Covid-19 : le premier masque sportif français sera conçu dans les Vosges …

C’est officiel depuis ce mercredi. Le produit de la TPE vosgienne basée à Gérardmer remplit tous les critères fixés par l’Afnor pour bénéficier du label « Masque sportif ».

Et il est manifestement le premier dans ce cas dans l’Hexagone !

Covid-19 : le premier masque sportif français sera conçu dans les Vosges

 

On savait que c’était une histoire de jours. Mais c’est fait. La TPE vosgienne HT Concept, spécialisée dans le textile technique à vocation sportive, se l’est vu confirmer ce mercredi, en recevant les résultats des derniers tests auxquels elle devait encore se soumettre. C’est désormais officiel : elle peut produire ses masques sportifs.

Avant cela, Thiery Heim , son PDG, était notamment passé par le pôle textile Haute-Alsace pour faire valider la respirabilité et la filtration de son produit, qui, contrairement à sa première version, est renforcé par une coque. Même chose avec Efor Belfort, qui a homologué les taux de CO2 dans l’air inhalé à l’aide d’une modélisation 3D. Mais restaient encore les tests après lavage. Cette fois, ils ont été effectués par Cétélor, le Centre d’essais textile lorrain basé à Épinal. Une entité qui vient de rendre ses conclusions

Résiste à 50 lavages

Les masques de sport intensif de la marque géromoise CeramiQ sont conformes à la spécification Afnor S70-001. En tant que dispositifs de protection réutilisables, ils sont en effet certifiés comme conservant un taux de filtration de 96 % après 50 lavages. Au terme de ce même traitement, ils passent d’un débit d’air de 476 l à l’état initial à 340, soit plus que le plancher fixé pour la norme à 300 l.

Covid-19 : le premier masque sportif français sera conçu dans les Vosges

De plus, les concurrents de l’entreprise vosgienne, comme Decathlon ou Salomon, n’ayant pas communiqué sur un résultat équivalent, le masque Ceramiq devient le premier produit français à pouvoir être commercialisé, en se prévalant du label « Masque sportif ». Pas mal pour une entreprise de trois personnes basée à Gérardmer !

Source EST REPUBLICAIN.

Les masques de catégorie 1 obligatoires dès lundi à l’école…

Les masques faits maison ne seront désormais plus autorisés dans tous les établissements scolaires….

La mesure, annoncée le 1er février, entre en mesure lundi 8 février.

 

Les masques faits maison ne seront désormais plus les bienvenus à l’école. À partir du lundi 8 février, seuls les masques de catégorie 1 – c’est-à-dire filtrant au moins 90 % des aérosols de 3 microns – seront autorisés en classe.

L’annonce avait été faite par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, le 1er février, qui affichait son ambition de «garder les écoles ouvertes» et de limiter la circulation du virus en milieu scolaire.

Qu’est-ce qu’un masque de catégorie 1?

Les masques de catégories 1 filtrent 90% des particules, seuls les aérosols de moins de 3 microns parviennent à se frayer un chemin. À ce titre ils sont considérés comme très protecteurs.

«Les masques en tissu de catégorie 1, fournis par les industriels, validés par la direction générale des armées en termes de performance, sont aussi efficaces que les masques chirurgicaux», assurait ainsi au Figaro le Pr Didier Lepelletier, coprésident du groupe de travail Covid-19 du Haut conseil de la Santé publique (HCSP).

Ces masques en textiles, de fabrication industrielle, sont bien souvent réutilisables. Ces masques, comme ceux de la catégorie 2, peuvent être commercialisés sans aucune homologation par un organisme tiers, même si une norme NF Masques Barrières par l’AFNOR peut être sollicitée par les fabricants. Ces masques se distinguent des masques chirurgicaux ou des masques FFP2, plus protecteurs encore.

Les masques en tissu artisanaux ne filtrent que 70 % des aérosols. Le HCSP avait émis un avis le 18 janvier dernier dans lequel il recommandait fortement de «substituer aux masques de catégorie 2 et aux masques de fabrication artisanale, des masques grand public de catégorie 1, en raison de leur meilleur pouvoir filtrant».

Reste à savoir ce que risquent les enfants qui ne seront pas équipés de tels masques. Selon le Parisien , aucune directive n’a pour l’instant été donnée par le ministère.

Source LE FIGARO.

Changer de regard sur le handicap pour une meilleure inclusion des personnes handicapées…

L’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap reste difficile.

La crise du Covid pourrait encore aggraver cette situation, craint Consuelo Bénicourt, directrice RSE chez Sopra Steria.

Elle fait le point sur la situation et révèle les pistes à suivre.

Changer de regard sur le handicap pour une meilleure inclusion des personnes handicapées

 

12 millions : c’est le nombre de personnes touchées par un handicap en France, soit près de 20 % de la population française (1). Le handicap est une cause importante d’exclusion dans la société comme dans l’entreprise, malgré les avancées législatives. Plus de 30 ans après le vote de la loi de 1987 en faveur de l’emploi des personnes handicapées et l’instauration – entre autres – de l’obligation pour les entreprises d’employer au moins 6 % de travailleurs handicapés (2), le bilan reste mitigé. Le taux de chômage des actifs reconnus handicapés (18 %) (3) est aujourd’hui plus du double de la moyenne nationale, tandis que le taux de travailleurs handicapés dans le secteur privé atteint à peine 4 % (3,8 %) (4). Éducation, accès aux infrastructures ou encore insertion professionnelle, force est de constater qu’il reste encore du chemin à parcourir et la crise sanitaire que nous vivons ne fait qu’accentuer ce constat d’exclusion.

