IMPORTANT – Toute personne handicapée peut récupérer le bail HLM après la mort du locataire principal…!

La loi ne prévoit la possibilité d’un transfert de bail qu’au bénéfice des personnes reconnues handicapées dans la vie civile.

Mais la Cour de cassation a étendu ce principe aux travailleurs handicapés.

Toute personne handicapée peut récupérer le bail HLM après la mort du locataire principal...!

Toute personne reconnue handicapée a droit au transfert du bail HLM lorsque le titulaire du bail avec lequel elle vivait est décédé. Même si la loi ne prévoit cette possibilité qu’au bénéfice des personnes reconnues handicapées dans la vie civile, la Cour de cassation l’a appliqué à une personne déclarée travailleur handicapé.

Une société de HLM faisait valoir que ces deux notions de handicap ne recouvrent pas la même réalité, la personne handicapée dans la vie civile, selon le code de l’action sociale et des familles, étant victime d’une limitation ou d’une restriction d’activité qui affecte la vie en société en raison de difficultés physiques, mentales psychiques, par exemple, alors que le travailleur handicapé voit seulement sa capacité de travail réduite.

Conditions de ressources et adaptation du logement

Le locataire en cause s’était retrouvé seul dans un appartement de quatre pièces au décès de sa mère et l’office HLM le priait de partir puisqu’il ne remplissait aucune des conditions exigées pour un transfert de bail. Il faut notamment, en plus des conditions de ressources, que la dimension du logement soit adaptée à la taille du ménage, ce qui n’était plus le cas.

« Les conditions de ressources et d’adaptation du logement à la taille du ménage ne sont pas requises envers le conjoint, le partenaire lié au locataire par un pacs ou le concubin notoire et, lorsqu’ils vivaient effectivement avec le locataire depuis plus d’un an, les ascendants, les personnes présentant un handicap au sens de l’article L114 du code de l’action sociale et des familles (les personnes reconnues handicapées dans la vie civile, NDLR) et les personnes de plus de soixante-cinq ans », explique la loi du 6 juillet 1989 qui réglemente les rapports entre locataires et propriétaires. Le travailleur handicapé bénéficie lui aussi de cette exception, a décidé la Cour de cassation.

(Cass. Civ 3, 12.12.2019, V 18-13.476).

Source BFM.

 

Landes : la procédure d’admission pour le Village Alzheimer est ouverte…

Les admissions pour le Village Landais Alzheimer sont ouvertes.

Après le recrutement des personnels, c’est donc une nouvelle étape très importante dans ce projet innovant initié il y a plusieurs années par le Département des Landes.

Ouverture prévue en mars 2020.

Vue aérienne du chantier du Village Landais Alzheimer à Dax

C’était un moment très attendu par les proches de personnes atteintes d’Alzheimer. A un peu plus de quatre mois de l’ouverture, la procédure d’admission pour le Village Landais Alzheimer est officiellement ouverte depuis ce jeudi après-midi. Après le recrutement des personnels, c’est donc une nouvelle étape importante pour cette structure, unique en France, qui se veut innovante dans la prise en charge et l’accompagnement des résidents.

Le chantier de ce Village Alzheimer est en train de se terminer à Dax. Dans un environnement arboré de 5 hectares, ouvert sur la ville, quatre quartiers avec quatre maisonnées vont permettre d’accueillir 120 résidents, appelés des « villageois », dont 10 places seront réservées à des patients de moins de 60 ans.

Comment faire une demande d’admission ?

Le Conseil Départemental des Landes, qui finance plus de la moitié de ce projet à 28.8 millions d’euros, a lancé ce jeudi la procédure d’admission via le site internet viatrajectoire, qui fonctionne déjà sur les établissements médico-sociaux du département. Les familles et les professionnels de santé peuvent dès à présents pré-inscrire une personne.

