MEMO : le court-métrage touchant qui tente de représenter visuellement la maladie d’Alzheimer…

MEMO est un court-métrage touchant sur la maladie d’Alzheimer, réalisé par des étudiants des Gobelins.

Celui-ci traite le sujet, pourtant pas facile, avec une impressionnante délicatesse. 

MEMO : le court-métrage touchant qui tente de représenter visuellement la maladie d’Alzheimer.

Aujourd’hui, nous vous présentons ce superbe court-métrage d’animation. Memo, c’est un film sensible, malin et très touchant sur la maladie d’Alzheimer : un véritable coup de cœur ! Derrière cette animation, cinq jeunes réalisateurs, tout droit sortis des Gobelins, la prestigieuse école d’animation. Julien Becquer, Elena Dupressoir, Jules Durand, Viviane Guimaraes et Ines Scheiber ont décidé de raconter ensemble cette histoire émouvante pour leur film de fin d’études.

Le pitch ? Louis, retraité, veut à tout prix garder son indépendance face à la surprotection de sa fille Nina. Un scénario tout simple, nous direz-vous. Et pourtant … Étant donné qu’on ne veut pas vous spoiler, on va vous laisser regarder avant de continuer.

Ce qu’on apprécie davantage dans ce film, c’est qu’Alzheimer est représentée par bien plus que juste “oublier” des choses. Cette maladie fait beaucoup de mal aux familles et fait ressentir une énorme perte de contrôle à la personne atteinte. Ici, on nous présente surtout le désir d’indépendance de Louis, qui manifeste un début de maladie d’Alzheimer. En témoignent les nombreux post-its qui font désormais partie de la décoration …

Pour mettre en avant l’insoumission du retraité, les étudiants ont utilisé une base narrative minimaliste : il souhaite aller acheter du café seul − autrement dit, une action quotidienne et à la portée de tout le monde. Or, sa fille Nina, qui le surprotège a tendance à le pousser à l’isolement.

Mémo semble vouloir nous faire comprendre que l’assistanat, même s’il part d’une bonne intention, n’est pas forcément une aide judicieuse. Mais surtout, Memo illustre, d’une manière très visuelle, et à la perfection, ce que peuvent ressentir les personnes atteintes de la maladie. Et c’est juste terrifiant.

Le court-métrage, à la fois vaporeux et coloré, reflète le talent précieux et singulier de cette poignée de réalisateurs. Une approche subtile et délicate pour parler d’un sujet difficile, qui touche trop de familles.

MEMO : le court-métrage touchant qui tente de représenter visuellement la maladie d’Alzheimer

MEMO : le court-métrage touchant qui tente de représenter visuellement la maladie d’Alzheimer.

MEMO : le court-métrage touchant qui tente de représenter visuellement la maladie d’Alzheimer.

MEMO : le court-métrage touchant qui tente de représenter visuellement la maladie d’Alzheimer.

SOURCE CREAPILLS.

 

En Mayenne, une enquête révèle que plus de 70% des salariés des EHPAD souffrent de leurs conditions de travail…

Le syndicat Force Ouvrière a enquêté auprès du personnel des quatre maisons de retraite gérées par le centre hospitalier de Laval.

Les résultats de cette enquête viennent d’être rendus publics. Les agents des EHPAD sont à bout de souffle.

En Mayenne, une enquête révèle que plus de 70% des salariés des EHPAD souffrent de leurs conditions de travail. photo d'illustration

Le mal-être dans plusieurs maisons de retraite lavalloise. La situation se dégrade chaque jour, chaque mois, chaque année constate l’organisation syndicale, malgré les bonnes intentions ou les promesses politiques. Plus de 70% des salariés ne sont pas satisfaits de leurs conditions de travail. Autant ou presque viennent à reculons ou par obligations.

Les principaux motifs d'insatisfation du personnel des EHPAD - Radio France

Quelques minutes pour un repas, une toilette, du stress en permanence, une ambiance parfois délétère, de l’agressivité, de la fatigue, un manque de considération, une pression de plus en plus forte de l’encadrement. Avec des conséquences sur l’état de santé des agents : insomnies, tendinites, lombalgies.

