Ille-et-Vilaine. Utopi, la nouvelle marque du handicap…

L’Adapéi 35 a dévoilé sa nouvelle marque en Ille-et-Vilaine. Désormais, Utopi fédère les établissements et services d’aide par le travail.

Ille-et-Vilaine. Utopi, la nouvelle marque du handicap. L’Adapéi 35 dispose d’outils performants. Ici, la cuisine centrale des Papillons blancs à Saint-Jacques-de-la-Lande.

Lors d’un séminaire organisé, jeudi, à la Chambre de métiers et de l’artisanat, l’Adapei 35 a dévoilé la nouvelle marque des Esat, les anciens ateliers protégés destinés aux travailleurs en situation de handicap. Désormais, ils seront tous fédérés sous la marque Utopi, avec un slogan qui résume bien leur philosophie : « Solidaires et performants ».

Cette démarche a été déjà adoptée dans d’autres Adapéi en France, avec des marques qui permettront à l’avenir de mieux les identifier. Dans les Hautes-Pyrénées, on trouve ainsi la marque Alvéole. Dans le Lot, Optéo. En Vendée, c’est EsatCo 85 qui a été choisie.

2 200 personnes aidées au quotidien

En Ille-et-Vilaine, l’Adapei Les Papillons blancs d’Ille-et-Vilaine accompagne quotidiennement plus de 2 200 personnes en situation de handicap mental dans le département. Elle agit notamment dans le champ du travail et de l’insertion, par le biais de six Établissements et services d’aide par le travail (Esat) et d’une entreprise adaptée.

Cette journée a été aussi l’occasion de se pencher sur les enjeux de la politique inclusive en présence de nombreux intervenants. François Marie dit Calais, le directeur général de l’Adapei 35, et Catherine Lechevallier, présidente de l’Adapei 35, ont accueilli à cette occasion plus de 200 invités parmi lesquels des élus, des salariés, des entreprises, des partenaires tel que l’Agence régionale de Santé.

Source OUEST FRANCE.

En Eure-et-Loir, une usine de produits laitiers emploie une dizaine d’autistes…

Douze autistes sont employés par l’usine Nomandie, en Eure-et-Loir. Des salariés très efficaces.

En Eure-et-Loir, une usine de produits laitiers emploie une dizaine d’autistes. Nicolas, adulte autiste, travaille à l\'usine Novandie à Auneau (Eure-et-Loire).

Nicolas porte une combinaison blanche et une charlotte bleue sur la tête. Très concentré, ses yeux sont fixés sur l’aiguille de la balance : « J’ai plusieurs tâches, là je fais de la pesée. Je dois peser des sacs de 5 kilos tout rond d’amidon de riz. Cela permet à ce que le yaourt ait un minimum de consistance. S’il y avait que du lait, ce serait liquide » explique-t-il d’un débit rapide.

Nicolas est autiste, comme 700 000 français, dont 100 000 enfants. S’il travaille à Auneau, en Eure-et-Loir, dans l’Usine Nomandie, une filiale du groupe Andros, c’est grâce à un partenariat avec l’association « Vivre et travailler autrement« . Malgré son BTS et sa grande culture générale, trouver et garder un emploi a toujours été un parcours du combattant pour cet autiste de 36 ans : « C’est compliqué parce qu’en fin de compte, ça fait peur a beaucoup d’employeur. Ici, ça se passe bien avec tous les collègues, autistes ou non. »

Une meilleure productivité

Cette initiative est unique en France. Elle a été lancée en septembre 2016 par l’un des dirigeants du groupe, lui-même père d’un adulte autiste. Nous n’avons aucun échec. Jean-François Dufresne, un des dirigeants du groupe Andros, est fière. Il a embauché 12 autistes dont son fils dans l’entreprise de 300 salariés. La plupart souffrent d’une forme sévère d’autisme et contrairement à Nicolas ne s’expriment pas et pourtant : « Il est absurde de se priver de la compétence des autistes, qu’ils ont et que les autres non pas. Ils sont extrêmement concentrés sur leur travail. » Il poursuite : « On a mesuré leur productivité qui va jusqu’à 10 % supérieur à celle des salariés dit ordinaire. Ils ne rejettent jamais les travaux répétitifs qui, au contraire, les calment. »

Un travail qui redonne confiance

Au sol, on distingue des carrés de couleur avec des chiffres. Ce sont des codes qui leur permettent, à eux, de mieux se repérer, de ne pas se tromper et de mettre les bons pots aux bons endroits. Au milieu des cartons et des palettes, chacun travaille en autonomie avec un référent qui intervient le moins possible. C’est ce qui impressionne Yann, un intérimaire, perché sur sa machine : « Quand on regarde comme ça, on n’aurait pas dit qu’il travaille autant. Moi, j’avais peur car quand je les croise dans le vestiaire. Ils peuvent pousser des cris qui surprennent. Mais après, cela se passe très bien. Ce sont des salariés comme les autres. »

La journée est partagée entre l’usine le matin et vie en foyer l’après-midi avec des activités. Ce dispositif est unique en France. Cette maman ne pouvait rêver mieux pour sa fille Lisa, 22 ans. Elle travaille dans cette usine depuis 5 mois : « Heureusement qu’il y a des dispositifs bienveillants comme celui-ci, qui donnent une chance à nos enfants témoigne cette maman. » Lisa sourit et ajoute : « Ce travail, il me plaît. Il me donne confiance s’exclame-t-elle. »

Source FRANCE TV.

