Tout est politique. Violences contre les personnes handicapées : il faut travailler contre « la loi du silence » estime la secrétaire d’État, Sophie Cluzel…

Les invités de Tout est politique ont réagi, vendredi, aux actes de tortures qu’a subi, en décembre dernier, à Bolbec, en Seine-Maritime, un jeune handicapé.

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées

 

Un jeune handicapé mental de 19 ans a vécu l’horreur pendant un mois, entre fin novembre et fin décembre 2017. Il a été séquestré et torturé chez lui, à Bolbec, en Seine-Maritime, par un groupe de personnes qu’il connaissait bien avant de parvenir à s’enfuir. Jeudi 11 janvier, huit personnes ont été mises en examen pour « acte de torture et de barbarie ».

Sophie Cluzel : Barbarie. [Je suis] scandalisée, choquée en tant que citoyenne, en tant que mère d’une jeune fille handicapée, en tant que ministre. Vraiment, je n’ai qu’un mot, c’est scandaleux. J’ai eu ce jeune homme au téléphone, je lui ai parlé à lui et à sa famille. Il est très choqué psychologiquement bien sûr, mais il a envie de s’en sortir. Et, j’ai demandé vraiment aux services de l’État de l’accompagner. J’ai eu la préfète, j’ai eu la directrice de la Maison départementale des personnes handicapées, j’ai eu le département. On va l’accompagner ce jeune homme. Psychologiquement, il en a besoin. Socialement aussi, il faut l’entourer. Il a envie de reprendre une vie normale, il a vécu des choses horribles. Il a envie de témoigner aussi auprès d’autres jeunes pour dire : « Ne vous laissez pas influencer par un groupe. Quand on est vulnérable, on peut aller dans un cauchemar. » (…) Bien sûr qu’il faut des sanctions. J’ai toute confiance en la justice. Le procureur s’est instantanément saisi de cette affaire et tout est en route (…).

Il y a quand même l’omerta, la loi du silence. Parce que ça peut arriver, certes, dans le monde ordinaire, mais ça arrive aussi dans les établissements spécialisés. On en est tous conscients. Il faut qu’on travaille collectivement pour lever ce couvercle, cette chape de plomb, faire parler les personnes, les accompagner dans leur parole. Ce jeune a été très bien accompagné par les forces de police (…) Là, nous avons une responsabilité de formation des membres de la police, de la justice, pour mieux accompagner cette parole. Il faut qu’on la fasse sortir, c’est très important. Et, c’est un vrai sujet de société.

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Source FRANCE TV.

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