Covid-19 : les masques les plus inefficaces… et ceux qui marchent vraiment…

Depuis le déconfinement, le masque est devenu l’accessoire incontournable si vous voulez prendre les transports en commun ou entrer dans certains magasins.

Seulement, s’ils sont censés nous protéger de la prolifération du coronavirus, tous ne se valent pas. C’est du moins ce que viennent de démontrer deux études.

Masque en coton, en cône ou en mouchoir…

Des chercheurs révèlent quels sont les plus efficaces.

Covid-19 : les masques les plus inefficaces... et ceux qui marchent vraiment...

Pour lutter contre le Covid-19, les masques faciaux font désormais partie intégrante de notre quotidien. Ils ont pour objectif de limiter la projection de postillons infectieux lors des déplacements des Français. En effet, les personnes asymptomatiques peuvent transmettre le coronavirus sans le savoir, juste en parlant. Les masques permettent donc de réduire la transmission, et ce, même pour les personnes ne présentant pas de symptômes.

La plupart d’entre vous porte des masques que l’on appelle « grand public« . Il peut s’agir de masque jetables (utilisables une seule fois) ou en tissu, lavables et réutilisables.

Sans masque, les gouttelettes expulsées lors de la toux ou lorsque vous parlez peuvent parcourir jusqu’à 3,7 mètres. Or, avec un masque, cette distance est réduite à quelques centimètres dans le pire des cas.

Deux récentes études révèlent que certains masques en tissu fonctionneraient mieux que d’autres et seraient plus efficaces pour arrêter la propagation de gouttelettes potentiellement infectieuses. L’une est parue le 30 juin dans la revue Physics of Fluids ; l’autre a été publiée le 7 août dans la revue Science Advances.

Masque en coton, bandana, masque conique : les chercheurs les ont testés sur des mannequins

« Bien qu’il y ait eu des études antérieures sur les performances des masques chirurgicaux, les données sur les masques à base de tissu, utilisés par la grande majorité du grand public, sont insuffisantes« , expliquent les chercheurs de la première étude. Ces derniers ont étudié la toux et les éternuements émis par les humains pour déterminer quels matériaux permettent au mieux de freiner les jets respiratoires.

Pour simuler une toux, les chercheurs ont connecté la tête d’un mannequin à une machine à brouillard (qui crée une vapeur d’eau et de glycérine). Ils ont utilisé une pompe pour expulser la vapeur par la bouche du mannequin avant de visualiser les gouttelettes de vapeur à l’aide d’une « feuille laser » (créée en passant un pointeur laser vert à travers une tige cylindrique).

Les quintes de toux, simulées par un laser vert

Dans cette configuration, les quintes de toux simulées apparaissaient comme une vapeur verte rougeoyante et provenaient de la bouche du mannequin.

Les chercheurs ont ensuite testé l’efficacité de plusieurs types de masques grand public. Ils les ont placés sur la tête du mannequin déterminer comment ils bloquent les projections émises par la toux.

Parmi les masques testés, on note un masque fait maison, cousu avec deux couches de coton, un bandana conçu avec une seule couche de coton, un mouchoir en coton plié et un masque conique (type cône couvrant le nez et la bouche) non stérile vendu dans les pharmacies.

Une seconde étude conduite avec une vraie personne

L’étude plus récente, menée par des chercheurs de Durham, aux États-Unis, a comparé 14 masques, allant du masque chirurgical au masque en tissu, en passant par le masque tricoté ou le simple bandana.

Un volontaire est entré dans une pièce noire, équipée d’une boîte, d’un laser, d’un objectif et d’un appareil photo de smartphone, d’abord à visage découvert, puis équipé de différents types de masques. À chaque fois, il a dû prononcer la phrase « stay healthy people« , qui signifie « restez en bonne santé » et peut entraîner l’émission d’un certain nombre de postillons

Les scientifiques ont observé le nombre de micro-gouttelettes de salive en suspension dans l’air, après chaque prise de parole du sujet étudié, ce qui leur a permis de déterminer quels masques étaient les plus filtrants, et lesquels étaient, au contraire, moins efficaces.

Dans ce diaporama, nous faisons la liste des différents types de masques et détaillons leur efficacité.

Une seconde étude conduite avec une vraie personne

  • Sur l’axe horizontal : les différents types de masques.
  • Sur l’axe vertical : la quantité relative de gouttelettes qui traversent le masque.

Masque : comment le laver ?

Pour que votre masque vous protège efficacement contre le Covid-19, certaines règles d’hygiène doivent impérativement être respectées. Si vous portez un masque jetable, celui-ci doit être mis à la poubelle, après chaque inutilisation. En outre, si vous avez choisi de porter un masque en tissu (que vous avez fabriqué ou acheté), vous devrez le laver après 4 heures d’utilisation.

Un lavage en machine avec une lessive adaptée (sans adoucissant) à 60° pendant 30 min est conseillé. Ensuite, le séchage complet du masque barrière doit être réalisé dans un délai inférieur à deux heures après la sortie de lavage. Puis, une fois le lavage réalisé, il vous est possible de réutiliser le masque, s’il est en tissu.

Source MEDISITE.

À quoi servent ces masques qui contiennent une puce RFID ?…

En pleine épidémie de Covid-19, les masques sont devenus indispensables. Certains sont équipés de puces RFID : à quoi cela sert-il ?

À quoi servent ces masques qui contiennent une puce RFID ?

