Plus de 80 enfants handicapés sans accompagnant dans l’Oise…

Des enfants handicapés dans le département de l’Oise ne sont pas accueillis dans les établissements scolaires car ils n’ont pas d’accompagnant.

 Une aide indispensable pour ces enfants qui attendent depuis le mois de septembre d’aller à l’école. C’est le cas de Célestine 4 ans.

Plus de 80 enfants handicapés sans accompagnant dans l'Oise

La loi d’orientation de 2013 fait de l’inclusion une priorité à l’école. L’état s’est engagé à faciliter la scolarisation d’enfants en situation de handicap. Mais dans la réalité, l’application du programme n’est pas si simple. Dans l’Oise, plusieurs dizaines d’enfants handicapés attendent encore un accompagnant pour aller à l’école. Une situation d’exclusion inacceptable pour ces familles.

«Elle n’est pas à l’école avec les autres enfants et donc tout ce qui est du domaine de la socialisation, elle n’a pas accès à ça ou très peu. Après tous les apprentissages qui se font en septembre ou en octobre ne sont pas faits». témoigne la maman de Céléstine.

Dans l’Oise plus de 80 ans handicapés attendent des AVS. Et pourtant si la profession est mal rémunérée, il y a tout de même des candidats. Suzanne attend depuis le mois de septembre une affectation. «Deux enfants m’attendent, un petit garçon et une petite fille qui ont besoin de moi».  

Des couacs administratifs que l’Inspection académique dit vouloir régulariser au plus vite.

Source FR3.

 

Autisme : ils lancent une campagne de dons pour créer une “classe A.B.A” dans le Haut-Doubs…

Alexandra et Alexis ont décidé de créer une classe reprenant la méthode A.B.A, pour mieux accompagner les enfants atteints d’autisme dans le Haut-Doubs, et démocratiser cette pratique éducative assez méconnue en France.

Détails.

Lili Rose, âgée de 5 ans, est atteinte d'autisme et fait de gros progrès grâce à la méthode A.B.A. / © Association "Autiste : Mon École Pour Grandir"

 

Comme de nombreux parents d’enfants atteints d’autisme Alexandra et Alexis, quadrégénaires installés dans le Haut-Doubs à Montperreux, n’ont pas l’intention de se satisfaire du peu de prise en charge de leur petite Lili Rose, âgée de 5 ans. Alexandra s’occupe de ses trois enfants à domicile et notamment de Lili Rose, diagnostiquée il y a un an.

« On a commencé une forme d’accompagnement appelée A.B.A. En quelques semaines, notre fille a fait de gros progrès. Elle ne se mutile plus, elle enrichit son vocabulaire, elle est en interaction avec les gens. Cette méthode est très peu connue en France alors qu’il existe de vraies écoles A.B.A au Canada, aux États-Unis, en Belgique… » nous a expliqué cette mère de famille, ancienne éducatrice spécialisée.

Elle et son mari ont décidé de se lancer à corps perdus dans la création d’une classe valorisant la méthode A.B.A (« Applied Behavior Analysis » – Analyse Appliquée du comportement), à leur domicile, pour permettre aux familles, souvent démunies face à l’autisme, de bénéficier d’un accompagnement de qualité et de solutions quotidiennes adaptées.

120 000 euros par an

Malgré un soutien de principe de l’Agence régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté, le traitement A.B.A n’est pas reconnu officiellement par l’état, il n’y a donc aucun financement prévu pour le mettre en place. ​​​​Alexandra et Alexis ont investi 60 000 euros et ont lancé une campagne de financement participatif en ligne, via leur association « Autiste : Mon École Pour Grandir« .

« On a l’intention d’ouvrir la classe entre mars et septembre 2019. Avec 120 000 euros, nous pourrons accueillir quatre enfant par an, en équivalent temps plein. L’argent récolté servira à rémunérer les professionnels formés, éducateurs et un psychologue A.B.A. Une prise en charge A.B.A coûte environ 40 euros de l’heure. Nous serons à 17-20 euros de l’heure. Plus nous aurons d’argent, plus nous prendrons en charge d’enfants » détaille Alexandra Jouguier, dont la motivation et l’abnégation forcent l’admiration.

