Sophie Cluzel. «Le handicap est l’affaire de tous»…

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, est en déplacement ce lundi à Lorient. Dans une interview accordée au Télégramme, elle détaille ses ambitions : faciliter le maintien à domicile et l’employabilité, en valorisant les initiatives locales les plus pertinentes.

Sophie CLUZEL

Le gouvernement place la politique en faveur des personnes handicapées parmi ses priorités. En quoi votre manière d’envisager votre action diffère-t-elle de celle de vos prédécesseurs ?
Le levier majeur qui traduit l’ambition affichée, c’est mon rattachement au Premier ministre et pas au ministère de la Santé, comme c’était précédemment le cas, avec le risque de réduire le prisme. Il faut changer le quotidien des personnes handicapées et c’est l’affaire de tous, de la santé comme du logement, de l’emploi, de l’éducation, du sport, de la culture, etc.

Interview LE TELEGRAMME
Vous serez aujourd’hui à Lorient pour le lancement de la chaire Maintien@domicile, portée par l’Université de Bretagne Sud. Pourquoi votre intérêt pour cette initiative ?

Elle va nous permettre de prolonger la réflexion et l’expérimentation sur un sujet essentiel à mes yeux : répondre à l’attente des personnes handicapées qui demandent à être maintenues à domicile. Comment ? Avec la domotique et les nouvelles technologies, pour adapter leurs logements à la perte de mobilité et d’autonomie qui évolue avec l’âge. La méthodologie de ce projet de recherche est aussi pertinente en ce qu’il va disposer de deux appartements laboratoires et en ce qu’il est issu d’un partenariat public-privé. Ma conviction est qu’il faut essaimer les bonnes pratiques, en partant des besoins de la personne et en faisant évoluer les outils. Nous ne voulons plus devoir dire à la personne : vous n’avez plus le choix, vous devez aller dans un établissement spécialisé, isolé de tout. C’est en cela que notre politique est différente.

Vous visiterez également le Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle de Kerpape, à Ploemeur (56). En quoi est-il exemplaire ?…

Plus d’information, cliquez ici.

Source LE TELEGRAMME.

Un plafond un peu trop bas fait perdre des centaines d’euros à des personnes handicapées…

Le conseil départemental applique désormais le plafond de ressources conditionnant l’octroi de l’aide sociale ménagère aux personnes handicapées.

Un plafond un peu trop bas fait perdre des centaines d’euros à des personnes handicapées

lls bénéficiaient de l’aide sociale ménagère au titre de leur invalidité. Un forfait d’heures de services à domicile que le prestataire facture 22 euros, dont 20,16 euros sont pris en charge par le conseil départemental. Ce n’est plus le cas : le Département du Loiret applique désormais un décret national conditionnant cette aide à un plafond de ressources supérieur de quelques euros à l’allocation aux adultes handicapés qu’ils perçoivent.

Une anomalie aux lourdes conséquences

Bernard (c’est le prénom, fictif, que nous avons choisi pour illustrer cette anomalie) fait partie de la quinzaine de personnes touchées dans le Loiret, selon l’estimation de la Maison départementale des personnes handicapées. Il a pour seule ressource l’Allocation aux adultes handicapés, soit 810,89 euros par mois. Son invalidité (reconnue à un taux de 80 %) ne lui permettant pas d’être autonome, le Département du Loiret lui a octroyé, en 2015, un forfait de 22 heures par mois d’aide sociale ménagère (entretien de l’appartement, courses…).

Le coût de la prestation mensuelle est de 484 euros. Le conseil départemental paye 443,52 euros, 40,48 euros restent à la charge de Bernard.
Alors qu’il demandait le renouvellement de cette aide (accordée pour deux ans), il a obtenu un refus. Car, depuis, le conseil départemental du Loiret a décidé de respecter le strict cadre légal : il ne verse plus d’aide sociale ménagère aux allocataires de l’AAH dont les ressources dépassent le plafond basé sur l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées, ce qu’on appelait autrefois le minimum vieillesse). Or le montant de l’Aspa est de 803,20 euros, soit 7,69 euros de moins que l’AAH?!

