Les députés améliorent la prestation de compensation du handicap…

Les députés ont adopté une proposition de loi qui supprime la barrière d’âge de la prestation de compensation du handicap. Jusqu’à présent, les personnes handicapées de plus de 75 ans ne pouvaient pas bénéficier de cette aide.

Les députés améliorent la prestation de compensation du handicap

L’Assemblée nationale a adopté jeudi une proposition de loi MoDem qui doit permettre aux personnes de plus de 75 ans de bénéficier de la prestation de compensation du handicap, une « véritable avancée » selon le gouvernement.

Le texte, porté par Philippe Berta dans le cadre d’une « niche parlementaire » du groupe centriste, supprime la barrière d’âge de 75 ans au-delà de laquelle il n’était plus possible de bénéficier de cette prestation de compensation du handicap (PCH).

Limiter le reste à charge

Cette aide financière, créée par la loi de 2005, est versée par les départements pour certaines dépenses comme l’aménagement du logement ou du véhicule. La suppression de la barrière d’âge, qui devrait concerner moins de 10 000 personnes, représentera un coût de 69 millions d’euros par an pour les départements.

La proposition, votée à main levée en première lecture, prévoit aussi une expérimentation sur trois ans (avec un point d’étape après an) dans des départements volontaires afin de limiter le reste à charge lors de l’achat par exemple d’un fauteuil roulant. Il s’agit de sortir d’une « impasse juridique », selon Philippe Berta, la loi de 2005 qui prévoyait que le reste à charge soit limité à 10 % du revenu net de la personne handicapée n’ayant pu obtenir un décret d’application.

Soutien du gouvernement

« Plus de 13 ans après la grande loi de 2005, il nous est apparu urgent d’agir et de proposer des réponses concrètes pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap », a affirmé l’élu du Gard, présentant sa proposition comme « une première avancée ».

La secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel a dit soutenir « sans réserves cette proposition pragmatique » qui « n’épuise pas les travaux que le gouvernement souhaite engager sur la compensation du handicap ».

Elle a salué « une véritable avancée » avec la suppression de la barrière d’âge, et indiqué que « plusieurs départements avaient fait part de leur intérêt » pour l’expérimentation permettant de « sortir d’un blocage vieux de plus de 13 ans ».

Le texte a obtenu le soutien de tous les groupes, même si des élus de divers bords ont exprimé des bémols et mis en exergue, à l’instar d’Ericka Bareigts (Nouvelle Gauche), les « grands chantiers qui restent à traiter ».

Source OUEST FRANCE.

 

Emploi de personnes handicapées : pas d’obligation pour les petites entreprises…

L’obligation d’emploi de personnes handicapées à hauteur de 6% du total des effectifs ne sera pas étendue aux entreprises de moins de 20 salariés, a déclaré ce 26 avril la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées.

Emploi de personnes handicapées : pas d'obligation pour les petites entreprises

Interrogée sur RTL au sujet de la concertation menée pour réformer l’emploi des personnes handicapées, Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, a déclaré que « l’objectif n’est pas de charger les entreprises de moins de 20 salariées mais de les inciter à déclarer [les travailleurs handicapés qu’elles emploient, NDLR]« .

Depuis 1987 dans le secteur privé et 2005 dans le secteur public, la loi impose aux entreprises de plus de 20 salariés d’employer 6% de personnes handicapées, sous peine de pénalités financières.

La CPME s’était insurgée en mars contre les pistes d’un document de travail remis par le gouvernement aux partenaires sociaux où il était proposé d' »assujettir les entreprises de moins de 20 salariés » à cette obligation.

Une déclaration à l’occasion du « Duoday »

Les petites et moyennes entreprises « ne contribueront pas financièrement« , a poursuivi Mme Cluzel. « En revanche, je souhaiterais qu’elles déclarent les travailleurs handicapés qu’elles emploient ».

La concertation, lancée mi-février, vise à faciliter l’accès à l’emploi des personnes handicapées et simplifier les démarches pour les employeurs. Elle doit durer jusqu’à la fin du premier semestre.

