Autisme : « Il faut agir le plus tôt possible », dit Sophie Cluzel…

La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel dresse le bilan de la stratégie du gouvernement lancée l’an dernier.

Autisme : "Il faut agir le plus tôt possible", dit Sophie Cluzel.

L’an dernier, le gouvernement a lancé une stratégie nationale pour l’autisme 2018-2022 avec cinq priorités : la recherche, le diagnostic, l’intervention précoce, la scolarisation, mais aussi le soutien aux adultes autistes. Une stratégie qui intervient après trois plans autisme successifs. La secrétaire d’Etat en charge des Personnes handicapées Sophie Cluzel dresse le bilan.

À la présentation du plan autisme l’an dernier, vous aviez promis un dépistage précoce plus systématique : où en est-on ?

« J’ai une seule boussole : les recommandations de la Haute autorité de santé qui soulignent la nécessité d’un diagnostic et d’une intervention précoce. Il est possible alors de remettre l’enfant dans une situation d’interaction. Et de lui permettre de rentrer dans les apprentissages. Cette intervention précoce repose sur un parcours de soins coordonné entre tous les professionnels et une prise en charge pluridisciplinaire avec un forfait d’intervention précoce pris en charge par la Sécurité sociale, avec zéro reste à charge pour les familles. »

Concrètement, comment ça se passe ?

« Nous avons posé les bases d’un maillage territorial de professionnels (médecins généralistes, pédiatres, responsables de structures de la petite enfance…), formés à alerter sur un signe de développement de l’enfant qui n’est pas dans la norme. Les parents sont alors orientés vers des plateformes de coordination pour demander un diagnostic, entièrement pris en charge. D’ici à la fin 2019, les familles d’un enfant de 0 à 6 ans inclus n’auront rien à débourser pour ces bilans et interventions d’un psychomotricien, d’un ergothérapeute et d’un psychologue. L’idée est d’agir le plus tôt possible. Avant, les parents étaient dans une errance diagnostique. C’est par cette politique de prévention du surhandicap et la scolarisation des enfants dès 3 ans qu’on changera la donne. »

Qu’avez-vous engagé pour la scolarisation des enfants autistes ?

« À la rentrée 2019, nous aurons créé 30 unités supplémentaires d’enseignement en maternelle, 180 de plus en 2022, et 45 en école élémentaire. Parallèlement, nous formons les accompagnants qui travailleront aux côtés des enfants. »

Vous avez annoncé une priorité sur la recherche. Quelles sont les pistes ?

« Dans le cadre de la stratégie autisme, nous soutenons des projets susceptibles d’améliorer la qualité de vie des personnes. À Bordeaux, une équipe va mener des recherches sur l’expression et la perception de la douleur, en particulier chez les autistes non verbaux, afin de pouvoir les soigner. À Strasbourg, une équipe travaille sur les troubles du sommeil. À Nantes, les travaux se concentrent sur le soutien aux parents pour un meilleur suivi des prises en charge, via des applications sur smartphone. Nous remettons la science au centre pour tordre le cou aux idées reçues. »

Quelles idées reçues combattez-vous ?

« Il faut informer pour lutter contre les fausses informations. Les causes de l’autisme n’ont rien à voir avec le lien mère-enfant, avec les écrans, ou avec la vaccination ! »Vous êtes montée au créneau sur l’emploi, à tort et à travers, du mot autisme. Pourquoi ?« Les mots stigmatisent et sont insultants. Au cours du grand débat, j’ai été marquée par la remarque d’un lycéen avec une déficience intellectuelle : « soit on est des fantômes invisibles, soit on nous insulte ». Les mots font mal. Comme le mot schizophrène. Il ne faut jamais oublier que ce sont des maladies ou des handicaps, et que derrière il y a des personnes en souffrance. »

Quelque 700 000 personnes touchées

Environ 700 000 personnes vivent avec un trouble du spectre de l’autisme en France, dont 100 000 enfants. Mardi, journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, sera lancé un numéro gratuit d’information consacré à cette maladie, le 0 800 71 40 40.

Le diagnostic, un parcours du combattant

Pour les familles, la quête du diagnostic et la prise en charge relèvent souvent d’un parcours du combattant. Elles peinent à trouver un interlocuteur pour poser un diagnostic sur le développement de leur enfant, et sont souvent perdues dans les suites à donner à l’annonce de la maladie.

