Handicap : un site référence les lieux accessibles en Corse….

Depuis le début du mois d’août, en Corse, un site recense les lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR).

La plateforme vise à faciliter la vie des PMR, mais aussi à contribuer au développement du tourisme pour personnes handicapées.

Depuis le début du mois d’août un site recense les lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite en Corse. / © Kenzo Tribouillard / AFP

C’est en regardant plusieurs reportages sur les difficultés rencontrées par les personnes à mobilité réduite (PMR) en Corse que l’idée germe dans l’esprit de Léo Martelli.

Après quelques recherches, l’absence d’information sur les lieux accessibles aux PMR lui saute aux yeux. « Il y a bien un label, Tourisme et Handicap, qui référence tous les sites accessibles aux personnes handicapées sur le continent. Mais il n’y avait rien pour la Corse », explique-t-il.

« On démarche aussi les commerçants »

Concepteur d’une application mobile, Léo Martelli se lance alors dans la création d’un site. Disponible depuis début août, parallel-tourism.com répertorie déjà les plages, les transports et les festivals.

Le jeune homme ne compte pas s’arrêter là. « On démarche aussi les commerçants. L’idée est de faire payer le référencement, 50 % des bénéfices seront reversés à des associations locales d’aide aux handicapés et les 50 % restants serviront à rémunérer un stagiaire chargé des recherches », détaille Léo Martelli.

Il espère que des associations ou des particuliers le contactent, « afin de répondre au mieux aux besoins via des partenariats », précise-t-il.

Développer le tourisme

En plus de faciliter la vie quotidienne des PMR, cette plateforme compte contribuer au développement du tourisme pour personnes handicapées. « Cela représente une économie non-négligeable. Certes, des choses existent, mais il en manque encore beaucoup », soutient Léo Martelli.

Une question subsiste dans la tête du créateur de parallel-tourism.com. Cette création permettra-t-elle une prise de conscience globale quant à l’accessibilité des lieux publics ?

Une application mobile doit être lancée dans les jours à venir.

Source FR3.

Un Niçois en fauteuil roulant bloqué chez lui pendant une semaine à cause d’une panne d’ascenseur…!

La dernière fois, il avait passé deux semaines enfermé dans son appartement.

Colère du jeune homme qui se sent délaissé.

Il raconte à France Bleu Azur.

Alrick Trueba, un niçois en fauteuil, a vécu un calvaire

Nice, France

Il est handicapé en fauteuil roulant et pendant sept jours il a été condamné à rester enfermé dans son appartement à cause d’une panne d’ascenseur.

Alrick Trueba a 28 ans, il habite à Nice au deuxième étage d’un logement social qui lui a été attribué par la municipalité. Handicapé depuis la naissance, il se réjouit d’avoir pris son « indépendance du foyer familial ». Mais depuis 7 ans, Alrick se retrouve régulièrement isolé en raison de pannes d’ascenseur à répétition. Cette semaine, il est resté enfermé sept jours avant l’intervention d’un technicien. La précédente panne avait duré près de quinze jours, c’était il y a quelques mois. Une situation invivable :

« Une fois pendant mes études je devais passer un examen à la fac pour valider mon année. J’ai croisé un voisin qui rentrait de son travail de nuit, il a dû me porter à la force des bras sur deux étages pour que je puisse me rendre à la fac » – Alrick Trueba

Incompréhension et colère

Totalement isolé en cas d’incident, l’homme ne comprend pas qu’un logement en étage puisse être attribué à une personne en fauteuil roulant : « On ne prévoit pas les pannes d’ascenseur. Il y a pourtant des lois qui ont été votées depuis 2005 pour faciliter la vie des personnes en situation de handicap et on a toujours des situations aberrantes. » s’agace le jeune homme.

Alrick en appelle aux autorités municipales et nationales pour prendre en compte ces dysfonctionnements. Il rédige actuellement un courrier détaillé à la municipalité de Nice pour obtenir un changement de domicile en rez de chaussée.

