Vierzon : Un hypermarché à l’écoute du handicap… Clémence autiste…

A Vierzon, une démarche unique en France et encore très rare dans le monde pour permettre aux personnes souffrant de troubles cognitifs de faire leurs courses en toute quiétude : l’hyper U adapte depuis le mois de décembre son ambiance pour la rendre beaucoup plus apaisante.

Clémence, une jeune autiste de 15 ans, peut désormais aller faire ses courses dans un supermarché de Vierzon qui a adapté l'ambiance pour elle

Durant une heure, chaque mardi en début d’après-midi, Clémence qui souffre de troubles autistiques peut ainsi faire quelques emplettes. C’est un petit ravitaillement pour Clémence cette semaine, mais la voir prendre elle-même des oeufs en rayon, c’est déjà une belle victoire pour son accompagnatrice, Marion Maurice :  » Clémence supporte difficilement le bruit. Elle ne sait pas distinguer les sons comme nous et se concentrer sur une seule source sonore. Donc ici, comme il y a beaucoup moins de bruit, elle peut se concentrer sur ce qu’elle doit faire et sur ce que je lui dis. Regardez, elle n’a pas envie de repartir, elle ne se sent pas agressée.  »

Durant une heure, chaque mardi, l’hypermarché s’adapte donc à Clémence. Les bruits sont réduits ainsi que l’éclairage :  » On éteint une rampe de lumière sur deux, on coupe la sono, détaille Isabelle Houzé, responsable ressources humaines du magasin.  Il n’y a plus de musique ni d’annonce au micro. On éteint aussi les petits écrans télé de publicité au bazar à services. Même le boucher doit changer ses habitudes. Il ne découpe plus de viande en rayon et va à l’arrière. On limite les bruit et tout ce qui pourrait paraître violent. »  Rien ne doit être ressenti comme une agression. Roseline est venue faire ses courses et a bien remarqué une différence par rapport à d’habitude :  » Il n’y a pas de bruit, c’est beaucoup plus calme. Franchement ça fait du bien. « 

Marion, Clémence, Isabelle Houzé et Ludovic Duluard (directeur de l'hyper U de Vierzon) - Radio France

Le directeur de l’hypermarché a tout de suite donné son feu vert même si cela demande une autre organisation de travail durant une heure et que son magasin parait presque morne :  » On se sert de nos téléphones individuels puisqu’il n’y a pas d’annonce sono pour une aide en rayon. Ce n’est pas très compliqué à gérer, explique Ludovic Duluard, directeur de l’hyper U de Vierzon. On vit tellement à 100 à l’heure tous les jours, aussi bien notre clientèle que nous. Ca ne fait pas de mal de se permettre de souffler un peu. C’est reposant et notre clientèle apprécie énormément. Il n’y a pas d’impact négatif sur notre chiffre d’affaires. » L’heure silencieuse est calée à un moment, il est vrai relativement creux dans la semaine mais pourrait donc être élargie. L’association « Espoir pour mon Futur » espère maintenant convaincre d’autres grandes surfaces…

Source FRANCE BLEU.

SEPT À HUIT – Vidéo – Josef SCHOVANEC, au pays du syndrome d’Asperger… Belle leçon de vie !

Diagnostiqué Asperger, Josef Schovanec est docteur en philosophie.

SEPT À HUIT - Josef Schovanec, au pays du syndrome d'Asperger...

Pourtant, aucuns de nos codes sociaux ne lui sont naturels. À 36 ans, au prix d’efforts colossaux pour s’adapter à notre monde, il tient des conférences devant des centaines de personnes pour défendre l’idée que l’étrangeté est d’abord une question de point de vue. Cet extrait vidéo est issu du replay de Sept à Huit, émission d’information et de reportages hebdomadaire diffusée sur TF1 et présentée par Harry Roselmack.

https://www.facebook.com/septahuitofficiel/videos/739188839799465/?t=0

 

Source LCI.

