Élève handicapé humilié au collège : le parquet de Bobigny saisi…

Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête ce vendredi, après la publication d’une vidéo sur laquelle un collégien d’Aulnay-sous-Bois, en situation de handicap, est en pleurs et moqué par des adultes. Quatre surveillants ont été suspendus jeudi.

Élève handicapé humilié au collège : le parquet de Bobigny saisi

Le parquet de Bobigny s’est saisi ce vendredi et a ouvert une enquête suite au signalement par l’éducation nationale d’une vidéo, publiée ce mercredi sur Internet et montrant un enfant de 12 ans moqué par des adultes, au collège Debussy d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Le garçon, en situation de handicap, est scolarisé en classe de 5ème dans une ULIS, une unité localisée pour l’inclusion scolaire (et non en Segpa, comme indiqué précédemment). Quatre surveillants (ou assistants d’éducation), présents au moment des faits, ont été suspendus de leur fonction a titre conservatoire et une enquête administrative a été ouverte. Une enquête judiciaire est donc parallèlement en cours.

« La justice mène sa procédure et nous menons notre procédure« , a précisé ce vendredi Régis Astruc, proviseur de vie scolaire, à la direction des services de l’Éducation nationale de Seine-Saint-Denis. « Les assistants d’éducation en question seront reçus par un service juridique de l’académie, qui tranchera sur ce qui doit suivre« , a-t-il ajouté.

Le parquet de Bobigny prévenu « immédiatement » par l’Éducation nationale

« Il est du devoir de chaque fonctionnaire de signaler une situation lorsqu’il y a enfance en danger« , a rappelé Régis Astruc. Il assure que la « situation est prise avec sérieux et condamné avec grande fermeté« , précisant que le principal du collège a « prévenu immédiatement la direction académique de Seine-Saint-Denis, le rectorat de Créteil et le parquet de Bobigny » ce mercredi.

Le père de l’enfant doit rencontrer lundi le chef d’établissement. Selon le parquet de Bobigny, les parents ont indiqué leur intention de porter plainte, sans doute lundi.

Trois des surveillants mis en cause avaient pris leur fonction en septembre. L’un d’eux était arrivé en cours d’année dans l’établissement. « Ces faits nous rappellent que la formation doit être toujours renouvelée, c’est une préoccupation constante de l’académie de Créteil » estime Régis Astruc.

Source FRANCE BLEU.

Aulnay-sous-Bois : un collégien handicapé humilié sur une vidéo, quatre surveillants suspendus…

Quatre surveillants d’un collège d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, ont été suspendus ce jeudi à titre conservatoire.

Une enquête administrative est en cours après la diffusion d’une vidéo sur Internet. On y voit un élève de Segpa en pleurs, moqué par les adultes qui l’entourent. 

Aulnay-sous-Bois : un collégien handicapé humilié sur une vidéo, quatre surveillants suspendus

Quatre surveillants ont été suspendus à titre conservatoire de leurs fonctions ce jeudi, au collège Claude Debussy d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, indique à France Bleu Paris la direction des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) du 93. Tous sont soupçonnés d’avoir participé à des moqueries visant un élève en situation de handicap, scolarisé en section d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa). La vidéo a ensuite été diffusée sur Internet.

Des faits « parfaitement inacceptables », s’ils sont avérés

Une enquête administrative est en cours. La direction du collège a été alertée de la diffusion de cette vidéo sur les réseaux sociaux ce mercredi. « Si les faits sont avérés, ils sont parfaitement inacceptables » tranche la DSDEN, qui prendra les « décisions nécessaires » si c’est le cas.

La vidéo des faits semble en tout cas ne plus être visible en ligne. La DSDEN précise avoir agi afin de la faire disparaître, sans préciser de quelle manière. Des captures d’écran sont toutefois encore visibles sur les réseaux sociaux.

L’éducation nationale assure enfin que l’enfant « va bien » et que ses parents ont été informés de leur « droit de porter plainte« .

Source 20 MINUTES.

