L’apnée du sommeil augmente le risque de maladie d’Alzheimer…

Une étude démontre que les personnes âgées qui souffrent d’apnée obstructive du sommeil augmentent leur risque de souffrir d’une forme de démence comme la maladie d’Alzheimer.

n savait que l’apnée du sommeil augmente le risque d’insuffisance cardiaque. Une nouvelle étude, publiée dans la revue American journal of respiratory, laisse entendre que les seniors qui souffrent d’apnée obstructive du sommeil ont plus de risques de développer la maladie d’Alzheimer.

Dans cette étude, les chercheurs remarquent que les biomarqueurs de la protéine bêta-amyloïde (un des marqueurs dans le cerveau de la maladie d’Alzheimer) augmentent avec le temps chez les personnes âgées qui souffrent d’apnée du sommeil. Ainsi, plus les personnes font des apnées, plus les plaques de bêta-amyloïde sont importantes.

Apnée du sommeil et maladie d’Alzheimer partagent leurs facteurs de risque

Plusieurs études ont déjà suggéré que les troubles du sommeil pourraient contribuer aux dépôts de d’amyloïdes dans le cerveau et accélérer le déclin cognitif chez les personnes à risque » a déclaré le Pr Ricardo Osorio, principal auteur de l’étude et professeur adjoint de psychiatrie à l’Université de New York (Etats-Unis). « Cependant, jusqu’à présent il était difficile de vérifier la causalité parce que l’apnée obstructive du sommeil et la maladie d’Alzheimer partagent des facteurs de risque et coexistent couramment ».

Pour cette étude, les chercheurs ont suivi pendant deux ans 208 personnes âgées de 55 à 90 ans, non soignées par Pression positive continue (le traitement de référence de l’apnée du sommeil) et ne souffrant d’aucun problème de santé pouvant affecter leurs fonctions cognitives. La moitié des participants avaient une apnée du sommeil (36,5% sous une forme légère et 16,8% une forme modérée à sévère).

Les analyses ont montré un lien entre la gravité de l’apnée du sommeil et la concentration à long terme de bêta-amyloïde détectable dans le liquide céphalo-rachidien. Les chercheurs admettent toutefois que la courte durée de l’étude ne permet pas de tirer des conclusions définitives. Et qu’en outre, le vieillissement physique doit également entrer en ligne de compte. Mais cette étude pointe du doigt l’importance de développer de nouveaux outils de dépistage afin de diagnostiquer l’apnée obstructive du sommeil chez les personnes âgées.

Source TOP SANTE.

Handicap – FAILLITES EN VUE !!! Baisse des aides en faveur des entreprises adaptées…

Le projet de loi de finance pour 2018 prévoit une réduction des aides pour les entreprises adaptées. Cette diminution inquiète les 780 entreprises adaptées en France qui emploient plus de 26000 personnes. Certaines vont faire faillite préviennent les patrons de ces entreprises solidaires.

 

Baisse des subventions pour les entreprises adaptées

L’Etat prévoit aujourd’hui dans le Projet de loi de Finances 2018 de diminuer les aides en faveur des entreprises adaptées. Ces entreprises emploient au moins 80 % de travailleurs handicapés.

elles bénéficient pour cela de deux types d’aides de l’état :

  • d’une part des « aides aux postes » qui apportent une subvention pour chaque emploi créé et qui permet de compenser le handicap de la personne et son probable manque de productivité.
  • d’autre part une subvention spécifique pour le fonctionnement de l’entreprise.

Le gouvernement avait promis d’augmenter le nombre d’aides aux postes. Il tient cet engagement et 1000 nouveaux contrats seront financés. En revanche, il réduit de 22% le montant de la subvention spécifique et annonce que le montant des aides au poste baissera lui aussi de 4% au 1er juillet prochain.

En France 780 entreprises relèvent de ce régime des « entreprises adaptées » qui emploient aujourd’hui 26 000 personnes.