5,7 millions de personnes en âge de travailler ont un handicap. Parmi elles, 2,7 millions bénéficient de la reconnaissance administrative d’un handicap, ce qui représente 6,6% de la population active. Malgré des lois successives, les personnes handicapées sont davantage touchées par le chômage et éprouvent de fortes difficultés d’insertion professionnelle.

« Il faut parler de la personne, pas de son handicap. Changer le regard pour donner envie aux chefs d’entreprise de regarder différemment la personne en situation de handicap« , a ajouté Sophie Cluzel, invitée à l’occasion du « Duoday ». Cette opération de communication doit permettre à des personnes handicapées de passer une journée en entreprise en duo avec un salarié volontaire.

Source FRANCE TV.

A 15 ans, il rencontre le Président à l’Élysée pour échanger sur le handicap…

Elysée – Paul Reucherand, jeune Bettonnais, a discuté de sa maladie et de la scolarisation face au handicap avec Emmanuel Macron, sous les ors de la République. Une rencontre impressionnante.

Invité par l’association Arpejeh, qui suit 9 000 jeunes en situation de handicap, Paul Reucherand, originaire de Betton, au nord de Rennes, est allé, accompagné de sa mère, au palais de l’Élysée, pour un échange avec le président de la République, il a quelques jours.

Très impressionné par l’importance du lieu et sa charge historique, le jeune homme de 15 ans raconte son histoire avec des étoiles dans les yeux. « Nous avons traversé une enfilade de pièces, toutes plus belles et somptueuses les unes que les autres. »

La cérémonie protocolaire était précédée d’un spectacle théâtral donné par le comédien Philippe Torreton. « J’ai pu expliquer ma maladie au Président Emmanuel Macron », souligne Paul Reucherand.

Atteint d’arthrite juvénile chronique et du syndrome d’Ehlers-Danlos, qui engendre une anomalie au niveau du collagène, le Bettonnais doit lutter sans cesse contre la douleur. « Quand le Président m’a demandé « Quand as-tu mal au cours d’une journée ? », je lui ai répondu que je souffre tout le temps, nuit et jour, sans répit. »

Le défi de la scolarisation

La maladie invisible de Paul est un combat quotidien pour cette famille soudée et toujours joviale. « Nous avons aussi rencontré d’autres enfants atteints de différentes pathologies. Avec empathie, le Président et son épouse se sont intéressés aux difficultés de chacun », ajoute Murielle Reucherand, la mère de Paul.

Élève de seconde au lycée Jean-Paul-II de Saint-Grégoire, Paul Reucherand envisage des études scientifiques. « J’ai pu échanger sur mon quotidien en classe et mon projet d’orientation », précise le lycéen.

« Les difficultés de scolarisation rencontrées par les jeunes en situation de handicap sont nombreuses, assure Murielle Reucherand au Président. Obtenir une assistante de vie scolaire à l’année, un stage ou quelques heures de Sapad (Service d’assistance pédagogique à domicile) sont des luttes permanentes et pourtant indispensables au maintien de la scolarité des élèves atteints de pathologies chroniques. »

L’échange avec le président de la République leur laisse espérer une meilleure prise en charge des différents besoins.

Un réseau pour une meilleure insertion professionnelle

L’acrostiche Arpejeh résume fidèlement sa mission : accompagner la réalisation des projets d’études de jeunes élèves et étudiants handicapés. Pas encore implanté à Rennes, le projet de cette association est d’œuvrer pour une meilleure insertion professionnelle.

« Je suis suivi médicalement à Paris, ainsi ma mère a pu s’impliquer dans cette association », explique l’adolescent. Il quitte l’Élysée avec « un peu plus de rage pour réussir et l’espoir de trouver ma place à ma juste mesure ».

Il espère aussi que le Président donnera une suite favorable à sa demande de stage d’observation de classe de seconde dans les services de l’Élysée.

Source OUEST FRANCE.

Emploi. Des pistes pour favoriser l’insertion des personnes handicapées…

Emploi Handicap – Changer l’image des travailleurs handicapés ou encore favoriser les partenariats entre les entreprises et les jeunes handicapés, plusieurs pistes sont envisagées par le gouvernement pou mieux insérer les personnes handicapées sur le marché du travail.

