Mucoviscidose : un pas vers le rétablissement des fonctions respiratoires ?…

Une nouvelle étude menée par Olivier Tabary et ses collègues du Centre de recherche Saint-Antoine (Unité Inserm 938 / Université Pierre et Marie Curie, Sorbonne Universités) met en évidence un nouveau mécanisme permettant de rétablir le fonctionnement d’un canal cellulaire situé notamment dans la muqueuse pulmonaire.

Muscoviscidose

Ce transfert, opéré initialement par la protéine CFTR, est déficient chez les patients atteints de mucoviscidose, et est connu pour être à la base de la pathologie. Les résultats, publiés dans la revue Nature Communications, ouvre une piste vers une thérapie qui permettrait aux malades de recouvrer leur fonction respiratoire.

La mucoviscidose est une maladie grave affectant les fonctions digestives et pulmonaires et touche en moyenne 1 nouveau-né sur 4 500. Si l’espérance de vie n’était que de 5 ans en 1960, elle atteint aujourd’hui approximativement 40 ans grâce aux progrès de la recherche. Cette maladie génétique est liée à la déficience d’un gène extrêmement instable, situé sur le chromosome 7 et codant pour la protéine CFTR (Cystic Fibrosis transmembrane Conductance Regulator). A ce jour, plus de 2000 mutations de ce gène ont été identifiées ce qui complique les approches thérapeutiques.

Présente dans la membrane cellulaire de différentes muqueuses (appareil digestif, poumons…), la protéine CFTR fonctionne comme un canal permettant l’échange d’ions chlorure entre l’intérieur et l’extérieur des cellules. Lorsque la protéine est déficiente (suite à la mutation du gène codant), le canal ne fonctionne plus. Au niveau pulmonaire, le dysfonctionnement va alors induire des cycles d’infections et d’inflammations chroniques qui aboutiront à la destruction de l’épithélium pulmonaire. La personne présentera alors les symptômes de la mucoviscidose.

Depuis la découverte en 1989 du gène CFTR mis en cause dans la mucoviscidose et des mécanismes génétiques sous-jacents, les chercheurs n’ont eu de cesse de de faire avancer les connaissances et de proposer des nouvelles thérapies. Néanmoins jusqu’à présent, ces dernières ne concernaient qu’une petite partie des patients avec des effets relativement faibles. En 2008, un nouveau canal chlorure est identifié : le canal Anoctamin-1 (ANO1). La protéine CFTR étant déficiente chez les patients, le canal ANO1 est dès lors imaginé comme cible thérapeutique pour rétablir l’efflux chlorure.

Dans une récente étude publiée dans Nature Communications et menée par Olivier Tabary (Unité Inserm 938 Centre de recherche Saint-Antoine), les chercheurs décrivent un mécanisme de régulation permettant de mettre en évidence l’effet inhibiteur d’un microARN (mirR-9) sur le canal ANO1.

Dans un but thérapeutique, l’équipe de chercheurs a réussi, grâce à la synthèse d’une séquence d’acides nucléiques, à empêcher la fixation de miR9 sur ANO1 permettant ainsi de stopper l’inhibition du micro-ARN sur le canal chlorure et de rétablir son fonctionnement.

« Par cette technique, nous avons pu rétablir dans des lignées cellulaires, chez des souris et dans des cultures de cellules de patients atteints de mucoviscidose, les efflux chlorures, la réparation tissulaire ainsi que la clairance muco-ciliaire, qui sont des paramètres importants dans l’évolution de la maladie. Une telle stratégie permettrait de cibler à terme l’ensemble des patients quelle que soit la mutation, et de corriger des paramètres majeurs dans le développement de la physiopathologie des patients atteints de mucoviscidose. » explique Olivier Tabary.

Cette étude a reçu le soutien de l’association Vaincre la mucoviscidose.

Source INSERM

Innovation. Le fauteuil roulant intelligent va naître à Caen…

L’Europe a confié au pôle TES de Caen, présent aussi à Rouen et au Havre, la mise au point du fauteuil connecté et autonome du futur, grâce à la robotique.

Le fauteuil roulant électrique d’aujourd’hui sera connecté et autonome.

