Journée de l’autisme: Des parents créent une plateforme pour mettre en relation les familles et professionnels qualifiés…

Une famille lyonnaise a créé Bleu Network pour mettre en relation les familles d’autistes et les professionnels de santé spécialisés.

ournée de l'autisme: Des parents créent une plateforme pour mettre en relation les familles et professionnels qualifiés

  • A l’occasion de la journée mondiale de prévention de l’autisme, «20 Minutes» a rencontré un couple de Lyonnais investi pour faciliter et améliorer la prise en charge de l’autisme par des professionnels pluridisciplinaires.
  • Parents d’un petit garçon autiste, ils ont créé Bleu Network, une plateforme nationale de mise en réseau des familles concernées par ce trouble du neuro-développement et des professionnels de santé spécialisés.

Chams-Ddine et Caroline Bekhayat ont « basculé » dans le monde de l’autisme il y a deux ans. Leur deuxième enfant, diagnostiqué précocement, avait alors 21 mois. A l’occasion de la journée mondiale de prévention de l’autisme, 20 Minutes a rencontré ce couple de parents lyonnais qui ne ménage pas ses efforts pour faciliter et améliorer la prise en charge pluridisciplinaire des autistes.

En janvier, ils ont lancé Bleu Network, la première plateforme de mise en relation des familles et des professionnels de santé spécialisés. « Lorsque le diagnostic a été posé pour notre fils, nous avons rencontré de grandes difficultés pour mettre en place sa prise en charge. Nous avons découvert que les professionnels formés à l’autisme étaient difficiles à trouver, non répertoriés », confie Chams-Ddine Bekhayat.

« Il y a de l’information sur l’autisme. Les pouvoirs publics font beaucoup pour le diagnostic et le repérage précoce du spectre de l’autisme. Mais il n’y avait pas, jusqu’alors, d’outil proposant des solutions de prise en charge. Personne ne réalise cette mission aujourd’hui car ce n’est dans les prérogatives d’aucune structure », ajoute-t-il.

Des annonces déposées gratuitement

Ce père de famille de 32 ans, officier dans l’armée de terre, décide alors de créer avec son épouse, diplômée en ressources humaines, l’outil dont ils auraient eu besoin. Sur leur plateforme d’emploi dédiée à l’autisme, les familles concernées par ce trouble du neuro-développement et les professionnels de santé spécialisés (éducateurs, orthophonistes, psychomotriciens…) peuvent se mettre en relation.

« Nous sélectionnons les professionnels en nous assurant qu’ils ont un diplôme d’Etat et une formation spécifique à l’autisme », détaille Chams-Ddine. Une fois inscrit sur le site, chacun peut poster gratuitement son annonce pour proposer ses services ou trouver une prise en charge. Bleu network s’adresse également aux recruteurs professionnels (établissements et instituts spécialisés) qui peinent à embaucher des professionnels qualifiés.

Une base de données nationale

« Nous avons un engagement solidaire auprès des familles. L’outil restera gratuit pour elles et les intervenants spécialisés. Mais à terme, les recruteurs professionnels devront payer pour publier leurs annonces », souligne le Lyonnais, qui a investi sur ses fonds propres pour créer cette plateforme.

En juin, ce réseau, qui devrait être accessible sur smartphone dès la rentrée, sera étoffé d’un nouveau service. Des entreprises partenaires pourront publier des offres d’emplois destinées aux adultes porteurs d’autisme.

A ce jour, Bleu Network compte une centaine de familles inscrites dans toute la France et près de 200 professionnels de santé spécialisés. Cette base de données pourrait gonfler rapidement avec le bouche-à-oreille, ce type d’outil répondant à un véritable besoin en France, où vivent 100.000 enfants et adolescents autistes et 600.000 adultes.

Autisme : « Il faut agir le plus tôt possible », dit Sophie Cluzel…

La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel dresse le bilan de la stratégie du gouvernement lancée l’an dernier.

Autisme : "Il faut agir le plus tôt possible", dit Sophie Cluzel.

L’an dernier, le gouvernement a lancé une stratégie nationale pour l’autisme 2018-2022 avec cinq priorités : la recherche, le diagnostic, l’intervention précoce, la scolarisation, mais aussi le soutien aux adultes autistes. Une stratégie qui intervient après trois plans autisme successifs. La secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées Sophie Cluzel dresse le bilan.

