L’Assemblée favorise un repérage précoce des enfants autistes…

Un dispositif contribuant au repérage précoce de l’autisme et au développement d’un parcours de bilans et d’intervention pour les enfants repérés, a été voté vendredi, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019.

L'Assemblée favorise un repérage précoce des enfants autistes (photo d'illustration).

L’Assemblée a voté vendredi à l’unanimité un dispositif favorisant un repérage précoce de l’autisme et la mise en place d’un parcours de soins pour les enfants repérés, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 

Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de la stratégie pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement 2018-2022. 

D’après l’Inserm, l’autisme touche 1 % de la population soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes. 

Le gouvernement s’est fixé comme objectif la mise en place d’un parcours de bilans et soins précoces des jeunes enfants, en amont du diagnostic, afin de prendre en charge de façon précoce les enfants atteints de troubles du neuro-développement et ainsi répondre aux problèmes d’errance diagnostique et de sur-handicap. 

Garantir l’accès

« L’organisation actuelle du parcours, du repérage au diagnostic, ne permet pas ces interventions à moins d’avoir une assise financière personnelle suffisante pour recourir à des professions libérales non conventionnées », souligne le texte de loi. 

« La disposition votée vise à garantir l’accès aux bilans et interventions précoces, effectués par les psychologues, ergothérapeutes et psychomotriciens dans le cadre d’un parcours coordonné conformément aux recommandations de bonnes pratiques professionnelles sans attendre une confirmation de diagnostic », indique-t-il. 

« C’est la première incarnation concrète de la stratégie nationale pour l’autisme et les troubles du neuro-développement », a salué Adrien Taquet (LREM). 

« Rattraper 20 années de retard »

« Ce parcours de bilan et d’intervention précoce va permettre à la France de commencer à rattraper 20 années de retard et à la vie de dizaine de milliers d’enfants de notre pays de changer », a-t-il souligné. 

« Le diagnostic en France, c’est cinq ans en moyenne alors que l’Inserm estime qu’on peut commencer à repérer les premiers signes entre 18 et 36 mois. Ces quelques mois et quelques années où l’on ne diagnostique pas les enfants, alors que la plasticité du cerveau est la plus importante, sont terribles en terme de développement pour nos enfants », a poursuivi le député des Hauts-de-Seine. 

« Ce forfait va apporter aussi des réponses aux familles qui n’ont pas de moyens financiers suffisant pour avoir recours à des professions libérales non conventionnées. La Cour des comptes a pu estimer que le reste à charge était en moyenne de 3 000 euros », a-t-il conclu. 

Source OUEST FRANCE.

Belfort : l’escalade fait tomber la barrière de l’autisme…

Depuis trois ans, un jeune autiste pratique l’escalade à Belfort. Un sport qui lui a permis de s’épanouir et progresser.

Il ne manque aucun entraînement, au gymnase Bonnet.

Belfort : l’escalade fait tomber la barrière de l’autisme

« Quand Samy est arrivé, c’était vraiment très compliqué », se souvient Dominique Louis. « Il avait envie de faire de l’escalade, mais il bloquait souvent au milieu de la voie, semblait perdu. »

Cinq ans plus tard, les progrès de Samy Blind, aujourd’hui âgé de 18 ans, sont spectaculaires. Le jeune autiste est capable de grimper comme les autres, sur toutes les voies du mur du gymnase Bonnet, sur les Hauts-de-Belfort. « Il sait distinguer les différentes voies et arrive à faire des surplombs ou la chauve-souris (la tête en bas) », confie l’ancien président du Gab (Groupe alpin belfortain).

Il a juste fallu à Samy un peu plus de temps que les autres. « Il avait de gros problèmes de concentration au début. Mais il s’est accroché, il ne manque jamais un entraînement et parvient à passer partout, en intérieur comme en extérieur, quand on va en été à la Justice. »

Samy en impose. À le voir s’accrocher aux prises et grimper jusqu’au sommet du mur d’escalade, on n’imagine pas à quel point il a dû lutter. Se battre contre lui-même souvent.