Source FRANCE BLEU.

En Corse, des festivals toujours difficiles d’accès aux personnes handicapées…

Certains festivals restent très difficiles d’accès pour les personnes à mobilité réduite en Corse.

Une famille qui souhaitait écouter Patrick Bruel, vendredi 9 août à Ajaccio, en a fait la pénible expérience.

Difficile de profiter d’un concert dans des conditions optimales pour les personnes à mobilité réduite en Corse. / © FTVIASTELLA

Difficile de profiter d’un concert dans des conditions optimales pour les personnes à mobilité réduite en Corse.

Illustration, vendredi soir, lors de la performance de Patrick Bruel au Casone à Ajaccio. Tiphaine Falcy, qui accompagne alors sa grand-mère en fauteuil roulant, garde un souvenir amer de la soirée.

À son arrivée, elle dit avoir eu beaucoup de mal à trouver l’entrée dédiée aux personnes handicapées. « On m’a aiguillée plusieurs fois, un coup à droite, un coup à gauche. J’ai été mal orientée. Et avec ma grand-mère en fauteuil roulant ça a été assez physique », déplore-t-elle.

« Derrière un camion buvette, derrière un arbre ».

« Derrière un camion buvette, derrière un arbre ». © FTVIASTELLA

Après 30 minutes, Tiphaine Falcy et sa grand-mère arrivent enfin sur place, et là : surprise. Elles sont regroupées, avec une dizaine d’autres personnes en fauteuil, très loin de la scène. Des vidéos, prises par la jeune femme, en témoignent.

« On a été étonné de voir où on a été placé. Ça a été derrière un camion buvette, derrière un arbre. Les personnes à mobilité réduite ne voyaient pas la scène correctement. Ça a été très compliqué. Ce qui est, pour moi, inadmissible », livre Tiphaine Falcy.

Un accueil négligé ?

L’accueil des PMR, personne à mobilité réduite, a-t-il été négligé ? L’organisateur du festival assure que non.

Le Casone subissant des travaux de réhabilitation, l’emplacement réservé a dû être repensé cette année. « Ça a été une concertation avec la mairie, les pompiers et les services de la préfecture. Les pompiers nous ont interdit de placer les PMR en configuration debout. La seule zone qui pouvait être acceptée, parce qu’elle représentait les meilleures conditions de sécurité, est la zone dans laquelle nous les avons installés qui était libre de toute autre personne », soutient Michel Marti, organisateur du Aio Festivale.

De son côté, l’association des paralysés de France dit avoir pris connaissance de la situation. Elle devrait adresser un courrier aux organisateurs, dans les prochains jours.

Source FR3.

Puy-de-Dôme : un restaurant primé pour son accessibilité aux personnes handicapées…

Un restaurant de l’agglomération de Clermont-Ferrand à Chamalières a reçu un prix pour son accessibilité aux personnes handicapées.

Une initiative privée qui contraste avec l’absence d’aménagements dans la rue de l’établissement.

Le chef Jacky Delalande fait de l'accessibilité des handicapés à son restaurant une priorité. / © France 3 Auvergne

Dans ce restaurant de Chamalières, « O gré des Saveurs », situé dans la proche agglomération clermontoise et déjà réputé pour sa cuisine, le Chef a pensé à tout pour faciliter les choses aux personnes handicapées. Une attention qui lui a valu un prix récompensant les aménagements réalisés.

Un restaurant au service des handicapés

Dès l’entrée, une rampe d’accès et une barre de soutien facilitent l’entrée aux personnes en fauteuils roulants, les menus bientôt en braille, s’affichent déjà en gros caractères et les toilettes spacieuses sont aux normes handicapés.
En tout, un investissement de 40 mille euros, selon le restaurateur. Une somme énorme pour ce petit restaurant, mais pour Jacky Delalande,« C’est une priorité que chacun puisse manger ou dîner dans un établissement dans d’excellents conditions » avance t-il sans regret.