Vidéo – Pour Hugo Horiot, il faut « sortir du paradigme qu’un autiste n’est pas un être pensant »…

Hugo Horiot a été diagnostiqué autiste à l’âge de trois ans.

Aujourd’hui, il milite pour la pleine intégration de ses semblables dans la société et défend une autre forme d’intelligence, souvent délaissée par les institutions de l’État.

Il se bat pour faire évoluer le regard sur l’autisme. Hugo Horiot, né Julien, est écrivain, comédien et militant pour la dignité des personnes autistes. Diagnostiqué lui-même autiste dès l’âge de 3 ans, il dénonce aujourd’hui la manière dont les institutions traitent ses homologues et entend défendre leur forme d’intelligence. « Si mes parents avaient fait le choix d’écouter les professionnels qui voulaient me mettre en institution […] je ne serais pas parmi vous », confie-t-il. Selon lui, les institutions de l’État comme l’école ne sont aujourd’hui ni prêtes, ni formées pour accueillir les « profils différents« , contribuant ainsi à les mettre en situation de handicap en leur collant une étiquette. Et les chiffres le prouvent : 80 % des enfants autistes ne sont, en effet, pas scolarisés.

Selon Hugo Horiot, l’école devrait au contraire les aider à se développer et mettre à profit leurs compétences. « Dans notre société normative, finalement, on va accorder beaucoup plus d’importance que ce soit par exemple dans les entretiens d’embauche ou même dès l’école, à la façon d’être capable, sur une norme établie, d’expliquer quelque chose plutôt que de l’avoir compris […] Tandis que pour une personne autiste, ces choses-là sont généralement moins évidentes. »

Un autisme mis à profit par les géants de la Silicon Valley

Pourtant, certaines entreprises de la Silicon Valley, comme Microsoft, exploitent au contraire ces compétences particulières en recrutant des personnes autistes pour des postes bien spécifiques. « On s’est rendu compte que […] le cerveau autiste est naturellement prédisposé à comprendre l’intelligence artificielle », détaille Hugo Horiot. Pour lui, la société va devoir s’adapter à l’autisme. « C’est un enjeu stratégique, c’est un enjeu économique […] Nous gagnerons beaucoup plus à avoir un système dès l’éducation qui soit apte à accueillir ces intelligences divergentes […] Si nous continuons à nous en priver, c’est notre société qui, elle-même, va se mettre en situation de handicap parce qu’elle met en situation de handicap des personnes qui ne devraient pas l’être. »

Source FRANCE INFO.

En Mayenne, une maison d’assistantes maternelles pour l’accueil d’enfants autistes ouvrira l’année prochaine…

Très peu de structures de ce type existent en France. Aucune en Mayenne, pour l’instant.

L’ouverture de cette maison d’assistantes maternelles pour enfants autistes est prévue pour le premier semestre 2019.

En Mayenne, une maison d'assistantes maternelles pour l'accueil d'enfants autistes ouvrira l'année prochaine. PHOTO ILLUSTRATION

Laval, France

Au premier semestre de l’an prochain, et c’est une grande première dans le département, une MAM, une maison d’assistantes maternelles pour l’accueil d’enfants autistes, doit ouvrir à Laval.

« Les parents d’enfants autistes rencontrent souvent des problèmes pour les faire garder. » – une assistante maternelle

Les quatre assistantes maternelles, qui travaillent sur ce projet, cherchent des locaux adaptés dans le quartier de la Polyclinique du Maine, du centre hospitalier, en tout cas à proximité du centre médico-psychologique pour que des professionnels puissent intervenir comme des psychomotriciens ou des psychologues.