Des visites rendues à toutes les personnes concernées

S’il veut conserver le même niveau de services et les mêmes prestataires, Bernard (pas plus autonome aujourd’hui qu’hier) devrait donc payer 22 heures d’aide ménagère à 22 euros, soit 484 euros au lieu des 40,48 euros actuels?! C’est tout bonnement impossible pour lui.
Le nombre de cas de ce genre étant limité, Franck Susgin, directeur de la Maison départementale de l’autonomie, assure que des visites seront rendues à toutes les personnes concernées pour tenter de trouver des réponses individualisées à leurs difficultés.

Source LA REPUBLIQUE DU CENTRE.

Hyprocrisie et mensonge. Le handicapé, le grand oublié du projet de loi sur la sécurité sociale…

Julien Delamorte membre du Conseil National au Handicap et de l’APH-PP donne son point de vue sur l’actualité politique et surtout sur son sujet de préoccupation, le handicap.

PLFSS 2018

Le PLFSS 2018 du ministre Gérald Darmanin s’inscrira dans l’objectif de baisse de la dépense publique et de réduction du déficit tout en maîtrisant la dépense sociale afin d’assurer le retour vers l’équilibre de la sécurité sociale.

Dans ce PLFSS, le handicap est un mot central du projet en informant la prise en compte du sujet et en proposant l’amélioration de la prise en charge des personnes dites vulnérables dont les personnes handicapées mais aussi en annonçant de mettre en places des mesures fortes en faveur des plus modestes dont aussi les personnes en situation de handicap.

Ce qui est à première lecture peut paraître très intéressant quand on sait que les personnes en situation de handicap ont très peu accès aux soins médicaux dans les cabinets.

L’amère constat en matière de santé pour les personnes handicapées

1. La honte, les mairies sont plus accessibles que les cabinets médicaux …

Selon la loi, tous les établissements recevant du public (ERP) : administrations, commerces, écoles, bibliothèques, cinémas… devaient être en mesure d’accueillir des personnes handicapées en 2015. Si les bâtiments construits après 2005 sont aux normes, c’est loin d’être le cas du bâti existant.

Selon un rapport publié en 2012 par l’Observatoire interministériel de l’accessibilité et de la conception universelle (OBIAÇU), 330 000 ERP ont engagé des travaux d’accessibilité, partielle ou totale, sur un total estimé entre 650 000 et plus d’un million. L’APF, qui se focalise sur le handicap moteur, considérait qu’en 2012, seuls 15 % des établissements recevant du public étaient réellement aux normes.

L’effort porte en priorité sur les structures les plus fréquentées. Dans son baromètre 2013, réalisé à partir des données recueillies dans 96 chefs-lieux de départements, l’APF constate que seules 6 % des mairies ne sont pas accessibles aux handicapés moteurs (contre 16 % en 2012). Dans les villes étudiées, le principal stade est aux normes dans 94 % des cas, et le plus grand théâtre à 92 %.

2. Les handicapés sont des sujets plus vulnérables pour le cancer

Les femmes handicapées sont beaucoup moins dépistées contre le cancer du col de l’utérus que celles n’ayant pas de limitations motrices ou autres. En cause, l’inaccessibilité des cabinets médicaux et de leurs équipements….

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Source AGORA VOX.

Un film tourné avec une trentaine d’adultes handicapés, pour interroger la différence…

Film – Le moment tant attendu du tournage est arrivé en fin de semaine dernière, pour une trentaine d’adultes handicapés, accompagnées dans cette aventure, par le scénariste Vincent Robert.

Un film tourné avec une trentaine d'adultes handicapés, pour interroger la différence

Vendredi était le premier des trois jours de tournage. Le décor du foyer de vie pour adultes handicapées de Moulins-Engilbert a accueilli les deux premiers jours. Le troisième se déroulant dans le magasin Atac de Corbigny, mis à disposition du “plateau” en son jour de fermeture hebdomadaire… Et dominical?!

