En Mayenne, une maison d’assistantes maternelles pour l’accueil d’enfants autistes ouvrira l’année prochaine…

Très peu de structures de ce type existent en France. Aucune en Mayenne, pour l’instant.

L’ouverture de cette maison d’assistantes maternelles pour enfants autistes est prévue pour le premier semestre 2019.

En Mayenne, une maison d'assistantes maternelles pour l'accueil d'enfants autistes ouvrira l'année prochaine. PHOTO ILLUSTRATION

Laval, France

Au premier semestre de l’an prochain, et c’est une grande première dans le département, une MAM, une maison d’assistantes maternelles pour l’accueil d’enfants autistes, doit ouvrir à Laval.

« Les parents d’enfants autistes rencontrent souvent des problèmes pour les faire garder. » – une assistante maternelle

Les quatre assistantes maternelles, qui travaillent sur ce projet, cherchent des locaux adaptés dans le quartier de la Polyclinique du Maine, du centre hospitalier, en tout cas à proximité du centre médico-psychologique pour que des professionnels puissent intervenir comme des psychomotriciens ou des psychologues.

Une cagnotte en ligne

Gwendoline Bertrand, maman d’un enfant autiste, est l’une des assistantes maternelles qui travaillera dans cette nouvelle structure : « on travaille à domicile et on souhaite évoluer dans notre métier. J’ai un enfant autiste et donc je suis particulièrement sensibilisée sur ce sujet. Les parents d’enfants autistes peuvent rencontrer des problèmes pour la garde parce qu’ils ne trouvent pas de place ou pas de personne vers qui se tourner. J’en ai parlé à des collègues afin d’ouvrir un lieu commun, je ne me sentais pas capable de le faire seule chez moi. C’est un lieu pour les enfants autistes et pour les enfants sans handicap pour qu’il y ait une mixité, ça n’allait pas l’un sans l’autre ». 

La MAM pourra accueillir au total 16 enfants. Les assistantes maternelles ont également fait les démarches pour obtenir, le plus vite possible, les financements nécessaires à l’ouverture de cette structure.

Vous pouvez faire un don. Une cagnotte solidaire a été créée sur le site Leetchi : « pour pouvoir les accueillir dans de bonnes conditions et avec du matériel adapté et pouvoir avoir une maison accueillante et sécurisée, nous sollicitons votre aide ! »

Source FRANCE BLEU

Etudiants en situation de handicap : souvent un parcours du combattant, un peu moins à l’Université de Strasbourg…

Pouvoir étudier à la fac relève souvent du parcours du combattant pour les étudiants en situation de handicap.

Depuis neuf ans, l’Université de Strasbourg s’emploie à favoriser leur intégration et leur formation jusqu’au plus haut niveau de qualification grâce à sa mission handicap.

Etudiants en situation de handicap : souvent un parcours du combattant, un peu moins à l'Université de Strasbourg

Inciter les étudiants handicapés à franchir le seuil de la faculté, c’est ce que l’Université de Strasbourg s’emploie à réaliser depuis neuf ans avec mission handicap, un service de la vie universitaire. Rampe d’accès, transcripteur en braille : cette structure met tout en oeuvre pour soulager la vie déjà bien assez compliquée de ces étudiants courageux, qui ont décidé de poursuivre des études supérieures en présentiel, et non via des cours par correspondance.

C’est le cas de Floriane Lutrat, sourde de naissance, qui a toujours suivi une scolarité classique. Elle a appris la lecture labiale, une technique qui consiste à « interpréter les mouvements des lèvres et les expressions du visage qui accompagnent la parole » et lui permet de suivre les cours, même si cela reste compliqué. Cette jeune femme, doctorante en sciences sociales du sport, souligne qu’à la fin d’une journée, elle est épuisée.

« Il faut faire beaucoup d’efforts, surtout d’attention. Il faut réussir à se maintenir, si on perd le fil deux secondes, pour récupérer ce que dit l’enseignant, ça devient très très dur. » Elle a pu compter sur l’aide d’autres étudiants tout au long de son parcours universitaire, qui comprenaient qu’elle avait besoin de regarder de temps en temps leurs notes, même si elle a aussi dû faire face à « quelques petites remarques, pas méchantes, mais à force, ça peut devenir assez lourd ».