Selon un sondage réalisé pour l’association « Autisme info service » (*), 46% des parents ou aidants d’autistes ont mis plus de six mois pour trouver un professionnel de santé. Et 34 % ont mis plus de six mois pour trouver de l’information relative à l’éducation ou encore aux démarches administratives.

(*) Réalisé en ligne du 19 au 28 février 2019, le sondage mené par « Autisme info service » a réuni 2 203 réponses. L’analyse statistique a été menée par le cabinet d’études et de conseil Occurrence.

Source EST REPUBLICAIN.

En Corse les adultes autistes disposent désormais d’un service d’accompagnement…

20 places réparties entre les centres de Biguglia près de Bastia et d’Ajaccio, permettent à de jeunes autistes de s’insérer dans le monde professionnel.

En Corse les adultes autistes disposent désormais d'un service d'accompagnement.

Le SAMSAH (Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés) de Biguglia a ouvert le 7 décembre dernier à l’initiative d’ Espoir Autisme Corse. Il offre 10 places, toutes déjà prises.

Parmi les bénéficiaires, Thibault, jeune majeur, étudiant en BTS communication, et autiste Asperger. Il explique très clairement ses difficultés propres : «  L’autisme asperger, c’est un handicap invisible si vous voulez. J’ai parfois des difficultés au niveau sensoriel, parfois relationnel. On vit tous dans un théâtre, et je n’ai pas forcément les masques pour m’adapter en société . »

Ici, il bénéficie notament de rendez-vous réguliers avec Julie le Berre neurospychologue, qui l’aide à gagner en autonomie. « Le Samsah est fait pour les autistes qui peuvent être insérés dans le milieu professionnel. Le niveau cognitif est un critère d’admission »

Financée par l’Agence Régionale de Santé et la collectivité de Corse, à hauteur de 600 000 euros par an, la structure confiée à Espoir Autisme Corse, répond à un besoin.

« Souvent on a des gens qui réussissent très bien dans leurs études, qui ont la possibilité d’avoir un beau métier, et qui ne peuvent pas trouver de travail parce que leur autisme fait peur. Notre accompagnement, il est aussi envers les employeurs, de manière à ce qu’ils acceptent aussi que des gens différents puissent travailler. Surtout qu’ils sont très performants !  » explique Nonce Giacomoni, représentant d’Espoir Autisme Corse.

Les troubles du spectre autistique, qu’on appelle les TSA, touchent 1% de la population.Ce qui représente 3 200 personnes en Corse.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Autisme : ces familles qui font face à la très difficile prise en charge de la douleur…

A l’occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme, France 3 s’est penchée sur le manque de structures et de formations pour la prise en charge de la douleur chez les personnes souffrant d’autisme et le difficile diagnostic des pathologies.

Mobilisation de parents à l'occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme en mars 2018. La France compte 700 000 personnes atteintes d'autisme à des degrés divers. / © Aurelien Morissard / Maxppp

Ce mardi 2 avril est la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Ce type de handicap touche une personne sur 150 dans le monde, la France compte 700 000 personnes atteintes d’autisme, dont 100 000 enfants.

A l’occasion de cette journée, nous avons fait le point sur les structures existantes pour la prise en charge de la douleur chez les personnes souffrant d’autisme et le difficile diagnostic des pathologies.

D’abord un témoignage. Sabine Ferruci habite Jonquières dans le Vaucluse. Elle est la maman de Gaëlle, 18 ans. Sa fille n’est pas autiste à proprement parler mais souffre d’une maladie rare, le syndrome de Rett. Il se manifeste par des troubles du comportement. Ce handicap a longtemps été assimilé à de l’autisme.

« Pendant plusieurs mois, on a laissé souffrir ma fille »

Pour Sabine, « la prise en charge de la souffrance et de la douleur est inexistante, c’est du vécu ! » Son témoignage est édifiant.

