«Sur l’inclusion des personnes en situation de handicap, le gouvernement peut mieux faire !»…

Le gouvernement a dévoilé une série de mesures pour intégrer davantage les personnes handicapées. Si certaines vont dans le bon sens, Clotilde Aubet, elle-même en fauteuil, se demande si certains engagements ne resteront pas des promesses en l’air.

«Sur l'inclusion des personnes en situation de handicap, le gouvernement peut mieux faire !»

 

Depuis dix jours, le gouvernement semble prêter une attention soudaine – et certainement bienvenue – à une meilleure inclusion des personnes en situation de handicap, cumulant les déclarations en ce sens. Le 22 octobre dernier, le Ministre de l’Éducation a lancé une concertation autour de la thématique «Ensemble pour une école inclusive», afin de favoriser et de faciliter la scolarisation des enfants en situation de handicap. Le 25 octobre, c’est au tour du Premier Ministre d’annoncer 10 mesures lors du 2ème Comité interministériel du handicap (CIH).

Le gouvernement a fait de vraies promesses et pris de réels engagements en termes de simplification et d’aide pour la vie des personnes en situation de handicap: facilitation de la garde d’enfants et amélioration de l’allocation d’éducation pour les enfants de moins de 20 ans en situation de handicap ; amélioration de la couverture de santé et facilitation de l’accès aux soins ; gratuité ou accès aux tarifs sociaux pour les accompagnants dans les transports publics. On note aussi l’obligation d’installation d’un ascenseur dans les immeubles neufs d’au moins 3 étages. Probablement une réponse au tollé soulevé il y a quelques mois par la loi ELAN, qui abaissait de 100 à 20 % la part de logements accessibles dans les immeubles neufs. Il reste à espérer que lesdits ascenseurs seront bien accessibles à tous, notamment les malvoyants et les personnes à mobilité réduite.

La plus grande avancée est sans doute l’attribution à vie des droits aux personnes dont le handicap est appelé à rester stable ou à se dégrader, avec une attribution à vie de la carte d’invalidité, de l’allocation d’adulte handicapé (AAH) et de la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH). Un progrès certain – on se demande juste pourquoi cela n’avait pas été fait plus tôt car cela fait déjà plusieurs décennies que beaucoup de personnes en situation de handicap, comme les personnes sourdes, aveugles ou paraplégiques, le restent à vie. Toujours est-il que c’est une excellente chose pour simplifier les démarches administratives, coûteuses en énergie et en temps, pour des personnes dont le handicap en consomme intrinsèquement déjà tant. Cela permettra peut-être aussi d’améliorer les délais de traitement des dossiers dans les MDPH et de répondre plus rapidement aux demandes des personnes en situation de handicap. Ainsi, il y a quelques années, alors que je venais de déposer un dossier de demande d’aides avant le début de mes études, on m’avait expliqué le plus naturellement du monde que le temps de traitement des dossiers était de douze mois, au-delà du délai légal, mais qu’on ne «pouvait pas faire mieux».

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Source LE FIGARO.

Handicap : les principales mesures prévues par le gouvernement pour faciliter les démarches administratives…

Le gouvernement s’est engagé jeudi à « changer le quotidien » des personnes handicapées, dévoilant notamment une série de mesures concernant la « simplification » de démarches administratives.

« Changer le quotidien » des personnes handicapées, tel est l’engagement pris jeudi par le Premier ministre Edouard Philippe, à l’occasion de la deuxième réunion du comité interministériel du handicap, à Matignon. Dix mesures ont été dévoilées dans la matinée par Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des handicapés. Europe 1 vous détaille ici les principales.