Guila Lafond-Brina se destinait au départ à faire médecine ou biologie, « mais, si il y a eu des progrès depuis, à l’époque ce n’était pas accessible, pas adapté », comme par exemple participer aux travaux pratiques. Suivre un cursus de psychologie n’a donc pas été un premier choix, c’est son fauteuil roulant qui l’a fait pour elle. Il lui a imposé cette filière, « un entre-deux », qu’elle « ne regrette pas ». Et la faculté la plus accessible a été celle de Strasbourg. L’étudiante en master 2, qui envisage de faire une thèse en neurosciences, y a trouvé « une certaine sensibilisation au handicap, un vrai travail de mise aux normes (du bâti) et pour l’intégration des étudiants et du personnel à l’université ».

« On a une volonté d’intégrer les étudiants en situation de handicap quelle que soit la filière, parce que c’est une obligation légale, et que tout étudiant a le droit de suivre un cursus d’études comme tout un chacun », explique Fabienne Rakitic, coordinatrice mission handicap à l’Université.

« C’est à nous de trouver les solutions, qui peuvent être des combinaisons d’aide – technique, humaine, numérique -, on va par exemple engager des assistants d’étude, ou mettre en ligne des documents » ou encore développer l’accessibilité des bâtiments. L’Université de Strasbourg compte actuellement 735 étudiants handicapés, un nombre en progression de 10% chaque année.

Source FR3.

VIDEO. Cauchemar à la cantine…

Quelle nourriture sert-on dans les cantines de nos enfants pour qu’ils la détestent autant ?

« Envoyé spécial » s’est invité à leur table pour examiner avec eux le contenu de leur plateau.

 

 

A Paris, Mina, 9 ans, a décidé un jour d’envoyer une lettre au maire de son arrondissement pour qu’il fasse quelque chose : à la cantine de son école, écrit-elle, « la soupe n’est pas de la soupe » et « la viande et le poisson ne sont jamais appétissants ». A Roissy-en-Brie, Yogan, 10 ans, ne touchait carrément plus à son assiette le midi, sa mère s’en est rendu compte quand il a commencé à perdre du poids.

Des plats industriels, bourrés de sucre et d’additifs

Quelle nourriture sert-on dans les cantines de nos enfants pour qu’ils la détestent autant ? « Envoyé spécial » s’est invité à leur table pour examiner avec eux le contenu de leur plateau. Des plats industriels bourrés de sucres et d’additifs, des déjeuners produits à la chaîne jusqu’à cinq jours à l’avance dans de gigantesques cuisines centrales : voilà ce qui est au menu de la plupart des cantines de France. Enquête sur les coulisses pas très ragoûtantes de la restauration scolaire.

Une enquête d’Alice Gauvin, Violaine Vermot-Gaud et Thomas Cirotteau diffusée dans « Envoyé spécial » le 15 novembre 2018.

Source France TV.

 

En Haute-Garonne, plus de 1.000 élèves handicapés étaient sans auxiliaire à la rentrée scolaire…

Selon le syndicat d’enseignants Snuipp-FSU et le collectif d’auxiliaires de vie scolaire (AVS) de Haute-Garonne, plus de 1.000 élèves handicapés n’avaient pas d’AVS à la rentrée scolaire 2018.

La faute à une augmentation des demandes et à un manque de candidats.

A la rentrée 2018, plus de 1.000 élèves étaient en attente d'un AVS en Haute-Garonne d'après les syndicats. (Image d'illustration)

Plus de 1.000 élèves handicapés de Haute-Garonne étaient en attente d’un auxiliaire de vie scolaire (AVS) à la rentrée 2018 : voilà le constat alarmant dressé par le collectif des AVS du département et le syndicat enseignant Snuipp-FSU. Lors la rentrée 2017, ils étaient 600. Cette situation difficile est liée à plusieurs facteurs : l’augmentation du nombre d’enfants handicapés, le manque de nouveau candidat et la difficulté du métier qui en décourage beaucoup.

250 dossiers supplémentaires par mois

Le département est confronté à une constante augmentation du nombre d’enfants handicapés nécessitant l’aide d’un AVS dans leur temps scolaire. En effet, selon le collectif des AVS et le Snuipp-FSU, la maison départementale des personnes âgées accorde 250 notifications par mois. Cela signifie qu’elle accorde à 250 élèves par mois le droit d’avoir un AVS. « C’est énorme », constate Xavier Mouchard, délégué du personnel chargé des AVS au Snuipp-FSU. « On est très inquiets », souffle-t-il. Il estime que les moyens accordés par le rectorat ne suivent pas.