Une cagnotte en ligne

Gwendoline Bertrand, maman d’un enfant autiste, est l’une des assistantes maternelles qui travaillera dans cette nouvelle structure : « on travaille à domicile et on souhaite évoluer dans notre métier. J’ai un enfant autiste et donc je suis particulièrement sensibilisée sur ce sujet. Les parents d’enfants autistes peuvent rencontrer des problèmes pour la garde parce qu’ils ne trouvent pas de place ou pas de personne vers qui se tourner. J’en ai parlé à des collègues afin d’ouvrir un lieu commun, je ne me sentais pas capable de le faire seule chez moi. C’est un lieu pour les enfants autistes et pour les enfants sans handicap pour qu’il y ait une mixité, ça n’allait pas l’un sans l’autre ». 

La MAM pourra accueillir au total 16 enfants. Les assistantes maternelles ont également fait les démarches pour obtenir, le plus vite possible, les financements nécessaires à l’ouverture de cette structure.

Vous pouvez faire un don. Une cagnotte solidaire a été créée sur le site Leetchi : « pour pouvoir les accueillir dans de bonnes conditions et avec du matériel adapté et pouvoir avoir une maison accueillante et sécurisée, nous sollicitons votre aide ! »

Source FRANCE BLEU

Blainville-sur-l’Eau : Dylan, 22 ans, autiste de haut niveau, veut trouver sa place «dans la société »…

A 22 ans, Dylan est atteint du syndrome d’Asperger, forme d’autisme de haut niveau.

Il cherche aujourd’hui à trouver sa place dans la société. Et cela pourrait passer par un service civique.

Blainville-sur-l’Eau : Dylan, 22 ans, autiste de haut niveau, veut trouver sa place «dans la société »

Titulaire d’un baccalauréat en gestion/administration, Dylan, aujourd’hui âgé de 22 ans, est atteint du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme de haut niveau.

Blainvillois depuis un an, il demeure chez sa maman, et a tenté à maintes reprises de s’intégrer dans la société, de trouver un emploi, car « j’ai la volonté et je me sens capable de donner satisfaction à un employeur, explique-t-il. Mon désir est de rentrer dans l’administration. »

Mme Mezelle, sa maman explique : « Nous avons pris conscience des difficultés de Dylan quand il avait 9 ans, son comportement social et son habitude de dire des choses inopportunes, voire cruelles, ainsi que ses difficultés à exprimer de l’empathie à l’égard des autres, nous ont alertés. Des actions éducatives l’ont beaucoup aidé. Après le bac, il a intégré un cursus BTS pendant deux ans, sans atteindre la phase finale. »

« J’ai l’impression que tout s’améliore »

Dylan est présent au moment de la discussion. Il est dans la pièce et écoute avec une attention soutenue les propos de sa maman, de temps à autre les acquiesce, et ajoute quelques commentaires : « Ces troubles de la socialisation, j’ai l’impression que tout s’améliore, je fais de gros efforts. Le théâtre m’aide beaucoup. »

« Oui, ajoute sa maman avec un grand sourire, Dylan suit une activité théâtre à Nancy. Il a intégré avec bonheur sa mission, et puis le fait de rencontrer spontanément des camarades, de vivre avec eux un rôle, devant un public le met en confiance, le rassure. Nous avons rencontré la députée Carole Grandjean ainsi que plusieurs responsables institutionnels. J’attends toujours les retombées concrètes de ces contacts. Ce que je souhaite pour Dylan et avec lui : trouver un service civique qui lui permettra de vivre autrement, d’être responsable de lui-même, et surtout ne plus le voir s’ennuyer à la maison. L’ordinateur occupationnel ne peut être une solution d’avenir pour lui ! »

De son côté, Dylan se déclare prêt à répondre aux exigences les plus diverses : « Vous savez, je peux prendre le train, m’orienter, j’ai même postulé dans le Jura, tout ceci pour vous dire que je suis volontaire et apte à répondre à un emploi loin de ma famille. »

Source EST REPUBLICAIN.

Autisme. Une étude d’imagerie cérébrale avance une autre explication sur son origine…

Une nouvelle étude d’imagerie cérébrale révèle que les troubles du spectre autistique pourraient s’expliquer par une diminution de la connectivité neuronale entre zones cérébrales adjacentes et non par une augmentation.