«Améliorer la motricité»

« Je voulais qu’il fasse un sport, mais il n’était pas facile de l’intégrer », se souvient sa maman, Saliha Haniche. « Avec ses problèmes de concentration, les sports collectifs n’étaient pas conseillés. Yannick Calley, de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) lui a conseillé l’escalade. Ça lui a tout de suite plu et il s’est bien amélioré, notamment au niveau de ses difficultés à s’orienter dans l’espace et le temps. L’escalade l’aide aussi pour la motricité fine et globale. Même s’il est encore dispersé, il arrive mieux à écrire, il est plus attentionné. Il sait parfaitement faire les nœuds d’escalade alors qu’il a du mal à faire ses lacets. »

Depuis qu’il grimpe chaque semaine, Samy s’est épanoui. « Il coordonne mieux ses mouvements, a su s’intégrer. Il est tellement motivé pour venir ! Je suis vraiment fière de lui », murmure Saliha.

« Relation de confiance »

Le Gab a sollicité l’association Profession sport 25 pour bénéficier d’un éducateur sportif dédié à Samy. C’est ainsi que Vincent Doutey assure le jeune homme chaque jeudi soir. « J’ai travaillé dans une structure d’accueil collective avec des personnes handicapées », explique-t-il. « J’ai une approche très décontractée avec Samy, je m’adapte à lui. Mais avant tout, je le vois comme n’importe qui, même si j’évite de le mettre en situation d’échec. Je ne lui mets pas des objectifs trop intenses, on travaille surtout la résistance. » L’élève et le maître ont, au fil des séances, noué une « vraie relation de confiance ».

« Aujourd’hui, il tient plus longtemps et arrive à faire quatre montées et descentes sans mettre le pied au sol. Il a gagné en technicité. Je fais tout pour le booster aussi, même si on a aussi des moments de pause. »

Par sa persévérance, Samy prouve que le sport est accessible à tous. Et permet de se sentir mieux dans son corps et dans sa tête. « Aujourd’hui, il est capable de tout faire », résume Vincent. « Mais, pour la sécurité, on ne le laisse pas assurer quelqu’un. »

Fort de cette première expérience réussie, le Gaf aimerait accueillir d’autres jeunes en situation de handicap.

Source EST REPUBLICAIN.

Autisme : ils lancent une campagne de dons pour créer une “classe A.B.A” dans le Haut-Doubs…

Alexandra et Alexis ont décidé de créer une classe reprenant la méthode A.B.A, pour mieux accompagner les enfants atteints d’autisme dans le Haut-Doubs, et démocratiser cette pratique éducative assez méconnue en France.

Détails.

Lili Rose, âgée de 5 ans, est atteinte d'autisme et fait de gros progrès grâce à la méthode A.B.A. / © Association "Autiste : Mon École Pour Grandir"

 

Comme de nombreux parents d’enfants atteints d’autisme Alexandra et Alexis, quadrégénaires installés dans le Haut-Doubs à Montperreux, n’ont pas l’intention de se satisfaire du peu de prise en charge de leur petite Lili Rose, âgée de 5 ans. Alexandra s’occupe de ses trois enfants à domicile et notamment de Lili Rose, diagnostiquée il y a un an.

« On a commencé une forme d’accompagnement appelée A.B.A. En quelques semaines, notre fille a fait de gros progrès. Elle ne se mutile plus, elle enrichit son vocabulaire, elle est en interaction avec les gens. Cette méthode est très peu connue en France alors qu’il existe de vraies écoles A.B.A au Canada, aux États-Unis, en Belgique… » nous a expliqué cette mère de famille, ancienne éducatrice spécialisée.

Elle et son mari ont décidé de se lancer à corps perdus dans la création d’une classe valorisant la méthode A.B.A (« Applied Behavior Analysis » – Analyse Appliquée du comportement), à leur domicile, pour permettre aux familles, souvent démunies face à l’autisme, de bénéficier d’un accompagnement de qualité et de solutions quotidiennes adaptées.

120 000 euros par an

Malgré un soutien de principe de l’Agence régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté, le traitement A.B.A n’est pas reconnu officiellement par l’état, il n’y a donc aucun financement prévu pour le mettre en place. ​​​​Alexandra et Alexis ont investi 60 000 euros et ont lancé une campagne de financement participatif en ligne, via leur association « Autiste : Mon École Pour Grandir« .