Autre difficulté dans ce dossier : le manque de candidats. Auxiliaire de vie scolaire est un métier qui ne séduit pas. En effet, les AVS sont souvent employés en contrats précaires renouvelés d’une année scolaire sur l’autre, avec un temps partiel subi et donc une faible rémunération. « Le métier n’est pas sexy », confirme Sébastien Monié, AVS depuis 11 ans. « On ne sait pas où on sera l’année prochaine, si on sera rembauché en septembre prochain, on ne sait pas si on arrivera à avoir de quoi manger ou payer les factures à la fin du mois au vu de notre salaire et on ne sait pas non plus si dans la journée on ne va pas faire une connerie avec l’élève, faute de formation ».

Sébastien Monié a réussi à obtenir un CDI en 2016 mais se souvient de sa longue période de précarité. « Les personnes qui acceptent ce métier sont souvent obligées de le faire. C’est ça ou le chômage. Il y a une sorte de chantage à l’emploi qui se fait et à la seconde où ces personnes vont avoir une autre opportunité d’embauche, pas forcément mirobolante mais un peu mieux ce qui n’est pas difficile tellement les salaires sont bas, c’est une personne qui va partir très rapidement. »

À ces facteurs s’ajoutent le manque de formation et parfois l’isolement. Conséquence : beaucoup d’AVS jettent l’éponge, à l’image d’Hélène Garde, qui a travaillé pendant un an avant d’arrêter. Confrontée à un jeune très violent, elle avait le sentiment de batailler dans le vide pour tenter de l’aider. « J’avais un peu l’impression que toute la société ne savait pas quoi faire de lui, que je ne changerais pas les choses », raconte-t-elle, évoquant une institutrice à bout et des problèmes de relation avec les parents. « A un moment, j’ai dit stop. Ce n’était pas du bénévolat mais pas loin. »

Pour faire face à la situation, l’éducation nationale essaie d’attribuer plusieurs élèves à un seul AVS : on appelle cela la mutualisation. « Une logique comptable » d’après les syndicats qui pointent du doigt un accompagnement de moins bonne qualité. Contacté, le rectorat de l’académie de Toulouse ne nous a pas donné de réponse pour l’instant.

Source FRANCE BLEU.

Harcèlement scolaire : une maman de la Somme témoigne…

Nathalie Romain est la maman de Margaux, collégienne de 14 ans à Villers Bocage, au nord d’Amiens.

L’adolescente souffre depuis sa naissance d’une paralysie partielle du visage. Un handicap qui fait d’elle la cible de ses camarades.

Margaux et sa mère, Nathalie Romain

 

« Honte à ses « camarades » d’école… !!!  » Honte à l’éducation nationale  »

La Rédaction Handicap Info.

Amiens, France

 » L’important c’est que les enfants puissent libérer leur parole dans les établissements » estime Nathalie Romain pour qui ce jeudi 8 novembre, journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire est un jour utile.  Sa fille, Margaux est victime de harcèlement scolaire depuis son plus jeune âge. L’adolescente de 14 ans souffre d’une paralysie partielle du visage. Un handicap qui fait d’elle la cible de ses camarades :  » je subis quand même des moqueries à peu près tous les jours : ils ne veulent pas me voir, me disent que je suis moche, me poussent , parfois même ils me font tomber« . Le quotidien de la collégienne est un calvaire.

Me faire rabaisser tout le temps, c’est compliqué

La jeune fille n’a pas confiance en elle, elle ne s’en cache pas et poursuit, lucide,  » me faire rabaisser tout le temps c’est compliqué« .  Nathalie est alertée très tôt par l’école maternelle et primaire mais la maman assure avoir toujours laissé l’école gérer même si elle a parfois eu envie « d’interpeller un parent ou un enfant » elle-même. Mais en 2017, la situation se dégrade.  » Au début, je ne disais rien du tout et puis j’en ai eu marre » explique Margaux qui a fini par écrire une lettre à ses parents. Le collège a ensuite été mis au courant.

Une plainte déposée au printemps 2017

L’année dernière « on est passé du harcèlement scolaire au harcèlement sexuel » raconte la maman. Une première plainte est déposée et Margaux obtient gain de cause : « il y a eu un rappel à la loi pour un garçon de 14 ans » explique Nathalie Romain qui reconnait déposer tous les matins sa fille à l’école sans être sereine. Malgré tout, l’équipe de direction, la CPE et les surveillants sont, selon elle, hyper vigilants avec Margaux.  Leur porte est ouverte à chaque fois que Margaux en a besoin et l’adjointe de direction est venue dans la classe pour parler du handicap. « Dans ma classe, ça va mieux. Pas dans la cour ».