Technologie embarquée

Ce sera un fauteuil roulant électrique, intelligent, autonome et connecté qui indiquera le meilleur itinéraire en ville pour les personnes en situation de handicap, ira seul dans les couloirs des hôpitaux et s’arrêtera devant la salle de consultations, dont les batteries se rechargeront la nuit pendant le sommeil du patient… Et bien d’autres technologies embarquées.

Pour l’instant, ce n’est encore qu’un programme européen Adapt remporté par le pôle TES (transactions électroniques sécurisées) de Caen. « Un programme qui associe seize partenaires, entreprises, laboratoires, médecins, de Brest à Dunkerque », détaille Magali Scelles, la jeune directrice du pôle TES.

Innovations à construire

Le pôle associé à l’Esigelec (École supérieure d’ingénieurs en génie électrique) de la technopole du Madrillet, à Saint-Etienne-du-Rouvray près de Rouen, va trouver et réunir les chercheurs, laboratoires, entreprises qui ont déjà mis au point et vont mettre au point les équipements du fauteuil. « Certains de ces équipements existent déjà, mais servent à tout autre chose. Ils pourront être adaptés au fauteuil. D’autres innovations seront à construire, prévient Magali Scelles. Ce ne sera pas du gadget : si ce n’est pas utile, si la personne en fauteuil ne s’en sert pas, on arrête. »

Rapprocher les entreprises

Le programme de 48 mois et de 8,7 millions, dont six financés par l’Europe, vient d’être lancé à Caen. Il comprend un simulateur de conduite en réalité virtuelle pour apprendre aux utilisateurs à s’en servir, la formation des aidants et personnels de santé…

Rapprocher les entreprises qui ont un produit ou une technologie innovante d’autres entreprises qui en ont un besoin : c’est le rôle du pôle TES, qui ne se limite pas à la monétique et à la sécurisation des transactions économiques, paiement sans contact… « Chacun vient avec son idée et on fait du sur-mesure », résume Magali Scelles. Les 150 adhérents sont de grands groupes, des PME, des laboratoires… « 70 % normands et 30 % hors Normandie. »

Quatre domaines d’expertise

Le pôle, passé de quatre à douze collaborateurs en un an et demi, détecte et facilite les innovations en haute technologie dans quatre domaines : agriculture, tourisme, collectivité et e-santé.

Deauville, station balnéaire touristique, sert de cobaye à des chercheurs et ingénieurs pour bâtir des applications, pour un itinéraire de ce qu’il faut voir, sur l’architecture balnéaire, sur les hommes et les femmes des arts qui ont fréquenté la cité des planches…

Source OUEST FRANCE.

Combien d’erreurs médicales chaque année en France ?…

Erreurs médicales : leur nombre est difficile à évaluer car elles ne sont pas toujours imputables à un médecin mais peuvent relever de la malchance.

médecins - erreurs médicales

Dans son édition du 23 novembre, Le Parisien publiait un dossier sur les erreurs médicales, révélant que les chiffres sont minimisés et qu’une «omerta» entoure ce sujet épineux. En effet, selon le journal, «seuls» 1.153 cas d’événements indésirables graves liés aux soins ont été signalés depuis janvier par des professionnels de santé, alors que 60.000 personnes perdraient la vie chaque année en France des suites d’un accident médical. Mais ce chiffre n’est qu’une vague extrapolation, fruit de la somme de deux estimations: l’une faite par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’autre tirée d’un rapport du Sénat daté de 2013. En l’absence d’étude sur la question, difficile d’établir un état des lieux rationnel.

Il faut dire que le recensement des erreurs médicales n’est pas chose aisée. En effet, lorsqu’un événement indésirable grave survient – c’est-à-dire un événement inattendu ayant provoqué des conséquences graves pour le patient (mise en jeu du pronostic vital ou fonctionnel, décès, séquelles invalidantes…) -, il peut être dû à une faute du corps médical ou au hasard. On parle alors d’aléas thérapeutiques. C’est le cas, par exemple, lorsqu’un patient se révèle être allergique à un produit anesthésique.