Handicap : une Rémoise attend depuis deux ans une place pour son fils en institut spécialisé…

C’est un nouvel exemple de la difficulté de scolariser un enfant handicapé.

Une Rémoise attend depuis deux ans que son fils de 11 ans et demi obtienne une place en institut médico-éducatif, indispensable pour lui apprendre à devenir autonome. Elle témoigne et dénonce le manque d’humanité du système.

Handicap : une Rémoise attend depuis deux ans une place pour son fils en institut spécialisé. Photo illustration

Stan est un « p’tit blond beau gosse » comme dit sa maman, un enfant qui physiquement a tout d’un pré-ado de 11 ans et demi. Sauf que psychologiquement, Stan a la réflexion et le comportement d’un enfant de 5-6 ans. « Son handicap n’a pas de nom », explique Amandine Smidts, la maman, « C’est un retard global ». Au quotidien, cela se traduit par un retard de langage, mais aussi des problèmes d’addictions à la nourriture et aux écrans : « Il se lève la nuit pour manger ou pour regarder la télé ». Mais pour sa maman le plus difficile c’est la gestion de sa frustration : « Dès qu’on lui dit non, _il peut avoir des réactions totalement disproportionnées_, jusqu’à s’étrangler lui-même par exemple ».

C’est à l’âge de 6 ans que Stan est testé et que son handicap est diagnostiqué. Comme toute maman, Amandine tente alors de lui apporter une vie la plus « normale » possible : « Il est allé en colonie, à l’école, il a fait plein de choses, mais plus il grandit et plus l’écart entre ses besoins physiques et ses capacités psychologiques se creusent ». Stan a besoin de soins adaptés et la scolarisation en milieu classique ne suffit plus.

Deux ans d’attente et toujours rien

Dès le début, scolariser Stan s’est avéré être un parcours semé d’embûches pour Amandine. Après plusieurs années de bataille et alors qu’il a déjà presque 8 ans, il fait son entrée en ULIS (classe spécifique pour enfant porteur de handicap en milieu scolaire ordinaire). Mais ce système ne peut durer toute une vie : « Il existe un ULIS collège, il resterait dans un cocon, mais devra quand même changer de classe comme tout élève de collège, or il en est incapable ! Il va se sentir en échec et je pense qu’il deviendra complètement réfractaire à l’école », déplore sa maman.

Depuis deux ans, elle se bat donc pour que Stan obtienne une place en IME, Institut médico-éducatif, où il apprendrait non seulement à lire et compter, mais surtout à devenir autonome : « A gérer de l’argent, prendre le bus tout seul et éventuellement apprendre un métier et avoir un emploi ». Sauf que depuis deux ans, Amandine Smidts se confronte au manque de places et son fils reste sur liste d’attente : « Il faudrait qu’un enfant qui ait plus ou moins le même âge et le même profil que Stan s’en aille de l’IME pour qu’il prenne sa place ».

Maman de trois autres enfants, Amandine se rend parfaitement compte que son fils n’est pas un cas isolé et que le manque de places en instituts spécialisés ne peut se régler d’un coup de baguette magique, mais ce qu’elle aimerait, c’est avoir un peu plus de considération : « Nos enfants ne sont pas des numéros sur des listes d’attente », dit-elle, avant d’évoquer ce jour où l’IME la convoque avec son fils pour prendre contact : « On a visité les lieux, on a rencontré le psychologue de l’établissement, Stan était enthousiaste, il s’est projeté parce qu’il trouvait les locaux jolis… tout ça pour qu’on me dise : « Il n’y a pas de place » ! Je demande juste des rapports humains et que de temps en temps on nous écrive pour nous dire où en est notre dossier. _On a besoin de savoir que l’on existe_« , conclut-elle.

Source FRANCE BLEU.

« Vouloir scolariser 80% des enfants handicapés en milieu ordinaire est incitatif mais infaisable »…

Le directeur de l’ARS Bourgogne Franche-Comté veut que 80% des enfants handicapés soient scolarisés en milieu ordinaire d’ici 4 ans.