L’Unea (Union Nationale des Entreprises Adaptées) monte au créneau au nom de l’inclusion sociale et du soutien aux personnes handicapées et sort sa calculette : il manquera 8 millions d’euros pour les aides au poste et 9.37 millions pour les subventions spécifiques.  « Ces dispositions apparaissent hautement préjudiciables pour l’emploi des personnes handicapées et la viabilité même du modèle de l’Entreprise Adaptée » explique très inquiet le président de l’UNEA.  Stéphane Foisy rappelle que « Cette année, 20 % de ces sociétés ont un budget déficitaire, avec la baisse des aides, près de la moitié de ces entreprises seraient dans le rouge ». L’Unea craint des faillites et dénonce une mesure brutale.

Source VIVRE FM.

Moins de 4% d’handicapés en emploi direct dans le privé …

Un total de 431.000 travailleurs handicapés étaient employés en 2015 dans les entreprises privées et les établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) de plus de 20 salariés, soit 3,8% de leurs salariés, selon une étude du ministère du Travail publiée mercredi.

Ces salariés des 100.300 établissements assujettis à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH) sont en hausse de 7,4% par rapport à 2014, selon une étude de la Direction statistiques du ministère (Dares), basée sur des chiffres établis avec l’Agefiph (Association pour la gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). La loi impose aux entreprises de plus de 20 salariés des secteurs privé et public d’employer 6% de handicapés, sous peine de pénalités financières qu’elles versent à l’Agefiph ou au FIPHFP (fonds d’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique). Le taux d’emploi direct des handicapés était de 3,8% en 2015 dans les entreprises privées et les Epic au sens de la loi, et de 3,4% en équivalent temps plein (324.400 ETP), selon cette étude. Ces taux ne concernent toutefois que les handicapés employés directement par les entreprises concernées. A défaut de recruter directement, une entreprise peut aussi recourir à des sous-traitants ou accueillir des stagiaires handicapés, pour viser l’objectif de 6%.

En 2015, 42.000 nouveaux bénéficiaires de l’OETH ont été embauchés dans des établissements assujettis, un chiffre en hausse par rapport à 2014 (38.000 embauches). Quatre sur dix ont été recrutés en CDD et trois sur dix en CDI. Selon l’étude, 79% des établissements assujettis ont employé directement un handicapé en 2015, et 7% ont uniquement versé une contribution financière à l’Agefiph, c’est-à-dire qu’ils n’emploient aucun handicapé. Près de trois quarts (74%) des bénéficiaires ont une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé. Les autres sont principalement des victimes d’accidents du travail ou de maladie professionnelle, ou pensionnées d’invalidité. En septembre, le FIPHFP a chiffré à 5,32% le taux d’emploi des handicapés dans la fonction publique en 2016, contre 5,17% en 2015.

Source LE FIGARO.

 

Handicap: en entreprise, « l’absence d’aménagements est lourde de conséquences »….

Aménager les postes des travailleurs handicapés est rarement la priorité des employeurs. Pourtant, cette disparité de traitement n’est pas sans conséquence.

Emploi Handicap en Entreprise

Mardi, Sud-Rail annonçait avoir engagé une action de groupe contre la Sncf pour discrimination envers ses salariés handicapés. Parmi les points soulevés par le syndicat, des rémunérations et des marges de progression inférieures, mais aussi l’absence, pour un quart de ces salariés en situation de handicap, d’aménagement de leur poste malgré des besoins spécifiques.

L’aménagement de l’espace de travail, dicté par la loi de 2005 sur le handicap, est pourtant une obligation. Mais en dépit de la législation, de nombreux travailleurs peinent à obtenir les modifications qui leur permettraient d’exercer leur métier dans de bonnes conditions.

Un aménagement « cohérent »

Il y a quatre ans, lorsque Rachel a été recrutée au poste de responsable de rayon dans un magasin de vêtements de luxe, son employeur était au courant de sa condition médicale. « Je les ai informés de ma maladie dès le départ, à l’entretien d’embauche. Je tenais à être totalement transparente sur le sujet », se souvient-elle. Atteinte de spondylarthrite, de la maladie de Crohn et d’endométriose, la jeune femme indique à ses supérieurs que la station debout n’est pas tenable, dès sa prise de poste, afin que l’entreprise prenne des mesures.

