Ségur de la Santé : Derrière les grandes annonces, cinq sujets qui crispent les soignants…

Après sept semaines de discussions, le Ségur de la santé prend fin vendredi 09 juillet et les syndicats ont jusqu’à lundi pour se prononcer sur la proposition d’accord qui prévoit une enveloppe de 7,5 millions pour les hôpitaux publics et privés.

Ségur de la Santé : Derrière les grandes annonces, cinq sujets qui crispent les soignants

Des ouvriers installent les portraits de soignants réalisé par l’artiste JR sur l’Opéra Bastille pour l’opération #ProtegeTonSoignant . — AFP

Cette fois, c’est fini. Enfin, pour le moment. Le Ségur de la santé touche à sa fin ce vendredi 9 juillet. En effet, dans la nuit de mercredi à jeudi, les syndicats et le ministère ont trouvé un accord à 1h du matin, après une négociation marathon de neuf heures. La version définitive de ce protocole a été reçu par les syndicats ce jeudi après-midi. Proposition qu’ils sont censés étudier et faire voter à leur base, s’il y a accord, ce qui n’est pas gagné. Le tout avant lundi soir. Veille de l’intervention d’ Emmanuel Macron, qui devrait ce 14 juillet faire des annonces pour l’hôpital. Si beaucoup se félicitent d’avoir obtenu un montant conséquent pour les paramédicaux, d’autres préviennent que cette avancée risque d’être insuffisante.

Une enveloppe trop limitée

Le projet d’accord propose un montant important : 7,5 milliards d’euros. « Je me félicite de cet effort inédit pour l’hôpital en termes de volume financier », a salué Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France. Une enveloppe qui devrait financer une augmentation salariale de 180 euros mensuels nets pour les professions paramédicales (infirmières, aides-soignantes…), mais également pour les non médicaux (techniciens, brancardiers, etc.) des hôpitaux et des Ehpad publics.

Une avancée, saluée par certains syndicats… mais au goût amer. Depuis des mois, ces derniers exigeaient 300 euros net mensuels supplémentaires. Car les professions sanitaires sont très en deçà de la moyenne de l’OCDE et il s’agit d’un rattrapage d’années sans augmentation, plaident ces soignants. « Bien sûr, ce protocole n’est pas parfait, a reconnu Didier Birig, secrétaire général de FO-Santé auprès de l’AFP. Mais on a été au bout de ce qu’on pouvait faire. Et 7,5 milliards d’euros, ce n’est pas une petite somme : on ne repart pas avec quelques centaines de millions d’euros ».

D’autres ne cachent pas leur déception.

« C’est assez loin de ce qu’on demandait, à savoir un plan d’attractivité fort, tranche Olivier Milleron, cardiologue à Bichat et membre du Collectif inter-hôpitaux (CIH). Deuxième problème : cette revalorisation salariale interviendra en deux temps : d’abord 90 euros en septembre, mais qui ne sera versé qu’en janvier de façon rétroactive (soit 450 euros) et une seconde de 90 euros en mars 2021. Une augmentation progressive, qui repousse un mieux-être tant attendu à 2021… Et agace Patrick Bourdillon, secrétaire fédéral  CGT santé : « Olivier Véran avait promis une revalorisation pour le 1er juillet, puis pour septembre et finalement elle ne sera touchée qu’en janvier. J’espère que la deuxième vague n’aura pas tué tout le monde d’ici là ! »

Les perdants et les gagnants

Dans son communiqué, Force Ouvrière assure que le gouvernement ne voulait faire bénéficier de ce coup de pouce qu’à une partie des équipes soignantes. Mais qu’ils ont obtenu que cette revalorisation touche également les personnels administratifs, ouvriers et techniques. Et le projet écrit a levé un doute : les agents du secteur social ne seront pas concernés. Pour Patrick Bourdillon, il est regrettable d’exclure « une partie de la psychiatrie, de l’aide sociale à l’enfance, les centres de prise en charge des personnes handicapées, soit 35.000 salariés. »

