Prise en charge des personnes âgées dépendantes : pas d’impôt supplémentaire, promet Agnès Buzyn. Ehpad 1850 euros de reste à charge pour les familles… !

La population française comptera trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050 : un rapport très attendu sera remis au gouvernement ce jeudi, avec des propositions pour faire face à ce choc démographique et mieux prendre en charge le grand âge.

La ministre de la Santé a promis qu’aucun impôt supplémentaire ne sera créé dans ce sens.

La population française comptera trois fois plus de personnes de plus de 85 ans en 2050 (photo d'illustration).

Le président du haut-conseil de financement la Sécurité sociale, Dominique Libault, doit remettre ce jeudi en fin de matinée à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, son rapport sur la dépendance, immense chantier qui doit faire l’objet d’une réforme fin 2019. Le rapport, élaboré à l’issue de plusieurs mois de concertation, émet une série de propositions visant à améliorer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie.

La réforme de la dépendance devra être accompagnée d’un « financement public », mais sans créer « un impôt supplémentaire », a affirmé ce jeudi la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. « Il n’y aura pas un impôt supplémentaire, c’est une porte qui est clairement fermée », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).

Inquiétude qui remonte du grand débat

« Une très forte inquiétude des Français sur cette question remonte du grand débat », notamment chez les retraités qui jugent leurs pensions « insuffisantes pour prendre en charge leurs aînés », a-t-elle souligné. Mais la ministre a aussi soulevé qu’« il y a une expression claire sur le fait qu’il faut baisser les prélèvements obligatoires et les impôts ».

Ce qui complique l’équation financière de la future réforme, dont le coût est estimé à 10 milliards d’euros par an en 2030. Une somme censée répondre à l’explosion des besoins: les plus de 85 ans seront 4,8 millions en 2050, soit trois fois plus qu’aujourd’hui.

« Pour moi ça doit être un financement public (…) dans le cadre de la protection sociale », a-t-elle indiqué. « Je ne vois pas comment nous pourrions proposer plus d’impôts », donc « nous devrons travailler un peu plus », a-t-elle ajouté, « sauf à réduire les dépenses sociales, mais je ne vois pas lesquelles ».

Depuis deux semaines, le gouvernement a avancé la piste d’un allongement de la durée du travail pour financer la dépendance, indépendamment de la réforme des retraites attendue cet été, qui maintiendra l’âge légal de départ à 62 ans.

L’arrivée des générations nombreuses du baby boom dans le grand âge à partir de 2030 change en effet la donne. Pour la première fois, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 20 ans en France en 2030. Les 85 ans et plus vont voir leur nombre exploser, passant à 4,8 millions en 2050.

Structures insuffisantes

Face à ce vieillissement massif, les structures sont insuffisantes : établissements saturés, personnels sous-payés et épuisés, au point que le secteur peine à recruter, en institution comme dans l’aide à domicile. 63 % des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) disent avoir au moins un poste non pourvu depuis 6 mois ou plus.

Dominique Libault, ex-conseiller de Simone Veil, ancien directeur de la Sécurité sociale, a consulté tous azimuts pendant plusieurs mois pour construire son rapport. Les acteurs du secteur ont participé à dix groupes de travail et plus de 400 000 personnes ont contribué en ligne.

Au-delà des besoins de financement de la dépendance, estimés autour de 10 milliards d’euros supplémentaires par an à l’horizon 2030, il s’agit de choix de société. « Les Français souhaitent massivement rester chez eux », relève Marie-Anne Montchamp, qui préside la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie.

21 % des plus de 85 ans résident en Ehpad

Pourtant, la proportion de personnes âgées vivant en institution en France est une des plus élevées d’Europe : 21 % des plus de 85 ans résident en Ehpad. (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), dont l’image n’a cessé de se détériorer.

Le système est aussi trop binaire, entre institution et domicile. Entre l’Ehpad (600 000 places) et le domicile existent déjà des solutions alternatives, comme les résidences autonomie (110 000 places) ou les résidences services seniors (50 000).

Les Ehpad sont appelés à se transformer, en s’ouvrant davantage sur l’extérieur, en partageant par exemple la cantine avec un collège, les locaux avec une crèche. Ils pourraient aussi devenir « centres de ressources » pour la population âgée avoisinante qui pourrait y trouver des soins, un hébergement temporaire pour soulager les aidants.

Ehpad « hors les murs »

On parle beaucoup d’« Ehpad hors les murs », « Ehpad à domicile », pour que les personnes même dépendantes puissent rester chez elles tout en bénéficiant de soins, d’accompagnement à la fin de vie, d’aide à la vie quotidienne, etc.

Mais là aussi, il faut des personnels formés en nombre. Or, le secteur est en crise et peu attractif. Les écoles d’aides-soignants ne font pas le plein. Toutes les parties prenantes soulignent l’urgence d’une revalorisation des carrières et des salaires.

