Un plafond un peu trop bas fait perdre des centaines d’euros à des personnes handicapées…

Le conseil départemental applique désormais le plafond de ressources conditionnant l’octroi de l’aide sociale ménagère aux personnes handicapées.

Un plafond un peu trop bas fait perdre des centaines d’euros à des personnes handicapées

lls bénéficiaient de l’aide sociale ménagère au titre de leur invalidité. Un forfait d’heures de services à domicile que le prestataire facture 22 euros, dont 20,16 euros sont pris en charge par le conseil départemental. Ce n’est plus le cas : le Département du Loiret applique désormais un décret national conditionnant cette aide à un plafond de ressources supérieur de quelques euros à l’allocation aux adultes handicapés qu’ils perçoivent.

Une anomalie aux lourdes conséquences

Bernard (c’est le prénom, fictif, que nous avons choisi pour illustrer cette anomalie) fait partie de la quinzaine de personnes touchées dans le Loiret, selon l’estimation de la Maison départementale des personnes handicapées. Il a pour seule ressource l’Allocation aux adultes handicapés, soit 810,89 euros par mois. Son invalidité (reconnue à un taux de 80 %) ne lui permettant pas d’être autonome, le Département du Loiret lui a octroyé, en 2015, un forfait de 22 heures par mois d’aide sociale ménagère (entretien de l’appartement, courses…).

Le coût de la prestation mensuelle est de 484 euros. Le conseil départemental paye 443,52 euros, 40,48 euros restent à la charge de Bernard.
Alors qu’il demandait le renouvellement de cette aide (accordée pour deux ans), il a obtenu un refus. Car, depuis, le conseil départemental du Loiret a décidé de respecter le strict cadre légal : il ne verse plus d’aide sociale ménagère aux allocataires de l’AAH dont les ressources dépassent le plafond basé sur l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées, ce qu’on appelait autrefois le minimum vieillesse). Or le montant de l’Aspa est de 803,20 euros, soit 7,69 euros de moins que l’AAH?!

Des visites rendues à toutes les personnes concernées

S’il veut conserver le même niveau de services et les mêmes prestataires, Bernard (pas plus autonome aujourd’hui qu’hier) devrait donc payer 22 heures d’aide ménagère à 22 euros, soit 484 euros au lieu des 40,48 euros actuels?! C’est tout bonnement impossible pour lui.
Le nombre de cas de ce genre étant limité, Franck Susgin, directeur de la Maison départementale de l’autonomie, assure que des visites seront rendues à toutes les personnes concernées pour tenter de trouver des réponses individualisées à leurs difficultés.

Source LA REPUBLIQUE DU CENTRE.

Handicap : la manne financière n’apaise pas les inquiétudes…

La revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) s’accompagne de mesures restrictives, notamment sur la prime d’activité.

Handicap - AAH

Chose promise, chose due. L’allocation adulte handicapé va être revalorisée de 89 euros, pour atteindre 900 euros en novembre 2019, avec une première étape à 860 euros en novembre 2018. Vendredi, lors de la discussion en commission élargie sur la mission «solidarités » du projet de loi de finances pour 2018 à l’Assemblée nationale, la députée Stella Dupont, rapporteur de la mission, s’est félicitée de cet effort de 2,5 milliards d’euros durant le quinquennat: «C’est un treizième mois pour les bénéficiaires de l’AAH », a-t-elle souligné.  A terme, 34.000 personnes supplémentaires entreront dans le dispositif grâce à l’augmentation du niveau de ressources garanti.

Des restrictions financières

Le coût de cette mesure en année pleine s’élèvera à 960 millions d’euros. L’impact financier restera limité en 2018 (240 millions d’euros), portant à 9,73 milliards d’euros l’enveloppe de l’AAH. Pour rappel, ce minimum social est versé à 1,1 million de personnes souffrant d’un taux d’incapacité permanente d’au moins 50%. C’est un plafond de revenus, pouvant toutefois être partiellement cumulé avec des revenus d’activité jusqu’à 1.590 euros par mois (1,4 Smic).

En commission, des députés de droite comme de gauche se sont néanmoins émus de plusieurs restrictions financières, conçues « dans un esprit de responsabilité collective », comme l’a expliqué la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel – autrement dit, pour que les dépenses ne s’emballent pas. Ericka Bareigts, pour le groupe Nouvelle Gauche, a notamment parlé d’une «réforme en trompe-l-oeil ».

Ainsi, le niveau de ressources garanti à des handicapés en couple, qui équivaut aujourd’hui à 2 AAH, ne sera plus que de 1,9 AAH en 2018, et de 1,8 en 2019. Au lieu de passer de 1.622 euros par mois aujourd’hui à 1.800 euros dans deux ans, il va croître légèrement à 1.634 euros fin 2018… puis retomber à 1.620 euros en 2019 (hors revalorisation annuelle classique).