« Selon la loi de 2005, l’entreprise doit mettre en place des aménagements raisonnables, c’est-à-dire cohérent avec la problématique de santé de la personne et avec un coût proportionné », explique Véronique Bustreel, conseillère nationale à l’Association des Paralysés de France (APF) en charge des questions d’emploi. Elle précise qu’une partie des aménagements peut être prise en charge par l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés (Agefiph).

Plaque braille, écran plus grand, siège ergonomique, bureau ajustable… « Il est de la responsabilité de l’employeur qui recrute ou maintient une personne en situation de handicap de s’assurer que la personne peut travailler dans des conditions de sécurité et de santé optimales. »

Équipé pour une centaine d’euros

Lorsqu’il est arrivé dans son entreprise, Antoine -qui est en fauteuil roulant électrique et dont la mobilité des mains est réduite- a demandé « les mêmes choses qu’à la maison ». « Une souris d’ordinateur sensible, une tablette ajustable pour poser mon bras, un casque sans fil avec micro pour prendre les appels et un chauffage de bureau », détaille l’ingénieur, qui chiffre à une centaine d’euros l’ensemble de ces éléments.

Pour Rachel, seul un tabouret adapté, pour soulager ses douleurs, est suffisant. Elle en formule donc la demande, que sa hiérarchie accepte, à condition qu’elle se débrouille pour l’amener sur son lieu de travail. « J’ai dû aller le chercher seule et le porter, malgré son poids, jusqu’à mon poste pendant un jour de congés, malgré les douleurs », regrette la jeune femme, finalement licenciée à la fin de sa période d’essai.

« Obtenir des aménagements de travail peut être très compliqué », remarque Véronique Bustreel. « Dans les entreprises, c’est à géométrie variable. Certaines sont très performantes pour mettre en place ces aménagements, alors que d’autres ne font tout simplement pas le travail ».

Payer des taxes plutôt que recruter des handicapés

Responsable du recrutement dans une grande entreprise de transporteur international, Chloé* a pris cette tâche très à coeur lorsqu’elle a engagé une personne en situation de handicap il y a deux mois. Et pour cause, c’était une première. « Il était très compétent et l’aménagement de son poste n’était pas très contraignant », raconte la responsable RH, dont les démarches ont été effectuées sous le contrôle de la médecine du travail et du Chsct de l’entreprise.

Mais son choix n’est pas du goût de sa supérieure, qui lui reproche l’embauche. « D’habitude, nous n’adaptons rien. Nous préférons ne pas recruter de personnel handicapé et payer des taxes Agefiph [contribution versée par les entreprises ne remplissant pas leur obligation d’emploi de travailleurs handicapés]. »

Selon les chiffres du ministère, un million de travailleurs sont en situation de handicap en France. Mais peu d’aménagement sont rapportés, estime Véronique Bustreel. « Soit la majorité de ces personnes n’ont pas de demandes particulières, soit on omet de faire ces aménagements », analyse la spécialiste. « Je pense surtout que les délais sont très importants et que les discussions à ce sujet ne sont que rarement approfondies dans les entreprises. »

Des « disparités de traitement »

Sur le long-terme, cette absence d’aménagements est pourtant lourde de conséquences. De ces mauvaises conditions de vie au travail découlent une performance et une productivité moindres, ce qui influence l’évolution de carrière. « Les employés n’ont donc pas de promotion ou d’augmentation », lorsqu’ils ne perdent pas tout simplement leur emploi. « Cela mène à des disparités de traitement, donc à une iniquité dans la carrière », résume la responsable de l’APF.

Pour y remédier, l’employé peut saisir de lui-même de saisir le médecin du travail pour qu’il évalue les besoins et justifie les demandes. Mais si les requêtes n’aboutissent pas, il appartient aussi aux représentants du personnel de s’en saisir, comme l’a fait Sud-Rail à la Sncf. « En dernier recours, les personnes peuvent toujours formuler une réclamation au Défenseur des droits« , suggère Véronique Bustreel. « Le handicap est le deuxième motif de réclamation qu’il reçoit et, souvent, cela concerne ces discriminations indirectes. »

* Le prénom a été modifié

Source L’EXPRESS.