1850 euros de reste à charge pour les familles

En établissement, le reste à charge pour les familles reste important, autour de 1 850 euros par mois en moyenne, pour des services souvent jugés insuffisants : repas médiocres servis au lance-pierre, toilettes expédiées faute de temps, rythme des personnes âgées non respecté…

Le rapport devrait proposer une simplification du système avec une nouvelle prestation autonomie fusionnant dépendance et soins. L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) serait remplacée par une « prestation autonomie établissement » dégressive selon le revenu.

Les sujets les plus délicats, comme le financement et sa répartition entre les départements, l’Assurance maladie et les familles, feront certainement l’objet d’arbitrages au plus haut niveau. Difficile en effet de créer un nouveau prélèvement alors que la crise des gilets jaunes a marqué le ras-le-bol fiscal des Français.

Source OUEST FRANCE.

Rapport sur les personnes âgées dépendantes : 175 mesures pour près de dix milliards d’euros…

Le rapport sur le grand âge remis ce jeudi au gouvernement prévoit 9,2 milliards de dépenses publiques supplémentaires par an d’ici 2030 pour faire face au vieillissement de la génération du baby boom et formule 175 propositions, dont voici les principales.

Rapport sur les personnes âgées dépendantes : 175 mesures pour près de dix milliards d'euros

Le président du haut-conseil de financement la Sécurité sociale, Dominique Libault, a remis ce jeudi au gouvernement, son rapport sur la dépendance, immense chantier qui doit faire l’objet d’une réforme fin 2019. Le rapport, élaboré à l’issue de plusieurs mois de concertation, émet une série de propositions visant à améliorer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie.

Une priorité donnée au domicile

On prévoit 40 000 personnes âgées dépendantes de plus par an à compter de 2030, soit le double d’aujourd’hui (2,23 millions en 2050 contre 1,26 aujourd’hui). Le souhait majoritaire des Français est de rester chez eux, mais pour cela, il faut améliorer la qualité des services à domicile.

Le rapport propose d’instaurer un tarif plancher de 21 euros de l’heure, auquel s’ajouteraient 3 euros de subvention, et de négocier des hausses de salaires et de qualité de service par le biais de contrats d’objectifs et de moyens. Le coût de la réforme est estimé à 550 millions d’euros sur la base du nombre de bénéficiaires de 2018.

Un plan pour les métiers du grand âge 

La situation est critique: 63% des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) disent avoir au moins un poste non pourvu depuis 6 mois ou plus. Le rapport propose de mieux former les personnels, de revaloriser les salaires, de développer l’apprentissage dans le secteur.

Il préconise d’augmenter progressivement de 25% le taux d’encadrement en Ehpad d’ici 2024, soit 80 000 postes de plus, pour un effort chiffré à 400 millions d’euros par an d’ici 2020 et 1,2 milliard en 2024.

Rénovation des Ehpad 

Trois milliards d’euros sur 10 ans doivent être consacrés à la rénovation des résidences autonomie et des Ehpad publics parfois vétustes, en privilégiant les transformations en petites unités d’une quinzaine de résidents.

Reste à charge et « bouclier autonomie » 

Les dépenses d’hébergement en établissement sont à la charge des familles, et le reste à payer après aides atteint 1 850 euros par mois pour la moitié des résidents.

Une nouvelle prestation, dégressive en fonction des ressources, aiderait les personnes à revenus modestes qui ne bénéficient pas de l’aide sociale à l’hébergement (ASH). Elle serait de 300 euros par mois entre 1 000 et 1 600 euros de revenu, dégressive jusqu’à 50 euros pour les personnes disposant de plus de 3 200 euros de revenus.

Un « bouclier autonomie » serait activé dès lorsqu’une personne reste plus de quatre ans en Ehpad en situation de perte d’autonomie (15% des résidents), ce qui représenterait un gain moyen de 740 euros par mois.

L’ASH allouée par les départements serait réformée, avec des règles nationales pour les ressources et la suppression de l’obligation faite aux petits-enfants de contribuer aux frais.

Aider… les aidants 

3,9 millions de personnes apportent une aide régulière à un proche âgé. Le rapport préconise d’indemniser le congé de proche aidant (3 mois, non indemnisé actuellement) et de rendre obligatoire une négociation par branche pour concilier vie professionnelle et aide à un proche.

Un guichet unique 

Des « maisons des aînés et des aidants » seraient créées dans chaque département avec pour mission d’orienter et accompagner dans les démarches la personne âgée et de coordonner les interventions sociales et médicales.

Prévention 

L’espérance de vie des Français les place en tête de l’Europe, mais ce n’est pas le cas de l’espérance de vie en bonne santé : à 65 ans, une femme française peut espérer vivre encore près de 23,7 ans mais seulement 10,6 ans en bonne santé, contre 16,6 en Suède et 12,4 en Allemagne. Activité physique, nutrition, prévention des chutes permettent d’allonger la vie en bonne santé.

Rompre l’isolement 

Le service civique et bientôt le futur service national universel pourraient être mis à contribution pour rompre l’isolement des personnes âgées.

Financement 

Le rapport écarte l’option d’une assurance obligatoire privée, au profit de la solidarité nationale.