La commune promet des aménagements

Une prise de conscience qui contraste avec l’absence d’aménagements dans la rue de l’établissement. Les trottoirs ne sont pas facilement accessibles aux fauteuils roulants et restent encombrés de poubelles. « La réfection de plusieurs immeubles est prévue dans cette même rue. C’est ridicule à mon avis d’aller dépenser de l’argent pour aller faire quelque chose qu’il va falloir démonter dans 6 mois à 1 an » se défend la municipalité. Le Chef Chamaliérois devra s’armer de patience.

Les travaux devraient commencer au minimum dans deux ans.

Source FR3.

Handicap. Face à l’exclusion scolaire, une association lance un appel à témoignages…

L’Unapei, association qui milite pour l’accès des enfants handicapés à l’éducation, lance ce vendredi une plateforme sur internet visant à récolter des témoignages de parents sur la « réalité de parcours éducatif et scolaire » de leurs enfants.

L'Unapei va recenser les témoignages de familles mais aussi de personnels de l'Éducation nationale concernant l'accès à l'éducation des élèves handicapés (photo d'illustration)

La scolarisation des enfants handicapés peut parfois être un vrai parcours du combattant. L’Unapei, qui milite pour leur accès à l’éducation, lance ce vendredi 9 août un appel à témoignages des parents.

La plateforme, marentree.org, a pour objectif de « donner la parole aux parents d’enfants en situation de handicap et leur permettre de mettre en lumière la réalité du parcours éducatif scolaire de leur enfant, souvent source d’exclusion et de perte de chance », affirme l’Unapei dans un communiqué.

« Cette année encore, pour la rentrée scolaire, des milliers d’enfants en situation de handicap sont exclus des bancs de l’école », regrette déjà l’Unapei à moins d’un mois de la rentrée, prévue nationalement le 2 septembre.

« Recenser les besoins »

« Cette plateforme vise à recenser les besoins », explique Sonia Ahehehinnou, porte-parole de l’Unapei. « Le gouvernement a mis en place des projets d’amélioration avec lesquels nous sommes en phase, mais il faut que toutes les actions menées soient cohérentes ».

L’Unapei entend ainsi collecter des témoignages de toutes les personnes qui peuvent être touchées par le sujet : les parents, donc, mais aussi « les personnels de l’Éducation nationale, personnels médico-sociaux, ainsi que des parents d’enfants non-handicapés qui ont dans leurs classes des enfants en situation de handicap », énumère la porte-parole de l’Unapei.

L’inclusion scolaire des enfants handicapés « avance à pas lents », soulignait le député (PCF) de la Seine-Maritime Sébastien Jumel dans un rapport parlementaire remis le 18 juillet. La loi du 11 février 2005 pose pourtant le droit pour chaque enfant handicapé d’être scolarisé dans l’école de son quartier.À la rentrée 2018, plus de 340 000 enfants handicapés étaient scolarisés en milieu ordinaire et près de la moitié disposaient d’un accompagnement humain.

Source OUEST FRANCE.

Nancy | Santé Un chien au chevet des personnes handicapées…

Au centre de l’Alagh (l’Association Lorraine d’Aide aux personnes Gravement Handicapées), à Nancy, Malk, trois ans, se sent comme chez lui.

Malk, Border Collie de trois ans rend visite aux pensionnaires de l’Alagh.  Photo DR

Ce Border Collie, race de chien réputé pour son obéissance, rend visite chaque vendredi aux personnes gravement handicapées. Un bonheur pour les pensionnaires du centre, contraints pour la plupart à se déplacer en fauteuils roulants. « Ils attendent toujours Malk avec impatience et adorent le caresser. C’est leur moment de bonheur à eux, il y a toujours beaucoup d’émotions, de sourires » confie le maître de Malk, Véronique Elles. Cette aide-soignante de nuit à l’Alagh a eu l’idée d’emmener son fidèle compagnon il y a un an et demi pour apporter du lien aux pensionnaires de l’établissement.