« Pendant plusieurs mois, on a laissé souffrir ma fille ; un dentiste refusait d’écouter mes observations, parce que ma fille est handicapée, parce que je ne suis qu’une maman et non un dentiste, je l’ai bien senti, j’avais beau lui dire qu’elle repoussait la main dès qu’on lui mettait une brosse à dents dans la bouche, que parfois elle était très calme et puis d’un coup elle se mettait à hurler comme si une violente douleur arrivait d’un coup. Il ne m’a jamais écoutée. »

« Puis, je me suis rendu compte qu’elle avait des dents qui poussaient de travers, je lui ai dit: « Regardez, j’ai trouvé ». Il ne voulait rien entendre, il disait que les enfants comme ça c’est compliqué à soigner. Finalement, je suis allée voir un pédodentiste. Je lui ai juste décrit la douleur de ma fille, elle a répondu: « ce sont les dents de sagesse ». On lui a fait une radio et on a vu qu’elle avait quatre dents de sagesse qui n’avaient pas la place de pousser. Elle m’a dit : vous ne pouvez pas imaginer la douleur qu’elle a endurée… Je m’en doutais vu les troubles ». 

Cette maman, qui a créé l’association « Une si belle différence« , regrette que les médecins ou spécialistes consultés pour sa fille ne l’écoutent pas ou peu.

Elle a également en exemple cette structure au sein d’une clinique marseillaise qui propose des consultations avec plusieurs spécialistes en un seul rendez-vous (neurologue, dentiste, gastroentérologue).

« Mais en arrivant, Gaëlle était très agitée à cause de l’ambiance, le cadre et des médecins très peu patients. Ils ont voulu lui donner un médicament pour la calmer. Je suis partie. Je ne me suis jamais sentie aussi seule… »

Aucune structure en PACA

Aujourd’hui, Gaëlle souffre de troubles intestinaux et gastriques. Mais compte tenu de l’absence de structures adaptées en PACA, sa mère envisage de consulter en région parisienne.

A Etampes, dans l’Essonne, existe depuis 2012 un Centre régional douleur et soins somatiques en santé mentale, autisme, polyhandicap et handicap génétique rare, situé au sein de l’hôpital Barthelemy Durand.

A l’origine de cette structure, le docteur Djéa Saravane travaille sur cette thématique depuis 1992. Il est d’ailleurs chargé d’implanter ce type d’accueil en France, selon un cahier des charges bien précis. Une unité a vu le jour à Limoges, Bordeaux et bientôt à Besançon.

Aux soignants de s’adapter et non l’inverse !

« C’est au médecin d’aller chercher les causes de la douleur qui explique le trouble du comportement. On a adapté notre examen clinique. C’est à nous de nous adapter à la personne, pas l’inverse. Un jour par exemple, un enfant ne voulait pas s’allonger sur le lit d’examen. Il voulait s’allonger par terre sur le carrelage. Et bien on s’est tous allongés à côté de lui, on a fait l’examen allongé par terre avec lui. On s’adapte. Nos consultations durent deux heures parfois. »

Avec son équipe, le docteur Saravane a mis en place une échelle spécifique pour détecter la douleur auprès des personnes autistes.

Cette méthode peut être utilisée par tout le monde, les éducateurs, la famille, les soignants. Cette échelle ESDDA (pour Echelle simplifiée d’évaluation de la douleur chez les personnes dyscommunicantes avec troubles du spectre de l’autisme) a été traduite en anglais. De nombreux pays l’utilisent désormais.

« Je reconnais l’expertise des familles »

Modeste, le docteur Saravane aime expliquer que « ce sont les familles et les autistes qui m’ont tout appris, pour moi ils font partie des soins. Je reconnais leur expertise, mes collègues ont du mal à le comprendre. C’est à nous de nous adapter à la personne, pas l’inverse ».

Le gouvernement a lancé un plan autisme avec des engagements sur la prise en charge, le dépistage précoce, la scolarisation, l’aide aux familles, la recherche et la formation. 344 millions d’euros y seront consacrés sur cinq ans.

Source FR3.

Accès aux soins – Reste à charge zéro : on en est où ?…

A partir du lundi 1er avril, la mesure phare du gouvernement pour faciliter l’accès aux soins, se met en place progressivement.

D’ici 2021, les frais d’optiques, les soins dentaires et les audio-prothèses seront entièrement remboursés.

Entre 2019 et 2021, les reste à charge zéro sera mis progressivement en place.

Se faire soigner sans débourser un seul euro, c’est le panier de soins « 100% santé » proposé par le gouvernement. Le « reste à charge zéro » va se mettre en place par étape à partir de ce lundi jusqu’en 2021. Dans ce panier de soins, on trouve le remboursement intégral des lunettes et des prothèses dentaires et auditives. Une mesure pour faciliter l’accès aux soins des Français, certains y ayant renoncer faute d’argent.