Épuisement physique et moral

L’an dernier, selon FO, des employés ont décidé d’arrêter leur activité pour « burn-out », épuisement physique et mental. Dans trois des quatre EHPAD, l’absentéisme a fortement augmenté, de 50% . Manque de moyens humains et matériels, ce n’est pas nouveau. Un chiffre illustre parfaitement cette pénurie : à la maison de retraite Jeanne Jugan, il y avait encore récemment seulement trois soignants la nuit pour surveiller 188 résidents. Un quatrième poste a été créé.

Force Ouvrière envisage désormais de réaliser une enquêté identique pour l’ensemble des EHPAD mayennais.

Source FRANCE BLEU.

TÉMOIGNAGE – Une aide-soignante dans un EHPAD mayennais : « je me demande si à l’usine ce ne serait pas mieux qu’ici »…

Le syndicat Force Ouvrière a enquêté auprès du personnel des 4 maisons de retraite gérées par le centre hospitalier de Laval.

Les agents des EHPAD sont à bout de souffle selon cette enquête rendue publique mardi 23 avril. 

Une aide-soignante dans un EHPAD mayennais : "je me demande si à l'usine ce ne serait pas mieux qu'ici". image d'illustration

Plus de 70% des salariés de ces maisons de retraites ne sont pas satisfaits de leurs conditions de travail. Autant ou presque viennent à reculons ou par obligations. Cette enquête montre, selon l’organisation syndicale, le mal-être du personnel dans les EHPAD. Malgré les promesses politiques, la situation humaine et matérielle ne semble pas s’améliorer dans ces établissements.

France Bleu Mayenne a rencontré des aides-soignantes qui témoignent de leur désarroi et de leur souffrance. Un mal-être qui a évidemment des conséquences sur la prise en charge des résident et sur leur propre vie personnelle.

« Le soir, on ne couche pas les résidents, on les jette dans le lit », une aide-soignante

« On n’est pas pris au sérieux, on n’est pas entendu, on est géré par des gens qui sont dans des bureaux, qui ne connaissent pas la réalité du terrain. On doit aller vite, donner à manger à plusieurs personnes en même temps » raconte l’une d’elles. « On fait du travail à la chaîne » poursuit une de ses collègues.

« On est dans la maltraitance institutionnelle, on est mal-traitant malgré nous », une aide-soignante

Ces femmes, qui voient leur activité professionnelle comme une vocation, demandent à celles et ceux qui décident, élus, gouvernement, de venir passer quelques heures avec elles : « ils passent vite fait quelques minutes, ça donne l’impression que tout est parfait mais ce n’est pas la réalité. Moi je leur dis de venir travailler avec nous dans les mêmes conditions et là ils se rendront compte ». 

Une jeune aide-soignante s’interroge sur l’avenir de son métier, sur son propre avenir : « je me demande même si à l’usine ce ne serait pas mieux qu’ici ». 

Si la situation dans ces maisons de retraite lavalloises ne s’améliore pas rapidement, le personnel pourrait alors se mettre en grève. Le syndicat Force Ouvrière envisage désormais de mener une enquête identique au niveau départemental.

Source FRANCE BLEU.

Morts à l’Ehpad de Lherm : une information judiciaire ouverte notamment pour « homicides involontaires aggravés »…

L’hypothèse de l’intoxication alimentaire « semble désormais confirmée », précise le procureur de la République de Toulouse.

Morts à l'Ehpad de Lherm : une information judiciaire ouverte notamment pour "homicides involontaires aggravés"

L’hypothèse de l’intoxication alimentaire à l’origine de la mort de cinq personnes d’un Ehpad à Lherm (Haute-Garonne), fin mars, « semble désormais confirmée », annonce le procureur de la République de Toulouse dans un communiqué, vendredi 19 avril. Une information judiciaire a été ouverte pour « homicides involontaires aggravés », « blessures involontaires aggravées », « mise en danger d’autrui » et « mise sur le marché de denrée préjudiciable à la santé humaine ».