Bientôt les Vacances : Voyager comme tout le monde malgré son handicap…!

Alors que les Journées nationales Tourisme & Handicaps se déroulent tout le mois, «Le Figaro» a enquêté sur cette clientèle qui franchit les obstacles pour ne pas se priver du plaisir de la découverte.

Voyager comme tout le monde malgré son handicap

Le guide Handitourisme du Petit Futé est une mine d’infos et de conseils, par région et par pays. 15,95 €, version numérique à 6,99.

www.handicap-info.fr

Handicap – Info référencé sur le guide Handitourisme 2019

 

Audrey n’oubliera jamais son vol entre Hongkong et Paris. Après un voyage en solo de trois mois en Asie, cette jeune handivoyageuse pensait rentrer en France en toute sérénité. Sauf qu’à son arrivée à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, elle ne reconnaît plus son fauteuil électrique. «Les cale-pieds étaient complètement en vrac, la roue arrière droite fracassée, les rayons entièrement fêlés et fissurés», déplore-t-elle sur son blog (1). Ce genre de mésaventure est la principale crainte des voyageurs appareillés.

«L’aérien est le premier frein au voyage chez les personnes à mobilité réduite», reconnaît Marie-Odile Vincent, tétraplégique et consultante handicap chez Comptoir des voyages. Même en respectant les règles et précautions édictées par les compagnies (réservation d’une assistance 48 heures avant le départ, indication du type et des dimensions du fauteuil), le risque zéro n’existe pas. «Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut éviter les compagnies low-costs et prendre des vols sans escale, quitte à payer plus cher», conseille Marie-Odile Vincent.

Les journées du tourisme et du handicap, dont la 13e édition se tient partout en France tout le mois d’avril, donnent l’occasion aux professionnels de trouver des solutions pour cette clientèle négligée. Une population difficile à chiffrer – le handicap étant considéré comme un facteur de recensement discriminant -, mais qui ne veut pas se priver du plaisir de voyager. «Dès les années 1990, les personnes atteintes d’un handicap ont commencé, via des associations, à revendiquer leur droit d’utiliser leur pouvoir d’achat pour avoir des loisirs et partir en vacances comme tout le monde», détaille Annette Masson, présidente de l’association Tourisme & Handicaps, organisatrice de ces journées.

Si l’offre de voyage est encore loin d’être parfaitement adaptée, les handivoyageurs comptent sur leurs petites astuces. «Quand elles existent, les informations sur l’accessibilité des hébergements manquent de précision. Lire “chambre accessible” sur Booking ne signifie rien. Alors, avant de réserver, je contacte plusieurs hôtels pour connaître leurs aménagements, comme la largeur des portes, la taille de la salle de bains ou la présence ou non d’une marche. Et, surtout, je leur demande des photos», abonde Blandine (2), une Belge de 27 ans qui a récemment conclu un tour du monde d’un an en solo. Il s’agit aussi de se renseigner sur les lieux et activités adaptés. «Il n’y a pas de place pour l’improvisation, je dois planifier mes visites à l’avance. Je ne peux pas prendre le risque de me déplacer pour, au final, me retrouver devant un musée ou un monument qui ne peut pas m’accueillir», ajoute Charlotte (3). Autre solution: solliciter des agences spécialisées.

Comptoir des voyages propose des séjours sur mesure dans une trentaine de destinations. «Pour qualifier ses besoins, le client fournit des informations très précises: les dimensions et le poids exacts du fauteuil, son degré d’autonomie, sa capacité à faire sa toilette seul ou non», précise Marie-Odile Vincent. L’agence recommande ensuite les logements les plus appropriés, tous testés et approuvés. Hauteur du lit, largeur de la porte, taille des sanitaires, équipements lors des excursions…

Aucun détail n’échappe à son œil expert. «Un hôtel parfaitement aux normes peut ne pas être proposé si les infrastructures aux alentours, comme l’accès à la plage, ne sont pas adaptées», prévient-elle. Quant à savoir si ces voyages coûtent plus cher, elle rétorque: «La vie quotidienne d’une personne en fauteuil coûte déjà plus cher en soi, il est logique que le séjour le soit aussi.»

En 2009, Yoola a investi un marché quasiment inexistant en France. L’agence s’est d’abord fait connaître en proposant des circuits 100 % accessibles lors de grands événements sportifs. Puis elle s’est élargie au tourisme plus traditionnel. Pourquoi s’en priver? Selon son fondateur, Malik Badsi, «les personnes à mobilité réduite sont mal informées sur l’offre disponible. Résultat, elles se privent de partir malgré leur capacité physique et financière à voyager». Comptoir des voyages, Yoola, ces deux spécialistes proposent entre autres loisirs sportifs du parapente, des safaris, des balades en quad ou à dos de dromadaire, et prévoient une assistance médicale sur place, en option.