Aujourd’hui, l’Hexagone connaît une résurgence de l’épidémie. Selon les chiffres de Santé publique France du 16 août 2020, on compte 3 015 nouveaux cas en seulement 24 heures. Dans la lutte contre le Covid-19, les masques sont devenus des outils primordiaux du quotidien. Chirurgicaux, lavables… Les citoyens, déjà exhortés à le porter dans les transports en commun, doivent désormais être muni d’un masque dans les endroits publics.

L’obligation qui concernait d’abord les lieux publics clos, a donné suite au décret du 30 juillet 2020. Ce dernier habilite chaque préfet à étendre le port du masque à certains lieux publics non couverts comme les rues piétonnes, les centres-villes… Ces précautions, prises localement, ont pour objectif de mettre un terme à la propagation du virus. Selon BFMTV, le Premier ministre Jean Castex a annoncé sa volonté « d’étendre le plus possible l’obligation du port du masque dans les espaces publics ». Pour ce faire, il compte sur l’action des préfets.

Depuis le début de l’épidémie, de nombreuses théories du complot font surface. Quand certains pensent que le virus a été créé par des humains dans un laboratoire de Wuhan, d’autres sont persuadés que le remède contre le Covid-19 est gardé secret pour ne pas nuire aux intérêts des lobbys pharmaceutiques.

L’une de ces hypothèses porte sur les masques jetables. Ces outils de protection seraient en réalité munis d’antennes de traçage grâce auxquels l’État suit les citoyens…

1. Masques : la théorie du complot

Certains internautes vont jusqu’à découper la barre métallique des masques chirurgicaux, en affirmant que cela s’agit d’une antenne 5G. En plus d’être fausses, de telles affabulations sont extrêmement dangereuses en temps de pandémie mondiale. En effet, elles pourraient décourager les gens de porter un masque et encourager la progression du virus. Si les masques ne contiennent pas d’antenne de traçage, il est vrai que certains contiennent des puces. À quoi servent-elles ?

2. Masques : certains contiennent effectivement une puce

Selon Cnews, il existe bel et bien des masques comportant des puces RFID (radio-identification). Cette technologie, associée au pistage des citoyens, a en réalité d’autres vertus. En effet, l’objectif ici est de compter le nombre de lavages restants avant de jeter ce masque réutilisable.

Ce type de masque n’est pas distribué grand public : il est réservé aux employés de certaines entreprises seulement. Si on ne sait pas encore exactement quels sont les salariés qui bénéficient de ces masques pucés, une chose est sûre : la transparence est assurée. L’entreprise UBI Solutions précise d’ailleurs que les Français qui en portent peuvent contrôler le nombre de lavages à l’aide d’une application dédiée.

3. Masques : Jérôme Salomon confus sur la question

La question a été soulevée par Joël, un auditeur de France Inter. Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, est l’invité de la station radio française le vendredi 14 août 2020. « Trouvez-vous normal que certains fabricants proposent des masques avec des puces RFID incorporées ? », lui demande Joël.

Il poursuit : « J’ai regardé sur Internet le nombre de fabricants avec puce, c’est impressionnant. Il y a même des vidéos qui circulent, des gens qui décortiquent leurs masques. Quel est l’intérêt de ces puces ? ». Le médecin infectiologue s’empresse de rassurer son interlocuteur : « Je peux vous dire que les masques français en tissus sont excellents (…) Ils sont fabriqués en France, à proximité de chez vous et n’ont pas de puce intégrée, je peux vous le garantir », affirme-t-il. Une réponse erronée puisque certains modèles sont bels et bien dotés de cette fameuse puce RFID, abordée précédemment.

Source PLANET.

Covid-19 : les entreprises textiles restent avec leurs masques sur les bras après avoir répondu à l’appel à l’aide…

Il y a quelques mois, l’épidémie de Covid-19 touchait la France.

Le manque de masque a poussé le gouvernement à lancer un appel à l’aide.

Des centaines d’entreprises textiles ont répondu présent.

Mais avec l’arrivée en trombe des masques jetables, elles se retrouvent avec leur stock sur les bras.

Covid-19 : avec l'arrivée des masques jetables, les entreprises textiles restent avec leurs masques sur les bras

« Il nous faut produire davantage en France« , déclarait le président de la République, Emmanuel Macron, lors d’une allocution télévisée le 31 mars dernier. Dans le Nord, de nombreuses entreprises textiles ont pris cet appel au pied de la lettre et ont orienté leur production textile vers la fabrication de masques. Des mois après, elles sont nombreuses à se retrouver avec des milliers d’invendus sur les bras.

Bertrand Avio a investi 500 000 euros dans la production de ces masques textiles lavables. Depuis le début de la production, son chiffre d’affaires n’est que de 20 000 euros. « On a de quoi réaliser 3,8 millions de masques et en stock, on en a 70 000 : 35 000 pour les adultes et 35 000 autres pour les enfants. »

« On a voulu être conforme à nos valeurs, et c’est ce sens de l’engagement qui est en train de nous porter préjudice. C’est difficilement compréhensible pour nous que le ministère de la Transition écologique ou encore le Sénat lancent des appels d’offre pour des masques jetables« , reconnaît, dépité, le gérant de la société Avio.

Une déception partagée par Sébastien Dessolle, directeur de Cambrai Broderie : « Vous avez ici l’équivalent de 300 000 masques sanitaires possibles qui se retrouvent stockés. »

« Il y a des besoins en masques, mais on a complètement abandonné les entreprises textiles, pourtant premières à se lancer sur cette production. On a été mis de côté au profit de l’importation« , s’énerve-t-il.

