Morteau – Haut Doubs – Le combat de deux Mortuaciens pour adapter les bureaux de vote au handicap intellectuel…

Nicolas Vaudeville, le président de « Nous aussi Morteau » et Laura Defer, coordinatrice et animatrice du service animation temps libre accompagnement soutien, mènent conjointement un combat : celui d’adapter les bureaux de vote pour le handicap intellectuel.

Le combat de deux Mortuaciens pour adapter les bureaux de vote au handicap intellectuel

En se basant sur loi de fin 2018, qui permet à tous les majeurs handicapés intellectuels, qu’ils soient ou non sous protection, d’obtenir le droit de vote. Les personnes pour qui ce droit avait été retiré suite à la décision du juge des tutelles pourront s’inscrire sur les listes électorales après la promulgation des décrets, jusqu’au 10e jour précédant le scrutin. En ce qui concerne les élections européennes, ce sera jusqu’au 16 mai 2019.

Bientôt les élections européennes…

L’Adapei du Doubs a mis en place, depuis 2017, une formation pour les personnes souhaitant voter qui comprend, pourquoi et comment voter ; qu’est-ce qu’un président, un ministre, un député ; quels sont leurs rôles et leurs missions. Nicolas et Laura, après avoir rencontré les candidats ou leurs représentants, ont transcrit en Facile À Lire et à Comprendre (FALC) leur programme. Pour information, une personne handicapée intellectuelle a le droit de se faire accompagner dans l’isoloir par un citoyen de son choix. Chaque personne handicapée intellectuelle est un citoyen à part entière, qui a le droit de voter, d’être élu et de tenir le scrutin. Chose importante, d’après l’article D61-1 du code électoral, « Le président du bureau de vote prend toute mesure utile afin de faciliter le vote autonome des personnes handicapées. ». En ce qui concerne le handicap intellectuel, il serait souhaitable de réaliser quelques adaptations, comme afficher à l’aide d’horloges sur le panneau extérieur, les heures d’ouverture du bureau, de placarder l’affiche récapitulant les 6 étapes du vote et de disposer quelques chaises pour les personnes fatigables.

Source EST REPUBLICAIN.

Autisme info Service, une nouvelle plateforme pour orienter les familles…

Ce service gratuit de conseil et d’information sera disponible à partir du 2 avril.

L'acteur Samuel Le Bihan, vice-président de la plateforme Autisme Info Service avec la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, lors du lancement de la plateforme, à Paris, le 26 mars 2019.

Où trouver un psychiatre, un orthophoniste, un centre de diagnostic pour une personne autiste ? Souvent désemparées, les quelque 700 000 familles concernées disposeront, à partir du 2 avril, d’un service gratuit de conseil et d’information, via une ligne téléphonique dédiée et un annuaire en ligne.

Porté par une association fondée par des parents, et financée à parité par des fonds publics et privés, Autisme Info Service veut apporter une « écoute » à des parents « désespérés, parce qu’ils ne savent pas qui appeler » et les orienter vers des services ou des professionnels proches de chez eux, ont expliqué les promoteurs du projet lors d’une conférence de presse, mardi 26 mars à Paris.

« Aider les parents à trouver des solutions »

« Nous ne sommes pas des magiciens, ce n’est pas nous qui allons créer des places en crèches ou à l’école, mais nous voulons aider les parents à trouver des solutions, ou au moins des bouts de solutions », a expliqué Florent Chapel, qui copréside avec le comédien Samuel Le Bihan – chacun étant père d’un enfant autiste – l’association porteuse du projet.

Selon un sondage Occurrence réalisé pour le compte de l’association auprès de 2 203 personnes autistes ou aidants, 97% des personnes concernées disent avoir besoin de conseils et de service, et 78% ont été confrontées à une situation où elles n’ont pas trouvé les informations relatives à l’accompagnement de leur proche autiste. En outre, 38% ont mis plus d’un an à obtenir l’information pour être dirigés vers un dispositif d’accompagnement.

Cinq personnes à temps plein seront chargées de répondre à la ligne téléphonique (08 00 71 40 40), ouverte du lundi au vendredi de 9 heures à 13 heures, et le mardi de 18 heures à 20 heures, et pourront transmettre les questions plus complexes à une équipe d’experts. Le service sera également accessible par chat sur le site autismeinfoservice.fr, qui inclura un annuaire des professionnels et des services.