La Covid-19 : accélératrice des difficultés pour les personnes en situation de handicap

Inégalités en matière d’accès à l’emploi et au logement, sous-représentation, difficultés d’accessibilité : tandis que le handicap concerne près d’1 Français sur 6, de nombreux progrès restent à faire pour garantir le respect des droits fondamentaux et l’autonomie.

Il ne fait aujourd’hui aucun doute que la Covid-19 accentue les difficultés et inquiète à juste titre les personnes en situation de handicap. En effet, selon un sondage IFOP pour l’AGEFIPH réalisé en juin dernier (5), 48 % des personnes en situation de handicap se disent inquiètes à l’idée de perdre leur emploi dans les mois à venir, 41 % des demandeurs d’emploi en situation de handicap affirment avoir été concernés par le report ou l’annulation d’une formation et 16 % par l’interruption d’un contrat court.

A ces inquiétudes s’ajoutent le bouleversement du quotidien : le port du masque isole les personnes sourdes ou malentendantes, les personnes aveugles ou malvoyantes sont privées du sens du toucher, … Il est urgent que les entreprises adaptent les outils de travail de leurs salariés tout en tenant compte de leur handicap dans les modalités de l’exercice professionnel. Il en va de même pour l’accès à l’enseignement, alors que de nombreux élèves et étudiants en situation de handicap n’ont pas pu suivre leur scolarité pendant plusieurs mois.

Faciliter l’accès à l’enseignement supérieur pour contribuer à l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap

Dans le secteur du numérique, le principal frein au recrutement est le manque de candidats diplômés de l’enseignement supérieur, puisque 80 % des personnes en situation de handicap ont un niveau d’étude inférieur au baccalauréat.

Pourtant, les initiatives pour améliorer l’accès des jeunes en situation de handicap à l’enseignement supérieur ne manquent pas. En attestent les annonces du gouvernement en février 2020, qui souhaite notamment mettre l’accent sur le développement de l’apprentissage et les dispositifs d’accompagnement scolaire pour faciliter leur orientation. Sans oublier les programmes de bourses : alors que l’accès aux études supérieures engendre déjà des frais importants, auxquels s’ajoutent ceux liés à la compensation du handicap, ces aides favorisent l’autonomie et l’indépendance des étudiants en situation de handicap et permettent une meilleure prise en charge de leurs besoins spécifiques.

Si le gouvernement a fait du handicap et de l’insertion professionnelle des personnes handicapées une cause nationale, force est de constater que la crise sanitaire renforce les difficultés sur le plan scolaire. Prenons l’exemple de l’enseignement à distance : les universités ont dû adapter les outils de visioconférence et effectuer des transcriptions pour que les personnes sourdes ou malentendantes puissent suivre les cours en ligne.

Déconstruire les stéréotypes

Le handicap est bien souvent circonscrit aux déficiences physiques et motrices, et représenté par un seul et même élément, le fauteuil roulant. Pourtant, l’AGEFIPH (6) précise que moins de 5 % des personnes touchées par une déficience motrice se déplacent en fauteuil roulant. Cette perception du handicap contribue à forger une représentation sociale plus que partielle, comme l’illustrent les films « Intouchables » et, plus récemment, « Hors-normes ». Autre exemple parmi tant d’autres : pourquoi les stationnements réservés sont-ils uniquement symbolisés par un pictogramme dépeignant un fauteuil roulant ? Il devient urgent de déconstruire ces stéréotypes. Les médias, mais aussi le monde de la culture dans son ensemble, ont un rôle à jouer.

Enfin, dans le monde de l’entreprise, il est important de mettre en œuvre des initiatives permettant de lutter contre ces stéréotypes, à l’externe comme en interne, pour faciliter l’intégration des personnes en situation de handicap. A l’externe, cela peut se traduire par des programmes de soutien scolaire, la participation à des rencontres ou encore le soutien de challenges étudiants. En interne, il est important d’accompagner les managers et les équipes, ou encore de proposer des sessions de e-learning, et de prendre en considération les difficultés supplémentaires liées à la crise sanitaire.

Le gouvernement et les entreprises ont déjà beaucoup œuvré pour une meilleure représentation des personnes handicapées. C’est une dynamique positive qu’il nous faut accélérer, surtout face à la situation inédite que nous vivons : les médias et la société civile doivent jouer leur rôle et partager une vision du handicap plus réaliste pour contribuer à déconstruire les stéréotypes et faire prendre conscience des difficultés supplémentaires qu’engendrent la crise sanitaire.

Plus que jamais, l’inclusion doit être une priorité et le numérique en est un véritable accélérateur : à nous, entreprises, d’accompagner et de soutenir l’innovation. Collectivement, agissons pour faciliter l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées et construire un monde d’après inclusif.