Après avoir créer un dossier, et choisi le Village Landais Alzheimer, il vous faut remplir un volet administratif, un volet autonomie de la personne, le volet médical est à compléter par le médecin traitant. Ensuite, c’est l’équipe du Village Alzheimer qui examinera les dossiers. Une équipe pluridisciplinaire (médecins, infirmiers, assistants en soins gérontologiques, ergothérapeute, psychologue, psychomotricienne, animateurs, etc…) encadrée par un Conseil éthique.

Même si les Landais seront prioritaires, il n’est pas question de faire de la discrimination explique le vice-président en charge de la Solidarité, Paul Carrère : « Ce qui est important c’est de voir si la pathologie est compatible avec la prise en charge, le projet individualisé que nous proposerons. Il est aussi important de voir la compatibilité entre la personne et le Village tel qu’il sera, sur 5 hectares, dans un schéma de liberté, d’aller et de venir. Donc on est très attaché à ce que la personne qui peut devenir villageoise, ou l’aidant familial, puisse valider. Ce qui est très important, c’est cette notion d’acceptation du projet. »

Toutes les demandes seront donc étudiées de la même façon. « La demande doit être formulée pour une personne reconnue comme ayant Alzheimer ou une maladie apparentée, les troubles du comportement productif, comme la déambulation ou l’agressivité, rentreront aussi en ligne de compte. Les données médicales, psychologiques et sociales seront également étudiées », rajoute la directrice du Village, Pascale Lasserre-Sergent.

Pour les personnes n’ayant pas internet, l’inscription pourra se faire sur papier, un document Cerfa qui sera disponible prochainement, et à renvoyer au Département : 23, rue Victor Hugo à Mont-de-Marsan.

Ensuite trois réponses possibles : admissible, liste d’attente ou bien un refus, qui sera évidemment motivé explique la directrice.

Pour les demandes déjà déposées

Les premiers inscrits ne seront pas les premiers servis prévient Paul Carrère. Il y a un peu plus d’un an, le Département avait lancé un appel à candidatures. D’autres lui étaient déjà parvenu en 2017. Au total, environ 600 demandes ont déjà été déposées par anticipation. Ces demandes ne seront pas ignorées. Elles vont toutes être reprises, étudiées. Les personnes vont être recontactées pour savoir si la demande est toujours d’actualité et le cas échéant affiner les informations médicales et sociales.

Pas de réponse définitive avant début 2020

Il va y avoir un travail concerté de l’ensemble de l’équipe, qui va étudier dossier par dossier la possibilité d’accueillir telle ou telle personne. Et avant toute décision, les proches et la personne malade, si elle le peut, devront venir visiter le village, se rendre compte sur place, aux côtés des professionnels. Le village étant toujours en chantier, les réponses définitives n’arriveront qu’en début d’année prochaine. Pour une ouverture annoncée en mars 2020.

Une visite de chantier le 23 novembre

Il aura fallu 20 mois de travaux pour faire sortir de Village Landais Alzheimer de terre. Un village que le Département a décidé d’ouvrir aux Landais le samedi 23 septembre avec des visites de chantier toute la journée. Les places sont limitées, environ 200 personnes dans la journée, les inscriptions sont donc obligatoires, villagealzheimer.landes.fr 

Source FRANCE BLEU.

Des logements adaptés au handicap moteur, connectés et assistés près de Montpellier…

Des logements connectés pour handicapés moteurs : c’est un projet d’habitat innovant porté par le GIHP pour normaliser la vie quotidienne des bénéficiaires.

Exemple à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier.

Thomas Incorvaia, l'un des dix bénéficiaires de la nouvelle unité de logements et de services à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier. Ces logements connectés et sécurisés facilitent la vie quotidienne des personnes en situation de handicap moteur. / © FTV

Le groupement pour l’insertion des handicapés physiques (GIHP) a imaginé un projet innovant d’habitat pour les handicapés moteurs: une unité de logements et de services.

Cette ULS a pour objectif de favoriser « une vie normale » pour les bénéficiaires. En Languedoc, la  première unité a ouvert ses portes à Castelnau-le-Lez en avril dernier.