C’est très dur d’en parler mais ça fait du bien

Malgré les moqueries, Margaux continue d’aller en classe, toujours dans le même établissement.  » Je veux leur montrer que je suis forte » insiste la collégienne soulagée d’avoir raconté ce qu’elle vivait en classe, dans la cour de récréation. C’est très dur d’en parler mais c’est un poids qui s’en va témoigne Margaux qui encourage aujourd’hui tous les élèves dans sa situation à parler. Cela soulage promet l’adolescente .

Ecouter le témoignage, cliquez ici.

Source FRANCE BLEU.

Une association pour que les enfants autistes aillent à l’école…

L’association Autistes sans frontières, spécialisée dans la scolarisation des enfants atteints de cette maladie, aide les familles à trouver des intervenants formés pour accompagner les élèves en classe.

Une association pour que les enfants autistes aillent à l'école

«Trouver sa place dans la vie, c’est d’abord trouver sa place à l’école», défend Peggy Leroy, reprenant le slogan d’Autistes sans frontières (ASF). Depuis 2006, elle fait partie de cette association, créée deux ans plus tôt, qui aide à la scolarisation des enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA). Selon l’Inserm, ils touchent 700 000 personnes en France dont 100 000 ont moins de 20 ans, soit un enfant sur 150 (en moyenne un par école) et se traduisent par une altération des interactions sociales et de la communication, des centres d’intérêt restreints et des comportements répétitifs.

Des symptômes qui se conjuguent mal avec une école pas encore assez inclusive. Seuls 20% des enfants touchés par l’autisme ont la chance de fréquenter ses bancs. Autistes sans frontières est spécialisé dans la scolarisation de ces élèves dans l’enseignement classique. Pour cela, la présence d’une auxiliaire de vie scolaire (AVS) dans la classe est, le plus souvent, nécessaire. Cette dernière doit également être formée à l’autisme pour comprendre les besoins et réactions de l’enfant, l’aider à se concentrer et à suivre le programme. «Le plus difficile, c’est de trouver des intervenants pour chaque élève et qu’ils soient formés», regrette Peggy Leroy. Pour pallier le manque d’AVS proposées par l’Éducation nationale, Autistes sans frontières aide les familles à trouver des intervenants privés et sensibilisés aux problématiques des TSA, dans des délais raisonnables. Ils sont formés par l’association et travaillent en lien avec des psychologues. Si la personne est souvent à la charge des familles, ASF soutient financièrement celles qui sont dans le besoin.

Mille familles sur toute la France

Autistes sans frontières rassemble 1000 familles dans un réseau de 34 associations à travers la France. Toutes sont supervisées par un président qui peut signer des conventions avec les académies de l’Éducation nationale. «En signant cette convention, les académies acceptent que les intervenants qui accompagnent les enfants entrent dans la salle de classe», explique Estelle Malherbe, présidente de l’association et maman de Chloé, une adolescente de 14 ans autiste. Elle poursuit: «Il y a des endroits où ça se passe très bien comme dans les Hauts-de-Seine. D’autres où tout est bloqué et où ils refusent l’intervenant. Or un enfant qui a de grosses difficultés d’apprentissage a besoin d’une personne pour le guider», soupire-t-elle. C’est le cas de Paul, un petit garçon atteint d’autisme et de surdité qu’Autistes sans frontières a aidé. Maintenant âgé de 9 ans, il est en classe de CE2 et a fait d’énormes progrès grâce à son intervenante et sa psychologue. Il peut fêter son anniversaire entouré de ses camarades et jouer dans la cour de récréation. Les élèves de sa classe se sont pris d’affection pour le blondinet et l’aident tout au long de l’année, ce qui ne surprend pas Peggy Leroy: «Ces enfants-là auront un regard différent sur le handicap. Ils seront d’autant plus citoyens», se réjouit-elle. En France, la loi de février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées impose d’offrir à tous les enfants en situation de handicap une scolarisation en milieu ordinaire. Malgré des avancées, elle n’est pas toujours appliquée. Et pour Peggy Leroy, «c’est le rôle de la société d’intégrer, dès le plus jeune âge, les plus faibles».