« J’ai payé 600 euros mes lunettes »

C’est le cas de ce parisien, Chodouri, qui n’a pas changé ses lunettes depuis deux ans, depuis qu’il est au chômage. « J’ai payé cher, 600 euros mes lunettes, je ne peux pas aujourd’hui, alors je garde celles-ci même si elles me font mal ». Et quand il faut soigner les dents, la facture est encore plus élevée. Chodouri a aujourd’hui un trou dans la dentition, « quand on me l’a enlevée, on m’a dit que la prothèse coûtait presque 800 euros, qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Je n’ai pas les moyens. »

Pourtant Chodouri a une mutuelle, qui couvre mal ses frais. Pour lui, le reste à charge zéro serait une bonne opportunité, mais il se méfie de sa mutuelle.

Pour l’instant, Harmonie Mutuelle, la première mutuelle de France, a décidé d’appliquer seule cette mesure avec deux ans d’avance, dès le 1er juillet prochain. Elle espère ainsi faire des émules. Harmonie assure qu’il n’y aura pas d’augmentation des cotisations pour les assurés.

Autre problème de cette mesure, c’est qu’elle est peu complexe et encore peu expliquée, selon cet opticien parisien. « C’est une usine à gaz, on a très peu d’informations, on ne sait pas trop comment ça va se passer. Ce qui est sûr, c’est que pour en bénéficier, les clients auront droit seulement à des montures étrangères de mauvaise qualité ». Le montant des montures sera plafonné à 100 euros, ce qui veut aussi dire des marges en moins pour les commerçants.

  • Remboursement des lunettes

Pour les opticiens, la mesure entre en vigueur à partir du 1er janvier 2020. Ils devront proposer panier à tarifs plafonnés entre 420 et 800 euros selon les verres unifocaux ou progressifs.

  • Remboursement des soins dentaires

Pour les dentistes aussi, la mesure entre en vigueur à partir du 1er  janvier 2020. Certaines couronnes et bridges seront intégralement remboursés. A partir de 2021, certains dentiers seront aussi pris en charge à 100%. Le prix des actes seront plafonnés, mais les mutuelles ne seront pas obligées d’assurer la prise en charge intégrale.

  • Remboursement des prothèses auditives

Les audioprotéhsistes devront proposer des appareils sans reste à charge à partir du 1er janvier 2021. Le montant des prothèses sera plafonné à 950 euros maximum. Mais avant d’en arriver là, plusieurs étapes : en 2019, le prix plafond est fixé à 1.300 euros, puis sera abaissé en 2020 à 1.100 euros.

Le remboursement par la Sécu et les mutuelles doit passer à 670 euros en 2019, 720 euros en 2020 et 950 euros en 2021.

Aujourd’hui, un assuré débourse en moyenne 850 euros par oreille.

Source FRANCE BLEU.

A peine dévoilé, le plan du gouvernement pour les enfants autistes est déjà vivement critiqué…

Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, doit faire des annonces en faveur des enfants autistes, lundi lors du conseil des Ministres.

A peine dévoilé, le plan du gouvernement pour les enfants autistes est déjà vivement critiqué.

  • Sophie Cluzel souhaite améliorer la détection des enfants autistes de 0 à 6 ans.
  • Elle doit dévoiler son plan ce lundi matin lors du conseil des Ministres.
  • Plusieurs associations se montrent très critiques à l’égard des annonces qui ont filtré.

Plus tôt on se pose la question, plus vite on a une chance d’avoir la réponse. Et donc d’agir en conséquence… Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, va présenter, ce lundi matin en conseil des Ministres, un plan d’actions destiné à améliorer le dépistage précoce des enfants autistes mais aussi leur scolarisation.

« Aucun enfant autiste ne doit se retrouver sur le bord de la route », prévient-elle dans les colonnes du Journal du dimanche. Et de lister les 90 millions d’euros investis dans le programme et les délais d’attente réduits (de 446 jours en moyenne à six mois) afin de fournir aux parents inquiets un diagnostic précis. Grâce à des plates-formes spéciales, la secrétaire d’État ambitionne ainsi de détecter 35.000 enfants autistes âgés de 0 à 6 ans chaque année en France.

