Au Jardin d’acclimatation, une jeune fille atteinte d’autisme interdite de manège…!

Melissa, une jeune fille atteinte d’autisme, s’est vue refuser mercredi l’accès à l’une des attractions du Jardin d’acclimatation.

Si la direction se défend en évoquant des questions de sécurité, la mère de l’enfant pointe une discrimination.

Atteinte d’autisme, Melissa (à gauche) s’est vu refuser l’accès aux chaises volantes du Jardin d’acclimatation, mercredi. / © E. Ferret / France 3 Paris IDF

Les chaises volantes sont son manège préféré au Jardin d’acclimatation. Melissa, une jeune fille âgée de 13 ans et atteinte d’autisme, n’a pas pu en profiter mercredi après-midi. Les agents responsables de l’attraction lui ont interdit de monter.

« Vous ne faites pas l’attraction mademoiselle parce que vous êtes autiste », raconte l’adolescente, qui reprend les mots des agents.

Melissa, qui se dit « triste » après l’incident, va au Jardin d’acclimatation depuis une dizaine d’année avec sa mère. C’est la première fois qu’on lui refuse l’accès à un manège, y compris dans les autres parcs d’attractions qu’elle fréquente.

« L’autisme n’est pas une maladie, c’est un handicap »

« Je trouve ça extrêmement choquant, explique Jacqueline Domnez, maman de Melissa et par ailleurs présidente de l’association Mélissa l’union de tous. Qu’on le dise en plus les yeux dans les yeux à ma fille… Ils l’ont fait évacuer devant tout le monde. Donc j’ai dû la gérer parce qu’elle a eu des crises de frustration pendant plus de 30 minutes. Elle n’était vraiment pas bien. Ce lieu qu’elle aimait, maintenant elle le déteste. »

La mère pointe une situation discriminatoire: « Les premiers termes utilisés par la personne responsable de l’attraction m’ont particulièrement choqué : « Les personnes atteintes d’une maladie mentale et psychiatrique n’ont pas le droit de monter dans un manège ». L’autisme n’est pas une maladie, c’est un handicap. On était censé passer une après-midi en famille, ça s’est transformé en enfer. »

Une plainte déposée

Les agents du manège ont présenté leurs excuses. Les responsables du parc, eux, ont remboursé la journée à la famille.

Pour justifier l’incident, le président du Jardin d’Acclimatation Marc-Antoine Jamet met en avant le règlement interne au site et une question de sécurité : « Tout enfant doit pouvoir attendre de manière autonome les secours, pour pouvoir être évacué. A la fois le bureau de contrôle, le constructeur et le cabinet de conseil en accessibilité avec qui nous travaillons ont établi que les enfants qui ne pouvaient pas être évacués de manière autonome ne pouvaient pas monter dans ce manège. »

De son côté, Jacqueline Domnez vient de porter plainte ce jeudi matin. Elle a également contacté dès mercredi soir le Défenseur des droits afin de saisir l’institution.

Mercredi soir, la mère de Melissa a par ailleurs adressé un courrier destiné à la fois au ministre chargé de la Ville et du Logement Julien Denormandie, à la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel, au maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin, à la direction du parc, ainsi qu’au groupe LVMH – propriétaire du Jardin acclimatation.

Source FR3.

Terre de Cévennes : autisme en Lozère, l’école pour tous…

La rédaction de France Bleu Gard Lozère revient sur un sujet d’actualité illustré sous forme de reportage en immersion.

Terre de Cévennes vous propose de partager la vie d’un enfant autiste à l’école. 

Jean a 12 ans, il est autiste et va à l’école comme les autres enfants.

Ils sont 700.000 en France. 700.000 à être porteurs de troubles du spectre de l’autisme. Et à chaque année, ce sont 35.000 enfants qui naissent avec ce trouble de l’apprentissage et de l’attention. L’autisme se traduit par l’incapacité à établir des interactions sociales et à communiquer, à sourire ou encore à regarder une personne dans les yeux. On compte aujourd’hui en France plus de 100.000 enfants autistes dont la grande majorité -80%- n’est pas scolarisée. Pourtant ces enfants en situation de handicap ont plus besoin que les autres de l’école pour s’en sortir. Cette semaine Terre de Cévennes vous propose de découvrir un dispositif. Le dispositif ULIS qui existe dans une école élémentaire de Mende en Lozère. L’école de Fontanille permet aux enfants autistes d’être scolarisés comme tout le monde dès l’âge de 3 ans.