Il propose d’augmenter de 35% l’effort en faveur du grand âge d’ici 2030 (1,6% du PIB au lieu de 1,2% aujourd’hui), soit 9,2 milliards à trouver en plus des 23,7 milliards de dépense publique actuellement affectés à la dépendance.

Où les trouver? Le président du Haut conseil au financement de la protection sociale Dominique Libault préconise de profiter de la fin programmée de la CRDS (ou contribution pour le remboursement de la dette sociale), qui doit disparaître en 2024, pour la remplacer par « un nouveau prélèvement social pérenne » qui serait « en partie » affecté au financement de la perte d’autonomie.

Source OUEST FRANCE.

Dix mesures pour gérer le défi de la dépendance…

Rénovation des Ehpad, coup de pouce aux résidents modestes des maisons de retraite, indemnisation des proches aidants…

Ces propositions sont au cœur du rapport Libault remis à Agnès Buzyn ce jeudi. Pour les financer, pas de nouvel impôt ou mesure d’âge, mais un redéploiement des ressources existantes.

Dix mesures pour gérer le défi de la dépendance

Le constat est connu depuis longtemps, plus de 10 ans même: la France fait face à un défi démographique majeur, lié au vieillissement de la population et à l’allongement de l’espérance de vie. Le nombre des plus de 85 ans va tripler d’ici 2050 pour atteindre 4,8 millions de personnes. Dans le même temps, le nombre de personnes âgées dépendantes va passer de 1,3 à 2,2 millions. Bien sûr, tout le monde ne devient pas dépendant en vieillissant, mais 40% des personnes qui décèdent aujourd’hui ont connu une perte d’autonomie. Donc le phénomène est loin d’être marginal. Et a ou aura un coût non négligeable.

La perte d’autonomie constitue, on le sait aussi depuis longtemps, une véritable bombe financière: les 7000 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) actuels ne suffiront pas pour accueillir les générations du «Baby boom». D’autant que beaucoup ne peuvent pas se l’offrir: une place en Ehpad coûte en moyenne 1850 euros par mois (après aides et réductions d’impôt), alors que la retraite de droit direct moyenne est à 1389 euros bruts mensuels. Aujourd’hui, la dépendance coûte 30 milliards d’euros par an, dont 24 milliards supportés par les pouvoirs publics et 6 milliards à la charge des familles. Le besoin de financement supplémentaire pour faire face au pic à venir est estimé au moins à une dizaine de milliards. Sur fond de crise des Ehpad et de médiatisation de certains cas de maltraitance, le gouvernement s’est emparé de ce sujet sensible et le président de la République a promis une loi dépendance pour 2019. Un texte sera bel et bien présenté cet automne par la ministre de la Santé et des solidarités, Agnès Buzyn.

La dépense publique consacrée à la dépendance va augmenter de 35%

Dans cet objectif, Dominique Libault, ancien directeur de la Sécurité Sociale, a été chargé de mener une vaste concertation depuis six mois. Le haut fonctionnaire a remis jeudi matin son rapport (d’une soixantaine de pages) à la ministre, dans lequel il formule pas moins de… 175 propositions. Avec dix priorités: créer un guichet unique dans chaque département pour simplifier les démarches; renforcer l’attractivité des métiers du grand âge qui peinent à recruter; revaloriser l’aide à domicile (pour un coût de 550 millions d’euros); augmenter de 25% le taux d’encadrement en Ehpad d’ici 2024, soit 80.000 postes supplémentaires (1,2 milliard). Mais aussi rénover les maisons de retraite publiques devenues vétustes (3 milliards d’euros sur 10 ans); faciliter l’intégration entre domicile et Ehpad (300 millions); réduire le reste à charge mensuel de 300 euros en établissement pour les personnes modestes gagnant entre 1000 et 1600 euros par mois; indemniser le congé de proche aidant (53 euros par jour) avec une négociation obligatoire dans les branches professionnelles pour faciliter sa mise en place en entreprise; lancer une mobilisation nationale pour la prévention de la perte d’autonomie et enfin, renforcer la mobilisation du service civique et du service universel pour rompre l’isolement des personnes âgées et favoriser les liens intergénérationnels.

Pour financer toutes ces mesures, la dépense publique consacrée à la dépendance devrait passer de 1,2% du PIB aujourd’hui à 1,6%, soit une hausse de 35%. En clair, elle augmenterait de 6,2 milliards en 2024 et de 9,2 milliards en 2030. Le rapport Libault élimine clairement l’idée de mettre en place une assurance privée obligatoire et privilégie le recours à un financement public reposant sur la solidarité nationale, en cohérence avec la promesse d’Emmanuel Macron, en avril 2018, de créer un «cinquième risque» de sécurité sociale – comprendre une cinquième branche – pour financer la dépendance en France. Dominique Libault écarte aussi l’idée d’instaurer de nouvelles cotisations, d’augmenter les droits de succession sur les gros patrimoines, ou encore d’instaurer une deuxième journée de solidarité, mais prône plutôt la mobilisation de prélèvements obligatoires existants.

