Handicap. Une prise en charge adaptée généralisée à tout le territoire…

Fin 2015, 24 départements tests s’étaient engagés à proposer à chaque enfant et adulte handicapé un accompagnement sur mesure. Depuis le 1er janvier 2018, ce dispositif est généralisé à tout le territoire français.

Handicap. Une prise en charge adaptée généralisée à tout le territoire

Handicap. Une prise en charge adaptée généralisée à tout le territoire

Éviter les départs forcés en Belgique, ou les maintiens imposés à domicile : un dispositif conçu sous le précédent quinquennat pour offrir, à terme, à chaque personne handicapée une prise en charge adaptée vient d’être généralisé à tout le territoire.

Ce dispositif baptisé « une réponse accompagnée pour tous », généralisé à tous les départements depuis le 1er janvier 2018, a été qualifié de « nouveau départ » par Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée du handicap, vendredi devant les acteurs du secteur, réunis pour une journée d’échanges à Paris.

Il s’agit d’une nouvelle organisation, visant à faire travailler plus étroitement services de l’État, départements, associations, personnes handicapées et leurs familles, a rappelé Mme Cluzel. Son ambition est d’avoir une offre de prise en charge « qui répond aux besoins » et qui soit « tournée vers le milieu ordinaire chaque fois que possible ».

24 départements pionniers

Fin 2015, 24 départements pionniers s’étaient engagés dans cette initiative visant à proposer à chaque enfant et adulte handicapé un accompagnement sur mesure. Il avait depuis été progressivement étendu, jusqu’à englober près de 90 départements en 2017.

L’élément déclencheur avait été la victoire en justice, en octobre 2013, de la famille d’Amélie Loquet, une jeune femme de 19 ans lourdement handicapée, dont les parents devaient s’occuper à leur domicile depuis un an. Le tribunal avait ordonné à l’État de trouver dans les 15 jours un établissement spécialisé adapté à son état.

Le gouvernement avait ensuite chargé le conseiller d’État Denis Piveteau de proposer des mesures pour éviter les ruptures de prise en charge. Il avait remis son rapport, intitulé « Zéro sans solution », en juin 2014.

47 000 personnes sans solution d’accueil en France fin 2015

Un rapport parlementaire a chiffré à près de 6 800 (1 451 enfants et plus de 5 300 adultes) le nombre de personnes handicapées accueillies dans des établissements en Belgique en 2015, faute de structures adaptées en France.

Fin 2016, leur nombre avait dépassé les 7 000, des enfants et adultes souffrant de handicaps « complexes et lourds », dont une proportion « conséquente » est atteinte d’autisme, selon l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).

L’Unapei (personnes handicapées mentales et leurs familles), estimait en outre que plus de 47 000 personnes étaient sans solution d’accueil en France fin 2015.

L’enveloppe destinée à la prévention des départs forcés en Belgique a été « doublée en 2018 », a déclaré Mme Cluzel. Selon le secrétariat d’État, elle est ainsi passée à 30 millions d’euros. Un 4e plan autisme « sera annoncé mi-mars », a ajouté Mme Cluzel.

Source OUEST FRANCE.

Nantes : Opération coup de poing de l’APF…

Les membres de l’Association des Paralysés de France sont en colère et ils sont venues le dire bruyamment ce lundi matin 29 janvier aux députés de La République En Marche.

Ils dénoncent les fausses promesses d’ Emmanuel Macron.

Nantes : Opération coup de poing de l'APF

Nantes : Opération coup de poing de l’APF

C’est une action coup de poing et régionale qu’on menés ce lundi matin les représentants de l’Association des Paralysés de France. Ils se sont invités devant les permanence des députés LREM pour dénoncer « le scandale des ressources des personnes en situation de handicap ».

« Nous sommes vraiment en colère de voir que l’on ne nous considère pas comme des citoyens mais vraiment comme des pauvres toujours. Ce n’est possible que ça continue », s’énerve Jean-Pierre Blain, membre de l’Association des Paralysés de France.

Normalement, l’allocation adulte handicapée aurait du être revalorisée de 810 à 900 euros dès 2018. En réalité, l’augmentation se fera en 2 fois. Selon le calcul, 50% des bénéficiaires en sont exclus, comme les titulaires d’une pension d’invalidité, ceux qui touchent un complément de ressources ou ceux qui vivent en couple.