Si une issue semble se dessiner pour le personnel médical et paramédical, les choses semblent en revanche compromises pour les médecins hospitaliers. En effet, aucun projet d’accord n’a été présenté à ce stade, les discussions menées mercredi avec les syndicats de praticiens hospitaliers étant restées bloquées faute d’avancée sur l’enveloppe promise par le gouvernement. La semaine dernière, Olivier Véran avait proposé 600 millions d’euros pour leurs rémunérations, dont 400 millions pour les médecins et 200 pour les internes et étudiants. Les médecins n’ont pas caché leur déception. Et préviennent que beaucoup de praticiens risquent de partir dans le privé…

Image

Justement, ce qui met le plus en rogne certains syndicalistes, c’est que, depuis le début, cette enveloppe intègre le privé. Ils ont estimé que les paramédicaux du privé toucheraient environ 1,6 milliards. Une enveloppe qui pourrait financer une hausse de rémunération de l’ordre de 160 à 170 euros net. Des réunions devront être menées avec les syndicats dans les établissements concernés pour en fixer les modalités. « Le gouvernement a inclus et refuse d’enlever les salariés du privé lucratif, tempête Patrick Bourdillon. L’hôpital public devait être la cible de ce plan, finalement, le privé qui a les moyens de payer ses actionnaires va profiter des cotisations des citoyens. »

Les effectifs

Le Premier ministre Jean Castex est intervenu par surprise dans ces rencontres mardi et a insisté « pour que les questions d’emploi soient également intégrées à la négociation ». C’est chose faite. En effet, l’accord prévoit 15.000 postes supplémentaires. Une avancée saluée par les syndicats, qui regrettent néanmoins que ces effectifs soient financés sur les 7,5 milliards d’euros proposés par Matignon. Ce qui conduit nécessairement à réduire la somme disponible pour les hausses de rémunérations. Mais si on regarde de plus près, il s’agit en réalité de 7.500 créations de postes et de 7.500 des recrutements de personnels sur des postes qui n’étaient jusque-là pas pourvus. Ce qui semble problématique. « Aujourd’hui à l’hôpital Bichat, il y a 100 postes d’infirmières vacants, budgétés mais personne ne veut venir travailler ici, insiste Olivier Milleron. Le problème n’est pas de créer des postes, mais d’attirer les gens… » Deuxième réserve, de la part du cardiologue : « il paraît difficile de se satisfaire d’un chiffre, ce qui compte, c’est le ratio entre soignants et patients en fonction de l’hôpital. Tous n’ont pas tous les mêmes besoins d’infirmières. Aujourd’hui, les ratios sont les mêmes partout. On demande une discussion avec les équipes de chaque hôpital pour mettre en adéquation les moyens et la charge de travail. »

Des zones d’ombre

Les syndicats et collectifs ne cachent pas leur vigilance face à de grandes annonces non détaillées. « Pendant les négociations, on a eu l’occasion de s’affronter pour avoir un fléchage clair : combien pour les effectifs supplémentaires ? Pour le privé lucratif ?, reprend Patrick Bourdillon. Ils refusent de nous répondre. » Et le document définitif n’entre toujours pas dans les détails, au regret de ce dernier.

Autre question : cette enveloppe de 7,5 milliards chaque année s’ajoute à l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), qui est décidé par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), discuté en ce moment et voté à l’automne. « Revaloriser les salaires, c’est essentiel, mais il faut augmenter les finances de l’hôpital public de façon pérenne, assure Olivier Milleron. Donc sortir du tout T2A (tarification à l’activité), qui ne permet pas d’adapter les soins aux besoins, et d’un Ondam raboté chaque année. Si on augmente les salaires sans en augmenter le mode de financement est-ce qu’on risque de nous dire qu’il faut augmenter l’activité pour financer ça ? »

