Lyon: Père d’une enfant handicapée, il créé un collège adapté aux adolescents atteints de troubles intellectuels et cognitifs…

HANDICAP L’établissement privé, baptisé Nescens, doit ouvrir en janvier à Caluire, près de Lyon, et pourra accueillir une vingtaine d’élèves en situation de handicap intellectuel et cognitif…

Un collège pour adolescents souffrant de troubles intellectuels et cognitifs doit ouvrir en janvier 2019 à Caluire, près de Lyon. Illustration.

  • Un collège privé pour adolescents atteints de troubles intellectuels et cognitifs doit ouvrir à Caluire, près de Lyon, en janvier.
  • Ce projet est né à l’initiative d’un père de famille, confronté au manque de structures adaptées pour certains collégiens handicapés, comme sa fille.
  • L’établissement n’est pour l’heure pas reconnu par les autorités académiques.

C’est en constatant par lui-même le manque de dispositifs existants pour scolariser les adolescents handicapés que l’idée lui est venue de créer un nouvel établissement. En janvier, un collège, baptisé Nescens, et dédié aux enfants souffrant de troubles intellectuels et cognitifs, doit ouvrir à Caluire, près de Lyon, à l’initiative d’un père de famille.

Entrepreneur à Lyon et papa d’Avril, une fillette de 12 ans souffrant d’un retard mental, Sébastien s’est investi pendant plusieurs mois pour donner naissance à son projet et convaincre des professionnels de l’éducation et du handicap de rejoindre l’aventure. « En maternelle et en primaire, la scolarisation des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire se fait bien. Mais à 12 ans, au moment du passage au collège, cela devient très compliqué pour les enfants présentant des troubles intellectuels et cognitifs », explique ce Lyonnais de 45 ans.

Construire la « brique manquante »

Dans les collèges ordinaires, les places en classe Ulis sont toujours insuffisantes, malgré des efforts ces dernières années. Et les Institut médicaux éducatifs (IME), où les places sont comptées également, ne sont pas toujours adaptés à ces enfants. « Ces structures sont beaucoup dans le soin, il y a peu de place pour le temps scolaire. Or, s’ils ne sont pas stimulés, ces petits perdent vite en termes d’apprentissage », estime ce père de famille, soucieux de créer « la brique manquante » aux dispositifs existants.

Dès janvier, une vingtaine d’élèves pourra être scolarisée à Nescens, où deux enseignantes, issues de l’éducation spécialisée, et deux éducateurs ont été recrutés. Des intervenants extérieurs interviendront également pour assurer des séances d’art-thérapie, des activités sportives ou encore de l’ergothérapie.

« L’objectif est de les rendre les plus autonomes possible, en leur donnant les bases indispensables, comme la lecture et l’écriture, pour qu’ils puissent se débrouiller. Mais l’autonomie n’est pas tout. Nous voulons qu’ils soient épanouis et intégrés dans la société », indique Christel Martin Borie, directrice et enseignante du futur collège, également maman d’une enfant déficiente mentale.

Une levée de fonds prévue pour baisser les frais de scolarité

Le temps de classe se partagera entre des apprentissages communs et des cours par niveaux, avec des « objectifs réalistes » adaptés à chaque élève. Les pédagogies classiques et nouvelles, à l’instar de la méthode Montessori ou Freinet, auront toute leur place dans cet établissement privé hors contrat. Les autorités académiques ont été averties de la création de l’établissement. Tout comme la Maison départementale des enfants handicapés du Rhône.

« L’objectif est que Nescens passe rapidement sous contrat et que les familles puissent bénéficier d’une prise en charge de la MDPH. Nous sommes convaincus que nous aurons davantage de soutien quand nous aurons fait nos preuves », ajoute Sébastien, qui pour l’heure investit seul pour concrétiser son projet.

500 euros par mois de frais de scolarité

Pour inscrire leurs enfants, les parents devront débourser 500 euros par mois. Des frais de scolarité, moins élevés que dans certaines écoles privées pour enfants handicapés, qui restent toutefois très considérables. Pour diminuer la facture des familles, l’association Nescens, qui évalue à 100.000 le budget annuel de fonctionnement du collège, a prévu de lancer prochainement une levée de fonds. Et espère convaincre les collectivités de soutenir financièrement la démarche.