Des masques jetables importés de l’étranger qui font concurrence

Alors que de nombreuses industries textiles peinent à trouver des débouchés, des millions de masques chirurgicaux et FFP2 sont effectivement livrés de Chine et arrivent par cargos dans le port de Dunkerque.

Jetables, ils représentent un concurrent redoutable pour les masques en tissus. « Quand on est dans ce consommer-jeter, on n’est pas dans une démarche pertinente« , estime Bertrand Avio qui produit des masques garantis 50 lavages.

Il propose un calcul : « Si vous achetez des masques lavables pour 9 000 salariés, à raison de 10 masques par semaine par personne sur 9 semaines, vous arrivez à 900 000 masques alors qu’avec les masques textiles lavables, on est sur une consommation de seulement 18 000 masques. »

Entre les deux, une différence de 882 000 masques. « Acheter des masques textiles, c’est l’assurance de faire des économies, de pouvoir rendre les gens responsables et de les initier à cette démarche d’achat responsable, bonne pour l’environnement. »

« Pour le moment, je ne comprends pas certains choix, je ne comprends pas que le gouvernement nous ait sollicité pour aujourd’hui privilégier les masques jetables, souvent issus de l’importation« , dénonce Bertand Avio.

L’exportation comme solution ?

« Il y a un coup à jouer, il y a une demande à l’étranger, car le Covid-19 touche de nombreux pays« , estime Olivier Ducatillion, président de l’Union textile du Nord.

« Un débouché par l’exportation a été couronné de succès pour des entreprises textiles en Nouvelle-Aquitaine. Elles ont sensibilisé plusieurs ambassades et elles ont pu approvisionner un pays d’Amérique du Sud« , soutient-il.

Bertrand Avio pointe lui les difficultés pour une PME de se tourner vers l’export : « Il a fallu qu’on se débrouille par nous-même de A à Z. On avait contacté les ambassades et les consulats en Amérique du Sud, et ainsi de suite. »

Aidé par les chambres de commerce et de l’industrie de Lille et d’Amiens, il a pu inscrire son entreprise sur des plateformes dédiées pour des mises en relation en Europe sans obtenir de résultats concrets pour l’instant.

« Il y a des choses qui bougent, mais c’est trop tôt encore pour avoir des informations sérieuses« , considère Bertrand Avio. « On est plutôt dans l’expectative. »

Un Made in France écologique et au soutien de la filière textile délaissé

Surtout, il regrette le tournant loupé par le gouvernement : « Beaucoup ont été surpris que notre filière aussi dégradée et méconnue ait pu soulever de telles capacités de production pour une cause nationale, citoyenne. Ça aurait pu être une bonne impulsion pour accompagner notre filière qui a démontré son sens de l’engagement, ses capacités. »

« Si on le souhaite, on peut vraiment réaliser des produits made in France, sans coûts exhorbitants et en réduisant les coûts de logistiques, d’empreinte carbone« , insiste le gérant de la société Avio. « Il faut appuyer notre production de masques et notre filière. On a montré que c’était possible sans passer par des subventions. »

Source FR3.

Masque obligatoire dans les entreprises : « Moi, je ne le porterai pas »…!!!

Le port du masque, bientôt obligatoire dans les entreprises ?

La ministre du Travail doit s’entretenir avec les partenaires sociaux ce mardi 18 août. Certains entrepreneurs nîmois sont sceptiques.

L'obligation de porter un masque en entreprise devrait être élargie, mardi 18 août.

« Moi, je ne le porterai pas. Si des gens veulent le porter au travail, ils peuvent le faire mais moi, je ne le ferai pas. » Wilfried Ribot est catégorique. Alors qu’on se dirige vers une obligation du port du masque dans les entreprises, cet artisan spécialisé dans la rénovation des bâtiments à Nîmes trouve que cela ne sert à rien : « Dans l’atelier où je confectionne mes portails, nous sommes 4. Vu qu’il y a du bruit, on se rapproche constamment pour pouvoir communiquer. Donc masque ou pas masque, on est dans une zone de contamination. »

Graziella Osuna est moins radicale. Elle est la gérante d’une TPE nîmoise, S.E.M.I, qui distribue des matériaux d’isolation écologiques. Elle portera le masque si elle y est contrainte. Mais elle réfléchit à d’autres solutions : « Normalement, il faut changer de masque toutes les 4 heures. Honnêtement, qui le fait vraiment ? On ne peut pas vivre en permanence avec un masque sur le visage. Je préfère mettre mes employés en télé-travail ! »

Ce qui gêne surtout l’un et l’autre, c’est le fait d’imposer le port du masque, et de ne plus laisser le choix aux entreprises et aux salariés : « J’ai survécu aux deux premiers Jeudis de Nîmes, qui ressemblaient à de véritables férias, et je n’ai rien attrapé ! explique en rigolant Wilfried Ribot. Quand il n’y a pas besoin de s’alarmer, je pense qu’il faut laisser les gens tranquilles. » Graziella Osuna craint de son côté que cette obligation instaure un climat de tension au travail : « On ne peut pas vivre en se demandant constamment si on a touché telle ou telle poignée de porte, si l’on s’est bien désinfecté les mains… Où-est ce qu’on va là ? »

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus : Des élus plaident pour la gratuité des masques en France…

L’objet phare de 2020 va-t-il devenir gratuit ? 