Emploi. Des pistes pour favoriser l’insertion des personnes handicapées

Nouer des partenariats entre grandes entreprises et PME, accroître l’accueil de jeunes en stage ou en alternance, sensibiliser les dirigeants aux différents handicaps : un rapport propose ce lundi des pistes pour mieux insérer dans l’emploi les travailleurs handicapés, durement touchés par le chômage.

Dans ce rapport, remis à la secrétaire d’État chargée du handicap Sophie Cluzel, la plateforme RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), structure qui réunit depuis 2013 les acteurs de la RSE en France, formule une quinzaine de recommandations pour « encourager les entreprises à prendre des initiatives en faveur de l’embauche et du maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés ».

6,6 % de la population active présente un handicap

Quelque 5,7 millions de personnes en âge de travailler ont un handicap. Parmi elles, 2,7 millions bénéficient de la reconnaissance administrative d’un handicap, ce qui représente 6,6 % de la population active.

Malgré l’instauration d’une obligation d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés, en 1987 dans les entreprises privées puis en 2005 dans la fonction publique, les personnes handicapées éprouvent de fortes difficultés d’insertion professionnelle.

Plusieurs freins sont mis en avant par cette plateforme : l’image du handicap au sein des entreprises, le coût et l’investissement « ressentis » du handicap, notamment par les PME, et la formation des travailleurs handicapés, quand près de 80 % ont un niveau de formation inférieur ou égal au CAP/BEP.

Favoriser les partenariats avec les entreprises

Pour mieux former et recruter ces travailleurs, elle recommande notamment de créer des partenariats entre organisations professionnelles, écoles, universités, associations et entreprises dans un même territoire. Elle insiste en outre sur la mise en place territoriale d’un « interlocuteur unique identifié » pour les entreprises, ou encore le renforcement de l’accueil des jeunes en stage ou en alternance.

Contrairement aux grandes entreprises, qui ont des obligations légales en matière de RSE et peuvent mener des politiques spécifiques de lutte contre les discriminations liées au handicap, « les petites entreprises souffrent d’un manque de ressources humaines et financières pour mettre en place une politique » dédiée, pointe la plateforme.

« 80 % des situations de handicap sont invisibles »

Des « passerelles entre les PME et les grandes entreprises » devraient pouvoir être créées « sur un même territoire pour favoriser le maintien dans l’emploi » et s’inspirer de bonnes pratiques.

Les entreprises les plus vertueuses pourraient être labellisées, en s’appuyant par exemple sur la norme française « entreprise handi-accueillante ».

Enfin, « alors que plus de 80 % des situations de handicap sont invisibles, l’image commune reste celle d’une personne en fauteuil roulant », est-il souligné. La plateforme rappelle la nécessité de « renforcer la sensibilisation et la communication » auprès des dirigeants d’entreprises.

Source OUEST FRANCE.

Deuxième journée de solidarité. Agnès Buzyn : un « temps de concertation » est nécessaire…

La ministre de la santé Agnès Buzyn a indiqué ce jeudi qu’un « temps de concertation » était nécessaire sur la possible instauration d’une deuxième journée de solidarité, destinée à financer la dépendance des personnes âgées et handicapées.

Deuxième journée de solidarité. Agnès Buzyn : un « temps de concertation » est nécessaire

La piste de l’instauration d’une deuxième journée de solidarité pour financer la prise en charge de la dépendance est un sujet « qui nécessite un temps de concertation », a déclaré jeudi Agnès Buzyn.

Cette hypothèse, évoquée la semaine dernière par la ministre des Solidarités et de la Santé, puis dimanche soir par le président Emmanuel Macron, est « une piste parmi d’autres », a réaffirmé Mme Buzyn, interrogée par Martin Lévrier (LREM) lors de la séance des questions au gouvernement, au Sénat.

Quels financements ?

« Je pense qu’il faudra un large débat sur le sujet » de la prise en charge du vieillissement, a déclaré la ministre. « La première étape, c’est d’abord de savoir quel projet de société nous faisons pour accompagner les personnes âgées dépendantes à l’avenir, parce que le modèle aujourd’hui « domicile-Ehpad » est probablement insuffisant et réducteur ».