Alors que 877.000 handicapés seront gagnants grâce à la hausse de l’AAH, 76.000 seront soumis à la « conjugalisation » de leur allocation, avec une perte moyenne de 2 euros, selon le gouvernement. Et cela, qu’ils soient un ou deux handicapés dans le couple. Les deux-tiers des perdants se concentreront entre le deuxième et le quatrième décile, dans une frange de la population assez démunie.

Dans le cas du revenu de solidarité active, un couple ne touche que 1,5 RSA, plaide le gouvernement. Pour calmer les esprits, Sophie Cluzel s’est engagée à mettre en place une mesure réglementaire de «lissage » «pour qu’il n’y ait pas de rupture de droits » entre 2018 et 2019 pour les couples. Un rapport sur le sujet sera annexé au prochain projet de loi de finances, a-t-elle promis.

Des compléments alignés vers le bas…

 

Plus d’information, cliquez ici.

Source LES ECHOS.

En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/economie-france/social/030823257130-handicap-la-manne-financiere-napaise-pas-les-inquietudes-2127375.php#9FAoBHOwsQkWLMik.99

Très inquiétant !!! Le personnel des maisons de retraite lance un appel au secours…

Les conditions de travail et d’accueil des personnes âgées se sont considérablement dégradées selon les professionnels du secteur. Ils adressent ce jeudi un courrier à Emmanuel Macron lui demandant d’agir rapidement.

Le personnel des maisons de retraite lance un appel au secours

Qu’ils soient à domicile ou en établissement, ils n’en peuvent plus. Les professionnels travaillant aux côtés des personnes âgées tirent ce jeudi la sonnette d’alarme pour dénoncer des conditions de travail exécrables. «Les aidants sont complètement épuisés et isolés. Nous sommes une profession où les risques de maladie et d’accident du travail sont plus importants que dans le BTP. À cela s’ajoutent la baisse des dotations, la hausse de la CSG sans compensation, la suppression des contrats aidés…La situation n’est plus tenable», déplore Romain Gizolme, directeur de l’association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Ce dernier va adresser ce jeudi un courrier à Emmanuel Macron l’exhortant à agir rapidement. Cinq syndicats (FO, CGT, CFDT, Unsa, CFTC) seront également signataires de cette lettre.

Dans ce courrier, l’AD-PA et les syndicats évoquent «des interventions de plus en plus courtes» et «des rémunérations insuffisantes». Ils dénoncent aussi une situation «extrêmement tendue au regard des besoins et attentes de plus en plus nombreux des personnes âgées». D’après l’AD-PA, «ce constat est unanime chez tous les acteurs du secteur». Il est d’ailleurs partagé par Monique Iborra, rapporteur d’une mission parlementaire sur la situation des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). «Les Ehpad souffrent de sous-effectifs et de conditions de travail difficiles», avait-elle déploré en septembre, tout en réclamant des actions urgentes.

 «On constate que les personnes âgées ne sont pas une priorité. Elles passent toujours après tout le monde»

Romain Gizolme, directeur de l’AD-PA

Cela fait plusieurs mois que le secteur tire la sonnette d’alarme. Cet été, les acteurs publics tels que la Fédération Hospitalière de France (FHF) dénonçaient la réforme de la tarification des maisons de retraite adoptée par le précédent gouvernement et appliquée depuis le 1er janvier. Elle prévoit selon eux une baisse de 200 millions d’euros des dotations annuelles allouées aux maisons de retraite publiques. Malgré la grogne, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a décidé de maintenir la réforme tout en annonçant, dans le cadre du PLFSS, un renforcement de 100 millions d’euros des moyens alloués aux Ehpad pour améliorer le taux d’encadrement, la qualité des accompagnements et les conditions de travail des personnels. «Les chiffres sont connus: il faudrait entre 3 et 7 milliards d’euros et on nous annonce 100 millions. C’est un pansement sur une jambe de bois!», s’insurge Romain Gizolme. «On constate que les personnes âgées ne sont pas une priorité. Elles passent toujours après tout le monde. D’ailleurs, nous n’avons pas de ministre des personnes âgées, c’est pour ça que nous envoyons notre courrier directement au président. Le vieillissement de la population est pourtant un enjeu de société majeur», rappelle-t-il.

D’ici à 2060, les Français devraient avoir gagné 7 ans d’espérance de vie. À cette date, 1 citoyen sur 3 aura plus de 60 ans (contre 1 sur 4 aujourd’hui). À cette même échéance, les dépenses de prise en charge des personnes âgées dépendantes, financées par les pouvoirs publics et les ménages, pourraient presque doubler en part de PIB, passant de 1,4 point de PIB à 2,78 points, selon une étude de la Drees publiée la semaine dernière. «Il faut envisager un investissement social qui permettra d’améliorer les conditions de travail du personnel, le bien-être des personnes âgées et créer des centaines de milliers d’emplois. Il faut que les pouvoirs publics réagissent rapidement. Nous attendons la réponse d’Emmanuel Macron», prévient le directeur de l’AD-PA.

Source LE FIGARO.

