Troubles autistiques : des collégiens parmi les autres au collège de Bart (Doubs)…

Atteints de troubles autistiques, sept adolescents de 12 et 13 ans sont scolarisés depuis septembre au sein de l’établissement de Bart.

À la fois dans les 6e classiques et dans leur propre classe. Gros plan.

« Ces enfants sont un atout pour l’établissement », explique la principale. « Ils sont tellement heureux d’être là, tellement désarmants dans l’expression de leurs sentiments, tellement sympas ! » Photo Lionel VADAM

Qu’on soit blanc, noir, petit, grand, handicapé ou valide, tout le monde le sait : le collège, c’est-à-dire l’entrée en 6e , c’est une sacrée étape. Une marche que certains, élèves dans la nouvelle Clex (classe externée) du collège de Bart, ont visiblement franchie avec allégresse. « Le principal changement ? », répond ainsi l’un d’eux, avec un sourire jusqu’aux oreilles. « Il y a des frites à la cantine ! ». Son copain Mathis, qui « sent bien cette année », ajoute, pince-sans-rire : « Dans notre classe, on travaille les maths, le français, l’anglais, la lecture. On fait un peu de l’humour aussi ».

Unique dans l’Académie

Dans cette Clex, unique dans l’Académie, ils sont sept. La majorité souffre de troubles autistiques ou de TED. Ces troubles envahissants du comportement n’ont pas d’incidence sur leurs facultés intellectuelles mais gênent leurs relations aux autres et rendent difficile la gestion de leurs émotions. Depuis 2014, l’IMP (institut médico-pédagogique) L’Espérel, basé à Montbéliard et géré par l’association d’hygiène sociale, a ouvert, face à la demande, une section pour ces enfants porteurs de troubles du développement sans déficience. « Pour eux, il faut rendre l’environnement prévisible et compréhensible, c’est ce que l’on appelle l’éducation structurée », explique Rolande Rodrigues, directrice adjointe de L’Espérel.

En septembre dernier, après des résultats très probants, la section a été délocalisée à l’école Victor-Hugo, toujours à Montbéliard. En clair, elle a rejoint le milieu ordinaire et les enfants, s’ils ont suivi des cours dans leur classe, ont été intégrés, pour quelques heures, dans les autres CM1et CM2 de l’école. Une première inclusion particulièrement bénéfique aux intéressés.

« J’ai d’autres copains que ceux de ma classe »

De l’avis de tous les acteurs, il aurait été dommage de s’arrêter en si bon chemin. Emmenée par la principale, Dominique Rollet, l’équipe enseignante du collège de Bart (510 enfants scolarisés) a répondu présente. Deux salles ont été libérées pour les sept élèves de la Clex.

Ces derniers bénéficient de l’enseignement d’un professeur spécialisé, de deux éducateurs, d’une orthophoniste (pris en charge par l’IMP). Ils étudient entre eux mais également dans les autres classes de 6e, avec ou sans aide particulière. « Dans chacune d’entre elles, ils sont venus se présenter au tableau à la rentrée. C’était émouvant », souligne Dominique Rollet, ravie de l’engagement des professeurs et agréablement surprise par le bon accueil des autres collégiens.

Alizée, qui sort juste d’un cours de sport, ne dit pas autre chose : « C’est très bien, le collège ! ». « J’ai d’autres copains ! », ajoute un camarade, alors que tous autour de lui, des garçons, renchérissent. « Ils sont en sécurité et confiance ici, l’idéal pour apprendre », conclut Rolande Rodrigues. « Il y a eu un travail énorme pour qu’ils soient là aujourd’hui et ça continue. Car le but ultime est qu’ils soient en mesure d’être collégiens puis lycéens à part entière ».

Source EST REPUBLICAIN.

Le rejet d’un texte sur les élèves handicapés à l’Assemblée est-il une « infamie » ? Explication sur le contexte de la colère de François Ruffin…

Jeudi, le député de La France insoumise a eu des mots durs à l’égard des députés LREM, après le rejet d’une proposition de loi en faveur de l’accompagnement des enfants en situation de handicap.

Le député de La France insoumise, François Ruffin, à l\'Assemblée nationale à Paris, le 2 octobre 2018.