« Une fois que nous connaîtrons les moyens, nous devrons discuter sur le financement de ces moyens », a-t-elle ajouté.

« Nous aurons à y travailler tous ensemble dans les mois qui viennent, c’est un sujet qui se regarde et qui nécessite un temps de concertation ».

La journée de solidarité a été instaurée en 2004 et a rapporté 2,37 milliards d’euros en 2017, dont 1,42 milliard a été octroyé aux personnes âgées et 946 millions aux personnes handicapées.

Source OUEST FRANCE.

L’hypothèse d’une deuxième journée travaillée mais non payée pour les salariés a déclenché de vives réactions depuis le début de la semaine au sein des partis politiques de tous bords, et des syndicats.

Douai : privée d’aide-ménagère car elle gagne 8 centimes de trop…

A Douai, dans les Hauts-de-France, une femme en situation de handicap, s’est vu refuser la prise en charge de ses frais d’aide-ménagère parce qu’elle gagne 8 centimes de trop …..!

Une Douaisienne d’une cinquantaine d’années en situation de handicap, dont le taux d’incapacité est estimé à 79%, sollicite il y a quelques semaines la prise en charge d’une aide-ménagère par le département du Nord. En effet, à cause de son handicap, la quinquagénaire éprouve de grandes difficultés à effectuer certaines tâches du quotidien et particulièrement pour entretenir sa maison rapporte La Voix du Nord.

Une réponse plus que surprenante

«  Cette décision de rejet a été prise en raison du montant des ressources de l’intéressée qui est supérieur au plafond d’attribution de l’aide ménagère, confirmait il y a quelques jours le responsable du pôle résidents et familles du Département. Pour une personne seule, le plafond est fixé à 810,89 euros. Les revenus de Madame s’élèvent à 810,97 euros. Les services départementaux ne pouvant déroger aux règles d’attribution de l’aide précitée et ce, dans un souci d’équité pour tous les Nordistes. »

Et le Département d’inviter la Douaisienne à se tourner vers le service social de la Sécurité sociale «  afin d’obtenir une aide éventuelle  ».

A la suite d’un échange entre le député Dimitri Houbron et le premier vice-président du Nord sur Twitter, Jacqueline est aussi invitée à se rapprocher à nouveau du département.

Source LA VOIX DU NORD.

 

Diagnostic, scolarité, insertion professionnelle… Ce que contient le nouveau plan autisme pour (tenter) de rattraper le retard de la France…

Le gouvernement s’apprête à dévoiler, vendredi, un quatrième plan autisme. Parmi les mesures phares : un meilleur diagnostic, la promesse de la scolarisation en maternelle et un accompagnement pour aider les adultes à se loger et à travailler.

Diagnostic, scolarité, insertion professionnelle

Le quatrième plan autisme est présenté vendredi 6 avril par le Premier ministre Édouard Philippe, après six mois de concertation. Malgré trois plans qui se sont succédés depuis 2005, la France accuse un sérieux retard à tel point qu’en 2016 elle a été épinglée par l’ONU pour discrimination à l’égard des enfants autistes. Aujourd’hui, 700 000 personnes sont atteintes par ce handicap en France, dont 100 000 enfants. Seulement 0.5 % des autistes travaillent en milieu ordinaire et 80% des enfants n’ont pas accès à une scolarisation ordinaire.

Ce nouveau plan, financé à hauteur de 344 millions d’euros, a pour ambition de placer la France au niveau des autres pays européens, voire du Canada. Il comprend 20 mesures et quelques points forts.

Un meilleur diagnostic

Les professionnels de la petite enfance et de l’école seront formés au repérage précoce des enfants autistes. Des plateformes d’intervention et de coordination verront le jour partout en France. Leur rôle sera d’organiser les interventions des professionnels libéraux, des ergothérapeutes et des psychomotriciens, avant même que le diagnostic ne soit posé. Ces interventions seront prises en charge par l’Assurance-maladie.

À titre de comparaison, le Canada montre l’exemple avec une formation spécifique à l’autisme pour les professionnels du secteur sanitaire et de l’Éducation nationale.

