Accueil des élèves handicapés : un guide pour préparer la rentrée 2018…

Pour mieux anticiper la prochaine rentrée scolaire des élèves en situation de handicap, un Vademecum donne quelques pistes aux maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et services de l’Education nationale.

Accueil des élèves handicapés : un guide pour préparer la rentrée 2018

En 2016-2017, plus de 300 000 enfants en situation de handicap ont été scolarisés en milieu ordinaire dans le premier et second degré. La hausse, continue depuis plusieurs années, a été de 7,5% entre la rentrée 2015 et la rentrée 2016.

La préparation de chaque rentrée scolaire s’effectue en étroite coopération entre les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), les services de l’Éducation nationale et de l’Enseignement agricole autour de la mise en place des projets personnalisés de scolarisation (PPS). « Une bonne anticipation est essentielle, souligne néanmoins la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) car la prise de décisions tardive sur ces projets complique la mise en place effective des aménagements nécessaires aux élèves le jour de la rentrée. »

Le constat découle d’une enquête réalisée l’été 2017 auprès de l’ensemble des MDPH, à la demande pressante de Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées. Mais cette même enquête a aussi fait émerger quelques bonnes pratiques relevant de la coordination, de la planification, de l’adaptation de l’activité et de la communication vis-à-vis de l’école et des familles… Analysées dans le cadre de deux groupes de travail menés avec les correspondants scolarisation en novembre 2017, ces bonnes pratiques viennent de faire l’objet d’un Vademecum de la rentrée scolaire rédigé par la CNSA à l’attention des MDPH et des autorités académiques.

Trois points cruciaux

Ce vademecum insiste sur trois points cruciaux :

  • La nécessité d’un « pilotage efficace et partagé » au niveau départemental ; déjà préconisé en 2012 par trois inspections dans un rapport sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap, ce pilotage n’est pas toujours formalisé. Ce n’est pas le cas dans le Pas-de-Calais : le vademecum publie à titre d’exemple, la circulaire signée par le directeur académique des services de l’Education nationale, le directeur de la MDPH, et la directrice de l’offre médico-sociale de l’agence régionale de santé des Hauts-de-France ;
  • La nécessité de tenir compte d’une activité « saisonnière » qui peut demander l’adaptation des moyens mobilisés. En effet, le traitement des demandes en lien avec la scolarisation reste fortement concentré sur le quatrième trimestre de l’année avec des équipes pluridisciplinaires et des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) particulièrement sur le pont. Dans ce domaine, le bon élève cité dans l’annexe 2 du vademecum est la direction des services départementaux de l’Education nationale de Seine-et-Marne (Académie de Créteil) pour son calendrier indicatif relatif aux procédures de saisine de la MDPH ;
  • La nécessité d’une communication en direction de l’ensemble des acteurs – ce volet est assez pauvrement illustré d’un courrier type de la MDPH de l’Aisne… mais quelques phrases extraites de retours d’expériences montrent que des équipes s’y attellent.

Et la conclusion générale du Vademecum ramène à la modestie : l’objectif est de contribuer à la généralisation, pour de premiers effets visibles à la rentrée 2018, de bonnes pratiques qui « ont parfois fait l’objet de tâtonnements et d’ajustement d’une année sur l’autre avant de produire pleinement les effets attendus ».

Une étude sur l’accueil en petite enfance

La Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) a missionné le cabinet Geste pour réaliser un état des lieux de l’accueil des enfants en situation de handicap ou atteints de maladies chroniques dans les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) et les Maisons d’assistants maternels (MAM). Cette étude devrait permettre de « mieux connaître la réalité de cet accueil, et de détecter les éventuelles difficultés rencontrées » afin d’objectiver les freins au développement de cet accueil et formuler des préconisations sur les actions à mettre en œuvre pour le favoriser. L’avis et le retour d’expérience des responsables d’EAJE ou des assistantes maternelles exerçant dans une MAM, qu’ils aient déjà été ou non en situation d’accueillir ces enfants a été recueilli via un questionnaire. Les résultats de l’étude sont attendus d’ici l’été.

Source Gazette des Communes.

Reportage – Rhône : autour de Lucie, jeune élève autiste…

Portrait de Lucie, jeune fille autiste, et de tous ceux qui l’entourent.

A travers le parcours de Lucie et de ses parents, on découvre l’ampleur des besoins d’accompagnements institutionnels, auxquels tente de répondre le nouveau plan autisme proposé par le gouvernement en ce mois d’avril.

