Autisme : mieux utiliser les ressources existantes pour améliorer l’accompagnement…

Il faut mieux détecter l’autisme pour ensuite mieux le prendre en charge. C’est le message d’un rapport rédigé notamment par la député du Roannais Nathalie Sarles qui fait 31 propositions pour mieux appréhender cette pathologie.

Autisme : mieux utiliser les ressources existantes pour améliorer l'accompagnement

Rennes. Jugée pour discrimination liée à un handicap, la Caisse d’Épargne relaxée…

Un père et son fils, âgé de 33 ans et autiste, avaient été radiés de la banque La Caisse d’Épargne, à Rennes, « pour atteinte à la pudeur », après que le jeune homme a commencé à baisser son pantalon, parce qu’il avait envie d’aller aux toilettes.

Le père avait ensuite porté plainte pour « discrimination liée à un handicap ». Le tribunal correctionnel de Rennes a relaxé la banque, ce jeudi 28 juin.

Rennes. Jugée pour discrimination liée à un handicap, la Caisse d’Épargne relaxée (photo d'illustration)

Un retraité accompagné de son fils s’était rendu à son agence bancaire, le 9 août 2016, à Rennes, pour effectuer un retrait, comme chaque semaine.

Pris d’une envie d’uriner, le fils avait voulu ouvrir son pantalon, alors qu’il était dans une file d’attente pour se présenter au guichet de l’agence de la Caisse d’Épargne. Son père l’en avait empêché.

Mais quelques instants plus tard, le garçon avait commencé à baisser son pantalon, devant des employés. Autiste, ce jeune homme de 33 ans, a l’âge mental d’un enfant en bas âge.

Comptes fermés en raison d’un « comportement déplacé »

Le père et son fils sont sommés de quitter les lieux, ce 9 août 2016. Et reçoivent, daté du 16 août, un avis de radiation de la banque. Les deux comptes bancaires sont fermés, en raison d’un « comportement déplacé ».

Par l’intermédiaire de son avocat, le père, titulaire d’un compte bancaire à La Caisse d’Épargne, depuis vingt-cinq ans, porte plainte pour « discrimination liée à un handicap ».

« Ce n’est pas le handicap qui a motivé la décision »

Le parquet, après enquête, avait décidé de ne pas poursuivre, estimant que « le délit de discrimination n’était pas caractérisé ». L’avocat des plaignants avait alors décidé de faire une citation directe, pour que le tribunal correctionnel de Rennes tranche.

Le procès avait lieu jeudi 7 juin 2018. « Ce n’est pas le handicap qui a motivé la décision de clôturer les comptes, c’est l’incident lui-même », a argumenté la direction de l’agence, à la barre. Ce jeudi 28 juin, le tribunal correctionnel a prononcé sa relaxe.

« Il y a eu auparavant des écarts de comportement , mais aucun aussi grave que celui du 9 août. Le tribunal considère à juste titre qu’il n’y a pas de discrimination et clôt cette malheureuse affaire », commente l’avocat de la banque, Me Bruno Cressard.

« C’est une immense déception pour mes clients, qui vivent cette décision comme une injustice et une forme d’exclusion, convaincus à juste titre que le fait de fermer les comptes à une personne qui présente un handicap et qui a eu le malheur d’exprimer, une fois, ce handicap dans l’agence, c’est un acte de discrimination », réagit quant à lui Jean-Guillaume Le Mintier, avocat du père et de son fils. Il envisage de faire appel, sur les intérêts civils, du jugement rendu sur citation directe.

Source OUEST FRANCE.

Aidons Camille ! Autiste Asperger, cherche une alternance dans l’audiovisuel depuis dix mois…

Camille Guilleux, 19 ans, recherche depuis la rentrée dernière une alternance dans l’audiovisuel pour intégrer un BTS.

Autiste Asperger, elle a envoyé plus de 160 candidatures, sans réponse. Relayée par sa cousine, son histoire a été partagée plus de 30 000 fois sur les réseaux sociaux. 

Camille est une passionnée de cinéma depuis l’enfance. Grande admiratrice des films en noir et blanc de Charlie Chaplin, son rêve est de devenir réalisatrice. Depuis sa naissance, la jeune fille de 19 ans est autiste Asperger, un handicap invisible au premier abord mais qui l’empêche parfois de communiquer avec les autres. « Camille est hypersensible et extrêmement timide, elle préfère être seule plutôt que de risquer de communiquer avec les autres de peur d’être rejetée ou incomprise », explique sa mère, Véronique.