Elle a boulversé la vie quotidienne de Thomas Incorvaia depuis quelques mois. Handicapé moteur dépendant, ce jeune homme loge désormais dans l’un de ces appartements adaptés dans une nouvelle résidence à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier.

« La force c’est de me sentir libre, autonome, de faire ce que je veux, où je veux, quand je veux…C’est un nouveau pas vers l’avenir pour moi ! affirme ce bénéficiaire de l’unité de logements et de services. »

Son appartement est équipé en domotique, ce qui lui facilite la vie de tous les jours.
Seul dans 50 m2, depuis son fauteuil roulant, il contrôle les diverses fonctionnalités de son logement grâce à une télécommande connectée.

En cas de nécessité, il peut faire appel à un service d’auxiliaires de vie intégré à la résidence et présent 24h sur 24. 

maginé par des personnes en situation de handicap, cette unité de logements et de services vise à rendre la vie plus facile et confortable.

« Quand vous êtes chez vous que vous avez pas suffisamment d’aide à domicile, si vous voulez sortir et qu’il faut mettre une veste, la personne ne peut pas le faire. Ici, elle appelle le service et on lui enfile sa veste explique Jocelyne Roche vice-présidente GIHP. »

Construit par l’association « un toit pour tous » en partenariat avec le département de l’Hérault, l’écrin des Meulières compte 10 appartements adaptés.

Source FR3.

Blois : la Maison bleue, un lieu unique pour anticiper la perte d’autonomie due à l’âge ou au handicap…

Depuis 2013, la Maison bleue à Blois propose des solutions techniques pour adapter son logement à une perte d’autonomie.

Son équipe sera présente à la Pyramide à Romorantin pour des ateliers avec le simulateur de vieillesse le mardi 8 octobre pour le lancement de la Semaine bleue.

La Maison bleue propose 200 solutions pour faire face à la perte d'autonomie / © Marine Rondonnier -France 3 CVDL

De l’extérieur c’est une maison comme une autre, avenue Maunoury à Blois, avec des encadrements de fenêtres bleus.

A l’intérieur, ce sont plus de 200 solutions techniques qui sont proposées pour faire face à une perte d’autonomie liée à un accident de la vie, au vieillissement ou à un handicap.

La Maison bleue, avenue Maunoury à Blois / © Marine Rondonnier-France 3 CVDL

200 solutions techniques et un accompagnement personnalisé

Dans la Maison bleue chaque pièce est équipée de solutions techniques pour tous les budgets. Du placard qui se met à hauteur avec une télécommande, au petit objet qui permet facilement d’ouvrir un bocal, chemin lumineux, oreiller ergonomique, siège de douche relevable, prises électriques à éjection facile, vaisselle adaptée… L’idée de l’équipe de la Maison bleue est de proposer des solutions quel que soit le handicap ou la difficulté.

Plus qu’un logement témoin, c’est surtout un lieu où les personnes en perte d’autonomie et leurs aidants peuvent trouver des conseils auprès de l’ergothérapeute et de la directrice de la structure. « Nous sommes là pour les aider à choisir ce qui est le mieux pour eux selon leur budget. Nous les orientons pour les aides financières », explique Emilie Vandendriessche, l’ergothérapeute de la Maison bleue.

Une liste d’artisans sensibilisés à l’adaptation de l’habitat à la perte d’autonomie est proposée par l’équipe de la Maison bleue.

En 2040, 41 % de la population du Loir-et-Cher aura plus de 60 ans.

Dans le Loir-et-Cher, l’enjeu du vieillissement de la population est essentiel. En 2040, 41 % de la population aura plus de 60 ans.
La plupart des personnes âgées veulent bien vivre leur avancée en âge et rester vivre à domicile.