102 médecins reconnus fautifs

En théorie, les professionnels de santé ont l’obligation de déclarer les événements indésirables qu’ils observent sur le site gouvernemental dédié. Mais en l’absence d’expertise, ces données ne permettent pas d’estimer la part de responsabilité du professionnel de santé, et donc de savoir s’il y a eu ou non une erreur médicale. Il arrive alors que le patient adresse une réclamation au soignant. Pour en savoir plus sur la nature de ces plaintes, Le Figaro a interrogé Thierry Houselstein, médecin et directeur médical à la MACSF, assurance qui couvre environ 60% des professionnels de santé en France, dont plus de 141.000 médecins.

«Lorsqu’un patient a une réclamation vis-à-vis d’un professionnel de santé, celui-ci doit nous en faire part. En 2016, nous avons ainsi reçu 2.300 déclarations d’événements indésirables, explique Thierry Houselstein. Cela ne représente pas plus de 2% de l’ensemble des médecins que nous couvrons. C’est aux patients de décider où adresser leur réclamation. Environ un tiers se règlent à l’amiable, un tiers en justice et le dernier tiers passe entre les mains des Commissions de Conciliation et d’indemnisation (CCI).»

Ces commissions sont chargées d’établir si la faute est imputable ou non au professionnel de santé, et donc si c’est à l’assurance ou non de payer. En 2016, 102 médecins assurés par la MACSF ont été reconnus comme fautifs, sur 446 dossiers examinés. «C’est le cas lorsqu’un chirurgien sectionne un nerf au cours d’une opération de la thyroïde, par exemple. Ou quand un médecin, après avoir réalisé une coloscopie chez un patient, le laisse rentrer chez lui avec une perforation», illustre Thierry Houselstein. Dans les autres cas, les médecins n’ont pas été mis en cause. «C’est le cas lorsqu’un patient opéré du pied développe une algoneurodystrophie, un raidissement douloureux et progressif d’une articulation: le chirurgien n’y est pour rien», poursuit l’assureur.

La chirurgie et la médecine générale les plus mises en cause

Selon le médecin de la MACSF, les 6 spécialités les plus concernées par les plaintes sont, dans l’ordre: la chirurgie, la médecine générale, l’anesthésie-réanimation, l’ophtalmologie, la radiologie et la gynécologie-obstétrique. «En chirurgie, il arrive régulièrement que les patients considèrent les résultats insuffisants. Les plaintes visent aussi des infections liées aux soins ou bien des complications en rapport avec le geste opératoire», rapporte Thierry Houselstein. «Quant aux plaintes adressées aux médecins généralistes, elles concernent surtout des erreurs et des retards au diagnostic.»

Lorsque le médecin n’est pas jugé coupable mais qu’il y a bien eu une erreur médicale ayant entraîné un dommage corporel important, c’est l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) qui prend le relais. Infections nosocomiales graves, certains accidents médicaux (sauf actes de chirurgie esthétique), dommages imputables à des vaccinations obligatoires, victimes du sang contaminé, du Médiator ou de la Dépakine: au total, 4575 demandes ont été déposées en 2016. Parmi elles, 35% ont été validées. À noter qu’une demande peut être faite dès lors que l’erreur médicale a été commise après le 4 septembre 2001. Depuis 2003, le nombre de demandes déposées à l’Oniam a presque triplé.

«Pour connaître précisément le nombre d’erreurs médicales imputables aux professionnels de santé faites chaque année, il faudrait interroger toutes les assurances et les tribunaux, conclut Thierry Houselstein. Sans compter que tous les patients victimes d’erreurs médicales ne se manifestent pas. Mais je pense que les fautes individuelles ne sont qu’une petite proportion des événements indésirables graves.»

Source LE FIGARO.

Santé: Une enquête régionale montre le rôle indispensable des infirmières libérales…

Vingt patients par jour et jusqu’à 68 heures de travail par semaine, en PACA, les infirmières libérales ont une grosse charge de travail et sont des acteurs indispensables du parcours de soin des patients.