Un message qu’elle veut partager. C’est elle qui sera sur scène le 12 novembre pour la Nuit du Bien Commun. Cette soirée caritative rassemble des initiateurs de projets et des donateurs. Peggy Leroy y présentera l’association et son ambition. Les fonds récoltés lors de cet événement – les besoins de l’association s’élèvent à 100 000 euros — serviront à l’accompagnement des enfants par des professionnels et à leur formation. «Cet accompagnement ne se fait pas qu’à l’école, explique Estelle Malherbe. Il se fait dans tous les lieux de vie, dans la classe, mais aussi au domicile, sur les lieux de loisirs, permettant ainsi à l’enfant d’accéder au champ des possibles».

Autistes sans frontières fait partie des 13 associations sélectionnées pour participer à la deuxième édition de la Nuit du Bien commun, dont Le Figaro est partenaire. Au cours de cette soirée caritative qui aura lieu le 12 novembre prochain au théâtre Mogador, leurs représentants, invités à pitcher devant un parterre de 1500 donateurs, recueilleront des fonds en direct. Au cours de la première édition 2018, les associations ont récolté près de 600 000 euros de dons en une soirée.

Source LE FIGARO.

Roubaix : une école pour les enfants en situation de handicap menacée de fermeture…

Le Coeur bleu est une école associative roubaisienne pour enfants en situation de handicap. Faute de moyens, elle sera contrainte de fermer si elle ne trouve pas de solution viable.

Roubaix : une école pour les enfants en situation de handicap menacée de fermeture- Le Cœur Bleu

 

Aller vers une société inclusive, où être porteur de handicap ne serait plus un frein à l’éducation. Le projet du Coeur Bleu est ambitieux, mais surtout, coûteux et l’association peine à trouver les financements nécessaires.

Quand Cathia  Garguir, psychologue spécialisée dans la prise en charge du handicap, fonde L’école du Coeur Bleu, c’est à partir d’un constat simple. « Il n’y a pas beaucoup de structures qui proposent de l’éducatif à proprement parler. Il y a des listes d’attente de 7 ans pour avoir une place en école adaptée à Roubaix ! » Résultats : les parents d’enfants porteurs de handicap doivent financer une aide à domicile et n’ont que très peu d’aides pour ce faire. « L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ne finance qu’une aide de deux journées par semaine. Pour être efficace, la prise en charge doit être quotidienne», soutient Mme Garguir. Beaucoup d’enfants porteurs de handicap sont alors déscolarisés.

Un tremplin pour intégrer une école ordinaire

La psychologue décide d’y mettre toutes ses économies (« La maison, ce sera pour plus tard ! ») et l’école voit le jour en septembre 2017. Les parents y déposent leurs enfants pendant leurs jours de prise en charge, et leurs éducateurs spécialisés les y retrouvent. Ceux-ci sont toujours employés par les familles.

Céline Szafoni suit Amar, 13 ans, depuis l’année dernière. « On a commencé la prise en charge à l’école du Cœur Bleu, et maintenant, il vient d’entrer au collège », dit-elle avec fierté. L’école du Cœur bleu lui est d’une précieuse aide dans son travail : « Quand on fait une prise en charge à domicile, il y a toujours un parent à la maison, ou des frères et sœurs. Ca n’aide pas à la concentration de l’enfant et ça ralentit son apprentissage. » Côtoyer d’autres enfants permet aussi d’autres apprentissages, nécessaires pour intégrer un cursus éducatif classique : des temps de vie en collectivité et des mises en situations scolaires sont organisés chaque jour. « Par exemple, Amar avait du mal avec les consignes en classe. Quand le professeur demandait de sortir sa trousse, il ne comprenait pas qu’une consigne générale lui soit aussi adressée », explique l’éducatrice spécialisée. « Ca permet de dédramatiser, et d’anticiper les réticences des professeurs, à qui la prise en charge d’un élève autiste peut faire peur. »

Des appels aux responsables politiques restés sans réponse

L’école du Cœur bleu a vocation à être un tremplin, et non pas une école à part entière. Ce qui pose problème pour obtenir des financements publics : « Notre dossier est constamment refusé puisqu’il faudrait qu’on devienne une structure officielle. Pour ça il faudrait qu’il y ait des appels à projet correspondant à notre offre mais il n’y en a pas », déplore Mme Garguir. La présidente de l’association a contacté, en vain, les décisionnaires et responsables politiques. « Même l’Elysée ! Beaucoup restent sans réponse et quand on nous en donne une, elle n’est pas satisfaisante puisqu’on nous renvoie toujours vers quelqu’un d’autre qui ne peut rien faire pour nous. » Les neuf enfants pris en charge par la structure risquent de perdre leurs repères et d’abandonner leurs progrès en cas de fermeture de l’école.