Macron lui avait rendu visite à Vannes, Pablo a fait avancer la cause du handicap à l’école ….

Pablo atteint de troubles cognitifs avait reçu à son domicile le président Macron en juin dernier. Scolarisé à Vannes, il a pu garder son auxiliaire de vie scolaire. On a passé une matinée en classe avec ce petit bonhomme plein de courage et ses camarades de l’Ulis de l’école Saint-Guen.

Du haut de ses 7 ans, Pablo, petit garçon scolarisé dans l’Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis) de l’école Saint-Guen, à Vannes (Morbihan), avait reçu la visite du président de la République, au petit matin, en juin. La veille, à son arrivée à la préfecture, Emmanuel Macron s’était entretenu quelques minutes avec son papa. Dans la foulée, le Président avait décidé de rencontrer le jeune enfant handicapé et avait tenu promesse en passant chez lui, le lendemain matin.

En ce mois d’octobre, Pablo poursuit sa scolarité avec son auxiliaire de vie scolaire. Nous l’avons suivi à l’école.

« Pablo, tu sais jouer à Jacques a dit? » demande Dominique Dérien, sa maîtresse. « Non, mais je connais Épervier », dit l’enfant. « Si, si, tu vas voir », tente-t-elle de le rassurer, avec l’expérience de ses dix-huit ans passés auprès des enfants présentant des troubles cognitifs.

Les huit élèves présents ce matin-là (les autres étant en soins éducatifs ou en inclusion dans d’autres classes) se positionnent derrière leur chaise. « Jacques a dit: accroupi; levez le bras gauche; le droit »

« Je suis en colère »

Au bout de quelques minutes, Pablo finit par montrer des signes d’impatience. Le petit jeu visant à s’orienter dans l’espace ne l’amuse plus. Il quitte sa place pour se rendre au coin « tablettes ». « Non, Pablo, tu retournes. Je ne suis pas contente. Tu écoutes » Il n’est pas décidé à se concentrer ce matin. Il est agité.

Ce sont les manifestations du syndrome de l’X-Fragile. « Qu’est-ce qui se passe Pablo? » l’interroge la maîtresse. « Je suis en colère », lui répond le petit garçon. Pour l’apaiser, Kunthea Sovann, l’Auxiliaire de vie scolaire (AVS) de la classe qui, depuis la rentrée, est devenue Accompagnante des élèves en situation de handicap (AESH), l’invite à la suivre dans la pièce d’à côté pour un petit exercice.

«Où est le « E »? Et le « A »? » Pablo montre les différentes lettres de l’alphabet dessinées sur des pièces en bois. En moins de cinq minutes, il s’est calmé. Il peut réintégrer le groupe sans le perturber. « Maintenant, tu dois écrire les prénoms des copains et copines qui se trouvent autour de toi: à droite, à gauche, en face, derrière » Dominique guide la main de l’enfant pour accompagner le geste d’écriture. « Bravo, félicitations, tu as bien travaillé. »

Pablo ne peut pas rester assis très longtemps

Pablo a le sourire. « Le valoriser pour qu’il ait confiance en lui, c’est essentiel », glisse la maîtresse. Le garçon peut aller chercher sa tablette, enfiler le casque et se lancer dans un jeu de logique. Après quelques minutes d’attention, il laisse de côté l’écran et s’en va au fond de la classe vaquer à d’autres occupations. « Pablo ne peut pas rester assis très longtemps. Il faut accepter qu’il bouge à condition que ça ne perturbe pas trop les autres. On doit s’adapter.»

Depuis qu’il a rejoint l’Ulis de Saint-Guen, en septembre 2016, l’enfant a fait « de gros progrès en termes d’articulation, d’attention et de comportement », rapporte l’enseignante qui ne connaissait pas le syndrome de l’X-Fragile avant d’accueillir Pablo.

« Je ne savais pas comment faire au début, confie Dominique. Mais à force d’observation, j’ai identifié ce qui marchait ou pas avec lui. Il faut, par exemple, donner du sens aux mots pour qu’il les retienne. J’ai l’habitude de dire qu’il n’y a pas une méthode miracle. L’idée est de choisir de manière individualisée celle qui permettra à l’enfant de réussir l’apprentissage de la lecture. »

Enseignement sur-mesure

Un enseignement le plus personnalisé possible, c’est le principe même du dispositif Ulis qui mise sur l’inclusion quelques heures ou quelques jours par semaine dans des classes ordinaires.

« Pablo reste dans la classe Ulis pour l’instant. Il n’est pas encore prêt à aller tout seul dans une autre classe. Il profite de tout ce qu’il voit, de ce qu’il entend. Mais il a du mal à faire le tri. J’ai l’impression qu’il se passe plus de choses dans sa tête que ce qu’il nous montre. »

Il bénéficie d’un suivi par des professionnels du Service d’éducation spéciale et de soins à domicile. « Ça me permet d’avoir un regard extérieur sur son évolution et sur mon approche pédagogique », explique l’enseignante.