Nantes: Tétraplégique, il gagne en justice contre son fabricant de fauteuil électrique… !

De juin à novembre 2014, Zig Blanquer n’avait pas pu descendre de chez lui, en raison d’une panne de son fauteuil.

Tétraplégique, il gagne en justice - le fabricant de matériel a été condamné

Ce mardi, le fabricant de matériel a été condamné à lui verser 5.500 euros de dommages.

Cinq mois sans pouvoir descendre de chez soi. Ce mardi, Zig Blanquer, un Nantais tétraplégique de 37 ans, a gagné son combat symbolique. Le tribunal d’instance a en effet condamné son fabricant de fauteuil roulant électrique à lui verser 5.500 euros de dommages et intérêt. L’audience s’était déroulée au mois de septembre.

De juin à novembre 2014, en raison d’une panne de son matériel, cet homme n’avait pas eu d’autre choix que de rester cloîtré chez lui, la procédure de réparation ayant traîné en longueur. Parce qu’aucun réel équipement de remplacement ne lui avait été fourni par le prestataire, il lui réclame aujourd’hui 7.940 euros de dommages et intérêts.

Alité

« Les délais de réparation de cette panne ont dépossédé M. Blanquer de la possibilité de mener sa vie, expliquait avant l’audience Gabrielle Gerll, membre du comité de soutien à l’autonomie technique des personnes handicapées, qui s’est créé pour dénoncer le cas de ce Nantais. Il est resté alité pendant cinq mois et tout s’est arrêté. Moralement et physiquement, c’était très violent, un cauchemar. »

Car au-delà d’être son moyen de locomotion, le fauteuil en question permet à l’homme de changer de posture et relâcher ses tensions musculaires. Plusieurs appareils lui avaient été proposés « mais ce n’était pas approprié pour M. Blanquer, qui ne peut piloter qu’un mini joystick, avec un seul doigt », continue Gabrielle Gerll.

Code de la santé

« La société évoque une particularité de santé de mon client pour expliquer l’absence de matériel de remplacement, avait plaidé Me Stéphane Vallée, avocat du plaignant. Or, un fauteuil correspondant à ses besoins était tout à fait trouvable, plutôt que de le laisser sans équipement pendant plus de 140 jours. C’est écrit dans le Code de la santé publique, qui fixe l’obligation d’un prêt de matériel le plus proche possible du matériel initial. »

« Nous attendons de la justice qu’elle reconnaisse le préjudice subi, afin que toute personne faisant face à ces problèmes récurrents de maintenance […] se sente légitime à faire valoir ses droits », indiquait le comité de soutien à l’autonomie technique des personnes handicapées. L’association indique avoir porté cette affaire auprès du défenseur des droits.

Source 20 Minutes.

Handicap – St-Apollinaire (21) : la brasserie pédagogique, une première qui fait recette…. !

« Traits d’union », c’est le nom de la brasserie récemment ouverte à Saint-Apollinaire. Des jeunes, porteurs de handicap, y sont formés aux métiers de la restauration, en cuisine et en salle. Un projet inédit.

« Traits d’union »

La brasserie ouverte mi-septembre 2017 à Saint-Apollinaire dans l’agglomération dijonnaise, porte bien son nom. Les repas du midi y sont préparés et servis par des jeunes en situation de handicap. C’est le premier projet de ce genre, il est piloté par les PEP 21.

L’objectif est d’en faire un lieu de vie, qui contribue aux contacts dans ce quartier de St-Apollinaire déjà original, puisqu’intergénérationnel. C’est aussi un lieu de travail, où les jeunes sont formés aux métiers de la restauration. La démarche semble concluante : la brasserie fait le plein presque tous les jours.

Trois questions à Patrick Rey

Directeur du dispositif IME-SESSAD des PEP 21

Comment est née l’idée de la brasserie ?
Nous souhaitions mettre en avant les compétences des jeunes et notre démarche correspond parfaitement à celle de la ville de Saint-Apollinaire : favoriser les échanges intergénérationnels. La brasserie s’intègre dans le quartier, elle est un lieu de rencontre entre les habitants. C’est un projet social, solidaire.

