Seniors : les travaux d’adaptation du domicile coûtent cher…

Refaire une salle de bains, une cuisine, transformer un garage en chambre : cela coûte plusieurs milliers d’euros.

Vieillir le plus longtemps possible à domicile plutôt qu’en maison de retraite. Dès les premières lignes, le rapport Libault sur la dépendance, remis en mars à la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, souligne ce souhait d’une grande partie de la population. Mais pour les seniors, rester chez soi a un coût. Car il faut bien souvent faire des travaux d’adaptation pour sécuriser le logement. Le cas typique : revoir l’agencement de la maison familiale, à étages.

« Si la personne ne souhaite pas changer d’habitation, l’aménagement d’un studio au rez-de-chaussée est une option », indique Sylvie Gomez Châtaignier, architecte d’intérieur du cabinet Modulor Design, spécialiste de l’accessibilité. Un aménagement courant ? La transformation du garage en chambre. « Cela coûte 10 000 € à 15 000 € en moyenne », dit Élise Charrière, responsable du service études et opérations dans l’Est parisien chez Soliha, un mouvement associatif d’amélioration de l’habitat.

Continuer à vivre à l’étage reste envisageable en installant un monte-escalier. Un choix à quelques milliers, voire dizaines de milliers d’euros en fonction des modèles.

Les pièces déjà existantes peuvent aussi faire l’objet de modifications. Parmi elles, la salle de bains est au cœur des préoccupations. « Avec les W.-C., elle représente 95 % des demandes de travaux d’adaptation dans mon secteur », relate Élise Charrière.

Les raisons ? La présence souvent d’une vieille baignoire et un fort risque de chute. Conséquence, « c’est souvent la pièce la plus chère à refaire », ajoute l’architecte Sylvie Gomez Châtaignier. À partir de 5 000 € et jusqu’à 12 000 €, selon les professionnels que nous avons interrogés, pour le passage d’une baignoire à une douche avec un receveur très bas, l’installation d’un W.-C. surélevé et d’un lavabo évidé pour pouvoir s’asseoir en se lavant.

Des travaux peuvent aussi être entrepris dans la cuisine et la chambre. « Concernant la cuisine, le coût peut atteindre entre 5 000 € et 10 000 € si l’on décide de réagencer la pièce en installant des rangements adaptés, en rehaussant les meubles et en posant un revêtement antidérapant », estime Sylvie Gomez Châtaignier.

Entre 1 000 € et 1 400 € de travaux par m2

Dans la chambre, il faut aussi compter quelques milliers d’euros pour l’achat d’un lit électrique. « On peut aussi compter jusqu’à 10 000 € maximum en ajoutant un revêtement antidérapant, des volets électriques et une penderie adéquate », poursuit l’architecte.

« Les travaux d’adaptation coûtent entre 1 000 € et 1 400 € par mètre carré, résume Franck Poncin, architecte et ergothérapeute du regroupement d’indépendants Créateurs d’intérieur. Mais des aménagements moins coûteux peuvent suffire dans la cuisine et la chambre, par exemple en surélevant le lit plutôt qu’en le remplaçant. »

En complément des travaux d’adaptation, des technologies peuvent aussi servir en cas de chute. La structure associative Présence verte propose par exemple une solution de téléassistance à domicile autour de 25 € par mois (en plus d’une trentaine d’euros de frais d’installation). En cas de difficulté, le senior appuie sur un bracelet, ce qui alerte un centre d’appels en capacité de contacter ses proches, voire les secours si besoin.

Source LE PARISIEN.

Seniors : quelles sont les aides pour adapter son logement ?…

Anah, Caisses de retraite, crédit d’impôt… Tour d’horizon des coups de pouce financiers.

Pour beaucoup de seniors, une facture à plusieurs milliers d’euros pour adapter son logement est difficile à digérer. Sachez que des aides peuvent être accordées sous conditions. Crédit d’impôt, soutien financier de l’Anah, aides des caisses de retraite… Voici ce qu’il faut savoir pour alléger sa facture.

L’Anah peut financer la moitié des travaux

Pour les propriétaires de logements de plus de quinze ans n’ayant pas commencé leurs travaux, ni bénéficié d’un prêt à taux zéro au cours des cinq dernières années, l’Agence nationale de l’habitat peut accorder une aide. Si les revenus du ménage sont très modestes (moins de 30 044 € annuels pour un couple d’Ile-de-France et moins de 21 630 € dans les autres régions), l’aide représente 50 % du coût total des travaux hors taxes, avec un maximum de 10 000 €. Pour les ménages à ressources modestes (jusqu’à 27 729 € annuels pour un couple hors Ile-de-France), elle s’élève à 35 % du montant des travaux hors taxes avec un maximum de 7000 €.

