Autisme. Une marche à Paris pour demander une meilleure prise en charge…

Une 16e « marche de l’espérance » pour demander des comptes à l’État a réuni environ 1 400 personnes, ce samedi, à Paris, afin de réclamer une meilleure prise en charge des personnes autistes.

Autisme. Une marche à Paris pour demander une meilleure prise en charge

Des familles vêtues de t-shirts blancs ou bleus se sont élancées du parvis de l’hôtel de ville, à Paris, vers la place de l’Opéra en début d’après-midi, samedi 30 mars, brandissant des pancartes sur lesquelles figuraient « Ma place est à l’école », « Non à la maltraitance des autistes » ou encore « Pour l’abolition des prises en charge inadaptées ». Ils veulent une meilleure prise en charge de l’autisme.

Depuis la première édition de la « marche de l’espérance » en 2003, « les choses n’ont pas beaucoup changé », a regretté M’Hammed Sajidi, président et fondateur de l’association organisatrice de la marche, Vaincre l’autisme. « L’État n’a pas encore reconnu l’autisme et ses besoins spécifiques » à travers une loi et mène des « politiques inadaptées » qui marginalisent les personnes atteintes d’autisme, dénonce-t-il.

« On est dans un système qui ne fonctionne pas », lâche M’Hammed Sajidi. Son association réclame « une politique de santé publique pour l’autisme » avec « de la prévention, de la recherche et la formation des professionnels ».

Carole Palomba, mère d’un garçon de 17 ans souffrant de troubles du spectre de l’autisme (TSA), participe depuis plusieurs années à cette marche « pour montrer qu’il n’y a pas assez de prise en charge en France ». Son fils Dimitri, « diagnostiqué tardivement », à 6 ans, a pu suivre une maternelle ordinaire avant d’être intégré à une classe spécialisée puis à un institut médico-éducatif, et a réalisé d’« énormes progrès », raconte Carole.

Mais « il y a des enfants qui se retrouvent sans rien, chez eux, parce qu’il n’y a plus de places » et que « les listes d’attente sont très longues ». Faute de structures, « certains partent encore parfois en Belgique » pour trouver des solutions adaptées, déplore la mère de famille.

En avril 2018, le Premier ministre Édouard Philippe a présenté le 4e plan autisme. Cette stratégie sur cinq ans vise à « rattraper le retard » de la France, et prévoit notamment un diagnostic et une intervention précoces.

Source OUEST FRANCE.

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