Source FRANCE TV.

Marseille: Un éducateur, qui abusait d’une jeune fille handicapée, sourde et autiste, condamné à cinq ans de prison…

Un éducateur a été condamné à cinq ans de prison pour avoir agressé sexuellement une jeune fille de 13 ans, sourde et autiste

Il s’était présenté de lui-même à la gendarmerie. Un homme âgé de 63 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille à cinq ans de prison ferme pour des attouchements sexuels sur une jeune fille de 14 ans.

Marseille: Un éducateur, qui abusait d'une jeune fille handicapée, condamné à cinq ans de prison. Le tribunal correctionnel de Marseille (Illustration)

Comme le rapporte La Provence, le gardien de la piscine de Cassis  (Bouches-du-Rhône) avait surpris cet éducateur, nu, assis sur elle en train de faire des va-et-vient. Ce témoin avait pu voir que la jeune fille était une pensionnaire de l’institut pour mal entendants des Hirondelles, qui venait souvent dans cette piscine.

« C’était tellement facile de profiter d’elle »

L’homme a reconnu des attouchements, mais pas de pénétration. Il explique que la jeune fille l’aurait appelé alors qu’elle était nue dans les vestiaires, avant de l’enlacer. Mais l’homme a reconnu que l’acte de la piscine, en mai 2017, n’était pas isolé, et qu’il s’était répété à quatre ou cinq reprises. « L’attirance qu’elle avait pour moi était connue et avait été abordée en réunion. Dans cette relation, on a été pris tous les deux », expliquera le prévenu.

Pour la mère de la jeune fille, ces aveux sonnent comme une terrible trahison. « J’étais reconnaissante envers ces professionnels, je ne me serais jamais doutée d’une chose pareille. Emma est une jeune fille très fragile. C’était tellement facile de profiter d’elle. Nous faisions confiance… C’est doublement dégueulasse », s’est-elle désolée. La jeune fille est aujourd’hui dans un foyer du Vercors, à plus de 300 kilomètres de son domicile.

Source 20 Minutes.

Vitrolles : un American Staff compagnon idéal d’une séance de zoothérapie…

Depuis un an, un EHPAD de Vitrolles accueille Ivory, une chienne American Staff, classée dans la catégorie 2, des chiens de garde et de défense.

Loin de l’image de ces animaux considérés comme dangereux, Ivory apporte bien-être et soutien psychologique aux personnes âgées.

Ivory, une chienne American Staff de 5 ans et demi à la rencontre des résidents d'un Ehpad des Bouches-du-Rhône. / © F. RENARD / France 3 Provence-Alpes

La rencontre a de quoi surprendre. Un chien de garde et de défense, réputé pour sa dangerosité, mis en relation avec des personnes âgées.

Depuis un an à l’EHPAD Korian de Vitrolles, Ivory vient à la rencontre des résidents pour une séance de zoothérapie. Avec sa maîtresse Gaëlle Olivares, cette chienne American Staff de 5 ans et demi, vient se faire cajoler par un public tout acquis.

Au cours de ces moments d’échanges, les retraités brossent, caressent et jouent avec l’animal. Une séance de zoothérapie canine qui apporte beaucoup aux résidents. « J’aime bien les bêtes, c’est plus affectueux que…« , déclare malicieusement Susanne Roubieu, pensionnaire de l’EHPAD.

Educatrice spécialisée dans le comportement animal, Gaëlle Olivares intervient dans une quinzaine d’EHPAD.

Pour elle, l’American Staff présente toutes les qualités requises pour être en contact avec des personnes âgées, bien loin du cliché « chien de combat ». « Ma chienne adore interagir avec les résidents. Grâce à elle, ils sortent un peu de leur bulle« .

Retrouver de l’estime de soi

C’est l’occasion également pour les résidents d’entretenir leur dextérité au contact de l’animal et de retrouver de l’estime d’eux-mêmes, sans jugement.

« Cela redonne le sourire à certaines personnes. Elles se rendent compte qu’elles arrivent encore à faire certains gestes comme brosser l’animal. Il ne les juge pas« , explique Roxane Baron, psychomotricienne à la maison de retraite.

Et à Gaëlle Olivares de conclure : « Il n’y a pas de mauvais chiens, il n’y a que des mauvais maîtres ». 

Source FR3.