Ces résultats relancent le débat sur l’origine de l’autisme.

D'après l'Inserm, l'autisme touche 1 % de la population soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes (photo d'illustration).

Les connaissances sur l’autisme sont remises en cause par une nouvelle étude d’imagerie cérébrale parue dans la revue Brain mardi 13 novembre. Les résultats sont en opposition totale avec les précédentes études sur ce sujet, rapporte Les Echos.

 

Une nouvelle étude d’imagerie cérébrale révèle que les troubles du spectre autistique pourraient s’expliquer par une diminution de la connectivité neuronale entre zones cérébrales adjacentes et non par une augmentation. Ces résultats relancent le débat sur l’origine de l’autisme.

Les connaissances sur l’autisme sont remises en cause par une nouvelle étude d’imagerie cérébrale parue dans la revue Brain mardi 13 novembre. Les résultats sont en opposition totale avec les précédentes études sur ce sujet, rapporte Les Echos.

Les chercheurs tentaient jusqu’à présent d’expliquer les troubles du spectre autistique par un déficit de connexions longue distance entre des neurones situés d’un bout à l’autre du cerveau. Ce déficit était associé à une augmentation de la connectivité neuronale à courte distance entre zones cérébrales adjacentes.

Une meilleure mesure de la connectivité

« Ce modèle repose […] sur des méthodes de neuro-imagerie peu spécifiques ne permettant pas de mesurer avec fiabilité la connectivité ‘courte distance’ », explique le Pr Josselin Houenou, chercheur à l’Inserm et auteur de cette nouvelle étude. Les chercheurs ont utilisé une innovation qui donne une image plus précise de la connectique cérébrale pour établir ces conclusions.

Les résultats obtenus sur des autistes adultes montrent que l’altération des interactions sociales et de l’empathie est finalement corrélée à une diminution de la connectivité dans plusieurs faisceaux courte distance. Les chercheurs souhaitent maintenant confirmer cela en réalisant de nouvelles études sur des enfants.

Source OUEST FRANCE.

À Guéret, un atelier d’accompagnement pour les « aidants »…

Quand on aide au quotidien un proche malade, on est ce qu’on appelle un « aidant ». Une situation difficile, qui peut fatiguer ou déprimer.

La Mutualité Française organise donc des ateliers permettant aux aidants de se retrouver, de se livrer … et même de faire un peu de sport.

À Guéret, un atelier d'accompagnement pour les "aidants"

Guéret, France

« Je viens juste chercher un peu de détente … me vider la tête« , confie Chantal à la ronde, en introduction de l’atelier « Aidants, votre santé parlons-en ! » à la Mutualité Française de Guéret. En tout, ils sont huit aidants Creusois à s’être inscrits à cette première séance du mercredi 14 novembre.

« Ça arrive très brutalement, du jour au lendemain. Et on n’est pas du tout préparé à ça »

Chantal accompagne sa sœur trisomique depuis cinq ans. Martine est aux côtés de sa mère, atteinte d’Alzheimer. Tous et toutes ont un proche sur qui veiller, malade ou atteint d’un handicap. Une occupation à plein temps, quasiment non reconnue et non rémunérée. « Je n’ai plus d’énergie, je n’arrive plus à en puiser« , concède Chantal. Manque de sommeil, stress, isolement … les aidants peuvent vite pâtir de cette situation.

Le gros problème, « c’est qu’un aidant ignore souvent qu’il en est un« , ajoute son amie Martine. « Ça arrive très brutalement, du jour au lendemain. Et on n’est pas du tout préparé à ça. » Du coup, il faut s’adapter comme on peut. « On ne va pas laisser tomber un parent, un époux, comme ça ! On ne réfléchit même pas, en fait. On devient aidant, parce que ça nous semble normal. »

85% des aidants n’arrivent pas à prendre du temps pour eux

Du sport ? Un cinéma ? Même une petite sieste pour essayer de rattraper les (nombreuses) mauvaises nuits ? « Pas le temps« , répondent d’une même voix les huit participants. C’est d’ailleurs le cas de 85% des aidants en France, selon une étude réalisée par France Alzheimer.