Autisme en Lozère, l’école pour tous, un reportage Terre de Cévennes de Saïd Makhloufi

Il est déjà 8h00, l’école commence dans 30 minutes mais Jean n’est toujours pas prêt. Comme tous les jours, c’est sa maman Sophie qui l’emmène. Jean à 12 ans, il est autiste et va à l’école comme les autres enfants. Aujourd’hui en classe de cm2, il a depuis la maternelle les mêmes camarades de classe. Jean est dans la même classe que des élèves dits « normaux », des élèves de CM2 donc. Pendant que les autres font une rédaction, Jean, lui, travaille autre chose avec son assistante de vie scolaire. À sa façon et au niveau qui est le sien, Jean sait lire, écrire, parler. Et tout ça, il le doit à Valérie, son assistante de vie scolaire. Elle est à ses côtés  depuis maintenant 8 ans et sans Valérie, Jean ne pourrait pas aller à l’école. On comprend bien le bénéfice que Jean ou tout enfant autiste peut tirer de l’école. Il est intéressant de constater ce qu’apporte la présence de Jean aux autres élèves notamment sur la vision qu’on peut avoir du handicap.

 Jean sait lire, écrire, parler et tout ça, il le doit à Valérie, son  assistante de vie scolaire. Elle est à ses côtés  depuis maintenant 8 ans  - Radio France

A l’école de Fontanille à Mende on accueille des enfants autistes depuis 2012. Si l’école élémentaire de Fontanille est la seule école de Mende à accueillir des enfants autistes, c’est parce qu’elle dispose d’une unité localisée pour l’inclusion scolaire. (ULIS) sont des dispositifs au service de la construction du parcours des élèves en situation de handicap. Elles leur proposent, en milieu ordinaire, des modalités d’apprentissage et des enseignements adaptés.

Dotées d’un projet intégré au projet d’établissement, les ULIS concernent et impliquent l’ensemble des personnels de l’établissement dont elles sont partie intégrante. Cette classe se trouve au rez de chaussée de l’établissement… Là-bas, nous y retrouverons Jean qui partage son temps entre sa classe de CM2 et la classe Ulysse, mais nous y verrons d’autres enfants autistes. Jean est là avec son AVS, Valérie. Pendant que Jean fait de la lecture un autre enfant est présent. Il s’appelle Daniel, il a 9 ans et lui aussi est autiste. Depuis le diagnostic de son fils il y a 10 ans, elle voit le chemin parcouru.

(ULIS) sont des dispositifs au service de la construction du parcours des élèves en situation de handicap. Elles leur proposent, en milieu ordinaire, des modalités d'apprentissage et des enseignements adaptés. - Radio France

Qu’est ce que l’autisme ? 

La définition est très large et surtout il existe plusieurs formes d’autisme. Mais on peut dire simplement, et là je ne gratte qu’à la surface  que c’est un manque cruel d’interaction sociale. Quand le diagnostic tombe pour Sophie, son fils, Jean a 2 ans et demi. Les médecins lui annonce la couleur. Votre fils ne vous regardera pas dans les yeux, votre fils ne vous sourira pas, votre fils ne vous parlera pas. Pire encore : votre fils ne vous embrassera jamais Voilà les 1erformes que prennent l’autisme… Et sans oublier l’auto agressivité, le comportement répétitif et les troubles de l’apprentissage…. Vous avez j’espère bien compris que pour lutter contre ce manque d’interaction sociale, l’école reste la meilleure solution… L’école et ses enfants sont sources de sociabilisation. Et après presque 10 ans d’école, les progrès de Jean sont spectaculaires. Et c’est aujourd’hui grâce à l’école que l’espoir est permis.