En France, les handivoyageurs peuvent se référer au label «Tourisme & Handicaps», attribué par l’association éponyme. Cette marque d’État, créée en 2005 par le ministère de l’Économie, est décernée aux hébergements, restaurants et lieux de loisirs qui répondent aux besoins d’au moins deux handicaps parmi les quatre reconnus (moteur, auditif, visuel et intellectuel). Aujourd’hui, près de 5300 sites ou organismes bénéficient de ce label attribué sur demande pour une période de cinq ans renouvelable. Un chiffre qui paraît assez faible au regard du très grand nombre d’établissements recevant du public, touristique ou non. La loi accessibilité de 2005 leur donnait dix ans pour être se mettre aux normes. Mais entre les impossibilités techniques, les contraintes liées à la conservation du patrimoine et le coût des travaux, il semble difficile de faire respecter strictement la loi. Aujourd’hui, moins de 40 % de ces établissements sont accessibles.

Le métro de Paris bénéficie d’une dérogation, les travaux étant contraints par l’ancienneté du réseau. Seule une dizaine de stations sur 300 peuvent accueillir des personnes en fauteuil. Mais ne pas pouvoir traverser la capitale en transports en commun n’empêche pas d’aller à l’autre bout du monde.

La plupart des handivoyageurs s’accommodent très bien du manque d’infrastructures. «Les pays les moins accessibles matériellement sont souvent les plus accessibles humainement, note Blandine. Lorsque j’avais besoin d’aide en Asie, des dizaines de personnes se pliaient en quatre pour moi.»«En voyage, j’aime perdre mon autonomie. Cela m’oblige à innover, à imaginer et à me dépasser», avoue de son côté Marie-Odile Vincent. Quant à Jean-Pierre Brouillaud, voyageur non voyant, il se dit «peu tracassé par ces questions d’accessibilité». Auteur du blog «L’Illusion du handicap» (4) et de l’autobiographie Aller voir ailleurs(Points Aventure), il affirme: «Si tout était traduit en braille, je me sentirais trop dépendant. Je perdrais la force que je tire de ma vulnérabilité. Et surtout, je serais privé de l’essentiel du voyage: les belles rencontres.»

Carnet de route

TRAIN
Pour les trajets nationaux, internationaux et TER sous conditions: service Accès Plus de la SNCF, au plus tard 48 heures avant le départ. Gratuit. Assistance en gare et réduction sur le billet de l’accompagnateur. Tél.: 0890 640 650 et accessibilite.sncf.com

AVION
Service Saphir d’Air France à réserver dès l’achat des billets jusqu’à 48 heures avant le départ. Pour faciliter les déplacements du terminal au siège de l’avion et le transport de fauteuils en soute. En France et 19 autres pays. Tél.: 09 69 36 72 77 et www.airfrance.fr

CIRCUITS
Avec Comptoir des voyages: 5 jours / 4 nuits à Séville dès 530 € ; 4 jours / 3 nuits à Stockholm ou Oslo dès 600 € ; 11 jours / 8 nuits de safari au Kenya dès 2 700 €. Tél.: 01 53 10 30 15. www.comptoir.fr
Avec Yoola, 3 jours / 2 nuits dès 590 € dans la plupart des villes européennes (Rome, Barcelone, Londres, Berlin…) ; 7 jours dans les Antilles dès 1 790 € ; 7 jours à Bali dès 2 590 € ; circuit de 10 jours en Argentine
dès 3 490 €. Tél.: 01 83 64 70 06 et yoola.fr

Source LE FIGARO.

Isère : Livio, un jeune écolier autiste, attend une place en IME…

Au lendemain de la journée mondiale de l’autisme, focus sur la situation de Livio, un enfant de sept ans, autiste, et scolarisé à mi-temps dans une école maternelle de l’Isère.

Il attend une place dans un des IME surchargés du département.

Livio et ses camarades de grande section de maternelle, Isère. / © Capture d'écran / France 3 Alpes

Livio, sept ans, porte un t-shirt bleu ce mardi 2 avril, comme tous ses camarades.

En cette journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, tous les élèves de grande section se sont habillés ainsi pour honorer leur camarade.

Depuis quatre ans, Livio est scolarisé à mi-temps dans cette école maternelle, assisté par Sandrine : « les enfants viennent pour jouer avec lui. Il est très bien intégré.

Des IME surchargées

Entouré de ses camarades de classe, Livio est à l’aise. Mais après deux grandes sections maternelles, il ne pourra pas rester dans cette classe l’année prochaine.

Les parents du jeune garçon souhaitent que leur enfant rejoigne à la rentrée l’un des vingt-six institut médico-éducatif du département. Mais en réalité il devra attendre plusieurs années, faute de places.