Originaire de la Mayenne, Camille y a vécu toute sa scolarité. « Elle a toujours été bien encadrée par les équipes éducatives que ce soit en primaire, ou dans le secondaire. Mais une rupture est apparue en première, quand elle a été séparée de ses trois seules véritables amies. Elle s’est alors retrouvée isolée et on a dû avoir recours à une assistante de vie scolaire pour qu’elle puisse poursuivre ses études », poursuit Véronique.

20/20 au bac pour son projet vidéo

Timide mais travailleuse, Camille a passé son bac avec une option cinéma au lycée Lavoisier de Mayenne. Contrairement à ses camarades qui se sont mis en groupes pour réaliser leur projet d’année, la lycéenne a réalisé son film seule, de la rédaction du scénario jusqu’au montage. La jeune réalisatrice a fait le choix d’illustrer son quotidien et de parler de son handicap à travers le jeu d’acteur d’une amie. « Elle ne nous parle jamais de la manière dont elle vit son autisme et nous étions tous émus de voir ce film très personnel », raconte sa cousine Manon, âgée de 20 ans, qui a grandi à ses côtés.

Un travail assidu qui a valu à Camille la note de 20/20 au bac. « Depuis qu’elle sait écrire elle rédige des scénarios », ajoute sa cousine. À l’âge de huit ans, elles filmaient ensemble leurs histoires avec des jouets. Des vidéos que Camille montait et postait sur YouTube. Avec des rêves plein la tête, la jeune bachelière a fait le choix de s’orienter vers le montage vidéo.

160 candidatures sans réponse

Après avoir obtenu son bac avec brio en juin 2017, Camille a postulé à tous les BTS audiovisuels de France. Trois lui ont proposé une place en audio montage et postproduction, à Saint-Quentin (l’Aisne), Lesneven (Finistère) et Bordeaux (Gironde). Seule condition pour intégrer ces formations : avoir une entreprise prête à l’accueillir en alternance. Depuis le mois de septembre, la famille cherche des offres dans toute la France, sans grand succès. Au total, 160 candidatures ont été envoyées, en vain. Camille a une reconnaissance qualité travailleur handicapé (RQTH) de la part de la maison de l’autonomie. « Nous n’avons jamais caché son handicap car pour nous c’est plutôt ses qualités que nous devons mettre en valeur et les autistes en ont à revendre », insiste sa maman, Véronique.

Un message relayé plus de 30 000 fois

Une situation de refus difficile à vivre pour la jeune fille qui s’est enfermée sur elle-même. Actuellement elle réalise un service civique aux côtés d’enfants où elle leur propose des ateliers cinéma. « Ma tante a fait appel à un média local pour partager l’histoire de Camille mais les retours étaient peu nombreux. C’est ainsi que j’ai fait le choix de poster l’article sur les réseaux sociaux », raconte sa cousine, Manon. Du jour au lendemain, le message fait effet boule de neige et Camille reçoit le soutien de nombreuses personnalités. L’équipe de Bruno Lemaire, Valérie Damidot ou encore le magazine santé de Michel Cymes ont partagé son histoire.

Inondée de messages positifs en une semaine, la famille attend toujours une proposition concrète. « Suite au partage de l’article par sa cousine, nous avons effectivement eu beaucoup de retours et quelques pistes qui sont restées sans suite. Nous avons aussi eu des propositions d’emploi en télétravail que nous étudierons si elle ne peut poursuivre ses études et préparer le BTS ».

À ce jour Camille n’a toujours aucune proposition concrète, malgré la mobilisation des réseaux sociaux. Pour sa famille, son autisme peut « faire peur aux employeurs » mais la jeune femme est prête à faire des périodes d’essai. « Lorsqu’elle est dans son élément elle s’y consacre pleinement, elle mérite comme tout le monde de trouver sa place », résume sa cousine.

Source OUEST FRANCE.

Pas-de-Calais : Un enfant autiste ira au collège grâce à la mobilisation de son père…

Le fils de Frédéric Grard, atteint d’autisme, devait se retrouver sans collège en septembre, faute de place. Une solution vient d’être trouvée…

Le collège Jean-Rostand, à Auchy-les-Hesdin, où sera scolarisé Frédéric.

  • Un enfant autiste de 11 ans s’est vu refuser un accompagnement dans une classe spécialiée.
  • Furieux, son père avait posté une vidéo sur Facebook, laquelle avait fait le buzz.
  • Une solution a été trouvée par le rectorat pour que l’enfant intègre une classe normale.