« Incitatif mais Infaisable » répond la directrice de l’IME de Luxeuil Christine Mauffrey. « Tarte à la crème » rajoute Céline une maman d’un enfant handicapé.

Actuellement seuls 20% des enfants handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire

Franche-Comté.

Il faut scolariser 80% des enfants handicapés en milieu ordinaire. C’est le défi que lance le directeur de l’Agence Régionale de Santé Pierre Pribille en Bourgogne Franche-comté. Actuellement 20% seulement des enfants handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire.

Infaisable pour la directrice de l’IME de Luxeuil

Christine Mauffrey dirige l’Institut médico éducatif de Luxeuil. Si elle reconnait que l’inclusion est une orientation qui permet de changer le regard sur les personnes handicapées , elle estime que le chiffre de 80% avancé par le directeur de l’ARS est essentiellement  une orientation politique  éloignée de la réalité sur le terrain.  Pour Christine Mauffrey, l’objectif est  décalé car dans la réalité  les enfants sont en difficulté dans les écoles ordinaires voire en souffrance. Christine Mauffrey qui rajoute : « les enfants handicapés n’ont pas de place si les modalités de l’école ne sont pas revues (trop de compétition par exemple). La directrice du pôle enfance de Luxeuil verrait plutôt un va et vient entre le milieu ordinaire et le milieu spécialisé pour être au plus proche des besoins de l’enfant.  « Avec de telles ambitions (80%), les parents vont croire en quelque chose qui n’est pas faisable » conclue Christine Mauffrey.

Source FRANCE BLEU.

Bac 2018. Mention courage pour Jeanne, prisonnière de son corps….

Jeanne Delehelle, 20 ans, passe aujourd’hui la première épreuve de son bac pro.

Handicapée, la lycéenne normande doit taper lettre après lettre ses réponses sur une tablette tactile, avec son pied gauche. Elle ne bénéficie que d’un tiers de temps supplémentaire par épreuve. Insuffisant, jugent ses proches, qui saluent sa volonté hors norme.

Jeanne Delehelle passe cette semaine son bac pro gestion-administration. Elle écrira avec son pied gauche sur une tablette.

C’est l’heure de N’oubliez pas les paroles. Installée dans un fauteuil, dans le salon de la maison familiale de Saint-Lô (Manche), Jeanne Delehelle regarde l’émission de Nagui. Un sourire éclaire le visage de la jeune fille lorsqu’elle trouve les bons mots. Avec son pied gauche, elle trace des lettres dans l’air : G, A, G… « Gagné », complète oralement sa mère, Martine Porée, qui l’élève seule.

Sur la table du salon, un joystick relié à un ordinateur en veille. Une tablette tactile est posée sur le sol. Un chevalet supporte des annales. La pause est terminée. La brune fluette d’1,50 m se remet à ses révisions devant ses écrans. Cette année, Jeanne, 20 ans, passe un bac pro gestion-administration, préparé au lycée Curie-Corot de Saint-Lô. Elle souhaite devenir infographiste.

Une auxiliaire de vie recopie ses notes

Elle est née la veille des 42 ans de sa mère. « Elle était en état de mort apparente après un accouchement difficile », explique celle-ci. Elle a survécu. Ses capacités intellectuelles sont restées intactes. Mais, à l’exception de sa jambe gauche, la jeune femme est prisonnière de son corps qui fonctionne indépendamment de sa volonté. Ses bras bougent à leur guise, elle ne contrôle pas son côté droit, elle ne parle pas. Elle peut marcher, à l’aide d’un déambulateur. Son pied gauche est son moyen de se faire comprendre sans se faire entendre.

Aujourd’hui, Jeanne passe l’épreuve de français du bac, dans des conditions particulières : assise dans son fauteuil roulant, en face d’un ordinateur relié à son joystick. Par terre, entre ses pieds, sa tablette fait office de copie, son gros orteil remplaçant ses doigts. À ses côtés, une auxiliaire de vie scolaire (AVS), sa secrétaire-lectrice personnelle, recopie le texte.