C’est par exemple le cas de la caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), qui doit s’éteindre en 2024, et dont une partie des ressources (notamment 5 à 6 milliards de CRDS) pourraient être réaffectées à la dépendance. Une solution maintes fois mise en avant mais qui souffre d’un petit problème technique: Bruxelles pourrait voir d’un mauvais œil le transfert de ces sommes affectées au désendettement de la France vers le financement d’une dépense nouvelle. Ce n’est donc pas la recette miracle. Restent les excédents attendus de la Sécurité Sociale. Mais annoncés pour cette année, ils ont été décalés sine die en raison du ralentissement de la croissance et gager les ressources d’une nouvelle branche de sécu sur des recettes aléatoires liées à la conjoncture ne franchirait pas le cap du Conseil constitutionnel.

Faire des choix politiques de réallocation de moyens

Pour financer le plan de rénovation des Ehpad, le rapport Libault suggère aussi de mobiliser le Fonds de réserve des retraites (FRR, créé en 1999 par Lionel Jospin pour permettre aux régimes de retraite d’absorber à terme le surcroît de dépenses vieillesse lié à l’arrivée à la retraite des générations du baby-boom) qui dispose d’un actif net de 36,4 milliards d’euros (bien loin des 150 milliards d’euros d’actifs promis à terme au moment de sa création – rien de plus logique, ses financements pérennes lui ayant été retirés lors de la réforme des retraites de 2010). Mais, là encore, ce n’est pas neutre car cela dégraderait le solde budgétaire selon les critères de Maastricht.

Au final, le rapport recommande de faire des choix politiques de réallocation de moyens au sein des 720 milliards d’euros de dépenses annuelles allouées à la protection sociale: en clair, les retraites (314 milliards par an) et la santé (200 milliards par an) qui se taillent la part du lion pourraient augmenter un peu moins vite, pour laisser un peu d’oxygène à la dépendance. En revanche, aucune mention dans le rapport Libault à un quelconque allongement de la durée du travail ou d’un report de l’âge de départ en retraite pour financer la dépendance, au cœur des discours de tous les barons de la majorité depuis près de deux semaines.

Source LE FIGARO.

Lunéville: les robots débarquent à l’hôpital pour assister les malades…

Dans un territoire où le maintien de l’offre de soins est un combat quotidien, les « Rencontres Santé 4.0 », organisées les 26 et 27 mars par le groupe hospitalier local, réfléchissent à l’hôpital de demain.

Sera-t-il sauvé par les robots d’assistance à la personne?

Zora, prof de gym à l'essai à l'EHPAD Stanislas / © France 3 Lorraine

Quatre robots d’assistance à la personne étaient présentés en démonstration à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), mardi 26 et mercredi 27 mars 2019 à l’occasion de la 2e édition des « Rencontres Santé 4.0« .
Organisées par le groupe hospitalier local, elles avaient pour but de réfléchir à l’hôpital de demain.

Zora est un androïde « classique » fabriqué en Belgique, programmé(e?) pour des tâches assez variées mais qui joue ici le rôle de coach en gymnastique douce. Nous sommes dans une maison de retraite rattachée à l’hôpital de Lunéville et l’activité physique fait partie du programme quotidien des pensionnaires.
Paro est un bébé phoque (japonais) en peluche qui réagit aux caresses et à la voix, il est présenté comme un robot thérapeutique pour certains troubles du comportement.
Plus protocolaire, James est à votre service pour vous guider dans l’hôpital et vous assister dans vos démarches.
Enfin, Billy-Billy est un assistant personnel intelligent, une enceinte connectée dédiée plutôt au maintien à domicile des personnes âgées.

Point commun de ces quatre robots très différents: ils sont destinés aux patients. Alors que la robotique s’impose sans difficulté à l’usage des soignants (robots chirurgicaux, distributeurs de médicaments…), elle est encore hésitante dans l’assistance à la personne. C’est qu’ici on touche directement à l’humain, et l’arrivée de tels robots à l’hôpital soulève inévitablement des interrogations.

Vont-ils un jour remplacer les infirmières? Sûrement pas, mais il faut bien constater que faute de moyens, la plupart des hôpitaux manquent de personnel et les soignants sont souvent surchargés de travail. C’est encore plus vrai en gériatrie. Il peut être tentant, pour que les professionnels puissent se concentrer sur les soins, de robotiser les tâches le plus ingrates (déplacer un malade, servir les repas…). Au risque de déshumaniser un peu plus l’hôpital.

Plus profondément, ces robots qui parlent, chantent et jouent avec les pensionnaires de l’EHPAD nous renvoient à la solitude des anciens. Une carence qui est celle de la société tout entière. Là encore, les robots ne remplaceront jamais les visites familiales… ou le chat qu’il a fallu laisser en quittant la maison.

