Saint-Étienne : quand handicapés et non-handicapés partagent une même colocation…

Une colocation inédite à Saint-Étienne est inauguré ce lundi. Depuis six mois, des jeunes adultes trisomiques cohabitent dans une « Maison de Vie et de Partage ».

Il y en a seulement deux en France et c’est l’association Parm qui est à l’origine de ce beau projet.

Une maison de vie et de partage est ouverte depuis janvier 2019 à Saint-Etienne

Saint-Étienne, France

En plein cœur de Saint-Étienne, rendez-vous dans le quartier de l’Hôtel de ville dans un immeuble refait à neuf par la Fondation Pour le Logement Social. Cuisine à l’américaine, salon aux multiples canapés, télé, salle de jeux. Dans ce foyer collectif, huit jeunes adultes trisomiques cohabitent. 

Ce projet est né en janvier 2019 grâce à l’association Parm et sur la demande des parents de ces adultes autonomes. Il y a en a deux en France, dont une à Versailles. « Le but c’est qu’il se sentent comme à la maison, ils font leur vaisselle, préparent leurs plats, ce n’est plus comme chez papa, maman !« , précise la directrice de la maison Anne Berger.

Les activités sont nombreuses et permises par des bénévoles, des retraités, des étudiants qui se relaient au quotidien. Il y a aussi, deux salariés présents de 6h à 22h tous les jours pour aider aux tâches quotidiennes.

Autonomie renforcée, solitude oubliée

Au-delà du foyer collectif,  il y a aussi des studios individuels où vivent des étudiants valides mais aussi des adultes handicapés. Ombeline, jeune femme trisomique de 28 ans, a choisi de quitter son appartement en centre-ville pour ne pas être seule. « Je sors voir mes amis, je vais à la médiathèque, je fais pleins d’activités et surtout, ici, je rencontre beaucoup de monde et ça me fait plaisir« , se réjouit-elle.

Ombeline vit dans un appartement individuel au sein de la maison de vie et de partage. - Radio France

Créer du lien social, avoir une vie « comme tout le monde« , c’est ce que souhaitent les parents de ces jeunes handicapés. Alain et Christine sont les parents d’un jeune trisomique de 21 ans. « . C’est important de savoir qu’il aura son centre de vie à lui où il se sent bien et qu’_il peut continuer à évoluer dans ce qu’on lui a appris« .

« L’objectif c’est de les ouvrir sur la vie extérieure » – une maman d’un jeune trisomique

Cela marche plutôt bien. Pour Anne Berger, les progrès sont notables : » ils sont capables d’acheter le pain tout seul, faire leur courses, l’objectif c’est de les ouvrir sur la vie extérieure« , ajoute-t-elle.

À Saint-Étienne, cette maison de vie et de partage concerne des adultes handicapés, mais d’autres projets sont en cours ailleurs en France, par exemple pour reloger des familles de réfugiés.

Source FRANCE BLEU.

La Poste veut transformer des bâtiments en résidence pour personnes âgées…

Le groupe, qui cherche à diversifier ses activités, va convertir certains de ses immeubles de centre-ville en appartements pour seniors actifs.

Quatorze hôtels des postes sont concernés.

La Poste veut transformer des bâtiments en résidence pour personnes âgées

La Poste veut se lancer dans le logement pour seniors. Selon une information des Echos, confirmée par une porte-parole, le groupe envisage de convertir quatorze de ses immeubles situés en centre-ville en résidence pour personnes âgées. «Ces résidences, non médicalisées, pourraient s’adresser aux seniors actifs, qui recherchent des services leur facilitant la vie et leur permettant de conserver leur autonomie», précise-t-elle. Le projet porte sur 14 hôtels des postes situés dans des villes moyennes telles que Perpignan, Metz, Roubaix, Brest, le Mans ou encore Annecy.

Ces établissements spacieux permettraient d’associer des appartements adaptés aux seniors avec les services de proximité dont ils ont besoin. Le projet sera piloté par La Poste Immo, la filiale foncière du groupe. Cette dernière a lancé une consultation des acteurs de ce marché en fin d’année dernière. Les propositions qui émergeront détermineront le modèle économique et donc la participation de La Poste dans la gestion de ces futures résidences, expliquent Les Echos.