Infirmières libérales - infirmières

Une enquête menée par l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) PACA, en collaboration avec une étudiante en Master 2 à la Caisse d’Assurance Maladie (CNAM) d’Aix-en-Provence, montre que les infirmiers libéraux ont une grosse charge de travail et sont indispensables dans le parcours de soin des malades. Cette enquête statistique précise les conditions de travail des infirmières de la région.

Vingt patients par jour et 68 heures de travail par semaine

L’enquête révèle que les infirmières ont en moyenne 2O patients par jour, certains malades nécessitants jusqu’à 4 visites par jour. Pour un acte de soin, les infirmières passent en moyenne 81% du temps auprès du malade et 19% du temps en trajet. Auprès du patient, 91% du temps est consacré au soin et 9% du temps à la coordination. Les infirmières libérales travaillent quasi exclusivement à domicile.

Les infirmières font beaucoup de coordination et sont impliquées dans le parcours de soin. Elles allient médical et social. Malheureusement, personne ne le voit et ne le reconnaît

affirme Lucienne Claustres, présidente de l’URPS PACA. Elle ajoute que ces missions de coordination révélées par cette étude pourraient servir au niveau national dans le cadre des négociations conventionnelles, pour qu’elles soient reconnues et rémunérées en conséquence.

Les infirmières travaillent beaucoup parce que leur rémunération est tellement basse que si elles ne travaillaient pas autant, elles n’auraient pas de quoi vivre

précise-t-elle.
Selon les statistiques de l’étude, les infirmières libérales travaillent en moyenne 9 heures par jour, dont 1H45 de trajet. A cela s’ajoute environ 6 heures par semaine en tâches administratives (secrétariat, télétransmissions). Au niveau organisation du temps de travail, les infirmières libérales travaillent en général par deux ou par trois, en alternant une semaine de 5 jours et une semaine de 2 jours de travail. Le temps de travail hebdomadaire moyen est de 53 heures et peut atteindre 68 heures sur une semaine entière.

Le travail de coordination

Selon l’étude, outre les soins, les infirmières libérales collaborent et assurent la coordination avec les autres professionnels du domicile, comme le médecin traitant et les services d’aide à domicile. Les infirmières collaborent également avec le masseur-kinésithérapeute, le pharmacien et le pédicure-podologue, notamment dans le cadre de la prise en charge des personnes âgées.

Source FR3.

De nouvelles entreprises signent la charte « Cancer et emploi » pour les salariés malades
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Afin d’améliorer le maintien et le retour en emploi des personnes atteintes d’un cancer, une charte de bonnes pratiques a été signée à l’Institut national du cancer par sept nouvelles entreprises, portant à 17 le nombre d’organismes qui s’engagent dans ce domaine.

Sur les mille nouveaux cas de cancers diagnostiqués chaque jour en France, 400 concernent des personnes en activité professionnelle. L’institut national du cancer (Inca) estime que trois millions de personnes vivent avec ou après un cancer. Des personnes qui, outre le combat contre cette maladie, doivent aussi pouvoir se réintégrer socialement notamment au niveau de la vie professionnelle.

Mais si l’amélioration de la qualité des soins (dépistage plus précoce, apparition de traitements plus performants, meilleure prise en charge médicale) allonge la vie des malades, le retour à l’emploi demeure une problématique souvent mal anticipée par les managers et les salariés. C’est pourquoi l’Inca a élaboré en mai dernier une charte de bonnes pratiques qui propose onze engagements pour améliorer leur accompagnement dans ce cadre.

Son but : « Proposer aux entreprises des principes opérationnels pour mettre en place une démarche cohérente pour le maintien et le retour en emploi des personnes atteintes de cancer », explique-t-il. En la signant, les organismes publics ou privés (entreprises et collectivités) marquent ainsi leur volonté « de mettre en place une démarche collective d’accompagnement de leurs salariés, afin de faciliter au mieux leur retour« .

Une vingtaine d’entreprises au total

Les premiers signataires ont été l’AFNOR, l’Association nationale des directeurs des ressources humaines, Bordeaux Métropole, Carrefour, Groupe Casino, Disneyland Paris, Fermiers du Sud-Ouest groupe Maïsadour, l’Institut national du cancer, la Mutualité Française et Sanofi. L’Inca vient d’annoncer qu’ils ont été rejoints par sept nouveaux membres : l’Agence de service et de paiement, BNP Paribas, le groupe Radiall, Janssen France, les laboratoires BioMérieux, la Maison Chancerelle et Malakoff Médéric.