  • Le droit de vote inaliénable : les personnes majeures sous tutelle auront à l’avenir un droit de vote inaliénable. Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des handicapés, a indiqué jeudi matin dans une interview accordée au Parisien que l’objectif fixé était que « tout le monde puisse voter, au plus tard, aux prochaines élections municipales de 2020. » Le gouvernement s’est engagé à abroger l’article du code électoral donnant la faculté au juge des tutelles de retirer le droit de vote aux majeurs sous tutelle, une situation qui concerne par exemple les handicapés mentaux. Quelque 310.000 personnes seraient aujourd’hui privées de ce droit.
  • Le droit de se marier, se pacser, ou divorcer : aujourd’hui, certaines personnes majeures placées sous tutelle ne peuvent pas se marier, se pacser ou divorcer sans l’autorisation d’un juge. La secrétaire d’État Sophie Cluzel considère que cette situation est « inacceptable ». Elle assure que le code civil sera modifié « d’ici le début de l’année ».
  • L’attribution à vie des principaux droits : cette mesure concerne les personnes dont le handicap n’est pas susceptible d’évoluer favorablement. Les droits en question comprennent l’allocation adulte handicapé (dont le montant mensuel passera à 860 euros maximum pour une personne seule le 1er novembre) pour les personnes dont le taux d’incapacité est supérieur à 80%, la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé, et la carte mobilité inclusion.
  • Des mesures pour les mineurs : le gouvernement souhaite faciliter la garde d’enfants en créant un bonus inclusion handicap dans les crèches. Il souhaite également la majoration du complément mode de garde pour les assistantes maternelles. Par ailleurs, l’allocation d’éducation de l’enfant en situation de handicap pourra être attribuée jusqu’aux 20 ans de l’enfant. Certains droits, comme celui d’avoir un accompagnant scolaire, seront en outre attribués pour un cycle scolaire et non plus par année.
  • Des mesures pour la santé : le gouvernement a annoncé vouloir améliorer la couverture santé pour les personnes handicapées, en refondant notamment des dispositifs d’aide à la complémentaire santé. L’accès au soin devrait aussi être facilité par la révision de la liste des produits et prestations remboursables, et la clarification des modalités de prise en charge des soins en ville et en établissements médico-sociaux.
  • Et le logement ? Après le tollé suscité par le vote de la loi Elan qui abaisse notamment de 100% à 20% la part des logements dits « accessibles » dans les programmes neufs, le gouvernement a promis la publication « avant fin 2018 » du décret rendant obligatoire un ascenseur pour les bâtiments d’habitation collectifs neufs comptant au moins trois étages, contre quatre actuellement. Un recensement des logements accessibles ou adaptés aux personnes à mobilité réduite dans le parc locatif social devrait être diffusé début 2019.
  • Un transport facilité pour les accompagnants : le gouvernement souhaite enfin que les accompagnants des personnes handicapées puissent bénéficier de la gratuité des transports publics, ou des tarifs sociaux en vigueur.
  • Source EUROPE 1.
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Handicap: toutes les personnes sous tutelle vont pouvoir voter et se marier…

Les personnes majeures sous tutelle auront à l’avenir un droit de vote inaliénable et pourront aussi se marier, se pacser et divorcer, sans qu’un juge puisse les en priver, a annoncé jeudi la secrétaire d’État aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel, avant la tenue d’un comité interministériel du handicap.

C’est une mesure pour « remettre les personnes handicapées dans la citoyenneté », a expliqué Sophie Cluzel en arrivant à Matignon, où doit se tenir la réunion. L’objectif est que « tout le monde puisse voter, au plus tard, aux prochaines élections municipales de 2020 », précise la ministre dans une interview au Parisien-Aujourd’hui en France. Pour que les personnes handicapées puissent « agir dans la cité », le gouvernement s’est engagé à abroger l’article du code électoral donnant la faculté au juge des tutelles de retirer le droit de vote aux majeurs sous tutelle, une situation qui concerne par exemple les handicapés mentaux. Quelque 310.000 personnes seraient aujourd’hui privées de ce droit. « Cette mesure est prise sous prétexte de les protéger. On leur enlève donc ce droit, pourtant inaliénable et inconditionnel. C’est une forme de discrimination, une façon de leur dire: +vous êtes des citoyens à part+ », fait valoir Sophie Cluzel dans Le Parisien. Quant au fait que certains majeurs protégés sous tutelle ne puissent ni se marier, ni se pacser, ni divorcer sans l’autorisation d’un juge, « cette réalité est inacceptable », poursuit la secrétaire d’État, qui précise que « le Code civil sera modifié d’ici le début de l’année ».