En septembre prochain, il faudra le mettre en classe de CP « on ne sera plus du tout dans l’inclusion «  craint sa maman car « sur le plan scolaire et de l’apprentissage, il a les compétences d’un enfant aux alentours de 3 ans ».

En Isère, 181 places pour adultes handicapés ont ou vont être créées pour désengorger ces IME. Les parents de Livio aimeraient y croire.

Source FR3.

Un livre pour et par des enfants pour gommer toutes les différences…

Réaliser un livre de A à Z, avec des enfants d’école primaire, avec tous les enfants, même ceux qui sont un peu extraordinaires…

Voilà l’ambition du projet mené par les Éditions Art Terre, l’école Les Cloteaux de Rennes et l’association AMISEP qui accompagne notamment des enfants autistes.

Quand le livre construit l’avenir de chacun

Les personnages sont en terre cuite, les décors naturels ont été glanés dans le parc de Bréquigny et sur la plage à Saint-Malo, ils ont été peints à la main et assemblés par chacun des enfants de la classe de CM1-CM2 de Anne Rousseau. Mais aussi par Thomas, Ephraim et Yanis, trois enfants autistes associés à ce projet ambitieux. Depuis le mois de septembre, ils ont dû imaginer et écrire tous ensemble une histoire, la mettre en forme et en mouvement, en décor, en lumières, en images afin d’en faire un livre.

À l’origine, il y a les éditions Art Terre, bien rodées à l’exercice de créations littéraires destinées à la jeunesse, à partir de bestioles fabriquées « maison » en objets recyclés et photographiés dans des décors. Alain Burban, Christine Malard et Paskal Martin sont déjà à la tête de plusieurs livres comparables à des romans-photos, plein de fantaisie et de poésie. Les derniers ouvrages ont été pensés pour les enfants dyslexiques, avec une police spécifique notamment. Cette fois, c’est une association, l’AMISEP basée à Pontivy (56) qui les a sollicités, afin que des enfants autistes puissent être associés à leur nouveau projet.

Au fil des ateliers les liens se sont soudés

« Au départ, quand on s’est lancé, on ne connaissait pas du tout l’autisme, donc on avait quelques appréhensions. Et au travers des différents ateliers qu’on a pu mener, ça a été une belle découverte. On s’est rendu compte que tous les élèves fonctionnaient bien ensemble, qu’il n’y avait pas de différences », constate Christine Malard des éditions Art Terre.

Effectivement, au fil des étapes, sur le terrain, en classe, les liens se sont soudés, les réticences ont disparu. Yanis, qui portait un casque anti-bruit au début des rencontres pour se protéger, a pu s’en passer. Les échanges se sont poursuivis même dans la cour de récréation. « C’est une belle coopération, de beaux moments d’entraide » précise Anne Rousseau, l’enseignante. Les élèves eux-mêmes ont changé leur regard sur ces nouveaux venus.

Paroles d’enfants

« On est avec des enfants qui ont des problèmes et pourtant, ils nous aident en même temps pour créer ce qu’on fait. Je trouve ça génial, ils sont avec nous, comme s’ils étaient des élèves normaux », explique Yseult (12 ans CM2).

On se dit pas que ce sont des autistes, mais on se dit qu’ils sont à peu près comme nous, c’est pas des personnes si différentes de nous », reconnaît Joone (12 ans CM2).

Et d’adulte

« Ça apporte autant aux enfants qui sont déjà installés dans l’école, ils trouvent un intérêt en devenant quelque part des tuteurs », conclut Erwan Marteil, directeur général de l’AMISEP.

L’histoire initiatique d’un petit renard, inventée par tous ces enfants sera publié d’ici le mois de juin.

Source FRANCE INFO.

 

Allocation personnalisée au logement – APL 2019 : ce qui a changé…

Les aides au logement, et plus particulièrement l’allocation personnalisée au logement (APL), ont été modifiées au cours de ces dernières années.

Les modifications concernent les conditions d’éligibilité et les règles de calcul de l’APL. Zoom sur l’APL 2019.

Allocation personnalisée au logement – APL 2019 : ce qui a changé

APL 2019, qui peut en bénéficier ?

L’allocation personnalisée au logement (APL) peut être demandée par un Français ou un étranger détenant un titre de séjour, quel que soit son âge, et notamment par un senior, s’il est dans l’une des situations suivantes :

  • locataire d’un logement qui a fait l’objet d’une convention entre le propriétaire et l’État ;
  • résident en maison de retraite (résidence-autonomie – c’est-à-dire ancien foyer-logement, Ehpad, etc.) ou chez un accueillant familial ;
  • accédant à la propriété, à condition (et c’est là que la loi a changé) qu’il s’agisse d’un logement ancien situé dans une zone tendue (c’est-à-dire un secteur où la demande dépasse fortement l’offre) et qu’il ait reçu un prêt conventionné ou un prêt d’accession sociale.