Les animateurs profitent donc de la présence de tout le monde pour faire un petit exercice de gymnastique, en douceur : il s’agit de quelques petits gestes, faisables partout et par tout le monde, même à la maison !

Et le résultat est immédiat : « J’ai eu l’impression que ça faisait du bien à tout le monde. Pourtant, ce n’était que des petits mouvements, sur des chaises ! » savoure Martine en fin de séance. « C’est là qu’on se rend compte qu’on n’est pas seuls. »

Deux autres ateliers sont prévus, mercredi 21 novembre à la Mutualité Française et mercredi 28 novembre au centre communal d’action sociale (CCAS) de Guéret. Pour s’inscrire, il est nécessaire de contacter la Mutualité Française au 06 86 82 48 74 !

Source FRANCE BLEU.

Une association pour que les enfants autistes aillent à l’école…

L’association Autistes sans frontières, spécialisée dans la scolarisation des enfants atteints de cette maladie, aide les familles à trouver des intervenants formés pour accompagner les élèves en classe.

Une association pour que les enfants autistes aillent à l'école

«Trouver sa place dans la vie, c’est d’abord trouver sa place à l’école», défend Peggy Leroy, reprenant le slogan d’Autistes sans frontières (ASF). Depuis 2006, elle fait partie de cette association, créée deux ans plus tôt, qui aide à la scolarisation des enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA). Selon l’Inserm, ils touchent 700 000 personnes en France dont 100 000 ont moins de 20 ans, soit un enfant sur 150 (en moyenne un par école) et se traduisent par une altération des interactions sociales et de la communication, des centres d’intérêt restreints et des comportements répétitifs.

Des symptômes qui se conjuguent mal avec une école pas encore assez inclusive. Seuls 20% des enfants touchés par l’autisme ont la chance de fréquenter ses bancs. Autistes sans frontières est spécialisé dans la scolarisation de ces élèves dans l’enseignement classique. Pour cela, la présence d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS) dans la classe est, le plus souvent, nécessaire. Cette dernière doit également être formée à l’autisme pour comprendre les besoins et réactions de l’enfant, l’aider à se concentrer et à suivre le programme. «Le plus difficile, c’est de trouver des intervenants pour chaque élève et qu’ils soient formés», regrette Peggy Leroy. Pour pallier le manque d’AVS proposées par l’Éducation nationale, Autistes sans frontières aide les familles à trouver des intervenants privés et sensibilisés aux problématiques des TSA, dans des délais raisonnables. Ils sont formés par l’association et travaillent en lien avec des psychologues. Si la personne est souvent à la charge des familles, ASF soutient financièrement celles qui sont dans le besoin.

Mille familles sur toute la France

Autistes sans frontières rassemble 1000 familles dans un réseau de 34 associations à travers la France. Toutes sont supervisées par un président qui peut signer des conventions avec les académies de l’Éducation nationale. «En signant cette convention, les académies acceptent que les intervenants qui accompagnent les enfants entrent dans la salle de classe», explique Estelle Malherbe, présidente de l’association et maman de Chloé, une adolescente de 14 ans autiste. Elle poursuit: «Il y a des endroits où ça se passe très bien comme dans les Hauts-de-Seine. D’autres où tout est bloqué et où ils refusent l’intervenant. Or un enfant qui a de grosses difficultés d’apprentissage a besoin d’une personne pour le guider», soupire-t-elle. C’est le cas de Paul, un petit garçon atteint d’autisme et de surdité qu’Autistes sans frontières a aidé. Maintenant âgé de 9 ans, il est en classe de CE2 et a fait d’énormes progrès grâce à son intervenante et sa psychologue. Il peut fêter son anniversaire entouré de ses camarades et jouer dans la cour de récréation. Les élèves de sa classe se sont pris d’affection pour le blondinet et l’aident tout au long de l’année, ce qui ne surprend pas Peggy Leroy: «Ces enfants-là auront un regard différent sur le handicap. Ils seront d’autant plus citoyens», se réjouit-elle. En France, la loi de février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées impose d’offrir à tous les enfants en situation de handicap une scolarisation en milieu ordinaire. Malgré des avancées, elle n’est pas toujours appliquée. Et pour Peggy Leroy, «c’est le rôle de la société d’intégrer, dès le plus jeune âge, les plus faibles».