Quelques chiffres édifiants dans le Loir et cher :

  • 30% de la population a plus de 60 ans,
  • 12% ont plus de 75 ans,
  • 9 seniors sur 10 résident à domicile et souhaitent y rester le plus longtemps possible.
  • Plus d’une sur deux vit seule en majorité dans des logements individuels.
  • Dans le Loir-et-Cher une grande majorité de seniors est propriétaire.
  • 83 % des ménages de plus de 65 ans sont propriétaires ( 80% dans la région et 75 % en France métropolitaine)

La Maison bleue créée par le Conseil départemental du Loir-et-Cher en 2013

Les dépenses consacrées à l’autonomie dans le Loir et Cher représentent 54,6% du budget départemental des solidarités soit 47,3 millions pour les politiques en faveur des personnes en situation de handicap et 58,2% pour les personnes âgées.Le Conseil départemental du Loir-et-Cher a décidé de créer cette maison unique dans la région Centre-Val de Loire afin de limiter le nombre de chutes et de permettre aux personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible à domicile. Par ailleurs, les solutions techniques proposées permettent de soulager les aidants.

La Maison bleue :

32.4 avenue Maunoury 41000 Blois
Tél. 02 45 50 55 25
Jours et heures d’ouverture : visites guidées du lundi au vendredi sans rendez-vous de 13 h 30 à 17 h 30 
Pour les groupes, sur rendez-vous de 9 h à 12 h 30

Source FR3.

SEP – Le SOS d’une femme handicapée menacée d’expulsion à Montpellier…

Une femme de 51 ans atteinte d’une sclérose en plaques demande depuis un an un logement HLM plus petit et moins cher que celui qu’elle occupe à Montpellier, elle ne peut plus payer l’intégralité de son loyer et va être expulsée.

Le SOS d'une femme handicapée menacée d'expulsion à Montpellier. Isabelle souffre d'une sclérose en plaques

Une femme handicapée menacée d’expulsion de son logement HLM à Montpellier lance un appel à l’aide sur France Bleu Hérault. Isabelle, 51 ans souffre d’une sclérose en plaques, elle est en fauteuil roulant. Depuis plusieurs années, elle vit dans un appartement quartier Pierre Vive qui lui coûte 700 euros par mois.

Mais depuis le départ de ses enfants, cet appartement est beaucoup trop grand pour elle et surtout beaucoup trop cher, elle ne touche plus aucune aide de la CAF et ses revenus d’aide-soignante à la retraite sont de 1.000 euros. Conséquence, elle n’arrive à verser que 400 euros par mois et cumule les dettes de mois en en mois, 1.600 euros.

Isabelle a bien fait une demande pour un appartement plus petit, en vain, le seul logement qu’on lui a proposé n’est pas accessible aux fauteuils roulants. L’organisme HLM, la SFHE a donc entamé les démarches pour la faire expulser elle vient de recevoir l’avis d’huissier, elle a quelques semaines pour partir.

« Je ne vais pas attendre de me retrouver à la rue avec mon fauteuil roulant ».

« Ce qui me révolte c’est qu’il y a plein de logements, plein de constructions, mais qui on met dans ces appartements adaptés ? Comment c’est possible que je me retrouve à la rue, j’ai toujours travaillé et payé mon loyer avant d’être malade. Et là, moi j’y arrive plus. Je ne vais pas attendre d’être expulsée avec un fauteuil électrique avec une maladie invalidante. Je ne comprends pas pourquoi, depuis un an, il n’y a rien qui bouge et maintenant je me retrouve avec cet avis d’expulsion… c’est injuste ! » raconte Isabelle.

Aujourd’hui Isabelle lance un appel pour trouver un nouveau logement, un appartement accessible pour 400 euros par mois.

Du côté du bailleur HLM, la SFHE, on explique que dans le parc immobilier actuel aucun logement accessible aux handicapés n’est disponible. On reconnait l’honnêteté de la locataire qui verse tous les mois de manière assidue une partie du loyer. La procédure d’expulsion serait surtout là pour relancer les dossiers de demandes de logement dans les autres organismes HLM.

Source FRANCE BLEU.

Un Niçois en fauteuil roulant bloqué chez lui pendant une semaine à cause d’une panne d’ascenseur…!

La dernière fois, il avait passé deux semaines enfermé dans son appartement.