« Une personne qui vit en couple avec une personne valide ou qui travaille automatiquement se trouve sans aucun droit et sans allocation et doit dépendre des revenus de son conjoint. L’allocation est en fait calculé par rapport au reçu fiscal du couple », explique Jean-Pierre Chambon, membre de l’APF.

Les manifestants ont eu beau faire beaucoup de bruit, ils n’ont pas réussi à réveiller la députée nantaise d’ En Marche Anne-France Brunet, absente de sa permanence ce lundi matin 29 janvier.

Après 710 km en fauteuil roulant, il est reçu à Paris avec les honneurs…

Parti le 4 janvier de Lectoure dans le Gers, Edouard Detrez est arrivé mercredi à Paris où il a été reçu par une ministre et le Président de l’Assemblée Nationale.

Il promotionne ainsi son entreprise qui produit des fauteuils roulants.

Edouard Detrez a été reçu par François de Rugy

Edouard Detrez a été reçu par François de Rugy

Reçu honorablement
Après avoir roulé en fauteuil sur 710 km, Edouard Detrez est arrivé mercredi à Paris.
Il a été reçu par Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat aux Personnes Handicapées pour échanger sur « le Fauteuil Roulant Français », son entreprise gersoise, ses perspectives de développement et défendre les grands thèmes liés au handicap dans notre société.
L’après midi, à l’Assemblée nationale, il a assisté au questions au gouvernement pour ensuite discuter en toute simplicité avec différents députés En Marche.
Enfin, il a rencontré le Président de l’assemblée nationale,François de Rugy.

Fauteuil roulant français - Le jeune chef d'entreprise sur la route

Fauteuil roulant français – Le jeune chef d’entreprise sur la route

Pour rouler français
A 26 ans, ce gersois né à Périgueux a créé FRF, une petite entreprise de fauteuils roulants dans le Gers. C’est la seule entreprise française à produire un fauteuil mécanique français.
Le jeune homme, lui-même handicapé moteur de naissance, porte ce projet depuis trois ans, dans son atelier gersois de Lectoure.

« Le Fauteuil Roulant Français »
L’entreprise fabrique des fauteuils roulants pour handicapés et sportifs. Après avoir obtenu les certifications techniques et médicales, il en a déjà produit une soixantaine. Cela représente environ 15% du marché français.
L’achat d’un fauteuil roulant par un particulier (plus de 3000 €) est aidé par la sécurité sociale, les Maisons Départementales des Personnes Handicapées et les mutuelles. Ces subventions profitent pour l’instant majoritairement aux industriels américains, puis suédois et italiens leaders sur le marché.

Source FR3.

Le Sénat veut simplifier la prise en charge du handicap en France…

Un groupe de travail au Sénat va se pencher au cours des prochains mois sur la prise en charge des personnes handicapées, à travers son système de financement, jugé trop « complexe ».

Un rapport devrait formuler des recommandations avant l’été, afin d’alimenter les travaux du gouvernement.

Le Sénat veut simplifier la prise en charge du handicap en France...

Le Sénat veut simplifier la prise en charge du handicap en France..

 

Qu’il s’agisse du versement des prestations sociales, de la création et de la gestion de structures spécialisées ou encore d’insertion professionnelle : la prise en charge des personnes handicapées en France se caractérise par la grande variété des acteurs en jeu.

Le financement fait principalement intervenir la Sécurité sociale, l’État et les départements. Viennent s’ajouter des organismes publics comme la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNASA) ou encore l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH).

Chargé de proposer de nouvelles pistes pour simplifier cette architecture et mieux utiliser les moyens mobilisés, un groupe de travail, transpartisan, de huit sénateurs a été lancé ce jeudi par la commission des Affaires sociales. Beaucoup reconnaissent la « complexité du système français », dont la rigidité n’est pas de nature à faciliter le quotidien des personnes handicapées.

Le problème des « ruptures de parcours »

« L’organisation en France est difficile. C’est lié à une gestion qui est proche d’un système en tuyauterie », reconnaît le sénateur (LR) Philippe Mouiller, qui préside ce groupe de travail. Le sénateur des Deux-Sèvres est d’ailleurs à l’origine d’un rapport en 2016 sur les personnes en situation de handicap prises en charge à l’étranger, et notamment en Belgique.