L’avenir ? « Il faut avoir de l’ambition pour lui, pour eux, en se disant qu’ils sont capables. Ça poussera forcément des enfants comme Pablo vers le haut.»

Source OUEST FRANCE.

Emmanuel Macron osera-t-il sacrifier les handicapés pour relancer le logement ?…

Pour répondre à la crise du logement, Emmanuel Macron a promis de s’attaquer aux normes environnementales ainsi qu’à celles permettant l’accès des handicapés. Des représentants d’associations de défense des invalides dénoncent un tournant vers le « logement low cost ».

« Notre système est bloqué par la sur-réglementation, il faut la diminuer pour la rendre plus pragmatique » : non, Emmanuel Macron ne parle pas du marché du travail mais de logement, lors de sa visite à Toulouse ce mardi 12 septembre. La même rhétorique libérale irrigue néanmoins le raisonnement du président : il a en effet prévenu qu’il allait s’attaquer à « des normes qui relèvent de très bons sentiments ». Lesquelles ? « On me dira que je ne respecte pas l’environnement, ou parfois le handicap, parfois ceci ou cela », lâche-t-il nonchalamment avant d’asséner l’argument choc pour balayer tous ces « bon sentiments » : « Il faut du pragmatisme ».

Bref, la solution pour relancer la construction de logements en France, ce serait donc de réduire les exigences et les protections qui contraignent les promoteurs à bâtir des constructions respectueuses de l’environnement et accessibles aux handicapés… Ce « réalisme » affiché se base sur un constat : en France, la construction de logements est très règlementée. La loi handicap de 2005 oblige ainsi les promoteurs à rendre 100% des nouveaux logements construits accessibles aux personnes handicapées. Ce qui, d’après les promoteurs, augmente en moyenne la superficie d’un appartement de 4,5 à 6 mètres carrés car les pièces les plus restreintes (cuisine, salle de bains, toilettes) doivent être agrandies. Quant aux normes environnementales, elles sont plusieurs centaines et peuvent autant concerner l’isolation thermique que les risques d’inondation ou de tremblements de terre.

Les normes handicapés, un faux problème ?

Autant de règles qui sont à l’origine de la crise du logement en France, nous assure Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers (IMSI) : « Les coûts de construction ont grimpé de 18% en dix ans en raison des normes handicapés et de l’inflation constante des normes environnementales. Un promoteur veut construire des logements, mais il veut aussi les vendre ! » Engagé depuis longtemps pour un assouplissement des normes handicapés, il estime que ces dernières renchérissent en moyenne de 20.000€ le coût d’un logement « standard » (entre 55 et 60 mètres carrés). Un chiffre que conteste Christian François, administrateur de l’Association nationale pour l’intégration des personnes handicapées moteurs (ANPHIM) : lui souligne qu’un handicapé en fauteuil n’a pas besoin de 5 mètres carrés supplémentaires dans un appartement trois pièces. Pour une salle de bains avec douche et toilettes, une personne en fauteuil n’aurait besoin que de 3,60 mètres carré contre… trois pour un valide. Henry Buzy-Cazaux n’en démord pas, dressant un parallèle avec les parkings et leurs places handicapés souvent inoccupées : « On n’a pas agi par pragmatisme mais par bonne conscience. Nous n’avons pas calibré les besoins en adaptant le nombre de places destinées aux handicapés au nombre d’handicapés ».

Une des principales alternatives défendues par les partisans d’un assouplissement est – comme souvent – l’option « allemande », qui consiste justement à s’adapter au nombre d’invalides : outre-Rhin, comme en France, environ 7% de la population est atteinte d’un handicap réduisant sa mobilité…..

« 80% des normes censées assurer l’accessibilité des handicapés sont en fait reprises des normes de sécurité incendie »….

Plus d’informations, cliquez ici.

 

Source Marianne.

 

Une grande pétition pour défendre le pouvoir d’achat des personnes handicapées…

Onze associations viennent de lancer une pétition demandant au gouvernement de supprimer les mesures qui vont impacter les ressources des personnes handicapées. À savoir : le gel du plafond pour les bénéficiaires de l’AAH en couple, la fusion des compléments de ressources et la suppression de la prime d’activité pour les pensionnés d’invalidité.

Côte pile, il y a l’augmentation de l’AAH annoncée, le 20 septembre, par Édouard Philippe. Côté face, « une stagnation voire un inadmissible recul du pouvoir d’achat pour 500 000 personnes en situation de handicap », dénoncent plusieurs associations* dans une pétition mise en ligne ce lundi 9 octobre.

Le livret du pouvoir d’achat met en avant la hausse de l’AAH

La revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) figure en bonne place dans le livret du pouvoir d’achat. Un outil de communication réalisé par le ministère de l’Économie pour montrer « ce que le gouvernement fait pour votre pouvoir d’achat ». « Fin 2018, le montant de l’AAH augmentera de 50 € pour la porter à 860 €/mois puis de 40 € pour qu’elle atteigne 900 €/mois fin 2019 ! », insiste ainsi Bercy.