Jeanne bénéficie d’un tiers de temps supplémentaire par épreuve. « On a tenté de négocier plus, sans succès », explique, lasse, Martine, infirmière libérale retraitée. « Ce n’est pas suffisant ! » confirme Fanny Aubril, l’orthophoniste de la jeune fille depuis onze ans. Elle ne cache pas son «écœurement » face à un système scolaire qui, selon elle, « met Jeanne de côté ».

« Rien n’est adapté, dénonce Martine. Les cours ne sont pas numérisés, l’AVS prend ses notes sur des copies, les professeurs ne l’ont jamais intégrée en tant que personne. » Fanny est révoltée : « Son corps est cassé mais sa tête fonctionne ! Je n’ai jamais vu un professeur ou un principal s’adresser à Jeanne. Ils pensent à l’aide technique sans prendre en compte le côté humain. Mais il y a un cerveau et un cœur derrière ce corps ! »

« Elle a l’âme d’une lionne »

Un constat que ne partage pas Xavier Fontaine, le proviseur du lycée Curie-Corot : « On a de multiples réunions avec l’équipe pédagogique pour suivre la scolarité de Jeanne. Mais la jonction entre la mise en place et les souhaits personnels de la famille est difficile. » En mars, rebondissement dans le cursus scolaire de Jeanne. Son AVS, qui la suivait depuis la seconde, démissionne. Elle est remplacée. La nouvelle doit apprendre à communiquer avec la jeune élève.

« Jeanne a l’âme d’une lionne prisonnière de son corps », résume Delphine Basset, son enseignante de CE1 et CE2. Leur « relation de confiance » s’est poursuivie lorsque la jeune fille, alors âgée de 13 ans, était au plus mal. Ses « années noires », comme elle les appelle, l’ont « traumatisée ». Deux ans passés à l’hôpital entre Caen, Rouen et Bayeux à se remettre tant bien que mal d’une luxation de la hanche et à subir infections et incompréhension du corps médical. « Pendant cette période, je n’ai pas pu avouer ce que je subissais quotidiennement », confie Jeanne.

Elle écrit un livre, « Je ne suis pas qu’un fauteuil »

C’est sur les réseaux sociaux qu’elle s’exprime depuis 2014. Elle y parle de sa vie de personne handicapée. « J’ai créé ma page Facebook pour témoigner de mon parcours et pour pouvoir me faire entendre dans cette société », souligne-t-elle. La jeune adulte rédige depuis près d’un an un livre autobiographique, Je ne suis pas qu’un fauteuil, prolongement de cette page. « Seule la feuille peut me laisser m’exprimer », écrit-elle. Alors ce livre est sa voix. On y apprend toutes les étapes endurées par la lycéenne qui l’amènent, aujourd’hui, au bac.

Qu’elle l’ait ou non, elle ne redoublera pas. « Il y a eu trop de complications. Une année de plus, ce serait trop difficile », assure-t-elle. « Je salue son courage, affirme Xavier Fontaine, son proviseur. Malgré une scolarité complexe, son engagement est exemplaire. Son bac, elle le mérite. » La principale intéressée, elle, ne se prononce pas.

Quant à sa mère, elle pense à l’avenir. Elle aimerait créer un Neuroton, « une action d’envergure, comme le Téléthon, axée sur la recherche pour le cerveau », avec l’association À petit pas. Le bac à peine commencé, la bouteille de champagne est déjà au frais : « Jeanne aura forcément la mention courage. Personne ne pourra la lui enlever. »

Source OUEST FRANCE.

Pas-de-Calais : Un enfant autiste ira au collège grâce à la mobilisation de son père…

Le fils de Frédéric Grard, atteint d’autisme, devait se retrouver sans collège en septembre, faute de place. Une solution vient d’être trouvée…

Le collège Jean-Rostand, à Auchy-les-Hesdin, où sera scolarisé Frédéric.