À la présentation du plan autisme l’an dernier, vous aviez promis un dépistage précoce plus systématique : où en est-on ?

« J’ai une seule boussole : les recommandations de la Haute autorité de santé qui soulignent la nécessité d’un diagnostic et d’une intervention précoce. Il est possible alors de remettre l’enfant dans une situation d’interaction. Et de lui permettre de rentrer dans les apprentissages. Cette intervention précoce repose sur un parcours de soins coordonné entre tous les professionnels et une prise en charge pluridisciplinaire avec un forfait d’intervention précoce pris en charge par la Sécurité sociale, avec zéro reste à charge pour les familles. »

Concrètement, comment ça se passe ?

« Nous avons posé les bases d’un maillage territorial de professionnels (médecins généralistes, pédiatres, responsables de structures de la petite enfance…), formés à alerter sur un signe de développement de l’enfant qui n’est pas dans la norme. Les parents sont alors orientés vers des plateformes de coordination pour demander un diagnostic, entièrement pris en charge. D’ici à la fin 2019, les familles d’un enfant de 0 à 6 ans inclus n’auront rien à débourser pour ces bilans et interventions d’un psychomotricien, d’un ergothérapeute et d’un psychologue. L’idée est d’agir le plus tôt possible. Avant, les parents étaient dans une errance diagnostique. C’est par cette politique de prévention du surhandicap et la scolarisation des enfants dès 3 ans qu’on changera la donne. »

Qu’avez-vous engagé pour la scolarisation des enfants autistes ?

« À la rentrée 2019, nous aurons créé 30 unités supplémentaires d’enseignement en maternelle, 180 de plus en 2022, et 45 en école élémentaire. Parallèlement, nous formons les accompagnants qui travailleront aux côtés des enfants. »

Vous avez annoncé une priorité sur la recherche. Quelles sont les pistes ?

« Dans le cadre de la stratégie autisme, nous soutenons des projets susceptibles d’améliorer la qualité de vie des personnes. À Bordeaux, une équipe va mener des recherches sur l’expression et la perception de la douleur, en particulier chez les autistes non verbaux, afin de pouvoir les soigner. À Strasbourg, une équipe travaille sur les troubles du sommeil. À Nantes, les travaux se concentrent sur le soutien aux parents pour un meilleur suivi des prises en charge, via des applications sur smartphone. Nous remettons la science au centre pour tordre le cou aux idées reçues. »

Quelles idées reçues combattez-vous ?

« Il faut informer pour lutter contre les fausses informations. Les causes de l’autisme n’ont rien à voir avec le lien mère-enfant, avec les écrans, ou avec la vaccination ! »Vous êtes montée au créneau sur l’emploi, à tort et à travers, du mot autisme. Pourquoi ?« Les mots stigmatisent et sont insultants. Au cours du grand débat, j’ai été marquée par la remarque d’un lycéen avec une déficience intellectuelle : « soit on est des fantômes invisibles, soit on nous insulte ». Les mots font mal. Comme le mot schizophrène. Il ne faut jamais oublier que ce sont des maladies ou des handicaps, et que derrière il y a des personnes en souffrance. »

Quelque 700 000 personnes touchées

Environ 700 000 personnes vivent avec un trouble du spectre de l’autisme en France, dont 100 000 enfants. Mardi, journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, sera lancé un numéro gratuit d’information consacré à cette maladie, le 0 800 71 40 40.

Le diagnostic, un parcours du combattant

Pour les familles, la quête du diagnostic et la prise en charge relèvent souvent d’un parcours du combattant. Elles peinent à trouver un interlocuteur pour poser un diagnostic sur le développement de leur enfant, et sont souvent perdues dans les suites à donner à l’annonce de la maladie.

Selon un sondage réalisé pour l’association « Autisme info service » (*), 46% des parents ou aidants d’autistes ont mis plus de six mois pour trouver un professionnel de santé. Et 34 % ont mis plus de six mois pour trouver de l’information relative à l’éducation ou encore aux démarches administratives.

(*) Réalisé en ligne du 19 au 28 février 2019, le sondage mené par « Autisme info service » a réuni 2 203 réponses. L’analyse statistique a été menée par le cabinet d’études et de conseil Occurrence.

Source EST REPUBLICAIN.

En Corse les adultes autistes disposent désormais d’un service d’accompagnement…

20 places réparties entre les centres de Biguglia près de Bastia et d’Ajaccio, permettent à de jeunes autistes de s’insérer dans le monde professionnel.