Quelle est la démarche ?
Le principe est le même qu’un lycée hôtelier, mais adapté à notre public. D’autres brasseries existent dans des IME. Notre originalité est de le faire « hors les murs », dans la cité et face aux clients.

Quel est le but pour les jeunes ?
Les jeunes arrivent après un premier module de formation. L’équipe pédagogique compte des professeurs de lycée professionnel en cuisine et des éducateurs spécialisés. Pour le service en salle, nous avons mis en place des outils adaptés.
Le but est que les compétences acquises à la brasserie soient attestées par le rectorat et que les jeunes trouvent un emploi dans la restauration, en collectivité le plus souvent.

Les restaurants pédagogiques font partie de la démarche des PEP 21 : en février 2015, ils ont déjà ouvert « L’Intervalle », un self-restaurant dans la zone d’activité de Valmy, au nord de Dijon.

Source FR3.

Grenoble : son ascenseur est bloqué, une personne handicapée emménage chez son bailleur social… !!!

Son ascenseur doit être bloqué pendant 3 semaines pour des travaux de mises aux normes et il craignait de rester enfermé chez lui. Ce matin, un habitant en fauteuil roulant du quartier Hoche, à Grenoble, est venu « emménager » chez son bailleur social.

L’opération coup de poing avait été préparée par une dizaine d’habitants du quartier Hoche à Grenoble. Ce mardi 7 novembre 2017 en fin de matinée, ils sont venus accompagner l’un des leurs, handicapé, chez le bailleur social Actis. Privé d’ascenseur pour 3 semaines, il a décidé « d’emménager » sur place.

Venu avec tous ses meubles

Evidemment tout cela n’était que « symbolique » et destiné à alerter les medias et donc l’opinion publique. Il n’empêche, en fin de matinée, ce sont pas moins d’une dizaine d’habitants qui se sont rendus dans les locaux du bailleur social Actis, au 54 cours Jean Jaurès. Et ils ne sont pas venus les mains vides ! Table, fauteuil, matelas, chaises, lampes, ils sont venus avec une partie des meubles de Rachid.

Ancien Imam à la mosquée des Balladins, Rachid S. est en fauteuil roulant suite à un AVC en 2011. Lorsqu’il découvre en juin dernier que l’ascenseur de son immeuble va être immobilisé durant 3 semaines pour des travaux de remise aux normes, il s’inquiète. Sans cet ascenseur, impossible pour lui de sortir de son appartement. Impossible de se rendre à ses séances de kiné, impossible également d’aller chercher sa fille à l’école.

Rachid S. s’inquiète et croit qu’il va pouvoir bénéficier d’un relogement provisoire ou au moins d’une aide pour sortir quelques heures par jours. Au mois de septembre, il reçoit finalement une lettre lui annonçant que l’aide se limitera à 1 heure par jour de 8h à 9h.

Une « atteinte à la dignité »

En « emménageant » symboliquement chez Actis ce mardi matin, les habitants du quartier voulaient dénoncer « les mauvais traitements » infligés à une « personne à mobilité réduite ». « Au-delà du nombre d’heures, c’est le mépris pour ma situation et mes besoins qui me rend fou », explique Rachid Sengouga. « Priver un homme de sa liberté de mouvement est une atteinte à sa dignité et ses droits fondamentaux ».

Le bras de fer n’aura duré que quelques minutes. Rachid S. a finalement obtenu le financement de 4 heures d’aide par jour. Il a immédiatement « déménagé » des locaux d’Actis pour regagner son appartement.

Source FR3.

Handicap: la SNCF visée par une action de groupe pour discrimination …. !

Sud-rail a annoncé mardi avoir engagé une action de groupe contre la SNCF pour discrimination envers ses salariés handicapés qui verraient, selon le syndicat, leurs carrières et rémunérations freinées.

Il s’agit de la « première action de groupe pour discrimination indirecte des travailleurs handicapés » engagée en France, revendique dans un communiqué le troisième syndicat de la SNCF.