La promesse d’une scolarisation en maternelle

C’est l’autre ambition forte de ce plan : que tout enfant autiste né en 2018 puisse entrer à la maternelle en 2021. Une centaine d’enseignants formés à l’autisme seront ainsi embauchés pour intervenir auprès des autres enseignants et les aider à prendre en charge ces enfants.

Là encore, à titre de comparaison, en Italie, tous les enfants autistes sont scolarisés dans une classe normale et ils peuvent bénéficier d’un enseignant spécialement formé pour les soutenir. En Suède, tout autiste est scolarisé et, lorsqu’il devient adulte et s’il souhaite quitter sa famille, il peut rejoindre une petite structure d’habitation. En Belgique, les méthodes éducatives et comportementales, du type ABA ou TEACH, sont disponibles depuis des années et attirent des centaines d’enfants autistes français car – bien que préconisées depuis des années par la Haute autorité de santé – elles restent minoritaires en France.

Une aide au travail et au logement

Ce plan s’intéresse aussi aux adultes autistes dont beaucoup sont dans des hôpitaux psychiatriques où ils n’ont rien à faire. Ils seront sortis de ces établissements et on les accompagnera en leur proposant un logement adapté et en les insérant dans le milieu professionnel.

Source France TV.

Autisme. La secrétaire d’Etat chargée du handicap souligne le « très gros enjeu du diagnostic »…

La secrétaire d’Etat chargée du handicap Sophie Cluzel a souligné ce lundi le « très gros enjeu du diagnostic » dans le quatrième plan autisme, qui sera annoncé en « fin de semaine ».

La secrétaire d'Etat chargée du handicap Sophie Cluzel a souligné le « très gros enjeu du diagnostic » dans le quatrième plan autisme

Malgré des avancées ces dernières années, la France reste très en retard dans le diagnostic et l’accompagnement des personnes autistes. Le gouvernement doit prochainement annoncer des mesures pour tenter de rattraper les défaillances publiques dans ce domaine. La secrétaire d’Etat chargée du handicap Sophie Cluzel a ainsi souligné ce lundi le « très gros enjeu du diagnostic » dans le quatrième plan autisme, qui sera annoncé en « fin de semaine ».

« Dans la nouvelle stratégie, nous voulons pouvoir diagnostiquer les adultes qui ont des prises en charge qui ne sont pas adaptées, qui sont dans les hôpitaux psychiatriques où ils n’ont rien à faire ou alors dans des établissements médico-sociaux sans une bonne prise en charge parce non diagnostiqués », a expliqué Sophie Cluzel sur Europe 1 à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.

En direction des adultes, elle a mis en avant la « grande ambition » du gouvernement « sur le logement inclusif et sur le retour à l’emploi parce qu’on se prive de talents colossaux en n’accompagnant pas les personnes avec autisme à l’emploi ».

« Cesser les fausses idées »

Le 4e plan autisme, « porté au plus haut sommet de l’Etat », a-t-elle souligné, va « replacer la recherche au coeur de notre politique publique ».

Selon elle, « la recherche en France n’est pas à la hauteur de ce que l’on peut attendre (…) la recherche fondamentale, mais surtout la recherche appliquée dans les méthodes n’est pas à la hauteur ».

« Il faut revenir aux fondamentaux qui sont les recommandations de la Haute autorité de santé », a dit Mme Cluzel, appelant aussi à « cesser les fausses idées, culpabilisantes pour les mères, cesser les fausses idées sur soi-disant des écrans qui viendraient perturber les enfants ».

Les « troubles du spectre de l’autisme » (TSA) atteignent « environ 1% de la population », soulignait la Cour des Comptes en janvier. Elle estimait à 700.000 le nombre de personnes concernées en France, dont 600 000 adultes, bien que ces derniers ne soient « qu’environ 75 000 » à être aujourd’hui diagnostiqués.

Plus d’information, découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source OUEST FRANCE.

Clermont-Ferrand : l’APF fulmine contre le gouvernement et offre dix kilos de pâtes au Préfet…

Les handicapés ne veulent plus tirer le diable par la queue. Pour symboliser leur niveau de pauvreté, l’APF offre au Préfet dix kilos de pâtes, le montant de leurs courses mensuelles.