« Nous ne souhaitons pas que ce collège soit pour les élites. Il faut que toutes les familles concernées puissent y avoir accès », ajoute l’entrepreneur, dont la fille est accueillie dans une école privée pour jeunes autistes jusqu’à l’ouverture de Nescens. « Cela coûte 850 par mois. J’ai la chance de pouvoir lui offrir mais je sais que beaucoup d’autres n’en ont pas les moyens. »

A quatre mois de son ouverture, le collège compte quelques inscrits, selon ses responsables. Des enfants autistes ou présentant des troubles intellectuels, auxquels devraient s’ajouter des adolescents atteints de troubles du comportement, pour lesquels peu d’établissements adaptés existent.

Source 20 Minutes.

Lille: Elles escaladent une grue pour alerter sur le handicap à l’école…

SOCIETE Deux mamans d’enfants handicapés dénoncent le manque d’assistants de vie scolaire en se perchant sur une grue de 60m…

A Lille, deux femmes sont montées en haut d'une grue pour réclamer une meilleure prise en charge de leurs enfants handicapés dans le milieu scolaire.

  • Deux mères d’enfants handicapés sont montées en haut d’une grue.
  • Elles dénoncent la mauvaise prise en charge de leurs enfants à l’école.
  • Le ministère de l’Education annonce des recrutements d’AVS en hausse.

« C’est notre seule moyen de pression ». Mercredi matin, deux femmes d’une trentaine d’années se sont installées dans la cabine d’une grue sur le chantier du futur siège de la Métropole Européenne de Lille (MEL). Une action coup de poing visant à alerter sur les conditions de prise en charge des enfants handicapés à l’école.

« Cela fait trois mois que cette opération est prévue. Nous avons prévenu mais rien n’a bougé. Alors aujourd’hui, elles ne descendront pas de cette grue avant une prise d’engagement ferme de Sophie Cluzel, la secrétaire d’Etat chargée du Handicap », assure Jean-Luc Duval, président du collectif Citoyen handicap et mari de l’une des deux mamans perchées. « Nous voulons le recrutement en urgence de personnel, des éducateurs spécialisés pour s’occuper des quelque 10.000 enfants handicapés qui attendent un accompagnateur pour être scolarisés », poursuit-il, lui-même papa de jumeaux autistes.

Sa femme n’en est pas à son coup d’essai. En février 2017, elle avait déjà escaladé une grue à Lille. « Depuis, une solution a été trouvée pour nos enfants. C’est notre seul moyen de pression. Aujourd’hui, nous faisons cela pour toutes les autres familles en souffrance », déplore Jean-Luc Duval.

Un emploi « mal payé » et peu « attractif »

Selon le collectif, ce sont plus de mille enfants qui sont concernés dans les Hauts-de-France, pour lesquels il faudrait recruter environ 500 auxiliaires de vie scolaire (AVS). « Mais des AVS ayant bénéficié d’une véritable formation, martèle Anna-Cristina, membre du collectif. Aujourd’hui, la formation de 60h pour devenir AVS n’est pas adaptée, très loin de celle à bac + 3 pour devenir éducateur spécialisé », dénonce-t-elle.

Une formation lacunaire montrée du doigt par le collectif AESH 59/62 : « cette formation aborde timidement les différents handicaps et surtout elle arrive bien souvent plusieurs mois après leurs prises de fonctions », affirme le collectif. « Traditionnellement, il manque des AVS chaque année. Et le fait qu’ils sont mal payés ne rend pas ce métier attractif », renchérit Didier Costenoble, du syndicat enseignant FSU.

« On compte 110.000 accompagnants pour 175.000 enfants pouvant bénéficier d’un accompagnement avec une augmentation de 3.584 équivalents temps plein, se défend-on au ministère de l’Education. Nous espérons trouver une solution pour tout le monde d’ici les vacances de Pâques ».

Source 20 Minutes.

Autisme : quand toute une classe de CE1 remercie Paul pour lui avoir appris la différence, la patience, la bienveillance….

Le petit garçon de 9 ans, autiste et malentendant, a fait son CE1 dans une école des Hauts-de-Seine.