Interrogée, l’Association des paralysés de France a confirmé à l’AFP qu’il s’agissait à sa connaissance « d’une première initiative en ce sens », depuis l’extension il y a un an du champ des actions de groupe aux affaires de discrimination au travail.

Le syndicat affirme avoir lancé le 28 mars la phase de négociation avec l’entreprise prévue par la loi (de six mois minimum).

Mais « six mois après l’ouverture de l’action de groupe, la direction de la SNCF propose un nouvel accord Handicap, encore pire que les précédents », estime le syndicat qui réunira son conseil fédéral dans quinze jours pour décider d’engager la phase judiciaire devant le tribunal de grande instance de Bobigny.

D’après les calculs de Sud-rail, la rémunération moyenne globale des salariés handicapés à la SNCF est inférieure de 11% à 12 % à celle des non-handicapés et ils doivent attendre davantage pour gravir un échelon de rémunération (délai augmenté de 30%).

Selon une enquête interne réalisée en 2016, consultée par l’AFP, un quart des salariés handicapés de la SNCF n’ont pas bénéficié d’un aménagement du poste de travail alors qu’ils en auraient eu besoin et la moitié estiment que leur handicap est un frein à leur évolution professionnelle. Des résultats « biaisés » selon SUD-rail qui a recalculé à la hausse plusieurs données.

L’an dernier, le groupe public ferroviaire employait 6.726 travailleurs handicapés, soit 4,52% des effectifs, indique l’entreprise dans son rapport annuel 2016.

Leur nombre a nettement augmenté depuis le début des années 2000 mais il reste inférieur à l’obligation légale d’emploi de 6% de travailleurs handicapés.

Sud-rail dénonce en outre la baisse des budgets « réels » des accords handicaps signés par l’entreprise depuis 1992 avec les syndicats pour s’acquitter de son obligation. Il conteste la façon dont la SNCF calcule ce financement, allant jusqu’à évoquer une « escroquerie » comptable.

Interrogée, la SNCF n’a pas réagi à ces différentes accusations.

Source OUEST FRANCE.

« La difficulté est que les jeunes aidants ne se considèrent pas comme aidants »…

À l’occasion de la Journée nationale des aidants, vendredi 6 octobre, une enquête met en lumière la réalité de ces jeunes qui soutiennent un parent malade ou handicapé. Explications avec Isabelle Brocard, cofondatrice de l’association Jeunes Aidants Ensemble (Jade).

Selon l’Association française des aidants, il y aurait 300 000 enfants et adolescents aidants en France.

Qui sont les jeunes aidants en France ?

Isabelle Brocard : La maladie et le handicap peuvent toucher tout le monde. Les jeunes aidants, âgés de moins de 25 ans, viennent donc de tous les milieux sociaux. Ils apportent une aide, de manière régulière et fréquente, à un membre de leur entourage, malade, handicapé ou dépendant. Selon l’Association française des aidants, il y aurait 300 000 enfants et adolescents aidants en France (1).

L’Association Jade, Jeunes aidants ensemble (2) les accueille à partir de 8 ans, parfois même plus jeunes, en raison du nombre croissant de foyers monoparentaux. Les plus petits sont en général sollicités pour apporter à leur parent immobilisé des objets, répondre au téléphone. Vers 11 ans, on leur demande de contribuer aux tâches ménagères (préparer le repas, laver la vaisselle, faire les courses), prendre en charge les autres frères et sœurs. Les jeunes aidants sont aussi amenés à prodiguer des soins comme donner des médicaments, apporter l’oxygène, faire la toilette, habiller… Et, tous, quel que soit leur âge, sont conduits, un jour ou l’autre, à remonter le moral du parent dont ils s’occupent.

Quelles sont les répercussions sur le propre développement du jeune ?

I. B. : Il y a des conséquences positives comme une plus grande responsabilisation, lorsque le jeune aidant est reconnu par l’entourage. Il se sent alors valorisé et en tire une forme de sur-maturité. Parmi les conséquences négatives, les problèmes physiques. Nous avons accueilli pendant trois ans à l’association Jade un garçon de 11-12 ans qui avait des douleurs de dos. Il portait tous les soirs dans son lit son père handicapé qui ne voulait pas prendre d’auxiliaire de vie. Des répercussions scolaires aussi. Les situations de ces enfants ne sont pas toujours connues ni prises en compte par l’école. Par peur d’être moqués aussi, ces élèves ne s’expriment pas en tant qu’aidants. Ils peuvent être angoissés, avoir du mal à se concentrer, à bien dormir, et sont parfois contraints à l’absentéisme. Les cas de décrochage scolaire sont alors fréquents.

