«Sur l’inclusion des personnes en situation de handicap, le gouvernement peut mieux faire !»…

Le gouvernement a dévoilé une série de mesures pour intégrer davantage les personnes handicapées. Si certaines vont dans le bon sens, Clotilde Aubet, elle-même en fauteuil, se demande si certains engagements ne resteront pas des promesses en l’air.

«Sur l'inclusion des personnes en situation de handicap, le gouvernement peut mieux faire !»

 

Depuis dix jours, le gouvernement semble prêter une attention soudaine – et certainement bienvenue – à une meilleure inclusion des personnes en situation de handicap, cumulant les déclarations en ce sens. Le 22 octobre dernier, le Ministre de l’Éducation a lancé une concertation autour de la thématique «Ensemble pour une école inclusive», afin de favoriser et de faciliter la scolarisation des enfants en situation de handicap. Le 25 octobre, c’est au tour du Premier Ministre d’annoncer 10 mesures lors du 2ème Comité interministériel du handicap (CIH).

Le gouvernement a fait de vraies promesses et pris de réels engagements en termes de simplification et d’aide pour la vie des personnes en situation de handicap: facilitation de la garde d’enfants et amélioration de l’allocation d’éducation pour les enfants de moins de 20 ans en situation de handicap ; amélioration de la couverture de santé et facilitation de l’accès aux soins ; gratuité ou accès aux tarifs sociaux pour les accompagnants dans les transports publics. On note aussi l’obligation d’installation d’un ascenseur dans les immeubles neufs d’au moins 3 étages. Probablement une réponse au tollé soulevé il y a quelques mois par la loi ELAN, qui abaissait de 100 à 20 % la part de logements accessibles dans les immeubles neufs. Il reste à espérer que lesdits ascenseurs seront bien accessibles à tous, notamment les malvoyants et les personnes à mobilité réduite.

La plus grande avancée est sans doute l’attribution à vie des droits aux personnes dont le handicap est appelé à rester stable ou à se dégrader, avec une attribution à vie de la carte d’invalidité, de l’allocation d’adulte handicapé (AAH) et de la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé (RQTH). Un progrès certain – on se demande juste pourquoi cela n’avait pas été fait plus tôt car cela fait déjà plusieurs décennies que beaucoup de personnes en situation de handicap, comme les personnes sourdes, aveugles ou paraplégiques, le restent à vie. Toujours est-il que c’est une excellente chose pour simplifier les démarches administratives, coûteuses en énergie et en temps, pour des personnes dont le handicap en consomme intrinsèquement déjà tant. Cela permettra peut-être aussi d’améliorer les délais de traitement des dossiers dans les MDPH et de répondre plus rapidement aux demandes des personnes en situation de handicap. Ainsi, il y a quelques années, alors que je venais de déposer un dossier de demande d’aides avant le début de mes études, on m’avait expliqué le plus naturellement du monde que le temps de traitement des dossiers était de douze mois, au-delà du délai légal, mais qu’on ne «pouvait pas faire mieux».

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Source LE FIGARO.

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