Cinq résidents de l’Ehpad « La Chêneraie » – quatre femmes âgées de 72 ans à 95 ans et un homme de 93 ans – sont morts et 21 autres personnes ont été victimes d’une intoxication alimentaire entre le dimanche 31 mars après le dîner et le lundi matin 1er avril. Cette hypothèse semble en tout cas « confirmée par les premières conclusions des investigations et les résultats des analyses biologiques réalisées sur les repas servis au sein de l’établissement ».

Des personnes « dépendantes et très fragilisées »

Le parquet de Toulouse avait ouvert le 1er avril une enquête de flagrance des chefs d' »homicides involontaires » et « blessures involontaires ». Au total, dix-sept plaintes ont été recensées parmi les membres de huit des familles de victimes.

Le 4 avril, lors d’une conférence de presse, le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzeari, avait déclaré que les personnes décédées, « dépendantes et très fragilisées », avaient subi « un choc toxique ». Dans le détail, il avait expliqué que « deux sont décédées à la suite d’un trouble cardiovasculaire après un choc toxique, compatible avec une intoxication alimentaire ». Il avait également évoqué « la présence de bactéries dans différents ingrédients retrouvés dans des repas témoins saisis, y compris avant le jour des décès ».

L’Ehpad « La Chêneraie », qui fait partie de la société toulousaine Omega, rachetée le 18 février par le groupe Korian, avait été contrôlé en 2013 et avait fait l’objet d’une « remise à niveau et de mises en demeure qui ont été exécutées », selon le parquet. Les repas étaient préparés sur place à partir d’ingrédients commandés chez Sodexo et chez des producteurs locaux.

SOURCE FRANCE INFO.

Les troubles du sommeil, premiers signes de la maladie d’Alzheimer ?…

Le manque de sommeil est une caractéristique de la maladie d’Alzheimer.

Les personnes atteintes ont tendance à se réveiller fatiguées.

Mais quel rapport entre le sommeil et la survenue d’une démence ? Des chercheurs américains pensent tenir une piste.

Les troubles du sommeil, premiers signes de la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer serait le fruit d’une cascade d’événements. Les différents facteurs de risque que sont l’âge ou la génétique se superposent pour entraîner la formation de plaques amyloïdes. Celles-ci, par une succession de réactions, notamment inflammatoires, activent de manière anormale les protéines Tau, qui à leur tour s’accumulent et entraînent la dégénérescence et la mort irréversible des neurones. Et toute cette succession se fait lentement, durant des années…

Le défi serait donc de pouvoir identifier des marqueurs qui permettraient de repérer les premiers signes de cette cascade. Et le sommeil semble en être un.

Surveiller le sommeil profond

Des chercheurs de l’Université de Washington à St Louis ont recruté 119 personnes âgées de plus de 60 ans. Ils ont surveillé leur sommeil et leur ont fait passer une série de tests cérébraux, notamment la mesure du peptide béta amyloïde et de la protéine Tau dans le liquide céphalo-rachidien.

Les scientifiques ont observé qu’une diminution du « sommeil à ondes lentes » coïncide avec des niveaux plus élevés de plaques amyloïdes et de protéine Tau dans le cerveau. Ce « sommeil à ondes lentes » correspond aux  premières phases du sommeil, notamment le sommeil profond, la phase la plus importante au cours de laquelle les défenses immunitaires se renforcent et les informations s’ancrent dans notre mémoire.

Pour repérer d’éventuels risques « l’important n’est pas la quantité totale de sommeil mais la durée du sommeil à ondes lentes. Cette dernière reflète sa qualité », expliquent les auteurs. Selon eux, la surveillance du sommeil pourrait donc constituer un moyen facile et abordable de dépister plus tôt la maladie d’Alzheimer.

Source LA DEPÊCHE.

 

Alzheimer : et si tout partait du débit sanguin dans le cerveau ?…

Des chercheurs toulousains ont participé à la découverte d’une des premières manifestations de la maladie d’Alzheimer.