« Que fait-on de ceux qui ont plus de 6 ans ? »

Sur le papier, comme souvent, le programme semble ambitieux. Mais il ne convainc pas toutes les associations qui se portent quotidiennement au chevet des autistes. « C’est très bien de vouloir détecter les jeunes enfants. Mais que fait-on de ceux qui ont plus de 6 ans ?, interroge ainsi Olivia Cattan, la présidente de SOS Autisme et maman d’un autiste âgé de 12 ans. La ministre privilégie les autistes à venir tout en sacrifiant ceux qui sont là aujourd’hui ! »

Pour cela, encore faudrait-il que les professionnels de la santé soient très bien formés. Toujours dans le Journal du dimanche, Sophie Cluzel indique qu’elle souhaite « outiller tous les professionnels (généralistes, médecins de PMI, pédiatres) à repérer les écarts de développement » dès leur apparition. « Elle nous avait déjà dit la même chose il y a deux ans ! Et on attend toujours », tacle encore Olivia Cattan.

Des unités spéciales intégrées dans les écoles

Car le but du gouvernement est bien d’améliorer la scolarisation des enfants autistes. Un temps organisé autour de soins psychiatriques, le traitement de l’autisme se fait depuis quelques années maintenant par le biais de théories comportementales qui prônent l’intégration des autistes dans un milieu dit classique afin de les faire progresser.

Pour cela, Sophie Cluzel prévoit la création de 180 unités d’enseignement maternel supplémentaires. Expérimentés depuis la rentrée dernière, ces espaces intégrés dans les écoles doivent permettre aux enfants autistes de bénéficier de l’enseignement scolaire mais aussi d’interventions médico-sociales spécifiques.

« C’est très bien, réagit Catherine de la Presle, fondatrice de l’association Autisme Espoir vers l’école (AEVE). Les autistes agissent par mimétisme. S’ils sont avec d’autres élèves, ils vont reproduire les gestes et progresser. Mais la vraie question, c’est que faire des enfants autistes avant l’âge de 3 ans ? S’ils sont placés dans les crèches, ils vont souffrir… »

Pour que la secrétaire d’État puisse répondre à cette question, Olivia Cattan propose de l’accueillir chez elle, « en stage pendant une semaine », afin qu’elle découvre ce que c’est vraiment la réalité du quotidien avec un enfant autiste.

Source 20 Minutes.

Autisme. Une marche à Paris pour demander une meilleure prise en charge…

Une 16e « marche de l’espérance » pour demander des comptes à l’État a réuni environ 1 400 personnes, ce samedi, à Paris, afin de réclamer une meilleure prise en charge des personnes autistes.

Autisme. Une marche à Paris pour demander une meilleure prise en charge

Des familles vêtues de t-shirts blancs ou bleus se sont élancées du parvis de l’hôtel de ville, à Paris, vers la place de l’Opéra en début d’après-midi, samedi 30 mars, brandissant des pancartes sur lesquelles figuraient « Ma place est à l’école », « Non à la maltraitance des autistes » ou encore « Pour l’abolition des prises en charge inadaptées ». Ils veulent une meilleure prise en charge de l’autisme.

Depuis la première édition de la « marche de l’espérance » en 2003, « les choses n’ont pas beaucoup changé », a regretté M’Hammed Sajidi, président et fondateur de l’association organisatrice de la marche, Vaincre l’autisme. « L’État n’a pas encore reconnu l’autisme et ses besoins spécifiques » à travers une loi et mène des « politiques inadaptées » qui marginalisent les personnes atteintes d’autisme, dénonce-t-il.

« On est dans un système qui ne fonctionne pas », lâche M’Hammed Sajidi. Son association réclame « une politique de santé publique pour l’autisme » avec « de la prévention, de la recherche et la formation des professionnels ».

Carole Palomba, mère d’un garçon de 17 ans souffrant de troubles du spectre de l’autisme (TSA), participe depuis plusieurs années à cette marche « pour montrer qu’il n’y a pas assez de prise en charge en France ». Son fils Dimitri, « diagnostiqué tardivement », à 6 ans, a pu suivre une maternelle ordinaire avant d’être intégré à une classe spécialisée puis à un institut médico-éducatif, et a réalisé d’« énormes progrès », raconte Carole.

Mais « il y a des enfants qui se retrouvent sans rien, chez eux, parce qu’il n’y a plus de places » et que « les listes d’attente sont très longues ». Faute de structures, « certains partent encore parfois en Belgique » pour trouver des solutions adaptées, déplore la mère de famille.