Consuelo Bénicourt, Directrice RSE chez Sopra Steria

Les avis d’experts sont publiés sous l’entière responsabilité de leurs auteurs et n’engagent en rien la rédaction de L’Usine nouvelle.


(3)Taux de chômage des personnes handicapées en 2018 (Source : Agefiph.fr, Chiffres-clés juin 2019)

(4)Taux d’emploi direct 1 de personnes handicapées en 2016 dans les entreprises privées (Source : Agefiph.fr, Chiffres-clés juin 2019)

(6) AGEFIPH (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées)

Source L’USINE NOUVELLE.

Dispensé du port du masque mais banni de certains lieux publics : la galère de ce Lorrain en situation de handicap…

Originaire de Rosières-aux-Salines, Thierry Majer peine à imposer son exception sanitaire.

Cet ancien militaire invalide a été dispensé du port du masque par son médecin traitant dès le début de l’épidémie de coronavirus.

Conséquence, il est chaque jour confronté au regard inquisiteur de ses contemporains.

Dispensé du port du masque mais banni de certains lieux publics : la galère de ce Lorrain en situation de handicap

 

« Assassin »

« On m’a traité d’assassin parce que je ne mettais pas de masque… » Thierry Majer est ému par tant de… bienveillance et de magnanimité. Il faut dire que la période est davantage propice à la délation et au couvre-feu émotionnel qu’à l’indulgence et à l’aménité. Pourtant, Thierry Majer est dans son droit. Très tôt au début de l’épidémie de coronavirus cet habitant de Rosières-aux-Salines (54) s’est vu prescrire une dispense du port du masque par son médecin traitant. Souffrant d’une pathologie pulmonaire qui perturbe son oxygénation, les masques en papier comme en tissu le font suffoquer et entrer en hyperventilation. Très surveillé, testé périodiquement, le quadragénaire est parfois placé sous aérosol et quand il s’exprime, sa voix s’étouffe.

Suffoquant

Ce handicap, qui s’ajoute à une invalidité provoquée par une explosion lorsqu’il était jeune militaire, gêne maintenant Thierry Majer dans ses déplacements quotidiens. Il ne peut plus se rendre dans une pharmacie, certaines grandes surfaces ou emprunter les transports en commun, même le visage recouvert d’une visière en plastique qui le préserve et protège les autres. « J’ai pourtant une dérogation parfaitement justifiée par mon état de santé, témoigne Thierry Majer. Mais même avec la visière, ça pose un souci. On exige que je porte un masque. Or, le décret précise bien que le port de la visière suffit. »

Mansuétude

Même si ses pairs ne sont pas toujours aimables avec lui, Thierry Majer fait preuve de mansuétude à leur égard : « C’est vrai que je subis des remarques désobligeantes, mais je ne peux pas en vouloir aux personnes. Elles ont peur. Et la peur est justifiée. Je suis simplement désolé que l’information sur le décret qui concerne la dérogation sur le port du masque ne soit pas passée ni publiquement, ni au niveau des commerces. »

À l’épicerie de Rosières-aux-Salines, Thierry explique que sa situation est connue et qu’il peut y faire ses courses sans passer pour un « serial contamineur ». En revanche, à la pharmacie, tolérance zéro : « Ils sont catégoriques. Mais ce n’est pas de leur faute, c’est juste un défaut d’information, tout tourne autour de ça… ».

Le virus de l’ignorance

Que dit le décret 2020-860 du 10 juillet prescrivant les mesures générales pour faire face à la Covid-19 ? La règle est sans ambiguïté sur ce point : « Les obligations de port du masque ne s’appliquent pas aux personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical justifiant de cette dérogation et qui mettent en œuvre les mesures sanitaires de nature à prévenir la propagation du virus. » Thierry Majer ne se déplace jamais sans son certificat médical et une pièce d’identité. Ce qui ne l’immunise pas complètement contre le virus de l’ignorance.

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus : Lunettes embuées, oreilles cisaillées, allergies… Comment éviter que le port du masque non-stop ne vous rende fou…

Avec le port du masque obligatoire dans les transports, en entreprise et en extérieur dans de nombreuses villes, certains découvrent des désagréments tels que la buée sur les lunettes ou les oreilles cisaillées.

Coronavirus : Lunettes embuées, oreilles cisaillées, allergies… Comment éviter que le port du masque non-stop ne vous rende fou

 

  • Le masque porté toute la journée peut provoquer des réactions indésirables : buée sur les lunettes, douleurs aux oreilles ou sur le nez, boutons.
  • Pour limiter ces gênes, 20 Minutes a demandé conseil à une opticienne et à un dermatologue.
  • Pansement, bonne position du masque, trombone… Voici quelques astuces pour éviter que le port du masque 10 heures par jour ne devienne un enfer.

Une rentrée floue. A l’incertitude qui plane sur les fermetures d’écoles et les suites de l’épidémie de Covid-19 s’ajoute, pour certains d’entre nous, une nouvelle gêne : la vue embuée. Avec le masque qui doit être porté toute la journée dans  les entreprises (ou presque) depuis le 1er septembre et en extérieur dans certaines villes de France, les porteurs de lunettes ne sont en effet pas à la fête.