Des formations créées pour les chiens

Pour avoir ses entrées à l’Alagh et obtenir son diplôme de chien visiteur, le protégé de Véronique a dû passer une formation de deux jours. « On est formé pour les gestes à avoir. L’important, c’est d’avoir un chien qui n’a pas peur des fauteuils roulants et des déambulateurs », précise la Nancéienne. Quand Malk n’offre pas du bonheur aux personnes handicapées, il passe son temps à répéter des chorégraphies avec son maître.

« On participe à des concours ensemble et on organise des démonstrations au centre avec les pensionnaires » explique celle qui connaît par cœur les pathologies des patients. Seul léger défaut de Malk, son hyperactivité. Un trait de caractère propre à sa race et qui ne semble pas déranger les pensionnaires de l’Alagh. Bien au contraire.

Source EST REPUBLICAIN.

Une application pour aider des personnes handicapées à cuisiner…

Grégory Gillet, un ergothérapeute de Charleville-Mézières, est en train de mettre au point Augusteau, une application pour rendre accessible les recettes de cuisine aux personnes qui ont des troubles cognitifs.

Augusteau, une application pour aider les personnes handicapées à cuisiner

Charleville-Mézières, France

Suivre les étapes d’une recette de cuisine n’est pas à la portée de tout le monde. Grégory Gillet, ergothérapeute au centre de rééducation de Charleville-Mézières, s’en est rendu compte en accompagnant une personne qui ne savait ni lire, ni écrire. C’est ainsi qu’est née l’idée d’Augusteau, une application pour aider les personnes qui présentent des troubles cognitifs à cuisiner.

Logo d'Augusteau

Comment ça marche ?

Après une phase d’évaluation, l’application proposera des recettes adaptées aux capacités de l’utilisateur. Essentiellement en utilisant des images. « Pour la recette de la pâte à crêpe par exemple, il n’y aura que deux ou trois étapes pour quelqu’un dont les incapacités sont minimes, alors qu’il y en aura six ou sept pour quelqu’un qui serait plus fortement handicapé », explique Grégory Gillet.

Il existe bien des robots de cuisine qui simplifie l’élaboration des plats mais ça ne solutionne pas tout. « S’il y a un temps de cuisson, encore faut-il que la personne ait la capacité de penser à déclencher le minuteur », précise le créateur d’Augusteau. L’application déclenchera le chronomètre automatiquement.

Une application en développement

Entré en mai 2018 à l’incubateur d’Ardenne Métropole Rimbaud Tech, Grégory Gillet va commencer à développer et tester son application en septembre 2019, en vue d’une commercialisation en juin 2020. Augusteau sera proposé aux établissements accueillant des personnes qui présentent des troubles cognitifs, intellectuels ou mentaux : instituts médico-éducatifs, centres de rééducation, maisons de retraite

Source FRANCE BLEU.

Une vaste étude dément une nouvelle fois le lien entre vaccin et autisme…

Une étude publiée en 1998 dans une grande revue scientifique avait semé le doute.

Elle a été retirée depuis.

C’est peut-être le point final de l’une des manipulations scientifiques ayant eu le plus de retentissement sur la santé publique ces dernières années. En 1998, une étude menée sur 12 enfants, publiée dans la prestigieuse revue The Lancet, suggérait l’existence d’un lien entre le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) et l’autisme. Depuis, une dizaine d’études bien plus solides ont été réalisées. Aucune n’a confirmé cette hypothèse. En 2010, sous la pression de la communauté scientifique, The Lancet a d’ailleurs fini par retirer l’article. Pourtant, il est encore régulièrement brandi par les anti-vaccins.