Jusqu’à 3500 € par les caisses de retraite

Les retraités du régime général peuvent recevoir jusqu’à 3500 € en fonction de leur niveau de ressources et du coût des travaux. « Cela s’adresse aux personnes présentant les premiers signes d’une perte d’autonomie », précise Mylène Tanda, chargée de mission à la Direction nationale de l’action sociale de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Les retraités ayant cotisé à la Mutualité sociale agricole (MSA) peuvent avoir droit à des prêts et des subventions pour des travaux de modifications de l’habitat, des financements pour des diagnostics de professionnels comme des ergothérapeutes et des aides « techniques », de quelques centaines d’euros, notamment pour l’installation de barres d’appui.

25 % de crédit d’impôt

Éviers adaptés, bacs à douche extra-plats… Certaines dépenses d’équipement peuvent être déduites de l’impôt. Elles doivent être engagées par tout occupant d’un logement qui lui sert d’habitation principale, quel soit propriétaire ou locataire. Le taux du crédit d’impôt est fixé à 25 % du coût des dépenses, plafonnées à 5000 € pour une personne seule et 10 000 € pour un couple soumis à une imposition commune.

Source LE PARISIEN.

Marseille : lanceuse d’alerte sur le traitement des résidents en EHPAD, Hella Kherief sort son livre… Glaçant ! Vidéo…

Aide-soignante dans un EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) à Marseille, Hella Kherief dénonce la façon dont on y traite les résidents.

Licenciée après s’être exprimée dans les médias, elle sort un livre… glaçant. 

Hella Kherief, aide-soignante, donneuse d'alerte et auteur d'un livre / © Gaëlle Carra / France 3 Provence-Alpes

Libérer la parole, dénoncer la maltraitance dont sont victimes les personnes âgées dans les EHPAD, c’est ce qu’à fait Hella Kherief. Etre aide-soignante en maison de retraite était sa vocation. Elle a été licenciée après avoir osé témoigner de la dérive d’un sytème.

Une logique comptable

Au lieu d’abandonner, elle persiste et sort un livre dans lequel sont rassemblés son témoignage mais aussi ceux d’autres aides-soignants et de plusieurs familles. Le livre pointe la logique comptable, voire la recherche de profits, qui gouverne les établissements privés.

« Comme si elle n’était plus de ce monde »

 » On ne peut plus discuter avec les gens, prendre le temps, on a toujours l’impression de devoir (…) mettre la personne à cet endroit-là, la faire manger, ne plus lui demander son avis », raconte Hella Kherief. « Comme si elle n’était plus de ce monde, alors que ça n’est pas parce qu’elle est en EHPAD qu’elle n’existe plus, qu’elle n’a plus de sentiments. »

Le livre s’intitule « Le scandale des EHPAD » (Hugo-doc). L’aide-soignante y dénonce le manque de personnel, les résidents gavés d’anxyolitiques pour qu’ils se tiennent tranquilles ou encore le nombre de couches limité chaque jour.

« La situation est très urgente parce qu’on est dans un papy-boom énorme. Il va s’accentuer dans les années à venir », alerte Hella, « Il faut réagir maintenant si on veut avoir la chance plus tard d’être dans de bons EHPAD. »

Inscrite sur la liste noire des EHPAD

Aujourd’hui, l’aide-soigante fait des vacations dans un hôpital privé à Marseille. Le contact des personnes âgées lui manque mais elle est désormais sur liste noire, et ne retrouve pas de travail en EHPAD.

Sour FR3.

Seine-Maritime: une famille porte plainte contre un Ehpad après le décès d’un proche…

Une famille a porté plainte contre une maison de retraite de Seine-Maritime après le décès d’un homme de 89 ans le 5 mai, accusant l’établissement d’avoir maltraité et négligé leur proche, a appris l’AFP jeudi auprès de la famille, confirmant une information de RTL.