Colère du jeune homme qui se sent délaissé.

Il raconte à France Bleu Azur.

Alrick Trueba, un niçois en fauteuil, a vécu un calvaire

Nice, France

Il est handicapé en fauteuil roulant et pendant sept jours il a été condamné à rester enfermé dans son appartement à cause d’une panne d’ascenseur.

Alrick Trueba a 28 ans, il habite à Nice au deuxième étage d’un logement social qui lui a été attribué par la municipalité. Handicapé depuis la naissance, il se réjouit d’avoir pris son « indépendance du foyer familial ». Mais depuis 7 ans, Alrick se retrouve régulièrement isolé en raison de pannes d’ascenseur à répétition. Cette semaine, il est resté enfermé sept jours avant l’intervention d’un technicien. La précédente panne avait duré près de quinze jours, c’était il y a quelques mois. Une situation invivable :

« Une fois pendant mes études je devais passer un examen à la fac pour valider mon année. J’ai croisé un voisin qui rentrait de son travail de nuit, il a dû me porter à la force des bras sur deux étages pour que je puisse me rendre à la fac » – Alrick Trueba

Incompréhension et colère

Totalement isolé en cas d’incident, l’homme ne comprend pas qu’un logement en étage puisse être attribué à une personne en fauteuil roulant : « On ne prévoit pas les pannes d’ascenseur. Il y a pourtant des lois qui ont été votées depuis 2005 pour faciliter la vie des personnes en situation de handicap et on a toujours des situations aberrantes. » s’agace le jeune homme.

Alrick en appelle aux autorités municipales et nationales pour prendre en compte ces dysfonctionnements. Il rédige actuellement un courrier détaillé à la municipalité de Nice pour obtenir un changement de domicile en rez de chaussée.

Source FRANCE BLEU.

Charente-Maritime : un centre spécialisé accueille les adultes autistes à Gémozac… Vidéo…

En Charente-Maritime, à Gémozac, un centre spécialisé accueille des adultes autistes en logement définitif.

C’est une initiative de l’association Emmanuelle qui oeuvre pour la prise en charge et la réinsertion des personnes atteintes de troubles autistiques.

Le centre pour adultes autistes de Gémozac a été conçu comme un village avec une place centrale propice aux rencontres. / © France Télévisions

La France compte environ 600 000 personnes touchées par l’autisme mais les centres pour accueillir les adultes souffrant de ce handicap ne sont pas assez nombreux et de très nombreux malades doivent être placés en hôpital psychiatrique ou des dans structures qui ne leur sont pas adaptées.

Le nombre de structures adaptées nettement insuffisant

Le nombre des établissements spécialisés pour les adultes est nettement insuffisant et moins important que ceux destinés aux enfants.
En février 2018, la HAS (Haute Autorité de Santé) constatait dans une recommandation que « l’offre d’accompagnement des adultes autistes est moins développée et structurée que pour l’enfant. »

« Pourtant, arrivée à l’âge adulte, une personne autiste doit pouvoir bénéficier d’un accompagnement favorisant son autonomie, son inclusion dans la vie de la cité et la mise en œuvre de ses droits au quotidien. » ajoutait la HAS.

La Haute Autorité de Santé recommandait alors de développer à la fois les services pouvant maintenir les adultes autistes à domicile et de renforcer l’offre en établissements médico-sociaux spécialisés. Pour certains adultes autistes, il s’agit parfois de la seule solution adaptée.

« On note là aussi que l’offre est insuffisante : moins de 7 000 places en 2014 et plus de 1 000 adultes vivant encore dans des établissements pour adolescents faute de place. » constate l’HAS.

« Redonner l’espoir de vivre »

La  Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) de Haute Saintonge que l‘association Emmanuelle a ouvert à Gémozac est le second de ce type en Charente-Maritime après la maison de Châtelaillon-Plage. Il propose 28 logements individuels.

Les repas sont pris en commun mais ils sont adaptés à chacun. Les résidents trouvent ici un accueil mais aussi un véritable apprentissage de la vie avec différents ateliers dont ceux tournés vers l’agriculture.