Le pari de la «Silver économie»

Ce n’est pas la première fois que La Poste investit dans la «Silver économie». Ces dernières années, le groupe a fait l’acquisition de sociétés spécialisées dans la prestation de services de santé à domicile comme Asten ou Diadom. Ces opérations sont présentées par La Poste comme une «stratégie de développement» visant à «simplifier la vie au domicile des seniors». Dans cette même stratégie, La poste a également lancé le service «Veillez sur mes parents», qui propose aux personnes âgées et à leurs proches des visites régulières du facteur et une téléassistance.

Prévu dans la loi Pacte, le rapprochement de La Poste avec CNP Assurance, via la prise de contrôle de La Poste par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), doit permettre de lui fournir plus de moyens pour accélérer ces projets. Selon Les Echos, la «Silver économie», tout comme la lutte contre la fracture territoriale, fait partie des priorités du futur groupe. «Nous allons renforcer les moyens des deux institutions au service des territoires. Cela répond aux enjeux actuels», confirmait récemment Éric Lombard, le directeur général de la Caisse des dépôts. Une aubaine pour la Poste, qui cherche à diversifier ses activités sur fond de déclin du courrier.

Source LE FIGARO.

Le boom des résidences services pour les seniors autonomes…

La France manque de structures permettant d’accueillir des personnes âgées autonomes qui ne souhaitent pas rester à leur domicile.

Plusieurs dizaines vont être créées dans les trois ans.

La Poste va notamment transformer certains de ses sites inutilisés.

Un chiffre permet de prendre la mesure de la situation : si la France dispose de 7000 à 8000 Ehpad, des résidences médicalisées pour personnes âgées dépendantes, il n’y a en revanche dans l’Hexagone qu’à peine 800 résidences services, ces structures à cheval entre le maintien à domicile et la maison de retraite qui conjuguent autonomie, compagnie et prix modérés.

Principale cible : les 75-84 ans, des retraités prêts à payer autour de 1500 à 2000 euros par mois, services compris, qui ne peuvent ou ne veulent plus rester seuls chez eux mais sont suffisamment autonomes pour s’éviter la maison de retraite. Une population en très forte croissance.

Des hôtels des postes situés en centre-ville

Deux grands acteurs vont faire leur entrée sur ce marché prometteur. Dans le cadre de sa diversification, La Poste réfléchit, en effet, à recycler en résidences seniors ses hôtels des postes partiellement abandonnés pour cause de baisse du trafic courrier. Des bâtiments d’environ 5 000 m², situés dans le centre de villes moyennes telles que Brest (Finistère), Alençon (Orne), Annecy (Haute-Savoie), Metz (Moselle)…

L’autre acteur, c’est Korian, l’un des leaders européens des maisons de retraite médicalisées, jusque-là peu présent dans le secteur des résidences services qui a racheté en 2018 Ages & Vie, spécialisé dans la résidence en colocation avec espaces communs partagés. Le groupe vient d’annoncer un partenariat financier de taille avec la Banque des territoires (Caisse des dépôts) et Crédit Agricole assurance avec lesquels sera créée une SCI.

Korian prévoit 150 implantations en cinq ans

À l’horizon 2024, 150 implantations nouvelles sont programmées, calquées sur le modèle des 50 maisons Ages & Vie sorties de terre depuis 2008. À raison de 8 colocataires par maison, dont certains en couple, elles offriront 2 500 places nouvelles qui s’ajouteront à 500 places en cours de réalisation indépendamment de ce partenariat, le tout devant créer 1 500 emplois directs d’auxiliaires de vie.

« La différence avec les autres résidences seniors ? On propose des studios dans de petites unités où l’on permet aux gens de vivre le plus naturellement possible, à la fois chez eux et ensemble, explique Simon Vouillot, cofondateur et directeur d’Ages & Vie qui ambitionne 2 000 salariés et 5 000 colocataires d’ici 2024. On fait de l’hyper individualisation ».

Avec une moyenne de 8,7 places seulement pour 1 000 personnes de 75 ans et plus, « le potentiel de croissance de ce marché demeure massif et global », estime-t-on au cabinet d’études Xerfi où pas moins de deux rapports détaillés ont été consacrés à ce secteur en pleine mutation. Après être passés de 620 résidences en 2017 à 762 en 2019, les experts de Xerfi estiment que plus de 160 résidences nouvelles vont sortir de terres d’ici 2021, la millième voyant le jour en 2022. De quoi répondre aux nouvelles attentes de nombreux seniors.