« Désormais, ce sont dix-sept entreprises et collectivités territoriales qui se sont engagées afin d’adopter un nouveau regard sur le cancer au travail », précise l’Inca. Dans la présentation du document, ses experts précisent l’avantage que retirent les entreprises à le signer. En effet, l’apparition du cancer touche le cœur d’une organisation puisque la maladie est souvent associée à un risque d’incapacité professionnelle, de limitation et d’absentéisme…

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Source Santé Magazine.

Gard : Stanislas, jeune autiste de 6 ans expérimente la méthode des 3i…

Stanislas, diagnostiqué autiste à l’âge de 2 ans et demi, suit depuis quelques années la méthode des 3i, une méthode de simulation par le jeu.

Si cette dernière n’est pas encore reconnue par les médecins, les progrès du petit garçon gardois sont déjà flagrants.

Méthode des 3i - Autisme

Un jeu qui permet de sortir de sa bulle. Tous les jours, Stanislas, 6 ans, se rend dans une salle d’éveil installée à Villevieille, près de Sommières, dans le Gard.
Le jeune garçon, diagnostiqué autiste à 2 ans et demi, vient jouer pendant une heure et demi avec une bénévole. Depuis quelques mois, il suit la méthode des 3i, une méthode de simulation par le jeu qui se veut « intensive individuelle et interactive ». Grâce à différentes activités ludique, l’enfant parviendrait à « sortir de sa bulle ».

Créée en 2005 par la grand-mère d’un jeune garçon autiste, la méthode n’a pas encore été reconnue par les médecins. Pourtant, elle a déjà fait ses preuves : 38% des enfants en ayant bénéficié suivent une scolarité en école classique par la suite.

« Il y a deux ou trois ans, il ne pouvait pas rentrer dans un magasin »

Pour Stanislas aussi, les progrès sont indiscutables. En quelques années, sa mère l’a vu se métamorphoser. Lui qui pouvait à peine communiquer peut maintenant se faire comprendre. « Au début il ne nous voyait pas, maintenant il nous reconnaît, il répète quelques mots », explique Bernadette, l’une des bénévoles. « Même s’il ne parle pas très bien il me montre par ses gestes et on le comprend très bien. Il n’est pas frustré, il est heureux », ajoute sa maman.

Grâce à ces premiers progrès, Stanislas est actuellement à la phase 2 de la méthode des 3i. « En phase 1, on ne sort pas de la salle d’éveil, on aide l’enfant à sortir de son petit monde. En phase 2, on peut sortir, on fait une balade ou on va à la biliothèque », explique Mariette, une autre bénévole. Et se de rappeler : « Il y a deux ou trois ans, il ne pouvait pas rentrer dans un magasin. »

A terme, Stanislas devrait atteindre la phase 3, celle de la scolarisation. Mais chaque chose en son temps.

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Source FR3.

Clermont-Ferrand : Le combat d’une mère pour son fils handicapé…

Après trois mois de combat, Hélène Bonnaud, mère d’un enfant handicapé, a réussi à faire entrer son fils de 6 ans à l’école, ce mardi 21 novembre.

A la tête de l’association Tous unis pour Mathéo, elle aimerait fédérer des parents d’enfants handicapés pour créer un réseau de solidarité.

Hélène Bonnaud et son fils Mathéo atteint du syndrome Dandy-Walker.

Depuis toute petite, Hélène Bonnaud, une jeune mère de famille, rêvait de s’installer au cœur des volcans. C’est désormais chose faite. Elle s’est établie, il y a quelques mois, à Clermont-Ferrand avec son fils de 6 ans et sa fille d’un an et demi.

Mais pour que son bonheur soit total, il fallait que son fils Mathéo, âgé de 6 ans, puisse être scolarisé. Après trois mois de combat, il a été accepté dans une école de Chamalières où il aura des cours pendant 2 heures par jour.