Seine-Maritime: une famille porte plainte contre un Ehpad après le décès d'un proche . Photo d'illustration

«Mon père est mort de la gangrène, de dénutrition, de déshydratation et de douleur par défaut de soins. C’était une personne vulnérable et l’établissement de Grugny (Seine-Maritime) ne l’a pas accompagné», indique Isabelle Tessier, l’une des filles de l’octogénaire décédé, dans une plainte transmise au procureur de la République de Rouen que l’AFP a pu consulter. Sollicité pour confirmer la réception de la plainte, le parquet de Rouen n’a pas donné suite dans l’immédiat. Contactées à leur tour par l’AFP, la direction de l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de Grugny et son avocate n’ont pas souhaité s’exprimer.

«L’Ehpad de Grugny ne doit pas être un mouroir pour personnes dépendantes et vulnérables. Mon papa avait plus que jamais besoin de soins, d’attention, d’être assisté, rassuré et protégé, il a eu tout le contraire», dénonce Isabelle Tessier dans sa plainte envoyée le 10 mai. Cette femme de 54 ans s’appuie, entre autres, sur un rapport d’experts commandé par le tribunal administratif de Rouen. Dans ce document, que l’AFP a pu consulter, un professeur de médecine interne, Pierre-Yves Hatron, pointe «certains manquements lors de la prise en charge médicale de M. Tessier». Notamment un «retard de prise en charge (d’un) ulcère artériel qui incombe à l’établissement de Grugny». Celui-ci «a été à l’origine d’une perte de chance d’éviter le décès du patient. On estime cette perte de chance d’éviter le décès du patient à 10 à 15%», détaille l’expert. Un manquement également «dans la surveillance de l’état d’hydratation de Monsieur Tessier et dans sa prise en charge». «Cette déshydratation globale a sans aucun doute participé à l’altération de l’état général du patient et son décès», souligne cet expert qui pointe aussi «un manquement dans la prise en charge de la douleur de M. Tessier, altérant la qualité de sa fin de vie».

Source LE FIGARO.

« Je veux partir sans souffrance » : le témoignage sur la fin de vie de Marie-Josèphe, une Creusoise de 99 ans…

Le débat sur la fin de vie fait son retour dans l’actualité après les multiples rebondissements de l’affaire Vincent Lambert cette semaine.

À 99 ans, Marie-Josèphe a rempli des directives anticipées, censées guider le corps médical dans les dernières volontés de cette Creusoise. 

Marie-Josèphe dans sa maison à Bonnat

« J’estime que ma vie est finie. » La voix de Marie-Josèphe Kadri ne tremble pas. À 99 ans, cette habitante de Bonnat, raconte sa vie chargée, remplie de rencontres et de déplacements. Une longue vie qui la mène en Creuse il y a 15 ans, dans une maison familiale où elle veut maintenant terminer ses jours.

La question sur cette fin approchante, Marie-Josèphe se la pose tous les jours. Alors elle a pris ses dispositions. Elle a rempli le document de directives anticipées, sortes de « dernières volontés médicales », disponibles sur plusieurs site, dont celui du ministère de la Santé. Ces documents, qui évitent les conflits familiaux comme dans le cas de Vincent Lambert, sont remis aux proches et aux médecins.

Une sédation profonde et continue jusqu’au décès

L’idée de rédiger ces directives anticipées est arrivée après un court séjour à l’hôpital : « J’y suis restée deux semaines. Je me suis crue en enfer. J’étais la seule à avoir toute ma raison. Je me suis alors dit que dans ce cas précis, je ne voudrais pas que l’on me garde. » Dans ces choix de fin de vie, et en cas de maladie, Marie-Josèphe souhaite même une sédation profonde et continue : « Je veux mourir chez moi, dignement et doucement. J’ai vu trop de personnes mourantes qui avaient des tuyaux pour manger et respirer et qui imploraient des yeux qu’on les débranche. Pour moi c’est de la torture. Je ne veux pas d’acharnement thérapeutique. »

Pas question pour elle de retourner à l’hôpital. Trop de mauvais souvenirs, c’est ce qu’elle explique dans ses directives anticipées. Et si les problèmes médicaux reviennent, Marie-Josèphe voudra en finir : « J’aime lire et écrire, je ne pourrais plus le faire. La vie qui vaut la peine d’être vécue, c’est une vie où il reste quelques plaisirs. » 

Source FRANCE BLEU.

Handicap: Aider les aidants….

Mieux accompagner les familles de personnes handicapées. C’est l’objectif des villages des aidants.

Un projet est en cours d’élaboration dans l’extrême sud.