Une étude de grande ampleur publiée cette semaine dans la revue Annals of Internal Medicine lui tord une nouvelle fois le cou et confirme que le ROR ne déclenche pas l’autisme. Les auteurs, quatre universitaires danois, ont passé en revue les dossiers médicaux de 650.000 enfants nés au Danemark entre 1999 et 2010. Au cours de cette période, 6500 enfants ont développé des troubles du spectre autistique. Les chercheurs ont alors comparé le nombre d’enfants autistes parmi les vaccinés et les non-vaccinés (au Danemark, la vaccination n’est pas obligatoire) et n’ont trouvé aucune différence.

«Un désaveu total»

Comment expliquer qu’une petite étude britannique publiée il y a vingt ans ait encore une telle répercussion aujourd’hui? «Ses auteurs ont été très habiles, la publication a été faite dans les règles de l’art, estime Françoise Salvadori, maître de conférences en immunologie à Dijon et coauteure de Antivax, la résistance aux vaccins du XVIIIe siècle à nos jours  (Éd. Vendémiaire). Ce qu’il faut savoir, c’est que cette étude n’avait absolument pas pour objet de faire le lien entre le vaccin ROR et l’autisme. Ils ont décrit un nouveau syndrome, l’entérocolite autistique, et ce n’est qu’en conclusion qu’ils ont suggéré cette hypothèse.»

Les auteurs, dont le chef de file était Andrew Wakefield, un chirurgien digestif, ne se sont toutefois pas embarrassés de telles précautions une fois l’étude publiée. «Wakefield s’est empressé d’organiser des conférences de presse où il annonçait clairement l’existence de ce lien», raconte Françoise Salvadori. Mais le médecin n’était pas tout blanc dans l’affaire. En 2011, une enquête réalisée par Brian Deer, un journaliste britannique au Sunday Times, a révélé que des données avaient été trafiquées et que le scientifique avait un intérêt personnel dans l’affaire. «Non seulement il a été rémunéré par un cabinet d’avocats mandaté par des familles d’enfants autistes pour faire un recours contre le fabricant du vaccin, mais il avait aussi constitué une société dans le but de commercialiser des tests diagnostic», rapporte Françoise Salvadori.

Le soutien de Donald Trump

L’année précédant ces révélations, The Lancet avait décidé de retirer l’étude, douze ans après sa publication. «C’est un acte très rare, un désaveu total de la part de la communauté scientifique», commente l’immunologiste. Mais alors que l’étude avait bénéficié d’une forte couverture médiatique au moment de sa publication – le plus souvent favorable à la thèse de Wakefield -, l’annonce de la rétraction n’a été que faiblement relayée par les médias. Par la suite, Andrew Wakefield, répudié par ses pairs, privé de l’exercice de la médecine au Royaume-Uni, a émigré aux États-Unis où il a obtenu le soutien de Donald Trump en personne!

Malgré cette marche arrière, le mal était fait. «Au Royaume-Uni, l’affaire a eu un retentissement immédiat», souligne Françoise Salvadori. Dans les années qui ont suivi la publication, la couverture vaccinale a considérablement chuté en Angleterre, jusqu’à 50 % dans certains quartiers de Londres, avant de remonter dix ans plus tard.

En France, ce n’est que récemment que cette affaire a fait parler d’elle. «L’information a été diffusée de façon souterraine dans les milieux opposés à la vaccination, notamment sur les blogs et les réseaux sociaux, explique Jocelyn Raude, chercheur en psychologie sociale à l’École des hautes études en santé publique. Cette controverse a pénétré les représentations collectives sur les vaccins, mais pas autant que celle sur la présence d’aluminium qui est, elle, franco-française.»

De son côté, Andrew Wakefield continue de défendre sa théorie. En 2016, il a réalisé un film (Vaxxed) que l’eurodéputée Michèle Rivasi a tenté de faire diffuser au Parlement européen en 2017. «Malgré le poids des preuves scientifiques, il y aura toujours des gens qui estiment qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Cette fraude a encore de beaux jours devant elle», déplore Françoise Salvadori.