Consulter la campagne de dons en ligne.

Lili Rose à la découverte de la ferme. / © Association "Autiste : Mon École Pour Grandir"

Pour les enfants pris en charge, il s’agira de bénéficier d’espaces dédiés, spécialement conçus pour eux et d’un accompagnement personnalisé à chaque instant. La maison d’Alexandra et Alexis sera mise à disposition des enfants 4 jours par semaine avec notamment une salle sensorielle, une salle d’activité manuelle ou encore un espace détente.

Si les fonds sont au rendez-vous Alexandra rêve de plus grand : « Nous voulons aller jusqu’au bout, le plus loin possible… ouvrir plusieurs classes dans un autre local et un jour pourquoi pas des appartements, pour les plus âgés. Nous devons laisser leur chance à ces enfants. Là où l’état pêche, on doit nous parents assumer et compenser ».

Découvrir la page Facebook « Autiste : Mon École Pour Grandir ».

Qu’est-ce que la méthode A.B.A ?

L’ A.B.A. comporte un programme de techniques de modification du comportement et de développement de compétences.
Elle se compose essentiellement de deux types d’enseignements :

L’enseignement « structuré » , assis au bureau ainsi qu’un apprentissage scolaire classique. L’apprentissage est décomposé initialement en séances, répétées en successions rapides ( Essais Distincts Multiples) jusqu’à ce que l’enfant réussisse à répondre correctement sans guidance ou aide particulière.
Chaque essai ou étape consiste en :
– une demande ou directive donnée à l’enfant pour qu’il effectue une action
– un comportement ou réponse de l’enfant
– une conséquence/réaction de l’intervenant
Toute réponse ou ébauche de réponse correcte est renforcée positivement c’est-à-dire suivie immédiatement par quelque chose de plaisant pour l’enfant (jouet, bravo,…) et toute autre chose est ignorée ou corrigée de façon neutre.

L’enseignement « incidental » qui s’applique partout (à l’école, à la maison, à l’extérieur…) et à tout moment possible : il s’agit de guider l’enfant
– lors d’activités, de jeux, de loisirs afin de l’aider à jouer, à expérimenter et à découvrir son environnement
– lors des moments propices à l’apprentissage de l’autonomie personnelle comme les repas, la toilette, la propreté, …
– lors des moments concernant l’autonomie et l’intégration sociale comme les repas en collectivité, les activités de groupe, les sorties en société…
Là encore, toute action ou ébauche d’action adaptée est encouragée et renforcée par quelque chose qui plait et motive l’enfant.

(source : https://www.abaautisme.org)

Source FR3.

Deux mères d’enfant autiste de Compiègne et Noyon se mobilisent pour faire ouvrir des classes spécialisées…

Dans l’Oise, deux mamans ont créé un collectif de parents pour faire ouvrir des classes d’Unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) à Noyon et Compiègne.

C’est via les réseaux sociaux qu’elles ont pu rassembler autour de cette initiative une trentaine d’autres parents.

Céline et Laëticia ont décidé de se battre pour faire scolariser leur enfant autiste, Corentin et Nolas, dans des classes spécialisées. / © Céline Pournin Fontaine/Laëticia Gallet

« Je n’allais pas punir mon fils parce que le système n’est pas adapté »

« On en a marre de batailler pour scolariser nos enfants dans des écoles classiques. On veut des classes adaptées avec du personnel formé« . Dans la voix de Céline Fontaine Pournin pointe le ton énergique des personnes déterminées. Et elle l’est, cette maman de Compiègne dont le petit dernier, Corentin, 4 ans, a été diagnostiqué autiste.

Son cheval de bataille ? Faire ouvrir des classes d’Unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) dans le secteur de Compiègne et de Noyon. Elle a trouvé comme compagnon de route une autre maman d’un enfant autiste : Laëticia Gallet habite Noyon et son fils, Nolan, 5 ans, est également autiste.