Maltraitance en Ehpad : cinq ans de prison ferme contre un aide-soignant… Injures, coups de pieds, gifles…

L’homme avait été filmé en train de violenter une nonagénaire dans sa chambre d’un Ehpad.

Maltraitance en Ehpad : cinq ans de prison ferme contre un aide-soignant

La procureure avait requis quatre ans de prison ferme et un avec sursis. Le tribunal en a décidé autrement. L’aide-soignant qui avait été filmé en train de frapper et insulter une dame de 98 ans dans sa chambre d’un Ehpad à Arcueil (Val-de-Marne) a été condamné vendredi à Créteil à cinq ans de prison ferme. Maintenu en détention, il a également reçu l’interdiction définitive d’exercer la profession d’aide-soignant.

Les actes de maltraitances ne sont pas uniquement physiques. Elles peuvent également être psychologiques. De même, un oubli de soin ou une négligence, est un acte de maltraitance.

Injures, coups de pieds, gifles…

Le père de famille avait été interpellé et placé en détention provisoire en février 2019, après une plainte des enfants de la veille dame. Soupçonnant des violences sur leur mère, ces derniers avaient installé une caméra de surveillance dans sa chambre.

Ses collègues de l’établissement où il travaillait depuis neuf ans, qualifient pourtant l’employé d’« exemplaire ». Seulement, et malheureusement, ce n’est pas ce que montrent les vidéos. Selon plusieurs sources qui les ont visionnées, une scène est particulièrement choquante.

La vieille dame est au sol, apparemment tombée de son lit. On l’entend crier « à l’aide » pendant près d’une heure. L’aide-soignant arrive alors. « Ferme ta gueule », lui dit-il. Il la tire violemment par les jambes pour la remettre dans son lit, lui donne des petits coups de pied, des gifles, la tire par les cheveux. « Tu me fais chier espèce de vieille salope », « ferme ta gueule », répète-t-il encore.

90 jours d’ITT

Le lendemain et alors que les membres de la famille n’ont pas encore vu la vidéo, ils sont informés par l’Ehpad d’une « fracture spontanée du fémur » de leur mère, qui se verra prescrire 90 jours d’ITT (incapacité totale de travail).

Devant les enquêteurs, l’aide-soignant avait d’abord nié, avant de reconnaître une fois confronté aux vidéos ce qu’il a qualifié d’actes isolés, disant avoir « pété un câble ».

Les images ont été diffusées à l’audience mais à huis-clos. En pleurs, la veille dame supplie l’aide-soignant : « Pitié pour moi ». « On a envie de détourner les yeux, de se boucher les oreilles » en voyant la vidéo, regrette la procureure. « Il s’est comporté de manière monstrueuse » a-t-elle déclaré.

Source LE FIGARO.

 

Implants mammaires: L’ANSM envisage d’interdire sept marques…

Ils sont «susceptibles de constituer un danger rare mais grave» de survenue d’un type de cancer chez les femmes qui en portent.

Implants mammaires: L'ANSM envisage d'interdire sept marques.

Sept marques d’implants mammaires, « susceptibles de constituer un danger rare mais grave » de survenue d’un type de cancer chez les femmes qui en portent, pourraient être interdites en France, selon un « projet de décision » de l’Agence nationale des produits de santé (ANSM) soumis aux fabricants.

« Aucune décision n’a été prise à ce stade », a toutefois averti le gendarme sanitaire, qui doit rendre « prochainement » sa décision officielle sur le sujet. Dans un courrier aux fabricants daté du 19 mars, la direction des dispositifs médicaux de l’ANSM prépare toutefois le terrain à une interdiction de sept marques.

« Au vu des données scientifiques acquises, des données de vigilance nationales, des avis d’experts et recommandations nationales et internationales de professionnels de santé, il apparaît que les implants mammaires à enveloppe macro-texturée ainsi que les implants mammaires recouverts de polyuréthane présentent un risque de survenue de LAGC-AIM », le lymphome anaplasique à grandes cellules associé au port d’implants mammaires, selon ce courrier dont l’AFP a obtenu une copie.

Aussi, l’ANSM a « l’intention d’interdire la mise sur le marché la distribution, la publicité et l’utilisation » de sept marques d’implants aujourd’hui utilisées en France, conclut ce « projet de décision de police sanitaire ».