Coronavirus : Des élus plaident pour la gratuité des masques en France

Et si le masque devenait comme le journal 20 Minutes, un objet non seulement indispensable, absolument immanquable en 2020 mais également gratuit ? Plusieurs élus ont plaidé ce lundi en ce sens, notamment à Paris, afin d’endiguer l’épidémie de coronavirus en pleine recrudescence depuis quelques jours.

« Le coût des masques pénalise durement les populations les plus précaires. Pour garantir son égal accès à tous et la généralisation de son usage j’appelle à sa gratuité », a affirmé le député LR des Alpes-maritimes, Eric Ciotti, sur Twitter.

Masque partout, payant nulle part

Pour le maire LR du XVe arrondissement de la capitale, Philippe Goujon, « à Paris, on a le sentiment que les autorités se cherchent ». « Le masque devrait être obligatoire partout, et offert gratuitement à la population », a-t-il ajouté sur BFM Paris.

Anne Souyris, adjointe à la santé à la mairie de Paris, a de son côté affirmé sur LCI que « nous devons adopter avec le masque la même stratégie que celle prise sur les préservatifs pour lutter contre le VIH : gratuité ou distribution surveillée en termes de prix à l’entrée des lieux clos ».

Toujours plus de cas en France

Egalement sur LCI, Maxime Cochard, conseiller PCF de Paris, a estimé que « si tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut étendre l’obligation de porter le masque, alors le gouvernement doit rendre les masques gratuits ».

De son côté Luc Carvounas, maire PS d’Alfortville (Val-de-Marne), a estimé sur Twitter que « les masques doivent être gratuits » en s’interrogeant : « Que fait l’Etat ? Rien… », et en faisant valoir qu’« Alfortville prend en charge la distribution gratuite pour les plus démunis ».

Selon les derniers chiffres de Santé Publique France mis en ligne dimanche soir, la France a enregistré plus de 3.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, comme samedi, un seuil inédit depuis mai. Le total des décès depuis le début de l’épidémie s’élève à 30.410 en France.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Pour éviter une flambée épidémique, le masque bientôt obligatoire en entreprise ?…

De plus en plus de médecins plaident pour le port obligatoire du masque en entreprise, et le gouvernement semble les avoir entendus.

Le gouvernement pourrait rendre le port du masque obligatoire en entreprise dès la fin du mois d'août.

  • Si de plus en plus de villes ont rendu le port du masque obligatoire en extérieur, nombre de médecins souhaitent que la mesure soit au plus vite étendue à l’ensemble des lieux publics clos, et en particulier dans les entreprises.
  • Alors que la France connaît un rebond de l’épidémie de coronavirus, les entreprises, où le port du masque est régi par le droit du travail, représentent près d’un quart des nouveaux clusters.
  • Ce mardi, la ministre du Travail recevra les partenaires sociaux et à l’issue de cette réunion, le gouvernement pourrait décider de rendre le port du masque obligatoire en entreprise.

C’est bientôt la rentrée. Si des millions d’enfants s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école dans une quinzaine de jours, pour des millions de salariés, les vacances sont déjà finies et c’est le chemin du travail qu’il faut reprendre. Pendant ce temps, le coronavirus, lui, n’a pas pris de vacances et circule de plus belle dans l’Hexagone, où jusqu’à plus de 3.000 nouveaux cas de Covid-19 sont détectés quotidiennement ces derniers jours.

De nombreux soignants redoutent une deuxième vague dès les prochaines semaines et signent une tribune publiée dans Libération appelant à rendre le port du masque obligatoire dans l’ensemble des lieux publics clos, et en particulier dans les entreprises, où le virus circule activement.

Près d’un quart des nouvelles contaminations au travail

Si le masque est obligatoire en extérieur depuis quelques jours dans de nombreuses villes, il l’est depuis plusieurs semaines maintenant dans nombre de lieux publics clos. Transports en communs, commerces, restaurants (quand on se déplace à l’intérieur de l’établissement) sont ainsi accessibles à condition d’être muni d’un masque. Idem dans établissements de santé, où le personnel est évidemment soumis au port du masque obligatoire. Ainsi que les visiteurs qui rendent visite à leurs proches hospitalisés ou résidant en Ehpad.

En revanche, dans les entreprises, c’est plus souple. A ce jour, le protocole national de déconfinement pour les entreprises, élaboré par le ministère du Travail, prévoit que le port du masque n’est obligatoire sur le lieu de travail que si une distanciation physique d’au moins un mètre entre salariés ne peut être respectée. Une mesure à l’efficacité visiblement limitée puisque aujourd’hui, au cœur de l’été, près d’un quart des nouvelles contaminations (24 %) a eu lieu sur le lieu de travail. Dans son dernier bulletin publié le 13 août, Santé publique France rappelle ainsi que « parmi les 746 foyers de contaminations » signalés au 11 août, 182 de ces clusters sont apparus en entreprises. C’est le « premier lieu de clusters alors qu’on est en plein mois d’août, s’alarme l’épidémiologiste Martin Blachier auprès de L’Obs. Actuellement les individus peuvent rester dans un open space pendant huit heures sans masque, donc s’il y a une personne malade, elle peut aéroliser l’intégralité de l’espace et contaminer tout le monde ».

Pour le Dr Jérôme Marty, médecin généraliste et président de l’Union française pour une médecine libre (UFML) et signataire de la tribune, « il faut impérativement rendre le port du masque obligatoire dans l’ensemble des lieux publics clos, en particulier les entreprises. Dans les prochains jours, beaucoup de salariés vont massivement reprendre le travail, s’inquiète le Dr Marty. Or, le nuage d’aérosol et la difficulté de maintenir une distance entre les salariés démultiplient les risques de contaminations massives. Tout cela fait des entreprises l’un des plus gros facteurs de contaminations si le masque n’y est pas très rapidement rendu obligatoire », indique-t-il à 20 Minutes.