Leurs enfants sont scolarisés en maternelle dans des écoles classiques mais sans Assistant de Vie Scolaire. « L’année dernière, j’ai failli déscolariser Corentin, raconte Céline. Il n’avait pas d’AVS et les enseignants ne savaient pas comment faire avec lui. Et finalement, je me suis dit que non, je n’allais pas punir mon fils parce que le système n’est pas adapté. » 

Laëticia Gallet connaît le même parcours du combattant pour faire scolariser Nolan à Noyon. « Beaucoup d’enfants autistes finissent dans des IME alors qu’ils sont parfaitement capables de suivre une scolarité classique. Il faut leur laisser leur chance. Ce sont des enfants extraordinaires », s’emporte Céline.

Une page Facebook pour fédérer les parents

Devant les lacunes de l’Éducation nationale et son inertie en matière de prise en charge des enfants handicapés, Céline et Laëticia ont décidé de prendre les choses en main : elles ont lancé un appel sur leur page Facebook pour trouver des parents d’enfants autistes qui voudraient les faire scolariser en Ulis.
À Compiègne, il y a 4 classes Ulis et une seule à Noyon mais pas assez pour le nombre d’enfants qui ont besoin d’être suivis dans un dispositif Ulis. Et les plus proches sont à plusieurs dizaines de kilomètres à Senlis, Pont-Sainte-Maxence et Crépy-en-Valois. Au total, l’Oise compte 69 classes Ulis. Elles accueillent près de 800 enfants dans le premier degré soit une moyenne de 11 enfants par classe. Ces classes prennent en charge des petits effectifs des enfants en situation en handicap avec du personnel spécialement formé.

En quelques jours à peine, elles ont été contactées par des dizaines de parents. « Aujourd’hui, on a une liste d’au moins 35 élèves possibles », se réjouit Céline.

Sur leur chemin, Céline et Laëticia ont rencontré David Teixeira, le président de l’association Eclosion Bleue à Compiègne. Son fils, autiste, est scolarisé en Ulis. Il n’a pu qu’abonder dans le sens des deux mamans. David Texeira a ainsi contacté Philippe Marini. Le maire de Compiègne soutient l’initiative de Céline et Laëticia.

Elles aimeraient qu’au moins une classe Ulis soit ouverte à la prochaine rentrée soit à Compiègne soit à Noyon. Une décision qui incombe au Rectorat et à la Maison départementale des personnes handicapées de l’Oise.

Source FR3.

« Je gagne 686 euros par mois en travaillant du lundi au vendredi » Céline AVS à Saint-Etienne…

Alors que tous les députés de l’opposition demandent à ce que le statut d’AVS (Auxiliaire de vie scolaire) et AESH (Accompagnants des Élevés en Situation de Handicaps) soit mieux reconnu, une proposition de loi n’a pas été retenue à l’Assemblée.

"Je gagne 686 euros par mois en travaillant du lundi au vendredi" Céline AVS à Saint-Etienne. Photo d'illustration

Saint-Étienne, France

Les AVS ou AESH ce sont ces personnes qui aident les enfants handicapés dans les écoles, les collèges ou les lycées. L’ensemble de l’opposition des Républicains à la France Insoumise a soutenu une proposition sur « l’inclusion des élèves en situation de handicap ».

C’est une honte, nous n’avons même pas pu défendre notre proposition, Dino Cinieri, député les Républicains de la Loire

Mais cette proposition de loi n’a pas été retenue à l’Assemblée Nationale. Le but était de rendre moins précaire ces métiers. Le député de la Loire Dino Cinieri est en colère :  « Il faut se mettre à la place de l’enfant qui est handicapé et qui a une AVS et on lui change chaque année, résultat il perd tous ses repères ! » avant d’ajouter : « Nous quand nous déposons des amendements c’est pour être constructif pour le bien-être de ces enfants et tout cela est balayé d’un revers de main par la majorité » conclu-t-il énervé.