« Ces ateliers les apaisent pour certains et leur permet de prendre conscience qu’il existe d’autres choses en dehors d’eux, d’autres êtres vivants qu’eux » explique Valérie Vincent, la directrice de la MAS de Haute Saintonge.

Les effets de cette pédagogie et de l’accueil spécialisé proposé à chaque résident se font déjà sentir et ont permis dans certains cas de diminuer le traitement médicamenteux. Une étape importante pour l’Association Emmanuelle qui affiche ses ambitions : « permettre aux autistes adultes de retrouver leur dignité et de retrouver un espoir de vivre et un avenir ».

Le reportage réalisé à la MAS de Haute saintonge par Alain Darrigrand, Julia Vandal et Jennifer Russeil :

Source FR3.

Marly | Urbanisme Logement et handicap : « Ils seront vraiment chez eux ! »…

Quarante logements sont sortis de terre, sur la zone d’activité Jean-Mermoz, à Marly.

Un projet en direction des adultes handicapés mais suffisamment autonomes pour vivre seul ou en couple.

 Les maisonnettes sont sorties de terres, à Marly.   Photo RL /Maury GOLINI

Un projet comme une nouvelle fierté pour l’Afaedam. Livrable pour novembre prochain.

Bien sûr, il y a LE chantier de Metz-Borny, celui dont tout le monde parle, celui qui fait jaillir les couleurs de la terre, qui offrira des mètres et des mètres carrés de confort aux travailleurs handicapés comme à ceux qui les encadrent depuis tant d’années. Là où l’Association familiale pour l’aide aux enfants (et adultes) déficients de l’agglomération messine (Afaedam) posera bientôt les valises de l’ensemble de ses nombreux collaborateurs. Avec à la clé, un déménagement historique depuis Moulins-lès-Metz, siège de l’association tout aussi historique.

Mais il y a aussi un autre chantier : celui de Marly. Comme elle l’a toujours fait, l’Afaedam sera encore propriétaire de ces quarante logements dédiés à des adultes souffrant d’un handicap où ils pourront jouir du temps à leur guise.

Du rêve en phase de finition

Ce mercredi matin, le directeur, Alain Courtier, était en visite de chantier. Sous les pieds des visiteurs, les morceaux de matériaux craquent encore pas mal, la poussière les ensevelit ici et là mais l’ensemble prend joliment forme. Une succession de maisonnettes sur la gauche et sur la droite mène à un bâtiment qui fait jonction. Sur les toits, les couvreurs peaufinent ; dans les salons, juste en dessous, les collègues ont déjà posé les parquets. Les réfrigérateurs sont arrivés, aussi. Les kitchenettes sont achevées et les peintures claires, sur les murs, captent toute lumière du soleil. 32 studios de 38 m² et 8 logements de 45 m².

Du rêve en phase de finition pour les futurs locataires. L’Afaedam prend en charge les enfants handicapés depuis presque 60 ans et tous ont vieilli. Elle se devait aussi d’offrir un pied à terre à ses retraités qui, comme le reste de la population, comptent de plus en plus de bougies sur les gâteaux d’anniversaire. Novembre prochain, Noël au pire, ce sera chose faite. Les prioritaires seront les protégés de l’Afaedam, cela va de soi, mais le projet tout axé autour de l’inclusion, s’adresse également aux personnes de l’extérieur.

 Certains intérieurs sont presque achevés. La lumière y est agréable et l’occupation de l’espace ingénieuse. Photo RL /Maury GOLINI

Chacun sa terrasse !

« Nous avons déjà des demandes, rapporte Alain Courtier, mais toutes seront étudiées de près. Ces logements ne peuvent s’adresser qu’à des personnes prêtes pour le grand saut, et suffisamment autonomes » Car chacun aura sa clé, son parking, sa terrasse ou un petit lopin de jardin, sa télécommande pour la domotique planquée un peu partout, sa boîte aux lettres, son petit chez-soi, quoi !