Favoriser la scolarité des enfants autistes

Il y a un an, à l’annonce du plan stratégique, le gouvernement espérait tripler d’ici 2002 le nombre d’unités d’enseignement maternel autisme afin de scolariser tous les enfants à 3 ans. Pour l’instant c’est toujours le cas, « 180 nouvelles unités devraient voir le jour, dont 30 seront ouvertes à la rentrée 2019 », peut-on lire dans le communiqué. Six unités élémentaires sont déjà en place et dix autres le seront en septembre prochain. Afin d’améliorer la scolarisation des enfants autistes, 50 professeurs « spécifiquement formés aux besoins éducatifs particuliers des élèves autistes sont en cours de recrutements ».

• Sachant que la marginalisation commence dès l’école, le gouvernement promet d’augmenter le nombre d’unités d’enseignement pour autistes à la maternelle. Alors qu’il en existe actuellement 112, elles seront triplées d’ici 2022 et il y en aura une dizaine de nouvelles dès 2022. Il est également prévu de former 100 professeurs « ressources » d’ici 2020.

• Afin d’encourager l’autonomie des adultes autistes, Sibeth Ndiaye a annoncé le doublement du montant du crédit d’emploi accompagné pour atteindre 12 millions d’euros en 2019 et 17 millions d’euros en 2020.

• Enfin, afin d’améliorer le soutien aux proches, le gouvernement prévoit la création de groupes d’entraide dans les départements et de maisons de répit pour les familles.

***Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) résultent d’anomalies du neurodéveloppement. Ils apparaissent précocement au cours de la petite enfance et persistent à l’âge adulte. Ils se manifestent par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par des anomalies comportementales, en particulier une réticence au changement et une tendance à la répétition de comportements ou de discours. Les personnes concernées semblent souvent isolées dans leur monde intérieur et présentent des réactions sensorielles (auditives, visuelles, cutanées…) particulières. Malgré la diversité des troubles et les capacités d’insertion sociale très variables de ces personnes, l’autisme est reconnu comme un handicap en France depuis 1996. Il nécessite une recherche pluridisciplinaire pour comprendre ses mécanismes et améliorer sa prise en charge.

Source FRANCE BLEU.

Documentaire : Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice | lundi 22 avril à 23h45 sur France 3… Vidéos…

En juillet 2015, le Tribunal pour enfants de Grenoble retire à Rachel, mère célibataire de 29 ans, la garde de ses 3 enfants. Marion Angelosanto raconte son histoire devenue combat : l’affaire Rachel.

Rachel, l'autisme face à la justice - Un film de Marion Angelosanto / © La jolie prod

Rachel, une mère de famille célibataire, se bat contre les institutions pour récupérer la garde de ses enfants, placés en foyer sur décision judiciaire.
Rachel est autiste, comme ses trois enfants. Ce film est l’histoire de sa bataille acharnée pour reconquérir le droit de les élever.
Un bras de fer judiciaire et éthique, qui va faire de Rachel le porte-parole de milliers de familles avec autisme, victimes régulières d’une maltraitance institutionnelle en France.

https://www.facebook.com/marion.angelosantoredactricebandeannonce/videos/1119576541555076/?t=0

En juillet 2015, le Tribunal pour enfants de Grenoble retire à Rachel, mère célibataire de 29 ans, la garde de ses 3 enfants, placés en pouponnière et en foyer.
L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) reproche à Rachel de vouloir enfermer ses enfants dans «une image invalidante d’eux-mêmes», un handicap imaginaire qu’elle aurait inventé pour attirer l’attention sur elle (Syndrome de Münchhausen par Procuration). Pourtant, ils ont été diagnostiqués par l’équipe du Dr Sonié du Centre Ressources Autisme Rhône-Alpes, l’une des 20 structures régionales créées depuis 2005 pour dépister les troubles du spectre autistique.

La machine judiciaire lancée, rien ne peut l’arrêter

Trois diagnostics d’autisme et d’hyperactivité ont été établis pour les enfants, mais trop tardivement pour enrayer l’engrenage judiciaire. Le juge des enfants a suivi le rapport de l’ASE et conclu que Rachel était un parent maltraitant.