« On a l’intention d’ouvrir la classe entre mars et septembre 2019. Avec 120 000 euros, nous pourrons accueillir quatre enfant par an, en équivalent temps plein. L’argent récolté servira à rémunérer les professionnels formés, éducateurs et un psychologue A.B.A. Une prise en charge A.B.A coûte environ 40 euros de l’heure. Nous serons à 17-20 euros de l’heure. Plus nous aurons d’argent, plus nous prendrons en charge d’enfants » détaille Alexandra Jouguier, dont la motivation et l’abnégation forcent l’admiration.

Consulter la campagne de dons en ligne.

Lili Rose à la découverte de la ferme. / © Association "Autiste : Mon École Pour Grandir"

Pour les enfants pris en charge, il s’agira de bénéficier d’espaces dédiés, spécialement conçus pour eux et d’un accompagnement personnalisé à chaque instant. La maison d’Alexandra et Alexis sera mise à disposition des enfants 4 jours par semaine avec notamment une salle sensorielle, une salle d’activité manuelle ou encore un espace détente.

Si les fonds sont au rendez-vous Alexandra rêve de plus grand : « Nous voulons aller jusqu’au bout, le plus loin possible… ouvrir plusieurs classes dans un autre local et un jour pourquoi pas des appartements, pour les plus âgés. Nous devons laisser leur chance à ces enfants. Là où l’état pêche, on doit nous parents assumer et compenser ».

Découvrir la page Facebook « Autiste : Mon École Pour Grandir ».

Qu’est-ce que la méthode A.B.A ?

L’ A.B.A. comporte un programme de techniques de modification du comportement et de développement de compétences.
Elle se compose essentiellement de deux types d’enseignements :

L’enseignement « structuré » , assis au bureau ainsi qu’un apprentissage scolaire classique. L’apprentissage est décomposé initialement en séances, répétées en successions rapides ( Essais Distincts Multiples) jusqu’à ce que l’enfant réussisse à répondre correctement sans guidance ou aide particulière.
Chaque essai ou étape consiste en :
– une demande ou directive donnée à l’enfant pour qu’il effectue une action
– un comportement ou réponse de l’enfant
– une conséquence/réaction de l’intervenant
Toute réponse ou ébauche de réponse correcte est renforcée positivement c’est-à-dire suivie immédiatement par quelque chose de plaisant pour l’enfant (jouet, bravo,…) et toute autre chose est ignorée ou corrigée de façon neutre.

L’enseignement « incidental » qui s’applique partout (à l’école, à la maison, à l’extérieur…) et à tout moment possible : il s’agit de guider l’enfant
– lors d’activités, de jeux, de loisirs afin de l’aider à jouer, à expérimenter et à découvrir son environnement
– lors des moments propices à l’apprentissage de l’autonomie personnelle comme les repas, la toilette, la propreté, …
– lors des moments concernant l’autonomie et l’intégration sociale comme les repas en collectivité, les activités de groupe, les sorties en société…
Là encore, toute action ou ébauche d’action adaptée est encouragée et renforcée par quelque chose qui plait et motive l’enfant.

(source : https://www.abaautisme.org)

Source FR3.

Saint-Jean-de-Losne : une initiation au canoë-kayak pour des adultes autistes… Voir la Vidéo…

A Saint-Jean-de-Losne, un club de canoë-kayak (« Les Pagaies des bords de Sâone ») propose à des adultes autistes de pratiquer cette discipline.

C’est un bel exemple d’inclusion – par le sport – en milieu ordinaire, qui a permis à 4 adultes cette année de faire cette découverte.

Le club sportif présente apprentissage adapté au rythme et aux capacités des adultes autistes / © FTV

Une initiative à destinations d’adultes autistes
Eric est résident dans un foyer spécialisé, la maison d’accueil spécialisée « Les Papillons Blancs », à Agencourt. 
Depuis fin Août, il s’initie au kayak. Une découverte où chaque rendez-vous est attendu avec impatience !
Sebastien fait aussi partie de l’équipage. Et jamais auparavant ils n’étaient montés sur un kayak.