En Corse les adultes autistes disposent désormais d'un service d'accompagnement.

Le SAMSAH (Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés) de Biguglia a ouvert le 7 décembre dernier à l’initiative d’ Espoir Autisme Corse. Il offre 10 places, toutes déjà prises.

Parmi les bénéficiaires, Thibault, jeune majeur, étudiant en BTS communication, et autiste Asperger. Il explique très clairement ses difficultés propres : «  L’autisme asperger, c’est un handicap invisible si vous voulez. J’ai parfois des difficultés au niveau sensoriel, parfois relationnel. On vit tous dans un théâtre, et je n’ai pas forcément les masques pour m’adapter en société . »

Ici, il bénéficie notament de rendez-vous réguliers avec Julie le Berre neurospychologue, qui l’aide à gagner en autonomie. « Le Samsah est fait pour les autistes qui peuvent être insérés dans le milieu professionnel. Le niveau cognitif est un critère d’admission »

Financée par l’Agence Régionale de Santé et la collectivité de Corse, à hauteur de 600 000 euros par an, la structure confiée à Espoir Autisme Corse, répond à un besoin.

« Souvent on a des gens qui réussissent très bien dans leurs études, qui ont la possibilité d’avoir un beau métier, et qui ne peuvent pas trouver de travail parce que leur autisme fait peur. Notre accompagnement, il est aussi envers les employeurs, de manière à ce qu’ils acceptent aussi que des gens différents puissent travailler. Surtout qu’ils sont très performants !  » explique Nonce Giacomoni, représentant d’Espoir Autisme Corse.

Les troubles du spectre autistique, qu’on appelle les TSA, touchent 1% de la population.Ce qui représente 3 200 personnes en Corse.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Autisme : ces familles qui font face à la très difficile prise en charge de la douleur…

A l’occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme, France 3 s’est penchée sur le manque de structures et de formations pour la prise en charge de la douleur chez les personnes souffrant d’autisme et le difficile diagnostic des pathologies.

Mobilisation de parents à l'occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme en mars 2018. La France compte 700 000 personnes atteintes d'autisme à des degrés divers. / © Aurelien Morissard / Maxppp

Ce mardi 2 avril est la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Ce type de handicap touche une personne sur 150 dans le monde, la France compte 700 000 personnes atteintes d’autisme, dont 100 000 enfants.

A l’occasion de cette journée, nous avons fait le point sur les structures existantes pour la prise en charge de la douleur chez les personnes souffrant d’autisme et le difficile diagnostic des pathologies.

D’abord un témoignage. Sabine Ferruci habite Jonquières dans le Vaucluse. Elle est la maman de Gaëlle, 18 ans. Sa fille n’est pas autiste à proprement parler mais souffre d’une maladie rare, le syndrome de Rett. Il se manifeste par des troubles du comportement. Ce handicap a longtemps été assimilé à de l’autisme.

« Pendant plusieurs mois, on a laissé souffrir ma fille »

Pour Sabine, « la prise en charge de la souffrance et de la douleur est inexistante, c’est du vécu ! » Son témoignage est édifiant.

« Pendant plusieurs mois, on a laissé souffrir ma fille ; un dentiste refusait d’écouter mes observations, parce que ma fille est handicapée, parce que je ne suis qu’une maman et non un dentiste, je l’ai bien senti, j’avais beau lui dire qu’elle repoussait la main dès qu’on lui mettait une brosse à dents dans la bouche, que parfois elle était très calme et puis d’un coup elle se mettait à hurler comme si une violente douleur arrivait d’un coup. Il ne m’a jamais écoutée. »

« Puis, je me suis rendu compte qu’elle avait des dents qui poussaient de travers, je lui ai dit: « Regardez, j’ai trouvé ». Il ne voulait rien entendre, il disait que les enfants comme ça c’est compliqué à soigner. Finalement, je suis allée voir un pédodentiste. Je lui ai juste décrit la douleur de ma fille, elle a répondu: « ce sont les dents de sagesse ». On lui a fait une radio et on a vu qu’elle avait quatre dents de sagesse qui n’avaient pas la place de pousser. Elle m’a dit : vous ne pouvez pas imaginer la douleur qu’elle a endurée… Je m’en doutais vu les troubles ». 

Cette maman, qui a créé l’association « Une si belle différence« , regrette que les médecins ou spécialistes consultés pour sa fille ne l’écoutent pas ou peu.