La décision du tribunal crée alors une onde de choc. Dès le premier jour, l’association Envol Isère Autisme fait feu de tout bois, alerte le puissant
réseau des parents d’autistes et bientôt 187 associations soutiennent officiellement Rachel. La presse s’empare de l’affaire.
Ses enfants sont placés en famille d’accueil séparément. Rachel a un droit de visite qui lui permet de les rencontrer une heure chacun toutes les deux semaines, sous la surveillance d’un médiateur.

Rachel, diagnostiquée autiste elle aussi, prend les armes

Suite au placement des ses enfants, elle aussi a été diagnostiquée autiste Asperger, à l’âge de 30 ans. Un diagnostic tardif très fréquent pour les adultes de sa génération – et particulièrement les femmes- victimes du retard de la France dans la connaissance et le dépistage des troubles neuro développementaux.
Désormais consciente de son handicap, Rachel apprend à combattre son introversion et ses inaptitudes sociales qui ont plaidé contre elle devant les
services sociaux et le juge des enfants. Elle apprend à construire son discours, à défendre ses compétences parentales devant des institutions qui doutent de ses capacités de mère.

Le combat continue

Son avocate, Sophie Janois, a opté pour une nouvelle stratégie de défense : plaider l’autisme de Rachel. Démontrer qu’elle n’est pas une “mère froide”, sans émotions et sans affect telle que décrite dans le premier rapport de l’Aide Sociale à l’Enfance.
Mais une mère autiste qui comprend avec justesse les troubles de ses enfants pour les avoir elle-même éprouvés et surmontés sans accompagnement.
Pourtant, le juge a ordonné le renouvellement du placement pour une 3e année consécutive. Il a ainsi motivé sa décision : “malgré l’excellente relation entretenue avec ses enfants, Mme D. ne remet toujours pas en cause ses exagérations passées.”

Source FR3.

Alpes-de-Haute-Provence : une peluche pour permettre aux enfants autistes d’exprimer leurs émotions…

Grâce à son unique œil, géant et interactif, la peluche Gloups émotions permet aux enfants, notamment autistes, d’exprimer ce qu’ils ressentent.

En s’inspirant de son expérience, une jeune maman a développé cette invention.

La poupée interactive Gloups émotions permet aux enfants en situation de handicap d'exprimer leurs émotions. / © France 3 Provence Alpes

En s’inspirant de son expérience, une jeune maman a développé une peluche pour permettre aux enfants, notamment autistes, d’exprimer ce qu’ils ressentent.

Devant l’œil de la peluche cyclope Gloups, les enfants peuvent faire défiler des jetons, correspondant à leurs émotions. Grâce à un système interactif, la peluche verbalise alors ce qu’ils ne parviennent pas à exprimer : « joie », « peur », « tristesse », etc.

Pour donner plus de précisions, l’enfant peut se saisir de petites cartes, qui détaillent qui est à l’origine de ces sentiments : « papa », « maman », « aidant », etc.

La peluche exprime des sentiments en fonction des jetons que l'on présente à son oeil. / © France 3 Provence-Alpes

Communication bienveillante

« Avant l’âge de quatre ans, les enfants ne savent pas verbaliser leurs émotions », précise la créatrice du Gloups émotions, Stéphanie Blanchet.

L’idée lui est venue face à son fils, atteint d’une maladie rare à l’âge de trois mois : « Quand mon fils est tombé malade, j’aurais voulu avoir cette peluche et l’aider à verbaliser ses besoins et savoir ce qu’il avait exactement », explique-t-elle. « J’aurais bien voulu l’aider à exprimer sa douleur autrement que par la colère ».

 « Avant l’âge de quatre ans, les enfants ne savent pas verbaliser leurs émotions. »

C’est en découvrant la communication bienveillante sur les émotions que Stéphanie Blanchet a développé l’idée d’une peluche interactive.

Pour les enfants en situation de handicap

Elle s’adapte aux enfants en situation de handicap, notamment les autistes, mais elle peut aussi être utilisée par les enfants en bas âge ou hospitalisés. Elle pourrait également servir aux malades d’Alzheimer.

Le prototype a enchanté l’association Cœur lavande, organisatrice des prochaines rencontres sur l’autisme à Digne-les-Bains du 25 au 28 avril 2019.