Des progrès rapides
Il y a quelques semaines, à leurs débuts, ils faisaient reculer le bateau, et maintenant ils arrivent à diriger l’embarcation, sous la houlette de Marlène, l’éducatrice sportive.
De plus, tout un travail sur le port du gilet de sauvetage et une préparation ont été effectués en amont.
Lors des sorties, une aide médico-sociale accompagne les adultes autistes.

Des astuces de pro !
Marlène, l’éducatrice sportive, a recouru à des petites astuces pour accueillir Eric et Sébastien.
Tout d’abord, en utilisant des embarcations plus larges pour plus de stabilité, ensuite elle a installé des petits repères visuels sur les embarcations pour les guider pour planter la pagaie.
De plus, elle utilise des exercices empruntés au monde de la compétition pour travailler l’appui.
Un seul objectif demeure, celui de permettre à Eric et Sébastien d’apprendre à leur rythme, dans le respect de leurs capacités.

Une initiative, pas pour tout le monde
Le foyer-résidence, dans lequel vivent Eric et Sébastien, ne proposera pas cette activité sportive à tous ses pensionnaires.
Mais quatre d’entre eux ont déjà pu profiter de ces instants au fil de l’eau, riches de découvertes et de rencontres. L’expérience s’achèvera fin Octobre.
La Fondation Orange a subventionné cette activité.
L’expérience sera reconduite l’année prochaine.
Des moments à contre courant… de l’image qu’on se fait de l’autisme.

Le reportage de Maryline Barate et Damien Rabeisen
Intervenants :

  • Christelle Lanoux, Chef de service Maison d’Accueil Spécialisée Les Papillons Blancs
  • Marlène Bonnet, Educatrice sportive
  • Patou Coppa, Bénévole aux « Pagaies des bords de Saône »

Source FR3.

Deux mères d’enfant autiste de Compiègne et Noyon se mobilisent pour faire ouvrir des classes spécialisées…

Dans l’Oise, deux mamans ont créé un collectif de parents pour faire ouvrir des classes d’Unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) à Noyon et Compiègne.

C’est via les réseaux sociaux qu’elles ont pu rassembler autour de cette initiative une trentaine d’autres parents.

Céline et Laëticia ont décidé de se battre pour faire scolariser leur enfant autiste, Corentin et Nolas, dans des classes spécialisées. / © Céline Pournin Fontaine/Laëticia Gallet

« Je n’allais pas punir mon fils parce que le système n’est pas adapté »

« On en a marre de batailler pour scolariser nos enfants dans des écoles classiques. On veut des classes adaptées avec du personnel formé« . Dans la voix de Céline Fontaine Pournin pointe le ton énergique des personnes déterminées. Et elle l’est, cette maman de Compiègne dont le petit dernier, Corentin, 4 ans, a été diagnostiqué autiste.

Son cheval de bataille ? Faire ouvrir des classes d’Unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) dans le secteur de Compiègne et de Noyon. Elle a trouvé comme compagnon de route une autre maman d’un enfant autiste : Laëticia Gallet habite Noyon et son fils, Nolan, 5 ans, est également autiste.

Leurs enfants sont scolarisés en maternelle dans des écoles classiques mais sans Assistant de Vie Scolaire. « L’année dernière, j’ai failli déscolariser Corentin, raconte Céline. Il n’avait pas d’AVS et les enseignants ne savaient pas comment faire avec lui. Et finalement, je me suis dit que non, je n’allais pas punir mon fils parce que le système n’est pas adapté. » 

Laëticia Gallet connaît le même parcours du combattant pour faire scolariser Nolan à Noyon. « Beaucoup d’enfants autistes finissent dans des IME alors qu’ils sont parfaitement capables de suivre une scolarité classique. Il faut leur laisser leur chance. Ce sont des enfants extraordinaires », s’emporte Céline.

