Logement. Les ascenseurs pourraient devenir obligatoires dès le troisième étage…

Le gouvernement serait sur le point de faire passer un décret qui rendrait obligatoire dans les logements neufs la construction d’un ascenseur dans les immeubles de plus de trois étages.

Les ascenseurs pourraient bientôt être obligatoires dans les logements de plus de trois étages. (Photo illustration)

Le gouvernement prépare un décret pour rendre obligatoire l’installation d’un ascenseur dans les immeubles d’habitation neufs de trois étages ou plus, contre quatre actuellement, selon le Journal du Dimanche.

Selon l’hebdomadaire, un prochain décret doit modifier le code de la construction à cet effet. Cette mesure « permettra de doubler le nombre de logements neufs supplémentaires réellement accessibles », déclare dans le JDD la secrétaire d’État en charge du handicap, Sophie Cluzel.

Rendre accessibles les logements neufs

Interrogé par l’AFP, son secrétariat d’État a seulement confirmé que « des discussions ont lieu dans un cadre interministériel », avec le ministre Jacques Mézard et le secrétaire d’État Julien Denormandie (Cohésion des territoires), « sous l’autorité du Premier ministre ».

« Notre objectif est de répondre à l’ensemble de la population à tous les âges : des personnes vieillissantes aux familles nombreuses, et bien sûr en premier lieu les personnes handicapées afin de leur permettre d’avoir un logement de qualité qui réponde à leurs besoins », a-t-on ajouté de même source.

Calmer la colère des associations de handicapés

Le projet de loi Elan, adopté début juin en première lecture à l’Assemblée nationale, avait suscité ces dernières semaines de vives protestations des associations de personnes handicapées.

Ce texte réduit en effet à 10 %, contre 100 % aujourd’hui, la proportion de logements qui doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite dans les constructions neuves. Le gouvernement a fait valoir que 100 % des logements devront être « évolutifs », c’est-à-dire adaptables à la perte d’autonomie, à moindre coût.

Réagissant aux informations du JDD, la Fnath (association des accidentés de la vie) a salué une « mesure positive », que les associations réclamaient « depuis des années », et que le gouvernement avait pourtant rejetée lors du débat sur le projet de loi logement à l’Assemblée.

Pour autant, « cette annonce ne pourra à elle seule réduire la colère des personnes handicapées contre l’article 18 du projet de loi Elan, qui conduit à mettre en place un quota fixé à 10 % de logements accessibles », a ajouté la Fnath dans un communiqué.

Source OUEST FRANCE.

ENQUÊTE FRANCEINFO. « C’est la galère » : on a essayé de louer un appartement avec une personne handicapée…

Alors que le gouvernement a choisi de réduire drastiquement la part de logements accessibles dans les nouvelles constructions, france info a essayé (en caméra cachée) de trouver un appartement pour une personne à mobilité réduite.

on a essayé de louer un appartement avec une personne handicapée...

Pour la grande majorité des gens, trouver un logement à Paris peut déjà ressembler à un parcours du combattant. Mais pour les personnes en situation de handicap, c’est encore pire. Alors que l’Assemblée nationale a voté, mardi 12 juin, la loi Elan, qui prévoit notamment le passage de 100% à 10% de logements accessibles aux personnes handicapées dans les constructions neuves, franceinfo a cherché à tester la difficulté pour une personne en fauteuil roulant de se loger dans le parc privé à Paris.

Avec l’aide de Franck Maille, référent accessibilité au sein de l’association APF France handicap, nous avons voulu vérifier s’il était possible de trouver un appartement en location dans la capitale avec un budget illimité. En plus de l’accessibilité du logement, la seule exigence posée est la taille de l’appartement (un F2 ou un F3 de minimum 40 m2) car le matériel médical de Franck prend beaucoup de place. Il cherche aussi de préférence dans le 13e arrondissement de Paris.