« Vous n’avez pas honte ? Honte de votre paresse ? Honte de votre sectarisme ? » Debout dans l’hémicycle, face au micro, François Ruffin s’adresse directement aux députés de la majorité. Son intervention dure un peu plus de deux minutes. Le temps pour le député de La France insoumise de dire ce qu’il pense du rejet, jeudi 11 octobre, d’une proposition de loi relative à l’inclusion des élèves en situation de handicap, portée par un député Les Républicains. « J’espère que le pays ne vous le pardonnera pas », a lancé l’élu de la Somme aux parlementaires LREM. Vendredi, l’élu a d’ailleurs publié la liste des parlementaires qui se sont opposés à cette mesure. Pourquoi s’est-il ainsi énervé ? La réponse de la majorité est-elle convaincante ? Explications.

C’était quoi, cette proposition de loi ?

Portée par le député LR Aurélien Pradié, la proposition de loi avait pour but de favoriser l’inclusion des enfants et des adolescents en situation de handicap au sein de l’école. Elle prévoyait notamment la création d’un statut unique pour l’ensemble des auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). « Il ne s’agit pas de créer un énième statut, mais bien de remplacer tous les autres afin de redonner de la clarté et d’effacer les contraintes néfastes que porte le système actuel, peut-on lire dans le texteIls seront dorénavant tous soumis au droit commun applicable aux contractuels de la fonction publique. »

La proposition de loi prévoit également une revalorisation salariale. « A ce titre, il est fondamental qu’ils ne fassent pas l’objet d’une simple reconnaissance juridique, mais aussi d’une rémunération à la pleine hauteur de leur mission », lit-on plus loin. Pour l’élu du Lot, il y a urgence. « Il y a des académies où c’est le désastre », expliquait-il dans les colonnes de La Dépêche du Midi. En une décennie, le nombre d’élèves en situation de handicap a triplé, passant de 100 000 [en 2004] à 320 000 en 2014″. Il est aujourd’hui de 340 000.

Personne ne peut décemment regarder dans les yeux ces familles, ces enfants, ces adolescents, ces accompagnants et leur dire que l’urgence est ailleurs.Aurélien Pradié, député LRà l’Assemblée nationale

La proposition de loi d’Aurélien Pradié n’ira pas plus loin. Déposée par le député LREM Gilles Le Gendre, la motion de rejet préalable a été adoptée par 70 voix contre 54. Dans le détail, 58 députés de la majorité ont voté en faveur de son rejet.

Comment a réagi l’opposition ?

Pour les députés LR, ce rejet du texte avant même l’examen de ses articles est « une trahison ». Des élus d’autres groupes se sont aussi dits « attristés ». Mais l’intervention la plus frappante est celle de François Ruffin. Il a expliqué aux « marcheurs » que ce vote leur collerait « à la peau comme une infamie », il leur reproche aussi d’avoir voté « contre, contre, contre, comme des Playmobil ».

Plus d’information, cliquez ici.

Source France Info.

Vidéo – Ruffin furieux après le rejet d’un texte pour les élèves handicapés…

Le député de La France insoumise a accablé la majorité LREM: « j’espère que le pays ne vous le pardonnera pas ».

POLITIQUE – Le député La France insoumise n’était même pas l’auteur de ce texte déposé par la droite. Il l’a pourtant défendu comme si c’était le sien. François Ruffin a laissé exploser sa colère ce jeudi 11 octobre à l’Assemblée nationale après le rejet préalable de la proposition de loi pour « l’inclusion des élèves en situation de handicap ».

Portée par le député Les Républicains Aurélien Pradié, cette proposition prévoyait notamment la création d’un statut unique « d’accompagnant à l’inclusion scolaire », mieux rémunéré, pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Des fonctions aujourd’hui très souvent précaires et mal payées.

« Personne ne peut décemment regarder dans les yeux ces familles, ces enfants, ces adolescents, ces accompagnants et leur dire que l’urgence est ailleurs », a argumenté Aurélien Pradié dans l’hémicycle, qui défendait ce texte dans le cadre d’une « niche parlementaire » LR. L’élu du Lot a rappelé que « le nombre d’élèves (en situation de handicap) accueillis est passé d’environ 100.000 en 2006 à (…) 340.000 en 2018 », de nombreux élèves étant restés sans solution d’accompagnement à la rentrée.

« Comme des Playmobil »

Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, avec le soutien de la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel, lui a opposé que des mesures avaient déjà été prises dans cette direction et a renvoyé ces propositions à la concertation prévue fin octobre devant le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). La majorité LREM a donc rejeté la proposition sans plus de débat.