Pas un euro de plus pour 230 000 allocataires de l’AAH vivant en couple

Ce que ce livret ne précise pas, c’est que les personnes en couple ne vont pas du tout bénéficier du coup de pouce. Soit près d’un quart des allocataires : 230 000 sur 1 million. En effet, plus l’écart entre les ressources du foyer et le plafond maximal autorisé est important, plus l’AAH est élevée. Or, Bercy a décidé de geler ce plafond. Si les revenus de leur conjoint restent stables, le montant de l’AAH des allocataires en couple restera donc inchangé.

Le complément de ressources devrait disparaître

Par ailleurs, le gouvernement va profiter de cette revalorisation pour « fusionner en un seul » les deux compléments d’AAH, qui sont non cumulables et ont leurs propres critères d’attribution. Les détails de l’opération ne sont pas encore ficelés. Mais il ne fait guère de doute que le complément de ressources (179,31 €) va laisser place à une majoration pour la vie autonome (104,77 €) rénovée.

« La garantie de ressources, qui est composée de l’AAH et du complément de ressources, était l’un des acquis majeurs de la loi de 2005, s’indigne Alain Rochon, le président de l’APF. Sa suppression serait inacceptable. »

Supprimé à l’occasion du renouvellement des droits ?

« Cette mesure de simplification entrera en vigueur progressivement pour préserver les droits des actuels bénéficiaires de ces compléments », assure le gouvernement. Ceux qui perçoivent aujourd’hui le complément de ressources continueraient donc à le percevoir. Mais il n’y aurait plus de nouveaux entrants.

Que se passera-t-il aussi lors de l’arrivée à échéance de leurs droits (le complément est attribué pour un nombre d’années, en même temps que l’AAH) ? « La question n’est pas encore tranchée, répond le cabinet de la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel. Le récent allongement de la durée d’attribution de l’AAH, jusque vingt ans, rend cette prestation plus durable. »

65 000 allocataires lésés

Pas de quoi rassurer les onze associations signataires de la pétition, inquiètes pour le sort réservé aux 65 000 allocataires de l’AAH percevant le complément de ressources. « Cette fusion entraînera au mieux un gain de pouvoir d’achat de 15 € par mois », soulignent-elles. Dans l’hypothèse la plus pessimiste, ils perdraient en effet 75 €, soit la différence entre le montant de la majoration pour la vie autonome (179,31 €) et celui du complément (104,77 €). L’AAH augmentant de 90 €, leurs ressources globales n’augmenteraient donc que de 15 €.

Les pensionnés d’invalidité en emploi sanctionnés

Mauvaise surprise aussi pour les pensionnés d’invalidité exerçant une activité professionnelle. D’un côté, le gouvernement claironne que la prime d’activité, versée aux travailleurs percevant de faibles ressources d’activité, va augmenter pour « tous les bénéficiaires ».

De l’autre, son projet de loi de finances 2018 contient une mesure qui va en priver les titulaires d’une pension, d’une rente d’invalidité ou d’une rente accident du travail-maladie professionnelle. Le montant moyen de cette prime s’élève à 158 euros par foyer bénéficiaire. 250 000 pensionnés d’invalidité sont potentiellement concernés.

Le président des riches doit donner des gages

« Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à lancer, lors de la journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre, une concertation sur la lutte contre la pauvreté, ces mesures inadmissibles envoient un mauvais signal », souligne Alain Rochon.

« Il n’est pas trop tard pour amener le gouvernement à revoir sa copie, ajoute Arnaud De Brocca, le secrétaire général de la Fnath. Il aurait tout intérêt à montrer que son premier budget ne va pas profiter qu’aux riches. Nos associations vont travailler à convaincre parlementaires et ministères. Et une forte mobilisation sur la pétition constituerait un argument supplémentaire. » Alors, une signature pour rendre au gouvernement la monnaie de sa pièce ?

Source FAIRE FACE.

Handicap : des choix politiques qui inquiètent…

Handicap – Choix politiques – Vendredi 22 septembre, le foyer socioculturel accueillait une journée de l’antenne Dordogne de l’Association des paralysés de France, autour de ses ateliers handicap et estime de soi.

Handicap : des choix qui inquiètent

Une journée qui a été l’occasion pour Alain Rochon, président national de l’association, d’évoquer divers dossiers : la réforme de l’aide personnalisée au logement (APL), le besoin de logements adaptés et le montant de l’allocation adultes handicapés. Et d’exprimer les inquiétudes de l’APF, quant aux choix du gouvernement. Comme il l’a souligné, « les dernières rencontres avec les ministères concernés renforcent nos inquiétudes ».