Ne pas oublier les autres sujets

« La revalorisation salariale, c’est l’aspect le plus visible de ce Ségur, mais il ne peut pas se limiter à ça, prévient Patrick Chamboredon, président de l’ Ordre des infirmiers, qui n’a pas participé aux négociations. Les attentes sont plus larges de tous les acteurs. Il y avait quatre piliers, le seul qui devait se solder par un accord, c’est celui-ci, mais les autres doivent encore être travaillés. » En effet, il y a beaucoup à faire sur le front de la gouvernance de l’hôpital, de la simplification de l’organisation, de la collaboration entre soignants… D’ailleurs, une consutation citoyenne organisée du 15 mai au 24 juin sur l’hôpital de demain par le Conseil économique, social et environnemental a fait émerger plusieurs consensus notamment sur la gouvernance et de la gestion administrative des hôpitaux (mieux associer le personnel soignant aux décisions et les pré́server des tâches administratives) », détaille un communiqué que le Cese publié ce jeudi.

Reste un angle mort : le gel des fermetures de lits, troisième demande des Collectifs inter-urgences et inter-hôpitaux avec les salaires et les effectifs, sur lequel il n’y a pas de déclaration précise. « Olivier Véran a dit que les grands projets de restructuration étaient arrêtés le temps du Ségur », reprend le cardiologue. Mais quid de l’après ?

 

Covid-19 : Transmission possible de la mère au bébé, selon une étude…

Les chercheurs ont trouvé le virus dans le placenta, le cordon ombilical ou encore dans le lait maternel.

Covid-19 : Transmission possible de la mère au bébé, selon une étude

Les mères positives pour le Covid-19 peuvent transmettre le virus à leurs enfants à naître, d’après de « solides preuves » dévoilées jeudi par des chercheurs, dont les travaux pourraient avoir un impact sur la protection des femmes enceintes pendant la pandémie.

Bien qu’il n’y ait eu que des cas isolés de bébés infectés par le coronavirus, ces résultats montrent le lien le plus fort à ce jour sur la transmission mère-enfant.

Le virus présent dans le placenta et le lait maternel

Les chercheurs ont étudié 31 femmes enceintes hospitalisées infectées et ont trouvé le virus dans un placenta à terme, le cordon ombilical, le vagin d’une femme et dans le lait maternel. Ils ont également identifié des anticorps spécifiques du Covid-19 dans les cordons ombilicaux chez plusieurs femmes ainsi que dans des échantillons de lait.

Claudio Fenizia, de l’Université de Milan et auteur principal de l’étude, a déclaré que les résultats « suggèrent fortement » qu’une transmission in utero est possible. « Compte tenu du nombre de personnes infectées dans le monde, le nombre de femmes susceptibles d’être touchées par ce phénomène pourrait être potentiellement très élevé », a-t-il expliqué.

Aucun des nourrissons nés au cours de la période d’étude n’était positif pour le Covid-19, a souligné le chercheur. « Bien que la transmission in utero semble possible, il est trop tôt pour évaluer clairement le risque et les conséquences potentielles », a-t-il dit.

Une réponse inflammatoire spécifique

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué le mois dernier que les mères infectées par le nouveau coronavirus devraient continuer à allaiter. « Nous savons que les enfants courent un risque relativement faible de Covid-19, mais sont à risque élevé de nombreuses autres maladies et affections que l’allaitement maternel empêche », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Entre autres découvertes, l’équipe a identifié une réponse inflammatoire spécifique déclenchée par le Covid-19 chez ces femmes dans le plasma sanguin du placenta et du cordon ombilical. Les femmes étudiées étaient toutes dans leur troisième trimestre de grossesse, a précisé le chercheur ajoutant que davantage de recherches sont en cours parmi des femmes positives pour le Covid-19 aux premiers stades de la grossesse. « Notre étude vise à sensibiliser et à inviter la communauté scientifique à considérer la grossesse chez les femmes séropositives comme un sujet urgent à caractériser et décortiquer davantage », a lancé le Pr Fenizia.

« Je crois que la promotion de la prévention est le conseil le plus sûr que nous pourrions éventuellement donner dès maintenant à ces patientes ».

L’étude a été rendue publique lors de la 23e conférence internationale sur le sida organisée cette semaine, pour la première fois en ligne en raison de la pandémie du Covid-19.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : Plus de 4 millions d’habitants de France métropolitaine déjà infectés…

La semaine dernière, le nombre de cas d’infection confirmés (+14 %), le taux de nouveaux cas et le nombre d’actes SOS médecins pour suspicion de Covid-19 étaient en augmentation par rapport à la semaine précédente.