Cette organisation actuelle est à l’origine de difficultés pour les personnes concernées. « Il y a le débat de la barrière d’âge, cette frontière de 18 ans, qui fait qu’à un moment donné, une personne qui est handicapée est amenée à changer d’établissement, à avoir une rupture de parcours parce que les financements sont différents », expose Philippe Mouiller.

« Il faut être autour du parcours de la personne, et non pas autour de l’institution. C’est cela qu’il faut changer », résume Éric Blanchet, dans notre émission Sénat 360. Le président de l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (LADAPT). « Il faut que les personnes aient le choix. Elles ne l’ont pas aujourd’hui. Elles rentrent dans des tuyaux d’orgue et des fois, elles ont beaucoup de mal à en sortir ». Le directeur pointe un « manque de coordination ».

La piste d’un financement unique ?….

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Source PUBLIC SENAT.

Tout est politique. Violences contre les personnes handicapées : il faut travailler contre « la loi du silence » estime la secrétaire d’État, Sophie Cluzel…

Les invités de Tout est politique ont réagi, vendredi, aux actes de tortures qu’a subi, en décembre dernier, à Bolbec, en Seine-Maritime, un jeune handicapé.

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées

 

Un jeune handicapé mental de 19 ans a vécu l’horreur pendant un mois, entre fin novembre et fin décembre 2017. Il a été séquestré et torturé chez lui, à Bolbec, en Seine-Maritime, par un groupe de personnes qu’il connaissait bien avant de parvenir à s’enfuir. Jeudi 11 janvier, huit personnes ont été mises en examen pour « acte de torture et de barbarie ».

Sophie Cluzel : Barbarie. [Je suis] scandalisée, choquée en tant que citoyenne, en tant que mère d’une jeune fille handicapée, en tant que ministre. Vraiment, je n’ai qu’un mot, c’est scandaleux. J’ai eu ce jeune homme au téléphone, je lui ai parlé à lui et à sa famille. Il est très choqué psychologiquement bien sûr, mais il a envie de s’en sortir. Et, j’ai demandé vraiment aux services de l’État de l’accompagner. J’ai eu la préfète, j’ai eu la directrice de la Maison départementale des personnes handicapées, j’ai eu le département. On va l’accompagner ce jeune homme. Psychologiquement, il en a besoin. Socialement aussi, il faut l’entourer. Il a envie de reprendre une vie normale, il a vécu des choses horribles. Il a envie de témoigner aussi auprès d’autres jeunes pour dire : « Ne vous laissez pas influencer par un groupe. Quand on est vulnérable, on peut aller dans un cauchemar. » (…) Bien sûr qu’il faut des sanctions. J’ai toute confiance en la justice. Le procureur s’est instantanément saisi de cette affaire et tout est en route (…).

Il y a quand même l’omerta, la loi du silence. Parce que ça peut arriver, certes, dans le monde ordinaire, mais ça arrive aussi dans les établissements spécialisés. On en est tous conscients. Il faut qu’on travaille collectivement pour lever ce couvercle, cette chape de plomb, faire parler les personnes, les accompagner dans leur parole. Ce jeune a été très bien accompagné par les forces de police (…) Là, nous avons une responsabilité de formation des membres de la police, de la justice, pour mieux accompagner cette parole. Il faut qu’on la fasse sortir, c’est très important. Et, c’est un vrai sujet de société.

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Source FRANCE TV.

La réponse de Macron à deux Alsaciennes handicapées : “une réponse polie, il ne se mouille pas”…

Louise Armspach et Chloé Cardoner avaient adressé, en décembre dernier, une lettre de noël particulière à l’Elysée pour faire la lumière sur leur quotidien et les difficultés qu’elles rencontrent dans leur combat. Emmanuel Macron leur a répondu… sans grande surprise. https://www.handicap-info.fr/deux-jeunes-alsaciennes-handicapees-ecrivent-a-emmanuel-macron-cest-facile-nos-parents/

courrier à Macron de deux Alsaciennes handicapées

Le courrier vient tout d’atterrir dans les boîtes aux lettres. Une réponse de l’Elysée à quelques 70 enfants handicapés, membres du collectif Handi Actif France,  qui avaient sollicité l’aide du Père Noël Emmanuel Macron, en décembre dernier, pour une meilleure prise en charge de leur handicap.