Un répit de courte durée pour cette jeune maman de 29 ans qui aimerait que son enfant puisse aller dans un Institut médico-éducatif (IME) : « Mais il est 89e sur liste d’attente. Il faut au moins deux ans pour qu’il puisse avoir une place, ils sont débordés. »

Car Mathéo ne peut pas suivre une scolarité normale. Il est atteint d’un syndrome très rare, le syndrome Dandy-Walker qui empêche le cerveau de l’enfant de bien se développer.

« Les médecins me l’ont dit à 3 semaines de l’accouchement et l’on m’a proposé d’avorter. J’avais 23 ans à l’époque, j’étais jeune. Ils m’ont dit que ce serait un légume. Mais j’ai refusé. »

Se soigner au Québec

Le début d’un long combat qui sera une révélation pour la jeune femme. Alors que personne ne le prédisait, son fils réussit à marcher à l’âge de 4 ans. Elle se rend au Québec pour trouver des soins adaptés. « En France, il n’a que 30 minutes de kiné par semaine. Là-bas, il en fait de façon intensive, et cela donne des résultats ! », raconte Hélène Bonnaud.

Désormais, son fils maitrise une vingtaine de mots. Il parle avec des pictogrammes et des signes.

Elle aimerait poursuivre sa lutte avec son association pour aider des parents d’enfants handicapés à faire face, à montrer que d’autres soins sont possibles et qu’ils ne sont pas seuls.

 

Media Pi : un collectif sourd a décidé de créer son propre média sur internet…

Face au déficit d’informations généralistes en langue des signes, des sourds ont décidé de lancer « Média Pi », une plateforme numérique d’information en LSF.

Ses initiateurs sillonnent la France pour recruter des abonnés. Ils seront au Mans vendredi.

Média Pi

« Avec la fermeture de WebSourd (une chaine de télévision sur le web, produite par des journalistes sourds) en juillet 2015, le manque d’informations destinées aux sourds s’est révélé criant », explique Noémie Churlet l’une des actrices de ce projet, « pour rendre compréhensible des évènements qui ont bouleversés notre pays cette année-là, des bénévoles ont dû se mobiliser pour diffuser des informations incontournables comme les attentats de novembre 2015 et la COP 21″.

Pour Noémie Churlet, comédienne et animatrice de télévision , « l’accès à l’information est un droit qui concerne tous les citoyens ». C’est pour cela qu’elle a lancé le projet Média Pi.

En 2011, Noémie Churlet était déjà à l’origine de  Art’Pi. Un magazine culturel gratuit promouvant la culture sourde et un succès : 10 numéros tirés à plus de 10 000 exemplaires distribués dans toute la France.

Aujourd’hui, son idée est de créer une plateforme sur internet qui vise à faciliter et à développer l’accès à l’information grâce à une production d’articles en LSF, français classique et français facile, sous forme de textes et de vidéos sous-titrées.
Un média en ligne indépendant, bilingue, original, fait par des sourds, pour les Sourds et tous les autres.

Y seront décryptées et déclinées différentes thématiques en lien avec l’actualité mais avec le prisme « sourd ». Par exemple des reportages et des articles sur  l’immigration en France (les prises de position politiques, la situation des sourds migrants), la réussite au baccalauréat, les programmes électoraux, les enfants sourds et la télévision, la formation pour les jeunes sourds…

« Pour les entendants non-initiés, il semble normal de considérer la personne sourde comme déficiente. En fait, la plupart des sourds se considèrent simplement comme différents. Ils ont une culture et une langue propre, la Langue des Signes. Nous voulons contribuer au développement de cette culture Sourde, la diffuser, la rendre accessible à tous via notre site internet », explique Noémie Churlet, qui poursuit, « en permettant au grand public de découvrir le monde de la langue des signes, sa richesse et sa diversité, nous souhaitons également participer à l’amélioration de la communication entre les cultures sourde et entendante ».

Pour fonctionner la plateforme a besoin de réunir 5 000 abonnés.
Noémie Churlet sera au Mans vendredi pour évoquer le projet et faire le point sur son avancée.
Conférence et présentation du projet Média Pi en collaboration avec l’association des Sourds de la Sarthe. vendredi 24 novembre, salle Les Ardrières, 8 rue du happeau au Mans.