Coronavirus : Plus de 4 millions d'habitants de France métropolitaine déjà infectés

Près de 7 % de la population de France métropolitaine (6,7 % exactement) a été infecté par le SARS-CoV-2 avant mi-avril, soit 4.368.000 personnes, selon l’agence sanitaire Santé publique France (SpF) qui alerte sur l’augmentation de la circulation du virus. En France, – à l’exception de la Mayenne où sont apparus plusieurs clusters, de la Guyane et de Mayotte, toutes deux actuellement très touchées par l’épidémie – on observe une « nouvelle tendance à l’augmentation de la circulation du virus SARS-COV-2 », même si c’est « à un niveau bas », note SpF.

La semaine dernière, le nombre de cas d’infection confirmés (+14 %), le taux de nouveaux cas et le nombre d’actes SOS médecins pour suspicion de Covid-19 étaient en augmentation par rapport à la semaine précédente. En outre, le nombre de reproduction effectif («R effectif », basé sur les tests virologiques positifs) en métropole était supérieur à 1.

Une augmentation qui « reste modérée »

Si en moyenne une personne infectée en infecte moins d’une, l’épidémie régresse, si elle en infecte deux autres (R = 2), l’épidémie se diffuse, si elle en infecte une (R = 1), l’épidémie se maintient, explique Sophie Vaux de SpF. « La semaine dernière, en métropole, ce R était de 1,05, légèrement supérieur à 1, et en hausse par rapport à la semaine précédente ; ce qui va dans le sens d’une tendance à l’augmentation de la circulation du virus », ajoute-t-elle.

De plus, « on a une tendance à l’augmentation des nombres de nouveaux cas confirmés, mais qui reste modérée », ajoute-t-elle. « On ne parle pas d’explosion de cas, mais il y a un frémissement qui appelle à la vigilance ». D’autant que la prévention diminue dans la population et que les vacances d’été sont susceptibles de favoriser les comportements à risque et les regroupements familiaux et amicaux. Parmi les 68 clusters (foyers de Covid-19) en cours d’investigation le 8 juillet, 20 % concernaient la famille élargie (plusieurs foyers familiaux).

« C’est absolument ce qu’on doit éviter »

« On est vraiment à un moment où on a des facteurs susceptibles de favoriser la reprise de l’épidémie et c’est absolument ce qu’on doit éviter », poursuit-elle citant l’exemple de la Mayenne, où il y a eu en quelques semaines une très forte augmentation des cas.

Dans ce département (région pays de la Loire), un dépistage massif est en cours après l’apparition de six clusters dont un qui diffuse dans la population. En revanche, dans les deux autres régions avec R supérieur à 1, Nouvelle-Aquitaine et PACA, il n’y pas d’alerte après analyse, d’après l’agence sanitaire.

Source 20 MINUTES.

 

Coronavirus : Le prix des gels hydroalcooliques et des masques reste encadré…

L’encadrement des prix devait expirer avec la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Coronavirus : Le prix des gels hydroalcooliques et des masques reste encadré

Une bonne nouvelle. L’encadrement des prix des gels et solutions hydroalcooliques ainsi que des masques à usage unique, qui devait initialement expirer vendredi soir, 11 juillet,  avec la fin de l’état d’urgence sanitaire, est finalement prolongé jusqu’au 10 janvier 2021, selon un arrêté publié ce samedi au Journal officiel (JO).

Un premier décret, adopté le 2 mai, fixait le prix maximal des masques chirurgicaux non réutilisables à 95 centimes l’unité pour ceux vendus au détail et à 80 centimes s’ils étaient vendus en gros, quels que soient la provenance et le canal de vente.