« Ils seront vraiment chez eux, s’émerveille le directeur général. C’est un vrai projet novateur qui prend les pas sur ce que nous faisions jusqu’ici, soit des bâtiments avec des chambres, des patios et des zones communes. Là, on parle même de label car l’accent est mis sur la sécurité, le confort, la mobilité.

Une vraie notion d’habitat conjuguée à tous les temps. Ce village du bien vivre a déjà un nom : le clos Philippe Ricord, comme celui emprunté au fondateur de l’Afaedam, récemment décoré de la médaille de la Ville de Metz. Une autre histoire à vous conter bientôt !

Source REPUBLICAIN LORRAIN.

BESANCON – Les SDF malades mentaux ont aussi droit à un logement…

« Un chez-soi d’abord » arrive à Besançon, dans le cadre du Projet territorial de santé mentale (PTSM) du Doubs.

Il s’agit, pour les professionnels qui s’en chargeront, de loger les sans-abri souffrant de pathologies mentales sévères, afin qu’ils puissent, bien encadrés, se réinsérer dans la société.

Anne-Catherine Schweitzer-Rocklin, directrice d’« Un chez-soi d’abord » à Besançon, estime que le dispositif permet aux SDF atteints de pathologies mentales de se réinsérer progressivement.  Photo ER /Paul Henri PIOTROWSKI

Le dispositif « Un chez-soi d’abord », décidé dans le cadre du Projet territorial de santé mentale (PTSM) du Doubs, a commencé à Besançon au mois de mai. Il se base sur un projet nord-américain précurseur en la matière baptisé « Housing first » et a déjà été déployé dans plusieurs métropoles françaises auparavant. Son objectif est de proposer des logements choisis et diffus dans la ville à des personnes sans domicile fixe (SDF), souffrant de pathologies mentales sévères, qui échappent aux dispositifs de prise en charge classiques et présentent des besoins élevés d’accompagnement.

« Nous leur proposerons, s’ils en font la demande expresse, un accès direct, depuis la rue, à un logement ordinaire, choisi, sans condition de traitement ou d’arrêt de consommation des substances psychoactives », détaille Anne-Catherine Schweitzer-Rocklin, la directrice d’« Un chez-soi Besançon ». « Ils devront chacun accepter la visite de l’équipe médico-sociale au moins une fois par semaine, garante de leur rétablissement. Il s’agit là d’une démarche unique et personnelle visant à changer ses attitudes, ses valeurs et qui remet en question l’hypothèse pessimiste selon laquelle la maladie mentale serait incurable, n’évoluant au mieux que vers une stabilisation des symptômes. Pour guérir, le malade doit donner un nouveau sens à sa vie. L’accès au logement en est la première étape. Il faut faire avec lui, en s’appuyant sur ses compétences, envies et projections dans le futur. »

Un espoir de rémission

Cinq partenaires se sont alliés dans cette démarche : le Centre hospitalier de Novillars, l’association d’insertion Julienne Javel, l’Addsea, l’agence immobilière à vocation sociale Soliha-AIS Doubs et le CCAS de Besançon. Tous ont collaboré pendant plus d’un an et mettent à disposition du personnel, huit personnes en tout, dédié à ce projet. Ils ont aussi eu une idée novatrice : intégrer un médiateur de santé pair.

« Le pair-aidance est une notion d’entraide entre les personnes souffrant d’une même pathologie », précise la directrice. « Elle passe par le partage du vécu des anciens patients et de leur parcours de rétablissement auprès de personnes malades. Ce médiateur incarne l’espoir en donnant un exemple positif de rémission. »

Pour le moment, le dispositif bénéficie d’une vingtaine de places, en espérant passer à 55 places d’ici à l’année prochaine si l’expérience est concluante. Son avantage est certain si l’on compare son coût par rapport à celui d’une hospitalisation classique : 14 000 € la place pour le premier, 30 000 € pour la seconde, par an. Enfin, les diverses expériences effectuées ailleurs ont démontré que 85 % de ce public particulier était toujours logé au bout de 2 ans.