Leurs travaux reposent sur la modélisation de la circulation sanguine dans le cerveau. 

Sylvie Lorthois, Yohan Davit et Maxime Berg, à l'Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse, sont les co-auteurs de la recherche sur le rôle du débit sanguin cérébral dans la maladie d'Alzheimer./ DDM, N. Saint-Affre

Pour mieux comprendre le cerveau et les maladies qui l’affectent, il faut peut êtreparfois changer de point de vue. Notamment lorsqu’il s’agit de la maladie d’Alzheimer (900 000 personnes touchées en France) et pour laquelle il n’existe toujours pas de traitement.

À Toulouse, des chercheurs de l’Institut de Mécanique des Fluides (1), associés à une équipe américaine de l’université Cornell, se sont intéressés au lien entre le débit sanguin cérébral et le développement de la maladie d’Alzheimer. Leurs travaux ont bénéficié d’un soutien financier européen (ERC) d’un million d’euros pendant cinq ans et leurs résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature Neurosciences.

«Nous étudions, dans le corps humain, les mouvements des fluides qui permettent le transport et les échanges de toutes les molécules nécessaires à la vie. Le cerveau a la particularité d’avoir un réseau de distribution qui fonctionne en temps réel ; contrairement au muscle, il ne peut pas stocker de l’énergie. Il était intéressant de se demander si les vaisseaux sanguins jouent un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer alors que cette maladie est classée depuis le début comme non vasculaire », explique Sylvie Lorthois, directrice de recherche CNRS à l’IMFT, responsable du groupe «milieux poreux et biologiques».

Lorsque les collègues américains observent, chez la souris, que certains globules blancs bouchent les vaisseaux sanguins du cerveau très tôt dans la maladie, l’équipe de Sylvie Lorthois est invitée à modéliser le phénomène. « Nous avons pu observer qu’en bouchant progressivement les vaisseaux, le débit sanguin décroît progressivement. L’effet est immédiat alors que, bien souvent en biomécanique, les anomalies ne sont pas visibles immédiatement. Nous avons fait les mêmes calculs sur le cerveau humain, avec les mêmes résultats de réduction du débit sanguin».

Un anticorps efficace

L’équipe américaine est alors allée plus loin. En administrant un anticorps dirigé contre les globules blancs qui bouchaient les vaisseaux sanguins du cerveau des souris, elle a observé une augmentation immédiate du débit sanguin et une amélioration des performances liées à la mémoire. La démonstration n’a pas été faite chez l’être humain où les observations sont plus compliquées. Mais ce lien entre un mécanisme biologique et les premières manifestations de la maladie – bien avant l’apparition des plaques d’amyloïdes sur lesquelles portent l’essentiel des recherches- ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques. «La simulation (modélisation) permet de guider l’expérimentation, d’utiliser moins de modèles animaux. C’est aussi une façon moderne de voir la biologie, d’observer des choses très fines», glisse Sylvie Lorthois.

(1) Institut de Mécanique des Fluides de Toulouse (IMFT, CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier/INP Toulouse)

Source LA DEPÊCHE.

Biot : la mémothérapie pour la maladie d’Alzheimer… Vidéo…

Alors que la recherche clinique contre la maladie d’Alzheimer évolue à petits pas, coup de projecteur sur une approche thérapeutique innovante pour lutter contre les symptômes de la maladie.

La mémothérapie musicale est pratiquée à la fondation GSF de Biot.

Avec la mémothérapie, les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer retrouvent le sourire / © France 3 Côte d'Azur

Revivre des émotions, réactiver des souvenirs, telle est la vertue majeure de la mémothérapie musicale qui se pratique à la fondation GSF de Biot.

Le malade écoute de la musique, des titres qui réveillent des souvenirs.

Face à l’apathie, l’anxiété ou l’irratibilité, le malade peut retrouver le sourire et aller mieux en écoutant Edith Piaf ou Tino Rossi.