Un message qu’elle veut partager. C’est elle qui sera sur scène le 12 novembre pour la Nuit du Bien Commun. Cette soirée caritative rassemble des initiateurs de projets et des donateurs. Peggy Leroy y présentera l’association et son ambition. Les fonds récoltés lors de cet événement – les besoins de l’association s’élèvent à 100 000 euros — serviront à l’accompagnement des enfants par des professionnels et à leur formation. «Cet accompagnement ne se fait pas qu’à l’école, explique Estelle Malherbe. Il se fait dans tous les lieux de vie, dans la classe, mais aussi au domicile, sur les lieux de loisirs, permettant ainsi à l’enfant d’accéder au champ des possibles».

Autistes sans frontières fait partie des 13 associations sélectionnées pour participer à la deuxième édition de la Nuit du Bien commun, dont Le Figaro est partenaire. Au cours de cette soirée caritative qui aura lieu le 12 novembre prochain au théâtre Mogador, leurs représentants, invités à pitcher devant un parterre de 1500 donateurs, recueilleront des fonds en direct. Au cours de la première édition 2018, les associations ont récolté près de 600 000 euros de dons en une soirée.

Source LE FIGARO.

Invité : le comédien Samuel Le Bihan plaide pour une plus large scolarisation des enfants autistes…

Père d’une petite fille atteinte d’autisme, le comédien Samuel Le Bihan se confie sur le plateau de France 2 sur son expérience et les moyens à mettre en œuvre pour une meilleure intégration des personnes autistes.

Selon lui, la scolarisation des enfants atteints du syndrome est primordiale.

le comédien Samuel Le Bihan plaide pour une plus large scolarisation des enfants autistes

Vendredi 26 octobre, à l’Assemblée nationale, a été voté à l’unanimité un dispositif favorisant un repérage précoce de l’autisme et la mise en place d’un parcours de soins pour les enfants diagnostiqués. L’autisme touche en France 1% de la population, soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes. Le comédien Samuel Le Bihan, dont la petite fille de 7 ans est atteinte de ce syndrome, a écrit un roman sur le sujet pour sensibiliser l’opinion, intitulé Un bonheur que je ne souhaite à personne. Il raconte sur le plateau de France 2 comment il s’est rendu compte de la maladie de sa fille. « J’avais des doutes en la voyant grandir. Comme tous les parents, on lit des livres sur la croissance des enfants et je voyais que le langage ne venait pas, qu’elle ne montrait pas les objets du doigt… », explique-t-il.

« Il n’y a pas de déficience intellectuelle »

Aujourd’hui, seuls 20% des enfants touchés par l’autisme sont scolarisés. Pour viser une meilleure intégration des personnes autistes dans la société, Samuel Le Bihan préconise « un dépistage le plus tôt possible » ainsi que la mise en œuvre de « toutes les méthodes comportementalistes qui ont prouvé qu’on pouvait amener les enfants vers le langage, vers la communication, aller les chercher dans leur bulle et les ramener dans notre monde ». La finalité est de « les amener à l’école », car « il n’y a pas de déficience intellectuelle », souligne le comédien. « Le combat est important, parce qu’un enfant à qui on apprend l’autonomie ne pèsera pas plus tard sur la société« . Samuel Le Bihan est le vice-président de la plateforme Autisme Info Service.