Une issue qui a vivement indigné le député FI François Ruffin. « Vous n’avez pas honte? Honte de votre paresse ? Honte de votre sectarisme ? », s’est emporté l’élu de la Somme. « Nous avons dans le pays des femmes, des milliers de femmes qui accompagnent les enfants handicapés dans les écoles. Elles sont sous-payées, avec des contrats ultra-précaires. Pour changer ça, quelle proposition de loi avez vous porté ? Rien, aucune! », a-t-il tonné en reprochant aux députés LREM d’avoir voté « contre, contre, contre comme des Playmobil ».

« J’espère que le pays ne vous le pardonnera pas », a-t-il accusé en pointant le « déshonneur » des élus marcheurs et en promettant de publier les noms de ceux qui ont voté le rejet préalable. « Ils circuleront à travers la France. Et ce vote, j’en suis convaincu, vous collera à la peau comme une infamie. »

 

Source HUFHPOST.

Solidarité. Les commerces vannetais ne sont pas adaptés aux handicaps…

La délégation morbihannaise de l’Association des paralysés de France a déambulé durant trois heures dans le centre-ville de Vannes, mercredi 10 octobre.

Leur objectif ? Rencontrer les commerçants pour échanger avec eux sur l’accessibilité de leurs commerces aux personnes à mobilité réduite.

L’association a distribué bons et mauvais points.

« On ne veut pas du « on va essayer », mais bien du « on va faire » » . Mercredi 10 octobre, dans l’après-midi, Cécile Cottebrune, directrice territoriale de l’Association des paralysés de France (APF), et Jean-Pierre Rommens, responsable Bretagne, distribuent les bons et les mauvais points dans le centre-ville de Vannes.

Trois heures de déambulation

Afin de vérifier que les commerçants vannetais ont bien rendu leurs boutiques accessibles aux personnes en fauteuil, l’APF a lancé « Accéder7exister » . Une déambulation de trois heures dans le cœur de Vannes, pour découvrir « quels commerces ne jouent pas le jeu. »

« Depuis le 26 septembre, tout établissement recevant du public de 5e catégorie, c’est-à-dire tous les établissements qui touchent le quotidien, comme les commerçants, doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite » , expliquent les deux membres de l’association.

« Pas là pour menacer »

Une dizaine de personnes se sont retrouvées sur le port, à 14 h, dont une moitié de personnes en fauteuils. Le petit groupe était armé de silhouettes vertes, orange et rouges devant indiquer aux commerçants si leur boutique rentrait dans les clous de l’accessibilité, ou non.

« Nous ne sommes pas là pour menacer, mais pour être sûrs que les commerçants connaissent leurs devoirs » , explique Jean-Pierre Rommens.

«Frein à la clientèle»

Premier commerce, premiers commentaires. « Vous avez une sonnette, c’est bien, mais elle est cachée par un panneau » , observe Cécile Cottebrune. Les membres de l’association remarquent tout. Le pas-de-porte de la boulangerie est surélevé d’une quinzaine de centimètres. La commerçante amène alors une rampe de bois, devant permettre à un fauteuil d’accéder à la boutique.

« Votre rampe n’est pas à la bonne hauteur, c’est difficile pour un fauteuil de rentrer » , signale Jean-Pierre Rommens à la commerçante, qui semble déboussolée.

L'association est venue à la rencontre des commerçants vannetais.
L’association est venue à la rencontre des commerçants vannetais. | OUEST-FRANCE

« Vous avez raison, mais ce n’est pas forcément pratique, cela peut-être un frein pour la clientèle », estime la commerçante. « Au contraire, vous perdez de la clientèle » , rétorque Jean-Pierre Rommens. Il lance avant de partir : « on vous met l’orange, ce n’est pas parfait, mais il y a des efforts réalisés. »

Amendes de 200 000 €

Le petit groupe enchaîne les commerces, distillant conseils et recommandations. Rue Saint-Vincent, un boulanger se fait alpaguer par Cécile Cottebrune : « Si vous n’êtes pas aux normes, cela peut aller jusqu’à 200 000 € d’amende… » « Je suis en train de faire les démarches en ce sens » , lui répond le gérant. « Ce n’est même pas une question d’argent, mais de citoyenneté. »

Quand certains commerçants réclament du temps pour se mettre aux normes, Cécile Cottebrune et Jean-Pierre Rommens frémissent. « Depuis 1975, l’accessibilité est dans la loi. Aujourd’hui, ce n’est plus incitatif, mais bien obligatoire. Le temps a largement été donné. » Seule une dérogation financière ou technique autorise désormais les établissements de cinquième catégorie à ne pas être, pour le moment, aux normes.