►Plus d’infos sur le site Média Pi

Pi en langue des signes signifie « c’est ce qui est typique », c’est une expression propre à la culture sourde et à la langue des signes. Média Pi est donc l’idée d’un média destiné principalement à la communauté sourde.

Source FR3.

Maladie de Charcot : un médicament déjà existant pour soulager les malades ?…

Des chercheurs canadiens ont découvert un médicament qui pourrait permettre de traiter les personnes atteintes de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot.

Ce traitement serait utile pour ralentir la paralysie progressive des muscles et ainsi améliorer la qualité de vie des patients.

Le pimozide (vendu sous le nom Orap) est un médicament bien connu depuis 50  ans, employé pour traiter certains troubles psychiatriques comme la schizophrénie. Mais des chercheurs du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’université de Montréal (CRCHUM) et de l’École de médecine Cumming de l’Université de Calgary y voient un autre intérêt jusqu’ici inconnu, le traitement de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot.

Popularisée il y a quelques années à l’occasion du « Ice Bucket Challenge », cette maladie neurodégénérative grave se traduit par une paralysie progressive des muscles impliqués dans la motricité volontaire et affecte également la phonation et la déglutition. Comme l’explique l’Inserm, « la SLA est due à la mort progressive des motoneurones, les cellules nerveuses qui dirigent et contrôlent les muscles volontaires. » Son origine est complexe à déterminer, tout comme sa prise en charge ne permet pas de guérison.

Actuellement, celle-ci « cible les symptômes : aide technique, kinésithérapie et médicaments antispastiques pour contrer les troubles moteurs, myorelaxants et antalgiques contre les douleurs, prise en charge de la dénutrition, orthophonie pour les troubles de la parole et de la déglutition, accompagnement psychologique… », précise l’Institut. Mais un seul médicament, le riluzole, permet de ralentir l’évolution des symptômes et ainsi d’améliorer l’espérance de vie des patients.

Maintenir la jonction entre le cerveau et les muscles

Dans un récent article, les chercheurs canadiens affirment que le pimozide semble freiner l’évolution de la SLA à court terme. « C’est le premier médicament qui semble soulager les symptômes de la SLA chez l’animal. Le riluzole, actuellement utilisé chez l’humain, a des effets limités. D’autres recherches doivent être menées mais nous pensons avoir trouvé un médicament qui sera plus efficace pour améliorer la qualité de vie des patients », résume Alex Parker, professeur à l’Université de Montréal.

Leur première étude sur le sujet a été menée il y a six ans sur un petit ver appelé C. elegans. En laboratoire, les chercheurs ont modifié génétiquement ces vers de sorte qu’ils présentent la forme humaine de la sclérose latérale amyotrophique, mais aussi des poissons-zèbres, un petit poisson tropical de cinq centimètres de long. Ils avaient auparavant criblé une banque de 3.850 molécules approuvées pour le traitement d’autres maladies et trouvé cette classe de médicaments antipsychotiques.

Celle-ci a eu pour effet d’atténuer la perte de mobilité des vers et des poissons. « Le pimozide fonctionne particulièrement bien pour prévenir la paralysie chez le poisson en maintenant la jonction entre le système nerveux et les muscles », explique Pierre Drapeau, chercheur au CRCHUM et principal auteur de l’étude. La prochaine étape a ensuite consisté à mener ce type d’expérience sur des souris, pour arriver à la même conclusion : le pimozide maintient la fonction neuromusculaire chez ces trois modèles animaux.

Des essais du ver à l’humain…

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Source Santé Magazine.

 

L’hypnose en gériatrie : comment apaiser les personnes âgées angoissées ?…

L’hypnose médicale en gériatrie est considérée comme un complément à d’autres formes de pratiques scientifiques ou cliniques et est donc un outil supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique.