Comment mieux les accompagner ?

I. B. : La difficulté est que les jeunes aidants ne se considèrent pas comme aidants. Ils ne demandent pas d’aides spécifiques. À leurs yeux, ce qu’ils accomplissent est normal, car ils aiment leurs parents. Ces enfants, ces adolescents ont avant tout besoin de reconnaissance. La reconnaissance de leurs parents bien sûr, mais surtout celle de la société, qui doit les valoriser. Pour cela, ils ont besoin d’un espace de parole, d’un espace d’expression comme les ateliers cinéma proposés par l’association Jade.

Plus d’information, cliquez ici.

Source LA CROIX.

Trisomie – Une appli pour que les personnes trisomiques ne perdent pas leur « tribu »…

La société informatique Norsys a développé une application sur téléphone mobile à la demande de l’association « Down Up », qui rassemble des parents de personnes trisomiques. L’appli Jase’Up est un plus pour leur autonomie. Elle peut intéresser toutes les personnes fragiles, handicapées ou âgées, qui ont besoin de joindre facilement leur entourage proche.

Au centre de la tribu de Jase’Up, il y a le « favori », c’est-à-dire la personne fragile, un adulte trisomique dans le concept initial, mais ce peut être aussi un jeune autiste, une personne âgée, un enfant en bas âge… Autour de lui, une tribu qui rassemble son entourage proche, ceux qui interviennent régulièrement auprès de lui dont celui qui a le rôle de « chef de la tribu ». Ses parents, sa « tata », son médecin, son éducateur, sa femme de ménage, un voisin, un ami par exemple, bref un réseau de « personnes bienveillantes ». Cette tribu est reliée par l’application. Lorsque le « favori » a un moment de panique, il peut les alerter (c’est le principe de Jase’Up Alerte), simplement en appuyant sur un gros bouton sur son smartphone. La première personne d’une liste prédéfinie est alors contactée. Si elle n’est pas disponible, l’appli appelle la personne suivante, etc.

L’appli peut aussi servir à ce qu’un des membres prévienne toute la tribu en même temps, ou une partie, d’une information importante, via Jase’Up Réseau. Des objets connectés peuvent aussi s’ajouter : montre, réfrigérateur, ou encore le thermostat par exemple. «  Le thermostat peut informer d’une température élevée dans le logement et conseiller de s’hydrater  », détaille le président de Down Up, Emmanuel Laloux.

Tous les messages sont conservés, ce qui permet aussi de constater, par exemple, que la personne a un passage difficile tous les jours à la même heure, d’en trouver la cause et d’y remédier.

Bientôt disponible

Pierre Cambier, chargé de projet à la société Norsys, a piloté pendant un an et demi le développement de Jase’Up. «  Ça n’existait pas encore à ma connaissance. Ce qui est innovant, c’est que la tribu s’auto-organise, chacun définit ses disponibilités, il y a une gestion intelligente du planning  », note l’ingénieur.

« Ça n’existait pas encore à ma connaissance »

Norsys a contribué financièrement, via sa fondation, par des heures de travail offertes et de l’argent. D’autres entreprises ont également participé au mécénat (le groupe Apréva et Orthos), en plus des dons de particuliers. L’appli Jase’Up (en référence au verbe jaser) est déjà disponible sur les plates-formes de téléchargement pour Androïd. Pour l’Apple Store, il faut attendre quelques jours. L’appli est gratuite pour l’instant. Norsys et Down Up n’excluent pas de la rendre payante courant 2018, uniquement pour une tribu au-delà de trois personnes. En attendant, ils essaient de la faire connaître. Faut que ça « jase » !

Plus d’infos : www.jase-up.fr

Source LA VOIX DU NORD.