Primes pour les aides à domicile : « Ce n’est jamais suffisant, mais c’est important de rectifier le tir », juge la ministre déléguée à l’Autonomie…

La ministre chargée de l’Autonomie a réagi aux annonces faites par Emmanuel Macron à la mi-journée.

Brigtte Bourguignon le 21 juillet 2020 à l'Assemblée nationale.

« Ce n’est jamais suffisant, mais c’est important de rectifier le tir auprès d’aides à domicile qui avaient besoin d’être reconnus », a expliqué sur franceinfo mardi 4 août Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie.

Coronavirus : l’Etat et les départements vont débloquer 160 millions d’euros pour une prime versée aux aides à domicile, annonce Emmanuel Macron

A Toulon, Emmanuel Macron a annoncé mardi que l’État et les départements allaient débloquer 160 millions d’euros pour verser une prime exceptionnelle Covid aux 320 000 aides à domicile. « Le chef de l’Etat est venu leur dire que cette reconnaissance est au rendez-vous et qu’elle se justifiera par une prime », a rappelé la ministre déléguée qui accompagnait Emmanuel Macron lors de ce déplacement.

Une loi grand âge discutée à la rentrée

Sur la question des salaires des auxiliaires de vie dans le cadre de la loi autonomie, Brigitte Bourguignon rappelle qu’il en sera à question à la rentrée lors avec la loi grand âge et la création d’une cinquième branche de la sécurité sociale. Selon la ministre, « le calendrier va être un peu à l’identique de celui mené sur le Ségur. Nous ferons celui de l’autonomie et nous allons travailler d’arrache-pied dès le mois de septembre pour arriver à des accords. Mais tout ceci, vous le savez, doit se faire en concertation avec les financeurs, que sont les départements aussi. »

« Les chiffres le disent, nous allons inverser la pyramide des âges et il faut donc se préparer à cette approche plus domiciliaire que nous envisageons tous », a rappelé Brigitte Bourguignon.

Source FRANCE INFO.

Primes COVID-19 : jusqu’à 1.500 euros versés par les départements lorrains aux aides à domicile…

Les aides à domiciles et auxiliaires de vie lorrains se sentent enfin reconnus.

Trois Conseils Départementaux ont décidé de leur octroyer une prime exceptionnelle, à l’instar du personnel soignant en juin, pour avoir évité de nouvelles hospitalisations en pleine crise du coronavirus.

Cette aide à domicile porte masque, sur-blouse et charlotte pour intervenir au domicile d'une personne âgée.

Trois des quatre départements lorrains ont voté l’octroi de primes exceptionnelles pour les aides à domicile et auxiliaires de vie qui ont été en première ligne pendant la crise sanitaire du coronavirus. Des primes qui vont jusqu’à 1.500 euros, versées au prorata des heures travaillées et de la période qui s’étend de mi- mars à mi-mai 2020.

Aurélie Zemour est ravie ! Cette aide à domicile s’est battue pour obtenir la reconnaissance de son travail pendant la pandémie. Le 13 juillet 2020, elle a touché une prime exceptionnelle de 1.200 euros, une somme qui tombe à pic pour des vacances bien méritées. Pendant toute la pandémie, elle a continué d’assurer le lever, la toilette et le ménage chez des personnes âgées ou handicapées, malgré le manque de masques, et de protection.

« C’est la première étape de la reconnaissance de notre profession, la prochaine c’est la revalorisation de nos salaires. »

– Aurélie Zemour, aide à domicile en Meurthe et Moselle.

Cette prime exceptionnelle est très attendue par les personnels des SAAD (Services d’Aide et d’Accompagnement à domicile). Mais il aura fallu se battre pour l’obtenir. Alors que les personnels soignants travaillant dans les hôpitaux et les Ehpad reçoivent dès la mi-juin 2020, l’assurance de toucher une prime de l’Etat de 1.000 à 1.500 euros, les aides à domiciles, eux, ne sont pas concernés. Ils sont pourtant au chevet des personnes âgées et handicapées, dont certains malades du Covid ou de retour de réanimation.