Hugo, né grand prématuré, lors de sa séance quotidienne de kinésithérapie. / © Caroline Ferrer

8,3 millions de français accompagnent, et parfois vivent, avec un proche en situation de maladie et de handicap. On les appelle les aidants. Mais il est difficile d’imaginer, si l’on n’a jamais été confronté à une telle situation, ce que cela signifie vraiment, au quotidien. C’est ce que nous confie Marie Beretti, mère de la petite Leria, qui souffre d’un handicap mental trop sévère pour intégréer un institut médico-éducatif…

« On a plus de vie professionnelle, la vie sociale en général ça va avec, on ne peut pas faire de sortir, aller chez des amis c’est compliqué…On ne vit plus, on est en mode survie. »

C’est pour tenter de venir en aide, et parvenir à soulager, du mieux possible, les familles qui peinent à trouver de solutions que l’association Handicap Extrême-Sud veut créer un village d’aidants.
le projet est en cours d’élaboration.

Source FR3.

Vesoul : sans ascenseur depuis trois semaines…

Les habitants du 1 allée d’Hestia sont privés d’ascenseur depuis le 26 avril. La plupart, âgés, le vit très mal.

Certains n’ont pas pu sortir de chez eux depuis trois semaines.

Une habitante, en dépression, a même dû être hospitalisée. Ils témoignent.

« Vous voyez, les gens vous attendaient ! Même si ça ne bouge pas avec votre article, on a envie que les gens sachent ce qui se passe. On se sent oubliés, abandonnés », lâche Colette Gille, peinée de voir ses voisins dans la détresse.

Depuis le 26 avril, l’ascenseur ne fonctionne plus au 1 allée d’Hestia. Une panne qui s’éternise et vient considérablement dégrader le quotidien des habitants de l’immeuble de 10 étages, « dont plus de la moitié a plus de 70 ans, presque un tiers a plus de 80 ans », indique Chantal Grepinet-Clerc, membre du conseil syndical de la tour.

Trois personnes ne sont plus sorties depuis la panne, il y a trois semaines. Au troisième étage, Albert Rondot, 84 ans, avait l’habitude d’aller chercher le pain, récupérer le courrier. Il n’a pas quitté son logement. Tourne comme un lion en cage. « On avait rendez-vous chez le docteur », rapporte son épouse Jocelyne. « On n’a pas pu y aller. Le médecin s’est déplacé. Il doit se faire opérer le 27 mai, je ne sais pas s’il pourra y aller », s’inquiète-t-elle. Au dixième étage, une habitante, à bout moralement, a dû être hospitalisée (lire ci dessous).

« Impact physique, moral, psychique et médical »

« Cette panne a un impact physique, moral, psychique et médical », dénonce Chantal Grepinet-Clerc. Avec les autres membres du conseil syndical, elle a lancé une pétition, à laquelle, ce vendredi, 26 habitants, représentant 26 logements sur les 38 que compte l’immeuble, avaient répondu.

Ça n’est pas la première fois que l’ascenseur, construit dans les années 70, tombe en panne. Mais c’est la première fois, en revanche, que la panne dure aussi longtemps. « Le problème a commencé par les garnitures de frein. Il a fallu commander la pièce, ça a pris huit jours. En revenant l’installer, le technicien s’est aperçu que le frein était vétuste, qu’il fallait le changer. Sauf que la pièce n’existe plus, il faut la fabriquer. On ne sait pas combien de temps ça va prendre… », explique Chantal Grepinet-Clerc.

Au rez-de-chaussée, un mot de la société Koné, chargée de l’entretien de l’appareil, annonce une remise en service, au plus tard sous 13 jours, soit le 28 mai. Entre-temps, deux déménagements et un aménagement sont prévus dans l’immeuble : galère en perspective.

Les habitants espèrent une indemnisation pour le préjudice subi. Certains s’interrogent sur la fiabilité de l’ascenseur. « Des personnes ont peur de le reprendre, est-ce qu’il est fiable ou pas ? », questionne Colette Gille.

Dans l’adversité, une chaîne solidaire s’est mise en place, pour sortir les chiens ou faire les courses de ceux qui ne peuvent pas. « On s’entraide, c’est normal », affirme Colette.

« On a envie que les gens sachent ce qui se passe. On se sent oubliés, abandonnés. » Nicole Neveux Résidente

Source EST REPUBLICAIN.

Le nombre de cas de démence va tripler dans le monde d’ici 2050, prévient l’OMS…

La démence constitue un problème de santé publique qui progresse rapidement, en raison du vieillissement de la population, et qui touche environ 50 millions de personnes dans le monde.