Source LE PARISIEN.

Seniors : les travaux d’adaptation du domicile coûtent cher…

Refaire une salle de bains, une cuisine, transformer un garage en chambre : cela coûte plusieurs milliers d’euros.

Vieillir le plus longtemps possible à domicile plutôt qu’en maison de retraite. Dès les premières lignes, le rapport Libault sur la dépendance, remis en mars à la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, souligne ce souhait d’une grande partie de la population. Mais pour les seniors, rester chez soi a un coût. Car il faut bien souvent faire des travaux d’adaptation pour sécuriser le logement. Le cas typique : revoir l’agencement de la maison familiale, à étages.

« Si la personne ne souhaite pas changer d’habitation, l’aménagement d’un studio au rez-de-chaussée est une option », indique Sylvie Gomez Châtaignier, architecte d’intérieur du cabinet Modulor Design, spécialiste de l’accessibilité. Un aménagement courant ? La transformation du garage en chambre. « Cela coûte 10 000 € à 15 000 € en moyenne », dit Élise Charrière, responsable du service études et opérations dans l’Est parisien chez Soliha, un mouvement associatif d’amélioration de l’habitat.

Continuer à vivre à l’étage reste envisageable en installant un monte-escalier. Un choix à quelques milliers, voire dizaines de milliers d’euros en fonction des modèles.

Les pièces déjà existantes peuvent aussi faire l’objet de modifications. Parmi elles, la salle de bains est au cœur des préoccupations. « Avec les W.-C., elle représente 95 % des demandes de travaux d’adaptation dans mon secteur », relate Élise Charrière.

Les raisons ? La présence souvent d’une vieille baignoire et un fort risque de chute. Conséquence, « c’est souvent la pièce la plus chère à refaire », ajoute l’architecte Sylvie Gomez Châtaignier. À partir de 5 000 € et jusqu’à 12 000 €, selon les professionnels que nous avons interrogés, pour le passage d’une baignoire à une douche avec un receveur très bas, l’installation d’un W.-C. surélevé et d’un lavabo évidé pour pouvoir s’asseoir en se lavant.

Des travaux peuvent aussi être entrepris dans la cuisine et la chambre. « Concernant la cuisine, le coût peut atteindre entre 5 000 € et 10 000 € si l’on décide de réagencer la pièce en installant des rangements adaptés, en rehaussant les meubles et en posant un revêtement antidérapant », estime Sylvie Gomez Châtaignier.

Entre 1 000 € et 1 400 € de travaux par m2

Dans la chambre, il faut aussi compter quelques milliers d’euros pour l’achat d’un lit électrique. « On peut aussi compter jusqu’à 10 000 € maximum en ajoutant un revêtement antidérapant, des volets électriques et une penderie adéquate », poursuit l’architecte.

« Les travaux d’adaptation coûtent entre 1 000 € et 1 400 € par mètre carré, résume Franck Poncin, architecte et ergothérapeute du regroupement d’indépendants Créateurs d’intérieur. Mais des aménagements moins coûteux peuvent suffire dans la cuisine et la chambre, par exemple en surélevant le lit plutôt qu’en le remplaçant. »

En complément des travaux d’adaptation, des technologies peuvent aussi servir en cas de chute. La structure associative Présence verte propose par exemple une solution de téléassistance à domicile autour de 25 € par mois (en plus d’une trentaine d’euros de frais d’installation). En cas de difficulté, le senior appuie sur un bracelet, ce qui alerte un centre d’appels en capacité de contacter ses proches, voire les secours si besoin.

Source LE PARISIEN.

Seniors : quelles sont les aides pour adapter son logement ?…

Anah, Caisses de retraite, crédit d’impôt… Tour d’horizon des coups de pouce financiers.

Pour beaucoup de seniors, une facture à plusieurs milliers d’euros pour adapter son logement est difficile à digérer. Sachez que des aides peuvent être accordées sous conditions. Crédit d’impôt, soutien financier de l’Anah, aides des caisses de retraite… Voici ce qu’il faut savoir pour alléger sa facture.