Une peluche commercialisée cet été

« Pendant des années en tant qu’éducatrice j’ai travaillé avec du matériel qui n’était pas à la portée de tout le monde« , raconte Clotilde Livolsi, de l’association Cœur lavande.

Avec Gloups émotions, la communication avec les jeunes enfants et les enfants en situation de handicap devient accessible à tous. « Ce qui m’a interpellée, c’est le fait que la peluche puisse rebondir sur les parents pour que les enfants puisse exprimer leurs émotions ou leurs douleurs dans des situations qui peuvent culpabiliser les parents », précise-t-elle.

Pour l’instant, le Gloups émotions est encore un prototype. La peluche devrait être commercialisée dès cet été.

Source FR3.

En Hongrie, l’une des rares entreprises solidaires du pays récompensée pour son travail avec des autistes…

En Hongrie, le label de l’entreprise la plus créative du pays vient d’être décerné à une société de coursiers dont tous les livreurs sont autistes.

En Hongrie, l'une des rares entreprises solidaires du pays récompensée pour son travail avec des autistes...

L’initiative vient d’un jeune homme de 32 ans. Levente Erös travaillait dans la distribution et il y a deux ans, il a lancé une coopérative qui s’appelle « Nagy lépés », ce qui veut dire « Un grand pas en avant ». Cette entreprise solidaire emploie cinq coursiers qui sont tous autistes ou qui souffrent du syndrome Asperger.

Distribution de prospectus et de petits paquets

Tous les matins, les coursiers arrivent au siège de la société, située dans un quartier central de Budapest. Ils reçoivent une liste de livraisons à effectuer. Leur travail consiste essentiellement à distribuer des prospectus, des affiches publicitaires et des petits paquets. Cela peut-être pour des théâtres, des lieux de spectacle ou des cabinets dentaires qui veulent faire de la publicité dans les lieux touristiques.

Chaque livreur a un grand chariot à roulettes qu’il remplit de matériel publicitaire, et il part le distribuer à pied, ou éventuellement en bus. À chaque étape, le coursier dépose les prospectus à un endroit précis, sur des présentoirs ou sur une table. Il prend des photos, elles seront ensuite envoyées au commanditaire pour montrer que la livraison a bien été effectuée. Ces livraisons ont souvient lieu aux mêmes endroits. C’est un travail répétitif qui peut sembler ennuyeux, mais cette routine convient bien aux personnes autistes. Cela a quelque chose de rassurant et ils se sentent en sécurité.

Des contrats avec Coca-Cola et Lidl

Pour l’instant, l’entreprise réalise un petit chiffre d’affaires de cinq millions de forints, soit 16 000 euros par an. Elle arrive tout juste à équilibrer son budget. Son but est d’abord de donner aux autistes des emplois qui ont du sens, et non pas d’embaucher une personne à capacité réduite sans lui donner de tâche valorisante.
Cependant, la coopérative veut aussi être concurrentielle sur le marché. Elle vient de former son personnel à des tâches un peu plus difficiles comme livrer des paquets dans des lieux différents et non plus toujours au même endroit.

L’entreprise a décroché des contrats avec Coca-Cola et Lidl. Des livraisons qui sortent de la routine, c’est plus difficile pour les salariés, mais cela fonctionne quand même. Il s’agit d’une réussite rare en Hongrie car le cadre législatif manque de cohérence et l’État n’a pas de stratégie à long terme pour l’économie solidaire, qui a du mal à décoller dans le pays.

Source FRANCE INFO.

Autisme – Les tablettes, toucher pour apprendre à communiquer…

L’institut médico-éducatif (IME) Saint-Camille à Velaine-en-Haye a reçu de la part de la fondation Orange 10.000 € afin de s’équiper en tablettes tactiles.

Un outil très apprécié par les jeunes souffrant d’autisme et qui leur permet d’apprendre à communiquer.

Les tablettes, toucher pour apprendre à communiquer. Photo d'illustration.

Depuis quelques semaines, les 30 enfants présentant des troubles autistiques de l’IME Saint-Camille ont de nouveaux jouets technologiques.