2,64 euros pour un flacon de 100 ml de gel hydroalcoolique

Valable initialement jusqu’au 23 mai, cette disposition avait été prolongée le 22 mai dernier jusqu’au 10 juillet. En parallèle, un autre décret entré en vigueur début mars encadrait le prix des gels et solutions hydroalcooliques destinés à l’hygiène corporelle, initialement jusqu’au 31 mai avant d’être, là encore, prolongé jusqu’au 10 juillet.

Le nouveau décret publié samedi prolonge encore cet encadrement jusqu’au début de l’année 2021, en conservant le même plafonnement : 2,64 euros pour un flacon de 100 ml et 1,76 euro pour un flacon de 50 ml, ceux de 300 ml restant de leur côté à 4,40 euros. Les masques chirurgicaux restent également au prix maximal fixé par le précédent décret

Source 20 MINUTES.

Handicap au travail : quelques conseils indispensables pour les candidats…

Réseauter, postuler au bon endroit, être transparent avec son handicap…

Un travailleur porteur de handicap, dans un open space.

Comment postuler efficacement lorsque l’on est en situation de handicap? Le process de candidature est-il différent des autres? Faut-il postuler sur le site dédié au recrutement des entreprises ou plutôt privilégier des plateformes spécialisées? Des questions simples, mais que les candidats porteurs de handicap se posent… Sans systématiquement pouvoir y répondre.

Pauline Lahary, fondatrice de MyCVFactory, la boite à outils digitale du candidat, donne quelques conseils essentiels pour optimiser sa recherche d’emploi et trouver un job le plus rapidement possible.

• Oser préciser son handicap dans sa candidature. C’est la première question que l’on se pose lorsqu’on prépare une candidature. Beaucoup de candidats handicapés hésitent à préciser leur handicap dans leur CV… Pourtant, c’est un oubli à éviter absolument. Prendre ce risque entraîne parfois des déconvenues préjudiciables pendant l’entretien: l’entreprise ne pouvant pas systématiquement accueillir correctement le candidat si elle n’a pas été prévenue. La transparence sur ce premier point permet donc à l’entreprise de préparer au mieux l’entretien… et d’éviter que des détails purement pratiques et logistiques prennent le pas sur les compétences du candidat. Ainsi, il faut que la mention RTQH – Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé – soit présente en haut du CV, agrémentée du handicap en question et du matériel ou aménagement nécessaires.

• Postuler directement sur le site de l’entreprise, comme n’importe quel autre candidat. C’est un second point capital dans la recherche d’emploi. Un nombre important de candidats porteurs de handicap s’excluent trop souvent eux-mêmes du parcours «type» de recrutement. Cependant, emprunter la voie la plus simple est souvent la meilleure pour optimiser ses chances… Ainsi, la plupart des grands groupes disposent d’un espace recrutement sur leur site, le candidat n’a pas à le contourner. Au contraire – s’il le peut – il doit passer par le process de recrutement proposé sur le site de la marque employeur. Il ne faut pas oublier un élément essentiel: les entreprises recherchent avant tout des compétences!

• Privilégier les plateformes de recrutement généralistes ou spécialisées. Encore une fois, rappelons que le handicap ne doit pas constituer un frein à la recherche d’emploi. Pas question, donc, d’empêcher le candidat de rejoindre les «jobboards» généralistes à l’instar d’Indeed, Cadremploi, CornerJob ou Monster! Par ailleurs, il existe actuellement une dizaine de plateformes spécialisées – tantôt gratuites, tantôt payantes, privées et publiques – qui sont dédiées aux personnes porteuses de handicap. Parmi les plus connues, on peut par exemple citer avant tout Cap Emploi ou encore missionhandicap.com, apf.asso.fr, handiplace.org, hanploi.com, handicap-job.com…

• Suivez les entreprises sensibles à la question du handicap. Intéressez-vous aux structures qui se revendiquent «sensibles» au handicap. À titre d’exemple, des organismes tels que les EA – Entreprises Adaptées – sont des organismes spécialisés qui favorisent la réalisation des projets professionnels des travailleurs handicapés en vue de la valorisation de leurs compétences, de leur promotion et de leur mobilité au sein de la structure elle-même ou vers d’autres entreprises… Ainsi, l’un des premiers réflexes à avoir pour le candidat avant de postuler est également de se renseigner au préalable sur la politique de l’entreprise vis-à-vis des personnes handicapées.