«Grâce à la vidéo qui a fait boule de neige, notre fils ira en 6e », explique la mère d’un jeune garçon autiste qui s’était vu refuser un accompagnement en ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire). Vendredi, Frédéric Grard a finalement obtenu une solution de la part de l’académie de Lille pour que son fils soit scolarisé à la rentrée prochaine.

Ce garçon de 11 ans devait se retrouver sans école pour la rentrée de septembre alors qu’il souhaitait intégrer un collège au Touquet, dans le Pas-de-Calais. Il n’est d’ailleurs pas un cas isolé, trois autres enfants n’ayant pas non plus eu de place dans cet établissement. En effet, selon l’hebdomadaire Les Échos du Touquet, sur six enfants, seulement deux pourront intégrer le collège.

 Je ferais tout pour mon fils »

Excédé par la situation, le père de l’enfant, avait posté une vidéo sur Facebook pour dénoncer un cas qu’il juge trop courant. « En France, seulement 20 % des enfants autistes sont scolarisés. C’est une honte », déclare-t-il dans sa vidéo, partagée par le collectif citoyen du Handicap et visionnée plus de 100.000 fois.

Sans nouvelle du rectorat et après maintes démarches, Frédéric se demandait comment trouver une école à son fils. « On fait quoi, on déménage ? S’il faut monter en haut d’une grue ou me mettre en danger, je suis prêt à tout », assurait-il dans sa vidéo.

Pour Jean-Luc Duval, le président du Collectif du Handicap, qui a épaulé Frédéric tout au long de sa mobilisation, « quand on est au sommet d’une grue, tout tombe du ciel ». « Lorsque ma femme a passé 10 heures perché sur une grue pour avoir des aides financières décentes afin d’élever mes deux fils autistes, comme par hasard, une solution a été trouvée », constate-t-il.

« Une solution trouvée »

Après être resté longtemps silencieux, le rectorat de Lille a enfin reçu Frédéric Grard et son épouse, vendredi. L’institution a proposé au couple deux options pour que leur fils autiste puisse être scolarisé en septembre.

Soit le placer en ULIS, au Touquet, mais en sureffectif. Soit lui faire intégrer une classe de 6e ordinaire, à Auchy-les-Hesdin, avec une prise en charge supplémentaire. C’est cette dernière solution qui a été choisie par les parents, lundi. Elle permet en effet à l’enfant d’être épaulé par son auxiliaire de vie, ce qui n’est pas le cas en ULIS.

La famille est soulagée, mais elle n’oublie pas l’énergie qui a été déployée afin d’être écoutée : « Nous sommes contents d’avoir obtenu des solutions. Mais il aura fallu y mettre les moyens », glisse la maman.

Source 20 MINUTES.

Autisme : une prise en charge encore trop coûteuse pour les familles…

Un rapport parlementaire, présenté mercredi 6 juin aux députés, recommande d’instaurer un annuaire des professionnels compétents en matière d’autisme.

Autisme : une prise en charge encore trop coûteuse pour les familles

Le 6 avril dernier, le gouvernement a lancé son 4ème plan autisme (2018-2022) – appelé Stratégie nationale pour l’Autisme – avec pour ambition de rattraper le retard français dans la prise en charge de ce handicap. Très attendu par les 700.000 personnes autistes vivant dans l’Hexagone et leurs familles, le plan vise, entre autres, à favoriser un diagnostic et une intervention précoce, à encourager l’inclusion des enfants autistes à l’école et à accélérer la recherche dans le domaine.

Mais ces mesures vont-elles assez loin? Certaines non, selon un rapport parlementaire qui formule 31 propositions et qui est présenté mercredi aux députés. «Le plan du gouvernement va dans la bonne direction», assure Daniel Fasquelle, coauteur du rapport et député (LR). «Mais nous souhaitons préciser et compléter certains points de cette stratégie.» Nathalie Sarles, également coauteur du rapport et député (LREM) complète: «Nous espérons que ce rapport va peser sur les déclinaisons de mise en pratique du plan».

Reste à charge élevé

Ainsi, le rapport pointe un coût de la prise en charge trop élevé. Aujourd’hui, les familles doivent débourser en moyenne 3.000 euros par an pour les soins de leur proche souffrant de troubles autistiques (transports, dépassements d’honoraires en libéral, acquisition de matériel pédagogique etc.), selon une enquête de la Cour des Comptes publiée fin janvier 2018. «La prise en charge des enfants se fait en fonction des moyens financiers des parents et il n’existe donc pas d’égal accès aux soins en matière d’autisme», analyse Daniel Fasquelle.

