Saint-Brieuc. Une manifestation pour le réemploi des personnels de vie scolaire…

Ce mercredi matin, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), la mobilisation pour le réemploi des personnels accompagnant les enfants en situation de handicap, a rassemblé une soixantaine de personnes devant l’inspection académique des Côtes-d’Armor.

Cette manifestation était composée d’élus, des directeurs d’école, des parents d’élèves, des enseignants et des employés de vie scolaire (EVS).

Saint-Brieuc. Une manifestation pour le réemploi des personnels de vie scolaire

Une manifestation a eu lieu, ce matin, devant l’inspection académique, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) pour dénoncer la diminution du nombre d’employés de vie scolaire (EVS). En 2017, ils étaient 608. En cette rentrée 2018, il ne serait plus que 283.

Ces personnels interviennent auprès des élèves en situation de handicap ou assistent les directeurs d’école dans leurs tâches administratives.

Sans emploi à plus de 58 ans

Parmi les employés qui se retrouvent sans emploi, il y a des femmes âgées de plus de 58 ans qui avaient un contrat de travail d’une durée de cinq ans, leur permettant ainsi d’être tranquillisée jusqu’à leur retraite.

« Elles ont été prévenues de leur situation fin juillet lorsque les nouvelles règles sont tombées. C’est inadmissible » explique Stéphane Chiarelli, représentant syndical du SNUIPP-FSU.

Claudine, 58 ans, elle-même en situation de handicap, est dans ce cas-là. Elle assurait un soutien administratif à l’école Jacques-Brel à Saint-Brieuc.

La fin de la décharge administrative pour les directeurs d’école

« Cette mission d’accompagnement administratif ayant été supprimée, on estime que 25 personnes ont vu leur poste supprimé dans les Côtes-d’Armor. 68 personnes seraient en attente d’une réponse. Mais depuis la fin du mois d’août, les données se réactualisent tous les jours », indique Stéphane Mottier, secrétaire départemental du SNUDI-FO.

Une chose est sûre : pour postuler à un poste d’EVS, il faut avoir l’équivalent d’un niveau bac et avoir 9 mois d’expérience dans l’accompagnement. « Il y a plein de gens qui ne remplissent pas ces conditions et restent sur le carreau », confie Stéphane Chiarelli.

Plus de 1 700 élèves en situation de handicap

Les besoins sont pourtant réels. On estime à 1 700 le nombre d’élèves en situation de handicap dans le département. Et la loi indique que chaque enfant doit pouvoir être accueilli à l’école publique.

« On nous impose une évolution : passer d’un accompagnement individualisé à une mutualisation. Mais un EVS pour plusieurs enfants ne permettra pas de progresser, dit Stéphane Mottier, d’autant plus que d’un élève à l’autre, le handicap est différent ».

Pour marque-pages : Permaliens.