La Meurthe-et-Moselle, premier département à voter la prime

Le 16 juin 2020, toute la profession dénonce alors à haute voix l’injustice dont sont victimes les 300.000 professionnels du secteur. Un coup de gueule qui a fini par payer…mais ce n’est pas l’Etat qui va verser cette prime exceptionnelle, ce sont les départements, en charge de l’autonomie.

La Meurthe-et-Moselle est le premier département à accepter de mettre la main à la poche. Un budget exceptionnel de 2,5 millions d’euros a été débloqué tout spécialement dès la fin du mois de juin 2020, sur fonds propres. Ainsi toutes les aides à domicile ayant travaillé à temps plein de mi-mars à mi-avril, devraient toucher 1.500 euros de prime COVID-19. Elle est calculée au prorata des heures travaillées. La Meurthe-et-Moselle avait déjà été l’un des premiers départements à voler au secours des aides à domicile au début de la pandémie en leur fournissant des protections et des masques.

« C’était tout à fait inconcevable de ne pas récompenser ces salariés qui ont accompagné les personnes les plus fragiles pendant la crise. »

– Marie-Annick Helfer, en charge de l’autonomie au Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle

Les aides à domiciles sont en effet le pilier de la politique d’autonomie des départements. Ils permettent à des milliers de personnes âgées ou handicapées de rester chez elles. C’est le souhait de 87 % des Français !

C’est ce qui a motivé les autres départements à faire de même. La Meuse, qui compte 2400 bénéficiaires de l’APA ( Aide Personnalisée d’Autonomie)  a voté un budget de 400.000 euros, les primes seront versées en août 2020. De son côté le département des Vosges a débloqué 800.000 euros pour les aides à domicile.  La prime sera versée en septembre. Dans les deux cas, elle peut aller jusqu’à 1.500 euros pour un travail à temps plein pendant la période la plus critique de la pandémie.

Petit bémol, les patrons devront verser la prime avant fin août pour pouvoir la défiscaliser, alors que la plupart n’aura pas encore touché l’aide du département. « Une avance sur trésorie pas facile à gérer, même si nous sommes ravis de l’effort financier, nous confie Véronique Scida, gérante de Louvéa à Nancy.

Une prime très inégale

Si la Lorraine est plutôt reconnaissante envers les aides à domiciles et auxiliaires de vie, ce n’est pas le cas pour l’ensemble du territoire. Selon les premières sources, seule une trentaine de départements acceptent de débloquer des fonds.  Certains comme les Hauts-de-Seine ou la Saône et Loire refusent de payer, arguant que c’est le rôle de l’Etat. Certains personnels n’y auront donc pas droit.

Le fait que l’Etat ait passé le relais aux départements pour la prime exceptionnelle COVID-19 est globalement très mal perçu, par les départements, mais aussi par les fédérations d’associations d’aides à domiciles comme la Fédésap.

« Nous aurions souhaité  une prime d’Etat transparente et égale pour tous, or là, c’est très inégalitaire selon les territoires : 30, 200, 500 ou 1.500 euros..ou rien !   »

– Elodie Breton, déléguée départementale Fédésap.

Les associations sont d’autant plus amères qu’elles ont du mal à recruter, car le métier est difficile et très mal payé. La majorité des aides à domiciles touchent à peine plus que le SMIC, soit 1.000 à 1.200 euros par mois.
De plus, elles se préparent à affronter un deuxième vague de coronavirus. Le gouvernement leur a récemment demandé de prévoir dix semaines de stock de masques en réserve.

« Cela va être difficile d’expliquer à des personnels non reconnus qu’il va falloir y retourner. »

– Elodie Breton, déléguée départementale Fédésap

Le secteur a déjà beaucoup de mal à recruter, pourtant ce n’est pas le travail qui manque. 800.000 personnes âgées sont actuellement accompagnées en France, et 350.000 personnes en situation de handicap.

Source FR3.

 

Écœurées par le versement aléatoire de la prime Covid, les aides à domicile témoignent…

Alors que l’État a décidé de verser une prime pour service rendu pour le personnel soignant et travaillant dans les maisons de retraite, il laisse la charge de son versement aux conseils départementaux pour les aides à domicile.

Une situation qui crée l’incompréhension. Témoignages.