« Une perte de 75 euros »

« Ainsi la réforme de l’APL va se mettre en place sans concertation préalable et prévoit que la baisse des loyers, évoquée comme un élément compensateur par le gouvernement, ne sera pas obligatoire dans le secteur privé. » Il y a aussi l’inquiétude que suscite la déclaration du président de la République, sur « l’allégement des normes, même si lors de notre rencontre du 19 septembre, les ministres Jacques Mézard et Julien Denormandie ont indiqué que les normes actuelles ne seront pas affectées sur les cinq prochaines années ». Des interrogations que n’a pas fait disparaître la tenue du dernier comité interministériel sur le handicap. Enfin, sur le dossier de l’allocation adulte handicapé, que l’APF souhaitait voir portée au niveau du seuil de pauvreté (et passer de 811 à 1 000 euros) et ce, sans tenir compte des éléments familiaux, le gouvernement rejette cette dernière revendication : il devrait la porter à 900 euros sur 2018 et 2019, le projet se traduisant au final par « une perte de 75 euros pour 75 000 des bénéficiaires ».

Source Sud Ouest.

Handicap – Une pétition pour faire de l’accessibilité la grande cause nationale 2018…

Handicap – Pétition – Deux Niçois ont lancé une pétition pour que l’accessibilité soit proclamée grande cause nationale 2018. Cela ouvrirait droit à une importante campagne de communication. Philipe Croizon, l’APF et la Fnath soutiennent cette initiative.

Quel est le point commun entre le sauvetage en mer, l’illettrisme et l’autisme ? Ces trois sujets ont été grande cause nationale. Respectivement en 2017, 2013 et 2012. 2018 sera-t-elle l’année de l’accessibilité ? C’est ce que réclame une pétition lancée il y a deux mois à l’initiative de Patrick et Michelle Touchot. Début septembre, l’aventurier Philippe Croizon apportait son soutien aux deux Niçois. Et la semaine dernière, l’APF et la Fnath s’associaient à leur démarche.

Une grande cause et des messages gratuits sur les chaînes publiques

« La première loi sur l’accessibilité en France date de 1975, expliquent les deux activistes en ligne, avec un compte twitter suivi par 21 700 abonnés. Et quarante-deux ans plus tard, seule une minorité des établissements recevant du public (ERP) est aux normes. L’agrément de grande cause nationale permettrait de bénéficier d’une forte couverture médiatique et d’outils de communication. » Il ouvre en effet droit à la diffusion gratuite de messages sur les chaînes de télé et radio publiques.

L’année où de nombreux Ad’ap arrivent à échéance

« Le choix de l’accessibilité serait un signal fort, l’année où de nombreux agendas d’accessibilité programmée (Ad’ap) arrivent à échéance », approuve Patrice Tripoteau, le directeur général adjoint de l’APF. Les gestionnaires d’ERP non-accessibles avaient jusqu’au 27 septembre 2015 pour déposer leur agenda précisant les travaux nécessaires pour la mise aux normes.

Les plus petits ERP, ceux de 5e catégorie qui accueillent au plus 300 personnes, disposaient alors de trois ans maximum, sauf prolongation, pour les réaliser, soit jusqu’au 27 septembre 2018. Ce sont les plus nombreux.

Le débat sur l’accessibilité ne doit pas se limiter aux normes

« Ce serait aussi l’opportunité de rappeler la finalité de l’accessibilité, ajoute Patrice Tripoteau. Elle doit viser à garantir l’accès des personnes en situation de handicap aux biens, services et à l’espace public, comme n’importe quels citoyens. Elle bénéficie aussi à toutes les personnes restreintes dans leurs déplacements, qu’elles soient âgées, avec des enfants en bas âge… Il faut sortir du débat actuel qui se concentre, à tort, sur les normes et leur coût. Les normes ne sont qu’un moyen, pas une fin. Ce qui est en jeu, c’est l’avènement d’une société inclusive et non discriminante. »

Candidature en octobre

Le Premier ministre attribue l’agrément grande cause nationale chaque année à une association ou un collectif. L’appel à candidatures devrait être lancé en octobre. « Plus les gens signeront notre pétition, plus cela donnera du poids à la candidature de l’accessibilité », insiste Patrick Touchot. 2018, l’année de la cité pour tous ? Franck Seuret

Les engagement du Comité interministériel du handicap sur l’accessibilité

– Réaliser en transparence le bilan des Ad’ap en 2018.

– Concentrer l’effort sur les petits ERP du quotidien (…), en les accompagnant par un réseau d’ambassadeurs de l’accessibilité, constitué de jeunes en service civique.

– En 2022, 100 % des ERP de l’État devront être accessibles.

Source FAIRE FACE.

Handicap – Le gouvernement supprime la prime d’activité pour les pensionnés d’invalidité….

Prime d’activité. Depuis octobre 2016, les pensionnés d’invalidité en emploi ayant de faibles ressources bénéficiaient, comme les autres travailleurs, d’une prime d’activité. À partir du 1er janvier 2018, ils en seront privés.

La prime d’activité va augmenter, claironne le gouvernement depuis quelques semaines. Mais le projet de loi de finances 2018 réserve une mauvaise surprise aux pensionnés d’invalidité en emploi : ils vont en perdre le bénéfice.