La mémothérapie permet de dissiper les signes de la maladie d’Alzheimer. Elle permet aussi d’en dissiper les symptômes. Une chanson peut restimuler le malade, lui redonner un peu de joie de vivre avec une charge émotionnelle musicale.

Source FRANCE BLEUE.

Décès dans un Ehpad: ce que l’on sait de Korian, numéro un des maisons de retraite :  Korian se prévaut de «cuisiner sur place»…!

Leader européen des maisons de retraite, le groupe Korian, propriétaire de l’Ehpad de «La Chêneraie», où sont décédés cinq pensionnaires à la suite d’une probable intoxication alimentaire, se prévaut de «cuisiner sur place».

Décès dans un Ehpad: ce que l’on sait de Korian, numéro un des maisons de retraite.

Après le drame survenu dans l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de «La Chêneraie» le soir du 31 mars, où cinq pensionnaires ont trouvé la mort à la suite d’une probable intoxication alimentaire, les regards se tournent vers le groupe Korian, propriétaire de la résidence privée. Dans la tourmente, le spécialiste européen de la gestion de la dépendance, qui se prévaut de «cuisiner sur place», a vu ce lundi son action chuter jusqu’à 6%.

● Le groupe Korian, numéro un européen des maisons de retraite

Avec un réseau de 803 établissements représentant 78.000 lits, le groupe Korian est le leader européen des maisons de retraite. Présente en Allemagne, Belgique, Italie, Espagne ainsi que dans l’Hexagone, la multinationale a un portefeuille composé de maisons de retraite médicalisées, de cliniques spécialisées et de résidences services. Le groupe propose également des services de soins et d’hospitalisation à domicile.

Afin de conforter ses ambitions à l’international, Korian a récemment acquis les groupes Seniors, basés en Espagne, et Schauinsland en Allemagne. Le 18 février dernier, il a également repris le Groupe Oméga, propriétaire d’une douzaine de résidences Ehpad dans l’Hexagone dont l’Ehpad La Chêneraie, où se sont produits les décès. Situé à Lherm en Huate-Garonne, l’établissement privé de la Chêneraie, qui a ouvert ses portes en 2006, hébergeait quatre-vingt-deux résidents, dont une quinzaine accueillie en unité protégée (Maladies d’Alzheimer et apparentées), selon l’Agence régionale de santé. Toujours recensée sur le site d’Omega, la Chêneraie y est présentée comme offrant des «prestations hôtelières haut de gamme».

Se vantant d’être «expert des services de soins et d’accompagnement aux séniors», le groupe Korian prend en charge dans ses établissements 300.000 patients et résidents, et emploie au total plus de 50.000 collaborateurs. L’année dernière, l’exploitant de maisons de retraite a dégagé un chiffre d’affaires de 3,34 milliards d’euros, selon les derniers comptes publiés en mars. Le groupe, qui compte «accélérer son développement européen» cette année, a pour ambition de gérer 3.500 lits supplémentaires d’ici la fin de l’année.

● Korian se prévaut de «cuisiner sur place»

L’entreprise se prévaut de «cuisiner sur place» plutôt que d’externaliser la restauration au sein de ses établissements. «Les repas sont produits sur place» par l’établissement «avec ses propres équipes de cuisine», indique le groupe. L’objectif affiché: proposer une cuisine locale et réduire les risques liés aux opérations de refroidissement et de remise à température. «Tout est préparé chez nous, avec des ingrédients non transformés, achetés à 70% en France… Nous organisons des concours de chefs et le groupe Gault et Millau a labellisé dix tables», précisait en septembre 2018 la directrice générale de Korian, Sophie Boissard, à l’AFP. Afin de faciliter le recrutement de chefs et d’aide-cuisiniers, Korian a même annoncé début mars s’allier avec les groupes Accor, Adecco et Sodexo pour lancer un projet de centre de formation des apprentis (CFA) dans le secteur de la cuisine et de la restauration, qui doit ouvrir ses portes dès l’an prochain.