Le prénom de Vincent Robert, flotte de situation en situation et de pièce en pièce. C’est vrai que le scénariste occupe désormais une place importante dans la vie de la trentaine d’adultes handicapés embarqués depuis un an dans l’aventure. Car il s’agit, avant tout, de LEUR aventure. Le scénariste voulait leur laisser champ libre… Totalement. Juste les accompagner dans l’accomplissement technique de la réalisation de LEUR court-métrage.

Interroger la normalité

l y a eu d’abord le message voulu par les protagonistes. « Tout un travail a été réalisé pour le déterminer. Je me rappelle surtout la séance du micro, où chacun devait crier son message. Une expérience fondatrice. » Une séance à fort contenu émotionnel pour Vincent Robert et tous celles et ceux qui accompagnent ces personnes, y compris dans leur quotidien, comme Barbara, Zina et Audrey au foyer de vie de Moulins-Engilbert et Pascale et Anne-Marie de la Résidence de l’Étang à Baye.

Le court-métrage, d’environ six minutes, s’intitule J’aime la musique, celle-ci étant un fil conducteur tout autant qu’un lien. Son écriture interroge sur la normalité, la différence. « Inversion de la polarité… Et si eux, handicapés étaient en fait, les gens dits normaux?? » Vincent Robert parle encore de moments très forts. Et d’une autre temporalité, liée à la présence même de toutes ces personnes sur le plateau. « Ils sont pleins de poésie. Ne serait-ce qu’en raison d’un lâcher prise qui les caractérise, et que nous n’avons plus. »

Comme dit si bien Julie, héroïne formidable, à ce jeune garçon qui, effrayé par les mots d’un adulte, viendra lui demander protection. « N’ayez pas peur de nous?!

Source LE JOURNAL DU CENTRE.

ERP – Les PME entrent de plain-pied dans les marchés de l’accessibilité…

ERP – Après une longue tribulation, la loi Handicap entre en phase de concrétisation. Une filière de PME se structure pour faire valoir ses compétences en matière d’accessibilité.

En 2005, la loi handicap sommait les gérants d’établissements recevant du public (ERP) de les rendre accessibles à tous d’ici à dix ans. Il aura finalement fallu attendre douze ans pour qu’une première vague de travaux se concrétise et que la filière des PME spécialisées dans le handicap commence à se structurer.

Le chantier de la mise aux normes est gigantesque. Pas moins de un million de bâtiments doivent être repensés dans un contexte de baisse des finances locales, de fragilité économique, et d’inflation normative. Pour donner un peu de souplesse sans relâcher la pression, les autorités ont concédé un nouveau délai de neuf ans (jusqu’en 2024) assorti d’un échéancier (les « agendas d’accessibilité programmée »). Aujourd’hui, près de la moitié des ERP sont entrés dans le processus de mise aux normes.

C’est donc un marché à investir pour les entreprises. D’autant que, bien souvent, les collectivités, gestionnaires de transports et autres exploitants de sites touristiques en profitent pour réfléchir au moyen d’accueillir l’ensemble de la population, des parents poussant leur poussette aux personnes âgées.
«  2017 constitue une année charnière avec une nette accélération. Au cours des 18 derniers mois, 53.000 établissements ont été rendus accessibles, contre 50.000 durant les huit années précédentes ! », souligne Julia Zucker, chargée du dossier auprès de la Délégation ministérielle à l’accessibilité.

Le montant des chantiers reste impossible à évaluer, tant les coûts diffèrent selon qu’il s agisse d’une université ou d’une boulangerie. L’estimation ne sera pas connue avant la fin de la décennie, mais se chiffrera en milliards d’euros.

Des experts non voyants ont inspiré à des fabricants d’Escalator des solutions permettant de signaler l’imminence de la marche et le sens de la circulation. A Valenciennes, Axe Audio a développé des équipements incorporant une boucle électromagnétique pour permettre aux malentendants d’accéder aux administrations ou à la réception d’un hôtel.
C’est donc un marché à investir pour les entreprises. D’autant que, bien souvent, les collectivités, gestionnaires de transports et autres exploitants de sites touristiques en profitent pour réfléchir au moyen d’accueillir l’ensemble de la population, des parents poussant leur poussette aux personnes âgées.