Les logements adaptés ne courent pas les rues

Atteint de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, une affection dégénérative qui touche les nerfs périphériques, Franck vit actuellement dans un 72 m2 à Nanterre (Hauts-de-Seine) qu’il a obtenu grâce à un bailleur social. Mais quand il désire se rendre dans le 13e arrondissement, là où se trouvent les locaux de son association, il met plus d’une heure en voiture. Même s’il n’envisage pas réellement de quitter pour l’instant son appartement, il n’exclut pas de le faire à l’avenir, ce qui l’a poussé à participer à cette expérience avec franceinfo.

Franck commence, dès le lundi matin, par contacter une dizaine d’agences immobilières par téléphone. La très grande majorité des interlocuteurs répondent qu’ils n’ont pas de logement accessible suffisamment grand. Ils promettent tous de rappeler dès qu’un appartement adapté sera sur le marché. Mais une semaine plus tard, Franck n’a reçu aucun appel. Par téléphone, un seul nous donne rendez-vous pour visiter un 80 m2 le mercredi.

« J’ai des appartements, mais sans ascenseur »…

Plus d’information, voir la Vidéo,  cliquez ici.

Source FRANCE TV.

Montpellier : accessibilité au logement, les handicapés ont-ils perdu la bataille ?…

Montpellier accueille le 42e congrès de l’APF France Handicap. 1.200 congressistes débattent des principaux dossiers liés au handicap notamment le logement.

L’obligation faite aux promoteurs de rendre 100% des nouvelles constructions accessibles a été abandonnée. La barre est finalement fixée à 10%.

Montpellier : accessibilité au logement, les handicapés ont-ils perdu la bataille ?

Marie-Lyne, souffre d’arthrose depuis plus de 30 ans. Invalide à 80%, voici 3 ans qu’elle attend désespérément, un appartement social adapté à son handicap. Le sien n’est plus du tout adapté à sa situation. Pire, il accentue ses douleurs quotidiennes.

« J’ai une baignoire à enjamber alors qu’il me faudrait une douche. Il y a des courants d’air partout. L’hiver c’est insupportable à cause du froid ».

La loi ELAN réduite à néant ?

Du côté de l’association des paralysées de France, la loi ELAN sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, serait un leurre, qui n’aura aucun effet bénéfique dans l’avancement des dossiers concernant le handicap.

Ce sont de belles paroles mais il n’y a aucune cohérence. Ils sont fortiches en communication mais nous on attend des actes » explique Sonia Lavenir, représentante APF Occitanie.

Le département de l’Hérault serait même le plus mauvais élève de la région en matière d’offre de logement à destination des personnes en situation de handicap. Et ce pour une raison toute bête, selon plusieurs handicapés, tous les demandeurs ne sont pas recensés, tout comme les logements accessibles dans le parc social de l’Hérault.

Depuis des années, la cause du handicap reste un sujet difficile à gérer par les gouvernements successifs, il concerne pourtant 12 millions de Français.

Source FRANCE BLEU.

 

Lille inaugure deux logements HLM pour mieux intégrer les handicapés psychiques…

HABITAT La ville de Lille inaugure ses premiers appartements partagés en HLM pour handicapés psychiques…

Lille inaugure deux logements HLM pour mieux intégrer les handicapés psychiques

  • L’association GAPAS accompagne des handicapés psychiques dans leur quête d’autonomie en habitation partagée.
  • Les deux premiers appartements lillois sont occupés depuis la fin du mois de mai.
  • L’installation de ces personnes en situation de handicap est expérimentée depuis cinq ans à Roubaix.

Les personnes handicapées vont pouvoir partager leur logement. L’association GAPAS , en partenariat avec la ville de Lille, inaugure, ce mercredi, les deux premiers appartements partagés en HLM dans le quartier Vauban. Ils seront occupés par des personnes en situation de handicap psychique.

Le projet pilote du GAPAS remonte à 2013. L’asso avait choisi Roubaix pour mettre en place, trois collocations de trois personnes psychiquement déficientes. 20 Minutes est allé à la rencontre des premiers locataires qui viennent d’emménager, fin mai, dans leur nouveau logement. Certains étaient encore dans les cartons.

« La solitude est difficile à vivre »

« La solitude est compliquée à vivre dans notre quotidien social et médical », raconte Aurélien, qui a troqué son ancien foyer pour une de ces collocations. « L’habitat partagé permet d’être plus entouré et offre la possibilité de sortir », explique Manu, auparavant seul dans un appartement.