Une page Facebook pour fédérer les parents

Devant les lacunes de l’Éducation nationale et son inertie en matière de prise en charge des enfants handicapés, Céline et Laëticia ont décidé de prendre les choses en main : elles ont lancé un appel sur leur page Facebook pour trouver des parents d’enfants autistes qui voudraient les faire scolariser en Ulis.
À Compiègne, il y a 4 classes Ulis et une seule à Noyon mais pas assez pour le nombre d’enfants qui ont besoin d’être suivis dans un dispositif Ulis. Et les plus proches sont à plusieurs dizaines de kilomètres à Senlis, Pont-Sainte-Maxence et Crépy-en-Valois. Au total, l’Oise compte 69 classes Ulis. Elles accueillent près de 800 enfants dans le premier degré soit une moyenne de 11 enfants par classe. Ces classes prennent en charge des petits effectifs des enfants en situation en handicap avec du personnel spécialement formé.

En quelques jours à peine, elles ont été contactées par des dizaines de parents. « Aujourd’hui, on a une liste d’au moins 35 élèves possibles », se réjouit Céline.

Sur leur chemin, Céline et Laëticia ont rencontré David Teixeira, le président de l’association Eclosion Bleue à Compiègne. Son fils, autiste, est scolarisé en Ulis. Il n’a pu qu’abonder dans le sens des deux mamans. David Texeira a ainsi contacté Philippe Marini. Le maire de Compiègne soutient l’initiative de Céline et Laëticia.

Elles aimeraient qu’au moins une classe Ulis soit ouverte à la prochaine rentrée soit à Compiègne soit à Noyon. Une décision qui incombe au Rectorat et à la Maison départementale des personnes handicapées de l’Oise.

Source FR3.

Troubles autistiques : des collégiens parmi les autres au collège de Bart (Doubs)…

Atteints de troubles autistiques, sept adolescents de 12 et 13 ans sont scolarisés depuis septembre au sein de l’établissement de Bart.

À la fois dans les 6e classiques et dans leur propre classe. Gros plan.

« Ces enfants sont un atout pour l’établissement », explique la principale. « Ils sont tellement heureux d’être là, tellement désarmants dans l’expression de leurs sentiments, tellement sympas ! » Photo Lionel VADAM

Qu’on soit blanc, noir, petit, grand, handicapé ou valide, tout le monde le sait : le collège, c’est-à-dire l’entrée en 6e , c’est une sacrée étape. Une marche que certains, élèves dans la nouvelle Clex (classe externée) du collège de Bart, ont visiblement franchie avec allégresse. « Le principal changement ? », répond ainsi l’un d’eux, avec un sourire jusqu’aux oreilles. « Il y a des frites à la cantine ! ». Son copain Mathis, qui « sent bien cette année », ajoute, pince-sans-rire : « Dans notre classe, on travaille les maths, le français, l’anglais, la lecture. On fait un peu de l’humour aussi ».

Unique dans l’Académie

Dans cette Clex, unique dans l’Académie, ils sont sept. La majorité souffre de troubles autistiques ou de TED. Ces troubles envahissants du comportement n’ont pas d’incidence sur leurs facultés intellectuelles mais gênent leurs relations aux autres et rendent difficile la gestion de leurs émotions. Depuis 2014, l’IMP (institut médico-pédagogique) L’Espérel, basé à Montbéliard et géré par l’association d’hygiène sociale, a ouvert, face à la demande, une section pour ces enfants porteurs de troubles du développement sans déficience. « Pour eux, il faut rendre l’environnement prévisible et compréhensible, c’est ce que l’on appelle l’éducation structurée », explique Rolande Rodrigues, directrice adjointe de L’Espérel.

En septembre dernier, après des résultats très probants, la section a été délocalisée à l’école Victor-Hugo, toujours à Montbéliard. En clair, elle a rejoint le milieu ordinaire et les enfants, s’ils ont suivi des cours dans leur classe, ont été intégrés, pour quelques heures, dans les autres CM1et CM2 de l’école. Une première inclusion particulièrement bénéfique aux intéressés.

« J’ai d’autres copains que ceux de ma classe »

De l’avis de tous les acteurs, il aurait été dommage de s’arrêter en si bon chemin. Emmenée par la principale, Dominique Rollet, l’équipe enseignante du collège de Bart (510 enfants scolarisés) a répondu présente. Deux salles ont été libérées pour les sept élèves de la Clex.