A 12 ans, Lucie va devoir quitter son école primaire. Faute de places dans les dispositifs adaptés, il n'y a pas de solution adaptée pour l'accueillir l'année prochaine

Le gouvernement a présenté son plan autisme 2018-2022 au début de ce mois d’avril 2018. Un plan doté de 397 millions d’euros, pour améliorer la recherche, le dépistage, mais aussi la scolarisation des autistes et l’accompagnement de leur famille. Celles-ci voient leur équilibre social, professionnel, ou économique emporté par l’attention nécessaire à l’enfant autiste.

Autour de Lucie

C’est le cas de la famille de Lucie, une autiste issue du nord Isère, qui ne parle pas. Son père a dû cesser de travailler pour accompagner sa fille. Lucie est scolarisée 4 matinées par semaine dans un établissement de Belleville sur Saône, dans le Rhône. Elle est accompagnée par Myriam Collard, son institutrice, qui s’est  formée aux techniques de l’éducation adaptée aux enfants autistes.

Quel avenir ?

La jeune fille semble épanouie, mais ses parents sont inquiets : elle a 12 ans et va devoir quitter son école primaire. Or, faute de places dans les dispositifs adaptés, il n’y a pas de solution pour accueillir Lucie l’année prochaine.

Source France TV.

Cher : Quand l’école s’adapte vraiment au handicap…

L’APAJH (Association pour adultes et jeunes handicapés) a lancé en début d’année une campagne en faveur de l’inclusion scolaire.

C’est à dire pour que l’école s’adapte au handicap de l’élève, et non l’inverse. Son délégué national était à l’école de St-Caprais, près de Bourges, récemment.

L'APAJH a édité un guide consacré à l'école inclusive

On part de loin en France et la suppression de certains contrats aidés n’a pas amélioré les choses. Jacques Biringer, délégué national de l’APAJH, a pu apprécier les efforts réalisés à St-Caprais, près de Bourges.  Un petit village de 490 habitants qui pourrait servir d’exemple. L’école dispose d’une rampe d’accès pour personne à mobilité réduite et même d’un ascenseur… C’est loin d’être partout comme ça regrette Jacques Biringer :  » La loi de 2005 oblige  les bâtiments accueillant du public à être accessibles à tous, et pourtant certaines écoles construites après 2005, ne respectent pas ces nouvelles normes. Elles n’ont pas de rampe et encore moins d’ascenseur. Le souci, c’est aussi le sensibilisation des enseignants au handicap notamment durant leur formation. Elle est parfois quasi inexistante. »

L’école de St-Caprais est donc équipée d’un ascenseur :  » En utilisant l’ascenseur, on peut accéder à toute la partie basse de l’école, explique sa directrice Smahane Id Laasri, les quatre classes,  les sanitaires et la cour de récréation. » Alors c’est vrai, cet ascenseur ne sert jamais, mais au moins la municipalité a t-elle respecté la loi. Il y a quelques mois, une élève est venue en fauteuil roulant, il a fallu adapter le mobilier : « il a fallu trouver des tables où ses jambes pouvaient passer avec le fauteuil roulant. Généralement, on prépare le mobilier un peu à l’avance, on cherche dans le stock de l’école, et on trouve toujours. » se réjouit la directrice.

Pour le délégué de l’APAJH, le gros souci en ce moment, c’est la suppression de certains contrats d’auxiliaire de vie scolaire pour élèves handicapés décidée par le gouvernement. Jacques Biringer :  » Le gouvernement a eu beau expliquer que la suppression de ces contrats aidés n’affecterait pas les personnes handicapées, il y a parfois une rupture entre l’ancien contrat qui est supprimé brutalement et le recrutement d’un nouveau contrat, respectant les nouvelles conditions imposées par l’état. Certains élèves ont dû être déscolarisés en France à cause de cela. Ce n’est pas normal. «  L’inspection académique du Cher reconnait qu’elle travaille à résoudre certains cas compliqués… à la marge, précise t-elle. On compte 338 contrats d’auxiliaires de vie scolaire dans le Cher (soit l’équivalent de 114,5 temps plein, pour 501 élèves.

Source FRANCE BLEU.

“Prends-ma place” : une journée pour sensibiliser au handicap à l’EREA d’Ajaccio…

« Prends-ma place » c’est le nom de la journée organisée vendredi à l’EREA d’Ajaccio, un établissement qui accueille des élèves en grande difficulté scolaire et sociale, pour les sensibiliser aux « vrais problèmes » quotidiens d’handicapés, au travers d’ateliers de pratiques handisport.

"Prends-ma place" : une journée pour sensibiliser au handicap à l'établissement régional d'enseignement adapté (EREA) d'Ajaccio.

Les établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) accueillent des élèves du second degré (à partir de la classe de 6ème) qui connaissent des difficultés scolaires importantes, qui peuvent être accompagnées de difficultés sociales.