Paro le phoque, un remède à la mélancolie ? / © France 3 Lorraine

François Gasparina, le directeur du groupement hospitalier, n’élude pas ces questions éthiques. Elles sont d’ailleurs au coeur du débat organisé ce mercredi 27 mars à l’Orangerie de Lunéville avec Rasmus Michau. L’auteur de « Les robots n’auront pas notre peau » est du genre optimiste. Il assure que les robots vont agir au service de l’humain plutôt que de prendre sa place.

Innovation

Ces « Rencontres Santé 4.0 » s’inscrivent dans une série de réflexions sur l’hôpital de demain. En janvier, c’était la consultation à distance. En juin prochain, les médecines douces. Le Groupe Hospitalier de l’Est de la Meurthe-et-Moselle (GHEMM) regroupe une douzaine de structures – trois hôpitaux et huit EHPAD – dispersées sur un territoire fortement rural. Elles se sont rassemblées pour faire face à la désertification, au vieillissement de la population… et à la réduction des budgets.

En pleine préparation du Contrat Local de Santé – la négociation du projet de soins, sur le Lunévillois, pour les années qui viennent – le GHEMM parie donc sur l’innovation. Pour l’instant, rien n’est acté. Après deux jours de show à l’hôpital, les robots vont retourner dans les placards des concessionnaires.

Source FR3.

Sida. Toujours autant de découvertes de séropositivité trop tardives en France…

L’agence sanitaire Santé publique France publie, ce jeudi, un nouveau bilan de la séropositivité en France, indiquant que « malgré une offre large de dépistage du VIH en France, près d’un tiers des découvertes de séropositivité sont toujours trop tardives ».

Sida. Toujours autant de découvertes de séropositivité trop tardives en France. Des kits de dépistage sont en vente libre dans les pharmacies.

Environ 6 400 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2017, dont plus de la moitié ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels. Un nombre « stable » depuis plusieurs années, selon de nouvelles données publiées, ce jeudi, par l’agence sanitaire Santé publique France.

Selon ce bilan, parmi ces plus de 6 000 personnes, 3 600 (56 %) ont été contaminées par le virus du sida lors de rapports hétérosexuels, 2 600 (41 %) lors de rapports sexuels entre hommes et 130 (2 %) par usage de drogues injectables.

Un nombre de découvertes stable

Santé publique France (SpF) estime que le nombre de découvertes de séropositivité pour le virus du sida pour les deux principaux modes de contamination (hétérosexuel et homosexuel) « est stable entre 2010 et 2017 », tandis qu’« il diminue chez les usagers de drogues » injectables.

« La différence observée par rapport aux estimations produites antérieurement s’explique par un changement de méthodologie et non par une augmentation du nombre de découvertes », précise-t-elle dans un communiqué.

L’utilisation croissante par les médecins et biologistes de l’application web « e-Do » qui facilite et raccourcit les déclarations obligatoires de l’infection est intervenue dans ces changements.

Des dépistages « à un stade avancé »

Néanmoins, « malgré une offre large de dépistage du VIH en France, près d’un tiers des découvertes de séropositivité sont toujours trop tardives », c’est-à-dire se font « à un stade avancé » de l’infection, voire au stade clinique du sida, déplore-t-elle. Cette proportion est « stable depuis 2013 », précise l’organisme public.

Chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), des différences sont constatées selon le pays de naissance. Le nombre de découvertes est stable chez ceux nés en France, mais augmente de manière continue chez ceux nés à l’étranger, passant de 400 cas en 2011 (18 % des découvertes chez les HSH) à 675 en 2017 (26 %).

« Cette tendance peut être liée à une augmentation du nombre de nouvelles contaminations, mais également à un recours au dépistage plus important », commente SpF dans son Bulletin de santé publique consacré à la surveillance l’infection à VIH.

Parmi les découvertes de séropositivité chez les hétérosexuels, 75 % concernent des personnes nées à l’étranger, principalement en Afrique subsaharienne.

La moitié (52 %) des découvertes de séropositivité concernaient des gens qui indiquaient n’avoir jamais été testés auparavant.

Dans les populations où un dépistage régulier est recommandé, hétérosexuels nés à l’étranger et HSH, cette proportion est respectivement de 68 % et 33 %.

Parallèlement au dépistage et au traitement des personnes séropositives, la promotion des autres outils de prévention disponibles (préservatif, prophylaxie pré-exposition, traitement post-exposition) doit se poursuivre, selon SpF.

« C’est l’ensemble de ces mesures qui permettra de réduire à terme le nombre de nouvelles contaminations par le VIH, qui sera suivi ensuite par une diminution du nombre de découvertes de séropositivité », assure-t-elle.

Source OUEST FRANCE.

Rennes: Le CHU condamné à verser 300.000 euros à la famille d’un patient décédé…

Un homme était mort en 2011 après avoir contracté une maladie nosocomiale.

Rennes: Le CHU condamné à verser 300.000 euros à la famille d’un patient décédé. Illustration d'une ambulance de secours du Samu, ici au CHU de Rennes.

Note de la rédaction Handicap Info.