En avril 2018, le Premier ministre Édouard Philippe a présenté le 4e plan autisme. Cette stratégie sur cinq ans vise à « rattraper le retard » de la France, et prévoit notamment un diagnostic et une intervention précoces.

Source OUEST FRANCE.

“De la colère dans le cathéter” : la chanson du personnel des urgences de Valence fait le buzz…

Dans la Drôme, le personnel du service des urgences de l’hôpital de Valence a tout récemment publié une chanson qui fait un carton sur les réseaux sociaux.

Un SOS musical après la journée de mobilisation du 26 mars et la grève entamée le lendemain. 

“De la colère dans le cathéter” : la chanson du personnel des urgences de Valence fait le buzz. © Yaëlle Marie/ France 3 Rhône-Alpes

Sur un air de « Trois Cafés Gourmands » (À nos souvenirs), la chanson avait été écrite pour les besoins de la manifestation de mardi 26 mars du personnel des urgences de l’hôpital de Valence. Une manifestation qui avait rassemblé près de 200 manifestants. La mobilisation avait obtenu le soutien de nombreux gilets jaunes. La journée de mobilisation qui a été suivie d’une grève illimitée.

En deux jours, le clip enregistré et diffusé par le personnel des urgences du centre hospitalier de Valence fait un véritable carton. La chanson diffusée sur les réseaux sociaux a enregistré en deux jours plusieurs centaines de milliers de fois.

Aujourd’hui, l’enregistrement du clip et sa diffusion sur les réseaux sociaux font le buzz. « Entendez notre peine … Y a d’la colère dans le cathéter », la chanson est un véritable SOS du personnel qui dénonce aussi une dégradation des conditions de travail. Un refrain qui résume le profond malaise du personnel médical et infirmier de ce service hospitalier confronté à un plan d’économie et à une annonce de suppressions de postes à partir du 1er mai. Un clip qui ne laisse pas indifférent. La vidéo a été partagée par des centaines de milliers d’internautes. Ce vendredi, on comptait plus de 14 000 partages. 

https://www.facebook.com/138878179856465/videos/2021410231486467/?t=0

Source FR3.

Brest. Avec la Handibox,  » tout le monde est autonome »…

Innovante, la Handibox permet de venir et participer facilement, pour n’importe quel événement culturel, pour tous les types de handicap et dans tous les domaines culturels : « Une solution qui vient lever les obstacles matériels à l’accès à la culture ».

La Handibox, présentée par Arnaud Le Deun, de l’association Valentin Haüy ; les adjoints Anne-Marie Kervern, Réza Salami et Fortuné Pellicano, et Véronique Abaléa, chef du projet.

« Une ville qui n’est pas capable d’accueillir ses habitants en situation de handicap est une ville elle-même en situation de handicap , commente Réza Salami, adjoint au maire à la culture. On doit se donner les moyens d’une politique inclusive. »

Alors, comment, « sans aucune exclusion » , favoriser l’accès à la culture des personnes en situation de handicap ? Grâce à cette première et « innovante » Handibox, « tous handicaps confondus » , conçue aussi bien pour les personnes non-voyantes, sourdes et malentendantes, que pour les personnes handicapées mentales et à mobilité réduite.

« Les citoyens sont tous égaux, certains ont des besoins différents, spécifiques, auxquels la Handibox répond, insiste Anne-Marie Kervern, aux droits des personnes en situation de handicap. L’idée, c’est que tout le monde soit autonome. »

Une personne sur quatre souffre d’un handicap

Conçue pour les événements en plein air, organisés sur l’espace public, la Handibox, testée en 2018 aux Jeudis du Port, sera mise à la disposition des associations. Elle contient un matériel impressionnant : un stand et un comptoir d’accueil, deux rampes d’accès, 10 casques auditifs, 10 boucles auditives mobiles, un micro-cravate, un émetteur mobile de poche, deux fauteuils roulants, 8 sièges-cannes, deux bornes sonores, deux gamelles pour les chiens d’aveugle, des gilets avec des logos « LSF » et « PMR », deux dictaphones numériques…

Son coût ? 40 000 €. Avec les salaires de ses concepteurs, sur deux ans de travail : 63 000 €. « À la hauteur de ses avantages, détaille Véronique Abaléa, chef du projet. Simple à utiliser, utile à tous, la Handibox permet de venir et participer facilement. »