Pour fêter la fin de l’année, sa maîtresse, ses camarades de classe et leurs parents ont organisé un petit pot avant de partir en vacances. Pour lui dire notamment combien il comptait pour eux…

Autisme : quand toute une classe de CE1 remercie Paul pour lui avoir appris la différence, la patience, la bienveillance....

L’année scolaire se termine pour cette classe de CE1 d’une école publique de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine : celle de Paul, 9 ans, un petit écolier autiste et malentendant. Sa maîtresse Caroline, qui n’a pas été formée pour ce cas de figure, a cependant tenu à avoir Paul dans sa classe. Avant de partir en grandes vacances, un petit pot est organisé avec tous les élèves et leurs parents. Pour le remercier de leur avoir appris la différence, la patience et la bienveillance.

« Etre avec les enfants, c’est pour moi être aussi avec les parents, dit la professeure. C’est vous écouter, cheminer ensemble et qu’on ait une véritable aventure… et que ce ne soit pas seulement la page 37 du fichier de maths… Il faut savoir aussi s’entraider, s’écouter, être  généreux… Finalement, ce sont des choses qui s’apprennent. Je le savais déjà, mais cette année avec Paul, on l’a encore plus ressenti. » Les enfants se succèdent ensuite pour adresser une petite dédicace à l’intention de leur copain de classe…

« Il a changé ma vie »

« J’ai beaucoup aimé être avec Paul en CE1. J’ai aussi aimé être à la ferme avec lui. Je l’aime de tout mon cœur. Gros bisous » ; « Paul m’a fait changer de monde. J’ai envie de rester jusqu’au CM2 avec lui. J’aimerais que tout le monde soit solidaire avec lui » ; « Quand Paul me regarde, je vois qu’il a progressé. Paul est un ami qui compte beaucoup pour moi. Il a changé ma vie » ; « J’ai ressenti des choses très douces avec Paul et il ressent beaucoup de choses douces aussi. J’ai envie de rester avec lui pour lui apprendre d’autres choses qu’il ne sait pas encore faire » ; « J’aime bien quand il lit des histoires. C’est mignon. »

Les parents d’élèves se félicitent aussi de sa présence dans la classe : « Je suis contente de le voir évoluer. C’est une belle fleur qui s’ouvre » ; « Paul, c’est son petit frère, son amour. C’est très fraternel. Elle ne peut pas imaginer être à l’école sans lui » ; « C’est une chance pour les enfants d’avoir pu créer des liens comme ça avec un enfant qui est différent. » La maman de Paul félicite à son tour les copines et les copains de classe de son petit garçon : « Vous avez été absolument formidables. Vous allez être de belles grandes personnes. Vraiment, vraiment… » Aujourd’hui en CE2, Paul poursuit sa scolarité dans la même école.

Découvrir la Vidéo, cliquez ici.

Source FRANCE INFO.

Handicap : manque d’auxiliaires de vie scolaire…

Plusieurs enfants handicapés n’ont pas pu faire leur rentrée. Le problème : un manque d’auxiliaire de vie scolaire.

Handicap : manque d’auxiliaires de vie scolaire...

Un cartable tout neuf, des copines à retrouver. En début de semaine, Lola se faisait une joie de découvrir sa classe de CE1. Cette petite fille a eu un accident vasculaire cérébral à la naissance et souffre depuis d’importants troubles moteurs. À l’école, elle a donc besoin d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS). Problème : sa mère n’a pas reçu à temps le papier officiel qui lui attribue cette aide. Résultat : Lola n’a pas pu faire sa rentrée.

Des familles sans solution

En cause, selon l’organisme qui accorde ces aides, une pièce manquante au dossier que la mère a dû leur fournir en urgence. Dans le département de l’Eure, elle n’est pas la seule à se sentir abandonnée. Une autre mère de famille attend elle aussi une AVS pour scolariser en maternelle sa fille, polyhandicapée. Aujourd’hui, 175 000 élèves en situation de handicap peuvent bénéficier d’un accompagnement. Problème, d’après les associations, le compte n’y est pas. Des centaines voire des milliers de familles se retrouvent sans solution, alors que pour le candidat Emmanuel Macron, les AVS étaient une priorité.

Source FRANCE INFO.

Mosnes : après les commerces, le maire va sauver l’école communale en créant un centre pour autistes…

L’école primaire de Mosnes va être rénovée, et va même bientôt être accompagnée d’un centre pour enfants autistes.