Source LE FIGARO.

Enfants handicapés : la ministre dénonce le «coup de pub» de Ruffin…

Le député LFI a vivement critiqué la majorité, qui a rejeté une proposition de loi sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap. «Le texte n’apportait rien», selon la secrétaire d’État Sophie Cluzel.

Enfants handicapés : la ministre dénonce le «coup de pub» de Ruffin

La vidéo a été partagée des dizaines de milliers de fois sur Youtube. Jeudi soir, le député de la France insoumise François Ruffin a poussé un violent coup de gueule à l’Assemblée contre la majorité qui a retoqué une proposition de loi LR pour «l’inclusion des élèves en situation de handicap». Accusant les députés LaREM de voter comme des «Playmobil», il a scandé que ce vote leur collerait «à la peau comme une infamie».

Depuis, plusieurs députés de LaREM lui reprochent un «coup de com’» et sa façon de faire de la «politique spectacle». «C’est toujours facile de proposer n’importe quoi dans un projet de loi. Changer la vie des gens, c’est être dans l’action (…) pas la gesticulation», a notamment réagi le député Adrien Taquet sur RTL. Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a lui qualifié l’épisode de «lamentable». Mais c’est la secrétaire d’État en charge du handicap, Sophie Cluzel, qui a eu la réplique la plus tranchante. «Ne me parlez pas de M. Ruffin, je suis très en colère contre lui», a-t-elle explosé ce lundi matin sur RMC.

«Se faire de la publicité sur le dos des enfants handicapés, c’est scandaleux. C’est non seulement la ministre mais c’est la mère d’une enfant handicapée qui vous parle», a-t-elle enchaîné. «Le lendemain, il a fait sa vidéo en se vantant d’avoir fait son coup de pub: “Oui c’est un coup de pub, oui le travail législatif c’est de la foutaise”. Mais le handicap, c’est pas du cinéma, c’est sérieux.» «C’est plus La France insoumise c’est la France indigne. Se faire de la pub alors qu’il ne connaît rien au sujet, c’est un scandale et je suis vraiment écœurée», a poursuivi la ministre.

«Scandaleux, pour moi et le pays», réplique Ruffin

La proposition de loi de LR retoquée par la majorité prévoyait notamment un statut unique «d’accompagnant à l’inclusion scolaire», mieux rémunéré, pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Elle visait aussi à «décloisonner» l’accompagnement entre scolaire et périscolaire. «Il n’y a rien d’innovant, le statut AESH nous l’avons déjà», a maintenu lundi la ministre. «Quand nous sommes arrivés au gouvernement, deux tiers des accompagnants étaient en contrats aidés, aujourd’hui seulement un tiers. Et en 2019 et 2020, ils seront tous en contrat AESH. La loi a été étudiée, elle n’apportait rien».

François Ruffin, lui, reproche au gouvernement d’avoir bloqué les débats. «Je leur ai dit, si jamais vous déposez une motion de rejet préalable, ça sera scandaleux, pour moi et le pays. Ça veut dire qu’on rejette le principe de débattre de la proposition. Et c’est ce qu’ils ont fait», a-t-il déploré ce lundi matin sur BFM-TV et RMC.

Source LE FIGARO.

 

Le rejet d’un texte sur les élèves handicapés à l’Assemblée est-il une « infamie » ? Explication sur le contexte de la colère de François Ruffin…

Jeudi, le député de La France insoumise a eu des mots durs à l’égard des députés LREM, après le rejet d’une proposition de loi en faveur de l’accompagnement des enfants en situation de handicap.

Le député de La France insoumise, François Ruffin, à l\'Assemblée nationale à Paris, le 2 octobre 2018.