L’Anah peut financer la moitié des travaux

Pour les propriétaires de logements de plus de quinze ans n’ayant pas commencé leurs travaux, ni bénéficié d’un prêt à taux zéro au cours des cinq dernières années, l’Agence nationale de l’habitat peut accorder une aide. Si les revenus du ménage sont très modestes (moins de 30 044 € annuels pour un couple d’Ile-de-France et moins de 21 630 € dans les autres régions), l’aide représente 50 % du coût total des travaux hors taxes, avec un maximum de 10 000 €. Pour les ménages à ressources modestes (jusqu’à 27 729 € annuels pour un couple hors Ile-de-France), elle s’élève à 35 % du montant des travaux hors taxes avec un maximum de 7000 €.

Jusqu’à 3500 € par les caisses de retraite

Les retraités du régime général peuvent recevoir jusqu’à 3500 € en fonction de leur niveau de ressources et du coût des travaux. « Cela s’adresse aux personnes présentant les premiers signes d’une perte d’autonomie », précise Mylène Tanda, chargée de mission à la Direction nationale de l’action sociale de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Les retraités ayant cotisé à la Mutualité sociale agricole (MSA) peuvent avoir droit à des prêts et des subventions pour des travaux de modifications de l’habitat, des financements pour des diagnostics de professionnels comme des ergothérapeutes et des aides « techniques », de quelques centaines d’euros, notamment pour l’installation de barres d’appui.

25 % de crédit d’impôt

Éviers adaptés, bacs à douche extra-plats… Certaines dépenses d’équipement peuvent être déduites de l’impôt. Elles doivent être engagées par tout occupant d’un logement qui lui sert d’habitation principale, quel soit propriétaire ou locataire. Le taux du crédit d’impôt est fixé à 25 % du coût des dépenses, plafonnées à 5000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple soumis à une imposition commune.

Source LE PARISIEN.

Pas-de-Calais: La galère d’un couple de handicapés pour obtenir un prêt immobilier…

Malgré des revenus conséquents, les deux quadragénaires se font systématiquement rejeter leur dossier par les banques.

La galère d'un couple de handicapés pour obtenir un prêt immobilier. Illustration vente immobilière.

  • Handicapé et invalide, un couple du Pas-de-Calais ne peut contracter de prêt immobilier.
  • Malgré des ressources importantes et un apport, les banques refusent leur dossier.
  • Une situation de « discrimination » selon ce couple.

Cindy et Bruno habitent dans un petit village du Pas-de-Calais. La quarantaine tous les deux, ils louent un logement dans lequel ils vivent avec leurs trois enfants. A cette étape de leur vie, ils aimeraient bien s’acheter une petite maison, histoire d’être vraiment chez eux.

Mais le bien de leurs rêves, malgré un prix raisonnable, semble aujourd’hui inaccessible. Tous deux souffrent de graves problèmes de santé qui rendent impossible l’accès à un prêt immobilier.

« Une maladie rare qui fait que mes os s’effritent »

« Ce n’est ni plus ni moins que de la discrimination », déplore Cindy, 37 ans. Depuis très jeune, elle souffre d’ostéonécrose, « une maladie rare qui fait que mes os s’effritent », explique-t-elle. Elle porte déjà des prothèses de hanche, s’apprête à se faire poser la même chose aux genoux et, dans quelques années, ce sera au tour de ses épaules. Son mari, Bruno, 47 ans, a réussi à survivre à deux cancers. Mais la maladie l’a forcé à lever le pied dans son travail de maçon qu’il n’exerce plus qu’à mi-temps.

« Entre le salaire de mon mari, les allocations et les prestations sociales, nos ressources sont d’environ 3.600 euros par mois. Nous avons aussi un apport de 7.000 euros. Et malgré ça, personne ne veut nous accorder de crédit », peste Cindy. Pourtant, le couple ne demande pas la lune : 75.000 euros, dont 40.000 euros de travaux pour adapter le logement. « Entre mes démarches et celles de ma courtière, ce sont une douzaine de banques qui ont refusé notre dossier », assure cette maman de trois garçons.

« Il y avait toujours quelque chose, c’est de la discrimination »

« Soit on nous disait que le montant des travaux était trop important, soit que les prestations sociales ne pouvaient être prises en compte dans les revenus, soit que le reste à vivre serait trop faible. Il y avait toujours quelque chose, c’est de la discrimination », regrette Cindy.