Tandis que les causes exactes du drame de l’Ehpad de «La Chêneraie» sont encore inconnues, la provenance des repas à l’origine de la potentielle intoxication alimentaire reste encore à déterminer. Plusieurs proches des pensionnaires de l’établissement privé ont indiqué plus tôt dans la journée avoir pris connaissance que la direction de l’Ehpad avait récemment chargé un prestataire extérieur de cuisiner les repas. Selon France Bleu Occitanie, le fils d’une des victimes qui souhaite porter plainte, Alain Lapeyre, a affirmé que le médecin de l’Ehpad «La Chêneraie» lui aurait avoué que le repas servi ce dimanche avait été livré une semaine plus tôt. L’information aurait été confirmée par un autre proche de pensionnaire.

Dès dimanche soir à 23h30, les cuisines de l’Ehpad ont été placées sous scellés. «Les repas-témoins ont été mis sous séquestre et conservés dans l’attente de l’intervention de la Direction départementale de la protection des populations», a fait savoir l’ARS.

● Des normes sanitaires strictes à respecter en matière d’alimentation

Réalisé par un bureau d’étude externe, le dernier contrôle réglementaire d’hygiène périodique intervenu dans l’Ehpad de Haute-Garonne date du 12 février dernier. Selon le groupe Korian, «les résultats de ce contrôle étaient conformes». Tandis que des contrôles sanitaires dans les Ehpad sont effectués chaque année par l’État, les établissements privés peuvent également décider de mandater un organisme externe afin d’accroître la fréquence des contrôles.

Soumis à de nombreuses normes européennes et françaises, les services de restauration en Ehpad sont soumis à une réglementation et à des contrôles stricts en matière de sécurité alimentaire. Ces derniers doivent répondre à une norme HACCP (analyse des risques et maîtrise des points critiques), qui encadre l’élaboration, la distribution ainsi que le conditionnement de la nourriture, avec plusieurs consignes concernant les températures et étiquetages à respecter. Chaque année, les salariés exerçant dans les cuisines des Ehpad doivent suivre une nouvelle formation de mise à niveau afin de maîtriser parfaitement cette démarche HACCP.

● L’image du groupe Korian déjà écornée par le passé

L’année dernière, un reportage à charge d’Envoyé Spécial sur France 2 avait fortement écorné l’image du groupe Korian, ainsi que celle du numéro deux du secteur, le groupe Opéa. À l’aide de témoignages de proches de pensionnaires et de membres du personnel des établissements, l’émission accusait en outre les deux groupes de s’engager dans une «course au profit mettant en danger la vie des résidents», pointant du doigt notamment de nombreuses restrictions budgétaires et l’optimisation du coût des repas. La direction générale des établissements, citée dans l’enquête, imposait en outre un budget quotidien de 4,22 euros par résident pour la nourriture. Par ailleurs, l’Inspection générale des affaires sociale (IGAS) avait déjà porté quelques soupçons sur le groupe Korian, à la suite d’une épidémie mortelle de grippe survenue dans un Ehpad de Lyon à la fin de l’année 2016.

Le parquet de Toulouse a été saisi et des investigations sont en cours pour déterminer l’origine de l’intoxication alimentaire présumée, selon la préfecture. L’exploitant de maisons de retraite a déclaré ce lundi dans un communiqué de presse être pleinement mobilisé et prêt à travailler en étroite collaboration avec l’Agence régionale de santé, la Préfecture ainsi que les services du Procureur et le Conseil départemental «dans le cadre de l’enquête ouverte pour déterminer la cause de cette intoxication supposée». Treize résidents sont par ailleurs toujours en observation à l’hôpital, et trois ont pu regagner la maison de retraite.

Source LE FIGARO.

Décès dans un Ehpad: Agnès Buzyn sur place, des plaintes en préparation…

La ministre de la Santé Agnès Buzyn se rend aujourd’hui à la maison de retraite de Lherm, près de Toulouse, où cinq résidents ont trouvé la mort à la suite d’une probable intoxication alimentaire alors que des familles de victimes veulent porter plainte.

«J’ai décidé de me rendre sur place. Nous devons comprendre les circonstances de ce drame», survenu dimanche soir, a annoncé la ministre sur Twitter hier soir.