Le projet, d’un coût de trois millions d’euros, est déjà financé au deux tiers, mais le maire cherche désormais des mécènes privés.

Mosnes : après les commerces, le maire va sauver l'école communale en créant un centre pour autistes. Illustration Marche pour l'autisme en Mars 2013

L’état de l’école primaire de la commune de Mosnes, près d’Amboise en Indre-et-Loire, est préoccupant. Selon le maire du village, Christophe Villemain, il pousse même des familles à éviter l’établissement. Il est donc urgent de la remettre aux normes.  Mais, nouveauté, la nouvelle école accueillera également des jeunes autistes. Ce qui nécessite la mise en place d’un centre spécialisé et de classes privées.

Le coût du projet est d’environ 3,3 millions d’euros, un budget déjà financé aux deux-tiers. Le maire cherche désormais des fonds privés pour mener à bien ce projet et veut séduire les entreprises, tout en les sensibilisant à l’insertion dans l’emploi des jeunes autistes.

Pour cela, il organise dès le mois d’octobre des concerts dans des églises de la région, suivis de repas pour convaincre des mécènes de mettre la main à la poche, de 150 à 50.000 euros.

Le maire de Mosnes avait déjà investit personnellement 200.000 euros pour sauver deux commerces de sa commune

A la clé, une cinquantaine d’emplois qui pourraient redynamiser cette petite commune rurale. « En terme d’images, je pense que c’est déjà très très bien, pour les nouvelles personnes qui veulent s’installer dans le village. Le centre en lui-même va créer des emplois et il peut y avoir des métiers qui vont venir s’y adosser. » explique le maire.

Au début, son conseil municipal n’était pas très sûr de vouloir se lancer dans le projet. « On ne va quand même pas mettre nos enfants avec des fêlés ! » argue même un conseiller. Mais finalement, le conseil municipal et les parents d’élèves n’éprouvent pas de résistance particulière.  Et pour cause : « Les animations mises en place pour les enfants autistes vont pouvoir bénéficier aux non-autistes. Les parents ne peuvent qu’être contents de cela.  Cela tire l’école vers le haut globalement. » décrypte Christophe Villemain.

Cette nouvelle école devra être liée à une nouvelle politique d’insertion dans l’emploi des jeunes autistes. « On ne donne pas la possibilité aux enfants autistes d’accéder à la culture, à l’éducation, aux sports… Dans d’autres pays, on fait en sorte que les autistes puissent intégrer les écoles puis des entreprises. En France, on est vraiment en retard par rapport à ça. Rien que d’évoquer le mot ‘autiste’, on détourne le regard. » déplore-t-il.

Le premier concert de soutien aura lieu à Mosnes le 6 octobre 2018. A Tours, ce sera le 8 octobre, à l’église Saint-Julien.

Source FRANCE BLEU.

Rentrée. 750 enfants handicapés n’ont pas d’Auxiliaire de vie scolaire…

La formation exemplaire des apprentis handicapés à Carpentras…

La ministre du travail Muriel Penicaud a salué l’exemplarité du centre de formation des apprentis de Carpentras. La structure accueille 6% d’apprentis handicapés.

Muriel Penicaud s'est entretenue avec Claire, ex-apprentie trisomique diplômée du CFA de Carpentras

Muriel Penicaud, la ministre du travail, était en Vaucluse pour la rentrée des apprentis vendredi. La ministre a visité le centre de formation des apprentis de l’hôtellerie à Avignon avant de découvrir le CFA de Carpentras.  Métiers de la vente ou de la mécanique auto, 500 apprentis apprennent un métier dans ce Centre de Formation des Apprentis. La ministre leur a expliqué qu’ils ont choisi « la voie de l’excellence et de apprentissage ».  Muriel Penicaud a ajouté « vous faites ce que nous souhaitons développer dans la loi ».