Un article « met fin, à compter du 1er janvier 2018, à la prise en compte en tant que revenus professionnels pour calculer le montant de la prime d’activité des pensions, des rentes d’invalidité et des rentes accident du travail et maladie professionnelle (AT-MP) ».

Une prime pour tous les salariés et travailleurs indépendants

Cette prestation a vu le jour en janvier 2016. Tous les salariés et travailleurs indépendants de plus de 18 ans, à temps plein ou à temps partiel, peuvent la percevoir. À condition que les ressources de leur foyer sont inférieures à un certain niveau (exemple pour un célibataire, 1 400 € nets environ). Son montant dépend de leurs ressources et de la composition de leur foyer (97 € par mois, par exemple, pour un célibataire gagnant 1 300 € nets).

Une prise en compte favorable aux travailleurs handicapés

L’APF et l’Unapei avaient obtenu du gouvernement Valls que, pour le calcul de la prime d’activité, l’allocation adulte handicapé (AAH) et la pension d’invalidité soient considérées comme un revenu d’activité au même titre que les revenus professionnels, et non comme une prestation sociale.

Actuellement, un salarié célibataire touchant un salaire de 717 € et une pension d’invalidité de 280 € perçoit 149,17 € de prime par mois. Il ne toucherait rien si sa pension était considérée comme une prestation sociale.

Pas assez de bénéficiaires, selon Bercy

Le gouvernement veut donc supprimer ce dispositif. Ce qui va priver de prime d’activité les pensionnés d’invalidité en emploi remplissant les conditions de ressources. « Cette prise en compte dérogatoire de revenus (…) n’a pas été utilisée par un grand nombre de bénéficiaires », justifie Bercy.

Une mise en place en retard « sans communication »

L’argument irrite Véronique Bustreel, la conseillère nationale ressources de l’APF. « Lorsqu’il a créé la prime d’activité, le gouvernement Valls avait oublié les titulaires de l’AAH et de la pension d’invalidité, souligne-t-elle. Nous avons bataillé pour que ces travailleurs bénéficient du même droit que les autres. » Pour les allocataires de l’AAH, le dispositif avait été opérationnel en juillet 2016, avec rétroactivité au 1er janvier, date de la création de la prime.

Mais les pensionnés d’invalidité avaient dû attendre octobre 2016, sans effet rétroactif. « Et sans communication spécifique, souligne Véronique Bustreel. Beaucoup de personnes ont donc pu passer au travers des mailles du filet. Alors supprimer ce dispositif parce que peu de personnes l’auraient utilisé n’est pas un argument que l’on peut entendre. »

Faciliter l’accès aux droits ou les supprimer ?

Surtout de la part d’un gouvernement qui affiche la volonté de faciliter l’accès aux droits. C’est d’ailleurs l’un des « cinq grands sujets » sur lequel le Conseil interministériel du handicap s’est engagé, le 20 septembre. « Nous simplifierons les procédures pour les titulaires de droits sociaux qui souvent, par désespoir ou par manque d’informations, ne les réclament plus », assurait alors Édouard Philippe, le Premier ministre.

230 000 pensionnés d’invalidité en emploi

Il y a deux semaines, le gouvernement décidait de ne pas faire bénéficier 250 000 allocataires en couple de la hausse de l’AAH. Aujourd’hui, il supprime la prime d’activité pour les pensionnés d’invalidité en emploi. 230 000 personnes sont potentiellement concernées, même si toutes ne l’ont pas demandée.

Sans compter les quelque milliers de bénéficiaires d’une rente AT-MP exerçant une activité professionnelle.

La promesse pour tous, l’exception pour certains

Chaque fois, la même méthode est utilisée. D’abord, une annonce de hausse collective. « Tous les bénéficiaires de la prime d’activité » vont bénéficier d’une augmentation assure le ministère de l’Économie dans son Livret du pouvoir d’achat. Puis, quand vient la publication des textes, une ou des exceptions. Pour de nombreuses personnes en situation de handicap, le gain de pouvoir d’achat n’est que poudre au yeux.

Pas de changement pour l’AAH

Les allocataires de l’AAH continueront, eux, à bénéficier de la prime d’activité dans les mêmes conditions que jusqu’alors. « La prise en compte de l’allocation aux adultes comme revenu professionnel dans le calcul de la prime d’activité est maintenue », précise le projet de loi de finances 2018.

Source FAIRE FACE.

Plan Handicap : l’Etat veut simplifier le recrutement des travailleurs handicapés…

Travailleurs Handicapés – Plan Handicap. En 2015, une enquête de la Dares nous apprenait qu’en France, les personnes en situation de handicap ont trois fois moins de chances d’être en emploi que les valides et deux fois plus de chances d’être au chômage. Environ 500 000 porteurs de handicap sont inscrits à Pôle emploi.