« Vous n’avez pas honte ? Honte de votre paresse ? Honte de votre sectarisme ? » Debout dans l’hémicycle, face au micro, François Ruffin s’adresse directement aux députés de la majorité. Son intervention dure un peu plus de deux minutes. Le temps pour le député de La France insoumise de dire ce qu’il pense du rejet, jeudi 11 octobre, d’une proposition de loi relative à l’inclusion des élèves en situation de handicap, portée par un député Les Républicains. « J’espère que le pays ne vous le pardonnera pas », a lancé l’élu de la Somme aux parlementaires LREM. Vendredi, l’élu a d’ailleurs publié la liste des parlementaires qui se sont opposés à cette mesure. Pourquoi s’est-il ainsi énervé ? La réponse de la majorité est-elle convaincante ? Explications.

C’était quoi, cette proposition de loi ?

Portée par le député LR Aurélien Pradié, la proposition de loi avait pour but de favoriser l’inclusion des enfants et des adolescents en situation de handicap au sein de l’école. Elle prévoyait notamment la création d’un statut unique pour l’ensemble des auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). « Il ne s’agit pas de créer un énième statut, mais bien de remplacer tous les autres afin de redonner de la clarté et d’effacer les contraintes néfastes que porte le système actuel, peut-on lire dans le texteIls seront dorénavant tous soumis au droit commun applicable aux contractuels de la fonction publique. »

La proposition de loi prévoit également une revalorisation salariale. « A ce titre, il est fondamental qu’ils ne fassent pas l’objet d’une simple reconnaissance juridique, mais aussi d’une rémunération à la pleine hauteur de leur mission », lit-on plus loin. Pour l’élu du Lot, il y a urgence. « Il y a des académies où c’est le désastre », expliquait-il dans les colonnes de La Dépêche du Midi. En une décennie, le nombre d’élèves en situation de handicap a triplé, passant de 100 000 [en 2004] à 320 000 en 2014″. Il est aujourd’hui de 340 000.

Personne ne peut décemment regarder dans les yeux ces familles, ces enfants, ces adolescents, ces accompagnants et leur dire que l’urgence est ailleurs.Aurélien Pradié, député LRà l’Assemblée nationale

La proposition de loi d’Aurélien Pradié n’ira pas plus loin. Déposée par le député LREM Gilles Le Gendre, la motion de rejet préalable a été adoptée par 70 voix contre 54. Dans le détail, 58 députés de la majorité ont voté en faveur de son rejet.

Comment a réagi l’opposition ?

Pour les députés LR, ce rejet du texte avant même l’examen de ses articles est « une trahison ». Des élus d’autres groupes se sont aussi dits « attristés ». Mais l’intervention la plus frappante est celle de François Ruffin. Il a expliqué aux « marcheurs » que ce vote leur collerait « à la peau comme une infamie », il leur reproche aussi d’avoir voté « contre, contre, contre, comme des Playmobil ».

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Source France Info.

Oui, le gouvernement économise bien sur le handicap…!!!!!!

Sous couvert de «rationaliser» et en changeant les règles de la revalorisation des prestations, le gouvernement met un coup de canif dans le porte-monnaie d’une partie des personnes les plus lourdement handicapées.

  Oui, le gouvernement économise bien sur le handicap

C’est un autre coup de rabot niché dans le projet de loi de finances pour 2019. Sous couvert de «rationaliser les prestations complémentaires à l’allocation aux adultes handicapés» (AAH), le gouvernement supprime le «complément de ressources», l’une des deux aides complémentaires possibles pour les personnes qui ont un taux d’incapacité au moins égal à 80%. Les plus lourdement handicapées, donc.

Cette prestation, de 179 euros par mois, disparaîtra au 1er janvier 2019 pour les nouveaux allocataires, elle continuera d’exister pendant dix ans pour les bénéficiaires actuels (6% des allocataires de l’AAH, soit environ 60 000 personnes en 2016). Bon prince, le gouvernement laisse tout de même aux nouveaux allocataires l’autre aide complémentaire qui existe : la «majoration pour la vie autonome» (MVA), de 104 euros par mois.

Une fin programmée

«La coexistence de deux compléments, qui ne peuvent se cumuler, nuit à la lisibilité de l’AAH, est-il justifié à l’article 83 du projet de loi de finances. Les différences limitées qui existent entre les conditions et les modalités d’attribution [de ces deux compléments, ndlr] sont sources de complexité»… et aussi d’économies. Car une fois le calcul fait, pour ceux qui auraient pu prétendre au «complément de ressources», ce sera quand même 75 euros de moins que prévu.