Un métier très précaire

La plupart des AVS ont des contrats d’une vingtaine d’heures par semaine payés au smic et renouvelable d’années en années. Conséquence beaucoup se retrouvent à vivre sous le seuil de pauvreté. C’est le cas de Céline (nom d’emprunt) elle travaille dans une école à Saint-Etienne. Elle est AVS depuis 3 ans : »Je travaille 24 heures par semaine, mais pas pendant les vacances scolaires, résultat à l’année j’ai l’équivalent de 57% d’un temps plein« .

Céline gagne 686 euros par mois et avec ces horaires du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30, il est difficile pour elle de trouver un autre emploi : « J’arrive à donner quelques cours de soutien scolaire, mais je ne me fais jamais de gros mois ! » Avant de conclure : « Même si j’aime mon travail si je trouve un autre emploi ailleurs à plein temps et en CDI,c’est sûre j’y vais ! »

Source FRANCE BLEU.

Quimper. Le PS interpelle la députée Annaïg Le Meur sur l’inclusion du handicap…

Le parti socialiste reproche à Annaïg Le Meur, députée En Marche du Finistère, son absence lors du vote de la motion de rejet préalable de la proposition de loi relative à l’inclusion des élèves en situation de handicap.

Les députés ont voté contre une proposition de loi pour l’inclusion des enfants et adolescents en situation de handicap.

Le parti socialiste de Quimper interpelle la députée Annaïg Le Meur, sur le rejet du projet de loi sur l’inclusion des élèves en situation de handicap. Jeudi 11 octobre, le débat à l’Assemblée nationale a été houleux, les députés de La République En Marche ont voté contre la proposition de loi. Annaïg Le Meur ne fait pas partie des députés votants. « Que faisiez-vous lors des discussions sur la proposition de loi ? » lui demandent-ils.

« Lors de votre campagne électorale, vous aviez annoncé que ce serait un de vos chevaux de bataille à l’Assemblée. » Avant de se déclarer officiellement candidate aux législatives, elle indiquait être particulièrement sensible aux sujets ayant trait au handicap.

« Les assistants de vie scolaire (AVS) sont indispensables »

« Les assistants de vie scolaire sont indispensables pour permettre aux enfants en situation de handicap d’être scolarisés au sein des écoles. Aujourd’hui seuls 80 000 sur 320 000 enfants en situation de handicap bénéficient d’un assistant. Ces personnels, malgré des avancées lors du dernier quinquennat, restent dans une situation précaire en termes de statut, de rémunération et de formation. »

La proposition de loi prévoyait davantage de droits pour ce personnel. Tous les groupes politiques se sont mobilisés sur le sujet, excepté LREM. « Sur un tel sujet, qui dépasse les clivages politiques, Mme Le Meur, vous deviez être au rendez-vous. »

Source OUEST FRANCE.

Normandie – Votre Ecole Chez Vous, des cours à domicile pour des enfants malades ou en situation de handicap…

Pour ces enfants, une scolarisation à temps plein est impossible. Depuis 2011, de la maternelle au collège, l’association les accompagne chez eux.

Marie et sa professeur de mathématiques à son domicile / © France 3 Normandie

Ils s’appellent Marie, Gabin, Tristan ou Arthur. La maladie dont ils sont atteints ou le handicap dont ils souffrent rend leur scolarité compliquée.

Etudier dans une école ordinaire comme les autres est fatigant, source de stress ou tout simplement impossible.

Depuis 7 ans, l’association Votre Ecole Chez Vous a créé pour ces élèves une école à la carte, qui se passe chez eux, à leur rythme.

Une école à la carte qui s’adapte aux besoins spécifiques des enfants

Maths, français, anglais mais aussi depuis peu, sport et arts plastiques.…l’antenne normande de l’association VECV dispense gratuitement des cours de la maternelle au collège.

6 enseignants, retraités ou en disponibilité de l’Education nationale, oeuvrent chaque jour aux apprentissages de ces jeunes gens à l’image de Marie.