L’avantage de ces habitats partagés est d’offrir davantage d’autonomie que les foyers. « L’objectif est de laisser les personnes en situation de handicap vivre normalement, avec le moins d’accompagnement possible », détaille Mathieu, éducateur. Ainsi, contrairement au foyer, les accompagnateurs ne sont présents qu’une partie de la journée, quelques heures le matin et le soir.

Les colocataires doivent se débrouiller pour cuisiner, nettoyer et s’apporter une aide mutuelle en cas de soucis. « On a davantage de liberté dans ce type de logement, on choisit ce qu’on mange, les activités qu’on veut faire, la façon dont on veut vivre notre vie », renchérit Aurélien, dont l’un des colocataires est un ancien restaurateur. « Il cuisine merveilleusement bien », dit-il, approuvé avec enthousiasme par Patrice et Manu.

Intégration à la société

« L’autre avantage de ce type d’habitat est qu’il permet aux personnes handicapées de s’intégrer plus facilement à la société car les appartements sont situés dans une résidence regroupant tout type de personnes et pas seulement ceux qui ont des handicaps », explique Cécile, membre du GAPAS.

Cette situation plaît à Aurélien. Elle le pousse à aller à l’extérieur, à faire du bénévolat. Cependant, il a peur d’être montré du doigt. « J’ai beaucoup souffert de la stigmatisation. Si vous êtes handicapés psychiques, on dit que vous êtes dangereux ».

« Un enjeu local, sociale et politique »

D’autres craintes sont présentes. « Lorsque je suis arrivé, j’avais peur d’être en difficulté », se souvient Didier. Aurélien avait, quant à lui, un regard critique sur les logements de Roubaix. « Au début, on trouvait ça un peu dur de les laisser seuls ».

Pour l’instant, seulement deux appartements pour deux ou trois personnes sont disponibles. Le GAPAS espère récupérer d’autres logements pour mettre en place son programme d’insertion.

Car ce type de logement est très convoité. « Une vingtaine de personnes pourrait potentiellement s’installer en collocation, explique Cécile. Ce projet n’est pas seulement d’ampleur locale, il répond aussi à des enjeux sociaux et politiques. »

Source 20 MINUTES.

Handicap : Paris maintient « son objectif de 100% de logements sociaux neufs accessibles »…

La mairie de Paris maintient cet objectif alors que la loi Elan prévoit de faire passer de 100% à 10% la part de logements accessibles aux personnes en situation de handicap dans la construction neuve.

Handicap : Paris maintient "son objectif de 100% de logements sociaux neufs accessibles"

La mairie de Paris maintient « son objectif de 100% de logements sociaux neufs accessibles » aux personnes en situation de handicap, a appris franceinfo mercredi 13 juin auprès de la municipalité, alors que la loi Elan (Evolution du logement, de l’aménagement et du numérique) prévoit de faire passer de 100% à 10% la part de logements accessibles aux personnes en situation de handicap dans la construction neuve. Les autres logements devront être « évolutifs ».

« Dans un contexte où beaucoup de personnes en situation de handicap rencontrent des difficultés pour trouver un logement accessible, notre devoir de responsables publics est de leur apporter des solutions », explique la Ville de Paris. L’objectif de 100% de logements sociaux neufs accessibles aux personnes handicapées sera donc maintenu « pendant toute la durée de la mandature » de la maire Anne Hidalgo.

« Solidarité » et « fraternité »

« Cette mesure sera mise en œuvre par les bailleurs sociaux de la Ville de Paris », précise la municipalité, qui souligne que « la solidarité et la fraternité sont des valeurs cardinales de Paris ».

La maire de Paris Anne Hidalgo doit présenter l’ensemble de ses mesures en faveur du handicap lors du prochain conseil de Paris, qui se tient du 2 au 4 juillet.

Source FR3.

Ce propriétaire déverse le bazar laissé par d’ex-locataires devant chez eux….