Un nouveau protocole sanitaire pour les entreprises

Des craintes entendues par le gouvernement, qui devrait annoncer un nouveau protocole sanitaire pour les entreprises et pourrait décider d’y rendre le masque obligatoire. Le gouvernement veut ainsi modifier, « d’ici à la fin août », les règles sanitaires pour endiguer le coronavirus en entreprise, notamment via le « port obligatoire du masque » dans certaines situations, a indiqué dimanche la ministre du Travail, Elisabeth Borne, qui doit recevoir les syndicats.

« Nous présenterons mardi aux partenaires sociaux les premières évolutions que nous proposons d’introduire », a-t-elle annoncé, ajoutant que ces décisions devront être prises « dans les jours qui viennent, pour que les nouvelles règles puissent s’appliquer d’ici à la fin août ».

« Si le port du masque doit être obligatoire [en entreprise] pour se protéger du risque sanitaire, c’est au gouvernement de prescrire ces mesures d’ordre public (…), de nous dire dans quelles circonstances il doit être porté », a réagi lundi Yves Veyrier, secrétaire général du syndicat FO, sur France 2. Pour le syndicaliste, se pose aussi « la question du coût de la prise en charge des masques : il y a le travail, les transports : combien de masques faudra-t-il porter, qui en aura la charge ? Parce que cela ne pourra pas être à la charge du salarié », a-t-il estimé.

Agir, pour « qu’il n’y ait pas cette deuxième vague hospitalière »

Parmi les mesures qui devraient être annoncées par le gouvernement, « le port obligatoire du masque » sera préconisé « dans les salles de réunion où il n’y a pas d’aération naturelle (et) les espaces de circulation », mais pas forcément dans les bureaux individuels, où « il n’est sans doute pas nécessaire », a ajouté la ministre du Travail. Le mètre de distance physique entre les salariés devrait être maintenu, tout comme le télétravail, dont l’usage devrait rester fortement recommandé par le gouvernement. Elisabeth Borne compte également saisir le Haut conseil de santé publique (HCSP) sur le cas des « open spaces » et l’efficacité des vitres de plexiglas pour protéger les salariés. L’instance, chargée d’aiguiller le gouvernement, s’est en outre prononcée ce week-end pour le port « systématique » d’un masque dans « tous les lieux clos publics et privés collectifs ».

« Si ces mesures sont prises, que le port du masque [est rendu obligatoire] dans les open spaces et salles de réunion des entreprises, c’est très raisonnable, commente ce lundi le Pr Robert Cohen, pédiatre infectiologue, sur franceinfo. On sait que ce sont les milieux clos qui favorisent la circulation du virus, insiste-t-il. Donc, quand on est plusieurs dans la même pièce, il est plus prudent de porter un masque pour s’en prémunir, poursuit-il en soulignant l’importance d’aérer les pièces fermées. (…) Nous sommes aujourd’hui dans une phase de contamination active, avec pas encore peu de conséquences sur les hospitalisations. Et c’est justement en imposant ces mesures que l’on arrivera à faire qu’il n’y ait pas cette deuxième vague hospitalière qu’il faut à tout prix éviter aujourd’hui ». Une position partagée par le Pr Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris : « Moi, je suis pour qu’on mette le masque partout, parce qu’il faut un message simple. Il faut une culture du masque, une culture des mesures barrières, a-t-il abondé lundi sur France Inter. On a raté ce message de clarté dans la première vague ».

Source 20 MINUTES.

TÉMOIGNAGE – Une Gersoise malentendante raconte son quotidien avec le masque…

Communiquer avec le masque est très compliqué quand on est sourd ou malentendant car il empêche notamment la lecture sur les lèvres. Anne, une Gersoise de 46 ans, est confrontée à cette difficulté depuis le confinement.

Elle raconte son expérience au quotidien.

Le masque sourire permet à Anne de saisir les expressions du visage

Pour faire ses courses ou aller à la pharmacie, le masque chirurgical est une vraie galère quand on est sourd ou malentendant. La principale difficulté : la lecture labiale, pourtant essentielle quand on est malentendant pour compléter l’audition. Ces difficultés, Anne, les rencontre depuis le confinement.

Cette Gersoise de 46 ans est atteinte d’une surdité progressive depuis sa naissance. Parmi les soucis de communication liés au masque, il y a notamment le passage à la caisse du supermarché. « La personne en face de moi a un masque et en fait je ne comprends pas. Elle a senti qu’il y avait quelque chose. Je lui ai demandé de répéter. Elle a répété mais je n’ai rien compris. Et là je lui ai dit, ‘je suis désolée, je suis malentendante et comme je ne vois pas vos lèvres, je ne vous entends pas’« , raconte-t-elle.

Elle doit toujours compter sur la compréhension de ses interlocuteurs. « Cette fois-là, je suis tombée sur une personne bienveillante. Elle s’est reculée davantage. Elle a baissé son masque et elle a répété. C’était une question toute bête en plus« , se souvient la Gersoise.