Tout le monde pourra s’en servir. Et pas uniquement les 3 % de la population qui vit en fauteuil roulant. « Avec le vieillissement, en 2025, c’est inéluctable, 12 % de la population aura des problèmes de motricité, argumente Anne-Marie Kervern. Incapables de supporter la station debout le temps d’un concert, ces personnes apprécieront de se poser sur un siège-canne de la Handibox. »

Sensation de sécurité

De là à devenir universelle, comme la télécommande ? « Au départ inventée pour les tétraplégiques, la télécommande est utilisée aujourd’hui par 100 % des téléspectateurs, continue Anne-Marie Kervern. La Handibox trouvera facilement sa place dans une société où plus d’un Français sur quatre souffre d’une incapacité, d’une limitation d’activité ou d’un handicap. »

Sur les seuls problèmes d’audition, 16,9 % des Français de 18 à 80 ans, 8 millions de personnes, présentent une perte d’audition modérée ou importante qui nécessite une communication adaptée : appareil auditif, langues des signes… Alors Brest ville pionnière ?

« Quand, au handicap, se superpose une sensation d’insécurité, ça bloque toute envie de sortir de chez soi. Mais on peut, aussi, se retrouver très isolé en plein milieu d’une foule , juge Arnaud Le Deun, président de l’association Valentin Haüy, au service des aveugles et des malvoyants. Alors quand, à l’entrée d’un site comme les Jeudis du Port, une balise sonore nous guide vers un stand où nous sommes accueillis, c’est, sans aucun doute, une réelle amélioration. »

Source OUEST FRANCE.

Aurillac : comment des lycéens sont sensibilisés aux handicaps…

Sensibiliser aux handicaps en y étant concrètement confrontés : c’est l’expérience qu’ont vécue une cinquantaine d’élèves de première d’un lycée du Cantal, spécialisés dans la santé et le social.

Des ateliers de mise en situation et des échanges étaient organisés jeudi 28 mars à Aurillac.

Sensibiliser aux handicaps en y étant concrètement confrontés : c'est l'expérience qu'ont vécu une cinquantaine d'élèves de 1ère d'un lycée du Cantal, spécialisés dans la santé et le social. Des ateliers de mise en situation et des échanges étaient organisés jeudi 28 mars. / © Laëtitia Théodore / France 3 Auvergne

Se rendre aux toilettes en fauteuil roulant, ou encore avoir un échange lorsqu’on est mal entendant : des gestes difficiles à comprendre lorsqu’on ne les vit pas concrètement. Alors pour y remédier, des élèves de première du domaine de la santé et du social d’un lycée du Cantal ont participé à des ateliers de mise en situation, jeudi 28 mars.
Parmi eux, Eugénie et Andréa qui tentent de se rendre aux toilettes en fauteuil roulant. Les deux jeunes filles saisissent toute la difficulté de ces gestes pourtant basiques. « Là, on trouve ça drôle, mais au quotidien si on devait faire ça tout seul, ce serait vraiment dur, et encore là, j’ai l’aide d’Andréa », évoque Eugénie Joguet, élève de 1ère ST2S. Un peu plus loin, un autre élève fait l’expérience d’être en situation de malvoyance.

Un moyen de confirmer ou non un projet professionnel

Ces ateliers de mises en situation permettent à ces élèves dans le domaine de la santé et du social d’appréhender et d’identifier les difficultés des personnes handicapées. Dans leur futur métier, ils y seront confrontés régulièrement. « Ça leur permet de se mettre quand même en situation réelle et de se rendre compte de ce que c’est un handicap. Et surtout de confirmer ou d’infirmer un projet professionnel », explique Myriame Boukhaddi-Amzaour, professeur ST2S.
Une après-midi qui permet aussi d’échanger avec des personnes en situation de handicap, comme Danièle Arpaillanges, malentendante. Avec des casques anti-bruit, elle simule ce qu’est devenue sa vie. « Le message, c’est de leur faire comprendre ce que l’on vit quand on est mal entendant, c’est très important pour les jeunes de se préserver. Parce que les jeunes aujourd’hui, ils perdent 20 ans d’audition avec leur baladeur ».

Ce projet s’est déroulé sur plusieurs mois, d’octobre à mars, avec des conférences, des visites d’établissements médico-sociaux, des ateliers avec des personnes handicapées au musée, etc.
Huit associations et le programme Handicap et Société, mis en place avec le Conseil départemental du Cantal depuis cinq ans, œuvrent ainsi pour faire tomber les idées reçues sur le handicap.