Un enfant sur 150 naît autiste en France. Si ce terme englobe de nombreuses difficultés de développement, plusieurs points sont communs notamment autour de la communication et une anxiété importante pouvant aller jusqu’à l’angoisse. La technologie peut cependant aider ces enfants, et notamment la tablette tactile. « C’est un super-outil pour ceux qui ont des gros problèmes de communication. En plus ils ont de vraies facilités à appréhender l’outil numérique », explique Muriel Pierre, éducatrice spécialisée dans le centre. Les images leur permettent d’exprimer des émotions, des besoins, des envies… « et ça fonctionne avec tous les enfants », poursuit-elle.

Mais attention à la sur-exposition

Même constat pour Delphine Fondrevay, enseignante dans le centre : « Certains ont énormément de mal à appréhender les concepts sur papier. Là, on compte des ballons, des oranges… c’est concret ! » Cependant, les équipes n’oublient pas d’éviter de trop exposer les enfants, au risque qu’ils ne se renferment à nouveau sur eux-mêmes.

Source EST REPUBLICAIN.

En Eure-et-Loir, une usine de produits laitiers emploie une dizaine d’autistes…

Douze autistes sont employés par l’usine Nomandie, en Eure-et-Loir. Des salariés très efficaces.

En Eure-et-Loir, une usine de produits laitiers emploie une dizaine d’autistes. Nicolas, adulte autiste, travaille à l\'usine Novandie à Auneau (Eure-et-Loire).

Nicolas porte une combinaison blanche et une charlotte bleue sur la tête. Très concentré, ses yeux sont fixés sur l’aiguille de la balance : « J’ai plusieurs tâches, là je fais de la pesée. Je dois peser des sacs de 5 kilos tout rond d’amidon de riz. Cela permet à ce que le yaourt ait un minimum de consistance. S’il y avait que du lait, ce serait liquide » explique-t-il d’un débit rapide.

Nicolas est autiste, comme 700 000 français, dont 100 000 enfants. S’il travaille à Auneau, en Eure-et-Loir, dans l’Usine Nomandie, une filiale du groupe Andros, c’est grâce à un partenariat avec l’association « Vivre et travailler autrement« . Malgré son BTS et sa grande culture générale, trouver et garder un emploi a toujours été un parcours du combattant pour cet autiste de 36 ans : « C’est compliqué parce qu’en fin de compte, ça fait peur a beaucoup d’employeur. Ici, ça se passe bien avec tous les collègues, autistes ou non. »

Une meilleure productivité

Cette initiative est unique en France. Elle a été lancée en septembre 2016 par l’un des dirigeants du groupe, lui-même père d’un adulte autiste. Nous n’avons aucun échec. Jean-François Dufresne, un des dirigeants du groupe Andros, est fière. Il a embauché 12 autistes dont son fils dans l’entreprise de 300 salariés. La plupart souffrent d’une forme sévère d’autisme et contrairement à Nicolas ne s’expriment pas et pourtant : « Il est absurde de se priver de la compétence des autistes, qu’ils ont et que les autres non pas. Ils sont extrêmement concentrés sur leur travail. » Il poursuite : « On a mesuré leur productivité qui va jusqu’à 10 % supérieur à celle des salariés dit ordinaire. Ils ne rejettent jamais les travaux répétitifs qui, au contraire, les calment. »

Un travail qui redonne confiance

Au sol, on distingue des carrés de couleur avec des chiffres. Ce sont des codes qui leur permettent, à eux, de mieux se repérer, de ne pas se tromper et de mettre les bons pots aux bons endroits. Au milieu des cartons et des palettes, chacun travaille en autonomie avec un référent qui intervient le moins possible. C’est ce qui impressionne Yann, un intérimaire, perché sur sa machine : « Quand on regarde comme ça, on n’aurait pas dit qu’il travaille autant. Moi, j’avais peur car quand je les croise dans le vestiaire. Ils peuvent pousser des cris qui surprennent. Mais après, cela se passe très bien. Ce sont des salariés comme les autres. »

La journée est partagée entre l’usine le matin et vie en foyer l’après-midi avec des activités. Ce dispositif est unique en France. Cette maman ne pouvait rêver mieux pour sa fille Lisa, 22 ans. Elle travaille dans cette usine depuis 5 mois : « Heureusement qu’il y a des dispositifs bienveillants comme celui-ci, qui donnent une chance à nos enfants témoigne cette maman. » Lisa sourit et ajoute : « Ce travail, il me plaît. Il me donne confiance s’exclame-t-elle. »

Source FRANCE TV.