«  La France est le pays qui a élaboré le texte réglementaire le plus complexe. Son application été difficile à mettre en place, mais a permis de mettre en oeuvre un panel de solutions qui n’existe dans aucun autre pays », relève Thierry Jammes, vice-président de la Fédération des aveugles et handicapés visuels de France et expert européen en matière d’accessibilité.

Si de nombreuses entreprises travaillent sur des sujets connexes, il existe une trentaine de PME hyperspécialisées dans le handicap. Elles ont pu prendre appui sur les associations qui jouent un rôle de sentinelles et s’impliquent dans leur R&D.

A Courbevoie, NB Solution, fondé par les concepteurs de l’accessibilité à Disneyland Paris, déploie son assistance à maîtrise d’ouvrage auprès de bailleurs et de sites touristiques. A Saint-Maur-des-Fossés, Tadeo a conçu des plates-formes de transcription instantanée de la parole et de vision-interprétation en langue des signes.

Normes Afnor

« Sur la base des préconisations réalisées par de grosses structures d’audit et de certifications, les PME ont apporté des solutions pragmatiques fondées sur l’accessibilité réelle. Elles ont développé un savoir-faire qui constitue un enjeu à l’export », estime Sylvain Denoncin, président de l’Association française des professionnels pour l’accessibilité aux personnes handicapées. L’association contribue à l’élaboration des normes Afnor et participe aux travaux de la Commission européenne pour édifier un socle législatif.

Dans le domaine des transports Uber lance en ce moment à Paris UberACCESS, qui propose de mettre en relation des personnes à mobilité réduite et des véhicules spécialisés. Vingt-cinq véhicules adaptés au transport PMR sont déployés par une entreprise spécialisée, à Paris et en proche banlieue dans un premier temps.

Source LES ECHOS.

Maladies génétiques. Un « crayon génomique » pour réécrire l’ADN…

Maladies génétiques – Dans un article de la revue Nature, une équipe de chercheurs annonce avoir créé un « crayon génomique », capable de réécrire des lettres à la base de l’ADN. S’il reste encore du chemin pour que cette « machine moléculaire » puisse soigner des patients, c’est une nouvelle avancée vers la possibilité de corriger de nombreuses maladies génétiques, dont certaines formes de cécité ou de surdité.

Des chercheurs ont créé une « machine moléculaire » qui permet de réécrire le génome à la lettre près, une avancée qui pourrait servir un jour aux traitements de nombreuses maladies génétiques dues à une mutation ponctuelle comme certaines formes de cécité, de surdité et de maladies sanguines.

Le Pr David Liu de Harvard et ses collègues décrivent dans la dernière livraison de la revue scientifique Nature le développement de leur machine moléculaire qui permet de réaliser cette chirurgie chimique de précision.

« Créer une machine qui apporte la modification génétique dont vous avez besoin pour traiter une maladie est un pas en avant important », relève le Pr Liu.

Mais « une énorme quantité de travail est encore nécessaire avant que ces machines moléculaires puissent être utilisées pour traiter des patients », avertit le chercheur.

Cette technique, une sorte de « crayon »  génomique pour réécrire les lettres de base de l’ADN, est « plus efficace et plus propre » que celle des  « ciseaux moléculaires  (surnom de l’édition du génome avec la technique Crispr-Cas9) quand le but est simplement de corriger une mutation ponctuelle », selon le Pr Liu.

Réécrire le génôme

En pratique, les chercheurs ont introduit dans les cellules les instructions, portées par du matériel génétique, afin qu’elles construisent elles-mêmes ce nouvel éditeur de base pour réparer leurs propres mutations, en l’occurrence pour convertir dans leur génome une paire de lettres A-T en G-C.

L’ADN est le support de notre patrimoine génétique, qui dépend de l’ordre dans lequel se succèdent quatre bases chimiques ou « lettres ». L’adénine (A) se couple à la thymine (T) et la guanine (G) à la cytosine (C) pour former des paires.

Jusque-là, les chercheurs avaient pu convertir les paires de bases G-C en paires de bases T-A. Une modification qui n’intéresserait qu’environ 15% des maladies associées à une mutation ponctuelle, selon le chercheur Liu.