Les conditions d’éligibilité à l’APL ont changé dans le cadre de la loi de finances pour 2018, datée du 30 décembre 2017 :

  • ce texte retire le droit aux aides au logement, y compris l’APL, pour les « prêts et contrats de location-accession signés à compter du 1er janvier 2018 » ;
  • une exception est faite uniquement pour les logements anciens situés dans les zones dites tendues (et ce seulement jusqu’au 1er janvier 2020).

L’APL est également soumise à des conditions de ressources, elles-mêmes assez complexes.

Le montant de l’APL 2019 a-t-il changé ?

Le gouvernement a annoncé en 2017 une baisse des APL. Un décret et deux arrêtés ont été publiés le 28 septembre 2017, confirmant cette décision.

Le montant de l’APL a ainsi baissé de 5 euros par mois depuis le 1er octobre 2017. Cette baisse est appliquée au calcul de l’APL, qui dépend de plusieurs critères :

  • composition du foyer,
  • situation professionnelle du demandeur,
  • zone géographique du logement,
  • loyer effectivement payé, dans la limite d’un plafond, lui-même révisé en septembre,
  • ressources du foyer (bénéficiaire + conjoint éventuel + personnes résidant au foyer).

Le mode de calcul des aides au logement, APL incluse, va être modifié en avril 2019 (voir plus bas : « Quelles ressources sont considérées dans le calcul »).

Par ailleurs, le montant de l’APL 2019 n’a pas suivi l’inflation, mais a été revalorisé de seulement 0,3 %. Jusque-là, les APL étaient indexées en fonction de l’indice de référence des loyers (lequel a toutefois connu une hausse de 1,8 % en 2018)…

Quelles sont les ressources considérées dans le calcul de l’APL ?

Les ressources du foyer prises en compte par la CAF ou la MSA (organismes qui versent l’APL) sont notamment les salaires, revenus fonciers et pensions, diminués des charges (pensions alimentaires versées…) et abattements fiscaux.

Depuis le 1er janvier 2016, le calcul de l’APL tient également compte de la valeur du patrimoine financier et mobilier excédant 30 000 euros.

Cette disposition, néanmoins, ne s’applique pas aux :

  • bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH),
  • personnes âgées dépendantes accueillies en Ehpad ou en résidence-autonomie.

Les ressources sont celles des revenus nets catégoriels que vous pouvez trouver sur l’avis d’imposition ou de non-imposition de l’année N – 2.

Par conséquent, pour une demande d’APL déposée en 2019, vous devez indiquer les ressources de l’année 2017 (c’est-à-dire les revenus que vous avez déclarés aux impôts au printemps 2018).

Cette disposition va également changer : à compter d’avril 2019, ce sont les revenus de l’année en cours qui seront pris en compte pour une demande d’APL.

Attention : le seuil de versement de l’APL a également changé depuis fin 2017 : l’allocation n’est pas versée si son montant est inférieur à 10 euros (au lieu de 15 euros jusque-là).

Les conditions d’attribution et les montants de l’APL ont fait (et continuent à faire) l’objet de nombreuses modifications ces dernières années. Vraisemblablement, les changements ne s’arrêteront pas là : le président Emmanuel Macron a déjà annoncé avoir l’intention de poursuivre dans le sens de la baisse des APL. Affaire à suivre…  

Source CAPRETRAITE.

Rennes: Un restaurant italien emploie des autistes pour les aider à s’insérer professionnellement…

Quatre jeunes hommes sont embauchés à la Bottega Mathi qui vient d’ouvrir ses portes dans la capitale bretonne.

Yann fait partie des quatre jeunes autistes employés par le restaurant italien Bottega Mathi à Rennes.

  • On célèbre ce mardi la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.
  • A Rennes, un couple franco-italien a ouvert un restaurant qui emploie quatre jeunes autistes.
  • L’objectif est de les former et de les aider à s’insérer professionnellement.

Derrière les vitres de la cuisine, le geste est précis. A l’aide d’une roulette, Yann découpe soigneusement les tortellis qu’il vient de préparer. La scène n’a rien d’extraordinaire dans un restaurant italien. Sauf que les employés de la Bottega Mathi, qui vient d’ouvrir ses portes à Rennes, sont quasiment tous autistes.

Yann, 22 ans, est ainsi atteint du syndrome d’Asperger. Originaire de la région lyonnaise, le jeune homme a été recruté par Agnès Jamain et Gino Verrelli, un couple franco-italien débarqué dans la capitale bretonne il y a six ans. Parents d’un enfant autiste de 12 ans, ils se sont donnés pour mission de faire changer les regards sur ce handicap à travers leur association Mathi. « Les autistes sont souvent invisibles en milieu ordinaire, contrairement à l’Italie où les enfants sont intégrés dans des classes normales. On a donc eu l’idée d’ouvrir ce restaurant pour les former et les insérer professionnellement », indique Agnès Jamain.

Fatigue et problèmes de concentration

L’aventure démarre pour l’heure avec quatre jeunes autistes, épaulés par une cuisinière et un éducateur. Un comportementaliste viendra également tous les mois pour mettre en place un projet individualisé pour chaque jeune. « On s’adapte à eux car ils ont tendance à fatiguer plus vite et ont souvent des problèmes de concentration », indique la gérante du restaurant.