Un masque sourire pour lire sur les lèvres

Lorsque le masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos le 20 juillet dernier, Anne a dû trouver une solution. C’est à ce moment-là qu’elle a décidé d’acheter un masque sourire. Il couvre le visage comme un masque chirurgical mais il est composé de plexiglas au niveau de la bouche, ce qui permet de distinguer les lèvres de la personne qui s’exprime. « Ça m’a permis de voir l’expression de la personne qui me parle, de savoir si c’était quelque chose de sévère, de l’humour, de pouvoir converser dans un milieu bruyant, de pouvoir communiquer« , assure Anne.

Depuis qu’elle a obtenu ce masque, les communications sont devenues bien plus faciles, notamment avec sa famille. « On s’est retrouvés avec mes enfants au restaurant et, comme on avait tous le même masque, on a pu se parler beaucoup plus facilement », explique-t-elle. Les progrès sont incomparables mais elle regrette que l’on n’ait pas encouragé les Français à apprendre quelques mots en langue des signes à la place des fameux checks de coude et de bras.

Une créatrice de masques toulousaine fait le buzz

Le masque sourire comme celui d’Anne n’est pas le seul adapté aux personnes malentendantes. À Toulouse, Anissa Mekrabech, une créatrice de maroquinerie de 31 ans, s’est lancée dans un projet de confection de masques inclusifs. Comme les masques sourires, ils permettent de distinguer les lèvres de la personne qui parle.

Quatre mois après le lancement, plus de 16.000 masques ont déjà été commandés et la demande ne cesse d’augmenter. Preuve que les masques transparents sont bien la solution pour contrer l’isolement des personnes malentendantes en cette période de crise sanitaire.

Source FRANCE BLEU.

 

Trois quarts des Français jugent que le discours du gouvernement a été incohérent sur le masque…

Trois quarts des Français jugent que la communication sur le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos est incohérente, selon un sondage YouGov.

D’abord annoncée pour le 1er août par le chef de l’État, cette mesure est entrée en vigueur le 20 juillet sous la pression des personnels soignants et de l’opposition.

Trois quarts des Français jugent que le discours du gouvernement a été incohérent sur le masque. Des touristes portant des masques dans le centre historique de Locronan (Finistère).

Les Français taclent sévèrement la politique du gouvernement sur le port du masque. Une protection jugée stratégique dans la lutte contre le Covid-19 par l’exécutif mais dont la mise en œuvre a été pour le moins contestée.

Trois quarts d’entre eux estiment que la communication à ce sujet est incohérente, selon un sondage YouGov réalisé pour le Huffington Post entre lundi 3 et mardi 4 août. Les sympathisants LREM ne sont pas non plus convaincus, puisque 43 % d’entre eux partagent cet avis.

Le port du masque obligatoire d’abord annoncé pour le 1er août

Lors de son allocution du 14 juillet, Emmanuel Macron a annoncé l’obligation du port du masque dans les lieux publics clos recevant du public, à partir du 1er août.

Le délai de quinze jours pour l’application de cette mesure a été jugé trop long par les personnels soignants et l’opposition, argumentant que les cas de personnes touchées par le Covid-19 s’amplifiaient.

Deux jours plus tard, le Premier ministre Jean Castex a pris la parole au Sénat et a annoncé que la généralisation du port du masque dans les lieux publics clos recevant du public interviendrait plus tôt, soit la semaine suivante.

De quoi jeter le trouble et stimuler les personnes qui prônent le non-port du masque, note le Huffington Post. Selon ce sondage, les Français sont cependant 80 % à soutenir cette mesure et jugent que le port du masque est une protection efficace contre le coronavirus. Par ailleurs, ils seraient 14 % à refuser de le porter en extérieur.

Source OUEST FRANCE.

Le masque : un calvaire pour Malo, jeune autiste…!

Alors que l’obligation du port du masque se généralise, Malo vit de plus en plus contraint dans les espaces publics.

Il doit fournir une dérogation et affronter l’incompréhension. Cela bouscule son intégration sociale, acquise difficilement.

Ses parents plaident pour plus de tolérance.

Malo Kerouédan,dispensé de porter le masque dans une jardinerie à Quimper, entouré de ses parents et de sa soeur, Solenn

« Le port d’un masque pour Malo est impensable. Il en fait un rejet physique et psychique. Enfant déjà, il ne supportait pas de porter des lunettes ou des chapeaux. Il est hypersensible. »

Pour Bernard Kerouédan, son père, Malo ne comprend pas non plus l’intérêt et la nécessité du masque. « Pour lui, les personnes avec un masque sont tels des fantômes autour de lui » ajoute-t-il.

Or, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos, depuis le 20 juillet dernier. C’est l’une des mesures gouvernementales pour freiner le retour du Coronavirus en France.

Brutalement, de nombreux endroits sont devenus difficiles d’accès pour Malo, ce jeune autiste de 24 ans, qui vit à Douarnenez avec ses parents. Il lui faut montrer patte blanche, régulièrement.

Malo et sa famille doivent se heurter à l’incompréhension du personnel, dans bien des cas, qui semble ne pas connaître l’existence d’une dérogation possible.
« Il faut toujours se justifier, présenter un certificat médical, qui nous a été fourni par le médecin généraliste. C’est ingrat. Vu la surprise qu’on génère, on a l’impression d’être des extra-terrestres ! », regrette le père de Malo.

Les supermarchés, les cafés et restaurants, les boutiques deviennent des forteresses pour Malo, alors qu’il affectionne tant ces lieux publics.
Comme dans cette jardinerie, à Quimper, qu’il fréquentait assidûment avant le confinement. Le gérant, qu’ils ont été obligés de solliciter à l’entrée du magasin, a donné son accord, sans attendre. Ce qui n’est pas toujours le cas.