Or dans la moitié des maladies liées à des mutations ponctuelles, l’anomalie provient d’une paire de bases G-C qui s’est transformée en une paire A-T.

Le nouveau système de rédacteur ou d’« éditeur de base » d’adénine de l’équipe Liu, qui supprime cette mutation, en transformant la paire de lettres A-T en G-C , offre donc la possibilité de corriger de nombreuses mutations.

Se rapprocher de l’application clinique

Les chercheurs l’ont testé sur des cellules d’un malade atteint d’hémochromatose, une surcharge en fer héréditaire qui nécessite des saignées pour la contrôler.

Ils ont également utilisé ce crayon pointu pour inscrire dans des cellules une mutation bénéfique qui entraîne la persistance de l’hémoglobine foetale chez l’adulte. Cette mutation est connue pour protéger contre certaines pathologies sanguines comme la drépanocytose.

La possibilité de modifier directement les paires de bases « avec une telle spécificité ajoute plus de munitions à l’artillerie de l’édition du génome » selon le Dr Helen O’Neill de l’University College London (UCL).

Cette généticienne salue également la parution dans la revue Science d’un travail qui « montre une édition efficace de l’ARN », une molécule qui joue un rôle essentiel dans la synthèse des protéines, et dont la manipulation ne serait pas forcément permanente.

Ces articles soulignent le « rythme rapide et les améliorations constantes apportées à l’édition du génome, le rapprochant de plus en plus de l’application clinique », se réjouit-elle.

Source OUEST FRANCE.

Service de transports pour handicapés à Lyon Optibus : Halte aux discriminations !…

Service de transport adapté aux usagers handicapés Optibus :

Halte aux discriminations !

Optibus Service de transports pour handicapés - discrimination - LYON

Pour la satisfaction de nos revendications !

Le CDTHED communique : Transports PMR à Lyon – Halte aux discriminations, satisfaction des revendications des usagers handicapés ! – Manifestation jeudi 26 octobre 15 heures devant le siège du SYTRAL — 21 boulevard Vivier Merle — Lyon (3e).

Même si la majorité des transports en commun de l’agglomération lyonnaise est accessible aux personnes handicapées, un service de transport adapté, de porte à porte, est toujours nécessaire pour permettre aux usagers les plus handicapés d’effectuer certains déplacements dans des conditions optimales de confort et de sécurité.

Les élus membres du SYTRAL (Syndicat mixte des Transports pour le Rhône et l’Agglomération Lyonnaise – http://www.sytral.fr) délèguent ces transports adaptés à un service nommé Optibus (https://www.optibus.fr).

Ce service organise deux types de transport : des transports réguliers chaque semaine et des transports occasionnels sur réservation. Dans tous les cas, une planification est organisée à l’avance. Ainsi, chaque usager handicapé, une fois inscrit, a normalement la garantie d’être transporté au jour et à l’heure convenue… Du moins, c’était le cas auparavant !

Un règlement qui met les usagers handicapés en état d’infériorité

En effet, le SYTRAL a récemment modifié le règlement d’Optibus. Il a défini des priorités d’attribution des transports, reléguant les loisirs tout en bas de l’échelle et créant ainsi des discriminations au sein des usagers, notamment entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas. Dans ce règlement déjà tatillon, où l’usager est souvent considéré comme un profiteur en puissance, voire un enfant irresponsable, la pénalité prévue « en cas de déplacement inutile lié à l’absence du client ou à son refus de départ » bondit de 15 à 30 euros ! Rappelons que beaucoup d’usagers de ce service n’ont pour seules ressources que l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés), soit 810 € par mois (200 € en dessous du seuil officiel de pauvreté)…

Beaucoup d’usagers handicapés sont ainsi obligés de renoncer à leurs activités culturelles, sportives, associatives…

Comment une personne handicapée peut-elle s’inscrire à une activité culturelle ou sportive, et payer pour cette activité, quand, au dernier moment, elle risque de recevoir un coup de fil lui annonçant que sa réservation de transport est annulée sous prétexte qu’elle n’est pas prioritaire ?

