autres troubles digestifs. Mais, dans une note publiée jeudi sur son site internet, la revue Prescrire conseille d’éviter ces traitements qui contiennent de petites quantités de plombs. Cette recommandation concerne tous les médicaments à base de diosmectite, comme le Smecta et ses génériques.

Un capteur de métaux lourds

Très absorbantes, les argiles à visée médicale captent de petites quantités de métaux lourds présents dans les sols. Elles absorbent donc au passage d’infimes quantités de plomb, qui se retrouve ensuite dans l’organisme du patient.

Début 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait lancé une première alerte en déconseillant le recours au Smecta chez les enfants de moins de deux ans, ainsi que chez les femmes enceintes ou qui allaitent. La revue médicale indépendante va plus loin et conseille à tous les patients de se détourner de ces médicaments, « quels que soient l’âge et la situation clinique ».

Un risque accru chez les enfants

Des analyses réalisées par l’ANSM indiquent qu’il n’existe « pas de risque chez les adultes traités par Smecta pendant 5 semaines », mais que ce risque « ne peut être exclu chez les enfants de moins de deux ans ». Ces mêmes analyses ont permis d’estimer qu’après sept jours de traitement à la diosmectite, les enfants de moins de 2 ans s’exposaient à une plombémie atteignant plus de 50 microgrammes par litre de sang. Un taux susceptible d’entraîner des troubles neurocomportementaux.

L’agence nationale précise enfin qu’aucun cas de saturnisme n’a été détecté parmi les patients traités avec du Smecta ou son générique. « L’ANSM a demandé aux laboratoires commercialisant des médicaments à base d’argile de s’assurer de l’absence de risque de passage de plomb dans le sang chez les patients traités, et plus particulièrement chez les enfants », conclut l’agence.

Source FRANCE BLEU.

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