Yann en a fait l’amère expérience. Après avoir travaillé quelques mois comme ouvrier dans une boulangerie, il a finalement jeté l’éponge. « Je notais les consignes par écrit mais le rythme était trop speed et on ne se comprenait plus à la fin avec mon patron », indique-t-il. Il s’occupe désormais de la fabrication des pâtes et de la découpe des légumes, en prenant « le temps de souffler », et se sent déjà prêt à passer au service.

Les équipes renouvelées tous les deux ans

« Le but c’est qu’ils deviennent complètement autonomes afin qu’ils puissent ensuite travailler en milieu classique », explique Agnès Jamain, qui a prévu de renouveler ses équipes tous les deux ans. Même si elle ne cache pas le handicap de son personnel à ses clients, la gérante espère qu’ils viendront surtout pour la qualité de la cuisine.

« On espère bien devenir la référence de la cuisine italienne à Rennes ! », assure-t-elle.

Source FRANCE BLEU.

Journée de l’autisme: Des parents créent une plateforme pour mettre en relation les familles et professionnels qualifiés…

Une famille lyonnaise a créé Bleu Network pour mettre en relation les familles d’autistes et les professionnels de santé spécialisés.

ournée de l'autisme: Des parents créent une plateforme pour mettre en relation les familles et professionnels qualifiés

  • A l’occasion de la journée mondiale de prévention de l’autisme, «20 Minutes» a rencontré un couple de Lyonnais investi pour faciliter et améliorer la prise en charge de l’autisme par des professionnels pluridisciplinaires.
  • Parents d’un petit garçon autiste, ils ont créé Bleu Network, une plateforme nationale de mise en réseau des familles concernées par ce trouble du neuro-développement et des professionnels de santé spécialisés.

Chams-Ddine et Caroline Bekhayat ont « basculé » dans le monde de l’autisme il y a deux ans. Leur deuxième enfant, diagnostiqué précocement, avait alors 21 mois. A l’occasion de la journée mondiale de prévention de l’autisme, 20 Minutes a rencontré ce couple de parents lyonnais qui ne ménage pas ses efforts pour faciliter et améliorer la prise en charge pluridisciplinaire des autistes.

En janvier, ils ont lancé Bleu Network, la première plateforme de mise en relation des familles et des professionnels de santé spécialisés. « Lorsque le diagnostic a été posé pour notre fils, nous avons rencontré de grandes difficultés pour mettre en place sa prise en charge. Nous avons découvert que les professionnels formés à l’autisme étaient difficiles à trouver, non répertoriés », confie Chams-Ddine Bekhayat.

« Il y a de l’information sur l’autisme. Les pouvoirs publics font beaucoup pour le diagnostic et le repérage précoce du spectre de l’autisme. Mais il n’y avait pas, jusqu’alors, d’outil proposant des solutions de prise en charge. Personne ne réalise cette mission aujourd’hui car ce n’est dans les prérogatives d’aucune structure », ajoute-t-il.

Des annonces déposées gratuitement

Ce père de famille de 32 ans, officier dans l’armée de terre, décide alors de créer avec son épouse, diplômée en ressources humaines, l’outil dont ils auraient eu besoin. Sur leur plateforme d’emploi dédiée à l’autisme, les familles concernées par ce trouble du neuro-développement et les professionnels de santé spécialisés (éducateurs, orthophonistes, psychomotriciens…) peuvent se mettre en relation.

« Nous sélectionnons les professionnels en nous assurant qu’ils ont un diplôme d’Etat et une formation spécifique à l’autisme », détaille Chams-Ddine. Une fois inscrit sur le site, chacun peut poster gratuitement son annonce pour proposer ses services ou trouver une prise en charge. Bleu network s’adresse également aux recruteurs professionnels (établissements et instituts spécialisés) qui peinent à embaucher des professionnels qualifiés.

Une base de données nationale

« Nous avons un engagement solidaire auprès des familles. L’outil restera gratuit pour elles et les intervenants spécialisés. Mais à terme, les recruteurs professionnels devront payer pour publier leurs annonces », souligne le Lyonnais, qui a investi sur ses fonds propres pour créer cette plateforme.

En juin, ce réseau, qui devrait être accessible sur smartphone dès la rentrée, sera étoffé d’un nouveau service. Des entreprises partenaires pourront publier des offres d’emplois destinées aux adultes porteurs d’autisme.

A ce jour, Bleu Network compte une centaine de familles inscrites dans toute la France et près de 200 professionnels de santé spécialisés. Cette base de données pourrait gonfler rapidement avec le bouche-à-oreille, ce type d’outil répondant à un véritable besoin en France, où vivent 100.000 enfants et adolescents autistes et 600.000 adultes.

Décès dans un Ehpad: ce que l’on sait de Korian, numéro un des maisons de retraite :  Korian se prévaut de «cuisiner sur place»…!