Cet entrepreneur a retrouvé le logement qu’il louait à une famille totalement saccagé. En représailles, il a rendu les déchets et détritus laissés par les anciens locataires devant leur nouveau logement. Le propriétaire se confie au Figaro Immobilier.

Ce propriétaire déverse le bazar laissé par d’ex-locataires devant chez eux

Rien de plus terrible pour un propriétaire que d’avoir un locataire qui ne paie pas ses loyers ou qui saccage le logement qu’il loue. Inutile de décrire l’état de colère dans lequel le bailleur se trouve lorsque les deux sont réunis. C’est le cauchemar que ce propriétaire de Rozoy-sur-Serre (Aisne) a vécu ces derniers jours.

Il y a une semaine, ce patron d’une entreprise familiale (spécialisée dans les travaux de couverture) a publié sur sa page Facebook plusieurs photos. On y voit son logement dans un état pitoyable. «Voilà comment je récupère un logement après 14 mois d’impayés. […] Vivre avec trois enfants comme cela, chapeau!!! Sans oublier la nourriture perdue dans le frigo offert par les restos du cœur», écrit-il dans un post partagé plus de 3100 fois et qui a suscité plus de 1500 commentaires d’internautes pour la grande majorité acquis à la cause du propriétaire.

Contacté par Le Figaro Immobilier, le propriétaire explique que les locataires ont quitté le logement sans le prévenir. «Je louais ce logement de 120 m² depuis cinq ans à un couple de chômeurs avec trois enfants pour la somme de 420 euros par mois. C’est la CAF (Caisse d’allocations familiales) qui paie le loyer. En avril 2017, je reçois une lettre de la CAF qui me demande de rembourser le loyer du mois. Ils m’apprennent que les locataires sont partis alors que je n’ai reçu aucune lettre de dénonciation de bail, de préavis ou de lettre de sortie. J’ai tenté de les contacter mais je n’ai eu aucune réponse». Pendant un an, le propriétaire ne peut pas intervenir: «Les volets étant fermés, je ne pouvais pas constater dans quel état était l’appartement à l’intérieur», explique-t-il. Par ailleurs, le contrat de bail étant en cours, il ne pouvait pas entrer dans le logement.

Vendredi dernier, un habitant du même immeuble, qui se trouve être un autre locataire de l’entrepreneur, se plaint «d’odeurs très désagréables». Le propriétaire ouvre la porte d’entrée et constate les dégâts: «Il y avait des ordures et des déchets empilés, des crottes de chiens sur le parquet et de l’urine sur le mur. Je ne sais pas pourquoi ils ont fait cela. Je n’ai jamais eu aucun problème avec eux», raconte-t-il. Le bailleur prend contact avec un huissier qui fait un constat.

Risque d’amende de 1500 euros

Mais exaspéré par la situation et conscient que l’attente sera longue, le bailleur adopte la manière forte. En quelques heures, avec l’aide de six salariés, il rassemble tous les objets saccagés par les ex-locataires dans un tracteur-benne que lui a prêté un de ses amis puis les déverse devant leur nouveau logement. La vidéo où l’on voit le propriétaire en action a été vue près de 300.000 fois, partagée plus de 4000 fois et commentée plus de 3000 fois sur Facebook. «Mes anciens locataires étaient chez eux mais n’ont pas bougé, poursuit-il. Les gendarmes sont venus et m’ont demandé de reprendre les détritus et de les jeter dans la déchetterie. J’ai refusé. Avec des amis, ils ont enlevé les détritus et les ont jeté eux-même à la déchetterie».

L’heure est désormais à la remise en état du logement. Le propriétaire a estimé le préjudice à 15.000 euros. «Les anciens locataires ne paieront pas car ils sont insolvables. J’ai pris contact avec la médiatrice de la CAF et attends sa réponse.» L’entrepreneur, «qui assume son geste», est conscient des risques qu’il encourt. «J’attends des nouvelles de la gendarmerie», conclut-il. Les détritus ayant été jetés sur la voie publique, aucune plainte ne devrait être déposée par ses anciens locataires. En revanche, il risque une amende pouvant aller jusqu’à 1500 euros pour «abandon de détritus sur la voie publique», selon le code pénal.