Pour pallier ce coût, le plan du gouvernement prévoit «l’instauration d’un forfait d’intervention précoce», pour l’ensemble d’une classe d’âge (0 à 6 ans), pour financer entre autres des séances de psychomotricité et d’ergothérapie (accompagnement vers l’autonomie). Pas suffisant selon les auteurs du rapport. Un avis que partage Florent Chapel, président d’Autisme Info service: «Le problème c’est que l’autisme ne s’arrête pas à l’âge de 6 ans. Que faire pour les personnes plus âgées? Il faut imaginer un système de remboursement de la prise en charge tout au long de la vie.»

Un annuaire des professionnels

De plus, les professionnels vers lesquels sont orientées les familles ne sont pas toujours compétents en matière d’autisme. Et pour cause: il n’existe pas de certification pour les professions paramédicales (psychologue, ergothérapeute, orthophoniste, etc.) qui travaillent avec les personnes autistes.

Le rapport recommande donc d’instaurer un annuaire, à destination des familles, des professionnels de santé compétents en matière d’autisme et respectant les recommandations de bonnes pratiques publiées par la Haute Autorité de Santé (HAS). Ces labélisations, souhaitées par des recommandations de 2012, n’ont finalement jamais vu le jour.

«Il faut également dresser une liste des formations initiales et continues pour les professions médicales et paramédicales, qui respectent ces recommandations de bonne pratique de la HAS», explique Daniel Fasquelle. L’objectif du rapport parlementaire est affiché clairement: «assurer une application effective des recommandations de bonne pratique». Et cela en proscrivant notamment «les approches psychanalytiques», un volet que le plan autisme du gouvernement s’était bien gardé d’aborder.

Source LE FIGARO.

Ile de la Réunion – Saint-Leu : un collégien autiste souffre-douleur d’élèves de sa classe…

Un collégien autiste scolarisé à la Pointe-des-Chateaux a vécu un véritable calvaire.

Devenu le souffre-douleur de plusieurs élèves de sa classe, il a été molesté, torturé et humilié, nous apprend le Journal de l’Île dans son édition de ce mercredi 6 juin 2018. La gendarmerie est saisie du dossier.

Saint-Leu : un collégien autiste souffre-douleur d'élèves de sa classe

Le père et la mère de la victime sont effondrés, en page 8 du Journal de l’Île, ils révèlent le calvaire de leur fils autiste qui est âgé de 16 ans. L’adolescent était scolarisé dans une classe, classique, du collège de la Pointe-des-Châteaux et tout semblait se passer normalement.
Il y a quelques jours, l’enfant rentre au domicile familial avec les cheveux collés. En examinant, la tête de leur fils, ils découvrent qu’il ne s’agit pas de chewing-gum, comme ils le pensaient, mais de colle à bois.

Des blessures anciennes

À force de questions et avec l’aide d’enseignants du collège, les parents finissent par découvrir la triste réalité. Leur enfant est devenu le souffre-douleur de deux ou trois collégiens de sa classe. Depuis des semaines, ils le torturent, le frappent et l’humilient. Des faits graves confirmés par un médecin qui a délivré une interruption temporaire de travail de cinq jours en constatant les marques de blessures anciennes.
La famille de l’adolescent a déposé une plainte auprès de la justice. Les gendarmes sont en charge de l’enquête et l’un des auteurs des coups a été identifié.

Les conséquences des sévices seront dévastatrices

L’équipe éducative est consternée. Elle vient de découvrir les faits. Le principal du collège souhaite que toute la lumière soit faite dans ce dossier. Il a ouvert ses portes aux enquêteurs.
De leur côté, les parents de la jeune victime sont très inquiets. Ils redoutent les conséquences, à long terme, sur le psychisme de leur enfant autiste. Il a d’ailleurs émis le souhait de quitter La Réunion et de vivre en métropole. Une demande qu’il n’avait jamais faite avant ce triste épisode, précise son père dans les colonnes du JIR.

Le témoignage du père recueilli par Jean-Marc Seguin.

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Source FRANCE TV.

Être autiste et vivre en société un beau défi à relever !….

Avoir une vie professionnelle tout en étant autiste c’est le défi de l’APAJH Haute-Vienne, l’Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés.

Son équipe suit actuellement une dizaine de personnes autistes engagées dans un projet d’emploi dont Emma. 