En France, on a 50 ans de retard sur la question

«En France, on a 50 ans de retard sur la question : on estime qu’un enfant handicapé deviendra un adulte handicapé, alors qu’il n’y a pas de fatalité. Avec une prise en charge efficace, un handicap peut s’atténuer, voire s’effacer », déplore Mme Garguir. La spécialiste estime que le handicap est un thème délaissé par les dirigeants politiques. Les « plans handicaps » se succèdent et déçoivent les concernés. Pas assez de subventions, ni de transformations profondes du système. La présidente de l’association conclut : « On a l’impression de faire le travail de l’Etat, sans en avoir les moyens. »

 

Une cagnotte en ligne pour aider l’école du Coeur bleu à survivre

Les principales charges viennent du loyer, qui s’élève à 1250€ mensuels, et de la taxe foncière (4000€). Pour continuer à exister, l’association recherche des mécènes et a lancé un crowdfunding, ouvert aux particuliers et aux entreprises. 

Drôme : Nino, douze ans et handicapé, va perdre la moitié de ses heures d’accompagnement au collège…

À partir du lundi 5 novembre et de la rentrée des classes, Nino Rol, élève de 5e au collège privé Chabrillan à Montélimar, aura deux fois mois d’heures accompagnées par une AVS (Auxiliaire de vie scolaire).

Sa mère se bat contre cette « discrimination » craint devoir le déscolariser.

Drôme : Nino, douze ans et handicapé, va perdre la moitié de ses heures d'accompagnement au collège

La Bâtie-Rolland, France

Le cas de Nino est symptomatique des difficultés d’intégration des élèves atteint d’un handicap. À 12 ans cela fait quatre ans qu’il est accompagné par une AVS (auxiliaire de vie scolaire) car il souffre de dyspraxie, de dysgraphie et d’un trouble du spectre autistique. Sans elle il ne peut pas écrire, lire correctement les consignes, tenir les instruments en géométrie.

L’État responsable ?

Jusqu’ici Nino partageait son AVS avec un élève d’un autre collège : 11 heures chacun. Mais à la mi-octobre, sa mère, Caroline, reçoit un coup de fil de la vice-principale du collège : « on m’annonce que le Rectorat a pris la décision de supprimer des heures à Nino et qu’à partir de la rentrée après la Toussaint il n’en aura plus que cinq par semaine ».

C’est la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) qui alloue une AVS individualisée ou mutualisée aux élèves handicapés. Seulement ensuite c’est l’Académie, et donc l’État, qui décide des financements. C’est pour cela que Caroline vise directement Emmanuel Macron dans ses critiques, lui qui pendant la campagne présidentielle avait promis « une AVS pour chaque élève en ayant besoin ».

Pas un cas isolé

Sans solution, Caroline va tenter de remonter un dossier pour obtenir une AVS individualisée, mais cela prend du temps : « Avec cinq heures par semaine _Nino va tout droit à l’échec scolaire_, donc je pense que je vais devoir le déscolariser et lui faire cours à la maison ». En attendant la maman se démène, elle a écrit au Rectorat, au département, à la députée et même à Brigitte Macron, mais sans résultat.

En cherchant de l’aide, Caroline a trouvé des témoignages d’autres parents dans la région, dans la même situation qu’elle. Elle les incite à la contacter par email, pour se regrouper et créer un collectif afin de forcer les pouvoirs publics à agir : « c’est de la discrimination, dans la loi de 2005 il est écrit que tous les enfants ont le droit à l’éducation, elle n’est pas appliquée. Il ne faut pas que les parents se content de 3 heures d’AVS ».

L’adresse email de Caroline : crb26@orange.fr

Source FRANCE BLEU.

Invité : le comédien Samuel Le Bihan plaide pour une plus large scolarisation des enfants autistes…

Père d’une petite fille atteinte d’autisme, le comédien Samuel Le Bihan se confie sur le plateau de France 2 sur son expérience et les moyens à mettre en œuvre pour une meilleure intégration des personnes autistes.