Cette technique peut aider les personnes âgées souvent très anxieuses lors d’une hospitalisation.

hypnose en gériatrie

L’intérêt et le bien-être du patient doivent toujours constituer l’objet prioritaire. L’hypnose médicale est proposée en consultation douleur (centre d’étude et de Traitement de la douleur, gériatrie, drépanocytose, anesthésie), en accompagnement au bloc opératoire ou en préopératoire, odontologie, pansements et soins douloureux de la pédiatrie à la gériatrie etc

Hypnose médicale au CHU de Bordeaux

L’hypnose médicale et thérapeutique utilisée par les professionnels de santé est celle issue de la pratique et de la réflexion de Milton Erickson. Une des définitions qu’il donne : « l’hypnose est une relation pleine de vie qui a lieu dans une personne et qui est suscitée par la chaleur d’une autre personne ». L’hypnose apparait comme étant une capacité naturelle de l’individu qui, s’il le souhaite, se met en hypnose.

La Confédération Francophone d’Hypnose et Thérapies Brèves s’est dotée d’un code d’éthique qui stipule que l’intérêt et le bien-être du patient doivent toujours constituer l’objet prioritaire. L’hypnose médicale est considérée comme un complément à d’autres formes de pratiques scientifiques ou cliniques et est donc un outil supplémentaire dans l’arsenal thérapeutique. L’hypnose ne se suffit que rarement à elle-même. Enfin, et c’est très important, l’hypnopraticien limitera son usage clinique et scientifique de l’hypnose aux aires de compétences que lui reconnaît le règlement de sa profession.

De nombreuses études ont été menées en imagerie fonctionnelle montrant qu’il existe effectivement un état cérébral particulier sous hypnose : augmentation  des zones impliquées dans l’attention, activation des cortex sensoriels, visuels et moteurs (soit revivre plutôt que se souvenir), etc. D’autres études qui ont couplé l’imagerie fonctionnelle et les stimulations douloureuses sous hypnose montrent une diminution de 50% de la douleur.

En dehors de la prise en charge de la douleur (aigue, induite par les soins ou chronique), il existe de nombreuses autres indications à l’hypnose :

  • thérapies (dépression, anxiété, phobies, stress, troubles du sommeil…),
  • hypnose en péri opératoire et hypnosédation (hypnose évitant les anesthésies générales sur des interventions ciblées)
  • addictions,
  • soins palliatifs,
  • mais aussi dermatologie, gastro-entérologie, acouphènes, vertiges, préparation aux examens invasifs, chirurgie dentaire, cancérologie, gynécologie et obstétrique, gériatrie et pédiatrie.

Certaines de ces indications ont été particulièrement étudiées et ont fait preuve de leur efficacité dans des études cliniques, permettant ainsi une reconnaissance par l’académie de médecine et par la Haute Autorité de Santé : douleurs chez l’enfant et l’adolescent, effets secondaires des chimiothérapies, polyarthrite rhumatoïde, fibromyalgie.

Au CHU de Bordeaux les soignants ont commencé à se former et à pratiquer l’hypnose médicale dès 2007 (Diplôme Universitaire d’Hypnose Médicale et Thérapeutique Universitaire). Actuellement plus de 500 soignants sont formés au CHU et pratiquent l’hypnose : infirmiers, infirmiers anesthésistes, puéricultrice, cadres de santé, maïeutique, aide soignants, psychologues, kinésithérapeutes, ergothérapeute, manipulateurs radio, chirurgien dentistes et médecins de tous les horizons utilisent l’hypnose médicale dans leur domaine de compétence et adaptés à leurs patients de 0 à 107 ans (en gériatrie 75 soignants sont formés). L’hypnose médicale est proposée en consultation douleur (centre d’étude et de Traitement de la douleur, gériatrie, drépanocytose, anesthésie), en accompagnement au bloc opératoire ou en préopératoire, odontologie, pansements et soins douloureux de la pédiatrie à la gériatrie, agitation du patient âgé ayant des troubles de la mémoire, accompagnement pour la toilette, anxiété ou phobies, accompagnement en fin de vie, addictions en milieu carcéral, radiologie interventionnelle etc…

Au CHU de Bordeaux l’hypnose fait maintenant partie des traitements, de l’enseignement et de la recherche. Et de nombreux projets continuent d’émerger.

Source FR3.