Quelques lignes signées du Président de la République, qui n’ont pas fait mouche auprès des familles. Dans sa réponse, le chef de l’Etat dit comprendre « l’inquiétude que peuvent ressentir les parents concernant l’avenir de leur enfant » en rappelant la création d’un secrétariat d’Etat dédié au handicap désormais rattaché au Premier ministre et non plus au ministère de la santé, mais sur le fond, il ne fait aucune annonce spécifique.

Décevant pour les destinataires. D’autant qu’Emmanuel Macron s’en remet à Sophie Cluzel, sa secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, qui elle, n’a pas encore répondu.
« C’est une réponse polie. Il a répondu assez vite, on est content, mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne se mouille pas. C’est une réponse politicienne« , commente Sandrine Armspach, la maman de Louise, jeune colmarienne.

Sur la page Facebook du collectif Handi Actif France, les commentaires sont encore plus durs. « Je ne vois pas ce qu’il y a de positif dans cette lettre…je ne vois que du vent. Rien. Nada » commente une mère de famille. Une autre écrit « pfff…il en a rien à faire de nos enfants ». Alors quelle peut-être la suite ? « Il faut continuer à occuper le terrain » commente Sandrine Armspach. « Cette année, nous sommes bien décidés à peser dans les discussions gouvernementales, et à prendre part aux différents groupes de travail. Nous ne devons pas nous faire oublier ». Le collectif prépare actuellement une réponse à l’Elysée.
Source FR3.

Deux jeunes Alsaciennes handicapées écrivent à Emmanuel Macron : “c’est pas facile pour nos parents”….!

En cette période de voeux, des parents d’enfants handicapés se mobilisent et envoient une lettre au Père Noël de l’Elysée ou directement au Président de la République pour faire la lumière sur leur quotidien et les difficultés qu’ils rencontrent dans leur combat.

Louise et Chloé ont écrit à l'Elysée

« Il existe des thérapies innovantes en Espagne, en Pologne, en Angleterre mais elles ne sont pas disponibles en France. Les places en institut sont insuffisantes. L’accessibilité, un voeu pieu. Des exemples comme ça, j’en ai plein. » Sandrine Armspach n’est même pas énervée ni en colère. Juste une maman énergique qui veut que les choses bougent.

Louise, sa fille a 9 ans et demi. et souffre d’une maladie génétique extrêmement rare. Epileptique à l’extrême, pharmaco-résistante, hypotonique, déficiente intellectuelle mais une petite fille souriante et battante.

Louise en séance d'équithérapie

Cette année, Louise a décidé, aidée de ses parents, d’écrire une lettre un peu particulière au Père Noël. Et pas à n’importe lequel. Au Père Noël de l’Elysée. « C’est compliqué pour les parents d’enfants handicapés d’organiser une manifestation par exemple, alors avec le Collectif handi actif France, on a décidé d’envoyer des lettres pour alerter les élus sur nos difficultés ».

Le collectif handi actif France est un collectif de mamans habitant en région parisienne et qui se sont réunies pour tenter de peser un peu sur les décisions qui sont prises. « L’objectif de ces lettres, 70 pour l’instant ont été envoyées, c’est d’interpeller les politiques et de participer à la rédaction des projets de loi concernant le handicap. Le statut d’aidant familial, par exemple, quand la maman notamment arrête de travailler, n’est pas un statut confortable. Il doit évoluer. L’aidant ne cotise pas pour la retraite ni pour la sécurité sociale. Il est imposable sur ce qu’il touche. Les prises en charge sont insuffisantes. On manque de places en France. Bref, ce que l’on voudrait aussi, c’est changer le regard sur le handicap. »

Chloé, elle a 17 ans. Elle aussi a écrit une lettre. Mais directement au Président de la République.

« On écrit tous les ans, raconte sa maman Sonia. On est un peu fatigués ces derniers temps parce qu’on doit faire face à des difficultés. On est en train de construire une maison qui soit adaptée au handicap de Chloé. Elle est handicapée moteur et cérébrale, prématurée à six mois, elle a lutté deux mois durant pour survivre. Aujourd’hui, tous les aménagements sont très chers, on a lancé un appel sur Facebook, on recherche notamment des artisans qui accepteraient de nous aider. « 

Chloé a toujours évolué en milieu ordinaire mais depuis un an et demi, elle est en établissement spécialisé.