Source LE FIGARO.

Triste réalité ! Vidéo – L’inaccessible “accessibilité” pour les handicapés !…

Sophie, maman d’une adolescente lourdement handicapée crie au scandale après les nouvelles mesures gouvernementales concernant les logements pour handicapés.

L'inaccessible “accessibilité” pour les handicapés !

Les députés ont adopté vendredi dernier un article de loi prévoyant de ramener de 100% à 10% la part des logements neufs devant être obligatoirement accessible aux personnes handicapées.

Sainte-Ruffine (Moselle) – Cette nouvelle loi est une aberration pour Sophie Moine, cette maman mosellane qui attend depuis 10 ans un logement social adapté au lourd handicap de sa fille Afia âgée de 16 ans et qui doit quotidiennement faire face au manque d’accéssibilité de son habitation.

La vidéo

Source FR3.

 

Colère – Logement : La loi Elan marque-t-elle un retour en arrière pour les personnes handicapées?…

ACCESSIBILITÉ Les associations s’inquiètent d’un possible recul pour les droits des personnes en situation de handicap…

Loi Elan

  • La loi Elan, examinée actuellement à l’Assemblée nationale, allège les contraintes pour les constructions de logements accessibles aux personnes handicapées.
  • Les associations s’inquiètent de l’orientation prise par le gouvernement.
  • Emmanuel Macron a érigé le handicap comme l’une des priorités de son quinquennat.

Les associations de personnes handicapées ne décolèrent pas. Malgré leur mobilisation depuis mars, l’Assemblée nationale a adopté la semaine dernière un article de la loi Elan prévoyant de rendre seulement 10 % des logements neufs totalement accessibles. Les autres logements construits seront seulement « adaptables », c’est-à-dire accessibles via des travaux. La notion, très floue, doit encore être précisée par décret.

Pour la secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, « on ne revient pas en arrière ». « Emmanuel Macron s’occupe mal des handicapés, réplique Henri Galy, président du Comité pour le droit au travail des handicapés et l’égalité des droits (CDTHED). Il a voulu faire plaisir au lobby du bâtiment, qui va pouvoir construire plus vite avec moins de normes ».

Pour le responsable d’association, ce recul est d’autant moins compréhensible que la loi avant Elan était déjà assez souple. « On dit que 100 % des logements neufs devaient être accessibles, mais ce n’est pas exact, poursuit Henri Galy. L’obligation ne concernait que les logements construits en rez-de-chaussée et les bâtiments disposant d’un ascenseur. Au final, cela ne représentait que 40 % du total. La loi Elan est un coup dur, mais on ne lâchera pas ».

« Un levier à ceux qui veulent ne pas rendre leurs bâtiments accessibles »

Car un autre rendez-vous se profile à l’horizon : la mise en accessibilité de tous les établissements recevant du public (ERP), comme les écoles, les boulangeries, les stades, les gares, etc. En 2005, une loi avait laissé dix ans aux propriétaires ou exploitants pour réaliser les travaux. En 2014, constatant que le compte n’y était pas, le gouvernement de François Hollande avait décidé d’accorder des délais supplémentaires allant de trois à neuf ans.

Les prochaines années seront donc cruciales pour vérifier que les mises aux normes sont effectives. Or, le vote de la loi Elan risque, selon certaines associations de personnes handicapées, d’envoyer un mauvais signal. « Quand on va arriver à la fin du délai, les propriétaires de bâtiments anciens vont utiliser la loi Elan comme prétexte pour ne pas faire de travaux, en expliquant que cela leur coûte plus cher que dans le neuf, prédit Jean-Louis Garcia, le président de la fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (Apajh). Le gouvernement donne un levier extraordinaire à tous ceux qui veulent ne pas rendre leurs bâtiments accessibles ».

« On se moque de nous »

Sentant la colère monter, LREM a envoyé quelques éléments de langage à ses élus, afin de leur permettre de défendre la politique du gouvernement dans les médias. Parmi les idées à diffuser, on retrouve cette phrase : « La concertation avec les acteurs [du handicap] est continue ».