Source LE FIGARO.

Cameroun. Une ONG dénonce les exactions commises sur des personnes en situation de handicap…

Les régions anglophones du Cameroun sont en proie à une violente crise depuis près de trois ans.

L’ONG Human Rights Watch a dénoncé lundi 5 août les exactions commises par l’armée et les groupes séparatistes sur les personnes en situation de handicap.

L'ONG accuse des membres de l'armée de commettre des exactions envers la population (photo d'illustration)

Human Rights Watch (HRW) a dénoncé ce lundi 5 août les exactions commises par l’armée et les groupes séparatistes sur de nombreux handicapés et personnes âgées vivant dans les régions anglophones du Cameroun, en proie à une violente crise depuis près de trois ans.

Les exactions visent les personnes en situation de handicap

« Des personnes handicapées et des personnes âgées figurent parmi les personnes tuées, violemment agressées ou enlevées par les forces gouvernementales et les séparatistes armés », écrit l’ONG dans un rapport, précisant avoir interrogé notamment 48 handicapés vivant dans des zones anglophones.

Des soldats du Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise déployée dans une région anglophone du Cameroun, ont tué un homme de 43 ans atteint de déficience auditive et de handicap mental « parce qu’il ne répondait pas à leurs questions », le 5 mai dans le village de Ntamru dans le Nord-Ouest, a relaté l’ONG. « Il a été tué d’une balle dans la tête et d’une autre dans la poitrine », a rapporté un témoin cité par HRW.

L’organisation affirme avoir « documenté de nombreux cas de personnes handicapées dont les maisons ont été incendiées par les forces de sécurité, les laissant sans environnement d’habitation accessible, sans abri ni appareils fonctionnels, et entraînant leur déplacement forcé ».

« Je n’ai aucun moyen de me déplacer de manière autonome »

« Ma maison a été rasée […] j’ai tout perdu, y compris mon fauteuil roulant, et maintenant je n’ai aucun moyen de me déplacer de manière autonome », a témoigné un handicapé cité dans le rapport. Les handicapés des régions anglophones peinent aussi à obtenir l’aide dont elles ont besoin, selon HRW.

« Le 20 juin, le Conseil de sécurité a adopté une résolution appelant les États membres de l’ONU et les parties au conflit armé à protéger les personnes handicapées dans les situations de conflit et à s’assurer qu’elles aient accès à la justice, aux services essentiels et à une assistance humanitaire accessible et inclusive », rappelle HRW.

Les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont confrontées à une violente crise socio-politique depuis près de trois ans qui a dégénéré en conflit armé, soldats et séparatistes s’affrontant régulièrement. L’armée et les groupes séparatistes sont régulièrement accusés d’exactions sur les civils.

Source OUEST FRANCE.

À Annecy, des parents dénoncent la stigmatisation de leur fillette handicapée à l’école…!

Un spectacle de fin d’année humiliant et c’est la goutte qui fait déborder le vase.

Depuis neuf ans que Lou-Ann, leur petite fille de onze ans, handicapée motrice, est scolarisée en Haute-Savoie, ses parents se battent et s’épuisent.

Aujourd’hui, ils dénoncent une inclusion scolaire vide de sens.

À Annecy, des parents dénoncent la stigmatisation de leur fillette handicapée à l'école

Annecy, France

Lou-Ann est une petite fille de onze ans pleine de vie. Elle aime jouer, lire, rire et danser. Danser avec le fauteuil roulant que lui impose la maladie génétique orpheline qui altère ses fonctions motrices et cognitives. Mais pas son envie, ni ses capacités à apprendre, et à progresser. Certes, à son rythme et avec son fauteuil.