Ces derniers bénéficient de l’enseignement d’un professeur spécialisé, de deux éducateurs, d’une orthophoniste (pris en charge par l’IMP). Ils étudient entre eux mais également dans les autres classes de 6e, avec ou sans aide particulière. « Dans chacune d’entre elles, ils sont venus se présenter au tableau à la rentrée. C’était émouvant », souligne Dominique Rollet, ravie de l’engagement des professeurs et agréablement surprise par le bon accueil des autres collégiens.

Alizée, qui sort juste d’un cours de sport, ne dit pas autre chose : « C’est très bien, le collège ! ». « J’ai d’autres copains ! », ajoute un camarade, alors que tous autour de lui, des garçons, renchérissent. « Ils sont en sécurité et confiance ici, l’idéal pour apprendre », conclut Rolande Rodrigues. « Il y a eu un travail énorme pour qu’ils soient là aujourd’hui et ça continue. Car le but ultime est qu’ils soient en mesure d’être collégiens puis lycéens à part entière ».

Source EST REPUBLICAIN.

Vias : Adrien, 17 ans, autiste et champion de kart en herbe… !

A 17 ans Adrien, un jeune autiste héraultais, s’est transformé grâce au karting.

Ses parents ont créé l’association « Un baquet pour Adrien » pour financer l’achat de ses équipements. Une course était organisée le 7 octobre 2018 sur le circuit de Vias pour récolter des dons.

Adrien Collinet, pilote de kart autiste / © Julianne Paul, France 3 Occitanie

Mettre le handicap hors circuit : Adrien, 17 ans, s’y emploie chaque fois qu’il enfile sa tenue de pilote de kart. C’est sur le circuit de Vias (Hérault), que cet adolescent atteint d’autisme peut assouvir sa passion depuis 4 ans. C’est là que ce dimanche 7 octobre 2018, ses parents, fondateurs de l’association « Un baquet pour Adrien », ont organisé une course pour récolter des dons et pouvoir financer l’équipement du jeune homme.Parrainé par l’humoriste Arnaud Tsamère

Cet amour pour la course et la vitesse, Adrien l’a depuis tout petit. Aujourd’hui lycéen en seconde professionnelle mécanique, il est parrainé par l’humoriste et pilote Arnaud Tsamère. Ce dernier lui a offert son premier kart professionnel. Et derrière le volant, Adrien se libère, comme l’explique son père, Christophe Collinet :

Depuis qu’Adrien fait du kart, il est beaucoup plus calme, beaucoup plus posé, il est plus à l’écoute des autres, moins dans son monde. Il s’ouvre vraiment à la vie. Cela a été un changement radical.

 

Son rêve : devenir pilote professionnel

Les moteurs ronronnent, le top départ est imminent. Adrien le sait, pour atteindre son rêve et devenir pilote professionnel, la clé, c’est la confiance en soi. Et ça, il l’a :

Je veux tous les battre à plate couture !

Vias, seul circuit à l’avoir accepté

Diagnostiqué autiste à 3 ans et demi, Adrien a dû faire face aux préjugés et à la méconnaissance de son handicap. Beaucoup de clubs de kart ont refusé l’adolescent sur leur circuit. Seule la piste de Vias l’a accueilli à bras ouverts. Et Lucas Paina, le directeur du circuit, ne le regrette pas :

On s’est posé beaucoup de questions, forcément, par rapport à la sécurité. Au début, il y avait des erreurs, suivant les jours, il se comportait très bien et le lendemain, il n’avait pas du tout envie, ça fait un peu partie de la maladie. Mais malgré tout, il s’en sort super bien !

Record personnel du tour battu

Adrien n’a pas fini premier de cette course, mais il a battu son record personnel : un tour en 48 secondes, au lieu des 50 habituelles. Une belle progression pour un champion en devenir. Voici le reportage de Julianne Paul et Sylvie Bonnet Adrien Collinet, avec les images de drone de William Buchy.

100.000 Français de moins de 20 ans atteints de Troubles du Spectre de l’Autisme

L’association « Un baquet pour Adrien » organise régulièrement des courses pour financer les équipements de l’adolescent. L’autisme est reconnu comme un handicap en France depuis 2016. Dans notre pays, selon l’INSERM, environ 700.000 personnes présentent des Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA), dont 100.000 ont moins de 20 ans.

 

Source FR3.