Plus largement, les Français découvrent les désagréments du port du masque dix heures par jour, que les soignants connaissent bien. On l’a compris, le masque n’est pas une option en ces temps de pandémie et protège (à condition de bien le mettre). Et pour éviter les petites contrariétés côté yeux, peau et oreilles, 20 Minutes a demandé conseil à des spécialistes.

Comment éviter la buée sur les lunettes ?

Pourquoi tout ce brouillard sur les verres ? A cause de la différence de température entre l’air expiré, à 37 °C, et les verres, nettement moins chauds. Or, avec un masque posé sur le nez et la bouche, la condensation va chercher à s’échapper par le haut. « Cet hiver, ce sera pire parce qu’il ne fera plus 30 °C dehors », prévient Karine Lebonnois, opticienne chez Atol les opticiens. On n’a donc pas fini d’essuyer nos lunettes…

Le secret, c’est de bien positionner votre masque, le plus haut possible et le plus près de votre visage. « La solution, c’est l’adhérence », synthétise Laurence Desjardins, ophtalmologiste. D’où l’importance d’avoir un masque pas trop grand, ou de faire un nœud derrière les oreilles. « Il faut éviter que l’air expiré monte sur les verres, donc si vous avez un masque chirurgical, vous pincez bien la petite barrette sur le haut du nez, reprend l’opticienne. Si vous fabriquez un masque en tissu, pensez à intégrer une petite barrette à l’intérieur. » Et pour éviter de ressortir la machine à coudre, on peut rajouter à l’extérieur une pince (comme la pince-mi ) ou plus simplement un petit sparadrap. « Il faut que le bas de la monture [des lunettes] repose sur le masque », reprend-elle. Le poids des lunettes peut aider. « L’avantage, c’est qu’on a le nez bien couvert, ce qui est aussi efficace par rapport au Covid ! »

Et si ça ne suffit pas ? Les opticiens vendent des sprays anti-buée, à mettre sur les verres deux fois par jour, tout en essuyant bien. Ils proposent également des verres avec le traitement anti-buée intégré. « Cela peut être une bonne idée pour ceux qui vont changer leurs lunettes, car j’ai l’impression qu’on va mettre longtemps le masque… », soupire Karine Lebonnois. Qui reconnaît que ces verres ne promettent pas zéro buée, mais « il y en aura moins et elle va partir plus vite ». L’opticienne met en garde, en revanche, contre des recettes de grand-mère qui pourraient être contre-productives. « Laver vos verres avec du dentifrice ou de la mousse à raser, ça va les abîmer et supprimer les traitements », prévient-elle. Quant à mettre un peu d’eau savonneuse, « c’est très bien pour nettoyer les lunettes, mais ça n’a aucun effet anti-buée. Et surtout, éviter l’eau chaude, qui risque d’abîmer les traitements. Et n’oubliez pas de sécher avec une lingette microfibre ou un chiffon doux. Mais pas d’essuie-tout, qui raye les verres. »

Comment éviter les douleurs aux oreilles ?

Vous l’avez peut-être remarqué, mais au bout d’une semaine à porter le masque quasiment non-stop, les oreilles s’en retrouvent endolories. Premier constat : certains élastiques, notamment très fins, sont plus désagréables à porter que d’autres. Donc si vous en fabriquez un maison, la qualité de l’élastique compte. « Le masque est obligatoire et c’est pour votre santé, introduit Marc Perrussel, dermatologue et vice-président du Syndicat national des dermatologues. Mais c’est vrai que ça provoque parfois de petits désagréments. Si vous ne supportez pas les élastiques, vous pouvez mettre des masques avec des lanières derrière la tête, ce que beaucoup de soignants portent ; ça évite la pression sur le dessus des oreilles, qui peut être douloureuse. » Autre solution : alterner entre un masque en tissu avec des lanières et un masque chirurgical, parfois plus agréable pour respirer. « Si on n’a qu’un masque chirurgical, vous pouvez mettre un peu de coton sous l’élastique, ce qui permet d’éviter un frottement avec le pli de l’oreille », reprend le dermatologue. Des internautes suggèrent également de coudre un bouton sur un bandeau, une casquette ou un chapeau pour éviter que l’élastique ne vous cisaille l’oreille. Ou proposent d’utiliser un trombone ou une fine bande de tissu avec deux boutons pour accrocher le masque derrière la tête.

Peut-on mettre de la crème hydratante derrière l’oreille avant de chausser son nouveau compagnon en tissu ? Aucun intérêt, répond sans détour Marc Perrussel. « Quand vous mettez un élastique autour de votre poignet, au bout d’un moment, ça va vous brûler. Parce que le garrot qui s’effectue provoque une gêne. Eventuellement, on peut se masser pendant trente secondes pour que la circulation sanguine se rétablisse. » Même astuce si l’on souffre au niveau de l’arête du nez, au niveau de la barrette bien serrée. « Si vous descendez le masque sous le nez, son utilité tombe à zéro, rappelle le dermatologue. En revanche, vous pouvez mettre un petit sparadrap pour les ampoules, par exemple au niveau de l’arête du nez. Ça va mouler et ça évite une pression directe sur la peau. »

Finira-t-on tous, en 2021, avec les oreilles décollées ? « Aucun risque, rigole le spécialiste. Sinon, il y aurait beaucoup de chirurgiens qui ressembleraient à Dumbo ! Quand j’étais au bloc, je passais 8 heures par jour avec un masque… »

Et la poussée de boutons ?