Elle a également en exemple cette structure au sein d’une clinique marseillaise qui propose des consultations avec plusieurs spécialistes en un seul rendez-vous (neurologue, dentiste, gastroentérologue).

« Mais en arrivant, Gaëlle était très agitée à cause de l’ambiance, le cadre et des médecins très peu patients. Ils ont voulu lui donner un médicament pour la calmer. Je suis partie. Je ne me suis jamais sentie aussi seule… »

Aucune structure en PACA

Aujourd’hui, Gaëlle souffre de troubles intestinaux et gastriques. Mais compte tenu de l’absence de structures adaptées en PACA, sa mère envisage de consulter en région parisienne.

A Etampes, dans l’Essonne, existe depuis 2012 un Centre régional douleur et soins somatiques en santé mentale, autisme, polyhandicap et handicap génétique rare, situé au sein de l’hôpital Barthelemy Durand.

A l’origine de cette structure, le docteur Djéa Saravane travaille sur cette thématique depuis 1992. Il est d’ailleurs chargé d’implanter ce type d’accueil en France, selon un cahier des charges bien précis. Une unité a vu le jour à Limoges, Bordeaux et bientôt à Besançon.

Aux soignants de s’adapter et non l’inverse !

« C’est au médecin d’aller chercher les causes de la douleur qui explique le trouble du comportement. On a adapté notre examen clinique. C’est à nous de nous adapter à la personne, pas l’inverse. Un jour par exemple, un enfant ne voulait pas s’allonger sur le lit d’examen. Il voulait s’allonger par terre sur le carrelage. Et bien on s’est tous allongés à côté de lui, on a fait l’examen allongé par terre avec lui. On s’adapte. Nos consultations durent deux heures parfois. »

Avec son équipe, le docteur Saravane a mis en place une échelle spécifique pour détecter la douleur auprès des personnes autistes.

Cette méthode peut être utilisée par tout le monde, les éducateurs, la famille, les soignants. Cette échelle ESDDA (pour Echelle simplifiée d’évaluation de la douleur chez les personnes dyscommunicantes avec troubles du spectre de l’autisme) a été traduite en anglais. De nombreux pays l’utilisent désormais.

« Je reconnais l’expertise des familles »

Modeste, le docteur Saravane aime expliquer que « ce sont les familles et les autistes qui m’ont tout appris, pour moi ils font partie des soins. Je reconnais leur expertise, mes collègues ont du mal à le comprendre. C’est à nous de nous adapter à la personne, pas l’inverse ».

Le gouvernement a lancé un plan autisme avec des engagements sur la prise en charge, le dépistage précoce, la scolarisation, l’aide aux familles, la recherche et la formation. 344 millions d’euros y seront consacrés sur cinq ans.

Source FR3.

A peine dévoilé, le plan du gouvernement pour les enfants autistes est déjà vivement critiqué…

Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, doit faire des annonces en faveur des enfants autistes, lundi lors du conseil des Ministres.

A peine dévoilé, le plan du gouvernement pour les enfants autistes est déjà vivement critiqué.

  • Sophie Cluzel souhaite améliorer la détection des enfants autistes de 0 à 6 ans.
  • Elle doit dévoiler son plan ce lundi matin lors du conseil des Ministres.
  • Plusieurs associations se montrent très critiques à l’égard des annonces qui ont filtré.

Plus tôt on se pose la question, plus vite on a une chance d’avoir la réponse. Et donc d’agir en conséquence… Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, va présenter, ce lundi matin en conseil des Ministres, un plan d’actions destiné à améliorer le dépistage précoce des enfants autistes mais aussi leur scolarisation.

« Aucun enfant autiste ne doit se retrouver sur le bord de la route », prévient-elle dans les colonnes du Journal du dimanche. Et de lister les 90 millions d’euros investis dans le programme et les délais d’attente réduits (de 446 jours en moyenne à six mois) afin de fournir aux parents inquiets un diagnostic précis. Grâce à des plates-formes spéciales, la secrétaire d’État ambitionne ainsi de détecter 35.000 enfants autistes âgés de 0 à 6 ans chaque année en France.