« On a l’impression de régresser. On a eu tellement de mal à faire entrer Malo dans les magasins. Aujourd’hui, il faut supplier pour qu’il puisse entrer. On marche sur la tête ! », poursuit-il. Sa mère ajoute : « C’est comme si tout était remis à plat. Alors que Malo a gagné en autonomie et en aisance dans les lieux publics ! Il avait appris à s’affranchir du regard des autres ».

Cette petite famille a l’impression de ne plus pouvoir rien faire comme avant. Leurs habitudes, calquées sur celles de leur fils, sont toute chamboulées. « C’est un peu lui, la météo de la maison ! »

Ses parents précisent que ce frein social peut être, de plus, générateur de troubles du comportement.

« Malo est, en général, très patient et accepte de jouer le jeu. Mais s’il est arrêté un peu plus brutalement par un vigile ou si on lui impose de faire demi-tour, il peut exprimer sa frustration avec des cris, des mouvements ou de l’auto mutilation ». Une souffrance pour ce jeune et sa famille et ses quatre frères et sœurs.

Ses parents n’osent pas imaginer comment se profilera la rentrée. Malo travaille à l’Esat d’Ergué-Gabéric, où son poste a été aménagé pour qu’il puisse y travailler sans masque. En septembre prochain, ses parents ne seront plus disponibles pour l’y déposer. Il sera alors confronté au problème des transports communs, où le port du masque y est aussi obligatoire.

« Ce masque constitue une véritable entrave dans sa vie de jeune adulte », pour ses parents.

Une vie sociale essentielle à l’équilibre de Malo

« Pourtant, ces sorties sont de véritables rituels pour Malo. Elles sont nécessaires à son équilibre psychique »

« Les journées doivent être rythmées.  On doit le solliciter et l’occuper, tout comme il est nécessaire de le lever, le matin. Il ne prend que très peu d’initiatives ».
Depuis plus de vingt ans, l’accompagnement de Malo dans les actes de sa vie nécessite beaucoup d’énergie et de sacrifices de la part de ses parents.

Il progresse et s’intègre mieux grâce à cet entourage bénéfique. Des acquis précieux, sans-cesse fragilisés par les nouvelles contraintes.

Le confinement a été éprouvant pour Malo. Ses parents ont dû rivaliser d’imagination pour revoir l’organisation familiale, ce qui a obligé sa mère à arrêter son travail ponctuellement.

Le gouvernement a concédé que lui et les autres personnes autistes bénéficient d’une sortie quotidienne plus longue en temps et en distance. Un aménagement spécifique salvateur.

Mais, hormis la dérogation du médecin généraliste, le port du masque se généralise, en tenant compte des spécificités de chacun.

Le droit à la différence

« On n’est pas tous égaux devant ce masque. Même s’il nous uniformise tous, on peut être différent, sous le masque » insiste Bernard Kerouédan.

Ce père de famille souhaiterait que le logo « port du masque obligatoire » soit agrémenté de cette mention « sauf dérogation ». Pour lui, cela permettrait « d’ouvrir les esprits et les portes, tout simplement ! ». Et que ce ne soit plus vécu comme un dictat. « Pour l’instant, on stigmatise une différence, alors qu’on avait réussi à la gommer, après tant d’années d’efforts ».
Un affichage qui n'intègre pas la différence, d'après les parents de Malo

Il veut apporter des solutions constructives.

« On a toujours été les premiers à défoncer les portes, pour que les autres suivent derrière. C’est comme ça depuis vingt ans ».

Ils appellent, avec sa femme, à plus de tolérance et de bienveillance à l’égard de Malo.

« On s’expose au regard des gens, aux interrogations. Une personne qui se promène dans un supermarché ou dans un magasin sans masques est forcément regardée. C’est dur, même si Malo a appris à vivre avec ce regard-là ».
Ils dénoncent une certaine promptitude de certains à faire la morale. « Il ne faut pas juger sans essayer de comprendre » s’empresse-t-il de dire.

Gaëlle Ansquer, la gérante du café Le Poullig, que Malo fréquente avec plaisir avec sa famille, reconnaît qu’il faut faire preuve d’un peu d’indulgence : « Ici, pour moi, ce n’est pas un souci, parce que je le connais. Donc évidemment, je vais le laisser entrer dans le bar sans masque, mais ailleurs, effectivement, ça peut être un sacré problème. Je suis ravie quand je les vois arriver, c’est une famille magnifique ! ».

A Douarnenez, à la terrasse d'un café, Malo en train de passer sa commande, détendu. Le masque n'y est pas obligatoire

Les parents de Malo sont prêts à s’adapter, comme ils l’ont toujours fait. Mais, ils ne sont pas très sereins, à l’aube de leurs prochaines vacances qu’ils partageront avec Malo.

A l’heure où des communes étendent l’obligation du port du masque en extérieur, quelle sera la marge de manœuvre de Malo et de ses parents, dans cette période des plus complexes ?

Source FR3.
 

Coronavirus et canicule : comment supporter son masque quand il fait (très) chaud ?… Les bons conseils…

Avec la vague de chaleur qui s’abat dans l’hexagone, les médecins et la direction générale de la Santé restent alertes.

Et pour cause, la combinaison canicule et masques de protection ne fait pas forcément bon ménage, à moins de respecter quelques recommandations.

Coronavirus et canicule : comment supporter son masque quand il fait (très) chaud ?