Bilan « mitigé »

Après trois heures de déambulation et 24 commerces visités, sous une pluie parfois dense, le bilan est « mitigé » . « Les commerçants indépendants jouent globalement le jeu. Au contraire, les grosses enseignes sont de mauvaise volonté. C’est une grosse déception » , regrette Cécile Cottebrune.

L’association présentera bientôt les photos de boutiques visitées accompagnées des silhouettes de couleur à la municipalité. Mercredi 17 octobre, l’association réitérera sa démarche. À Lorient, cette fois.

Source OUEST FRANCE.

Handicap : la mairie de Tours annonce un plan de 20,5 millions d’euros pour rendre la ville accessible à tous…

La métropole d’Indre-et-Loire a dévoilé le 1er octobre 2018 son agenda d’accessibilité programmé de ses établissements recevant du public (ERP) pour les neuf prochaines années.

Près de 200 bâtiments sont concernés.

Handicap : la mairie de Tours annonce un plan de 20,5 millions d'euros pour rendre la ville accessible à tous

En matière d’accessibilité à tous, la ville de Tours a encore du chemin à faire. Interpellée par l’association des paralysés de France (APF) dans le cadre de la journée nationale d’action APF le 25 septembre 2018, la ville a décidé d’agir en annonçant lors du conseil municipal du 1er ctobre la mise en place d’un agenda d’accessibilité programmé (Ad’AP).

Ce grand plan, « fruit de quatre ans de travail« , consacrera 20,54 millions d’euros à la réalisation de nombreux travaux pour mettre ses établissements recevant du public (ERP) aux normes les plus récentes.

Et il était temps de le faire. En effet, la ville de Tours est très en retard sur la question. La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées indique que « les établissements recevant du public existants devront répondre à ces exigences dans un délai, fixé par décret en Conseil d’Etat, qui pourra varier par type et catégorie d’établissement, sans excéder dix ans ».

Handicap : la mairie de Tours annonce un plan de 20,5 millions d'euros pour rendre la ville accessible à tous

197 ERP mis aux normes entre 2019 et 2027

Ce vaste chantier débutera en 2019 et s’étalera sur une durée de 9 ans, pour prendre fin en 2027.

Il sera découpé en trois périodes de trois ans et concernera 197 ERP :

  • de 2019 à 2021 : 3,62 millions d’euros dédiés à 34 sites
  • de 2022 à 2024 : 3,22 millions d’euros dédiés à 43 sites
  • de 2025 à 2027 : 13,7 millions d’euros dédiés à 120 sites

« Les bâtiments qui ne figurent pas sur la liste sont ceux qui sont déjà aux normes, ceux qui doivent être démolis ou vendus et ceux qui ne sont pas sous la responsabilité de la ville« , a détaillé Arnaud le Guellec, directeur du service architecture et bâtiments.

Les travaux consisteront à l’installation, entre autres, de 73 ascenseurs (qui s’ajouteront aux 50 déjà existants) et de rampes d’accès PMR.

Avec un retard de déjà trois ans sur le délai fixé par la loi du 11 février 2005, la métropole tourangelle a donc, enfin, pris le taureau par les cornes.

La date butoir de 2027 et la dernière tranche comprenant la majorité des travaux, peuvent néanmoins paraître lointaine, surtout quand il s’agit de bâtiments qui font partie du quotidien. La mairie a justifié ce délai par la dette de la ville.

Source FR3.

 

Lyon: La mère de Marin lance un outil pour les victimes de lésions cérébrales et leurs proches…

SOLIDARITE La maman de Marin, violemment agressé fin 2016 à Lyon, s’active désormais pour venir en aide aux victimes de lésions cérébarles et à leurs familles à travers l’association La Tête haute…

Lyon, le 10 octobre 2018. Audrey Sauvajon, la maman de Marin, sauvagement agressé en 2016, s'active aujourd'hui pour venir en aide aux victimes de lésions cérébrales et à leur famille.

  • Près de deux ans après la violente agression de Marin, sa maman lance un kit pour aider les familles de patients victimes, comme son fils, de lésions cérébrales.
  • Ces informations et ces outils dont elle s’est servie pour aider Marin lors de son coma et de sa longue rééducation sont offerts aux personnes concernées.

« Si on peut se servir de cet événement dramatique pour aider d’autres gens et leur éviter les caps par lesquels nous sommes passés, nous aurons tout gagné ». Ce mercredi, Audrey Sauvajon, la maman de Marin, ce jeune homme sauvagement agressé à Lyon fin 2016, a dévoilé un outil destiné aux victimes de lésions cérébrales et à leurs proches.