« Décès dus à des infections nosocomiales en hôpital en France. Chaque jour ce sont près de 12 personnes qui décèdent du fait d’une infection nosocomiale contractée dans un hôpital en France. Cela représente 4.200 décès par an dus à une infection nosocomiale en milieu hospitalier français. »

Le tribunal administratif vient de condamner le CHU de Rennes à verser près de 300.000 euros à la famille d’un patient décédé en 2011. L’homme, âgé de 51 ans et père de deux enfants, avait été hospitalisé le 23 juillet 2011 pour y subir une transplantation cardiaque. Il était décédé d’une pneumonie quatre jours plus tard après avoir contracté une infection nosocomiale.

Dans leurs conclusions, les experts ont estimé que le diagnostic de pneumonie avait été effectué tardivement et que le traitement antibiotique administré n’était pas adapté à l’état du patient. Selon eux, « le diagnostic et le traitement de l’infection n’ont pas été conformes aux règles de l’art et aux données acquises de la science à l’époque où ils ont été dispensés ».

L’Oniam condamné à verser la même somme

Le CHU avait de son côté contesté l’appréciation des experts, soutenant à l’audience « n’avoir commis aucune faute de nature à engager sa responsabilité ». L’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (Oniam) a également été condamné à verser la même somme à la famille de la victime au titre de la solidarité nationale.

Interrogé par l’AFP, l’avocat du CHU, Michel Poignard a indiqué que l’établissement se réservait la possibilité de faire appel dans les deux mois qui suivent la notification du jugement, réceptionné ce mercredi.

Source 20 Minutes.

Le dioxyde de titane présent dans deux tiers des dentifrices, dénonce une association…

Agir pour l’environnement a étudié 408 dentifrices vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio.

Le dioxyde de titane contient des nanoparticules, dont les effets sur l’organisme posent question.

Le dioxyde de titane est une substance que l'on retrouve dans deux tiers des dentifrices, selon l'association Agir pour l'environnement.

Des nanoparticules sur vos dents. Le dioxyde de titane est largement présent dans les dentifrices, dénonce jeudi l’association Agir pour l’environnement, qui demande que ce produit ne soit plus utilisé dans les dentifrices et les médicaments. Cette substance contient des nanoparticules – d’une taille inférieure à 100 nanomètres facilitant leur pénétration dans l’organisme – ce qui soulève l’inquiétude depuis plusieurs années des associations de défense des consommateurs et de l’environnement. Les effets des nanoparticules sur l’être humain sont en effet mal connus.

L’association a étudié 408 dentifrices dont 59 pour enfants vendus dans les grandes surfaces, pharmacies, parapharmacies et magasins bio.  Il en ressort que « deux tiers des dentifrices (271 dentifrices sur 408) contiennent du dioxyde de titane », qu’« un dentifrice pour enfants sur deux en contient (29 dentifrices sur 59) » et qu’« aucun des 271 dentifrices ne précise sur son emballage si le dioxyde de titane présent est à l’état nanoparticulaire », selon un communiqué de l’association.

Un produit que le gouvernement a failli suspendre en 2018

En mai dernier, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, avait annoncé la suspension de l’utilisation du dioxyde de titane (indiqué sur les étiquettes comme TiO2 ou E171) dans les produits alimentaires d’ici fin 2018  –suspension et non interdiction qui dépend de l’Union européenne. Mais le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait refusé de signer l’arrêté de suspension, mettant en avant des « évaluations différentes » sur la dangerosité potentielle du produit. Il aurait ensuite fait machine arrière, selon des associations, et se serait engagé à suspendre cette substance à la mi-avril.

Agir pour l’environnement, qui doit être reçue jeudi après-midi par le cabinet de Bruno Le Maire, demande « l’élargissement de l’arrêté de suspension du dioxyde de titane à tous les produits qui peuvent être totalement ou partiellement ingérés : dentifrices et médicaments (le TiO2 est présent dans les excipients de 4 000 médicaments) ».

L’association réclame aussi « une enquête de la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pour vérifier si l’absence de la mention ‘nano’ sur l’étiquetage des dentifrices est justifiée, ainsi que des sanctions dissuasives pour les fraudeurs ». Elle a mis en place un site, dentifrice.infoconso.org.

Source FRANCE INFO.

 

Les Académies de médecine et de pharmacie se prononcent contre l’homéopathie…

Les sages publient un communiqué commun réclamant la fin du remboursement de l’homéopathie et de son enseignement en facultés de médecine et de pharmacie.

Les Académies de médecine et de pharmacie se prononcent contre l’homéopathie

En finir avec le remboursement de l’homéopathie par la Sécurité sociale; avoir conscience, si l’on en prescrit, qu’il s’agit d’un placebo et en informer le patient ; indiquer sur le conditionnement qu’aucune efficacité n’est scientifiquement prouvée; ne plus délivrer de diplôme universitaire dédié en faculté de médecine, de pharmacie ou école vétérinaire. Plus d’un an après la tribune signée dans Le Figaro Santé par 124 médecins, qui a relancé un débat aussi vieux que la thérapeutique elle-même, l’Académie de médecine a voté ce mardi après-midi, par 58 voix pour (16 contre, 8 abstentions) un communiqué cosigné avec l’Académie de pharmacie pour réaffirmer ses positions sur l’homéopathie.