500.000 femmes portent des implants en France

Les implants mammaires en silicone sont classifiés en fonction de l’aspect de la pellicule qui les entoure entre lisses et texturés (microtexturés ou macrotexturés, selon le degré de rugosité). Les prothèses macrotexturées concernées sont celles de marque Biocell (du fabricant américain Allergan) – déjà retirées du marché en raison de la perte du marquage CE nécessaire à leur commercialisation -, LSA (laboratoire Sebbin), Polytext (Polytech) et Arion, ainsi que les implants Cristalline et Nagotex (groupe GC Aesthetics).

Les implants à enveloppe polyuréthane sont ceux de la marque Microthane (Polytech), selon l’annexe du projet de décision de l’ANSM. Une interdiction qui concernerait l’ensemble des implants dits « macro-texturés » ainsi que de ceux à enveloppe en polyuréthane, irait au-delà des recommandations du comité d’expertes réuni début février par l’ANSM. Ce comité se prononçait seulement pour l’interdiction des prothèses Biocell du fabricant américain Allergan, principal modèle mis en cause dans la survenue de LAGC.

Depuis 2011, 56 cas de cette forme rare de cancer ont été recensés en France chez des femmes porteuses d’implants mammaires, texturés pour la quasi totalité. Trois en sont décédées. Une maladie qui demeure rare, 500.000 femmes portant des implants en France.

Source 20 Minutes.

Morbihan. « Accompagner les travailleurs handicapés vers la retraite »…

Jeudi 21 mars 2019, au matin, plusieurs Établissements et service d’aide par le travail (Esat) se sont retrouvés à Brec’h pour la projection d’un film.

Valérie Joron, responsable de l’Esat Les Ateliers Alréens, est l’initiative du film présenté jeudi 21 mars 2019, à Brech.

L’objectif de ce rendez-vous ? Sensibiliser les pouvoirs publics aux difficultés d’accès à la retraite des travailleurs handicapés. Explications avec Valérie Joron, responsable de l’Établissement et service d’aide par le travail (Esat) Les Ateliers Alréens.

Pourquoi avez-vous choisi d’aborder le thème de la retraite dans le film réalisé avec les travailleurs handicapés ?

Ce film à deux objectifs. Le premier est d’accompagner les travailleurs handicapés vers la retraite. Nous utiliserons ce petit film comme un outil. Mais il a aussi vocation à sensibiliser les pouvoirs publics sur les difficultés rencontrées par les travailleurs handicapés, lorsqu’ils ont l’âge de partir en retraite.

Quels sont les principaux problèmes rencontrés par les travailleurs handicapés à l’heure de la retraite ?

Toute leur vie, les travailleurs d’Esat sont accompagnés. Ils disposent d’un transport pour venir bosser, mangent ensemble le midi. Leur vie est relativement réglée. Mais quand l’heure de la retraite sonne, ils ont parfois peur de perdre cette vie très structurée. Alors qu’ils sont souvent très fatigués. Il faut, en plus, faire de nombreuses démarches administratives : chercher un nouveau logement, calculer de sa pension de retraite. Rien n’est simple.

D’autres difficultés naissent-elles une fois le départ en retraite acté ?

Oui, mais elles ne sont plus du même ordre. Cette fois, ce sont plus des questions de mobilité ou de santé. Une fois que les travailleurs handicapés sont arrivés à la retraite, leur suivi médical n’est forcément plus le même. Et même s’ils ont un médecin traitant, rien ne nous garantit qu’ils y aillent régulièrement. Côté animation, beaucoup d’associations mettent des activités en place pour que ces personnes ne s’isolent pas chez elles. Mais pour faire tout ça, elles doivent pouvoir se déplacer.

Source OUEST FRANCE.

Haute-Corse : découverte de la randonnée pour des personnes handicapées à Moltifao…

Le centre jeunesse et sport de Corse et l’association des paralysés de France organisaient ce samedi 23 mars, à Moltifao, une journée découverte de la nature pour les personnes handicapées physiques ou mentales.

Une façon de leur montrer que le sport nature leur est accessible.

Haute-Corse : découverte de la randonnée pour des personnes handicapées à Moltifao © FTVIASTELLA

Une fois par mois, le centre de la jeunesse et des sports de Corse (CJSC) et l’association des paralysés de France (APF) organisent une journée découverte de la nature pour les personnes handicapées physiques ou mentales.