« Que fait-on de ceux qui ont plus de 6 ans ? »

Sur le papier, comme souvent, le programme semble ambitieux. Mais il ne convainc pas toutes les associations qui se portent quotidiennement au chevet des autistes. « C’est très bien de vouloir détecter les jeunes enfants. Mais que fait-on de ceux qui ont plus de 6 ans ?, interroge ainsi Olivia Cattan, la présidente de SOS Autisme et maman d’un autiste âgé de 12 ans. La ministre privilégie les autistes à venir tout en sacrifiant ceux qui sont là aujourd’hui ! »

Pour cela, encore faudrait-il que les professionnels de la santé soient très bien formés. Toujours dans le Journal du dimanche, Sophie Cluzel indique qu’elle souhaite « outiller tous les professionnels (généralistes, médecins de PMI, pédiatres) à repérer les écarts de développement » dès leur apparition. « Elle nous avait déjà dit la même chose il y a deux ans ! Et on attend toujours », tacle encore Olivia Cattan.

Des unités spéciales intégrées dans les écoles

Car le but du gouvernement est bien d’améliorer la scolarisation des enfants autistes. Un temps organisé autour de soins psychiatriques, le traitement de l’autisme se fait depuis quelques années maintenant par le biais de théories comportementales qui prônent l’intégration des autistes dans un milieu dit classique afin de les faire progresser.

Pour cela, Sophie Cluzel prévoit la création de 180 unités d’enseignement maternel supplémentaires. Expérimentés depuis la rentrée dernière, ces espaces intégrés dans les écoles doivent permettre aux enfants autistes de bénéficier de l’enseignement scolaire mais aussi d’interventions médico-sociales spécifiques.

« C’est très bien, réagit Catherine de la Presle, fondatrice de l’association Autisme Espoir vers l’école (AEVE). Les autistes agissent par mimétisme. S’ils sont avec d’autres élèves, ils vont reproduire les gestes et progresser. Mais la vraie question, c’est que faire des enfants autistes avant l’âge de 3 ans ? S’ils sont placés dans les crèches, ils vont souffrir… »

Pour que la secrétaire d’État puisse répondre à cette question, Olivia Cattan propose de l’accueillir chez elle, « en stage pendant une semaine », afin qu’elle découvre ce que c’est vraiment la réalité du quotidien avec un enfant autiste.

Source 20 Minutes.

Autisme. Une marche à Paris pour demander une meilleure prise en charge…

Une 16e « marche de l’espérance » pour demander des comptes à l’État a réuni environ 1 400 personnes, ce samedi, à Paris, afin de réclamer une meilleure prise en charge des personnes autistes.

Autisme. Une marche à Paris pour demander une meilleure prise en charge

Des familles vêtues de t-shirts blancs ou bleus se sont élancées du parvis de l’hôtel de ville, à Paris, vers la place de l’Opéra en début d’après-midi, samedi 30 mars, brandissant des pancartes sur lesquelles figuraient « Ma place est à l’école », « Non à la maltraitance des autistes » ou encore « Pour l’abolition des prises en charge inadaptées ». Ils veulent une meilleure prise en charge de l’autisme.

Depuis la première édition de la « marche de l’espérance » en 2003, « les choses n’ont pas beaucoup changé », a regretté M’Hammed Sajidi, président et fondateur de l’association organisatrice de la marche, Vaincre l’autisme. « L’État n’a pas encore reconnu l’autisme et ses besoins spécifiques » à travers une loi et mène des « politiques inadaptées » qui marginalisent les personnes atteintes d’autisme, dénonce-t-il.

« On est dans un système qui ne fonctionne pas », lâche M’Hammed Sajidi. Son association réclame « une politique de santé publique pour l’autisme » avec « de la prévention, de la recherche et la formation des professionnels ».

Carole Palomba, mère d’un garçon de 17 ans souffrant de troubles du spectre de l’autisme (TSA), participe depuis plusieurs années à cette marche « pour montrer qu’il n’y a pas assez de prise en charge en France ». Son fils Dimitri, « diagnostiqué tardivement », à 6 ans, a pu suivre une maternelle ordinaire avant d’être intégré à une classe spécialisée puis à un institut médico-éducatif, et a réalisé d’« énormes progrès », raconte Carole.

Mais « il y a des enfants qui se retrouvent sans rien, chez eux, parce qu’il n’y a plus de places » et que « les listes d’attente sont très longues ». Faute de structures, « certains partent encore parfois en Belgique » pour trouver des solutions adaptées, déplore la mère de famille.