Si les académiciens de médecine se sont exprimés à plusieurs reprises sur le sujet, c’est la première fois que leurs collègues pharmaciens prennent officiellement position. Mais certains avaient signé une tribune dans L’Express en décembre dernier, appelant notamment au déremboursement de l’homéopathie. «Ces académiciens ont signé à titre personnel, mais dans ces conditions notre silence aurait pu être mal interprété», a affirmé cet après-midi le Pr Daniel Bontoux, rapporteur du communiqué voté ce mardi.

Comme l’Académie de médecine l’avait déjà clairement exprimé en 1984, 1987 et 2004, puis via le Conseil scientifique des Académies des sciences européennes en 2017, le communiqué voté ce mardi le répète: «L’état des données scientifiques ne permet de vérifier» aucun des principes de l’homéopathie (similitude et hautes dilutions), et «les méta-analyses n’ont pas permis de démontrer une efficacité des préparations homéopathiques».

Prenant soin dans leur texte de ne jamais qualifier l’homéopathie de «médecine», le groupe de travail créé en juin dernier affirme même qu’il n’est pas acceptable de la qualifier de «médecine alternative». Certes, concèdent les Sages, des sondages montrent que les Français croient en l’homéopathie et l’utilisent, les médecins la prescrivent, l’hôpital l’intègre à son offre de soins. Des «données sociétales» que les deux académies «ne peuvent ignorer»… mais qui «peuvent s’expliquer par la connaissance insuffisante et/ou la sous-estimation de l’effet placebo avec attente, seule explication possible, mais aussi suffisante, des effets de l’homéopathie en l’état actuel de la science». L’homéopathie est donc tout au plus, aux yeux de Daniel Bontoux, «un bon auxiliaire» de l’effet placebo et du conditionnement du patient, à qui il faut apporter une information claire et certifiée.

«Nous sommes heureux de voir que les deux académies se positionnent clairement. Il est temps que les pouvoirs publics et les instances ordinales en prennent acte!», indique le Dr Jérémy Descoux, cardiologue et président du collectif Fakemed né de la tribune publiée en mars dernier. Le cardiologue aurait cependant aimé un discours plus incisif, qui ne se prévale pas notamment d’une acceptabilité éthique de la prescription homéopathique. «Prescrire et délivrer de l’homéopathie, c’est en accepter les prémisses; et quand on propose de l’homéopathie à un patient on est au minimum ambigu», estime-t-il, préférant s’orienter vers moins de prescriptions médicamenteuses et davantage de recours à des interventions non médicamenteuses (psychothérapeutiques, diététiques, etc…). D’aucuns, à l’Académie, annonçaient d’ailleurs leur volonté de voter contre le communiqué? Non par désaccord sur le fond du texte, mais par souci de ne pas valider un texte «ambigu, lorsque notre devoir est d’informer les pouvoirs publics fermement».

Source LE FIGARO.

Luis, atteint de trisomie 21, prépare sa rentrée à l’école…

Dans le cadre de la journée mondiale de la Trisomie 21, Luis, un petit garçon dont le handicap a été détecté à la naissance, s’est rendu dans l’école où il fera sa rentrée en septembre prochain à Hillion dans les Côtes d’Armor.

Luis prépare sa rentrée à l'école maternelle de Hillion / © France.TV

Jusqu’à présent, c’est surtout avec son grand frère Lenny que Luis joue mais dans quelques semaines il aura trois ans et à la rentrée de septembre, il fera ses premiers pas à l’école.

Une rentrée scolaire préparée

Une étape très importante pour ses parents qui l’ont anticipé dès qu’ils ont su que Luis était atteint de trisomie 21, juste après sa naissance. Comme la plupart des enfants trisomiques de son âge, Luis ne marche pas encore, ne maitrise pas le langage, mais une place l’attend à l’école St-Joseph de Hillion dans les Côtes d’Armor.

Pour sa professeur, ses futurs camarades ne se posent pas les questoins que peuvent avoir les adultes : « Je leur ai juste dit que Luis mettait plus de temps à apprendre les choses. Marcher, parler. Ils ont hâte de le voir en classe ».  

Ses futurs copains savent déjà qu’il n’est pas tout à fait comme eux. Confronté au handicap d’autres élèves dans l’établissement, ils ont déjà développé une forme de bienveillance.

Il faut leur expliquer, mais une fois rassuré que cette maladie n’est pas contagieuse ils veulent déjà jouer avec lui

Ce travail en amont doit permettre une meilleure adaptation de Luis à ce nouvel environnement, et ainsi favoriser son développement futur.