  • Un enfant autiste de 11 ans s’est vu refuser un accompagnement dans une classe spécialiée.
  • Furieux, son père avait posté une vidéo sur Facebook, laquelle avait fait le buzz.
  • Une solution a été trouvée par le rectorat pour que l’enfant intègre une classe normale.

«Grâce à la vidéo qui a fait boule de neige, notre fils ira en 6e », explique la mère d’un jeune garçon autiste qui s’était vu refuser un accompagnement en ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire). Vendredi, Frédéric Grard a finalement obtenu une solution de la part de l’académie de Lille pour que son fils soit scolarisé à la rentrée prochaine.

Ce garçon de 11 ans devait se retrouver sans école pour la rentrée de septembre alors qu’il souhaitait intégrer un collège au Touquet, dans le Pas-de-Calais. Il n’est d’ailleurs pas un cas isolé, trois autres enfants n’ayant pas non plus eu de place dans cet établissement. En effet, selon l’hebdomadaire Les Échos du Touquet, sur six enfants, seulement deux pourront intégrer le collège.

 Je ferais tout pour mon fils »

Excédé par la situation, le père de l’enfant, avait posté une vidéo sur Facebook pour dénoncer un cas qu’il juge trop courant. « En France, seulement 20 % des enfants autistes sont scolarisés. C’est une honte », déclare-t-il dans sa vidéo, partagée par le collectif citoyen du Handicap et visionnée plus de 100.000 fois.

Sans nouvelle du rectorat et après maintes démarches, Frédéric se demandait comment trouver une école à son fils. « On fait quoi, on déménage ? S’il faut monter en haut d’une grue ou me mettre en danger, je suis prêt à tout », assurait-il dans sa vidéo.

Pour Jean-Luc Duval, le président du Collectif du Handicap, qui a épaulé Frédéric tout au long de sa mobilisation, « quand on est au sommet d’une grue, tout tombe du ciel ». « Lorsque ma femme a passé 10 heures perché sur une grue pour avoir des aides financières décentes afin d’élever mes deux fils autistes, comme par hasard, une solution a été trouvée », constate-t-il.

« Une solution trouvée »

Après être resté longtemps silencieux, le rectorat de Lille a enfin reçu Frédéric Grard et son épouse, vendredi. L’institution a proposé au couple deux options pour que leur fils autiste puisse être scolarisé en septembre.

Soit le placer en ULIS, au Touquet, mais en sureffectif. Soit lui faire intégrer une classe de 6e ordinaire, à Auchy-les-Hesdin, avec une prise en charge supplémentaire. C’est cette dernière solution qui a été choisie par les parents, lundi. Elle permet en effet à l’enfant d’être épaulé par son auxiliaire de vie, ce qui n’est pas le cas en ULIS.

La famille est soulagée, mais elle n’oublie pas l’énergie qui a été déployée afin d’être écoutée : « Nous sommes contents d’avoir obtenu des solutions. Mais il aura fallu y mettre les moyens », glisse la maman.

Source 20 MINUTES.

Couzeix : grève au collège Maurice Genevoix pour défendre l’accueil des élèves handicapés…

Enseignants et parents d’élèves occupent depuis ce matin, 7 juin 2018, le collège Maurice Genevoix de Couzeix (Haute-Vienne). Ils protestent contre l’annonce du non-remplacement d’accompagnants d’élèves en situation de handicap des classes ULIS.

Couzeix : grève au collège Maurice Genevoix pour défendre l'accueil des élèves handicapés

Le collège de Couzeix en Haute-Vienne accueille un certain nombre d’élèves handicapés. Dans l’établissement, 7 « AESH collectives » accompagnaient ces élèves. Or, depuis le début de l’année, 3 contrats aidés n’ont pas été renouvelés et deux autres pourraient disparaître à la rentrée prochaine.

Pour défendre ce dispositif précieux pour la réussite de ces jeunes, parents d’élèves et enseignants occupent l’établissement depuis ce matin, 7 juin 2018. Les élèves concernés sont également mobilisés, comme Audrey, dyslexique et dysorthographique : 

Dans mon ancienne école, j’avais des difficultés, j’étais en baisse, j’avais beaucoup de problèmes et dès que je suis arrivée dans ce collège avec les AESH j’ai augmenté ma moyenne, tout allait mieux.