Décès dans un Ehpad: Agnès Buzyn sur place, des plaintes en préparation.

Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour «homicides involontaires et blessures involontaires» mais les recherches s’annoncent longues en raison de «mesures d’investigations complexes», a souligné le procureur Dominique Alzeari. Des prélèvements en vue d’analyses toxicologiques et biologiques ont été réalisés et l’autopsie des victimes rapidement pratiquée. Les personnes décédées, résidents de l’Ehpad privé «La Chêneraie» à Lherm, sont quatre femmes âgées de 72 à 95 ans et un homme de 93 ans.

Hier en fin d’après-midi, 19 personnes restaient sous surveillance médicale «dont 16 en urgence relative sans que le pronostic vital de l’une d’elle ne soit engagé», selon le procureur. Trois d’entre elles ont ensuite regagné l’Ehpad, selon l’ARS. Huguette Héroux a expliqué ce matin que sa belle-mère était «toujours hospitalisée mais elle est hors de danger». «On n’a aucune information de plus [sur ce qu’il s’est passé]. Rien du tout…», a-t-elle regretté. «On n’attend pas grand chose [de la visite d’Agnès Buzyn], je ne vois pas ce qu’elle peut apporter de plus pour l’instant, à part peut-être rassurer et soutenir ceux qui ont perdu un parent», a-t-elle ajouté.

Les investigations doivent notamment déterminer si les repas étaient préparés en interne ou apportés de l’extérieur. L’établissement, qui fait partie du Groupe Oméga, repris par le groupe Korian le 18 février, «produit les repas sur place avec ses propres équipes de cuisine», a assuré très vite lundi Korian, numéro un européen des maisons de retraite dans un communiqué. Version réaffirmée aujourd’hui par la maison de retraite: «Nous confirmons que tous les plats servis aux résidents de la Chêneraie sont cuisinés sur place par le chef cuisinier et son équipe, salariés de l’établissement, à partir de denrées livrées par des fournisseurs locaux». «Par mesure de précaution, aucune préparation d’aliments ne sera plus réalisée sur place tant que les résultats des analyses ne seront pas connus», précise l’établissement.

Ouvert en 2006, la Chêneraie hébergeait 82 résidents, dont 17 personnes en unité protégée (souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées), selon l’ARS.

Source LE FIGARO.

Prise en charge des personnes âgées dépendantes : pas d’impôt supplémentaire, promet Agnès Buzyn. Ehpad 1850 euros de reste à charge pour les familles… !

La population française comptera trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050 : un rapport très attendu sera remis au gouvernement ce jeudi, avec des propositions pour faire face à ce choc démographique et mieux prendre en charge le grand âge.

La ministre de la Santé a promis qu’aucun impôt supplémentaire ne sera créé dans ce sens.

La population française comptera trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050 (photo d'illustration).

Le président du haut-conseil de financement la Sécurité sociale, Dominique Libault, doit remettre ce jeudi en fin de matinée à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, son rapport sur la dépendance, immense chantier qui doit faire l’objet d’une réforme fin 2019. Le rapport, élaboré à l’issue de plusieurs mois de concertation, émet une série de propositions visant à améliorer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie.

La réforme de la dépendance devra être accompagnée d’un « financement public », mais sans créer « un impôt supplémentaire », a affirmé ce jeudi la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. « Il n’y aura pas un impôt supplémentaire, c’est une porte qui est clairement fermée », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).

Inquiétude qui remonte du grand débat

« Une très forte inquiétude des Français sur cette question remonte du grand débat », notamment chez les retraités qui jugent leurs pensions « insuffisantes pour prendre en charge leurs aînés », a-t-elle souligné. Mais la ministre a aussi soulevé qu’« il y a une expression claire sur le fait qu’il faut baisser les prélèvements obligatoires et les impôts ».

Ce qui complique l’équation financière de la future réforme, dont le coût est estimé à 10 milliards d’euros par an en 2030. Une somme censée répondre à l’explosion des besoins: les plus de 85 ans seront 4,8 millions en 2050, soit trois fois plus qu’aujourd’hui.