A travers l’association La Tête Haute, créée quelques mois après l’agression de son fils, cette mère de famille a conçu, en lien avec une neuroscientifique suisse, un guide et un coffret qui seront offerts aux familles concernées sur simple demande. Une initiative née après la longue bataille contre la mort livrée par Marin, resté dans le coma pendant des semaines, et le combat mené par ses proches pour l’accompagner.

Des outils pour aider le cerveau à se reconstruire

Lorsque, en novembre 2016, Audrey Sauvajon s’est retrouvée au chevet de son fils, déterminée à lui venir en aide par tous les moyens, elle a beaucoup cherché et s’est documentée pour savoir comment s’y prendre. « J’ai constaté à ce moment-là un manque réel. Pendant le coma d’un de leurs proches, les familles sont perdues, désœuvrées. Il y a un sentiment d’impuissance et beaucoup de questionnements. Dans cette phase pourtant, la famille a un rôle à jouer », confie cette quadragénaire.

L’objectif de ce kit est de mettre à disposition des familles des informations, des préconisations, des pratiques et différents outils permettant d’établir une communication avec le patient. « Il y a plein de petites choses qui peuvent être faites pour lui, pour aider son cerveau à se reconstruire », explique la mère de Marin, confiant avoir « tout essayé » pour aider son garçon, au fil de ses proches recherches.

Odeurs et lectures

Pendant des heures, elle a massé Marin, dans le coma. Elle lui a fait écouter de la musique, lui a fait sentir des odeurs. « L’odeur est essentielle pour relancer cette machine abîmée », souligne-t-elle. Son mari, Nicolas, se souvient de ce jour où, au lendemain d’un match France-Espagne, il a fait la lecture d’un article de L’Equipe à Marin, fervent supporter de l’ASSE.

« En France, les médecins et le personnel soignant font un travail exceptionnel dans des conditions extrêmement difficiles. Mais ce qui nous a manqué pour Marin, c’est tout ce qui tourne autour de l’aide que peuvent apporter les proches au patient, l’utilisation de nouvelles technologies… », témoigne cette mère qui s’est finalement tournée vers un centre Suisse pour la longue rééducation de Marin.

Un kit financé grâce aux dons

Dans le coffret, disponible via le site internet de l’association, les familles trouveront, en plus du guide, une huile de massage, des capsules d’odeurs à faire sentir au patient ou encore de la pâte à modeler pour lui remémorer le sens du toucher. Dans un premier temps, une centaine de personnes pourront en bénéficier. « Nous ne voulions pas que des barrières financières freinent les familles en détresse. Seuls les frais d’acheminement du coffret seront à leur charge », précise l’association qui a entièrement financé ces kits (50 euros l’unité) grâce aux dons récoltés auprès des soutiens de Marin.

La maman du jeune homme doit être reçue prochainement à l’hôpital neurologique de Lyon pour présenter cet outil aux équipes. « Cela aurait du sens si cette unité, ce service dans lequel Marin a été soignée pouvait en bénéficier », souligne Audrey Sauvajon. Pour poursuivre ce nouveau combat et concevoir d’autres coffrets, La Tête haute a prévu différents événements tout au long de l’année afin de récolter des fonds.

Le prochain en date se déroulera le 26 octobre à Caluire. Lors de ce dîner de gala, Marin sera présent aux côtés du nouveau parrain de l’association Benjamin Biolay.

Source 20 Minutes.

Vias : Adrien, 17 ans, autiste et champion de kart en herbe… !

A 17 ans Adrien, un jeune autiste héraultais, s’est transformé grâce au karting.

Ses parents ont créé l’association « Un baquet pour Adrien » pour financer l’achat de ses équipements. Une course était organisée le 7 octobre 2018 sur le circuit de Vias pour récolter des dons.

Adrien Collinet, pilote de kart autiste / © Julianne Paul, France 3 Occitanie

Mettre le handicap hors circuit : Adrien, 17 ans, s’y emploie chaque fois qu’il enfile sa tenue de pilote de kart. C’est sur le circuit de Vias (Hérault), que cet adolescent atteint d’autisme peut assouvir sa passion depuis 4 ans. C’est là que ce dimanche 7 octobre 2018, ses parents, fondateurs de l’association « Un baquet pour Adrien », ont organisé une course pour récolter des dons et pouvoir financer l’équipement du jeune homme.Parrainé par l’humoriste Arnaud Tsamère

Cet amour pour la course et la vitesse, Adrien l’a depuis tout petit. Aujourd’hui lycéen en seconde professionnelle mécanique, il est parrainé par l’humoriste et pilote Arnaud Tsamère. Ce dernier lui a offert son premier kart professionnel. Et derrière le volant, Adrien se libère, comme l’explique son père, Christophe Collinet :

Depuis qu’Adrien fait du kart, il est beaucoup plus calme, beaucoup plus posé, il est plus à l’écoute des autres, moins dans son monde. Il s’ouvre vraiment à la vie. Cela a été un changement radical.