Source FR3.

 

Gare aux compléments alimentaires contre les douleurs articulaires…

Deux substances sont dans le viseur des autorités sanitaires, qui ont identifié des risques liés à ces produits peu contrôlés.

Gare aux compléments alimentaires contre les douleurs articulaires

Sur les compléments alimentaires, les alertes se suivent et… se ressemblent. Un peu moins de deux mois après l’Académie de pharmacie, qui s’inquiétait des dangers de produits à base de plantes laxatives, voici l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) qui alerte sur des préparations à visée articulaire. Dans un avis publié ce vendredi, l’Anses les déconseille aux diabétiques, aux asthmatiques, aux allergiques aux crustacés ou aux patients traités par certains anticoagulants, à ceux qui doivent contrôler leurs apports en sodium, potassium ou calcium, aux femmes enceintes et aux enfants.

L’agence sanitaire s’est autosaisie du dossier en mars 2015, après le signalement d’une hépatite sévère ayant entraîné l’hospitalisation d’un homme de 65 ans qui consommait depuis deux mois le complément alimentaire GCA 2700, de la marque Santé verte. Dans les comprimés incriminés, du curcuma en guise d’argument de vente, mais surtout de la glucosamine et de la chondroïtine sulfate.

Naturellement présentes dans notre organisme, ces deux substances «assurent […] la structure et l’élasticité des cartilages, des tendons et de la peau», indique l’Anses. Chaque année en France, selon le Syndicat national des compléments alimentaires (Synadiet), 1 million de boîtes de compléments alimentaires contenant l’une et/ou l’autre de ces molécules sont vendues comme «pouvant contribuer au confort articulaire». La glucosamine est alors synthétisée à partir de chitine (principalement issue de la carapace des crustacés), et la chondroïtine sulfate extraite de trachées de bovin, cloison des fosses nasales de porcs, ailerons de requin ou cartilages de poisson.

En neuf ans, l’Anses a reçu 74 signalements d’effets indésirables potentiellement liés à ces deux substances. Des cas avaient aussi été enregistrés par des centres antipoison, par les autorités sanitaires en Allemagne et en Italie (la plupart des autres pays européens ne possédant pas de dispositif de nutrivigilance), ainsi qu’au Canada et aux États-Unis.

Les possibles effets indésirables de ces molécules étaient connus, puisqu’elles sont utilisées dans des médicaments et ont à ce titre été l’objet d’études de toxicité. «Mais il fallait savoir si elles étaient susceptibles d’avoir les mêmes effets aux doses où elles sont présentes dans les compléments alimentaires, explique Aymeric Dopter, de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses. Le complément alimentaire n’est pas un médicament, il ne doit pas être pris comme tel et ne doit pas provoquer d’effets indésirables

Concernant ceux à visée articulaire, c’est, hélas, le cas. Les principaux troubles identifiés sont d’ordre hématologiques (anomalies sanguines, par exemple baisse anormale du taux de plaquettes), hépatiques, gastroentérologiques, allergiques ou dermatologiques ; des perturbations neurologiques, de la glycémie, des atteintes rénales, des interactions avec des anticoagulants et des apports excessifs en potassium, calcium et sodium ont été rapportés ; globalement, indique l’Anses, les «études d’innocuité robustes» manquent, en particulier chez les enfants ou les femmes enceintes.

Quant à la conformité des produits, elle n’est pas garantie: dans une enquête de la Répression des fraudes (DGCCRF) menée en 2017, la moitié de 43 références analysées étaient non conformes, avec des teneurs en glucosamine ou chondroïtine sulfate différentes de celles annoncées, parfois supérieures aux seuils pharmacologiques!

Conclusion des experts: comme toujours avec les compléments alimentaires, fussent-ils en vente libre et présentés comme «naturels», il convient de s’en méfier et d’en parler à son médecin. D’autant que l’efficacité est plus qu’incertaine: au grand dam des fabricants, aucune allégation santé n’est autorisée en Europe pour la glucosamine et la chondroïtine sulfate. Faute de données solides, les autorités sanitaires européennes n’ont tout bonnement pas «pu établir une relation de cause à effet entre la consommation de ces deux substances et le “maintien d’une articulation normale”»…

Source LEFIGARO.