• Réseautez sans cesse, matin, midi, et soir. En termes de réseautage aussi, le porteur de handicap, s’il le peut, ne doit pas s’exclure des procédés habituels. Le candidat ne doit pas hésiter à se rendre sur les forums et salons de recrutement. Il en existe même certains dédiés aux personnes porteuses de handicap à l’instar de Talent Handicap, Hello Handicap ou Handica, qui permettent de rencontrer des marques employeurs particulièrement sensibilisées sur le sujet. Quelques plateformes spécialisées organisent également des rencontres entre recruteurs et candidats. Enfin, tout candidat se doit de soigner sa présence en ligne. De plus en plus de recrutements se font via les réseaux sociaux – professionnels ou non – ou via des groupes de discussion ou forums web. Ce sont d’excellents canaux pour diffuser son CV et faire connaitre ses compétences.

Source LE FIGARO.

Les grands médias audiovisuels s’engagent à donner plus de visibilité au handicap…

Les dirigeants des principaux médias audiovisuels ont signé ce mardi, avec le premier ministre Edouard Philippe, une charte élaborée par le CSA par laquelle ils s’engagent à rendre la question du handicap plus visible sur leurs antennes.

Les grands médias audiovisuels s'engagent à donner plus de visibilité au handicap...

Les signataires – dont notamment TF1, France Télévisions, M6, Radio France, les groupe Canal+, NRJ et NextRadio – s’emploieront à «donner la parole aux personnes handicapées pour parler d’autres sujets que le handicap» (ou à mettre en scène des personnages de fiction handicapés, sans les réduire à leur handicap), ou encore à «présenter le handicap de façon positive (…) et pas seulement compassionnelle». Pour parvenir à «changer le regard et véhiculer des visions non stéréotypées», les chaînes s’engagent notamment à «créer des passerelles» entre elles, pour s’inspirer mutuellement de leurs bonnes pratiques. Une plateforme électronique partagée recensera notamment les «mots justes» à employer, pour éviter maladresses ou préjugés. «Les médias audiovisuels ont des responsabilités à caractère sociétal, dont la juste représentation de la société française et de sa diversité», a souligné le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel Roch-Olivier Maistre, lors de la cérémonie de signature, organisée au Musée de l’homme à Paris à l’occasion du troisième comité interministériel du handicap (CIH).

Dans son dernier baromètre de la diversité, publié en janvier dernier, le CSA avait estimé que seuls 0,7% des personnes apparaissant sur les écrans de télévision étaient porteuses d’un handicap. Avec cette charte, «je souhaite qu’on puisse rapidement voir la différence», a dit le premier ministre, qui s’exprimait au côté du ministre de la Culture Franck Riester et de la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel. «Vous assumez cette responsabilité de montrer et de traduire la société dans laquelle nous sommes, et celle que nous voulons construire», a-t-il ajouté à l’intention des patrons de chaînes.

A l’occasion du CIH, le chef du gouvernement a par ailleurs présenté une vingtaine de mesures applicables en 2020, destinées à simplifier le quotidien des personnes handicapées. Parmi elles, l’ouverture d’un «droit à vie pour les bénéficiaires de la prestation de compensation du handicap» (PCH) lorsque le handicap est irréversible, ou la suppression de la barrière d’âge qui empêchait une personne handicapée admissible à cette aide de la demander après 75 ans. Les accompagnateurs des personnes en situation de handicap dans les transports collectifs terrestres devront par ailleurs obligatoirement se voir proposer des tarifs préférentiels, à compter de septembre 2020. Et les normes de construction des logements évolueront progressivement pour qu’ils soient considérés comme «évolutifs», de manière à ce que leurs occupants puissent y rester en cas de survenance d’un handicap.

Source LE FIGARO.

Des gants capables de traduire la langue des signes en temps réel…

INNOVATION Le dispositif ne coûte que 50 dollars et pourrait voir son prix diminuer.