Leader européen des maisons de retraite, le groupe Korian, propriétaire de l’Ehpad de «La Chêneraie», où sont décédés cinq pensionnaires à la suite d’une probable intoxication alimentaire, se prévaut de «cuisiner sur place».

Décès dans un Ehpad: ce que l’on sait de Korian, numéro un des maisons de retraite.

Après le drame survenu dans l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de «La Chêneraie» le soir du 31 mars, où cinq pensionnaires ont trouvé la mort à la suite d’une probable intoxication alimentaire, les regards se tournent vers le groupe Korian, propriétaire de la résidence privée. Dans la tourmente, le spécialiste européen de la gestion de la dépendance, qui se prévaut de «cuisiner sur place», a vu ce lundi son action chuter jusqu’à 6%.

● Le groupe Korian, numéro un européen des maisons de retraite

Avec un réseau de 803 établissements représentant 78.000 lits, le groupe Korian est le leader européen des maisons de retraite. Présente en Allemagne, Belgique, Italie, Espagne ainsi que dans l’Hexagone, la multinationale a un portefeuille composé de maisons de retraite médicalisées, de cliniques spécialisées et de résidences services. Le groupe propose également des services de soins et d’hospitalisation à domicile.

Afin de conforter ses ambitions à l’international, Korian a récemment acquis les groupes Seniors, basés en Espagne, et Schauinsland en Allemagne. Le 18 février dernier, il a également repris le Groupe Oméga, propriétaire d’une douzaine de résidences Ehpad dans l’Hexagone dont l’Ehpad La Chêneraie, où se sont produits les décès. Situé à Lherm en Huate-Garonne, l’établissement privé de la Chêneraie, qui a ouvert ses portes en 2006, hébergeait quatre-vingt-deux résidents, dont une quinzaine accueillie en unité protégée (Maladies d’Alzheimer et apparentées), selon l’Agence régionale de santé. Toujours recensée sur le site d’Omega, la Chêneraie y est présentée comme offrant des «prestations hôtelières haut de gamme».

Se vantant d’être «expert des services de soins et d’accompagnement aux séniors», le groupe Korian prend en charge dans ses établissements 300.000 patients et résidents, et emploie au total plus de 50.000 collaborateurs. L’année dernière, l’exploitant de maisons de retraite a dégagé un chiffre d’affaires de 3,34 milliards d’euros, selon les derniers comptes publiés en mars. Le groupe, qui compte «accélérer son développement européen» cette année, a pour ambition de gérer 3.500 lits supplémentaires d’ici la fin de l’année.

● Korian se prévaut de «cuisiner sur place»

L’entreprise se prévaut de «cuisiner sur place» plutôt que d’externaliser la restauration au sein de ses établissements. «Les repas sont produits sur place» par l’établissement «avec ses propres équipes de cuisine», indique le groupe. L’objectif affiché: proposer une cuisine locale et réduire les risques liés aux opérations de refroidissement et de remise à température. «Tout est préparé chez nous, avec des ingrédients non transformés, achetés à 70% en France… Nous organisons des concours de chefs et le groupe Gault et Millau a labellisé dix tables», précisait en septembre 2018 la directrice générale de Korian, Sophie Boissard, à l’AFP. Afin de faciliter le recrutement de chefs et d’aide-cuisiniers, Korian a même annoncé début mars s’allier avec les groupes Accor, Adecco et Sodexo pour lancer un projet de centre de formation des apprentis (CFA) dans le secteur de la cuisine et de la restauration, qui doit ouvrir ses portes dès l’an prochain.

Tandis que les causes exactes du drame de l’Ehpad de «La Chêneraie» sont encore inconnues, la provenance des repas à l’origine de la potentielle intoxication alimentaire reste encore à déterminer. Plusieurs proches des pensionnaires de l’établissement privé ont indiqué plus tôt dans la journée avoir pris connaissance que la direction de l’Ehpad avait récemment chargé un prestataire extérieur de cuisiner les repas. Selon France Bleu Occitanie, le fils d’une des victimes qui souhaite porter plainte, Alain Lapeyre, a affirmé que le médecin de l’Ehpad «La Chêneraie» lui aurait avoué que le repas servi ce dimanche avait été livré une semaine plus tôt. L’information aurait été confirmée par un autre proche de pensionnaire.

Dès dimanche soir à 23h30, les cuisines de l’Ehpad ont été placées sous scellés. «Les repas-témoins ont été mis sous séquestre et conservés dans l’attente de l’intervention de la Direction départementale de la protection des populations», a fait savoir l’ARS.

● Des normes sanitaires strictes à respecter en matière d’alimentation

Réalisé par un bureau d’étude externe, le dernier contrôle réglementaire d’hygiène périodique intervenu dans l’Ehpad de Haute-Garonne date du 12 février dernier. Selon le groupe Korian, «les résultats de ce contrôle étaient conformes». Tandis que des contrôles sanitaires dans les Ehpad sont effectués chaque année par l’État, les établissements privés peuvent également décider de mandater un organisme externe afin d’accroître la fréquence des contrôles.