Un dispositif et des garanties pour un public jeune et vulnérable

L’âge moyen des personnes accompagnées tourne à 38 ans, 83 % d’entre elles sont des hommes qui ont vécu sans chez-soi 8 ans et demi, dont 4 ans et demi à la rue. 50 % d’entre elles souffrent d’une pathologie somatique chronique et 100 % souffrent de maladies mentales, dont 69 % de schizophrénie et 31 % de troubles bipolaires. 79 % de ces sans domicile fixe souffrent d’une addiction à la drogue ou à l’alcool, parfois les deux. La grande majorité de ceux qui ont bénéficié d’un logement et de soins progressifs ont repris des liens avec leur entourage, leurs amis ou leur famille. 20 % d’entre eux sont accompagnés vers une formation professionnelle, un emploi ou des activités bénévoles.

Le personnel du dispositif travaille à leur faire recouvrir des droits sociaux, des ressources pour payer leur loyer et un accès à un médecin traitant. « Un chez-soi d’abord » se porte garant des loyers en cas d’impayés et s’engage à remettre l’appartement à neuf en cas de dégradations. Le propriétaire est totalement couvert. Le dispositif recherche d’ailleurs des logements à Besançon.

Contact « Un chez-soi d’abord » Besançon par mail à direction.ucsa@besancon.fr ou coordinateur.ucsa@besancon.fr. Tel : 06 37 33 25 25.

Source EST REPUBLICAIN.

Handicapée, elle est cloîtrée chez elle depuis 9 mois à cause d’un logement inadapté…

Trop grand, son fauteuil roulant ne peut passer la porte d’entrée.

Corinne Duval, Handicapée, elle est cloîtrée chez elle depuis 9 mois à cause d'un logement inadapté.

Voilà bientôt dix mois que Corinne Duval n’est pas sortie de son salon. Cloîtrée dans 20 m², cette retraitée vit un cauchemar depuis qu’elle a perdu l’usage de ses jambes l’été dernier.

Après deux mois d’hospitalisation, elle a regagné son logement de 3 pièces, paralysée, en septembre 2018. Depuis, Corinne Duval ne peut pas en sortir. Le problème majeur est que son fauteuil roulant ne peut pas passer la porte d’entrée. « C’est un peu démoralisant« , confie la retraitée.

Pas de relogement avant plusieurs mois

Après son accident, la locataire a immédiatement prévenu son bailleur social, Eure Habitat. Mais neuf mois plus tard, ce dernier ne lui a toujours rien proposé – même dans les communes avoisinantes. Interrogé par France 3 Normandie, Eure Habitat affirme qu’un appartement « devrait se libérer dans les prochains mois » :

Une étude technique est en cours pour savoir si le logement peut faire l’objet d’une adaptation pour personne en situation de handicap. Si c’est le cas, le logement fera l’objet d’une proposition à Madame Duval, répond Fabien Mancel, directeur du pilotage interne chez Eure Habitat, à France 3 Normandie.

Corinne Duval peut aussi compter sur le soutien de l’association Monnaie Cuivre Collecte : « On doit tout faire pour maintenir ces personnes qui ne veulent pas aller en maison de retraite », défend Luc Huvé, président de l’association.

Aucune obligation légale

Dans le cas de Corinne Duval, comme dans la majorité des situations, son bailleur n’est pas obligé d’adapter le logement à son handicap. Depuis la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chance, le propiétaire a l’obligation d’adapter le logement à l’âge ou au handicap du locataire dans trois cas : les bâtiments d’habitation collectifs neufs, la construction de maisons individuelles et les bâtiments d’habitation collectifs existants faisant l’objet de travaux de modification ou d’extension et les bâtiments existants où sont créés des logements par changement de destination.

Selon l’INSEE, 1,2 million de personnes rencontrent d’importants problèmes d’accessibilité à leur logement. Les personnes porteuses de handicap et les seniors sont particulièrement concernés.

Source FR3.