 

Son rêve : devenir pilote professionnel

Les moteurs ronronnent, le top départ est imminent. Adrien le sait, pour atteindre son rêve et devenir pilote professionnel, la clé, c’est la confiance en soi. Et ça, il l’a :

Je veux tous les battre à plate couture !

Vias, seul circuit à l’avoir accepté

Diagnostiqué autiste à 3 ans et demi, Adrien a dû faire face aux préjugés et à la méconnaissance de son handicap. Beaucoup de clubs de kart ont refusé l’adolescent sur leur circuit. Seule la piste de Vias l’a accueilli à bras ouverts. Et Lucas Paina, le directeur du circuit, ne le regrette pas :

On s’est posé beaucoup de questions, forcément, par rapport à la sécurité. Au début, il y avait des erreurs, suivant les jours, il se comportait très bien et le lendemain, il n’avait pas du tout envie, ça fait un peu partie de la maladie. Mais malgré tout, il s’en sort super bien !

Record personnel du tour battu

Adrien n’a pas fini premier de cette course, mais il a battu son record personnel : un tour en 48 secondes, au lieu des 50 habituelles. Une belle progression pour un champion en devenir. Voici le reportage de Julianne Paul et Sylvie Bonnet Adrien Collinet, avec les images de drone de William Buchy.

100.000 Français de moins de 20 ans atteints de Troubles du Spectre de l’Autisme

L’association « Un baquet pour Adrien » organise régulièrement des courses pour financer les équipements de l’adolescent. L’autisme est reconnu comme un handicap en France depuis 2016. Dans notre pays, selon l’INSERM, environ 700.000 personnes présentent des Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA), dont 100.000 ont moins de 20 ans.

 

Source FR3.

Avec l’application Roger Voice, les personnes sourdes et malentendantes peuvent appeler avec leur téléphone…

Dès ce lundi, les personnes sourdes, malentendantes, sourdes, aveugles et aphasiques ont la possibilité d’utiliser le service voix de leur téléphone, imposé aux opérateurs téléphoniques par la loi « pour une République numérique ».

Télécoms. Les sourds et les malentendants peuvent maintenant téléphoner

Sabine, jeune femme sourde, s’exprime uniquement avec la langue des signes. Jusqu’ici, elle utilisait les SMS pour communiquer avec des personnes entendantes. Dès lundi 8 octobre, elle peut aussi utiliser le service voix. Lorsqu’elle appelle son amie Hélène, voilà ce que son interlocutrice entend : « Bonjour, vous êtes en relation avec un interprète de la plateforme Roger Voice, car une personne sourde cherche à vous joindre. Je vais traduire vos échanges. »

C’est une avancée majeure pour les 5 millions de personnes sourdes, malentendantes, sourdes, aveugles et aphasiques en France : elles ont donc désormais la possibilité d’utiliser le service voix de leur téléphone pour appeler un ami, prendre un rendez-vous chez le coiffeur ou réserver une table au restaurant comme n’importe qui. C’est ce qu’impose la loi « pour une République numérique » aux opérateurs téléphoniques.

Un opérateur traduit en direct la conversation

Pour appeler ou se faire appeler, les clients sourds et malentendants d’Orange, Bouygues Télécom et SFR doivent télécharger sur leur smartphone l’application RogerVoice. L’application permet aussi de transcrire la parole en texte et le texte en parole, automatiquement, ou avec l’aide d’un scripteur humain : « C’est tout en simultané », explique Marie-Hélène, une interprète diplômée en langue des signes, installée dans un centre d’appel, devant son ordinateur. Elle fait la traduction en direct entre les deux amies : « Je dis à la personne entendante ce que je vois dans les mains de la personne sourde, et je vais traduire immédiatement en langue des signes pour la personne sourde la réponse de l’interlocuteur entendant. C’est très fluide, les personnes se parlent normalement. »

Il faut apprendre à être complètement transparent, restituer l’émotion de l’un et de l’autre. On se met dans l’intonation du locuteur, qu’il soit sourd ou entendant.Marie-Hélène à france info