Être autiste et vivre en société un beau défi à relever

Voler de ses propres ailes

A 20 ans, Emma Lepottevin a quitté le cocon familial et souhaite prendre son envol le plus rapidement possible. Diagnostiquée autiste en 2017, Emma vient de prendre son tout premier appartement à Saint-Junien en Haute-Vienne.
Malheureusement aucun traitement médicamenteux ne peut soigner ce trouble neuro-développemental mais Emma peut bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Un avantage considérable pour réussir à devenir indépendante.

L’équipe de l’APAJH aide Emma à trouver des stratégies afin de pouvoir faire sa place dans un milieu professionnel et dans la société en général.

Résultat: depuis décembre 2017, Emma travaille 24 heures par semaine dans un fast-food à Saint-Junien. La clé de son autonomie et d’une certaine estime de soi. Une véritable victoire dans un parcours parfois du combattant. 
Dans ce nouveau travail, Emma semble apprécier le relationnel avec les clients. 

Pour son employeur, les difficultés de communication ou d’interactions sociales liées au trouble autistique ne sont pas insurmontables.

Peut-être que le CDD d’Emma va bientôt se transformer en CDI. De quoi prendre encore un peu plus confiance et sourire à la vie.

Les autistes, les oubliés du monde du travail ?

Aujourd’hui, la majorité des adultes autistes sont sans emploi même si aucune étude ne l’atteste. Ce constat, fait par de nombreuses associations, reste encore un tabou en France. 

60 000 personnes vivent en France avec un trouble autistique. Seulement un enfant autiste sur cinq bénéficierait d’une éducation scolaire. En milieu professionnel, les statistiques n’existent même pas. 

Le philosophe-écrivain Joseph Shovanec – lui-même atteint du syndrôme d’Asperger – tente d’apporter des réponses dans un rapport remis le 16 mars dernier à la Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, Ségolène Neuville.
Il y propose plusieurs solutions pour améliorer l’accès à l’emploi pour ce public particulier. Joseph Shovanec a d’ailleurs lancé un appel aux entreprises privées pour qu’elle n’hésite plus à faire des propositions aux adultes autistes. 

Source FR3.

États-Unis : les autistes, nouveaux talents de la Silicon Valley…

Dans la Silicon Valley, temple de la créativité et des nouvelles technologies, des entreprises recrutent de plus en plus d’autistes Asperger.

En Californie (États-Unis), dans la Silicon Valley, des entreprises recrutent de plus en plus d’autistes Asperger. Pourquoi ? « Tout simplement parce que les autistes Asperger sont plus efficaces au travail, dans certains domaines, notamment l’informatique, ou encore la création artistique« , rapporte Jacques Cardoze, envoyé spécial à Washington (États-Unis). « Mais aussi parce qu’il faut bien le dire, c’est un vrai problème de santé publique : il y a urgence, on estime que cette population va représenter 2% de la population totale dans quelques années contre 1,7% cette année. »

La Californie offre chaque année plus de contrats aux salariés autistes. Evan Rochte est l’un d’eux : à 35 ans, il vit en colocation et a été embauché par une société de Los Angeles. C’est en fait son premier emploi. « C’est très difficile de trouver un emploi, parce qu’on doit passer un entretien d’embauche. Je crois que le problème, c’est la première impression que vous projetez sur les autres. Et malheureusement, les autistes comme nous ont des gestes et des attitudes qui peuvent surprendre. On ne s’en rend même pas compte, mais celui qui est en face ne comprend pas« .

7% des autistes employés aux États-Unis

Evan se répète en permanence tout ce qu’il doit faire pour ne rien oublier, un peu comme s’il avait toujours un pense-bête dans la tête. « Je marche pour aller au boulot. Là je peux traverser la rue« , se dit-il à haute voix. Dans la vie de tous les jours, il est parfaitement autonome ; c’est le fait d’être employé qui l’aide à s’accomplir et c’est ce qu’il souhaite à tous les autistes. Si Mindspark emploie majoritairement des autistes, c’est parce qu’Evan et ses collègues sont dotés d’une intelligence particulière. Leur force, c’est la résolution de bugs informatiques. Tous disposent de capacités mémorielles, de concentration et de calcul plus élevées que la moyenne : « Il y a quelque chose en moi qui fait que ça répond à un besoin, témoigne Will. Si dans un programme, je vois un défaut, je me dis ‘ça, ça ne va pas, et là non plus et là non plus’. Du coup, je commence à corriger, et c’est drôle, mais je n’arrive plus à débrancher« . Aujourd’hui, 7% des personnes autistes trouvent un emploi aux États-Unis ; c’est trop peu au regard d’une population qui ne cesse d’augmenter.