Comment une personne handicapée peut-elle aller à un rendez-vous sur Lyon quand, arrivée à la gare, elle ne peut continuer son déplacement, Optibus refusant de la prendre sous prétexte qu’elle ne réside pas dans l’agglomération lyonnaise ?

Ce n’est pas acceptable : le SYTRAL doit réviser le règlement d’Optibus pour respecter les droits des usagers handicapés !

Informé de l’appel du CARPA (Collectif des Associations du Rhône) à manifester devant le siège du SYTRAL, le CDTHED soutient cette initiative et appelle toutes les personnes handicapées qui en ont la possibilité, les parents et amis disponibles à se joindre à cette manifestation pour défendre les revendications suivantes :

– Retrait immédiat des nouvelles dispositions prises à l’encontre des usagers handicapés !

– Suppression de la notion de priorité dans la programmation des transports Optibus, pas de pénalisation des transports dits « de loisir ».

– Suppression de la pénalité financière !

– Suppression des discriminations liées à l’âge et au lieu de résidence ! 

– Gratuité totale de la procédure d’accès aux services Optibus et mise en place d’une procédure d’appel gratuite et impartiale en cas de refus.

– Attribution au service Optibus des moyens financiers et humains nécessaires pour satisfaire toutes les demandes des usagers handicapés.

Source MEDIAPART.

 

Marseille: La nouvelle «astuce» pour se garer? Une fausse carte d’invalidité..

INCIVILITELes fausses cartes d’invalidité fleurissent, à Marseille…

Marseille - Parking - Trafic fausse carte invalidité

  • Un «trafic» de fausses cartes d’invalidité enfle, à Marseille, selon «La Provence».
  • Cette triste pratique n’a rien de nouveau, selon les associations d’handicapés.

Au royaume de la double file, les petits malins sont rois. A Marseille, tout est bon pour trouver une place de parking. Y compris, apparemment, l’usage d’une fausse carte d’invalidité. C’est La Provence qui révèle, dans son édition du jour, qu’un trafic de fausses cartes d’invalidité fait rage dans les quartiers les plus saturés.

« Recrudescence »

Une simple photocopie de carte d’invalidité permettrait de se garer gratuitement, sur des places réservées aux handicapés, ou encore de laisser sa voiture plusieurs jours au même endroit (ce qui est, théoriquement, interdit à Marseille).

« Il y a peut-être une recrudescence en ce moment à Marseille, mais, malheureusement, on voit ça dans toutes les grandes villes », déplore auprès de 20 Minutes Elisa Azevedo, porte-parole à Marseille de l’ Association des Paralysés de France. Selon elle, une fausse carte « est très facile à repérer. »

Dans le doute, les policiers municipaux marseillais ont pour consigne, selon La Provence, de systématiquement verbaliser : le propriétaire du véhicule, s’il prouve que sa carte est authentique, ne sera bien sûr pas sanctionné.

Source 20 Minutes.

 

Emploi Handicap – Le cadeau empoisonné aux entreprises adaptées…

Emploi Handicap – Le projet de loi de finances prévoit d’augmenter de 1 000 le nombre d’aides au poste, indispensables aux entreprises adaptées pour créer des emplois. Mais l’enveloppe budgétaire globale que l’État leur verse va diminuer.

De l’art de respecter un engagement tout en limitant son coût. Le projet de loi de finances (PLF) 2018 fait souffler le chaud et le froid sur les quelque 760 entreprises adaptées. Le chaud, c’est l’augmentation de 1 000 du nombre d’aides au poste pour dépasser la barre des 24 000 (24 038).

Ces aides, versées par l’État, sont essentielles au fonctionnement des entreprises adaptées, tenues d’employer au moins 80 % de travailleurs handicapés. Elles leur permettent de compenser leur moindre productivité. Les créations d’emploi dans ce secteur sont obligatoirement liées à une augmentation du nombre des aides au poste.