Selon les prévisions, ce nombre devrait tripler d’ici 2050, pour atteindre, 152 millions de personnes, a alerté l’OMS mardi 14 mai.

La maladie d'Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l'origine de 60 à 70% des cas de démence (photo d'illustration).

Vivre sainement réduit les risques de démence, recommande l’OMS, qui estime que le nombre de personnes souffrant de ce syndrome, causé en grande majorité par la maladie d’Alzheimer, devrait tripler d’ici 2050.

Faire du sport, suivre un régime méditerranéen, ne pas fumer, réduire sa consommation d’alcool, surveiller son diabète et son cholestérol… En résumé, vivre sainement réduit les risques de démence, selon l’OMS, qui ne parvient toutefois pas à quantifier cette diminution.

Entre 5 et 8 % des 60 ans et plus

« Les preuves scientifiques recueillies […] confirment ce que nous soupçonnons depuis un certain temps, à savoir que ce qui est bon pour notre cœur, est aussi bon pour notre cerveau », a relevé le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.

L’OMS estime que dans l’ensemble de la population, entre 5 et 8 % des personnes âgées de 60 ans et plus sont atteintes de démence à un moment donné.

50 millions de personnes dans le monde

La démence constitue un problème de santé publique qui progresse rapidement, en raison du vieillissement de la population, et qui touche environ 50 millions de personnes dans le monde. Selon les prévisions, ce nombre devrait tripler d’ici 2050, pour atteindre, 152 millions de personnes, a alerté l’OMS.

La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l’origine de 60 à 70 % des cas, selon l’agence. L’âge constitue le principal facteur de risque du déclin cognitif, mais la démence « n’est pas une conséquence naturelle ou inévitable de la vieillesse », assure l’OMS.

Des risques liés au style de vie

« Nous savons qu’il existe des facteurs de risque de démence que nous pouvons modifier », a expliqué le Dr. Neerja Chowdhary, du département de la Santé mentale à l’OMS, lors d’une conférence de presse.

Plusieurs études récentes ont révélé un lien entre le développement de troubles cognitifs et de la démence, et les facteurs de risque liés au style de vie comme l’inactivité physique, le tabagisme, les régimes alimentaires peu équilibrés et la consommation nocive d’alcool, relève l’agence spécialisée de l’ONU.

Certains troubles, comme l’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie, l’obésité et la dépression, sont associés à un risque accru de démence.

818 milliards de dollars dans le monde

D’autres facteurs de risque modifiables sont « l’isolement social et l’inactivité cognitive », pointe l’OMS. L’OMS appelle à la mise en œuvre de stratégie publique pour prévenir la maladie. Environ 60 % des personnes souffrant de démence vivent dans des pays à revenus faibles ou intermédiaires, mais « ces pays sont ceux qui sont le moins préparés à faire face à cette charge croissante », a relevé Mme Chowdhary.

La démence engendre des coûts supplémentaires pour les familles, mais aussi pour les gouvernements, ainsi qu’une perte de productivité pour les économies, selon l’OMS. En 2015, le coût social global de la démence était estimé à 818 milliards de dollars dans le monde, soit 1,1 % du Produit intérieur brut (PIB). Il devrait s’élever à 2 000 milliards de dollars en 2030.

Source OUEST FRANCE.

Orthopédie : quand le patient est l’acteur principal de sa rééducation…

Avant, pendant et après la pose d’une prothèse de hanche ou de genou. La Récupération Améliorée Après Chirurgie  est une prise en charge innovante des patients.

Celui-ci devient l’acteur principal du protocole et cela favorise son rétablissement précoce.

CHU de bordeaux mise en place d'une prothèse de hanche par chirurgien / © Photo P.Mondon

Fini le temps où l’on gardait le patient longtemps allongé, perfusé et à jeun, lors de la pose d’une prothèse des membres inférieurs.
Voici une nouvelle prise en charge venue des pays scandinaves depuis les années 1990 et qui a montré son efficacité.

Qu’est-ce que la RAAC ?

La Récupération Améliorée Après Chirurgie est un travail multidisciplinaire des  acteurs hospitaliers (chirurgien, anesthésiste, infirmière, kinésithérapeute etc…) en lien étroit avec les professionnels de santé de ville (médecin traitant, infirmière ou kinésithérapeute) tous sont au service du patient.
Tout est organisé, coordonné par un référent pour le retour à domicile et cela avant qu’il ne se fasse opérer, ainsi l’anxiété n’est pas de mise.