Cette fin programmée du complément de ressources avait, certes, été annoncée par le gouvernement, suscitant l’indignation de l’APF France Handicap. C’était en septembre 2017, à l’issue du premier comité interministériel du handicap : «Les deux compléments de ressources de l’AAH seront fusionnés en un seul, comme prévu initialement par la loi de 2005», était-il expliqué alors dans le dossier de presse. Une «rationalisation» qui se concrétise donc à l’occasion de ce budget. Ce n’est pas la première fois que Bercy cherche à faire des économies sur l’AAH où la dépense publique (8,5 milliards d’euros) ne cesse d’augmenter depuis quarante ans.

Une revalorisation qui fait perdre de l’argent

Cette radinerie vient s’ajouter à celle révélée jeudi par Libération. Certes, comme promis par Emmanuel Macron, l’AAH sera revalorisée de 40 euros supplémentaires au 1er novembre 2019 après une première augmentation prévue au 1er novembre de cette année, portant le plafond de cette prestation à 900 euros l’an prochain, «soit une hausse totale de 11% par rapport à son montant actuel», insiste le gouvernement dans le dossier de presse du projet de loi de financement de la Sécurité sociale communiqué mardi. «Cet effort, estimé à plus de 2 milliards d’euros cumulés d’ici à 2022, bénéficiera à l’ensemble des allocataires de l’AAH (soit plus d’1,1 million de personnes).» Sauf qu’en regardant le projet de loi de finances en détail, on découvre que la traditionnelle revalorisation indexée sur la hausse des prix, laquelle intervient au printemps, disparaît en 2019. Pour 2020, cette revalorisation est déjà fixée par avance : elle sera de 0,3% comme pour d’autres allocations (logement, famille) et pour les pensions de retraite.

Sauf qu’avec une inflation aujourd’hui estimée par l’Insee à +1,6% à la fin de l’année 2018, la revalorisation classique (dès avril) aurait été de 13,7 euros par mois pour une personne recevant l’AAH à taux plein. Le gouvernement prévoit bien 40 euros de plus par mois mais… à partir de novembre. Du coup, en 2019, un bénéficiaire à taux plein totalisera, certes, 80 euros supplémentaires à la fin de l’année. Si le gouvernement n’avait rien changé, ce même bénéficiaire aurait eu 120 euros d’augmentation. Pendant la campagne présidentielle, le candidat Macron avait fait du handicap l’une des priorités de son quinquennat.

Source LIBERATION.

 

Handicap. La secrétaire d’État Sophie Cluzel salue le modèle costarmoricain…

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, était présente à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), ce jeudi matin. À la préfecture, elle a rencontré différents acteurs dans le milieu du handicap.

Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat, a rencontré les acteurs du monde du handicap, ce jeudi matin à la préfecture à Saint-Brieuc

« J’ai besoin de m’inspirer de ce qu’il se passe sur le territoire. » Ce jeudi matin, à la préfecture des Côtes-d’Armor, Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée des personnes handicapées, est venue rencontrer les acteurs du monde du handicap dans le département.

« Un dispositif précurseur dans les Côtes-d’Armor »

Ils ont créé une plateforme, nommée Handicap 22, qui réunit 14 associations œuvrant dans le champ du handicap s’est engagé dans la mise en place de pôles de services territoriaux. L’objectif ? « Réunir les différents acteurs du médico-social et sortir de la logique concurrentielle qui ne sert à rien », a expliqué Jean-Yves Herviou, le président de l’Adapei 22.

« Un dispositif très innovant et précurseur, a salué Sophie Cluzel. Ce que vous faites est dans la lignée de la volonté du comité interministériel du handicap, rattaché au Premier ministre. »

Un manque de moyens ?