Des gants capables de traduire la langue des signes en temps réel

Des chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) sont parvenus à mettre au point un dispositif permettant de faciliter la communication entre des personnes pratiquant la langue des signes avec des personnes qui ne la pratiquent pas.

Le dispositif en question repose sur une paire de gants dotés de capteurs qui envoient des signaux à une application smartphone. Cette dernière est en mesure de traduire en temps réel jusqu’à 660 termes en langue des signes américaine à une cadence de 60 mots par minute. Selon les chercheurs, la précision du dispositif est de 98,63 %. Le dispositif intègre également des capteurs à placer sur le visage des personnes qui parlent la langue des signes pour capter l’ensemble de leurs expressions faciales. Le visage tient en effet une place centrale dans cette langue.

L’utilité de ce dispositif est évidemment de permettre à despersonnes muettes ou sourdes de pouvoir se faire comprendre facilement par des personnes qui ne pratiquent pas la langue des signes. Mais le dispositif pourrait également avoir un intérêt pédagogique et aider tout simplement les personnes qui apprennent la langue des signes à la maîtriser.

Un dispositif qui se veut accessible au plus grand nombre

« Notre espoir est que cela ouvre un moyen facile pour les personnes qui utilisent la langue des signes de communiquer directement avec les non-signataires sans avoir besoin de quelqu’un d’autre pour traduire pour eux », a déclaré Jun Chen, professeur adjoint de bio-ingénierie à la UCLA, au média Fast Company. Les chercheurs à l’origine du dispositif ont indiqué que l’application pourrait traduire davantage de signes à mesure qu’ils développent leur système.

Si le concept n’est pas nouveau, le dispositif mis au point par les chercheurs de l’UCLA se démarque grâce à son coût très abordable. À l’heure actuelle, le kit prototype comprenant les gants, les capteurs et l’application revient à 50 dollars, mais son prix pourrait encore baisser à mesure que les chercheurs y apportent des modifications et que le dispositif soit produit à grande échelle.

Source 20 MINUTES.

Rennes : Maman de « l’Extraordinaire Marcel », elle veut faire changer le regard sur la trisomie 21…

Carole Deschamps raconte le quotidien de son fils de quatre ans et demi sur les réseaux et dans un livre qui vient de paraître chez Flammarion.

La famille Deschamps affiche son bonheur sur les réseaux sociaux.

  • Maman de Marcel, Carole Deschamps raconte le quotidien de son fils porteur de trisomie 21.
  • Les comptes Facebook et Instagram de l’Extraordinaire Marcel affichent chacun près de 50.000 abonnés.
  • La maman vient également de sortir un livre chez Flammarion dans lequel elle raconte sans tabou le quotidien de son extraordinaire famille.

« Il y a encore des gens qui en doutent mais nous sommes vraiment heureux ». Malgré le handicap de leur fils Marcel, porteur de trisomie 21, la famille Deschamps, qui habite Saint-Jacques-de-la-Lande près de Rennes, affiche son bonheur sur les réseaux sociaux. Lancés il y a quatre ans, les comptes Facebook et Instagram de l’Extraordinaire Marcel affichent chacun près de 50.000 abonnés. On y découvre toute la joie de vivre et l’insouciance d’un enfant de quatre ans et demi et de son frère Basile, âgé de deux ans. « J’avais envie de montrer le quotidien de Marcel afin de le normaliser et de sensibiliser les familles sur la trisomie 21 », raconte la maman du petit garçon, âgée de 35 ans.

Si le ton se veut léger et positif, Carole Deschamps ne cache pas non plus les difficultés qu’elle a vécues avec son mari. « Nous avons dû faire le deuil de l’enfant idéalisé, indique-t-elle. C’est très dur de se dire que son enfant n’est pas comme tout le monde ». Mais le couple, soutenu par la famille et les proches, a vite trouvé les ressources pour aller de l’avant. « On s’est dit que notre vie n’était pas foutue, il fallait juste la réadapter », confie la maman.