En avril 2018, le Premier ministre Édouard Philippe a présenté le 4e plan autisme. Cette stratégie sur cinq ans vise à « rattraper le retard » de la France, et prévoit notamment un diagnostic et une intervention précoces.

Source OUEST FRANCE.

Autisme: 10 mots pour comprendre le dispositif ARAMIS…

Le 27 mars, aura lieu la Journée académique de l’éducation inclusive au lycée Danton à Brive.

En Nouvelle-Aquitaine, 3 écoles expérimentent un dispositif alternatif : ARAMIS, basé sur l’auto-régulation. Tout comprendre en 10 mots. 

Autisme: 10 mots pour comprendre le dispositif ARAMIS © lourdesnique via Pixabay

Mercredi 27 mars, l’académie de Limoges organise une journée de l’éducation inclusive. En présence d’un haut-fonctionnaire et d’un conseiller spécialisés dans la prise en charge des personnes handicapés, cette journée se déroulera au lycée Danton de Brive (Corrèze). Il y sera question des dispositifs existants en matière de prise en charge du handicap dans l’académie.

Sur cette même thématique, la rectrice se déplacera mardi 26 mars à l’école Guy-Monnerot de Boisseuil (Haute-Vienne), école primaire qui a applique un système innovant pour les élèves autistes : le dispositif ARAMIS.

  • EXPÉRIMENTATION : ARAMIS, c’est le nom de ce dispositif d’accueil des enfants autistes en milieu scolaire. Testé depuis janvier 2016 à l’école de Saint-Germaine-les-Vergnes, il a fait son entrée à l’école élémentaire de Boisseuil (Haute-Vienne) pour l’année scolaire 2017-2018. Il est également en place dans une école d’Angoulême (Charente) et dans quelques autres établissements en Corrèze et en Vendée.
  • INSPIRATION : ARAMIS est un système de classe « d’autorégulation » mis au point par Stéphane Beaulne, chercheur clinicien et professeur à l’université de Nipissing (Ontario, Canada) qui, selon ses disponibilités, accompagne l’expérimentation en France. ARAMIS a été déployé dans la région par Anne-Sophie Morena.

  • SCOLARISATION : ARAMIS doit permettre à  l’enfant souffrant de trouble du spectre de l’autisme (TSA) de suivre une scolarité dans un milieu dit « ordinaire » et par cette scolarisation lui permettre de progresser
  • INCLUSION: (le fait d’inclure et non pas seulement d’accueillir régulièrement ou ponctuellement un enfant autiste) est l’un des aspects d’ARAMIS. A cela, rien de vraiment différent avec les autres dispositifs existants mais…
  • INNOVATION : ARAMIS (AutoRégulation de l’Autisme en Milieu d’Inclusion Scolaire) se démarque d’ULIS ou de l’UEMA : l’accueil de l’élève se fait toujours dans une classe « normale » et surtout, l’ensemble de la communauté scolaire (autres enfants, enseignants, personnels…) est intégré au dispositif et les bénéfices rejaillissent ainsi sur l’élève et sur ceux qui l’entourent.
  • IMMERSION : un accompagnement médico-social est évidemment organisé. Cependant, il ne s’exerce que dans des phases de « sas émotionnel » pendant lesquelles l’élève va apprendre à gérer ses troubles avec un éducateur spécialisé. Tout le reste du temps, l’enfant est « coaché in vivo » dans une classe ordinaire avec un travail réalisé sur l’ensemble de l’environnement scolaire : finie la stigmatisation, la démarche se veut po-si-tive.
  • AUTO-RÉGULATION : c’est un un processus qui s’appuie sur le comportement des élèves, la maîtrise de leurs émotions.  Il s’agit pour l’enfant de « réguler » lui-même son stress et sa concentration pour améliorer l’apprentissage. Cette « technique », qui est en première intention destinée aux enfants présentant un TSA, peut très bien trouver son application auprès de tous les élèves. 
  • FORMATION : les enseignants sont formés à ARAMIS. C’est le cas pour les instituteurs de Boisseuil qui ont suivi cette formation pendant 3 jours. Ils ne sont plus seulement « sensibilisés » mais font partie intégrante du dispositif. C’est donc toute l’école qui participe au programme.
  • VALIDATION : ARAMIS est un dispositif pilote qui s’appuie sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé, ANESM (agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux) et les directives de l’Agence régionale de Santé.
  • Source FR3.

Autisme info Service, une nouvelle plateforme pour orienter les familles…

Ce service gratuit de conseil et d’information sera disponible à partir du 2 avril.