Nantes : elle interpelle le Président Macron en chanson pour son fils Malone, autiste et épileptique sévère…

Malone, 6 ans et demi, souffre d’autisme et d’épilepsie sévères.

Pour cette nouvelle rentrée scolaire, il est toujours sans solution d’accueil. Sa mère, Lucie Michel, alias l’Originale K, dénonce cette situation en interpellant Emmanuel Macron dans un clip.

Nantes : elle interpelle le Président Macron

Elle avait sorti un premier album intitulé MC Mamans courage, aujourd’hui Lucie Michel sort un clip où elle dénonce « le manque de places, de formations, d’établissements, de classes d’inclusion, de moyens » qui « brise des vies ».

Son fils Malone a 6 ans et demi. Cette rentrée scolaire ne sera encore pas pour lui, le petit garçon n’a aucune structure pour l’accueillir.
« On l’a prié de rester chez lui, le handicap, c’est pas frenchie », dénonce dans son clip Lucie Michel, L’Originale K de son nom d’artiste.

Malone est allé à l’école deux années en maternelle. « La première année, il y est allé une heure par semaine avec interdiction d’aller dans la cour de récréation, 1h45 la deuxième année et il y allait sur les heures où les autres enfants faisaient la sieste donc il arrivait dans une classe vide qui était dans le noir », déplore Lucie. 

C’est ce qu’on appelle l’inclusion scolaire des handicapés… » poursuit avec ironie la jeune maman, « pour moi c’est de la maltraitance.

« C’est vrai que c’est un autiste sévère et un épileptique sévère et que ce n’est pas évident, mais comme on n’a pas de solution et que c’est la loi », insiste Lucie, « ça aurait été bien d’adapter les choses au mieux pour lui mais maintenant c’est fichu.. »

Depuis mai 2013, Lucie ne travaille plus afin de se consacrer à l’éducation de Malone, une « activité plus qu’à plein temps ».

Nos journées sont rythmées par l’épilepsie. S’il fait une crise, il tombe par terre, soit il se blesse et on finit à l’hôpital, soit il s’endort et on annule ce qui était prévu.

Chaque semaine, Malone a « 45 minutes d’orthophoniste, 45 minutes d’ergothérapeute, mais clairement ça ne sert à rien » précise Lucie, « tous les médecins disent qu’il lui faut du temps complet, 30 heures minimum de prise en charge par semaine. Mais les structures adaptées sont très rares en France pour un enfant autiste et épileptique. »

« Malgré les certificats médicaux, malgré la reconnaissance du handicap à plus de 80%, l’Etat ne finance pas une prise en charge adaptée ». Lucie Michel a d’ailleurs lancé une procédure contre l’Etat pour défaut de prise en charge adaptée, « j’ai tous les papiers qui prouvent que Malone a des droits, il a droit à des soins qu’il n’a pas ».

« Je l’attends Macron »

C’est toute cette situation que Lucie Michel dénonce dans son clip, sous son nom d’artiste L’Originale K, interpellant Emmanuel Macron.

« Si j’ai fait cette chanson-là c’est pour qu’elle aille jusqu’à ses oreilles, qu’il vienne nous voir les Mamans courage » l’association créée par Lucie pour toutes celles qui sont confrontées au handicap de leur enfant, « qu’on lui explique que la situation est grave. Juste pour la Loire-Atlantique, il faut un million d’euros par an pour aider les gens actuellement sans solution ».

Source FRANCE TV.

Le nouveau mode d’emploi de Peter Patfawl pour comprendre l’autisme, destiné cette fois aux enfants…

Après le succès du guide « Comment garder un enfant autiste quelques heures pour aider ses parents » destiné aux adultes, c’est cette fois un kit pour enfants que Peter Patfawl propose.

Des conseils, des dessins, dès l’âge de 5 ans, les enfants auront les clés pour comprendre leur copain autiste.

Le nouveau mode d'emploi de Peter Patfawl pour comprendre l'autisme, destiné cette fois aux enfants

Après le mode d’emploi pour les adultes, un guide pour les enfants.

Le premier manuel « Comment garder un enfant autiste quelques heures« , sorti en février 2018, s’est écoulé à  plus de 11 000 exemplaires.