« Ce n’est pas vraiment étonnant car il est vrai que ce sont des dossiers longs et compliqués à monter. Et il n’y a aucune banque qui serait plus facilitatrice qu’une autre, même si certaines assurent mettre l’humain au cœur de leurs préoccupations », déplore Régis Dos Santos, président du Syndicat national de la banque et du crédit. Côté Banque de France, on s’étonne tout en restant prudent : « Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en ligne de compte pour accepter ou refuser un dossier. De plus, en France, il n’existe pas de droit au crédit », assure l’organisme à 20 Minutes.

Rien d’étonnant non plus pour la Fédération des malades et handicapés (FMH). « Dans ces cas-là, les banques sont frileuses parce que les allocations, comme l’AAH, ne sont pas versées à vie. Bien sûr il existe des assurances, mais elles sont très chères », explique à 20 Minutes la FMH. « Les banques n’aiment pas l’incertitude. Il vaut mieux être jeune et en bonne santé ou handicapé sans évolution possible », glisse Régis Dos Santos. Et le problème de Cindy et Bruno, c’est qu’ils ne sont ni l’un, ni l’autre.

Source 20 MINUTES.

 

Rennes. Porteurs de handicap, bientôt des locataires comme les autres…

Six jeunes adultes, porteurs d’une déficience intellectuelle, emménageront d’ici la fin de l’année dans un immeuble en construction de Villejean, un quartier de Rennes.

Des locataires presque comme les autres…

Les six futurs locataires : Émilie, Victoria, Maud, Cécile, Morgane et Maxime, en pleine visite de chantier.

Ambiance de colonie de vacances pour une visite de chantier pas comme les autres : jeudi après-midi, Émilie, Victoria, Maud, Cécile, Morgane et Maxime ont pu découvrir leurs futurs appartements, dans un immeuble en construction de Villejean, un quartier rennais.

« C’est super ! J’ai hâte d’y habiter » , sourit Maxime en découvrant l’appartement d’un peu plus de 40 mètres carrés.

Les jeunes adultes, porteurs de handicap intellectuel modéré ou psychique, sont venus avec leurs parents et des membres de l’association Agir, qui les accompagne vers l’autonomie sociale.

Espace de vie commune

« Depuis deux ans, ils se partageaient entre la vie dans leur famille et dans l’un des studios d’une résidence du centre-ville, d’abord deux, puis trois soirs par semaine » , rapporte Dominique Landemaine, coprésidente de l’association.

Une expérimentation comme un premier pas vers l’autonomie, qui se concrétisera à la fin de l’année dans cet îlot de quatre immeubles design dessiné par l’architecte Julien Chezenoux, où vivront des locataires du parc privé et social. Dont six logements de type T2 en rez-de-chaussée d’une résidence qui en comptera 41. « Ce sont de vrais appartements et ils seront des locataires d’Archipel habitat comme les autres » , insiste Dominique Landemaine.

À cela près que leurs logements seront desservis par le même couloir, au bout duquel se trouve un espace de vie commune de 50 m2. « Ils pourront y faire des activités quotidiennes, en présence d’un professionnel référent financé par le Département. Des auxiliaires de vie les accompagneront aussi pour les tâches liées au quotidien, ce qui est financé par la mutualisation de leurs prestations de compensation du handicap. »

« Avoir un appartement, c’était mon rêve »

Ce projet d’habitat groupé nommé Ty Mosaïk, assez unique en son genre, a été développé par Agir, après un appel à candidatures du Département, dans l’objectif de favoriser l’autonomie des personnes en situation de handicap. Et il est temps…

« Avoir un appartement, c’était mon rêve » , résume Émilie. Cécile, elle, a déjà réfléchi à son aménagement : « Je vais apporter mon lit et toute la chambre de chez mes parents. » Même si « on prévoit d’acheter un clic-clac pour qu’elle puisse passer à la maison de temps en temps » , sourit sa mère.

Source OUEST FRANCE.

Allocation personnalisée au logement – APL 2019 : ce qui a changé…

Les aides au logement, et plus particulièrement l’allocation personnalisée au logement (APL), ont été modifiées au cours de ces dernières années.

Les modifications concernent les conditions d’éligibilité et les règles de calcul de l’APL. Zoom sur l’APL 2019.

Allocation personnalisée au logement – APL 2019 : ce qui a changé

APL 2019, qui peut en bénéficier ?