Écœurées par le versement aléatoire de la prime Covid, les aides à domicile témoignent

La colère continue de monter. Les salariés du secteur de l’aide à domicile ne comprennent pas pourquoi ils ne vont pas tous percevoir une prime pour le travail accompli lors de la période de confinement. Depuis maintenant plusieurs mois, les départements et l’État se renvoient la balle sur le paiement de cette prime. Résultat d’un département à l’autre, les aides à domicile sont loin d’être traitées de la même façon. Différents scénarios se profilent. Il y a d’un côté les départements – plus d’une vingtaine – qui ont annoncé qu’ils verseront une prime. Sauf que les montants diffèrent, allant de 200 euros à 1.500 euros et les conditions pour percevoir les primes ne sont pas non plus les mêmes. De l’autre côté, il y a des départements qui ont annoncé qu’ils ne verseront rien, renvoyant la responsabilité à l’État. Et au milieu, ceux qui n’ont pas encore fait connaître leur décision.

Pour les différentes associations et fédérations du secteur, cette situation n’est pas tenable. Dans un courrier envoyé le 21 juillet dernier au Premier ministre, une vingtaine d’entre elles dénoncent cette situation arguant que c’est “incompréhensible pour ces professionnels qui ont exercé tous les jours, sur tous les territoires, pour certains la peur au ventre, souvent sans les équipements nécessaires, un travail indispensable qui aura permis de contenir la propagation du virus et de soulager les professionnels de santé”. Elles demandent l’organisation d’une réunion pour trouver une solution.

Car ce qui inquiète aussi, c’est le risque d’une deuxième vague et la capacité à pouvoir de nouveau faire face. “Sur le terrain, les professionnels ne comprennent pas et sont dans un ressenti négatif, dénonce Hugues Vidor, président de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes), qui compte notamment parmi ses adhérents des acteurs du secteur de l’aide à domicile. Tout le monde est allé au travail même si les équipements manquaient au départ et au final il n’y a pas de reconnaissance. Les fédérations nous disent que s’il y a une deuxième vague, elles ne savent pas ce qui se passera. Les professionnels sont sous pression, ils n’en peuvent plus”, ajoute-t-il.

Au coeur de toutes ces tergiversations, les aides à domicile ne comprennent pas bien pourquoi la décision est aussi compliquée à prendre. Après un appel à témoignages lancé par Capital, un sentiment d’abandon ressort de façon quasi-systématique. “Pendant le confinement, toutes les auxiliaires de vie ont travaillé sans relâche, aucune prime ne nous a été versée ce qui est vraiment inadmissible, déplore Sonia*, auxiliaire de vie dans les Alpes-Maritimes. Nous n’avons aucune reconnaissance de l’État, malgré l’aide que nous pouvons apporter aux personnes vulnérables et dans le besoin qui attendent souvent notre venue. Nous avons été oubliées.” Naît aussi un sentiment d’injustice par rapport au personnel des Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) qui se voit verser une prime financée par l’État. “Nous aussi nous avons travaillé pendant la période du confinement avec beaucoup de difficultés et de contraintes, tient à rappeler Martine, aide à domicile dans les Bouches-du-Rhône. Nous avons contribué à faire face à la crise sanitaire, nous avons toujours été en poste pour nous occuper des personnes vulnérables et malgré tout cela, nous sommes les oubliées”.

Dans leurs témoignages, les aides à domicile évoquent aussi leur rôle de rempart. Sans leur action, les hôpitaux auraient pu être encore plus engorgés. “Sans nous, les personnes chez qui nous allons n’auraient pas mangé, n’auraient pas eu de courses, pas de médicaments, pas d’aide aux repas ou aux toilettes”, liste Laurence, gérante d’une Société coopérative et participative (Scop) de services à la personne dans les Pyrénées-Orientales. Et le non versement d’une prime nationale, ne semble pas cohérent avec le discours actuel des autorités publiques qui l’affirment et le réaffirment, elles veulent encourager le maintien à domicile des personnes âgées. “Ce n’est pas logique du tout, estime Alexia, aide à domicile dans le Morbihan. On se bat pour maintenir un maximum de personnes âgées à leur domicile et ce maintien se fait aussi grâce à nous !”