Un engagement pris en mars 2017

L’engagement du précédent gouvernement sera donc honoré. En mars 2017, le ministère de l’Emploi et l’Union nationale des entreprises adaptées (Unea) ont en effet signé un contrat de développement pour la période 2017-2021. Il prévoit, notamment « le financement de 5 000 aides au poste supplémentaires pendant cinq ans pour atteindre l’objectif de 27 536 », fin 2021. Soit 1 000 par an. Ce que garantit le PLF.

L’aide au poste va baisser de 4 %…

Mais le contrat de développement ne stipulait pas que le montant unitaire de l’aide au poste – 80% du smic, aujourd’hui – allait diminuer. « Des travaux sont prévus pour revoir les conditions de financement des aides au poste, note pourtant le ministère des Finances dans les documents annexes au projet de loi de finances. Le PLF 2018 retient la mise en œuvre de nouvelles modalités de financement à compter du 1er juillet 2018, de façon à permettre la conduite de travaux sur ce sujet. L’économie intégrée à ce titre pour une demi-année est de huit millions d’euros en 2018. » Soit une baisse de plus de 4 % en année pleine.

… et la subvention spécifique de 18 %

Le froid, c’est aussi la baisse de la subvention spécifique que l’État verse aux entreprises adaptées, en complément de l’aide au poste. Elle est « destinée notamment au suivi social, à l’accompagnement et à la formation spécifiques de la personne handicapée, pour favoriser son adaptation à son poste de travail. » Son montant va chuter de 41 millions à 33 millions (-18 %).

« Un budget en trompe l’œil. »

Au total, l’enveloppe allouée aux entreprises adaptées va donc augmenter de 14 millions d’euros d’un côté (1 000 aides au poste supplémentaires à 14 415 €) et diminuer de 16 millions de l’autre (8 millions au titre de l’aide au poste et 8 millions pour la subvention spécifique). Soit une perte nette de 2 millions d’euros. « Ce budget est véritablement en trompe l’œil, dénonce l’Unea. Cette situation est intolérable : une telle baisse, conduira à la faillite de nombreuses entreprises adaptées…

Plus d’information, cliquez ici.

Source FAIRE FACE.

Vassincourt – Mobilité – Mobi’Meuse : l’auto-école qui s’adapte aux personnes en situation de handicap…

Auto – école – La Meuse vient de se doter de Mobi’Meuse, sa première auto-école à pédagogie adaptée. Portée par l’Adapeim, elle s’adresse à des personnes en situation de handicap, avec des difficultés sociales.

Auto école - Mobi’Meuse

Autre point commun qu’ils partagent avec une poignée de jeunes : ils se préparent à l’obtention de leur permis de conduire. « Je pourrai aller faire les courses, venir au boulot… J’envisage d’acheter une voiture ». Claire se voit déjà mettre le contact. Pour l’heure, la jeune femme potasse son code de la route. Non pas dans une auto-école qui a pignon sur rue, mais au sein même de l’Adapeim, là où ce lundi a été inaugurée Mobi’Meuse, la première auto-école à pédagogie adaptée de la Meuse. « Une pédagogie basée sur la reformulation très séquencée, sur des périodes rapprochées facilitant une appropriation par le jeune », détaille Frédéric Coste, le président de l’Adapeim.

Assis dans la salle de cours de code, Jérémy, Valentin et Claire ont sur leur pupitre chacun une tablette, les mêmes qui sont utilisées pour l’examen final (le même que tout le monde) ; en face d’eux un écran de télé et les questions qui défilent, sous l’œil attentif du moniteur auto-école qui prend le temps de décrypter, d’expliquer, de reformuler… Au fil des séances et des exercices, les bonnes réponses s’enchaînent, elles deviennent plus fluides.

« Logique du vivre ensemble »

« Sur l’ordinateur central, nous pouvons suivre l’évolution de chaque élève. Et bientôt ils auront à leur disposition un simulateur de conduite, là aussi nous pourrons avoir un suivi », avance Denis Martel, le responsable de Mobi’Meuse.

Et cette auto-école particulière ne s’adresse pas qu’aux personnes en situation de handicap. « Nous avons aussi construit cette auto-école pour des publics fragilisés, exclus de l’emploi… », précise encore Frédéric Coste. Comme pour cette femme, illettrée, qui a commencé les leçons de code en 2007 et a fini par obtenir son permis de conduire en 2017. Grâce à la pédagogie adaptée et au suivi pédagogique mis en place.