La jeune fille de 13 ans et demi souffre depuis l’âge de 10 mois du syndrome de Dravet. Les changements de température externe ou interne – dûs au stress par exemple- déclenchent de longues crises d’épilepsie. Ses traitements médicaux ralentissent son rythme et rendent donc difficiles les apprentissages en école ordinaire.

Gabin lui a 16 ans. Il a quitté son collège il y a quelques mois. Le syndrome Gilles de la Tourette dont il souffre l’a isolé des autres. Aujourd’hui, grâce à l’accompagnement de VECV, il reprend goût au sport notamment et imagine plus sereinement son avenir.

Depui 2011, 33 enfants ont été accompagnés spar VECV.

L’association est financée grâce aux dons privés des mécènes, des particuliers et aux cotisations des familles.

Source FR3.

Mont-de-Marsan : manifestation des AVS devant l’Inspection d’académie des Landes pour réclamer leur salaire de septembre…

Les auxiliaires de vie scolaire, qui s’occupent des enfants handicapés dans les écoles, ont manifesté vendredi soir devant l’Inspection d’Académie des Landes.

Certaines n’ont pas touché l’intégralité de leur salaire de septembre, mais seulement un acompte de 70%. Une situation intenable.

Environ 80 personnes, dont beaucoup d'Auxiliaires de Vie Scolaire, sont venus manifester vendredi soir devant l'Inspection d'Académie des Landes pour réclamer leur salaire de septembre

Des AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire) ont travaillé en septembre mais à la fin du mois elles n’ont pas touché leur salaire, 720€ nets par mois, comme tout le monde à la fin du mois. Elles sont donc venus crier leur colère vendredi soir devant l’Inspection d’Académie (DSDEN) à Mont de Marsan. Les AVS s’occupent des enfants handicapés dans les écoles, et certaines, se retrouvent dans une situation financière et humaine très difficile.

Les Auxiliaires de vie scolaire des Landes ont manifesté avec une banderole sur laquelle on pouvait lire « Vous mangerez mieux demain. AVS en colère ».  Les AVS dénonçaient la situation dramatique que subissent une vingtaine d’entre elles. Fin septembre, elles n’avaient pas touché un seul euro de l’Education Nationale, leur employeur. Elles ont touché un acompte de 70% sur leur salaire de septembre le 12 octobre au matin selon le syndicat FSU.

« J’ai dû mendier des sous pour mettre de l’essence et pouvoir aller travailler. Intérieurement, ça cause des dégâts parce qu’on se sent ridicule. Je suis pas reconnue, j’ai l’impression d’être rien. » Brigitte, AVS depuis neuf ans dans les Landes.

Certaines AVS ne peuvent plus faire face financièrement aujourd’hui.  Brigitte Laporte, auxiliaire de vie scolaire depuis neuf ans, n’a pas été payée fin septembre. « Je ne vis pas, je survis » nous a confié cette AVS qui vit seule et qui n’a que son salaire d’auxiliaire de vie scolaire, pour faire face à ses charges du quotidien. Brigitte nous a expliqué qu’elle n’avait pas pu manger certains jours, que les agios s’accumulaient à la banque. Elle n’a pas payé son loyer d’octobre. « Tout est en stand-by » rajoute Brigitte qui se sent déconsidérée, ignorée.

La Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale justifie ces retards de paiement par « un problème au niveau de la gestion du service de paye ».

Le directeur de cabinet et la secrétaire générale de la DSDEN (Inspection d’Académie) ont reçu une délégation de manifestants vendredi soir pendant la manifestation. La délégation était composée de deux AVS et de représentants du syndicat FSU.

Selon le syndicat FSU, les représentants de la DSDEN 40 ont reconnu que la communication n’a pas été suffisante, que l’information sur les retards de salaire provoqués par la plateforme de paye qui est en Gironde aurait dû être faite. Ils ont aussi expliqué que la complexité administrative des contrats d’AVS est telle qu’ils ne maîtrisent pas tout car Pole Emploi et la MLPH (Maison Landaise des Personnes Handicapés) interviennent à certaines étapes.