L'acteur Samuel Le Bihan, vice-président de la plateforme Autisme Info Service avec la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, lors du lancement de la plateforme, à Paris, le 26 mars 2019.

Où trouver un psychiatre, un orthophoniste, un centre de diagnostic pour une personne autiste ? Souvent désemparées, les quelque 700 000 familles concernées disposeront, à partir du 2 avril, d’un service gratuit de conseil et d’information, via une ligne téléphonique dédiée et un annuaire en ligne.

Porté par une association fondée par des parents, et financée à parité par des fonds publics et privés, Autisme Info Service veut apporter une « écoute » à des parents « désespérés, parce qu’ils ne savent pas qui appeler » et les orienter vers des services ou des professionnels proches de chez eux, ont expliqué les promoteurs du projet lors d’une conférence de presse, mardi 26 mars à Paris.

« Aider les parents à trouver des solutions »

« Nous ne sommes pas des magiciens, ce n’est pas nous qui allons créer des places en crèches ou à l’école, mais nous voulons aider les parents à trouver des solutions, ou au moins des bouts de solutions », a expliqué Florent Chapel, qui copréside avec le comédien Samuel Le Bihan – chacun étant père d’un enfant autiste – l’association porteuse du projet.

Selon un sondage Occurrence réalisé pour le compte de l’association auprès de 2 203 personnes autistes ou aidants, 97% des personnes concernées disent avoir besoin de conseils et de service, et 78% ont été confrontées à une situation où elles n’ont pas trouvé les informations relatives à l’accompagnement de leur proche autiste. En outre, 38% ont mis plus d’un an à obtenir l’information pour être dirigés vers un dispositif d’accompagnement.

Cinq personnes à temps plein seront chargées de répondre à la ligne téléphonique (08 00 71 40 40), ouverte du lundi au vendredi de 9 heures à 13 heures, et le mardi de 18 heures à 20 heures, et pourront transmettre les questions plus complexes à une équipe d’experts. Le service sera également accessible par chat sur le site autismeinfoservice.fr, qui inclura un annuaire des professionnels et des services.

Source FRANCE TV.

Marseille: Un éducateur, qui abusait d’une jeune fille handicapée, sourde et autiste, condamné à cinq ans de prison…

Un éducateur a été condamné à cinq ans de prison pour avoir agressé sexuellement une jeune fille de 13 ans, sourde et autiste

Il s’était présenté de lui-même à la gendarmerie. Un homme âgé de 63 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille à cinq ans de prison ferme pour des attouchements sexuels sur une jeune fille de 14 ans.

Marseille: Un éducateur, qui abusait d'une jeune fille handicapée, condamné à cinq ans de prison. Le tribunal correctionnel de Marseille (Illustration)

Comme le rapporte La Provence, le gardien de la piscine de Cassis  (Bouches-du-Rhône) avait surpris cet éducateur, nu, assis sur elle en train de faire des va-et-vient. Ce témoin avait pu voir que la jeune fille était une pensionnaire de l’institut pour mal entendants des Hirondelles, qui venait souvent dans cette piscine.

« C’était tellement facile de profiter d’elle »

L’homme a reconnu des attouchements, mais pas de pénétration. Il explique que la jeune fille l’aurait appelé alors qu’elle était nue dans les vestiaires, avant de l’enlacer. Mais l’homme a reconnu que l’acte de la piscine, en mai 2017, n’était pas isolé, et qu’il s’était répété à quatre ou cinq reprises. « L’attirance qu’elle avait pour moi était connue et avait été abordée en réunion. Dans cette relation, on a été pris tous les deux », expliquera le prévenu.

Pour la mère de la jeune fille, ces aveux sonnent comme une terrible trahison. « J’étais reconnaissante envers ces professionnels, je ne me serais jamais doutée d’une chose pareille. Emma est une jeune fille très fragile. C’était tellement facile de profiter d’elle. Nous faisions confiance… C’est doublement dégueulasse », s’est-elle désolée. La jeune fille est aujourd’hui dans un foyer du Vercors, à plus de 300 kilomètres de son domicile.

Source 20 Minutes.

Autisme : de nouvelles technologies pour mieux communiquer…

Les personnes atteintes d’autisme ont des difficultés de communication.

Les nouvelles technologies peuvent y apporter des solutions et les aider à mieux communiquer. Décryptage des applications et des outils vidéos existants.