Pour ce professeur de mathématiques, la disparition de ces AESH est préjudiciable à la réussite des élèves en situation de handicap.

Les photocopies ne remplacent pas l’aide humaine, surtout pour des élèves qui ont des difficultés et qui sont en perte de confiance.

Tous apprentis : l’apprentissage, un véritable atout pour les jeunes souffrant d’un handicap…

Maria Maksimovic a 25 ans. Elle a débuté son apprentissage au conservatoire de musique d’Annemasse en décembre dernier.

Souffrant d’un handicap visuel, elle a été aidée par l’association « solidarité pour réussir » pour décrocher cette première expérience professionnelle.

Tous apprentis : l'apprentissage, un véritable atout pour les jeunes souffrant d'un handicap

L’apprentissage, à mi-chemin entre les études et la vie professionnelle, permet d’acquérir une première expérience en entreprise. Une expérience qui se révèle souvent comme un atout lors de sa première recherche d’emploi notamment pour les jeunes souffrant d’un handicap. Une situation souvent discriminante dans la recherche d’un emploi.

C’est le cas de Maria Maksimovic. A 25 ans, la jeune femme qui souffre d’un handicap visuel, est apprentie assistant manager. En parallèle de son BTS, elle effectue son apprentissage au conservatoire de musique d’Annemasse. « Je crée une bibliothèque numérique des partitions de conservatoire. On les possède au format papier et je les mets au format numérique », explique la jeune femme qui a commencé son apprentissage en décembre dernier.

Dépasser les a priori

Pour décrocher ce premier emploi, elle a été épaulée par l’association « solidarité pour réussir » qui accompagne environ 400 personnes vers l’emploi chaque année.

Une fois son BTS en poche, elle devra se lancer à la recherche de son premier emploi. Elle espère que son apprentissage aidera les potentiels employeurs a dépassé leurs a priori.

En France, depuis janvier 2006, la loi oblige tout employeur privé ou public à recruter des travailleurs handicapés à hauteur de 6% au moins de l’effectif total des agents rémunérés.

Source France TV.

Au collège Vernant de Toulouse, les élèves en situation de handicap ne sont plus comptabilisés…

L’inspection académique de la Haute-Garonne ne comptabilise plus les élèves en situation de handicap, scolarisés dans des classes spécialisées nommées Ulis (Unité localisée pour l’inclusion scolaire), dès lors qu’ils intègrent une classe surchargée au collège.

C’est pour cette raison que près d’une centaine d’enseignants, parents d’élèves et élèves ont manifesté, ce vendredi matin à 8 heures, devant les portes du collège Jean-Pierre Vernant, situé avenue Lasbordes à Toulouse.

Plusieurs banderoles et messages ont été placardés sur les murs de l’établissement : « On ne compte pas pour rien » ou « plus de 30 élèves par classe, on n’en veut pas ».

« Le rectorat a décidé de ne plus compter les effectifs d’Ulis dans les effectifs globaux du collège, s’indigne Henri Martin, professeur des écoles chargé de la classe Ulis du collège Vernant qui comprend 15 élèves âgés de 12 à 16 ans. C’est très certainement une mesure d’économie budgétaire, parce que ça leur permet de ne pas créer de classes supplémentaires quand on passe le seuil des 30 élèves par classe, voire d’en supprimer. C’est un risque que nous connaissons ici avec une classe de cinquième. Mais c’est aussi une mesure discriminatoire pour ces élèves qui ont le sentiment de ne plus compter comme les autres. On ne nous donne aucune raison, on est mis devant le fait accompli. »

Manifestation devant le collège Jean-Pierre Vernant à Toulouse, ce vendredi matin.

Source LA DEPÊCHE.