L’allocation personnalisée au logement (APL) peut être demandée par un Français ou un étranger détenant un titre de séjour, quel que soit son âge, et notamment par un senior, s’il est dans l’une des situations suivantes :

  • locataire d’un logement qui a fait l’objet d’une convention entre le propriétaire et l’État ;
  • résident en maison de retraite (résidence-autonomie – c’est-à-dire ancien foyer-logement, Ehpad, etc.) ou chez un accueillant familial ;
  • accédant à la propriété, à condition (et c’est là que la loi a changé) qu’il s’agisse d’un logement ancien situé dans une zone tendue (c’est-à-dire un secteur où la demande dépasse fortement l’offre) et qu’il ait reçu un prêt conventionné ou un prêt d’accession sociale.

Les conditions d’éligibilité à l’APL ont changé dans le cadre de la loi de finances pour 2018, datée du 30 décembre 2017 :

  • ce texte retire le droit aux aides au logement, y compris l’APL, pour les « prêts et contrats de location-accession signés à compter du 1er janvier 2018 » ;
  • une exception est faite uniquement pour les logements anciens situés dans les zones dites tendues (et ce seulement jusqu’au 1er janvier 2020).

L’APL est également soumise à des conditions de ressources, elles-mêmes assez complexes.

Le montant de l’APL 2019 a-t-il changé ?

Le gouvernement a annoncé en 2017 une baisse des APL. Un décret et deux arrêtés ont été publiés le 28 septembre 2017, confirmant cette décision.

Le montant de l’APL a ainsi baissé de 5 euros par mois depuis le 1er octobre 2017. Cette baisse est appliquée au calcul de l’APL, qui dépend de plusieurs critères :

  • composition du foyer,
  • situation professionnelle du demandeur,
  • zone géographique du logement,
  • loyer effectivement payé, dans la limite d’un plafond, lui-même révisé en septembre,
  • ressources du foyer (bénéficiaire + conjoint éventuel + personnes résidant au foyer).

Le mode de calcul des aides au logement, APL incluse, va être modifié en avril 2019 (voir plus bas : « Quelles ressources sont considérées dans le calcul »).

Par ailleurs, le montant de l’APL 2019 n’a pas suivi l’inflation, mais a été revalorisé de seulement 0,3 %. Jusque-là, les APL étaient indexées en fonction de l’indice de référence des loyers (lequel a toutefois connu une hausse de 1,8 % en 2018)…

Quelles sont les ressources considérées dans le calcul de l’APL ?

Les ressources du foyer prises en compte par la CAF ou la MSA (organismes qui versent l’APL) sont notamment les salaires, revenus fonciers et pensions, diminués des charges (pensions alimentaires versées…) et abattements fiscaux.

Depuis le 1er janvier 2016, le calcul de l’APL tient également compte de la valeur du patrimoine financier et mobilier excédant 30 000 euros.

Cette disposition, néanmoins, ne s’applique pas aux :

  • bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH),
  • personnes âgées dépendantes accueillies en Ehpad ou en résidence-autonomie.

Les ressources sont celles des revenus nets catégoriels que vous pouvez trouver sur l’avis d’imposition ou de non-imposition de l’année N – 2.

Par conséquent, pour une demande d’APL déposée en 2019, vous devez indiquer les ressources de l’année 2017 (c’est-à-dire les revenus que vous avez déclarés aux impôts au printemps 2018).

Cette disposition va également changer : à compter d’avril 2019, ce sont les revenus de l’année en cours qui seront pris en compte pour une demande d’APL.

Attention : le seuil de versement de l’APL a également changé depuis fin 2017 : l’allocation n’est pas versée si son montant est inférieur à 10 euros (au lieu de 15 euros jusque-là).

Les conditions d’attribution et les montants de l’APL ont fait (et continuent à faire) l’objet de nombreuses modifications ces dernières années. Vraisemblablement, les changements ne s’arrêteront pas là : le président Emmanuel Macron a déjà annoncé avoir l’intention de poursuivre dans le sens de la baisse des APL. Affaire à suivre…  

Source CAPRETRAITE.

Logement et handicap, la difficile combinaison à Dieppe et dans sa région…

Les logements adaptés aux personnes à mobilité réduite ne sont pas assez nombreux en région dieppoise. Les bailleurs sociaux font pourtant des efforts dans l’accessibilité.