Une cinquantaine d'handicapés a manifesté aux marches de la préfecture du Puy-de-Dôme

Après les faux PV sur les voitures stationnées sur les emplacements handicapés, l’APF récidive avec une manifestation ce jeudi après midi devant la préfecture du Puy-de-Dôme. Une cinquantaine d’handicapés se sont rassemblés pour protester contre les nouveaux modes de calcul de l’allocation adulte handicapé (AAH) défavorables aux bénéficiaires. Pour symboliser cette baisse de pouvoir d’achat, dix kilos de pâtes ont été offerts au préfet.

L’augmentation de 90 euros de l’AAH annoncée par le gouvernement ne concernera pas tous les bénéficiaires, précise Sandrine Raynal, directrice territoriale de l’APF Puy-de-Dôme et Allier qui a été reçue par Nicolas Dufaud, le directeur de cabinet. « Elle englobe en fait, les deux revalorisations légales prévues chaque année en avril !« . « Pire encore, poursuit-elle, _cette revalorisation ne concernera pas tous les bénéficiaires__, ceux qui vivent en couple par exemple, n’auront pas d’augmentation car les revenus du conjoint entre toujours dans la base du calcul de l’AAH. »  _Autre mesure défavorable aux bénéficiaires, la prime d’activité a également été supprimée.

Nicole ancienne employée de la mairie de Clermon-Ferrand, est venue manifester avec son collier de pâtes

Nicole vit seule dans un 48 m2 loué à Logidôme. Handicapée après une rupture d’anévrisme à l’âge de 39 ans, elle vit aujourd’hui avec 744 euros par mois. « Tous les mois, c’est serré, explique Nicole, une fois que j’ai payé toutes les charges, je ne peux rien faire de plus, sauf acheter des nouilles. On ne peut pas continuer comme ça. »

Source France Bleu.

Handicap : pour le député Damien Abad, « l’accessibilité concerne tout le monde »…

À Paris, une seule ligne de métro est totalement accessible aux personnes handicapées. La priorité, pour le député Damien Abad, lui-même en situation de handicap, c’est la mobilité.

Damien ABAD - Député en situation de Handicap

Damien ABAD – Député en situation de Handicap

« Normalement, je devrais mettre entre vingt et trente minutes pour aller à Sciences Po, mais je ne peux prendre que le bus, le RER est assez peut adapté à Paris. » Elodie est étudiante à Paris. Et comme 850 000 autres personnes en France, selon l’OCIRP, elle est en situation de handicap moteur. Pour se déplacer en transports en commun dans la capitale francilienne, elle est confrontée à un problème de taille : l’accessibilité. Paris n’a en effet qu’une seule ligne de métro totalement adaptée aux personnes handicapées. Pourtant, la loi du 11 février 2005 prévoyait de rendre plus accessibles aux personnes à mobilité réduite les bâtiments accueillant du public et les transports. Dans la pratique, la réalité est bien différente.

La mobilité, « c’est ce qui permet de construire une vie sociale »

La priorité, pour le député Damien Abad, lui-même en situation de handicap, c’est la mobilité parce que « c’est ce qui permet de construire une vie sociale, d’avoir un emploi, d’aller à l’école, de se déplacer, d’avoir une autonomie pour la personne handicapée. » Concrètement, selon lui, il faut régler le problème du « parcours » parce que « si vous faites une salle de cinéma accessible par exemple mais que pour y aller il y a trois marches pour monter, ou que le chemin lui-même n’est pas accessible, forcément, vous n’arrivez à rien du tout. »

Au-delà, le député estime qu’il est nécessaire d’avoir « une vision globale de la problématique du handicap pour faire en sorte que l’accessibilité concerne tout le monde.«  En effet, selon le député, elle concerne aussi bien les personnes handicapées que « les mamans avec des poussettes, le jeune qui s’est fait mal au foot ou au rugby le dimanche, la personne âgée qui a des problèmes de mobilité. »

Et ailleurs ?

Dans le métro de Barcelone, pourtant mis en service en 1924, 82 % de ses stations sont accessibles aux personnes handicapées. Les champions de l’accessibilité sont toutefois les métros de Los Angeles et Washington qui ont des lignes 100% adaptées aux personnes handicapées.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE INFO.