Le principe est d’aborder la thématique de manière transversale. La scolarisation par exemple. « Vous avez une dimension ‘accompagnement de la vie de l’élève’ dans votre projet, souligne la secrétaire d’État. Cela correspond à notre projet d’école inclusive avec Jean-Michel Blanquer. Il faut accompagner le droit à la scolarisation. »

Jean-Yves Herviou n’a pas manqué d’évoquer les difficultés rencontrées par les structures et le manque de moyens. « Nous avons comptabilisé 800 personnes handicapées dans le département, qui n’ont pas de solution pour leur prise en charge. »

Marie-Madeleine Michel, la vice-présidente du conseil départemental en charge du handicap, ne s’est pas privée de lancer un petit tacle au gouvernement : « Notre volonté est de faire progresser le service public. Mais nous ne pourrons pas si notre marge de manœuvre continue à baisser. »

Source OUEST FRANCE.

Loiret : les principales propositions du rapport “Plus simple la vie” sur le handicap…

La députée Caroline Janvier recevait hier sur son territoire son collègue Adrien Taquet, l’un des auteurs du rapport « Plus simple la vie » sur la simplification du parcours administratif des personnes en situation de handicap.

les principales propositions du rapport “Plus simple la vie” sur le handicap

« Nous avons été à la fois mauvais et bons élèves ». C’est l’ouverture de synthèse d’un rapport qui a nécessité plus de six mois de travail. Ce rapport s’intitule « Plus simple la vie ». Il a été mené par Jean-François Serres, membre du Conseil économique, social et environnemental et Adrien Taquet, député.

Celui-ci était vendredi 6 juillet l’invité de sa consoeur Caroline Janvier dans le Loiret, pour la présentation de ce document qui vise à simplifier ce qu’on appelle le « parcours administratif » des personnes handicapées.

Mauvais élève pourquoi ? Parce que les auteurs avouent une certaine naïveté de prime abord, vite rattrapés par la réalité : derrière les formalités, des conséquences réelles sur la vie de ces personnes.

Comment « éviter les ruptures de parcours et de droits qu’ils connaissent aujourd’hui ? Car ces ruptures sont, le plus souvent, génératrices de complexités supplémentaires » ?

Les principales dispositions du rapport

L’aspect administratif

  • Octroi des droits à vie pour les personnes dont les difficultés fonctionnelles ne sont pas susceptibles d’évoluer positivement.
  • Alignement des durées d’attribution de droit sur les durées les plus longues.
  • Réduction des délais d’attribution des droits, notamment déléguant le pouvoir de décision dans les cas les plus simples, qui ne relèveraient plus forcément de la CDAPH.
  • Simplification de l’obtention de la Prestation de Compensation du Handicap, avec notamment une actualisation des règles d’éligibilité, un contrôle annuel et l’adaptation des critères au cas particulier des enfants.
  • Un volonté de décharger les Maisons Départementales des Personnes Handicapées de tâches notamment administratives, leur permettant de se recentrer sur l’accompagnement de la personne.
  • Rendre le système plus transparent et offrir aux personnes handicapées une meilleure information sur leurs droits. Pour ce faire, les caractéristiques de tous les établissements susceptibles de les accueillir au long de leur vie (scolaires, publics, logements…) seront accessibles en open data. Un portail unique d’information devrait aussi être créé.
  • Un meilleur encadrement tout au long de la scolarité, avec des contigents d’AESH affectés par établissement et des professeurs mieux formés.
  • Une mobilité favorisée vers le « milieu ordinaire », en faisant la promotion de l’école inclusive.
  • Le renforcement du lien social, notamment via la création « d’équipes citoyennes » constituées de bénévoles.

La vie dans la cité

  • Reconnaître concrètement le droit à la parentalité en mettant en place un accompagnement dans chaque région
  • Accueillir les enfants dans les activités extra-scolaires
  • Améliorer l’accessibilité des métros
  • Rendre le droit de vote accessible, notamment en supprimant l’article L.5 du code électoral qui donne le droit à un juge de statuer sur le droit de vote d’une personne handicapée lors de l’ouverture ou du renouvellement d’une mise sous tutelle.
  • Mieux accompagner la protection juridique.

Une « priorité du quinquennat » ?

Malgré une cause déclarée « priorité du quinquennat »un certain nombre de dispositions prises par le gouvernement sur la question du handicap ont déjà été décriées. 