Cette prise en charge globale, vise au rétablissement rapide du patient dans toutes ses capacités qu’elles soient physiques et psychiques.
Être au centre du soin réduit pour lui la douleur, le stress et apporte le meilleur résultat.

La préparation à l’intervention

Les équipes médicales expliquent en détails l’intervention, et prépare le patient en adaptant par exemple la prise de ses médicaments.. Le bi-nome chirurgien-anesthésiste est indispensable dans la préparation du patient. Ils  définissent ensemble une stratégie anesthésique et analgésique adaptée à chaque cas.

La mise en place de checklists et rappels aide le patient à préparer ses affaires et ne rien oublier.

Le bénéfice pour le patient

Un patient bien informé et préparé appréhende avec moins de stress et d’angoisse son intervention.

L’anesthésie sera moins longue et moins forte, donc le réveil sera plus facile pour le patient. La douleur sera gérée par la prise de médicaments. Le geste chirurgical sera mini-invasif, le plus court possible et limitant la souffrance des autres tissus et organes.
Le patient remonte dans sa chambre et fait ses premiers pas dans la foulée, ainsi les complications style embolie pulmonaire, phlébite ou infections sont pour ainsi dire inexistantes.  Le jeûne n’est plus de mise et le patient sera ré-alimenté rapidement.

Le retour à domicile

Suite à l’intervention et après validation des médecins, le patient décidera de la date de son retour à  domicile.  Il reste l’acteur principal de sa guérison. Cette prise en charge permet un retour plus rapide, (souvent 24h après l’opération) que lors d’une prise en charge standard. Un suivi à domicile est effectué et sécurisé par les soignants de ville, mais le service hospitalier est joignable 24/24h.

Les patients retrouvent bien plus vite leur autonomie.

La RAAC est développée dans de nombreuses spécialités, aussi bien digestive et colorectale, cardiovasculaire et thoracique, gynécologique etc… des patients moins anxieux, moins stressés, sont des patients qui guérissent mieux et plus vite.

Source FR3.

 

 

Alzheimer. Un jeu vidéo, créé par des neuroscientifiques, étudie les premiers signes de la maladie…

Sea Hero Quest, jeu gratuit, propose plusieurs défis de navigation et d’orientation à un capitaine de navire.

Les performances du joueur sont soigneusement enregistrées et envoyées, avec son accord, à une équipe de chercheurs spécialisés dans le dépistage de la maladie d’Alzheimer.

Sea Hero Quest est un jeu vidéo créé par des neuroscientifiques pour mesurer les capacités d’orientation dans l’espace.

Sea Hero Quest est un jeu vidéo créé par des neuroscientifiques pour mesurer les capacités d’orientation dans l’espace. Sorti en mai 2016, il permet aujourd’hui aux scientifiques spécialisés dans la maladie d’Alzheimer de disposer d’une base de données gigantesque issue des 4 millions de joueurs, révèle le CNRS journal dans un article publié mercredi 24 avril.

L’idée est d’utiliser le jeu comme un test qui aiderait au diagnostic de la maladie. La base a été répartie entre le laboratoire des sciences du numérique à Nantes (LS2N), l’University College de Londres et l’University of East Anglia de Norwich. Les chercheurs en ont tiré les performances d’orientation de 4 millions de personnes, qu’ils ont pu croiser avec leur âge, leur sexe et leur pays.

Les chercheurs étudient le génotype des participants

Une première vague de résultats, publiée en 2018, a d’abord montré que l’âge est un facteur majeur dans les compétences en orientation, hors Alzheimer : notre faculté à nous orienter décroît en vieillissant. Viennent ensuite le sexe, puis l’origine.

Aujourd’hui, les chercheurs ont affiné leurs recherches en étudiant le génotype des participants, explique France Inter qui a interrogé Antoine Courtot, chercheur en sciences cognitives au CNRS, basé au laboratoire des sciences numériques à Nantes : « Nous nous sommes intéressés au gène APoE. 75 % de la population sont porteurs d’une version « normale », mais une petite partie de la population est porteuse d’une variante, E3E4, qui rend trois à quatre fois plus susceptible de développer Alzheimer. »

Si le jeu n’a pas vocation à servir d’outil de dépistage, sa base de données pourra en revanche offrir un référentiel aux médecins lors de leurs diagnostics, conclut CNRS journal.

Source OUEST FRANCE.