Au-delà de ce sentiment d’oubli, les témoignages relèvent aussi une forte incompréhension. Quel département verse une prime ? Pourquoi une collègue qui travaille à quelques kilomètres va toucher une prime alors que ce ne sera pas le cas d’une autre qui travaille dans un département différent ? “Je ne sais toujours pas si mon département va verser une prime”, s’interroge Lucie travaillant en Corrèze. Il y a eu une réunion début juillet entre le Département et les structures d’aide à domicile, mais on ne sait pas ce qui sera fait. Peut-être une prime définie en novembre et payée en décembre ? De combien ? À qui ? Sur quels critères ?”, se demande-t-elle. Ces professionnels regrettent que leurs questions restent sans réponse. “Cela fait des mois que l’on nous dit avoir droit à la prime par le Département, or nous n’avons toujours rien et nos responsables n’en savent pas plus également”, relève Jean, assistant de vie sociale dans le Doubs. Mahdia, aide à domicile dans le Nord, département qui annoncé verser une prime, finit même par ne plus y croire. “Mon patron affirme qu’il y aura une prime ça doit être versé avant le 31 juillet mais il dit n’avoir toujours rien reçu”.

* Tous les prénoms ont été modifiés

Source CAPITAL.

Cinq réflexes pour se prémunir de la maladie d’Alzheimer…

Plusieurs facteurs principalement liés à l’hygiène de vie participent au développement de la maladie d’Alzheimer.

Quels réflexes adopter pour se prémunir de cette pathologie dégénérative ?

Cinq réflexes pour se prémunir de la maladie d’Alzheimer

Comme beaucoup de pathologies, la maladie d’Alzheimer se déclenche sous l’effet de facteurs de risque non modifiables (l’âge, la génétique…) et d’autres modifiables (l’activité physique, l’alimentation…).

Mais alors, à quel point prendre soin de soi diminue la probabilité de développer cette atteinte neurodégénérative ?

Pour répondre à cette question, des chercheurs américains* ont recruté près de 3 000 volontaires.

Une liste des cases à cocher pour se protéger de la maladie d’Alzheimer a été dressée :

– Un minimum de 150 minutes d’activité physique modérée ou intense par semaine** ;

– Une absence de tabagisme. Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer : en effet, mettre fin à sa consommation de cigarettes après 60 ans a un impact positif sur la santé ;

– Une consommation d’alcool légère à modérée pour entretenir un bon capital cognitif ;

– Un équilibre nutritionnel basé sur le régime méditerranéen, les régimes antihypertenseurs (faibles apports en sel) et des menus essentiellement « végétariens, efficaces pour prévenir la démence », précise le Dr Richard J. Hodes*** ;

– Un bon degré de stimulation cognitive pour maintenir son cerveau en éveil.

Résultat, comparé aux volontaires ne respectant aucun ou un seul de ces critères, ceux qui en appliquent deux ou trois voient leur risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer diminué de 37%, et de 60% avec quatre à cinq critères.

* Rush University Medical Center

**Basé sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)

***Directeur du National Institute on Aging (Maryland)

Source EST REPUBLICAIN.

Budget Sécu 2021. Olivier Véran promet « au moins un milliard » supplémentaire pour financer la perte d’autonomie…

« Au moins un milliard d’euros » supplémentaires seront alloués au financement de la perte d’autonomie des personnes âgées et handicapées lors du prochain budget de la Sécurité sociale, a indiqué le ministre de la Santé, lundi soir.

 

Budget Sécu 2021. Olivier Véran promet « au moins un milliard » supplémentaire pour financer la perte d'autonomie. Olivier Véran à l'Assemblée nationale le 9 juin 2020.

 

Olivier Véran a assuré lundi soir à l’Assemblée nationale qu’il y aurait « au moins un milliard d’euros » supplémentaires pour financer la perte d’autonomie des personnes âgées et handicapées, lors du prochain budget de la Sécurité sociale présenté à l’automne.

« Dans le cadre du prochain budget de la Sécurité sociale, présenté à l’automne pour l’année 2021, il y aura au moins un milliard d’euros de financement qui sera identifié pour aller abonder la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie et donc payer des dépenses dans le champ de la perte d’autonomie », a indiqué le ministre.