La peau confinée sous le masque toute la journée n’apprécie pas forcément… Et certains se retrouvent avec une poussée de boutons noirs, de plaques rouges et une explosion d’acné. « Le port du masque favorise la prolifération bactérienne, comme les couches pour bébés, synthétise le dermatologue. Pas étonnant si nos collégiens passent en cette rentrée masquée par une explosion d’acné, puisque cela aggrave ce problème de peau. Les adultes peuvent remarquer des poussées de sébum, qui irritent la peau. Troisième risque : des poussées de rosacée [une maladie dermatologique fréquente], de plaques rouges et de pustules, qui se localisent autour de la bouche. » De quoi être ravi, paradoxalement, de cacher votre visage sous le masque…

Pour ceux qui souffraient déjà, avant le Covid, de problèmes de peau, mieux vaut suivre son traitement à la lettre, voir l’adapter en parlant avec son médecin. Et se nettoyer la peau avec des produits doux, adaptés aux peaux réactives. Autre petit conseil : « c’est important de mettre son traitement le soir, quand on n’est pas obligé de porter le masque », pour qu’il pénètre bien la peau aérée, insiste le dermatologue.

Ces réactions cutanées ne doivent pas faire paniquer. Car certains internautes s’interrogent : peut-on devenir allergique au masque ? « Certaines personnes peuvent développer une allergie aux masques, notamment colorés, mais cela reste très rare, autour de 0,5 % de la population, rassure Marc Perrussel. On peut être allergique aux colorants du masque ou à la lessive avec laquelle il est lavé (notamment aux huiles essentielles, au parfum)… La première chose à faire, c’est de trouver la cause ». Afin d’acheter un masque sans colorant ou de changer de lessive…

Source 20. MINUTES

Coronavirus : En Bretagne, deux frangins ont inventé le « Sanbué » et réglé le problème de la buée sur les lunettes…

Les demandes explosent de la part de professionnels et particuliers lassés de ne rien voir quand ils portent le masque.

Coronavirus : En Bretagne, deux frangins ont inventé le « Sanbué » et réglé le problème de la buée sur les lunettes

  • Hugo et Johan Lejeune ont inventé une languette de plastique qui évite la buée sur les lunettes.
  • Ces deux frères ont trouvé une solution à un problème qui fatigue tous les porteurs de lunettes contraint de porter un masque.
  • La demande explose et leur carnet de commandes ne cesse de s’allonger.

C’est devenu un problème majeur pour des centaines de millions de personnes à travers le monde. Jusqu’ici réservé à une petite caste de porteurs de masques, le phénomène de la buée sur les lunettes a pris une ampleur aussi soudaine que considérable avec l’apparition du Covid-19. Contrainte de porter le masque pour éviter de propager le virus le plus célèbre de la planète, la population de myopes, de presbytes, d’hypermétropes et d’astigmates (les bigleux quoi…) a vu l’horizon se flouter ces derniers mois. Deux Bretons ont peut-être trouvé la solution à leurs tracas. Installés à Arzal, dans le Morbihan, les frères Lejeune ont inventé une solution empêchant la formation de buée grâce à une simple languette de plastique à poser sur le masque. Simple en apparence mais complexe à réaliser.

Baptisé Sanbué, le produit révolutionnaire va peut-être changer la vie de dizaines de milliers de Français. Mais soyez patients, il faudra attendre la fin du mois d’octobre pour voir la petite languette être commercialisée au grand public. Si nous le précisons d’emblée, c’est que la demande est énorme. « Nous savions que nous avions trouvé quelque chose d’intéressant car il marche très bien. Nous savions qu’il y aurait de la demande. Mais honnêtement, je ne pensais que cela prendrait de telles proportions. Depuis lundi, on n’arrête pas d’être sollicités. On a même un homme qui voulait nous ériger une statue. »

Les frères Johan et Hugo Lejeune ont inventé une languette appelée Sanbué qui évite la buée sur les lunettes lors du port du masque.

A la pause de la formation à la prévention des risques professionnels qu’il distille à Pontchâteau (Loire-Atlantique), Hugo Lejeune confie son étonnement. Porteur de lunettes, il s’est rapidement agacé de voir sa vision se troubler à chaque respiration dans son masque. Avec son frère Johan, patron d’une entreprise de plasturgie, il a planché sur un prototype permettant de mettre un terme à ce désagrément. « On a essayé toutes les formes, toutes les matières mais il y avait toujours un truc qui n’allait pas ». Il y a quelques semaines, les deux frères ont enfin trouvé la composition idéale, qu’ils souhaitent garder secrète. Avec un simple scratch, la bandelette offre l’avantage de s’adapter aux masques chirurgicaux comme aux modèles en tissu. Surtout, elle est réutilisable, recyclable et évite même à votre masque de glisser de votre nez.

