Saint-Étienne : quand handicapés et non-handicapés partagent une même colocation…

Une colocation inédite à Saint-Étienne est inauguré ce lundi. Depuis six mois, des jeunes adultes trisomiques cohabitent dans une « Maison de Vie et de Partage ».

Il y en a seulement deux en France et c’est l’association Parm qui est à l’origine de ce beau projet.

Une maison de vie et de partage est ouverte depuis janvier 2019 à Saint-Etienne

Saint-Étienne, France

En plein cœur de Saint-Étienne, rendez-vous dans le quartier de l’Hôtel de ville dans un immeuble refait à neuf par la Fondation Pour le Logement Social. Cuisine à l’américaine, salon aux multiples canapés, télé, salle de jeux. Dans ce foyer collectif, huit jeunes adultes trisomiques cohabitent. 

Ce projet est né en janvier 2019 grâce à l’association Parm et sur la demande des parents de ces adultes autonomes. Il y a en a deux en France, dont une à Versailles. « Le but c’est qu’il se sentent comme à la maison, ils font leur vaisselle, préparent leurs plats, ce n’est plus comme chez papa, maman !« , précise la directrice de la maison Anne Berger.

Les activités sont nombreuses et permises par des bénévoles, des retraités, des étudiants qui se relaient au quotidien. Il y a aussi, deux salariés présents de 6h à 22h tous les jours pour aider aux tâches quotidiennes.

Autonomie renforcée, solitude oubliée

Au-delà du foyer collectif,  il y a aussi des studios individuels où vivent des étudiants valides mais aussi des adultes handicapés. Ombeline, jeune femme trisomique de 28 ans, a choisi de quitter son appartement en centre-ville pour ne pas être seule. « Je sors voir mes amis, je vais à la médiathèque, je fais pleins d’activités et surtout, ici, je rencontre beaucoup de monde et ça me fait plaisir« , se réjouit-elle.

Ombeline vit dans un appartement individuel au sein de la maison de vie et de partage. - Radio France

Créer du lien social, avoir une vie « comme tout le monde« , c’est ce que souhaitent les parents de ces jeunes handicapés. Alain et Christine sont les parents d’un jeune trisomique de 21 ans. « . C’est important de savoir qu’il aura son centre de vie à lui où il se sent bien et qu’_il peut continuer à évoluer dans ce qu’on lui a appris« .

« L’objectif c’est de les ouvrir sur la vie extérieure » – une maman d’un jeune trisomique

Cela marche plutôt bien. Pour Anne Berger, les progrès sont notables : » ils sont capables d’acheter le pain tout seul, faire leur courses, l’objectif c’est de les ouvrir sur la vie extérieure« , ajoute-t-elle.

À Saint-Étienne, cette maison de vie et de partage concerne des adultes handicapés, mais d’autres projets sont en cours ailleurs en France, par exemple pour reloger des familles de réfugiés.

Source FRANCE BLEU.

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