Plan Emploi Handicap

Pour faire évoluer cette situation, le Premier ministre Édouard Philippe a réuni, le 20 septembre, le premier comité interministériel du handicap (CIH) du quinquennat avec pour thème « Vivre avec un handicap au quotidien ». En présence de Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat en charge du handicap, le Gouvernement a fait à cette occasion une série d’annonces et de mesures destinées à développer « une politique ambitieuse du handicap » durant le quinquennat. Tous les secteurs sont concernés : la scolarité, l’insertion professionnelle, la santé, l’accès à la culture, le sport, le logement, et l’accès aux droits.

Augmentation de l’AAH à 900 euros

Mesure parmi les plus attendues, la revalorisation de l’Allocation aux Adultes Handicapés a été confirmée. Elle passera des 810 euros actuels à 900 euros. Une revalorisation progressive qui se fera en plusieurs temps, entre le 1er avril 2018 et le 1er novembre 2019, à raison de 90 euros par ans.  Aujourd’hui, plus d’un million de personnes la perçoivent.

Un accès aux droits et des démarches simplifiées

Et pour la percevoir, encore faut-il entamer les démarches administratives. Des procédures souvent jugées longues et fastidieuses qui découragent les bénéficiaires à entamer un dossier. C’est pourquoi, le Premier ministre s’engage également à simplifier l’accès aux droits sociaux. Une dizaine de sites internet parmi les plus utilisés dans le cadre de ces démarches (les sites de la CAF, du Pôle emploi, du Service Public, des Impôts…) seront rendus plus accessibles, notamment grâce à la traduction automatisée des termes techniques et spécifiques employés dans les administrations, pour les rendre facile à lire et à comprendre (FALC).

Vers une plus grande autonomie grâce à la majoration pour la vie autonome

Toujours dans le but de simplifier le quotidien administratif des personnes en situation de handicap, le Gouvernement va également fusionner le complément de ressources et la majoration pour la vie autonome, permettant aux bénéficiaires de l’AAH de prétendre à la majoration pour la vie autonome puisqu’il ne sera plus nécessaire de solliciter une évaluation de la capacité de travail en complément de l’évaluation de l’incapacité.

6 % de travailleurs handicapés dans les entreprises : doit mieux faire

Sur l’insertion professionnelle, Édouard Philippe déplore un constat assez largement insatisfaisant. Le quota imposé à chaque entreprise depuis 1987 d’embaucher 6 % de collaborateurs porteurs d’un handicap (sous peine de sanction financière) a permis une amélioration dans le secteur public (5,17 % de travailleurs handicapés en 2015), mais les chiffres ne sont pas bons dans le privé (3,3 % en 2013).

Pour aller plus loin, le Gouvernement compte simplifier l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH), qui intime toute entreprise, publique ou privée, d’employer des travailleurs handicapés dans la proportion de 6 % de l’effectif total, sous peine de compensation financière. Et pour consolider l’insertion et le maintien dans l’emploi, les entreprises du secteur public devront accueillir au moins 6 % d’apprentis en situation de handicap.

Formation, déplacements, logement…

Parce qu’il est impossible de penser l’emploi des personnes en situation de handicap sans prendre en compte la scolarité, le logement ou encore la santé, d’autres mesures viennent compléter ce grand plan d’action interministériel.

Pour rappel, le niveau de qualification des demandeurs d’emploi handicapés est inférieur à celui de l’ensemble des demandeurs d’emploi (26% ont le bac et plus contre 45% tous publics). Accéder au marché de l’emploi c’est avoir pu bénéficier d’un accueil et d’un accompagnement de la crèche à l’université.
A ce titre, le gouvernement souhaite accueillir les jeunes enfants en particulier dans les crèches, développer l’accès au périscolaire, aux loisirs et soutenir la parentalité, mais aussi bien d’autres choses : accroître la scolarisation, fluidifier les parcours scolaire et médico-social pour éviter les ruptures en fin de cycle, appuyer et former les équipes des établissements. Mais également transformer les modalités d’accompagnement des élèves et l’organisation des accompagnants, et professionnaliser les accompagnants, permettre à chaque jeune en situation de handicap de bénéficier d’un parcours d’éducation artistique et culturelle, accompagner l’entrée et les choix d’orientation pour accroître l’accès à l’enseignement supérieur, renforcer l’accessibilité des formations…
En termes de chiffres, Édouard Philippe souhaite notamment atteindre un taux et une durée de scolarisation identiques aux autres enfants, et obtenir 100 % des universités dotées d’un schéma directeur handicap.

Concernant le logement, le gouvernement se donne 5 ans pour investir dans un ensemble de solutions d’habitat social, partiellement ou totalement dédiés aux personnes handicapées, et pour développer de l’habitat inclusif. L’ensemble des bâtiments publics, commerces, restaurants, etc., devront se mettre aux normes pour aménager leur accès. Aujourd’hui sur environ 1 000 000 d’établissements recevant du public (ERP), seuls 100 000 environ sont déjà accessibles et près de 610 000 se sont engagés à effectuer des travaux.

Source Mode (s) d’Emploi.