Ce samedi, à Moltifao, en Haute-Corse, les grands moyens ont été déployés pour faire découvrir les sentiers de l’île a ces personnes qui en sont d’ordinaire privées. Le CJSC s’est équipé d’un cimgo, un fauteuil tout-terrain adapté pour le cross, piloté à l’arrière par un conducteur formé, et tiré par des chiens, d’un FTT, un fauteuil tout-terrain électrique, complètement autonome, mais aussi d’une Joëlette monoroue, une chaise avec porteurs, à assistance électrique.

L’heure des sensations fortes

Les personnes en situation de handicap peuvent ainsi profiter de la nature pendant quelques heures. Ces sentier destinées au randonneurs leur sont rendus accessibles. Ici, malgré le handicap, on peut gravir les montagnes. « Nous n’avons pas la chance de pouvoir marcher pour faire des randonnées, et grâce à ça, on peu faire comme tout le monde », s’entousiasme Christophe Blatrier.

Organisées partout en Corse, ce type de journées mobilise plus d’une dizaine de personnes, explique Cassandra Leonzi, agent de développement sport et handicap au CJSC. « On essaye de développer des journées comme ça dans toute la Corse, on essaye tant bien que mal de se déplacer, en comptant sur le partenariat avec l’APF qui se situe en Haute-Corse et en Corse-du-Sud. »

Mais il faudra encore de nombreux bénévoles, car l’objectif est de développer toujours plus ces activités sportives autour du patrimoine naturel.

Source FR3.

Trisomie 21: une inclusion difficile dans le monde du travail…

À l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, le Figaro a cherché à connaître de plus près la réalité des personnes avec ce handicap, notamment autour de la question de l’inclusion dans le monde du travail.

Trisomie 21: une inclusion difficile dans le monde du travail

La trisomie 21 est un handicap cognitif qui entraîne une déficience intellectuelle plus ou moins importante. Malgré cette difficulté, les personnes atteintes de ce handicap peuvent devenir autonomes et vivre une vie «ordinaire». C’est le cas de Romain Borghi, 34 ans, qui est fonctionnaire publique à la mairie de Bagnolet.

«Depuis 2005 je m’occupe du nettoyage des espaces verts de la ville de Bagnolet, nous raconte Romain Borghi.» Aujourd’hui, il est le seul fonctionnaire public avec trisomie 21 à Bagnolet, où il vient d’avancer au grade d’adjoint technique de première classe. «Ma mère dit que maintenant j’ai une trisomie de première classe», commente-t-il avec humour. Fièrement, il a affiché l’arrêté qui certifie de son avancement dans le Book citoyen, un livre collaboratif créé par l’association Trisomie 21 France pour donner la voix aux personnes avec ce handicap.

«C’était mon projet depuis que j’étais petit, j’ai toujours aimé la nature et les fleurs: mes préférées sont les jacinthes et les tulipes, confie-t-il. Ça a commencé grâce à Marcel, le mari retraité de ma nounou, qui m’amenait dans les espaces verts où il faisait du désherbage.» Mais son projet n’a pas été sans entraves. «Une psychologue pensait que ce n’était pas mon projet mais celui de ma mère, et on avait statué que je n’étais pas en capacité de travailler en milieu ordinaire.» Grâce au soutien de ses parents, Romain a entamé une bataille juridique d’un an pour changer cette décision et lui permettre de travailler à mi-temps à la mairie. «Je suis fière de ce qu’il est devenu, s’exclame sa mère, Sylvia Gaymard. Il faut rester ambitieux, si Romain peut le faire les autres aussi en sont capables.»

«Il faut rester ambitieux, si Romain peut le faire les autres aussi en sont capables. »

Sylvia Gaymard, mère de Romain Borghi

Avant de travailler à la mairie, Romain a travaillé dans un ESAT (Établissements et services d’aide par le travail) où il pliait des boîtes à longueur de journée. «J’aime beaucoup plus ce que je fais maintenant», dit-il avec un sourire. Aujourd’hui, il vit seul dans un foyer d’hébergement pour travailleurs handicapés et il prend le bus tous les matins pour aller travailler. Comme n’importe qui.