Pour Stéphanie, sa maman, il faut faire de sa différence un atout : « C’est avec la différence que l’on apprend et cela sera bénéfique pour tous les enfants ainsi que pour les professionnels. » 

Une différence que les enfants de l’école n’ont pas manqué de cultiver en portant des chaussettes dépareillées, le symbole de cette journée de la trisomie.

https://www.facebook.com/france3bretagne/videos/1136592066519700/?t=0

En mars 2016 nous avions déjà rencontré le petit Luis

En France, un bébé sur 8 000 naît avec une trisomie 21. Luis est le cas sur 8 000 à être né sans prévenir avec un chromosome supplémentaire. Ses parents, Stéphanie et Kevin ainsi que son frère accueillent sa différence et rêvent déjà pour lui d’un brillant avenir, comme le montre le reportage de 2016.

Changer le regard sur ce handicap

Une page Instagram montre son quotidien, ses progrès, les moments qu’il partage. Pour Stéphanie et Kevin cette page instagram est l’occasion de parler de ce handicap, de changer le regard des gens.

Source FR3.

Autisme: 10 mots pour comprendre le dispositif ARAMIS…

Le 27 mars, aura lieu la Journée académique de l’éducation inclusive au lycée Danton à Brive.

En Nouvelle-Aquitaine, 3 écoles expérimentent un dispositif alternatif : ARAMIS, basé sur l’auto-régulation. Tout comprendre en 10 mots. 

Autisme: 10 mots pour comprendre le dispositif ARAMIS © lourdesnique via Pixabay

Mercredi 27 mars, l’académie de Limoges organise une journée de l’éducation inclusive. En présence d’un haut-fonctionnaire et d’un conseiller spécialisés dans la prise en charge des personnes handicapés, cette journée se déroulera au lycée Danton de Brive (Corrèze). Il y sera question des dispositifs existants en matière de prise en charge du handicap dans l’académie.

Sur cette même thématique, la rectrice se déplacera mardi 26 mars à l’école Guy-Monnerot de Boisseuil (Haute-Vienne), école primaire qui a applique un système innovant pour les élèves autistes : le dispositif ARAMIS.

  • EXPÉRIMENTATION : ARAMIS, c’est le nom de ce dispositif d’accueil des enfants autistes en milieu scolaire. Testé depuis janvier 2016 à l’école de Saint-Germaine-les-Vergnes, il a fait son entrée à l’école élémentaire de Boisseuil (Haute-Vienne) pour l’année scolaire 2017-2018. Il est également en place dans une école d’Angoulême (Charente) et dans quelques autres établissements en Corrèze et en Vendée.
  • INSPIRATION : ARAMIS est un système de classe « d’autorégulation » mis au point par Stéphane Beaulne, chercheur clinicien et professeur à l’université de Nipissing (Ontario, Canada) qui, selon ses disponibilités, accompagne l’expérimentation en France. ARAMIS a été déployé dans la région par Anne-Sophie Morena.

  • SCOLARISATION : ARAMIS doit permettre à  l’enfant souffrant de trouble du spectre de l’autisme (TSA) de suivre une scolarité dans un milieu dit « ordinaire » et par cette scolarisation lui permettre de progresser
  • INCLUSION: (le fait d’inclure et non pas seulement d’accueillir régulièrement ou ponctuellement un enfant autiste) est l’un des aspects d’ARAMIS. A cela, rien de vraiment différent avec les autres dispositifs existants mais…
  • INNOVATION : ARAMIS (AutoRégulation de l’Autisme en Milieu d’Inclusion Scolaire) se démarque d’ULIS ou de l’UEMA : l’accueil de l’élève se fait toujours dans une classe « normale » et surtout, l’ensemble de la communauté scolaire (autres enfants, enseignants, personnels…) est intégré au dispositif et les bénéfices rejaillissent ainsi sur l’élève et sur ceux qui l’entourent.
  • IMMERSION : un accompagnement médico-social est évidemment organisé. Cependant, il ne s’exerce que dans des phases de « sas émotionnel » pendant lesquelles l’élève va apprendre à gérer ses troubles avec un éducateur spécialisé. Tout le reste du temps, l’enfant est « coaché in vivo » dans une classe ordinaire avec un travail réalisé sur l’ensemble de l’environnement scolaire : finie la stigmatisation, la démarche se veut po-si-tive.
  • AUTO-RÉGULATION : c’est un un processus qui s’appuie sur le comportement des élèves, la maîtrise de leurs émotions.  Il s’agit pour l’enfant de « réguler » lui-même son stress et sa concentration pour améliorer l’apprentissage. Cette « technique », qui est en première intention destinée aux enfants présentant un TSA, peut très bien trouver son application auprès de tous les élèves. 
  • FORMATION : les enseignants sont formés à ARAMIS. C’est le cas pour les instituteurs de Boisseuil qui ont suivi cette formation pendant 3 jours. Ils ne sont plus seulement « sensibilisés » mais font partie intégrante du dispositif. C’est donc toute l’école qui participe au programme.
  • VALIDATION : ARAMIS est un dispositif pilote qui s’appuie sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé, ANESM (agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux) et les directives de l’Agence régionale de Santé.
  • Source FR3.