Selon lui, la scolarisation des enfants atteints du syndrome est primordiale.

le comédien Samuel Le Bihan plaide pour une plus large scolarisation des enfants autistes

Vendredi 26 octobre, à l’Assemblée nationale, a été voté à l’unanimité un dispositif favorisant un repérage précoce de l’autisme et la mise en place d’un parcours de soins pour les enfants diagnostiqués. L’autisme touche en France 1% de la population, soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes. Le comédien Samuel Le Bihan, dont la petite fille de 7 ans est atteinte de ce syndrome, a écrit un roman sur le sujet pour sensibiliser l’opinion, intitulé Un bonheur que je ne souhaite à personne. Il raconte sur le plateau de France 2 comment il s’est rendu compte de la maladie de sa fille. « J’avais des doutes en la voyant grandir. Comme tous les parents, on lit des livres sur la croissance des enfants et je voyais que le langage ne venait pas, qu’elle ne montrait pas les objets du doigt… », explique-t-il.

« Il n’y a pas de déficience intellectuelle »

Aujourd’hui, seuls 20% des enfants touchés par l’autisme sont scolarisés. Pour viser une meilleure intégration des personnes autistes dans la société, Samuel Le Bihan préconise « un dépistage le plus tôt possible » ainsi que la mise en œuvre de « toutes les méthodes comportementalistes qui ont prouvé qu’on pouvait amener les enfants vers le langage, vers la communication, aller les chercher dans leur bulle et les ramener dans notre monde ». La finalité est de « les amener à l’école », car « il n’y a pas de déficience intellectuelle », souligne le comédien. « Le combat est important, parce qu’un enfant à qui on apprend l’autonomie ne pèsera pas plus tard sur la société« . Samuel Le Bihan est le vice-président de la plateforme Autisme Info Service.

Découvrez la Vidéo, cliquez ici.

Source France 2.

L’Assemblée favorise un repérage précoce des enfants autistes…

Un dispositif contribuant au repérage précoce de l’autisme et au développement d’un parcours de bilans et d’intervention pour les enfants repérés, a été voté vendredi, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019.

L'Assemblée favorise un repérage précoce des enfants autistes (photo d'illustration).

L’Assemblée a voté vendredi à l’unanimité un dispositif favorisant un repérage précoce de l’autisme et la mise en place d’un parcours de soins pour les enfants repérés, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019 

Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de la stratégie pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement 2018-2022. 

D’après l’Inserm, l’autisme touche 1 % de la population soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes. 

Le gouvernement s’est fixé comme objectif la mise en place d’un parcours de bilans et soins précoces des jeunes enfants, en amont du diagnostic, afin de prendre en charge de façon précoce les enfants atteints de troubles du neuro-développement et ainsi répondre aux problèmes d’errance diagnostique et de sur-handicap. 

Garantir l’accès

« L’organisation actuelle du parcours, du repérage au diagnostic, ne permet pas ces interventions à moins d’avoir une assise financière personnelle suffisante pour recourir à des professions libérales non conventionnées », souligne le texte de loi. 

« La disposition votée vise à garantir l’accès aux bilans et interventions précoces, effectués par les psychologues, ergothérapeutes et psychomotriciens dans le cadre d’un parcours coordonné conformément aux recommandations de bonnes pratiques professionnelles sans attendre une confirmation de diagnostic », indique-t-il. 

« C’est la première incarnation concrète de la stratégie nationale pour l’autisme et les troubles du neuro-développement », a salué Adrien Taquet (LREM). 

« Rattraper 20 années de retard »

« Ce parcours de bilan et d’intervention précoce va permettre à la France de commencer à rattraper 20 années de retard et à la vie de dizaine de milliers d’enfants de notre pays de changer », a-t-il souligné. 

« Le diagnostic en France, c’est cinq ans en moyenne alors que l’Inserm estime qu’on peut commencer à repérer les premiers signes entre 18 et 36 mois. Ces quelques mois et quelques années où l’on ne diagnostique pas les enfants, alors que la plasticité du cerveau est la plus importante, sont terribles en terme de développement pour nos enfants », a poursuivi le député des Hauts-de-Seine. 

« Ce forfait va apporter aussi des réponses aux familles qui n’ont pas de moyens financiers suffisant pour avoir recours à des professions libérales non conventionnées. La Cour des comptes a pu estimer que le reste à charge était en moyenne de 3 000 euros », a-t-il conclu. 

Source OUEST FRANCE.