Logement et handicap, la difficile combinaison à Dieppe et dans sa région

L’obtention d’un logement social quand la personne est en situation de handicap peut relever du parcours du combattant, l’offre est insuffisante. À Neuville-lès-Dieppe (Seine-Maritime), Bérangère Boudeville invalide à 80 % vient de prendre possession d’un appartement en rez-de-chaussée dans le quartier des Avocettes après avoir vécu au premier étage, immeuble Jacques-Cartier, sans ascenseur.

Sodineuf Habitat normand, le bailleur social a réalisé un certain nombre d’aménagements dans le logement du quartier des Avocettes. La situation a été tendue entre les deux parties, la locataire se montrant d’un côté exigeante sur la localisation, le type du logement et en refusant une médiatrice sociale pour lui venir en aide. Le bailleur, lui, n’a semble-t-il pas toujours été attentif aux requêtes de Bérangère Boudeville. Bref, cette dernière a fait appel à la CNL, la Confédération nationale du logement de Dieppe, qui a vraisemblablement permis d’apaiser les tensions entre le bailleur et la locataire.

Sodineuf m’a proposé ce logement et l’a rendu accessible. Les portes ont été élargies et les poignées posées à hauteur, la baignoire a été remplacée par une douche à l’italienne, la cuvette des WC a été rehaussée et l’évier de la cuisine est à la bonne hauteur. Je peux aussi y ranger mon fauteuil roulant électrique en lieu sûr, énumère Bérangère Boudeville.

12,5 % du parc Sodineuf est accessible

À ses côtés, Didier Marchand, le responsable dieppois de la CNL, estime par exemple que tous les logements Sodineuf en rez-de-chaussée situés rue Claude-Debussy, là où vit actuellement Bérangère Boudeville, devraient être transformés de la sorte pour accueillir un public à mobilité réduite :

Adapter les logements c’est bien, mais ça ne doit pas se limiter à l’intérieur de l’appartement, les aménagements doivent se faire dès le parking.

Au siège social de Sodineuf Habitat normand, la problématique d’accessibilité des logements est prise au sérieux.

Sur 9 038 logements, 1 136 sont accessibles, soit 12,5 % de notre patrimoine, indique le bailleur social. Depuis 2009, tous les logements que nous construisons sont adaptés aux personnes à la mobilité réduite, ce sont des obligations.

Tous les deux mois, une commission se réunit pour étudier tous les dossiers liés au handicap ou à la perte d’autonomie.

À la demande des personnes âgées de plus de 65 ans, ce dernier peut remplacer la baignoire par une douche. « Une centaine de réalisations ont été faites en 2018 » et chacune des demandes formulées dans le cadre d’une perte d’autonomie est étudiée. Sodineuf Habitat normand confie savoir preuve de « souplesse ».

Bérangère Boudeville a fait appel à Didier Marchand, le responsable local de la CNL, pour faire valoir ses droits auprès du bailleur social Sodineuf.

Source ACTU.FR

Appartements high-tech pour des personnes handicapées en Haute-Vienne…

C’est une première en Haute Vienne, l’Association des Paralysés de France vient d’équiper 5 appartements à Panazol, près de Limoges, pour permettre aux personnes en situation de handicap d’acquérir d’avantage d’autonomie.

Appartements high-tech pour des personnes handicapées en Haute-Vienne

« J’ai internet, depuis chez moi j’arrive à tout faire ! Colette Barraud, bénéficiaire d’un appartement équipé à Panazol »

Après plusieurs années en foyer spécialisé, Colette s’est installée dans cet appartement en juillet dernier…ici, tout est plus facile avec notamment un plan de cuisine s’adaptant en hauteur. La domotique permet de tout gérer depuis un smartphone, fermer les volets, allumer la lumière ou encore ouvrir la porte. Un appartement high-tech qui a permis à Collette Barraud de beaucoup gagner en autonomie.

Un appartement bénéficiant d’un rail pour aider la personne handicapée dans ses déplacements

« L’appartement bénéficie d’un rail particulier, la personne peut se soulever seule de son lit et se propulser soit pour s’installer dans son fauteuil ou pour accéder à la partie toilettes ou douche » explique Violaine Prévost ergothérapeute ayant participé au projet d’aménagement de ces logements. Au sein de la résidence existe également un appartement expérimental. Les locataires n’y restent que 3 mois maximum pour réapprendre les gestes de la vie quotidienne, avec l’aide, là aussi, de mobilier et de matériel adaptés au handicap.

Source FR3.