Breveté, le Sanbué est un produit hyper convoité. Des entreprises ont déjà fait part de leur intérêt pour en commander 10.000 exemplaires par mois. Et les messages de professionnels et particuliers ne cessent d’affluer sur la boîte mail de la toute jeune entreprise. « Nous avons une capacité de 100.000 pièces par mois mais nous pourrons rapidement monter à 200 ou 250.000 si besoin », assure le patron. Un kit comprenant trois languettes et un flacon désinfectant sera proposé fin octobre aux particuliers pour un prix de 10 euros. « On veut rester accessible », assume Hugo Lejeune.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Ils créent une vignette qui change de couleur pour savoir quand changer son masque…

La vignette passe du jaune au bleu lorsque l’équipement de protection a été trop porté.

Coronavirus : Ils créent une vignette qui change de couleur pour savoir quand changer son masque

 

C’est une question quasi quotidienne depuis le début de la pandémie de coronavirus : quand changer son masque de protection ? Des chercheurs écossais ont peut-être trouvé la réponse.

Dans son laboratoire de Motherwell, près de Glasgow (Ecosse), la société Insignia Technologies a en effet développé une étiquette à apposer sur un équipement de protection, qui change de couleur quand il a été trop porté pour rester efficace.

La vignette passe de jaune à bleu

Ces vignettes « utilisent tout un éventail de pigments intelligents et d’encres qui changent de couleur quand exposés au dioxyde de carbone », explique Graham Skinner, ingénieur de l’entreprise, à l’AFP.

« Quand la pandémie a commencé et qu’il y avait de la confusion quant au moment opportun pour jeter un masque, nous avons décidé d’utiliser cette technologie pour développer une étiquette qui change de couleur et serait applicable sur un masque ou une blouse », ajoute-t-il.

L’indicateur s’active une fois placé sur un équipement de protection. Jaune au départ, il devient progressivement bleu au bout de quatre à six heures. Il peut être utilisé sur un masque réutilisable.

Vers une « innovation massive » ?

Ignazio Maria Viola, physicien à l’université d’Edimbourg (Ecosse), souligne l’efficacité des protections sur la bouche pour stopper la transmission du virus. Mais note qu’il reste de la place pour une « innovation massive » sur leur utilisation.

« Les recherches menées depuis le début de l’année montrent que la transmission se fait par les gouttelettes expirées par la bouche et les masques peuvent vraiment empêcher leur dispersion », insiste-t-il. « Ce que nous avons appris a sans aucun doute changé la manière dont nous concevrons et fabriquerons les protections pour le visage à l’avenir ». « Il y a tellement de choses que nous savons, que nous ne savions pas il y a huit mois », observe-t-il.

Selon le scientifique, des masques pourraient être développés de manière à viser des gouttelettes de tailles spécifiques, « qui filtrent exactement celles qui portent le virus ».

« Porter un masque peut vraiment faire la différence »

En août, des chercheurs de l’université d’Edimbourg ont conclu que quelqu’un sans masque se tenant à deux mètres d’une personne toussant était exposé à 10.000 fois plus de gouttelettes infectées que quelqu’un portant un masque se trouvant à seulement 50 centimètres.

« Nous savions que les masques de différents matériaux étaient efficaces de différentes manières pour filtrer les gouttelettes. Mais quand nous nous sommes intéressés précisément aux plus grosses gouttelettes censées être les plus dangereuses, nous nous sommes rendu compte que même le masque fait maison le plus simple, constitué d’une seule couche de coton, est extrêmement efficace », souligne Ignazio Maria Viola. « Porter un masque peut vraiment faire la différence ».

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Les masques bloquent 99,9 % des grosses gouttelettes à risque, selon une étude…

L’étude confirme l’efficacité protectrice des masques face au coronavirus.

Coronavirus : Les masques bloquent 99,9 % des grosses gouttelettes à risque, selon une étude

 

Les masques faciaux réduisent jusqu’à 99,9 % le risque de propager de grosses gouttelettes liées au Covid-19 lorsque l’on parle ou tousse, selon une nouvelle expérience en laboratoire réalisée avec des mannequins et des humains, ont déclaré des chercheurs mercredi.

Une femme debout à deux mètres d’un homme qui tousse sans masque sera exposée à 10.000 fois plus de gouttelettes de ce type que s’il portait un masque, rapportent-ils dans la revue Royal Society Open Science.

« Les masques faciaux peuvent réduire considérablement la dispersion des gouttelettes »

« Il ne fait aucun doute que les masques faciaux peuvent réduire considérablement la dispersion des gouttelettes potentiellement chargées de virus », dit l’auteur principal Ignazio Maria Viola, expert en dynamique des fluides appliquée à la School of Engineering de l’Université d’Edimbourg.

Les grosses gouttelettes respiratoires de type postillons – qui agissent comme des projectiles avant d’être attirées vers le sol par gravité – seraient le principal moteur de la transmission du SRAS-CoV-2, note-t-il.

Les gouttelettes les plus fines, qui forment des aérosols, peuvent rester en suspension dans l’air pendant de plus longues périodes et représentent un risque surtout à l’intérieur dans des lieux mal aérés, sans courants d’air, particulièrement s’ils sont bondés avec des gens qui ne portent pas de masque, ou le portent mal, en dessous du nez.