« Pour moi ça doit être un financement public (…) dans le cadre de la protection sociale », a-t-elle indiqué. « Je ne vois pas comment nous pourrions proposer plus d’impôts », donc « nous devrons travailler un peu plus », a-t-elle ajouté, « sauf à réduire les dépenses sociales, mais je ne vois pas lesquelles ».

Depuis deux semaines, le gouvernement a avancé la piste d’un allongement de la durée du travail pour financer la dépendance, indépendamment de la réforme des retraites attendue cet été, qui maintiendra l’âge légal de départ à 62 ans.

L’arrivée des générations nombreuses du baby boom dans le grand âge à partir de 2030 change en effet la donne. Pour la première fois, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 20 ans en France en 2030. Les 85 ans et plus vont voir leur nombre exploser, passant à 4,8 millions en 2050.

Structures insuffisantes

Face à ce vieillissement massif, les structures sont insuffisantes : établissements saturés, personnels sous-payés et épuisés, au point que le secteur peine à recruter, en institution comme dans l’aide à domicile. 63 % des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) disent avoir au moins un poste non pourvu depuis 6 mois ou plus.

Dominique Libault, ex-conseiller de Simone Veil, ancien directeur de la Sécurité sociale, a consulté tous azimuts pendant plusieurs mois pour construire son rapport. Les acteurs du secteur ont participé à dix groupes de travail et plus de 400 000 personnes ont contribué en ligne.

Au-delà des besoins de financement de la dépendance, estimés autour de 10 milliards d’euros supplémentaires par an à l’horizon 2030, il s’agit de choix de société. « Les Français souhaitent massivement rester chez eux », relève Marie-Anne Montchamp, qui préside la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.

21 % des plus de 85 ans résident en Ehpad

Pourtant, la proportion de personnes âgées vivant en institution en France est une des plus élevées d’Europe : 21 % des plus de 85 ans résident en Ehpad. (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), dont l’image n’a cessé de se détériorer.

Le système est aussi trop binaire, entre institution et domicile. Entre l’Ehpad (600 000 places) et le domicile existent déjà des solutions alternatives, comme les résidences autonomie (110 000 places) ou les résidences services seniors (50 000).

Les Ehpad sont appelés à se transformer, en s’ouvrant davantage sur l’extérieur, en partageant par exemple la cantine avec un collège, les locaux avec une crèche. Ils pourraient aussi devenir « centres de ressources » pour la population âgée avoisinante qui pourrait y trouver des soins, un hébergement temporaire pour soulager les aidants.

Ehpad « hors les murs »

On parle beaucoup d’« Ehpad hors les murs », « Ehpad à domicile », pour que les personnes même dépendantes puissent rester chez elles tout en bénéficiant de soins, d’accompagnement à la fin de vie, d’aide à la vie quotidienne, etc.

Mais là aussi, il faut des personnels formés en nombre. Or, le secteur est en crise et peu attractif. Les écoles d’aides-soignants ne font pas le plein. Toutes les parties prenantes soulignent l’urgence d’une revalorisation des carrières et des salaires.

1850 euros de reste à charge pour les familles

En établissement, le reste à charge pour les familles reste important, autour de 1 850 euros par mois en moyenne, pour des services souvent jugés insuffisants : repas médiocres servis au lance-pierre, toilettes expédiées faute de temps, rythme des personnes âgées non respecté…

Le rapport devrait proposer une simplification du système avec une nouvelle prestation autonomie fusionnant dépendance et soins. L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) serait remplacée par une « prestation autonomie établissement » dégressive selon le revenu.

Les sujets les plus délicats, comme le financement et sa répartition entre les départements, l’Assurance maladie et les familles, feront certainement l’objet d’arbitrages au plus haut niveau. Difficile en effet de créer un nouveau prélèvement alors que la crise des gilets jaunes a marqué le ras-le-bol fiscal des Français.

Source OUEST FRANCE.