Source FRANCE TV.

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Chili : des chiens pour rassurer les jeunes autistes chez le dentiste…

Un cabinet dentaire de Santiago du Chili se sert de femelles Labrador pour tranquilliser les jeunes autistes qui ont besoin de soins. Cette thérapie remporte un grand succès.

Chili : des chiens pour rassurer les jeunes autistes chez le dentiste

Au Chili, des cabinets médicaux se servent de chiens pour accompagner les enfants autistes en consultation. C’est notamment le cas chez un dentiste de Santiago. « C’est génial, je ne l’ai jamais vu comme ça, si calme, relaxé. Il laisse le dentiste travailler. En fait, il n’a même pas crié. Il était bien connecté, car il souffre d’un trouble du spectre de l’autisme qui a un rapport avec la communication », commente Maria Fernanda Caceres, mère d’un enfant autiste.

Une interaction pour tranquilliser le jeune patient

Les femelles Labrador sont privilégiées, car elles sont de nature plus calme. Elles sont élevées pour interagir avec les enfants autistes. En cinq ans, des dizaines d’enfants ont pu être soignés grâce à cette thérapie. La liste d’attente dans cette clinique dentaire de Santiago ne cesse d’augmenter.

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Source France TV.

Plan autisme : auparavant les femmes étaient « totalement décrédibilisées »…

À l’occasion de la présentation du 4ème plan autisme, Magali Pignard, co-fondatrice de l’Association francophone des Femmes autistes (AFFA) explique les spécificités de l’autisme chez les femmes.

C’est une petite révolution. Pour la première fois, les femmes autistes ont été officiellement représentées lors des discussions pour le quatrième « Plan autisme » dans le cadre de la « stratégie autisme » que doit présenter vendredi 6 avril le Premier ministre Edouard Philippe.
Une victoire pour l’Association francophone des Femmes autistes (AFFA), co-fondée en 2016 par Marie Rabatel, Magali Pignard, Dionysia Tissot et Aurore Gilant.

Aujourd’hui trésorière, Magali Pignard l’admet sans complexe : l’association a été créée pour « se débarrasser » de certains représentants autistes hommes. « Je voyais des femmes qui voulaient s’impliquer, explique-t-elle à Girls, mais on était totalement décrédibilisées« . Aujourd’hui, l’AFFA compte une centaine de membres et a gagné en légitimité tant dans le milieu associatif, qu’auprès du gouvernement.

Un rôle de porte-parole qui n’est pas anodin : de plus en plus d’études scientifiques pointent les différences entre l’autisme masculin et l’autisme féminin, plus difficile à diagnostiquer. « Au moment de la création de l’AFFA, je n’étais pas consciente de la différence », confie Magali Pignard. Mais à force de consulter des sites et revues spécialisées, l’AFFA est devenue un relais important de la sensibilisation aux spécificités de l’autisme chez les femmes.

Alors que l’association « Vaincre l’autisme » établit un ratio de 3 ou 4 garçons autistes pour 1 fille, l’écart pourrait en fait être bien moins moindre. En cause : les représentations de l’autisme dans l’imaginaire collectif qui correspondent plutôt à un comportement masculin, alors que les manifestations de troubles autistiques diffèrent d’un genre à l’autre.

« Lorsqu’un petit garçon autiste fait une crise, il va se rouler par terre, alors qu’une petite fille va se mettre en retrait et ne plus parler. C’est un comportement moins visible », constate Magali Pignard. « C’est socialement acceptable qu’une fille soit docile et sage. Personne ne sera choqué de voir une petite fille timide toute seule dans la cour d’école par exemple. »

Elle ajoute que les petites filles autistes ont tendance à adopter un comportement de mimétisme qui les conduit à se fondre dans la masse. « On se conforme à ce que l’on attend de nous, on observe ce qu’on doit faire et on le fait ».

Un phénomène à la fois sociologique et psychologique qui conduit les femmes a être diagnostiquées plus tardivement – quand elles le sont. Magali Pignard a elle-même été diagnostiquée à 38 ans du syndrôme Asperger – une forme d’autisme sans déficience intellectuelle.

Un événement intervenu près de 40 ans après l’âge moyen de dépistage des troubles du spectre autistiques (TSA), qui tourne autour de 2 ans, selon un rapport de la fondation FondaMental.

Améliorer les tests de diagnostics…

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Source RTL.