Les représentants de la DSDEN 40 ont assuré que les dossiers d’aide sociale déposés par certaines AVS avaient été signés dès vendredi sans attendre la tenue d’une commission le 19 octobre. Ils se sont aussi engagés à un suivi de toutes les situations individuelles. Ils invitent aussi toutes les AVS en difficulté pour des questions financières ou administratives à interpeller la DSDEN 40 par mail ou téléphone. Les AVS seront écoutées et accompagnées promettent-ils.

Source FRANCE BLEU.

Troubles autistiques : des collégiens parmi les autres au collège de Bart (Doubs)…

Atteints de troubles autistiques, sept adolescents de 12 et 13 ans sont scolarisés depuis septembre au sein de l’établissement de Bart.

À la fois dans les 6e classiques et dans leur propre classe. Gros plan.

« Ces enfants sont un atout pour l’établissement », explique la principale. « Ils sont tellement heureux d’être là, tellement désarmants dans l’expression de leurs sentiments, tellement sympas ! » Photo Lionel VADAM

Qu’on soit blanc, noir, petit, grand, handicapé ou valide, tout le monde le sait : le collège, c’est-à-dire l’entrée en 6e , c’est une sacrée étape. Une marche que certains, élèves dans la nouvelle Clex (classe externée) du collège de Bart, ont visiblement franchie avec allégresse. « Le principal changement ? », répond ainsi l’un d’eux, avec un sourire jusqu’aux oreilles. « Il y a des frites à la cantine ! ». Son copain Mathis, qui « sent bien cette année », ajoute, pince-sans-rire : « Dans notre classe, on travaille les maths, le français, l’anglais, la lecture. On fait un peu de l’humour aussi ».

Unique dans l’Académie

Dans cette Clex, unique dans l’Académie, ils sont sept. La majorité souffre de troubles autistiques ou de TED. Ces troubles envahissants du comportement n’ont pas d’incidence sur leurs facultés intellectuelles mais gênent leurs relations aux autres et rendent difficile la gestion de leurs émotions. Depuis 2014, l’IMP (institut médico-pédagogique) L’Espérel, basé à Montbéliard et géré par l’association d’hygiène sociale, a ouvert, face à la demande, une section pour ces enfants porteurs de troubles du développement sans déficience. « Pour eux, il faut rendre l’environnement prévisible et compréhensible, c’est ce que l’on appelle l’éducation structurée », explique Rolande Rodrigues, directrice adjointe de L’Espérel.

En septembre dernier, après des résultats très probants, la section a été délocalisée à l’école Victor-Hugo, toujours à Montbéliard. En clair, elle a rejoint le milieu ordinaire et les enfants, s’ils ont suivi des cours dans leur classe, ont été intégrés, pour quelques heures, dans les autres CM1et CM2 de l’école. Une première inclusion particulièrement bénéfique aux intéressés.

« J’ai d’autres copains que ceux de ma classe »

De l’avis de tous les acteurs, il aurait été dommage de s’arrêter en si bon chemin. Emmenée par la principale, Dominique Rollet, l’équipe enseignante du collège de Bart (510 enfants scolarisés) a répondu présente. Deux salles ont été libérées pour les sept élèves de la Clex.

Ces derniers bénéficient de l’enseignement d’un professeur spécialisé, de deux éducateurs, d’une orthophoniste (pris en charge par l’IMP). Ils étudient entre eux mais également dans les autres classes de 6e, avec ou sans aide particulière. « Dans chacune d’entre elles, ils sont venus se présenter au tableau à la rentrée. C’était émouvant », souligne Dominique Rollet, ravie de l’engagement des professeurs et agréablement surprise par le bon accueil des autres collégiens.

Alizée, qui sort juste d’un cours de sport, ne dit pas autre chose : « C’est très bien, le collège ! ». « J’ai d’autres copains ! », ajoute un camarade, alors que tous autour de lui, des garçons, renchérissent. « Ils sont en sécurité et confiance ici, l’idéal pour apprendre », conclut Rolande Rodrigues. « Il y a eu un travail énorme pour qu’ils soient là aujourd’hui et ça continue. Car le but ultime est qu’ils soient en mesure d’être collégiens puis lycéens à part entière ».