Autisme : de nouvelles technologies pour mieux communiquer

Souvent, dès la petite enfance, les personnes atteintes d’autisme semblent vivre à côté de notre monde, elles “captent” difficilement les émotions d’autrui, les situations du quotidien, les règles sociales… Certaines se terrent dans le mutisme et les gestes répétitifs, d’autres peuvent parler mais sans utiliser le “je”, se fixent jusqu’à l’obsession sur un objet ou une personne.

Alors qu’un enfant sur 166 en France est atteint d’autisme ou de troubles du développement, cette pathologie est un mystère pour la médecine et un défi quotidien pour les proches. Comment entrer en contact avec ces enfants ? De quelles façons peut-on les aider à mieux communiquer ? C’est là qu’entrent en jeu les nouvelles technologies.

Les nouvelles technologies, une approche qui rassure

Applications, jeux sur ordinateur, Internet… « C’est impressionnant de voir ces enfants et adolescents s’approprier tous ces outils, note le Dr Didier Périsse, pédopsychiatre. L’écran a l’avantage de délivrer les informations toujours de la même façon : cela rassure le jeune atteint d’autisme. Il décode bien mieux le message “technologique” que le message humain, trop changeant selon l’interlocuteur et son état émotionnel. »

Beaucoup d’enfants y trouvent des moyens de s’épanouir et de progresser dans des domaines où ils sont déficients. « Attention, l’ordinateur en soi ne suffit pas, souligne le Dr Karina Alt, spécialiste de la méthode Analyse appliquée du comportement (ABA) pour les enfants et adolescents autistes. Il est important que des adultes accompagnent l’enfant dans la pratique des nouvelles technologies, et qu’ils choisissent les applications en fonction de ses capacités, verbales notamment. »

iPad et iPhone : beaucoup d’applications pour enfants autistes

Grâce à leur écran tactile, l’iPad et l’iPhone sont beaucoup plus simples à manier qu’un crayon ou une souris d’ordinateur. De fait, ils permettent à l’enfant autiste de profiter de diverses applications, spécialisées ou pas. La plupart d’entre elles ne sont pour l’instant disponibles qu’en anglais. Mais comme elles sont souvent visuelles et très colorées, l’enfant peut apprendre sans “barrage de la langue”.

Il existe aussi des applications spécialisées – payantes – qui s’appuient sur la méthode ABA. L’enfant apprend à communiquer à l’aide de dessins ou d’images accompagnés de sons variés. Avec ABA Flash Cards, il pioche dans une bibliothèque d’images organisée par thèmes et accompagnée de sons que l’on sélectionne avec lui.

Des jeux vidéo spécialisés pour les jeunes autistes

Là encore, beaucoup de jeux sont en anglais, mais ce n’est pas gênant si l’on choisit les jeux qui stimulent les capacités visuelles ou tactiques. (29 $, soit 21 €), invite les enfants à mener une chasse au trésor à travers six espaces, chacun proposant plusieurs défis. Entre deux défis, il s’exerce à des jeux d’apprentissage.

Plus pédagogiques, de 2 à 17 ans (29,95 $, soit 21,20 € les 2 DVD). Par exemple, la vidéo “Moi et l’organisation” met en scène des situations du quotidien où il faut s’organiser pour s’habiller ou préparer son petit déjeuner. La même scène est présentée avec, puis sans narration : cela permet au parent de personnaliser la leçon et de tester ce que l’enfant a appris. Enfin, propose toute des DVD et des logiciels spécialisés, en français.

Mieux communiquer grâce à Internet

Avec Google Images, gigantesque banque d’images, les enfants qui ne parlent pas peuvent communiquer avec leurs parents. Par ailleurs, pour faciliter la navigation sur le Web, vous pouvez télécharger gratuitement : cet outil la rend plus intuitive et facilite l’accès à des jeux et à des vidéos sélectionnés. Pour les adolescents, c’est l’échange avec leurs pairs qui est favorisé par le Web : « Grâce à Internet, des adolescents incapables de communiquer dans la “vraie vie” peuvent participer à des réseaux sociaux ou mettre en ligne de petites vidéos, car ils se sentent protégés du regard des autres », souligne le Dr Périsse. La surveillance parentale est cependant indispensable pour ces adolescents, souvent vulnérables aux “mauvaises intentions” d’autrui.

Source SANTE MAGAZINE.