La plus emblématique a été la modification de la loi ELAN, avec le passage de 100% à 10% de logements neufs obligatoirement accessibles pour les personnes handicapées. Une disposition très mal accueillie par les associations de défense des personnes handicapées.

Autre mesure qui avait fait du bruit : la baisse des contrats aidés. Là encore, les associations craignaient pour le parcours scolaire des élèves handicapés.  « En 2016, le ministère de l’Education nationale recensait 45.000 contrats aidés d’auxiliaires de vie scolaire (AVS) ainsi que 25.000 emplois à temps plein d’AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap), pour accompagner 122.000 élèves handicapés scolarisés en milieu ordinaire« , avait rappelé l’Unapei.

On peut également citer la fin de la prime d’activité pour les bénéficiaires de la pension d’invalidité. « Cette mesure vient s’ajouter à la stagnation voire la dégradation des ressources des personnes en situation de handicap survenue ces derniers mois » écrit l’APF France handicap sur son site internet.

Plus simple la vie ? 

Source France BLEU.

En Ile-de-France, une partie du budget handicap va financer une étude sur l’avenir des autoroutes… !

Valérie Pécresse pioche dans le budget handicap pour financer une consultation d’urbanisme sur les autoroutes, dénoncent des élus d’opposition au conseil régional.

La région accuse le groupe Alternative écologique et sociale de monter l’affaire en épingle pour des raisons politiciennes.

Les 730 000 euros vont servir à financer une étude sur les autoroutes

Début juillet lors de la commission permanente, les élus du groupe Alternative écologiste et sociale découvrent que Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France et Stéphane Baudet, vice-président en charge des transports, vont dépenser un million d’euros pour financer la Consultation internationale sur le devenir des autoroutes, lancée par le forum Métropolitain du Grand Paris.

Mais comme le budget consacré aux études est insuffisant, la région Ile-de-France a décidé de piocher dans l’enveloppe dédiée aux transports à la demande des personnes handicapées.  Une somme de 730.000 euros. La région cofinance en effet le service PAM avec les huit départements franciliens et Ile-de-France Mobilité.

« Un scandale », pour Mounir Satouri le président du groupe Alternative écologiste et sociale pour qui « c’est un signal négatif envoyé aux  personnes en situation de handicap dans notre région. L’isolement et le manque de mobilité des personnes handicapés  est un sujet trop sérieux pour qu’on réduise les budgets ».

L’exécutif régional de son côté dénonce une présentation caricaturale. Chaque année, le budget destiné à financer le dispositif PAM est légèrement supérieur au besoin constaté. « Comme l’an dernier, on a budgété 14 millions d’euros alors que les dépenses prévues cette année seront du même ordre de grandeur qu’en 2017, c’est-à-dire 12 millions d’euros» explique Pierre Deniziot, conseiller Régional et délégué chargé  du handicap auprès de la présidente de la région. « Il n’y a donc pas de réduction de service, c’est de l’argent qui ne va pas être utilisé».

Pierre Deniziot qui reconnaît que le dispositif PAM pourrait être amélioré. Aujourd’hui trop de personnes handicapées en sont exclues et la qualité du service laisse quelque fois à désirer. D’ailleurs, la région et Ile-de-France mobilité travaillent à la refonte du dispositif afin d’améliorer le service rendu dès janvier prochain, annonce-t-il.

Une explication qui passe mal auprès des personnes handicapés

Claude Boulanger est membre du Comité Entente, qui réunit toute les associations franciliennes de personnes handicapées et leurs familles. Il est par ailleurs membre du CESER, le Conseil économique, social et environnemental régional, et il s’étonne : « Pourquoi ne dépense-t-on pas plus dans la limite des fonds ? », alors que de nombreuses personnes sont encore en liste d’attente pour bénéficier de ce service.