Isère : Livio, un jeune écolier autiste, attend une place en IME…

Au lendemain de la journée mondiale de l’autisme, focus sur la situation de Livio, un enfant de sept ans, autiste, et scolarisé à mi-temps dans une école maternelle de l’Isère.

Il attend une place dans un des IME surchargés du département.

Livio et ses camarades de grande section de maternelle, Isère. / © Capture d'écran / France 3 Alpes

Livio, sept ans, porte un t-shirt bleu ce mardi 2 avril, comme tous ses camarades.

En cette journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, tous les élèves de grande section se sont habillés ainsi pour honorer leur camarade.

Depuis quatre ans, Livio est scolarisé à mi-temps dans cette école maternelle, assisté par Sandrine : « les enfants viennent pour jouer avec lui. Il est très bien intégré.

Des IME surchargées

Entouré de ses camarades de classe, Livio est à l’aise. Mais après deux grandes sections maternelles, il ne pourra pas rester dans cette classe l’année prochaine.

Les parents du jeune garçon souhaitent que leur enfant rejoigne à la rentrée l’un des vingt-six institut médico-éducatif du département. Mais en réalité il devra attendre plusieurs années, faute de places.

En septembre prochain, il faudra le mettre en classe de CP « on ne sera plus du tout dans l’inclusion «  craint sa maman car « sur le plan scolaire et de l’apprentissage, il a les compétences d’un enfant aux alentours de 3 ans ».

En Isère, 181 places pour adultes handicapés ont ou vont être créées pour désengorger ces IME. Les parents de Livio aimeraient y croire.

Source FR3.

Un livre pour et par des enfants pour gommer toutes les différences…

Réaliser un livre de A à Z, avec des enfants d’école primaire, avec tous les enfants, même ceux qui sont un peu extraordinaires…

Voilà l’ambition du projet mené par les Éditions Art Terre, l’école Les Cloteaux de Rennes et l’association AMISEP qui accompagne notamment des enfants autistes.

Quand le livre construit l’avenir de chacun

Les personnages sont en terre cuite, les décors naturels ont été glanés dans le parc de Bréquigny et sur la plage à Saint-Malo, ils ont été peints à la main et assemblés par chacun des enfants de la classe de CM1-CM2 de Anne Rousseau. Mais aussi par Thomas, Ephraim et Yanis, trois enfants autistes associés à ce projet ambitieux. Depuis le mois de septembre, ils ont dû imaginer et écrire tous ensemble une histoire, la mettre en forme et en mouvement, en décor, en lumières, en images afin d’en faire un livre.

À l’origine, il y a les éditions Art Terre, bien rodées à l’exercice de créations littéraires destinées à la jeunesse, à partir de bestioles fabriquées « maison » en objets recyclés et photographiés dans des décors. Alain Burban, Christine Malard et Paskal Martin sont déjà à la tête de plusieurs livres comparables à des romans-photos, plein de fantaisie et de poésie. Les derniers ouvrages ont été pensés pour les enfants dyslexiques, avec une police spécifique notamment. Cette fois, c’est une association, l’AMISEP basée à Pontivy (56) qui les a sollicités, afin que des enfants autistes puissent être associés à leur nouveau projet.

Au fil des ateliers les liens se sont soudés

« Au départ, quand on s’est lancé, on ne connaissait pas du tout l’autisme, donc on avait quelques appréhensions. Et au travers des différents ateliers qu’on a pu mener, ça a été une belle découverte. On s’est rendu compte que tous les élèves fonctionnaient bien ensemble, qu’il n’y avait pas de différences », constate Christine Malard des éditions Art Terre.