Tous les mois, les sourds et malentendants qui utilisent Roger Voice ont une heure de communication gratuite offerte par leur opérateur, comme le prévoit la loi.
Le résultat est unique au monde selon le président de la Fédération des Télécom, Michel Combot : « C’est donc un service qui va permettre d’intégrer plusieurs fonctionnalités, de la transcription texte à la synthèse vocale, jusqu’à la traduction en langue des signes ou en langage parlé complété. C’est une première mondiale que d’intégrer autant de fonctionnalités dans une seule application. Les personnes sourdes et malentendantes pourront appeler qui elles veulent avec un service et choisir leur mode d’interaction. »

Un service à la portée de tout le monde

Une vraie révolution pour Jeremie Boroy, président de l’Unisda qui fédère les principales associations de personnes sourdes et malentendantes : « Aujourd’hui, les personnes sourdes ont su s’approprier les outils comme les SMS, les mails, mais ils n’ont pas encore accès à ce qui reste encore essentiel : la voix au téléphone. »

La voix est présente dans votre vie quotidienne, personnelle, professionnelle, sociale, et même pour votre sécurité. Demain, ce service sera vraiment à la portée de tout le monde.Jeremie Boroy à france info

Le dispositif va monter progressivement en puissance, le temps d’adapter l’offre à la demande, et de former, surtout, un plus grand nombre d’interprètes en langue des signes. C’est pourquoi les personnes sourdes et muettes qui utilisent ce nouveau service n’ont qu’une heure de communication gratuite mensuelle pour commencer. En 2021, ce sera trois heures, puis cinq heures mensuelles en 2026. En parallèle, la loi impose aux services publics et aux grandes entreprises de rendre également accessible leurs services clients.

Source FRANCE TV.

« L’aidant assure un rôle d’aide-soignant sans être formé »….

Journée nationale des Aidants. Comment améliorer la santé physique et mentale des aidants ? Les propositions de l’association Je t’aide.

"L'aidant assure un rôle d'aide-soignant sans être formé"

Selon une étude de 2012 de la DRESS, le stress, l’anxiété et le surmenage sont exprimés par les ¾ des aidants ressentant une charge lourde et par la moitié de ceux déclarant ressentir une charge moyenne (contre 29% pour l’ensemble des aidants). 63% des aidants accompagnant un proche souffrant de cancer expliquent un impact quotidien sur leur sommeil (source : Observatoire national des cancers, 2016). 44% des jeunes aidants affirment avoir mal au dos et aux bras (enquête IPSOS 2017).

« On compte d’un côté les impacts sur la santé mentale (de l’anxiété et du stress à la dépression, au burn-out, aux épisodes psychotiques, aux tentatives de suicides dans les cas les plus graves), explique le Dr Hélène Rossinot, interne en santé publique et auteur d’une thèse sur le vécu des patients et des aidants en hospitalisation à domicile. De l’autre, il y a les impacts sur la santé physique, telle qu’une fatigue importante, des troubles du sommeil, un déficit nutritif, une plus grande susceptibilité aux infections, et même des perturbations des fonctions respiratoires, immunitaires et cardiovasculaires. Il y a aussi le risque de blessure en prenant soin du patient (par exemple, un mal de dos quand on l’aide à se lever). »

Quelles solutions ?

  • Sensibiliser les aidants à leur santé

« Il faut déjà faire comprendre aux aidants qu’ils sont sur un parcours long et semé d’embûches et s’ils ne prennent pas soin de leur santé, ils ne tiendront pas le coup, détaille Claudie Kulak, présidente de l’association J’aide (anciennement Journée nationale des aidants). La perte d’autonomie est un long chemin où les aidants doivent être en forme pour accompagner leur proche qui va se fragiliser de plus en plus. Pour cela, ils doivent prendre soin d’eux et faire leurs contrôles médicaux régulièrement. » Il est donc primordial d’agir en amont pour éviter de s’épuiser, d’abord en prévenant son généraliste si l’on devient aidant : « le généraliste connaît bien les impacts sur la santé et il pourra les surveiller et les anticiper », confirme le Dr Rossinot.

  • Ne pas rester seul et parler

Il ne faut pas rester seul et si continuer à voir ses proches. SI on est seul, il faut se rapprocher des réseaux de la région car ils savent ce que vivent les aidants et peuvent donner des conseils pratiques, de prévention et quotidiens. » Autre conseil, parler de ses difficultés à l’équipe de soins du patient, ce que l’aidant fait rarement. « Ces soignants sont les mieux placés pour comprendre ce que l’aidant vit et trouver des solutions. L’aidant fait partie de la prise en charge et s’il craque, celle-ci est compromise ! »  Un soutien psychologique serait indispensable pour aider les proches à évacuer leurs difficultés mais il coûte cher et est rarement mis en pratique, faute de temps.