Chloé, 17 ans, handicapée, et des rêves d'une vie normale

« Mon projet pour 2018, c’est que Chloé retourne en milieu ordinaire. Mais c’est un combat de tous les jours, trouver les établissements qui acceptent, les auxiliaires de vie scolaire qui accompagnent, bref, c’est dur. Cette démarche de lettre, c’est vraiment pour que les choses en changent », assènent Sonia. Et de dénoncer elle aussi, les problèmes d’accessibilité, de soins, de moyens, de places. En gros, le Père Noël, s’il lit les lettres, aura beaucoup de travail en 2018.

Source FR3.

HANDICAP : La loi de financement de la sécurité sociale 2018… On vous en dit plus…

Le Parlement a définitivement adopté le projet de loi de finances (PLF) 2018, le 21 décembre. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le 4 décembre. Quelles sont les principales mesures spécifiques au handicap ? Du bon, du…. moins bon et du pas bon du tout !

Du bon :

L’AAH va augmenter

L’AAH, dont le montant s’élève à 810,89 €, va augmenter de 50 € en 2018. Le 1er avril, elle bénéficiera du traditionnel coup de pouce calé sur l’inflation de l’année précédente (un peu plus de 1 % en 2017). Puis, le 1er novembre 2018, interviendra la revalorisation exceptionnelle budgétée dans le PLF. Le montant de l’AAH sera alors porté à 860,89 €.

La hausse de la CSG ne pénalisera pas les aidants familiaux

Changement de régime pour le dédommagement perçu par les aidants familiaux au titre de la prestation de compensation du handicap. Ils ne seront plus soumis aux mêmes prélèvements sociaux que les revenus du patrimoine mais bénéficieront du même traitement que les revenus salariés. Du coup, la hausse de la CSG (+1,7 %) sera neutre pour eux.

Le recrutement d’AESH pour les élèves handicapés va s’accélérer

Le PLF prévoit 10 900 embauches d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). Ces AESH bénéficient d’un statut moins précaire que les auxiliaires de vie scolaire sous contrat aidé. Pour mémoire, en 2017, l’Éducation nationale affirme avoir créé 8 000 postes d’AESH.

Du moyennement bon :

1 000 aides au poste supplémentaires dans les entreprises adaptées

Le nombre d’aides au poste destinées aux entreprises adaptées va augmenter de 1 000 pour dépasser la barre des 24 000. Ces aides, versées par l’État, sont essentielles au fonctionnement de ces entreprises, tenues d’employer au moins 80 % de travailleurs handicapés. Elles leur permettent de compenser leur moindre productivité. Mais une aide complémentaire, la subvention spécifique, va diminuer. Et le gouvernement veut réduire l’enveloppe budgétaire… en 2019.

Du pas bon du tout :

Les allocataires en couple ne vont pas tous profiter de la hausse de l’AAH

Cette hausse de 50 € de l’AAH s’accompagne d’un gel du plafond de ressources pour les couples. Il restera bloqué à 1 620 €, comme l’a détaillé Faire-face.fr. Selon les chiffres du gouvernement, 7,5 % des allocataires en couple ne bénéficieront donc pas de la revalorisation de l’AAH. Et 30 % n’en profiteront que partiellement.

La prime d’activité est supprimée pour les pensionnés d’invalidité

À partir du 1er janvier  2018, les titulaires d’une pension, d’une rente d’invalidité ou d’une rente accident du travail-maladie professionnelle qui exercent une activité professionnelle ne pourront plus bénéficier d’une prime d’activité. Cette prime était jusqu’alors versée à tous les travailleurs percevant de faibles ressources d’activité. Mais le PLF annule la disposition qui permettait aux pensionnés d’invalidité en emploi d’en profiter.

Source FAIRE FACE.

Handicap : la réforme des entreprises adaptées est reportée…

La ministre du Travail vient d’annoncer le report à 2019 de la réforme du financement des entreprises adaptées.

Représentant à elles trois près de 200 entreprises adaptées, l’APF, l’Unapei et la Fédération des APAJH se félicitent de la décision de la ministre du Travail de reporter au 1er janvier 2019 la réforme du financement des entreprises adaptées, « dispositif essentiel pour l’emploi des personnes en situation de handicap ». Alors que les entreprises adaptées emploient 26 000 personnes handicapées, les propositions initiales du projet de loi de finances (PLF) pour 2018 « les mettaient potentiellement en grave difficulté en prévoyant une augmentation du nombre d’aides au poste mais aussi une diminution de leurs financements à hauteur de 16 millions d’euros », expliquent les trois associations. Annoncée par Muriel Pénicaud lors de l’examen final du PLF 2018, définitivement adopté par l’Assemblée nationale ce jeudi 21 décembre, cette décision fait suite à la mobilisation du secteur ces dernières semaines et aux négociations approfondies menées avec l’État.