Découvrez la Vidéo, cliquez ici.

Source France 2.

Un livre pour raconter le parcours d’un autiste de Rouen devenu Styliste…

Romain Brifault, à 25 ans, est aujourd’hui créateur à son compte et travaille pour de grands noms de la mode. Une réussite exceptionnelle qui est aussi le résultat d’un combat et d’un surpassement du handicap.

Le styliste Romain Brifault à sa table de travail / © Photo : City-Editions et Bruno DELANDE / France 3 Normandie

 

Il a fallu des dizaines d’heures d’écoute et d’échanges pour que Sébastien Bailly recueille non seulement  le témoignage de Romain Brifault, mais découvre deux univers, deux sujets qui lui étaient étrangers : la mode et l’autisme.

Une belle histoire

C’est pour un article que le journaliste et écrivain rouennais Sébastien Bailly  a rencontré une première fois le jeune styliste. Et, tombé sous le charme, il a eu l’idée de proposer de raconter l’histoire de ce jeune autiste au parcours hors du commun.

« Ecrire le livre d’un autre, donc. Recueillir un témoignage au long cours.
La première fois que je fais ça.
Et Romain a dit oui, et ses proches m’ont fait confiance. On a passé du temps ensemble. Une dizaine d’entretiens. Plus de deux heures à chaque fois. Sans filtre. Romain ne ment pas. Romain dit tout. Et j’ai écrit. Je me suis glissé dans son phrasé, j’ai fait miens ses mots, je me suis glissé dans sa tête. A moi de disparaître pour mieux rendre ce qu’il avait à dire.
Un ambitieux travail de modestie. »

Le résultat est là : plus de 200 pages d’émotion où l’on découvre le cheminement d’un jeune garçon, qui malgré son handicap, à force de volonté et de détermination, a fait de sa passion son métier.

« Réussir à changer le regard des autres pour que la différence ne soit pas un handicap »

Diagnostiqué autiste Asperger à l’âge de 8 ans, Romain Brifault a été exclu du système scolaire. Dans ce livre, on suit, le récit, à la première personne de son enfance à la fois heureuse et difficile :

Je vais sombrer.
Je sais que le CE1 serait immensément compliqué. Rien que  que le mot CE1 m’angoisse. La perspective de continuer me réveille la nuit.  Si je pars en CE1 , c’est fini pour moi. Je n’ai déjà pas le niveau de CP. Envoyer  un soldat sur le front alors  qu’il n’a pas fini sa formation, c’est l’envoyer directement à la mort.
Je ne suis pas prêt.
Je suis à des millions d’années de pouvoir réaliser un parcours  scolaire classique.

Au fil des chapitres on suit tout le parcours de Romain, qui entouré et soutenu par sa famille, devient styliste et chef d’entreprise. Avant ce livre il fait parler de lui quand, mettant  en pratique son concept de « mode sans différence »,  il créée et invente, brevet à l’appui, des robes de mariées pour les femmes en fauteuil roulant.

Le succès

Aujourd’hui styliste établi et reconnu il envisage (dans le dernier chapitre du livre) l’avenir avec sérénité :

« Les collaborations se poursuivent et de nouvelles opportunités s’ouvrent. Une page de mon histoire semble se tourner sur l’international. Je suis sollicité par des concepts stores à l’étranger, où un clientèle d’Américains et de Chinois est attirée par les créateurs français. Nous sommes sur la bonne voie, un peu comme si toutes les planètes du puzzle trouvaient leur place simultanément. »

Une belle histoire, un bel exemple de volonté et de force, et aussi une description sans fard de ce que c’est que d’être différent.

« Ma différence est ma force »
de Romain Brifault (avec Sébastien Bailly)
est paru aux éditions City dans la collection témoignages

Source FR3.