Au-delà d’un organisme permettant d’obtenir un petit document officiel qui autorise à s’asseoir à la place du conducteur, Mobi’Meuse a pour finalité de permettre la mobilité, le lien social. « Le but est l’acquisition de l’autonomie. La personne, qu’elle soit en situation de handicap, illettrée, en situation d’exclusion, est d’abord une personne, un Meusien, un citoyen. En travaillant à améliorer ces conditions de vie, nous œuvrons dans une logique du vivre ensemble », poursuit le président de l’Adapeim.

Et les candidats qui n’ont pas la faculté d’aller jusqu’au permis de conduire B ne sont pas laissés au bord du chemin, l’autonomie peut aussi s’acquérir en conduisant une voiture sans permis, mais aussi un vélo ou tout bonnement en sachant se déplacer à pied mais en toute sécurité.

ls s’appellent Claire, Jérémy ou encore Valentin, ils ont entre 19 et 25 ans et ont tous les trois pour point commun d’être pris en charge par l’Adapeim (Association départementale des amis et parents d’enfants inadaptés de la Meuse) sur le site de Vassincourt.

Autre point commun qu’ils partagent avec une poignée de jeunes : ils se préparent à l’obtention de leur permis de conduire. « Je pourrai aller faire les courses, venir au boulot… J’envisage d’acheter une voiture ». Claire se voit déjà mettre le contact. Pour l’heure, la jeune femme potasse son code de la route. Non pas dans une auto-école qui a pignon sur rue, mais au sein même de l’Adapeim, là où ce lundi a été inaugurée Mobi’Meuse, la première auto-école à pédagogie adaptée de la Meuse. « Une pédagogie basée sur la reformulation très séquencée, sur des périodes rapprochées facilitant une appropriation par le jeune », détaille Frédéric Coste, le président de l’Adapeim.

Assis dans la salle de cours de code, Jérémy, Valentin et Claire ont sur leur pupitre chacun une tablette, les mêmes qui sont utilisées pour l’examen final (le même que tout le monde) ; en face d’eux un écran de télé et les questions qui défilent, sous l’œil attentif du moniteur auto-école qui prend le temps de décrypter, d’expliquer, de reformuler… Au fil des séances et des exercices, les bonnes réponses s’enchaînent, elles deviennent plus fluides.

« Logique du vivre ensemble »

« Sur l’ordinateur central, nous pouvons suivre l’évolution de chaque élève. Et bientôt ils auront à leur disposition un simulateur de conduite, là aussi nous pourrons avoir un suivi », avance Denis Martel, le responsable de Mobi’Meuse.

Et cette auto-école particulière ne s’adresse pas qu’aux personnes en situation de handicap. « Nous avons aussi construit cette auto-école pour des publics fragilisés, exclus de l’emploi… », précise encore Frédéric Coste. Comme pour cette femme, illettrée, qui a commencé les leçons de code en 2007 et a fini par obtenir son permis de conduire en 2017. Grâce à la pédagogie adaptée et au suivi pédagogique mis en place.

Au-delà d’un organisme permettant d’obtenir un petit document officiel qui autorise à s’asseoir à la place du conducteur, Mobi’Meuse a pour finalité de permettre la mobilité, le lien social. « Le but est l’acquisition de l’autonomie. La personne, qu’elle soit en situation de handicap, illettrée, en situation d’exclusion, est d’abord une personne, un Meusien, un citoyen. En travaillant à améliorer ces conditions de vie, nous œuvrons dans une logique du vivre ensemble », poursuit le président de l’Adapeim.

Et les candidats qui n’ont pas la faculté d’aller jusqu’au permis de conduire B ne sont pas laissés au bord du chemin, l’autonomie peut aussi s’acquérir en conduisant une voiture sans permis, mais aussi un vélo ou tout bonnement en sachant se déplacer à pied mais en toute sécurité.

Source EST REPUBLICAIN.