Effectivement, au fil des étapes, sur le terrain, en classe, les liens se sont soudés, les réticences ont disparu. Yanis, qui portait un casque anti-bruit au début des rencontres pour se protéger, a pu s’en passer. Les échanges se sont poursuivis même dans la cour de récréation. « C’est une belle coopération, de beaux moments d’entraide » précise Anne Rousseau, l’enseignante. Les élèves eux-mêmes ont changé leur regard sur ces nouveaux venus.

Paroles d’enfants

« On est avec des enfants qui ont des problèmes et pourtant, ils nous aident en même temps pour créer ce qu’on fait. Je trouve ça génial, ils sont avec nous, comme s’ils étaient des élèves normaux », explique Yseult (12 ans CM2).

On se dit pas que ce sont des autistes, mais on se dit qu’ils sont à peu près comme nous, c’est pas des personnes si différentes de nous », reconnaît Joone (12 ans CM2).

Et d’adulte

« Ça apporte autant aux enfants qui sont déjà installés dans l’école, ils trouvent un intérêt en devenant quelque part des tuteurs », conclut Erwan Marteil, directeur général de l’AMISEP.

L’histoire initiatique d’un petit renard, inventée par tous ces enfants sera publié d’ici le mois de juin.

Source FRANCE INFO.

 

Rennes: Un restaurant italien emploie des autistes pour les aider à s’insérer professionnellement…

Quatre jeunes hommes sont embauchés à la Bottega Mathi qui vient d’ouvrir ses portes dans la capitale bretonne.

Yann fait partie des quatre jeunes autistes employés par le restaurant italien Bottega Mathi à Rennes.

  • On célèbre ce mardi la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
  • A Rennes, un couple franco-italien a ouvert un restaurant qui emploie quatre jeunes autistes.
  • L’objectif est de les former et de les aider à s’insérer professionnellement.

Derrière les vitres de la cuisine, le geste est précis. A l’aide d’une roulette, Yann découpe soigneusement les tortellis qu’il vient de préparer. La scène n’a rien d’extraordinaire dans un restaurant italien. Sauf que les employés de la Bottega Mathi, qui vient d’ouvrir ses portes à Rennes, sont quasiment tous autistes.

Yann, 22 ans, est ainsi atteint du syndrome d’Asperger. Originaire de la région lyonnaise, le jeune homme a été recruté par Agnès Jamain et Gino Verrelli, un couple franco-italien débarqué dans la capitale bretonne il y a six ans. Parents d’un enfant autiste de 12 ans, ils se sont donnés pour mission de faire changer les regards sur ce handicap à travers leur association Mathi. « Les autistes sont souvent invisibles en milieu ordinaire, contrairement à l’Italie où les enfants sont intégrés dans des classes normales. On a donc eu l’idée d’ouvrir ce restaurant pour les former et les insérer professionnellement », indique Agnès Jamain.

Fatigue et problèmes de concentration

L’aventure démarre pour l’heure avec quatre jeunes autistes, épaulés par une cuisinière et un éducateur. Un comportementaliste viendra également tous les mois pour mettre en place un projet individualisé pour chaque jeune. « On s’adapte à eux car ils ont tendance à fatiguer plus vite et ont souvent des problèmes de concentration », indique la gérante du restaurant.

Yann en a fait l’amère expérience. Après avoir travaillé quelques mois comme ouvrier dans une boulangerie, il a finalement jeté l’éponge. « Je notais les consignes par écrit mais le rythme était trop speed et on ne se comprenait plus à la fin avec mon patron », indique-t-il. Il s’occupe désormais de la fabrication des pâtes et de la découpe des légumes, en prenant « le temps de souffler », et se sent déjà prêt à passer au service.

Les équipes renouvelées tous les deux ans

« Le but c’est qu’ils deviennent complètement autonomes afin qu’ils puissent ensuite travailler en milieu classique », explique Agnès Jamain, qui a prévu de renouveler ses équipes tous les deux ans. Même si elle ne cache pas le handicap de son personnel à ses clients, la gérante espère qu’ils viendront surtout pour la qualité de la cuisine.

« On espère bien devenir la référence de la cuisine italienne à Rennes ! », assure-t-elle.

Source FRANCE BLEU.