« Nous expirons continuellement toute une gamme de gouttelettes, de la micro-échelle à l’échelle millimétrique », et « certaines gouttelettes tombent plus vite que d’autres en fonction de la température, de l’humidité et surtout de la vitesse du courant d’air », relève le chercheur.

« 99,9 % de réduction »

L’étude s’est concentrée sur des particules de plus de 170 microns de diamètre – environ deux à quatre fois la largeur d’un cheveu humain. Les particules d’aérosol, qui ont tendance à suivre les courants d’air, sont généralement décrites comme inférieures à 20 ou 30 microns.

« Dans notre étude, pour les plus grosses gouttelettes que nous mesurons, nous parlons de 99,9 % de réduction », souligne Ignazio Maria Viola.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment mis à jour ses directives sur les masques pour recommander qu’ils soient portés à l’intérieur en présence d’autres personnes si la ventilation est insuffisante.

Les masques servent principalement à réduire les émissions de gouttelettes chargées de virus par ceux qui toussent, éternuent, chantent, parlent ou respirent simplement, mais ils peuvent également aider à empêcher l’inhalation de gouttelettes par les gens qui les portent. Le port de masque universel réduirait le nombre de morts dans le monde de 400.000 d’ici au 1er avril, selon l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de Seattle, Washington.

« Les masques en tissu bloquent non seulement efficacement la plupart des grosses gouttelettes – de 20-30 microns ou plus – mais ils peuvent également bloquer l’expiration des fines gouttelettes et particules, souvent désignées comme aérosols », selon le CDC américain.

Source 20. MINUTES.

Covid-19. Avec les masques, la langue des signes est à la peine à l’école…

Difficile pour tous les enfants de voir leurs maîtres et maîtresses s’exprimer avec un masque qui cache une partie des expressions.

 

Cela l’est encore plus pour les enfants sourds qui pratiquent la langue des signes.

Reportage dans une école qui leur est dédié.

Un masque qui laisse les lèvres s’exprimer (photo d’illustration).

Maëly, 10 ans, élève dans une classe de CM2 pour enfants sourds, comprend « mieux » ses maîtresses depuis qu’elles portent des masques transparents, après des mois « difficiles » pour saisir le sens sans voir l’expression du visage.

L’arrivée de ces masques fournis par le rectorat après les vacances de la Toussaint dans le cadre de la crise sanitaire a « soulagé » les enseignants en langues des signes de deux écoles de Ramonville, dans la banlieue de Toulouse. Cependant, ils regrettent que les enfants n’en soient pas encore dotés et doivent porter des masques classiques.

« Le visage est très important dans la langue des signes. Les informations sont beaucoup moins perceptibles s’il est caché, notamment les émotions, la colère, le plaisir… Avec un masque transparent, on a davantage accès aux expressions », explique Vanessa Andrieu, institutrice à l’école maternelle Gabriel Sajus de Ramonville.

Autour d’elle, ses petits élèves passent au tableau à tour de rôle pour exprimer avec leurs mains et leur visage leur connaissance des jours de la semaine ou de l’approche de Noël. Mais les mains et le visage de Vanessa Andrieu peuvent aussi servir à les gronder quand ils « dorment » ou regardent ailleurs.

Des masques pas confortables au quotidien

Les élèves de cette enseignante sourde ne portent pas de masques, mais elle regrette que, dans cette école publique accueillant des classes pour enfants sourds, les enseignants « entendants n’aient pas eu aussi des masques transparents ». « Il est très compliqué de communiquer avec eux », souligne-t-elle.

D’autre part, note Fabienne Guelagueli, l’une des quatre personnes qui assistent Vanessa Andrieu dans sa classe de 24 élèves, même si le masque transparent permet de mieux saisir les expressions, « parfois, avec les petits, il faut le descendre pour qu’ils comprennent », d’autant que les modèles actuels « prennent la buée » et ne sont pas confortables.

Aussi bien à Gabriel Sajus qu’à l’école primaire Jean Jaurès, celle de Maëly, les enseignants espèrent que la qualité des masques transparents, fournis en nombre limité, s’améliorera.

Dans le domaine des masques et dans bien d’autres, « il reste encore beaucoup de travail », résume pour sa part la présidente de l’Association nationale de parents d’enfants sourds (ANPES), Catherine Vella.

Obliger de signer « plus large, plus grand »

Elle aussi rappelle que, dans la langue des signes, « les mains donnent certes l’information la plus importante, mais tout le haut du corps compte également pour bien comprendre ». De ce fait, Maëly, comme nombre de ses petits camarades, tend à enlever son masque quand elle s’exprime : « c’est difficile. On a du mal à se comprendre ».

L’une des institutrices de cette fille de 10 ans, Marie-Paule Kellerhals, raconte, tout en le montrant avec ses mains, comment elle a adapté sa manière de s’adresser aux enfants quand elle a dû mettre un masque : « Je signe plus large, plus grand », avec des gestes plus amples, « un peu comme si un entendant parlait plus fort ».