Alors que la France entre ce jeudi 30 juillet dans un épisode de fortes chaleurs avec pas moins de 41 °C par endroits, notamment dans le Sud-Ouest, la direction générale de la Santé a rappelé mercredi 29 juillet l’importance de continuer à respecter les gestes barrières afin de lutter contre l’épidémie de coronavirus.

Le respect des gestes barrières, notamment la distanciation physique et le port du masque lorsque celle-ci n’est pas possible, doit perdurer et ce même si les températures grimpent, a ainsi souligné la DGS dans un communiqué.

Risques de coups de chaud

Mais voilà : masque de protection et chaleur ne font pas forcément bon ménage, en témoignent de nombreux médecins qui insistent sur les risques d’étourdissements, de coups de chauds, de suffocations et de malaises qui pourraient survenir.

L’exposition à la chaleur peut entraîner des effets allant de la sensation d’inconfort thermique au coup de chaleur en situation de contrainte thermique, note ainsi l’Institut canadien de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail.

Alors pour éviter toute complication, voici quelques conseils pratiques pour supporter votre masque de protection, même lorsque le mercure affiche une température élevée.

Boire, oui mais pas trop

Il faut se désaltérer sans attendre d’avoir soif, pour compenser l’eau perdue (par la transpiration, la respiration et les urines). Boire, oui, mais sans excès pour éviter des œdèmes et d’autres conséquences néfastes. Donc attention à ne pas noyer les aînés, sous prétexte de les faire boire suffisamment.

En revanche, éviter l’alcool et les boissons chargées en caféine qui ont un effet diurétique. L’alimentation contribue à l’hydratation avec les légumes et les fruits (concombre, tomate, laitue, pastèque, melon…) et les laitages (yaourts, fromages blancs).

Se rafraîchir en mouillant son corps…

Il faut se rafraîchir en mouillant son corps régulièrement (au moins le visage et les avant-bras) et en prenant des douches, mais pas à l’eau trop froide : sur le moment cela fait du bien, mais attention au choc thermique…

Coronavirus et canicule : comment supporter son masque quand il fait (très) chaud ?

Idem pour les plongeons intempestifs dans une rivière ou un lac trop frais, avertit régulièrement la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). On court le risque de noyade par hydrocution.

…mais surtout pas son masque

Il ne faut jamais humidifier son masque, même si cela peut procurer une sensation de rafraîchissement. Si le masque se trouve humidifié, par exemple à cause de la transpiration, il faut le changer rapidement, car son efficacité n’est plus assurée , assure la DGS.

Par ailleurs, mieux vaut réserver le port du masque quand celui-ci est obligatoire et nécessaire ou quand le mètre de distance avec d’autres personnes n’est pas possible.

En cas de sensation d’étourdissement ou de cœur qui bat vite, le Dr Richard Wenzel, professeur spécialiste des maladies à la VCU School of Medicine, conseille de retirer le masque porté, et de sortir, si possible, de la zone de chaleur où l’on se trouve, rapporte CNN .

Privilégier des couleurs claires

Pour éviter à votre masque ou à vos vêtements d’absorber les infrarouges du soleil (et donc la chaleur), il est conseillé d’opter pour un masque ou des habits de couleur claire. Le blanc réfléchit davantage le rayonnement et emmagasine, par conséquent, moins de lumière.

Rester et dormir au frais

Chez soi, laisser volets, rideaux et fenêtres fermés le jour et ouvrir le soir et la nuit s’il fait moins chaud. Éviter de sortir aux heures les plus chaudes et se mettre à l’abri du soleil. Il faut également éviter sport et efforts intenses en plein cagnard.

Mauvaise idée : dormir à côté du ventilateur. L’air très sec risque au bout de plusieurs heures de dessécher les sinus ou la gorge et ce n’est guère conseillé aux allergiques exposés à un brassage d’impuretés.

Dans le contexte de l’épidémie de Covid-19, la plupart des recommandations habituelles pour faire face à une vague de chaleur continuent de s’appliquer, souligne la Direction générale de la santé (DGS). Il est cependant nécessaire d’adapter les habitudes en matière de rafraîchissement des espaces intérieurs, notamment en collectivité , souligne-t-elle.

Ainsi, le ventilateur ne peut plus être utilisé en collectivité, dans les milieux clos où se trouvent plusieurs personnes. Il peut en revanche être utilisé dans le milieu familial en l’absence de personnes malades, précise la DGS.

Pour la climatisation, il faut nettoyer et entretenir régulièrement les installations, et utiliser des filtres ayant une bonne performance sanitaire, correctement entretenus.

Gare à la surchauffe chez les plus jeunes

Les enfants ne doivent jamais être laissés en plein soleil ni laissés seuls dans un véhicule, insistent les autorités sanitaires. La température peut rapidement y dépasser 30 degrés. Le risque est mortel.

Visage rouge, transpiration, pleurs, inconfort sont les premiers signes qui montrent que les bébés commencent à souffrir de la soif et la chaleur, selon l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA).

En cas de malaise

Ne pas négliger des signes d’alerte montrant que l’organisme commence à souffrir de la chaleur (crampes, fatigue, faiblesse et/ou insomnie inhabituelle) et penser à boire, se mettre au frais. Appeler le médecin s’ils s’aggravent ou persistent plus d’une heure.

Maux de tête violents, nausées vomissements, propos incohérents, perte de connaissance, convulsions, température supérieure à 39 °C : c’est le coup de chaleur. Il faut appeler le 15 (le Samu).

Source OUEST FRANCE.