Ce report « ouvre la voie à une concertation plus sereine sur les perspectives des entreprises adaptées durant le premier semestre 2018 », se réjouissent l’APF, l’Unapei et la Fédération des APAJH. Celle-ci portera sur le devenir du modèle, notamment en termes de simplification et d’innovation pour l’emploi des personnes en situation de handicap. Les trois associations s’engagent à participer activement à ces travaux, au cours desquels « elles porteront l’ambition d’apporter des réponses concrètes au chômage des personnes en situation de handicap ».

Autre bonne nouvelle pour l’APF, l’Unapei et la Fédération des APAJH : la ministre du Travail a également confirmé l’engagement de porter le nombre d’aides au poste à 24 000 en 2018 (+ 1 000 par rapport à 2017).

Source WEKA.

L’émouvante lettre au père Noël adressée par Florent, enfant polyhandicapé, au président Macron…

La famille du petit garçon domicilié à Héninel, comme celles d’enfants d’Arras et de Liévin réunis au sein du collectif Handi-Actif, a écrit au président de la République pour réclamer de l’aide dans la prise en charge de son handicap, cruellement défaillante.

Florent, 5 ans ce samedi, avec ses parents et ses frères Viktor, 6 ans et demi, et Marcus, 14 mois.

«  Je m’appelle Florent, j’ai bientôt 5 ans et j’habite près d’Arras, dans les Hauts-de-France. J’ai une maladie génétique orpheline (…), l’hyperglycinémie sans cétose. De ce fait, je porte un lourd polyhandicap, et je suis dépendant de ma famille.  » La lettre de Florent «  à l’attention de M. le président de la République  », sa maman l’a envoyée à l’Élysée, à Emmanuel Macron, à son épouse Brigitte, mais aussi à la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, pour «  multiplier les chances d’être entendue  ».

Dans le cadre d’une démarche du collectif Handi-Actif, créé cette année à Paris par une maman d’une petite fille handicapée, le but est d’attirer l’attention du gouvernement, du législateur et de l’opinion publique sur l’isolement de ces familles, leurs difficultés matérielles, morales et financières.

Avec l’Arrageoise Sonia Allouani, la maman de Liam, un garçon de 7 ans et demi handicapé après un accident médical à sa naissance, Justine Lavogez a été reçue par la députée Jacqueline Maquet. Et leurs actions vont se poursuivre tous azimuts.

Dans sa liste au père Noël, Florent, avec l’aide de sa maman, enseignante de profession, réclame «  des professionnels formés et plus nombreux  » pour prendre en charge sa rééducation (orthophonie, kiné, osthéopathie, ergothérapie), l’accès aux soins de bien-être et leur remboursement, au moins partiel, ou encore «  une reconnaissance du statut d’aidant familial  ».

Enseignante de formation, Justine Lavogez, en congés parental après la naissance de son troisième enfant, se demande en effet comment elle fera pour reprendre son travail et continuer de s’occuper de Florent. Car dans le même temps, le papa, Justin, est fort occupé par l’adaptation du logement au handicap du garçonnet, aux frais de la famille, en plus de son emploi.

« L’esprit de Noël »

«  Nous essayons de vivre «l’esprit de Noël» de la même façon que les familles dites «normales», mais nos préoccupations sont toutes autres que les leurs, témoigne la maman de Florent. En lieu et place de la traditionnelle dinde de Noël, nous essayons d’adapter un repas de fête que Florent puisse avaler du fait de ses difficultés de mastication. En guise de cadeau, nous nous cotisons en famille pour lui offrir du matériel lié au handicap, et qui coûte cher. La préparation du sapin et des décorations se fait sans lui car il ne peut tenir une bougie dans ses mains ; nous installons des éclairages dont il peut profiter et ce seront ses frères qui ouvriront son paquet de Noël, profiteront des chocolats, et le cajoleront pour qu’il puisse sentir lui aussi l’effervescence, un peu de la fête.  »

Source LA VOIX DU NORD.