Il n’en fallait pas plus pour agacer Jean-Louis Garcia : « Avec les ministres de Sarkozy ou d’Hollande, il y avait un vrai dialogue ! Aujourd’hui, c’est un simulacre de concertation. On se moque de nous, on ne nous prend pas au sérieux ». Les associations – qui rappellent qu’Emmanuel Macron avait érigé le handicap comme l’une de ses « priorités », le soir du débat face à Marine Le Pen – espéraient un peu mieux.

Source 20 Minutes.

Handicap et logement : « on estime que les handicapés sont une charge pour la société »…

Vendredi dernier, les députés ont adopté la diminution du quota obligatoire de logements neufs accessibles aux handicapés qui passe de 100% à 10%….

Logement : les députés mettent fin à l'obligation de rendre 100% des logements accessibles aux handicapés...

Avec le vote de la loi Elan vendredi 1er juin, les députés ont mis fin à l’objectif de « 100% de logements accessibles » de la loi de 2005 sur le handicap. Ce vote concentre les critiques à droite comme à gauche mais aussi du côté des principales associations de défense des personnes en situation de handicap. Pour quelles raisons ? Arnaud de Broca, secrétaire général de la Fédération Nationale des Accidentés du Travail et des Handicapés (FNATH) a répondu à nos questions.

  • Pourquoi s’agit-il selon vous d’un « recul sans précédent » ?

​Arnaud de Broca, secrétaire général de la FNATH : « Je pense qu’on a rarement connu un tel recul en passant de 100% à 10% de logements accessibles. C’est assez contradictoire avec le discours de la société inclusive, visiblement la volonté politique s’est fracassés contre le lobby des promoteurs immobiliers. »

  • Concrètement, seuls 10% des nouveaux logements devront être aux normes handicapées et pour les 90% restants, ils seront dits « évolutifs », c’est-à-dire qu’ils pourront être rendus accessibles avec des travaux simples. Qu’est-ce que cela signifie ? 

Arnaud de Broca, secrétaire général de la FNATH : « Cela peut apparaître pour beaucoup de personnes comme une bonne idée, mais c’est une fausse bonne idée pour nous. On imagine mal un propriétaire qui va devoir choisir entre deux locataires, un handicapé avec lequel il va devoir faire des travaux et un autre avec lequel il n’aura aucun travaux à faire. Forcément le propriétaire va donner la priorité à celui qui ne nécessitera pas de frais. Les logements accessibles où seront-ils placés également ? Cela ne répond pas aux besoins des personnes en situation de handicap mais cela restreint leur possibilité d’accéder à un logement. »

  • Que dit cette mesure sur le regard que porte notre société sur les handicapés actuellement ?

Arnaud de Broca, secrétaire général de la FNATH : « Cela dit que les personnes handicapées sont une charge. Nous sommes frappés à la fois par la mesure et par la teneur des débats à l’Assemblée Nationale. Certains affirment que la loi de 2005 sur les 100% de logements accessibles a causé énormément de difficultés et de problèmes et qu’il faut simplifier. Mais derrière cette simplification il y a aussi une restriction de droits des personnes handicapées. Il y a également un problème de cohérence globale car cela ne concerne pas seulement les personnes handicapées mais aussi les personnes vieillissantes qui seront moins mobiles. Les personnes âgées aspirent aussi à rester de plus en plus à domicile, c’est aussi la question du virage ambulatoire. L’accessibilité du logement est une question importante et plus globale qu’il n’y paraît. »

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source France TV.

Landes : le village Alzheimer va bientôt voir le jour à Dax…

Moins de médicaments, pas de blouse blanche visible, des chiens visiteurs… un « village Alzheimer », inédit en Europe va sortir de terre à Dax, avec un premier coup de pioche le 4 juin .

L’établissement, qui hébergera 120 malades expérimentera des thérapies alternatives contre cette pathologie.

Voici à quoi devrait ressembler le futur village Alzheimer de Dax

Des patients moins médicalisés, et qui participent le plus possible à la vie sociale du « village ». Voilà l’objectif de ce « village Alzheimer »,  un projet inspiré d’une ville néerlandaise, et impulsé par Henri Emmanuelli, ex député et président du Conseil général des Landes, décédé en 2017.
Les premiers travaux doivent commencer lundi 4 juin.