Handicap non visible et intégration exemplaire

Le CFA de Carpentras doit « être un exemple » a expliqué la ministre car ce CFA accueille aussi des apprentis handicapés. Le handicap de Claire est qualifiée de non – visible car cette ex-apprentie est trisomique. Elle travaille aujourd’hui à Ikea au rayon vaisselle après un CAP maintenance à Carpentras. Elle souligne avec fierté qu’elle obtenu « ce CAP en deux ans » alors que le contrat de formation prévoyait trois années en raison du handicap de la jeune femme.
Sa maman, Nathalie Bégue ajoute que « l’effort d’intégration réalisé par les enseignants et élèves du CFA de Carpentras fait l’objet d’un film qui sera diffusé dans tous les CFA de Vaucluse pour mettre en avant cette énergie ».

La ministre Muriel Pénicaud a remarqué que le « lycée des métiers de Carpentras est innovant avec 6% de jeunes en situation de handicap. C’est un des rares CFA à le faire. C’est un exemple en France ». Nicolas, jeune apprenti malentendant en CAP Vente a expliqué à la ministre qu’après « des années de scolarité compliquée à cause de son handicap, il a bénéficié du soutien du CFA en première année et espère réussir son CAP ».

Une dizaine d’apprentis est en situation de handicap au CFA de Carpentras.

Source France Bleu.

Saint-Brieuc. Une manifestation pour le réemploi des personnels de vie scolaire…

Ce mercredi matin, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), la mobilisation pour le réemploi des personnels accompagnant les enfants en situation de handicap, a rassemblé une soixantaine de personnes devant l’inspection académique des Côtes-d’Armor.

Cette manifestation était composée d’élus, des directeurs d’école, des parents d’élèves, des enseignants et des employés de vie scolaire (EVS).

Saint-Brieuc. Une manifestation pour le réemploi des personnels de vie scolaire

Une manifestation a eu lieu, ce matin, devant l’inspection académique, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) pour dénoncer la diminution du nombre d’employés de vie scolaire (EVS). En 2017, ils étaient 608. En cette rentrée 2018, il ne serait plus que 283.

Ces personnels interviennent auprès des élèves en situation de handicap ou assistent les directeurs d’école dans leurs tâches administratives.

Sans emploi à plus de 58 ans

Parmi les employés qui se retrouvent sans emploi, il y a des femmes âgées de plus de 58 ans qui avaient un contrat de travail d’une durée de cinq ans, leur permettant ainsi d’être tranquillisée jusqu’à leur retraite.

« Elles ont été prévenues de leur situation fin juillet lorsque les nouvelles règles sont tombées. C’est inadmissible » explique Stéphane Chiarelli, représentant syndical du SNUIPP-FSU.

Claudine, 58 ans, elle-même en situation de handicap, est dans ce cas-là. Elle assurait un soutien administratif à l’école Jacques-Brel à Saint-Brieuc.

La fin de la décharge administrative pour les directeurs d’école

« Cette mission d’accompagnement administratif ayant été supprimée, on estime que 25 personnes ont vu leur poste supprimé dans les Côtes-d’Armor. 68 personnes seraient en attente d’une réponse. Mais depuis la fin du mois d’août, les données se réactualisent tous les jours », indique Stéphane Mottier, secrétaire départemental du SNUDI-FO.

Une chose est sûre : pour postuler à un poste d’EVS, il faut avoir l’équivalent d’un niveau bac et avoir 9 mois d’expérience dans l’accompagnement. « Il y a plein de gens qui ne remplissent pas ces conditions et restent sur le carreau », confie Stéphane Chiarelli.

Plus de 1 700 élèves en situation de handicap

Les besoins sont pourtant réels. On estime à 1 700 le nombre d’élèves en situation de handicap dans le département. Et la loi indique que chaque enfant doit pouvoir être accueilli à l’école publique.

« On nous impose une évolution : passer d’un accompagnement individualisé à une mutualisation. Mais un EVS pour plusieurs enfants ne permettra pas de progresser, dit Stéphane Mottier, d’autant plus que d’un élève à l’autre, le handicap est différent ».

Une classe pour enfants atteints de troubles autistiques à Niort…

Dans le langage de l’Éducation Nationale, c’est une unité d’enseignement maternel. À Niort, 7 enfants atteints de troubles autistiques et âgés de 3 à 5 ans, sont scolarisés à l’école publique Jean Jaurès.