  • Se former et s’informer

« En théorie, il faudrait beaucoup plus d’heures d’aide à domicile financées et l’aidant devrait avoir simplement passer du temps avec son proche, préparer les repas ! Mais soyons réaliste, ce ne sera pas fait et il faut donc financer la formation des aidants. Nous allons faire une plate-forme d’auto-formation des aidants pour les gestes du quotidien. »

Pour le Dr Rossinot, les infirmiers libéraux pourraient être les piliers de l’éducation thérapeutique des aidants : « ce sont les seuls qui connaissent le domicile et ses problèmes. Or il faudrait qu’ils puissent faire de l’éducation thérapeutique de l’aidant, apprendre à lever un malade, à utiliser le matériel (comme un lève-malade), faire une glycémie, ou comment placer un bassin. Il faut former l’aidant, l’éduquer pour qu’il soit moins stressé, moins culpabilisé… Ce ne serait pas très compliqué à mettre en place ! »

Les associations se battent pour faire reconnaître le rôle essentiel des aidants : « il faut faire reconnaître leur voix dans le parcours du proche : l’aidant assure un rôle d’aide-soignant sans être formé ! s’exclame Claudie Kulak. Il doit comprendre la pathologie du proche, prendre les rdv médicaux, gérer les ordonnances, vérifier la bonne prise des médicaments, faire les soins et accompagner parfois en fin de vie. Les aidants ne sont pas formés pour ça. Si on prenait conscience du rôle de l’aidant, on l’accompagnerait mieux. »

  • Suivre les conseils de base

Le Dr Rossinot et la présidente de l’association concluent par des conseils très simples : il ne faut pas oublier de manger, de dormir et de faire du sport pour se vider la tête. « La priorité de l’aidant est le patient or être en bonne santé et prendre du temps pour soi devrait être la priorité ! recommande le Dr Rossinot. C’est facile à dire mais très difficile à mettre en pratique ; il ne faut pas culpabiliser car ça aide le patient à terme ! »

Source FRANCE TV.

 

Emploi des personnes handicapées : la sous-traitance en Centre Val de Loire…

La loi impose aux entreprises d’embauche au moins 6% de travailleurs handicapés.

La région est loin du compte. Les entreprises qui jouent le jeu, elles, préfèrent passer par la sous-traitance.

Les entreprises embauchent des travailleurs handicapés en sous-traitant une partie de leurs activités à des structures dédiées. / © France 3 CVDL

Le Centre-Val de Loire, bon ou mauvais élève de l’emploi des personnes handicapées ? En France, 19% sont au chômage, un taux deux fois plus élevé que l’ensemble de la population.

Une loi contournée

Pourtant, la loi le dit : toute entreprise de plus de 20 salariés doit employer au minimum 6% de travailleurs handicapés. Bilan : notre région n’est pas mieux lotie que les autres. C’est même une cancre en la matière : plus de 100 000 entreprises ne respectent pas ce seuil, soit 86%. 

Et quand elles prétendent respecter la loi, elles la contournent un peu, en sous-traitant plusieurs de leurs activités auprès d’établissements des secteurs protégé et adapté, au lieu de créer des emplois en interne.

Cela leur permet surtout de ne pas payer la lourde amende dûe à l’AGEFIPH en cas de manquement : entre 4 000 et 15 000 euros par personne handicapée non-employée.

Deux types de structures

Les entreprises délèguent auprès de deux types de structures : les ESAT et les EA. Les ESAT,  Etablissements et services d’aide par le travail, sont 81 dans la région. Ce sont des établissements médico-sociaux qui forment le secteur protégé.

Ils permettent à des personnes lourdement handicapées d’exercer une activité professionnelle dans des conditions de travail aménagées, accompagné d’un éducateur spécialisé avec un salaire qui varie de 55 à 110% du SMIC.

Les EA, Entreprises Adaptées, sont elles au nombre de 41 en Centre val de Loire. Elles appartiennent au secteur marchand et comptent un effectif composé d’au moins 80 % de personnes handicapés.

Leur but est d’accompagner le salarié et de lui permettre d’évoluer grâce à des formations en interne et en externe pour avoir la possibilité, s’il le souhaite, de pouvoir postuler par la suite dans une entreprise ordinaire.

Source FR3.