École fermée après des incidents: «Cela risque de stigmatiser ces écoliers en situation de handicap», estime l’inspecteur académique…

HANDICAP Après des incidents répétés avec deux élèves en situation de handicap, la mairie de Saint-Victor-sur-Rhins (Loire) a fermé symboliquement l’école du village ce mardi…

Ecole fermée

  • L’école de Saint-Victor-sur-Rhins, dans la Loire, a été fermée après un incident survenu en CP la semaine passée avec un enfant souffrant de troubles du comportement.
  • Par cette fermeture exceptionnelle, la mairie souhaite obtenir de l’inspection académique une prise en charge de deux écoliers handicapés plus adaptée.
  • Un conseil extraordinaire est prévu ce mardi soir à l’école.

Des écoliers en détresse, des maîtresses au bord de l’implosion. A Saint-Victor-sur-Rhins, petit village de la Loire, des incidents répétés à l’école avec deux élèves en situation de handicap ont incité le maire à prendre un arrêté pour fermer exceptionnellement le groupe scolaire ce mardi. Une décision rarissime justifiée par la municipalité par la nécessité de trouver une prise en charge plus adaptée pour ces enfants de 6 et 7 ans scolarisés en grande section et en CP et souffrant de troubles du comportement.

La situation, connue de tous dans le village, s’est envenimée jeudi dernier dans cette petite école de 140 élèves. Une maîtresse s’est gravement blessée à la tête en tentant de rattraper l’un de ces enfants qui voulait s’échapper de la classe.

« On ne veut pas les exclure »

« Cela dure depuis trop longtemps. Les enseignantes de l’école sont en burn-out. Elles reçoivent des coups et des insultes à longueur de journée, c’est très compliqué pour elles », explique à 20 Minutes Delphine Tournus, adjointe à la vie scolaire de Saint-Victor-sur-Rhins.

Ces deux enfants, suivis par un Sessad (service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) et la MDPH (maison départementale des personnes handicapées) bénéficient, chacun, d’une auxiliaire de vie scolaire à plein temps. « Mais ce n’est pas suffisant. Ces écoliers ont besoin de beaucoup plus d’attention, ils ne peuvent pas suivre un enseignement normal. Nous attendons que l’inspection académique nous donne plus de moyens ou forme ses enseignants à la gestion de ces enfants. On ne veut pas les exclure. Nous voulons qu’ils puissent s’épanouir, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui », ajoute l’adjointe.

Un conseil extraordinaire hier soir

Suite à l’incident de la semaine passée, un conseil s’est tenu vendredi soir dans l’école avec les six enseignantes et l’inspectrice de l’éducation nationale. Un conseil extraordinaire était prévu hier soir en présence des parents d’élèves. « Nous comprenons les difficultés légitimes des enseignants et des autres élèves. Mais c’est aussi à ces enfants en situation de handicap auxquels il faut penser. C’est la priorité », indique l’inspecteur d’académie de la Loire Jean-Pierre Batailler.

« C’est pourquoi la décision du maire me déçoit. Je ne pense pas que fermer l’école soit la solution la plus adaptée. Dans un village comme celui-ci, cela risque de stigmatiser ces enfants », regrette-t-il, conscient toutefois des difficultés rencontrées dans le groupe scolaire.

La réouverture de l’école incertaine

« C’est une petite école, avec peu d’enseignants et peu de classes. Il y a des évolutions à faire dans le suivi de ces écoliers. Mais cette situation ne remet pas en cause les effets bénéfiques de la loi de 2005 sur l’accueil des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire », ajoute l’inspecteur d’académie.

Parmi les évolutions envisagées, un « aménagement de la scolarité » de ces écoliers devrait être proposé ce mardi soir par l’inspectrice de l’Education nationale. Les deux enfants pourraient alors bénéficier d’un accompagnement spécifique plus important à l’école ou être accueillis, en parallèle et sur un temps défini, dans une structure adaptée.

La mairie de Saint-Victor-sur-Rhins a prévu de rouvrir l’école normalement mercredi, si et seulement si les solutions proposées par l’inspection académique sont jugées satisfaisantes.

Source 20 Minutes.