Source EST REPUBLICAIN.

Vidéo – Ruffin furieux après le rejet d’un texte pour les élèves handicapés…

Le député de La France insoumise a accablé la majorité LREM: « j’espère que le pays ne vous le pardonnera pas ».

POLITIQUE – Le député La France insoumise n’était même pas l’auteur de ce texte déposé par la droite. Il l’a pourtant défendu comme si c’était le sien. François Ruffin a laissé exploser sa colère ce jeudi 11 octobre à l’Assemblée nationale après le rejet préalable de la proposition de loi pour « l’inclusion des élèves en situation de handicap ».

Portée par le député Les Républicains Aurélien Pradié, cette proposition prévoyait notamment la création d’un statut unique « d’accompagnant à l’inclusion scolaire », mieux rémunéré, pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Des fonctions aujourd’hui très souvent précaires et mal payées.

« Personne ne peut décemment regarder dans les yeux ces familles, ces enfants, ces adolescents, ces accompagnants et leur dire que l’urgence est ailleurs », a argumenté Aurélien Pradié dans l’hémicycle, qui défendait ce texte dans le cadre d’une « niche parlementaire » LR. L’élu du Lot a rappelé que « le nombre d’élèves (en situation de handicap) accueillis est passé d’environ 100.000 en 2006 à (…) 340.000 en 2018 », de nombreux élèves étant restés sans solution d’accompagnement à la rentrée.

« Comme des Playmobil »

Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, avec le soutien de la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées, Sophie Cluzel, lui a opposé que des mesures avaient déjà été prises dans cette direction et a renvoyé ces propositions à la concertation prévue fin octobre devant le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). La majorité LREM a donc rejeté la proposition sans plus de débat.

Une issue qui a vivement indigné le député FI François Ruffin. « Vous n’avez pas honte? Honte de votre paresse ? Honte de votre sectarisme ? », s’est emporté l’élu de la Somme. « Nous avons dans le pays des femmes, des milliers de femmes qui accompagnent les enfants handicapés dans les écoles. Elles sont sous-payées, avec des contrats ultra-précaires. Pour changer ça, quelle proposition de loi avez vous porté ? Rien, aucune! », a-t-il tonné en reprochant aux députés LREM d’avoir voté « contre, contre, contre comme des Playmobil ».

« J’espère que le pays ne vous le pardonnera pas », a-t-il accusé en pointant le « déshonneur » des élus marcheurs et en promettant de publier les noms de ceux qui ont voté le rejet préalable. « Ils circuleront à travers la France. Et ce vote, j’en suis convaincu, vous collera à la peau comme une infamie. »

 

Source HUFHPOST.

Unique en Normandie : à Evreux un chien guide d’aveugle au lycée…

Salim Naroun, élève au lycée Notre Dame Saint François est accompagné par son chien chaque jour en classe.

Depuis la rentrée, il a retrouvé de l’autonomie.

Loën dort sagement à côté de son maître pendant le cour de français. / © France 3 Normandie

C’est une première en Normandie. Loën, jeune Labrador a fait sa rentrée au lycée Notre Dame Saint François d’Evreux en septembre 2018. Il accompagne chaque jour son maître mal voyant en classe.

Salim Naroun a 16 ans. Il est élève en première S. Grâce à son chien, il retrouve enfin de l’autonomie.

Ca me permet de faire comme les autres, d’être libre. Mon chien a été très bien accepté dans la classe. Tout le monde l’aime bien. Il est devenu une sorte de mascotte » précise Salim.

Durant les cours, le Labrador dort sagement près de son maître, sans perturber le fonctionnement de la classe.

Sensibiliser au handicap

Grâce à Loën, les autres élèves sont sensibilisés au handicap, visuel notamment. Le chien guide a été formé par la Fondation Frédéric Gaillanne à l’Isle sur la Sorgue (Vaucluse). Il coûte 25 000 euros. Avant de devenir le maître de Loën, Salim a dû passer trois stages.

 

Source FR3.