Un ESAT pas comme les autres

Toutes les personnes atteintes de trisomie 21 n’ont pas la chance de Romain. La plupart de ceux qui travaillent le font dans des ESAT, des établissements protégés pour des personnes handicapées avec une capacité de travail amoindrie. «Le travail dans les ESAT isole ces personnes handicapées car elles n’y sont pas en contact avec des personnes ordinaires, rappelle le docteur Renaud Touraine, médecin généticien au CHU de Saint-Étienne et spécialiste de la trisomie 21. En plus, ce travail est souvent répétitif et ne permet pas un réel épanouissement des travailleurs, comme faire des palettes ou monter des meubles.»

Mais certains ESAT sont un peu différents. C’est le cas la compagnie de théâtre l’Oiseau-Mouche, à Roubaix. «Nos comédiens jouent dans les plus grandes scènes de France et ont une réelle reconnaissance dans le milieu théâtral, s’enthousiasme Stéphane Frimat, directeur de la compagnie. Même si techniquement nous sommes un ESAT, nos comédiens sont en contact direct avec un public non-handicapé, qui les regarde non pas comme des handicapés mais comme des artistes.»

L’Oiseau-Mouche, qui vient de fêter ses 40 ans, emploie 23 comédiens avec handicap mental, dont 5 avec trisomie 21. «Ce projet est né de la volonté de trouver une place pour que les personnes avec handicap psychique puissent faire du théâtre professionnellement», raconte M. Frimat. «Ce n’est pas de l’art-thérapie, c’est un endroit de professionnalisation», souligne-t-il. Les comédiens y bénéficient d’un accompagnement éducatif pour compenser leurs vulnérabilités: «Par exemple, ceux qui ne savent pas lire bénéficieront de textes en audio, s’ils angoissent de se présenter en public on travaille pour les rassurer, ou on peut les aider à comprendre ce que le metteur en scène veut, explique-t-il. Quand on donne les moyens aux gens ils peuvent dépasser leurs limites et compenser leur handicap.»

«Quand on donne les moyens aux gens ils peuvent dépasser leurs limites et compenser leur handicap. »

Stéphane Frimat, directeur de la compagnie de théâtre l’Oiseau-Mouche

Mais il y a encore un aspect où ces comédiens sont discriminés: leur statut. «Devant la loi, ils ne sont pas des comédiens mais des travailleurs handicapés, regrette M. Frimat. Il faut que le regard institutionnel sur les personnes en situation de hancidap évolue.» Un avis partagé par la rapporteuse de l’Onu sur les droits des personnes handicapées, Catalina Devandas-Aguilar, dans son rapport présenté en mars 2019.

Source LE FIGARO.

Pour la première fois, un non-voyant court le semi-marathon de New York !…

Un sportif non-voyant de 48 ans a couru le semi-marathon de New York grâce à trois labradors guides d’aveugles qui se sont relayés tout au long du parcours.

Courir le semi-marathon de New-York est en soi une belle épreuve sportive. Mais pour Thomas Panek, cela relève d’une véritable performance. Le 17 mars 2019, cet américain non-voyant de 48 ans a couru le semi-marathon en 2 heures et 20 minutes à l’aide de ses trois labradors, rapporte le site CBS News.
Les chiens guides d’aveugles Waffle, Westley et Gus se sont ainsi relayés tous les cinq ou huit kilomètres sur un trajet total de 21 km pour guider Thomas jusqu’à la ligne d’arrivée. Une première dans l’histoire des marathons.

Courir malgré la cécité

Thomas Panek est non-voyant depuis maintenant 25 ans. Déjà passionné de course avant de perdre la vue, il a dû surmonter son handicap pour continuer à pratiquer ce sport. D’abord angoissé de reprendre la course, il a peu à peu redécouvert ce plaisir grâce à des bénévoles. En 2015, Thomas Panek lance un programme de course au sein de l’association Guiding Eyes for the Blind (Des yeux guides pour les aveugles ndlr). Il monte alors une équipe d’experts pour entraîner un groupe de chiens guides d’aveugles – principalement des labradors et des bergers allemands – à diriger les coureurs.

A l’issue du semi-marathon, et après avoir reçu une médaille, le coureur à quatre pattes Gus a pris sa retraite, selon une publication Facebook de l’association Guiding Eyes for the Blind. Un repos bien mérité pour ce labrador qui a contribué à sensibiliser le grand public et à collecter des fonds destinés à former et à fournir des chiens-guides aux personnes malvoyantes.

Source FRANCE INFO.