Ce matin-là, dans sa classe de CM2, après un exercice de calcul, les élèves se mettent par deux pour préparer un débat entre les « pour » et les « contre le téléphone portable pour les moins de 11 ans ».

Loris, 11 ans, est « pour » car quand « on se sent seul », on peut « envoyer des messages à ses amis », explique-t-il à sa coéquipière, laquelle met en avant sa « peur » quand ses parents sont sortis : « Je peux les joindre si j’ai un problème », se rassure-t-elle, gardant cette fois-ci son masque sur la bouche.

Source OUEST FRANCE.

 

Masques jetables : après la crise sanitaire, la crise écologique ?… Un manque de civisme aux lourdes conséquences écologiques !

Tantôt décrié, tantôt introuvable, le masque fait désormais partie de notre quotidien.

Pour beaucoup, il est devenu impensable de sortir de chez soi sans en porter un. Avec cet usage démocratisé s’est aussi répandue une image inquiétante : celle de ces masques jetables, abandonnés sur le sol…

Un manque de civisme aux lourdes conséquences écologiques.

 

Masques jetables : après la crise sanitaire, la crise écologique ?

La lutte contre la propagation de la Covid-19 engendre une quantité astronomique de déchets. Chaque semaine, 50 millions de masques sont utilisés en France. Une part non négligeable de ces protections ne finit malheureusement pas à la poubelle, mais dans la nature ou dans les rues. Ainsi, la pandémie n’est pas encore terminée que l’on constate déjà une hausse de la pollution engendrée par ces comportements. Au mois de mai, un plongeur et militant écologiste filmait le fond de la Méditerranée, jonché de masques et gants jetables. En septembre, des bénévoles qui nettoyaient le lac Léman en Suisse, en ont sorti 112 masques.

Pourquoi les masques sont-ils polluants ?

Un masque chirurgical se compose essentiellement de polypropylène, une matière plastique dérivée du pétrole, très résistante et déjà omniprésente dans notre quotidien (les pailles par exemple). Abandonnés sur un trottoir, les masques finissent dans les caniveaux, puis les égouts, avant de rejoindre nos rivières et océans. Premier effet, les protections usagées bouchent les canalisations d’eaux usées et polluent nos systèmes d’assainissement. Le polypropylène fait en effet figure « d’éponge » à produits chimiques et autres perturbateurs endocriniens, qu’il diffusera ensuite de manière latente dans nos usines d’épuration et en milieu marin.

Le Ministère de la Transition écologique a lancé en novembre une campagne de prévention sur les dangers des masques jetés en pleine nature

Cette matière plastique n’est évidemment pas biodégradable, et peut rester ainsi dans la nature pendant plusieurs centaines d’années. En se décomposant, la matière se fragmente en microplastiques qui à leur tour se propagent dans l’air et dans l’eau. Ils peuvent alors finir dans la nourriture que nous consommons et causer divers troubles de santé. On pourrait penser que ces inconvénients ne se révèleront certes qu’à long terme, mais le problème existe depuis longtemps. On reproche aujourd’hui aux masques la même chose qu’aux emballages plastiques jetables depuis plusieurs années. Ce qui est particulièrement inquiétant dans ce contexte sanitaire c’est le nombre important de masques produits et jetés sur une si courte période.

En attendant, les protections jetées dans la nature font déjà des victimes bien visibles. Les poissons, les oiseaux et de nombreux mammifères sont susceptibles de s’y entraver, ou pire, de les ingérer ou de s’étouffer avec.

Puis-je recycler mon masque chirurgical ?

Pour l’heure, les masques jetables ne sont pas triés et sont voués à rejoindre les ordures ménagères. Celles-ci sont le plus souvent incinérées, ce qui est également loin d’être bienfaisant pour l’environnement. Deux freins majeurs s’opposent à un éventuel recyclage de ces déchets. Le premier est d’ordre sanitaire. Un masque jeté est un objet potentiellement contaminé, qui pourrait exposer à la Covid-19 les agents des centres de tri et donc aller à l’encontre de sa fonction initiale. Le deuxième frein est d’ordre économique. Le plastique des masques chirurgicaux ne se recycle pas comme celui d’une bouteille d’eau par exemple. La mise en place d’une telle filière de recyclage est coûteuse, et surtout peu rentable dans la mesure où le besoin en masques pourrait drastiquement diminuer au cours des prochains mois, lorsque l’épidémie ralentira.

Pour limiter le nombre de déchets, il pourrait paraître tentant de réutiliser ses masques jetables. Certains scientifiques préconisent de laisser les masques usagés dans une enveloppe pendant sept jours, durée après laquelle les virus en disparaîtraient. D’autres ont admis que même après plusieurs lavages, les masques chirurgicaux respectaient toujours les normes de filtration, mais ce fait est encore contesté 🔒.

La solution la plus simple serait de privilégier les masques en tissu lavables, comme le préconise l’Académie nationale de médecine. Ceux-ci n’ont pas besoin d’être lavés à 60°C, contrairement à ce qu’il se disait parfois au début de l’épidémie. Les masques jetables chirurgicaux pourraient ainsi être réservés aux soignants, aux malades et personnes en isolement.

Source EST REPUBLICAIN.