Olivier Véran s’exprimait lors d’un projet de loi qui acte un alourdissement conséquent de 136 milliards d’euros du « trou » de la Sécurité, après le coronavirus, et pose le principe de la création d’une 5e branche de la Sécurité sociale dédiée à l’autonomie, « première pierre » de la future réforme de la dépendance selon la majorité.

Pour l’heure, les modalités et le financement de cette 5e branche sont renvoyés à un rapport mi-septembre.

Si elle est instaurée, cette 5e branche viendrait couvrir les risques de la vie liées à la perte d’autonomie et au handicap et s’ajouter aux quatre existantes (maladie, vieillesse, famille, accidents du travail).

L’opposition a dénoncé à plusieurs reprises une « coquille vide » et un « affichage » sans piste de financement. Il n’y a pas « un euro prévu avant 2024 », a d’abord fustigé le LR Xavier Breton, alors que 2,3 milliards d’euros par an doivent être récupérés à partir de 2024 pour financer l’autonomie. Et l’UDI Pascal Brindeau a mis en garde contre un « effet d’annonce », quand « nos concitoyens ne croient plus à la parole publique tant qu’elle n’a pas un effet concret sur leur vie quotidienne ».

« Personne n’a jamais dit » que les 2,3 milliards prévus (à partir de 2024) « étaient pour solde de tout compte », a répondu Olivier Véran.

« Il faudra mettre plus d’argent. Le Premier ministre a dit qu’il y aurait une conférence de financement pour identifier dès 2021 des premières solutions de financement », a poursuivi le ministre, avant d’évoquer cette somme « d’au moins un milliard » dès cet automne dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2021.

De 30 milliards d’euros par an (dont 6 milliards de « reste à charge » pour les ménages) les dépenses liées au grand âge pourraient augmenter de plus 9 milliards d’ici 2030 à cause du papy-boom, selon le rapport Libault remis l’an dernier.

Source OUEST FRANCE.

Comment organiser la fin de vie d’une personne âgée à domicile ?…

Nombreux sont les seniors atteints d’une maladie incurable à demander de passer leurs derniers jours chez eux.

C’est tout à fait envisageable.

Comment organiser la fin de vie d'une personne âgée à domicile ?...

 

D’ailleurs, la personne en fin de vie peut accéder à différentes aides pour alléger le coût d’un tel projet. Si la personne malade doit bénéficier de soins spécifiques pour pouvoir faire face plus sereinement à ses derniers instants, les proches ont également droit à un accompagnement pour pouvoir mieux affronter ces moments difficiles.

Un projet qui demande une organisation rigoureuse

Un senior en phase avancée ou terminale d’une maladie doit obtenir l’accord du médecin traitant pour pouvoir vivre ses derniers instants à son domicile. Le professionnel de santé seul est en mesure de juger si le traitement ou les soins palliatifs permettant de soulager la douleur physique et psychique, et d’offrir le maximum de confort à l’aîné malade peuvent être donnés à son domicile. Dans les deux cas, différents intervenants comme des infirmiers libéraux, des soignants d’un service de soins infirmiers à domicile ou d’une hospitalisation à domicile procurent tous les soins nécessaires au senior. Si la situation s’aggrave toutefois, une hospitalisation peut être envisagée. Pour assurer le confort de l’aîné, mais aussi faciliter sa prise en charge par les soignants et ses proches, le recours à un équipement spécifique peut être indispensable comme des lits médicalisés, des ceintures de maintien ou un surélévateur de toilettes. Le matériel utile pour l’octroi en bonne et due forme des soins palliatifs comme des perfusions ou pour la nutrition de l’aîné peut également être nécessaire.

Un accompagnement pour les proches

Pour pouvoir offrir un soutien infaillible à leur proche en fin de vie, la famille peut bénéficier d’un accompagnement dans ces moments difficiles. Les soignants eux-mêmes peuvent soutenir les proches aidants, mais il est également possible de demander conseil auprès d’un professionnel tel un psychologue. Avec l’accord de la personne malade, la famille peut également faire appel à une association de bénévoles spécialisée dans ce type d’accompagnement. Les bénévoles formés à l’accompagnement en fin de vie doivent se conformer à des principes stricts, dont le respect de l’intimité, de la dignité, de la religion et de l’opinion de la personne accompagnée.