Des chiens visiteurs

Le village accueillera dès la fin 2019  120 malades résidents, eux-mêmes accompagnés par une centaine de soignants et autant de bénévoles individuels ou associatifs.

Entre autres initiatives originales, le « village » accueillera des « chiens visiteurs« , dressés pour aider les résidents à sortir de l’isolement psychique où les a plongé la maladie.

Pas de blouse blanche visible…
L’objectif? Mesurer l’impact de ces nouveaux modes de prise en charge moins médicamenteuse sur la qualité de vie du patient. Et ce, dans un environnement sans blouse blanche visible, où le patient peut renouer avec les rituels d’une vie presque ordinaire, à son rythme, à la mesure de ses capacités, et sans pression extérieure.
Moins de contraintes extérieures, donc moins de troubles du comportement, et donc moins de psychotropes

Chez un patient privé de ses repères temporels et spatiaux, « les troubles du comportement sont certes directement liés à la maladie, mais aussi sans doute aux contraintes extérieures qui le privent de sa liberté« , selon le Pr Dartigues. L’hypothèse de travail privilégiée ici tient en une formule toute simple: « moins de contraintes extérieures, donc moins de troubles du comportement, et donc moins de psychotropes« , résume-t-il.

… ni de clôture

Les architectes du village landais ont parfaitement intégré dans sa conception la double exigence thérapeutique: maintien du lien social et souplesse dans l’accompagnement du malade.

« Pas de clôture visible, une fluidité de la circulation grâce à de nombreuses voies de cheminement sécurisées, dans un grand espace végétalisé de 7 hectares, bien intégré à la vie sociale et culturelle de la ville« , souligne l’architecte Nathalie Grégoire.

« Pas non plus d’architecture contemporaine« , afin de maintenir l’ancrage dans la culture locale et assurer en douceur la transition entre domicile et « village ».

Brasserie, salon de coiffure, bibliothèque… sur place

Les initiateurs du projet, porté depuis l’origine par le Conseil départemental et l’Agence régionale de Santé (ARS), souhaitaient « un coeur de village traditionnel« , conçu comme une bastide typique de la région et un lieu de convivialité.

« C’est donc une place carrée cernée d’arcades abritant tous les services: brasserie, salons de beauté et de coiffure, auditorium, bibliothèque-médiathèque et supérette« , résume l’architecte.

Le même prix qu’un Ehpad traditionnel

Bref, un environnement recréant la vie du troisième âge dans le Sud-Ouest: le marché et la mise en plis du samedi matin, la belote en terrasse ou la pétanque à l’ombre des platanes.

Quatre « quartiers d’habitations » gérés par des « gouvernantes » hébergeront les patients regroupés par « affinités culturelles ». Une dizaine de studios permettront d’accueillir les familles ou chercheurs de passage.
Le tout pour un investissement de 28 millions d’euros, un budget de fonctionnement annuel de près de 7 millions, et un prix journée de 60 euros, équivalent à celui d’un Ehpad traditionnel.

De nouvelles approches thérapeutiques

Le « village intègre un pôle Recherche qui mènera une étude comparative avec les établissements traditionnels, de l’impact de nouvelles approches thérapeutiques sur les malades, les aidants et les soignants« , précise le Pr Jean-François Dartigues, neurologue et épidémiologiste au CHU Pellegrin à Bordeaux. Les chercheurs cohabiteront donc avec les résidents.

Evaluer l’exemplarité de ces pratiques

« A Weesp, (la ville des Pays-Bas ayant inspiré le projet, ndlr)  poursuit-il, ces pratiques semblent marcher mais ce n’est pas démontré. A Dax, on veut évaluer leur exemplarité. Et si ça marche, il n’y a pas de raison de ne pas les répliquer« .

Car aujourd’hui, Alzheimer et les démences apparentées touchent environ un million de malades en France avec une progression alarmante de 100.000 à 150.000 nouveaux cas par an, précise-t-il.

Source FR3.