Ce fauteuil posé au milieu de la scène du spectacle de fin d’année de l’école élémentaire de Metz-Tessy, près d’Annecy en Haute-Savoie, où Lou-Ann est scolarisée, et où immobile et exclue de la mise en scène, la fillette a regardé ses camarades danser autour d’elle. Son père, photographe, a filmé. Franck Gay s’est senti une fois de trop meurtri du sort réservé à son enfant. Alors il a partagé ces images, sa peine et sa colère sur les réseaux sociaux : _« Pour Lou-Ann c’est trop tard, le mal est fait. Si je parle aujourd’hui, c’est pour les autres »_. Franck Gay a également écrit et interpellé tous les échelons de l’Éducation nationale.

Lou-Ann adore l’école mais l’école ne l’aime pas

La fillette est scolarisée depuis neuf ans, mais depuis toutes ces années « c’est un parcours du combattant de tous les instants, semé de brimades, d’humiliations et de stigmatisations » raconte son père, Franck Gay. « Lou-Ann adore l’école, on a l’impression que l’école elle ne l’aime pas. Cela ne veut pas dire qu’elle n’a rencontré que des enseignants qui ont été méchants ou malveillants avec elle.  Elle a rencontré des enseignants qui étaient bienveillants mais qui n’ont pas les moyens, pour certains pas forcément l’envie, d’autres se sont trouvés une vocation et ont eu envie de continuer ».

Pour le père de la fillette, le projet inclusif de l’école reste un mot fourre-tout. « Je crois que Lou-Ann, comme ses camarades aime l’école pour tout ce qu’elle représente mais l’école ne lui rend pas et lui renvoie une image systématiquement d’enfant à problèmes, d’enfant en difficultés d’apprentissage, d’enfant handicapé ».

Il faut des vrais moyens pour que ces enfants puissent s’épanouir et progresser

Les parents de Lou-Ann réclament de véritable moyens, financiers et humains. « Inclure pour inclure ça n’a pas de sens.Mais avec de vrais moyens, sérieux, on peut faire en sorte que ces enfants aient une vraie capacité à s’épanouir à l’école. Afin qu’ils soient réellement inclus en fonction de leurs capacités, de leurs envies et de leurs besoins ». Il y a également la question de la formation des enseignants note le père de la fillette. « Qu’on mette aussi de vrais moyens, avec des enseignants qui soient correctement formés en amont, et pas un an après leur prise de poste. Qu’il y ait un vrai projet pédagogique autour de l’enfant pour le valoriser, parce que dans tout ça ce que l’on oublie, c’est l’enfant« .

On pousse de plus en plus l’enfant vers l’institut

Le risque pour le papa, Franck Gay, c’est que l’enfant soit « mis de côté ». Dans ce système, l’enfant prend du retard dans ses apprentissages. « On pousse de plus en plus vers l’institut spécialisé et l’enfant restera une charge pour la société. Alors que si c’est un enfant dans lequel on investit, que l’on accompagne pour qu’il puisse progresser dans de bonnes conditions, c’est un enfant qui va peut-être être en capacité de se former, d’apprendre un métier, de devenir un adulte heureux et le plus autonome possible; finalement comme n’importe quel enfant ».

A la lettre envoyée à la rectrice de l’académie de Grenoble, Franck Gay a reçu une réponse début juillet. « Les images du spectacle peuvent sembler effectivement choquantes et peu en phase avec les intentions affichées et poursuivies » écrit la rectrice, Fabienne Glaise. « Les enseignants étaient également très déçus de ce qu’ils avaient proposé compte tenu de l’impossibilité pour votre enfant d’avoir pu participer aux préparatifs de cette danse. Par ailleurs, Lou-Ann a participé à plusieurs tableaux de ce spectacle, chants et percussions… »

Cette réponse n’a pas apaisé Franck Gay. Pour digérer ces neuf lourdes années, les parents de Lou-Ann ont décidé de couper les ponts quelques mois, d’emmener leur fille découvrir le monde et d’assurer eux-même son instruction, afin de la préparer au mieux son entrée en sixième, dans un peu plus d’un an.

Source FRANCE BLEU.