Soumis à de nombreuses normes européennes et françaises, les services de restauration en Ehpad sont soumis à une réglementation et à des contrôles stricts en matière de sécurité alimentaire. Ces derniers doivent répondre à une norme HACCP (analyse des risques et maîtrise des points critiques), qui encadre l’élaboration, la distribution ainsi que le conditionnement de la nourriture, avec plusieurs consignes concernant les températures et étiquetages à respecter. Chaque année, les salariés exerçant dans les cuisines des Ehpad doivent suivre une nouvelle formation de mise à niveau afin de maîtriser parfaitement cette démarche HACCP.

● L’image du groupe Korian déjà écornée par le passé

L’année dernière, un reportage à charge d’Envoyé Spécial sur France 2 avait fortement écorné l’image du groupe Korian, ainsi que celle du numéro deux du secteur, le groupe Opéa. À l’aide de témoignages de proches de pensionnaires et de membres du personnel des établissements, l’émission accusait en outre les deux groupes de s’engager dans une «course au profit mettant en danger la vie des résidents», pointant du doigt notamment de nombreuses restrictions budgétaires et l’optimisation du coût des repas. La direction générale des établissements, citée dans l’enquête, imposait en outre un budget quotidien de 4,22 euros par résident pour la nourriture. Par ailleurs, l’Inspection générale des affaires sociale (IGAS) avait déjà porté quelques soupçons sur le groupe Korian, à la suite d’une épidémie mortelle de grippe survenue dans un Ehpad de Lyon à la fin de l’année 2016.

Le parquet de Toulouse a été saisi et des investigations sont en cours pour déterminer l’origine de l’intoxication alimentaire présumée, selon la préfecture. L’exploitant de maisons de retraite a déclaré ce lundi dans un communiqué de presse être pleinement mobilisé et prêt à travailler en étroite collaboration avec l’Agence régionale de santé, la Préfecture ainsi que les services du Procureur et le Conseil départemental «dans le cadre de l’enquête ouverte pour déterminer la cause de cette intoxication supposée». Treize résidents sont par ailleurs toujours en observation à l’hôpital, et trois ont pu regagner la maison de retraite.

Source LE FIGARO.

Décès dans un Ehpad: Agnès Buzyn sur place, des plaintes en préparation…

La ministre de la Santé Agnès Buzyn se rend aujourd’hui à la maison de retraite de Lherm, près de Toulouse, où cinq résidents ont trouvé la mort à la suite d’une probable intoxication alimentaire alors que des familles de victimes veulent porter plainte.

«J’ai décidé de me rendre sur place. Nous devons comprendre les circonstances de ce drame», survenu dimanche soir, a annoncé la ministre sur Twitter hier soir.

Décès dans un Ehpad: Agnès Buzyn sur place, des plaintes en préparation.

Le parquet de Toulouse a ouvert une enquête pour «homicides involontaires et blessures involontaires» mais les recherches s’annoncent longues en raison de «mesures d’investigations complexes», a souligné le procureur Dominique Alzeari. Des prélèvements en vue d’analyses toxicologiques et biologiques ont été réalisés et l’autopsie des victimes rapidement pratiquée. Les personnes décédées, résidents de l’Ehpad privé «La Chêneraie» à Lherm, sont quatre femmes âgées de 72 à 95 ans et un homme de 93 ans.

Hier en fin d’après-midi, 19 personnes restaient sous surveillance médicale «dont 16 en urgence relative sans que le pronostic vital de l’une d’elle ne soit engagé», selon le procureur. Trois d’entre elles ont ensuite regagné l’Ehpad, selon l’ARS. Huguette Héroux a expliqué ce matin que sa belle-mère était «toujours hospitalisée mais elle est hors de danger». «On n’a aucune information de plus [sur ce qu’il s’est passé]. Rien du tout…», a-t-elle regretté. «On n’attend pas grand chose [de la visite d’Agnès Buzyn], je ne vois pas ce qu’elle peut apporter de plus pour l’instant, à part peut-être rassurer et soutenir ceux qui ont perdu un parent», a-t-elle ajouté.

Les investigations doivent notamment déterminer si les repas étaient préparés en interne ou apportés de l’extérieur. L’établissement, qui fait partie du Groupe Oméga, repris par le groupe Korian le 18 février, «produit les repas sur place avec ses propres équipes de cuisine», a assuré très vite lundi Korian, numéro un européen des maisons de retraite dans un communiqué. Version réaffirmée aujourd’hui par la maison de retraite: «Nous confirmons que tous les plats servis aux résidents de la Chêneraie sont cuisinés sur place par le chef cuisinier et son équipe, salariés de l’établissement, à partir de denrées livrées par des fournisseurs locaux». «Par mesure de précaution, aucune préparation d’aliments ne sera plus réalisée sur place tant que les résultats des analyses ne seront pas connus», précise l’établissement.

Ouvert en 2006, la Chêneraie hébergeait 82 résidents, dont 17 personnes en unité protégée (souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées), selon l’ARS.

Source LE FIGARO.