Ce succès a poussé les parents à demander à Peter Patfawl de refaire la même chose mais cette fois  pour les plus jeunes.
Avec sa compagne, le dessinateur propose aujourd’hui « Comment comprendre mon copain autiste« . 

Ce nouveau manuel est accessible aux enfants dès l’âge de 5 ans. Il regorge de conseils et de dessins sur un ton humoristique car chaque enfant côtoie ou côtoiera un jour un enfant autiste dans son entourage ou à l’école. Le jeune lecteur peut ainsi balayer ses peurs. Il apprendra que son attitude positive est primordiale.

L’Education Nationale est en train de s’y intéresser. Ce manuel pourrait devenir un bon outil pour les enseignants qui souhaitent travailler avec les élèves sur la différence.

Sortie du livre prévue le 4 octobre en librairie.

En France, on évalue au minimum à 650 000 le nombre de personnes touchées par l’autisme. 80% des enfants autistes ne sont pas scolarisés. Les familles et les parents sont seuls à prendre en charge leurs enfants avec un sentiment d’isolement et d’épuisement.

Source FR3.

Autisme : quand toute une classe de CE1 remercie Paul pour lui avoir appris la différence, la patience, la bienveillance….

Le petit garçon de 9 ans, autiste et malentendant, a fait son CE1 dans une école des Hauts-de-Seine.

Pour fêter la fin de l’année, sa maîtresse, ses camarades de classe et leurs parents ont organisé un petit pot avant de partir en vacances. Pour lui dire notamment combien il comptait pour eux…

Autisme : quand toute une classe de CE1 remercie Paul pour lui avoir appris la différence, la patience, la bienveillance....

L’année scolaire se termine pour cette classe de CE1 d’une école publique de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine : celle de Paul, 9 ans, un petit écolier autiste et malentendant. Sa maîtresse Caroline, qui n’a pas été formée pour ce cas de figure, a cependant tenu à avoir Paul dans sa classe. Avant de partir en grandes vacances, un petit pot est organisé avec tous les élèves et leurs parents. Pour le remercier de leur avoir appris la différence, la patience et la bienveillance.

« Etre avec les enfants, c’est pour moi être aussi avec les parents, dit la professeure. C’est vous écouter, cheminer ensemble et qu’on ait une véritable aventure… et que ce ne soit pas seulement la page 37 du fichier de maths… Il faut savoir aussi s’entraider, s’écouter, être  généreux… Finalement, ce sont des choses qui s’apprennent. Je le savais déjà, mais cette année avec Paul, on l’a encore plus ressenti. » Les enfants se succèdent ensuite pour adresser une petite dédicace à l’intention de leur copain de classe…

« Il a changé ma vie »

« J’ai beaucoup aimé être avec Paul en CE1. J’ai aussi aimé être à la ferme avec lui. Je l’aime de tout mon cœur. Gros bisous » ; « Paul m’a fait changer de monde. J’ai envie de rester jusqu’au CM2 avec lui. J’aimerais que tout le monde soit solidaire avec lui » ; « Quand Paul me regarde, je vois qu’il a progressé. Paul est un ami qui compte beaucoup pour moi. Il a changé ma vie » ; « J’ai ressenti des choses très douces avec Paul et il ressent beaucoup de choses douces aussi. J’ai envie de rester avec lui pour lui apprendre d’autres choses qu’il ne sait pas encore faire » ; « J’aime bien quand il lit des histoires. C’est mignon. »

Les parents d’élèves se félicitent aussi de sa présence dans la classe : « Je suis contente de le voir évoluer. C’est une belle fleur qui s’ouvre » ; « Paul, c’est son petit frère, son amour. C’est très fraternel. Elle ne peut pas imaginer être à l’école sans lui » ; « C’est une chance pour les enfants d’avoir pu créer des liens comme ça avec un enfant qui est différent. » La maman de Paul félicite à son tour les copines et les copains de classe de son petit garçon : « Vous avez été absolument formidables. Vous allez être de belles grandes personnes. Vraiment, vraiment… » Aujourd’hui en CE2, Paul poursuit sa scolarité dans la même école.

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Source FRANCE INFO.