Des aides pour alléger les charges financières

L’achat du matériel et les soins octroyés ont un coût. L’aîné et ses proches peuvent bénéficier d’aides financières pour faire face aux dépenses liées à une prise en charge à domicile, mais sous certaines conditions. Généralement, cette aide financière n’est octroyée qu’à un malade en stade terminal ou évolutif d’une pathologie. Le patient doit alors présenter obligatoirement un certificat médical attestant de son état de santé. Le maintien à domicile du sénior doit également nécessiter l’intervention de soignants issus du service d’HAD, de SSIAD, etc. Des aides octroyées dans le cadre de l’accompagnement de fin de vie à domicile sont accessibles en complément de l’allocation personnalisée d’autonomie ou APA. Parmi celles-ci figure le FNASS ou Fonds National d’Action Sanitaire et Sociale. Proposé par les Caisses primaires d’assurance-maladie ou CPAM, ce dispositif permet de financier du matériel et des services qui ne sont généralement pas pris en charge. Une telle aide est également accessible auprès de la Mutualité sociale agricole ou MSA. D’autres aides peuvent provenir de fonds d’action sociale des caisses de mutuelle, retraite ou assurance maladie. Il est également possible de se rapprocher d’associations de malades. Les aînés atteints de cancer peuvent par exemple bénéficier d’une prise en charge auprès de la Ligue contre le cancer. L’on peut également se tourner vers l’AJAP ou allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie.

Obsèques, un point à prendre en compte

Il peut sembler déplacé d’évoquer l’organisation des funérailles alors que la personne malade n’a pas encore rendu son dernier souffle. Les obsèques étant assez onéreuses, il est plus sage pour la famille de prévoir cette dépense pour prévenir toutes déconvenues et mauvaises surprises au décès de leur proche. Si de plus en plus de seniors prennent les devants et se rapprochent de professionnels pour l’organisation de leurs propres obsèques, mais en cas de souscription à une assurance décès, il faut prendre en compte tous les termes du contrat comme les exclusions, le calendrier de règlement et le délai de carence. Source :  adiam : service d’aide et de soins à domicile pour personnes âgée et/ou en situation de handicap

Le Conseil départemental de la Gironde augmente de 11% le salaire horaire des aides à domicile…

Plutôt que d’opter pour une prime, le Conseil départemental de la Gironde a choisi d’augmenter de façon pérenne le salaire horaire des auxiliaires et aides à domicile.

Le tarif devrait passer de 18,89€ à 21€ de l’heure, sans surcoût pour les bénéficiaires.

Le Conseil départemental de la Gironde augmente de 11% le salaire horaire des aides à domicile. Image d'illustration d'une aide à domicile.

La mesure sera proposée à la prochaine assemblée plénière, en juillet, et pourrait être appliquée à partir de septembre. Jean-Luc Gleyze, président (PS) du conseil départemental de la Gironde souhaite augmenter de 11,3% le salaire horaire des auxiliaires et aides à domicile, le faisant passer de 18,89€ à 21€ par heure. 

Une augmentation pérenne plutôt qu’une prime

« Les  services d’aide à domicile ont particulièrement montré dans la période de crise du covid leur utilité essentielle et vitale pour bon nombre de nos citoyens, soit handicapés soit personnes âgées. […] Il est essentiel qu’elles soient reconnues aujourd’hui. » explique Jean-Luc Gleyze en taclant au passage l’idée d’une prime suggérée par le gouvernement : « L’Etat a proposé une prime mais avec la générosité du porte-feuille des autres puisque c’est aux départements de la financer et nous trouvons que cette prime est une cerise qui cache le véritable gâteau : rémunérer tout le temps correctement les aides à domicile et reconnaître leur travail » affirme le président du conseil départemental.

Aujourd’hui en Gironde, 10 000 auxiliaires de vie interviennent auprès de 22 000 bénéficiaires. Un service en partie pris en charge par le département qui financera 100% de cette augmentation pour qu’il n’y ait pas d’impact sur les bénéficiaires. Cela coûtera un million d’euros cette année, et ensuite 3,5 millions chaque année.

Source FRANCE BLEU.