Un quotidien rythmé par les rendez-vous médicaux

Le plus pesant pour la famille est sans conteste la lourdeur des démarches administratives. « Tout est plus long et plus compliqué quand on a un enfant handicapé », soupire la maman, qui espère que les démarches seront un jour simplifiées. Chaque semaine, il faut aussi veiller au suivi médical de Marcel. « Il a beaucoup de mérite car il a toutes les semaines trois rendez-vous médicaux en moyenne », souligne Carole Deschamps. Le reste du temps, Marcel, qui rentrera en grande section de maternelle à la rentrée, suit une scolarité classique, très bien entouré. « Il est un peu chouchouté en classe, notamment par les filles qui s’occupent beaucoup de lui », sourit la maman. A la maison, c’est avec son petit frère Basile que Marcel vit sa vie d’enfant, tout simplement.

Partagés sur les réseaux sociaux, ces petits moments de bonheur ont été couchés sur papier avec un livre sorti courant mars chez Flammarion. Avec humour et tendresse, Carole raconte sans tabou le quotidien de son « extraordinaire » famille. « C’est moi qui parle cette fois alors que sur les réseaux sociaux, j’exprime plus le point de vue de Marcel. Il m’a fallu aller plus loin dans la confidence et dans la réflexion. Mais cela m’a fait beaucoup de bien d’écrire, j’ai exprimé des émotions enfouies », indique la maman, qui espère que son livre aidera des familles à surmonter l’épreuve du handicap.

Source 20 MINUTES.

 

Vêtements, conduite et premières amours… Bernard raconte son quotidien de personne de petite taille…

C’est en CP que Bernard a pris conscience de son handicap.

Ensuite vint la période des coups de cœur et des premiers émois de l’adolescence.

Bernard en sourit aujourd’hui mais il confie que son premier baiser, il n’a pu le donner qu’à… 24 ans. Ensuite il a lancé sa chaîne Youtube La vie ordinaire d’une personne de petite taille.

Source 20 MINUTES.

Calvados : Une cagnotte récolte 38.000 euros pour Elise, tétraplégique à cause de son ex-conjoint…

Cette somme déjà récoltée servira aux frais médicaux et juridiques de la victime mais aussi à des aménagements rendus nécessaires par son handicap.

Calvados : Une cagnotte récolte 38.000 euros pour Elise, tétraplégique à cause de son ex-conjoint

Une cagnotte en ligne a été créée en avril dernier pour venir en aide à Elise, 25 ans, devenue tétraplégique après avoir été agressée à l’arme blanche par son ancien conjoint. Le 17 avril, la jeune femme se trouvait dans sa voiture en compagnie de son bébé de 3 mois à Aunay-sur-Odon (Calvados) quand l’homme qu’elle était en train de quitter l’a poignardée à deux reprises au cou et à la nuque, raconte Le Parisien.

Pendant le confinement, Elise avait souhaité se séparer de son petit ami. Elle était allée vivre chez sa grand-mère. « On suppose qu’il n’a pas supporté la rupture et qu’il sentait qu’il n’avait plus d’emprise sur elle », a expliqué Camille, l’amie de la victime à l’origine de cette initiative. L’homme a attaqué son ex-compagne sous les yeux de leur fille et l’a « laissée pour morte ».

Elle voit son enfant trois fois par semaine

« Heureusement que cela s’est passé en face de la pharmacie. C’était pendant le confinement, il n’y avait personne dans les rues », a témoigné Camille. La mère de famille a été conduite à l’hôpital de Caen « entre la vie et la mort » et est désormais soignée dans un établissement spécialisé. « Elise ne voit sa fille que deux à trois fois par semaine, elle a l’impression de passer à côté de moments précieux avec son bébé. C’est le plus difficile pour elle », estime son amie d’enfance.

Le suspect est en détention provisoire et a été mis en examen pour « tentative de meurtre ». Il encourt une peine de prison à perpétuité. Le bébé a été confié à une famille d’accueil. La cagnotte destinée à prendre en charge une partie des frais médicaux, juridiques et le coût des aménagements rendus nécessaires par le handicap permanent d’Elise avait recueilli plus de 38.000 euros ce vendredi midi.

Source 20. MINUTES.