La classe pour enfants atteints de troubles autistiques à Niort / © Anthony Halpern, Francetv

C’est la deuxième rentrée pour cette structure installée dans l’école publique Jean Jaurès à Niort. Une classe qui accueille 7 enfants atteints de troubles autistiques. Elle a été mise en place par un partenariat entre l »Éducation Nationale, l’agence régionale de santé, la ville de Niort, l’ADAPEI et le groupe pluri-associatif Deux-Sèvres et Charente.
Les enfants qui y sont scolarisés disposent d’une classe, mais partagent avec les autres enfants de l’école, différents lieux, comme la cour de récréation, ou le restaurant scolaire.

 Une classe de ce type par département

L’académie de Poitiers compte au total 4 unités d’enseignement maternel.
En plus de celle de Niort, il yen a une à l’école Tony Lainé de Poitiers, une à l’école Émile Combes de Saintes en Charente-Maritime et une à l’école Pierre de Ronsard à Angoulême.
Reportage, à l’occasion de la visite du recteur d’académie, d’Anthony Halpern, Guillaume Soudat et Josiane Étienne.
Intervenant : Bertrand Roche, représentant des parents d’enfants autistes. Aurélia Laurent, directrice de l’école maternelle Jean Jaurès. Armel de la Bourdonnaye, recteur de l’académie de Poitiers.

Source FRANCE TV.

Haute-Vienne : au collège de Couzeix, plus d’élèves en situation de handicap, mais moins d’accompagnants…

Au collège de Couzeix, c’est l’inquiétude : quatre postes d’AESH, chargés d’accompagner les élèves en situation de handicap, ont été supprimés depuis la dernière rentrée.

Les élèves nécessitant ce type d’accompagnement sont pourtant plus nombreux.

Haute-Vienne : au collège de Couzeix, plus d’élèves en situation de handicap, mais moins d’accompagnants

Au collège Maurice Genevoix de Couzeix, en Haute-Vienne, ce n’est pas seulement les cours qui ont repris avec la rentrée. C’est aussi la mobilisation du personnel et des parents.

Dans cet établissement, les élèves souffrant d’un trouble de l’apprentissage ne sont pas séparés de leurs camarades, mais suivent les mêmes cours qu’eux, assistés par des AESH (Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap), qui les aident à suivre le rythme.

Un dispositif clé pour la réussite des enfants, mais aujourd’hui menacé : alors que les AESH étaient sept l’an dernier, ils ne sont plus que trois. Des effectifs amputés, alors que dans le même temps le nombre d’élèves ULIS (unité locale d’inclusion scolaire) a augmenté, passant de 34 à 50.

Conséquence : les élèves ne pourront pas toujours être accompagnés. « Un cours sans AESH, c’est un cours pendant lequel l’élève ne peut pas prendre de notes, s’indigne Marina Masselin, professeur de Français et syndicaliste SNES. Pour ceux d’entre eux qui ont besoin d’une relecture de consignes, un cours sans AESH c’est un cours lors duquel ils ne comprennent pas les consignes« , ajoute-t-elle.

« Le professeur ne peut pas se substituer à une aide »

Même colère du côté des parents, comme Marielle Appeyroux, dont le fils Baptiste, atteint de dyslexie, entre en 5ème après une 6ème bien réussie grâce aux AESH. Avec moins de personnel, Marielle craint que l’année à venir soit plus compliquée :

Dans certaines matières il y avait un polycopié, mon fils essayait tant bien que mal de se débrouiller, et le professeur le sachant l’aidait davantage, mais le professeur ne peut pas se substituer à une aide qu’il a constamment.

En juin dernier, les professeurs du collège de Couzeix avaient fait grève pour s’opposer aux suppressions de poste, sans succès. Déterminés à obtenir gain de cause, ils prévoient de reprendre le mouvement cette année, mais n’en auront peut-être pas besoin, à en croire la rectrice de l’académie, interrogée sur ce dossier alors qu’elle était l’invitée de notre JT lundi 3 septembre :

« Je comprends très bien l’inquiétude des parents et des enseignants, a déclaré Christine Gavini-Chevet. C’est un établissement modèle en matière d’inclusion scolaire et qui préfigure ce que nous souhaitons faire dans l’académie de manière plus générale. Nous allons donc réexaminer ce dossier pour créer un PIAL, un Pôle d’inclusion d’accompagnement localisé qui permettra de mettre davantage de moyens en AESH notamment dans cet établissement. »

Affaire à suivre.

Source FR3.