Et pourquoi cette mesure passe en catimini ? «Lorsque nous avons appris en commission permanente, début juillet, alors que beaucoup de gens sont déjà partis en vacances, que l’exécutif régional avait décidé de piocher dans la ligne des transports spécialisés PAM pour aller abonder une étude sur les autoroutes, nous avons été tout simplement stupéfaits. On est habitué à ce que l’été soit propice à de mauvaises nouvelles, des augmentations de prix ou des votes de lois controversées, mais on ne s’attendait à retrouver ces pratiques à l’échelon régional, surtout au moment où la région annonce un vaste plan de mesure pour promouvoir une région solidaire », regrette-t-il.

Source FRANCE BLEU.

Paris : La mairie veut «zéro Parisien en situation de handicap sans solution d’accompagnement»…

L’exécutif parisien dressera au Conseil de Paris, qui débute ce lundi, un premier bilan sur sa stratégie parisienne « Handicap, inclusion et accessibilité universelle » 2017-2021…

Paris : La mairie veut «zéro Parisien en situation de handicap sans solution d’accompagnement»

  • La stratégie parisienne « Handicap, inclusion et accessibilité universelle » 2017- 2021 a été votée à l’unanimité en mars 2017.
  • Il sera question de logement, de scolarisation, d’emploi ou encore de transports.
  • Dès lundi, le nouveau site handicap.paris.fr sera opérationnel.

Rendre la vie plus accessible, accompagner dans les projets, faciliter les déplacements… Alors que la stratégie parisienne « Handicap, inclusion et accessibilité universelle » 2017- 2021 a été votée à l’unanimité en mars 2017, l’exécutif parisien présentera ce lundi, à l’occasion du Conseil de Paris, la politique parisienne sur le handicap.

« Nous voulons faire un premier bilan de cette stratégie en faveur des personnes en situation de handicap, qui représentent 7 % de la population parisienne », explique Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris chargé de toutes les questions relatives aux personnes en situation de handicap et à l’accessibilité.

Une nouvelle « vitrine numérique »

Les thématiques abordées et actions vont être nombreuses. Notamment sur les aides sociales, le logement, la scolarisation, l’emploi ou encore les transports. Le but de cette stratégie pour ces prochaines années : « D’une part rendre la ville accessible à tous les types de handicaps, sans contrainte liée à la mobilité ou aux infrastructures. Et d’autre part atteindre l’objectif “zéro Parisien sans solution d’accompagnement” », indique-on à l’Hôtel de ville. Mais quelles sont les évolutions concrètes via ce point d’étape ?

Dès lundi, le nouveau site « handicap.paris.fr » sera opérationnel, se félicite-t-on à la mairie. Selon Nicolas Nordman, « cette vitrine numérique » constitue « le nouvel outil essentiel d’information et d’accès aux droits et aux services » des Parisiennes et des Parisiens en situation de handicap. Il s’agit d’un site ressource pour les usagers de la Maison départementale des personnes handicapées de Paris – la MDPH – mais aussi pour les familles, les aidants Il va non seulement permettre aux usagers de connaître plus facilement leurs droits. Autre sujet phare : Le logement.

Les transports, « un sujet complexe tant d’un point de vue technique que budgétaire »

Trouver un logement accessible et adapté, peut relever du parcours du combattant pour des personnes en situation de handicap. « Alors que la loi ELAN vient d’amorcer un recul inacceptable en matière d’accessibilité des logements neufs, j’ai demandé aux bailleurs sociaux de Paris de maintenir l’obligation de mise en accessibilité de 100 % des logements neufs qu’ils produisent. C’est une mesure indispensable pour faciliter l’accès au logement des personnes en situations de handicap », note la maire de Paris, Anne Hidalgo. Enfin, quid des transports ?

En mars 2017, au moment du vote de la stratégie handicap, le groupe UDI Modem avait demandé à la ville qu’elle soutienne le renforcement de l’accessibilité dans les transports (compétence de la région Ile-de-France), en généralisant notamment les annonces sonores, les indicateurs visuels, en développant les applications mobiles et que soit accéléré le déploiement d’escaliers mécaniques entre les quais et la surface. Et depuis ? « Nous allons remettre la discussion sur la table », assure Nicolas Nordman. « C’est un sujet complexe tant d’un point de vue technique que budgétaire », poursuit-il en promettant une « vraie dynamique autour des Jeux olympiques 2024.

Source 20 MINUTES.