L’EREA d’Ajaccio accueille pour l’année scolaire 2017/2018, 94 élèves âgés de 15 à 19 ans, dont 28 internes. Les élèves peuvent y préparer en deux ans un CAP.

Vendredi, ces élèves au parcours scolaire difficile étaient invités à prendre la place de personnes handicapées moteurs ou physiques, à travers différents ateliers de pratiques handisport.

« Là, ils rencontrent des personnes qui ont de vrais problèmes, qui se battent pourtant et restent positifs; je pense qu’à travers ces échanges-là, c’est un peu relativiser leur situation et peut-être se battre un petit peu plus pour réussir », explique Aurore Morata, conseillère principale d’éducation de l’EREA.

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Source FR3.

 

Ajaccio – Un restaurant pour l’insertion des handicapés…

L’association Avanzemu a ouvert à Ajaccio un restaurant, La table de Mina qui emploie des personnes atteintes d’un handicap.

Pendant deux ans, elles sont formées et accompagnées pour ensuite être aider à s’insérer dans la vie professionnelle.

Ajaccio. La table de Mina est un restaurant qui oeuvre à l'insertion des handicapés.

 

Quartier Saint-Jean à Ajaccio, poussez les portes d’un restaurant pas comme les autres. A La table de Mina, 80% des personnels ont ici une particularité. Agés de 19 à 53 ans, ils souffrent d’un handicap mental ou moteur et c’est pour cela qu’ils ont été recrutés.

Le projet porté par l’association Avanzemu est de permettre à des handicapés de se réinsérer dans la vie professionnelle. Pendant un contrat de deux ans maximum, ils vont être accompagnés et formés aux métiers de la bouche pour pouvoir ensuite trouver un emploi.

« Ce n’est pas de la formation à la va-vite » explique Pascale Lucciani, présidente de l’association. « On leur donne de vrais bagages, ceux qui veulent pourront être préparés à des CAP. Une fois sortis de chez nous, on les accompagne pendant six mois encore pour être sûr que derrière, ils ne soient pas exploités ».

Les douze employés handicapés de l’établissement ont été recrutés en décembre 2017, sur la base de contrat de 16 à 35 heures hebdomadaires, selon leur handicap. Il a ensuite fallu préparer le restaurant pour la grande ouverture le lundi 9 avril.

Et ce jour-là, le service de cinquante couverts affichait presque complet. Une première récompense pour la brigade de La table de Mina.

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Source FR3.

Seine-Saint-Denis : un syndicat dénonce un manque d’accompagnement pour les élèves handicapés…

Le syndicat Snuipp FSU 93 alerte sur un défaut d’accompagnement des enfants en situation de handicap, dans les écoles de Seine-Saint-Denis.

Selon son enquête, partielle, au moins 154 enfants qui ont une notification d’accompagnement sont encore seuls dans les classes.

Seine-Saint-Denis : un syndicat dénonce un manque d'accompagnement pour les élèves handicapés

« L’effort de l’Etat n’est pas du tout au niveau des besoins : il y a un vrai problème de sous-investissement » dénonce Rachel Schneider, secrétaire départementale du syndicat Snuipp FSU en Seine-Saint-Denis, qui mène en ce moment une enquête sur l’accompagnement des enfants en situation de handicap dans les écoles du département. Le syndicat fournit des résultats partiels pour l’instant : sur 830 écoles, environ 20% ont répondu et 154 élèves sont sans accompagnement par un assistant de vie scolaire (AVS), malgré une notification de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

Le Snuipp FSU entend ainsi dénoncer un manque de recrutement d’AVS et des contrats qui prennent fin. Odile, en contrat unique d’insertion (CUI), a vu sa mission d’AVS se terminer il y a quelques semaines. L’enfant qu’elle accompagnait, en maternelle « parlait très peu au début et il a fait énormément de progrès » raconte-t-elle : « malheureusement depuis début mars, il se retrouve seul dans la classe, mon contrat s’est terminé et je suis sans nouvelles« . Elle a passé les entretiens pour poursuivre sur un contrat d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AEDH) mais patiente encore.

200 à 300 élèves attendent un accompagnant, selon l’éducation nationale

Pour l’éducation nationale, le nombre d’enfants qui ont une notification mais attendent un AVS n’a pas augmenté cette année. Sandrine Lair, directrice académique adjointe en charge de cette question dans le département de Seine-Saint-Denis estime à 200 ou 300 le nombre d’enfants concernés, un nombre stable chaque année.

Selon elle, l’absence temporaire d’accompagnement est liée au « temps de recrutement des personnelsqui peut courir jusqu’à deux mois«  entre la notification et le moment « où les enfants sont effectivement accompagnés ». Avant cela, les parents ont attendu en moyenne 7 mois une réponse de la MDPH du 93.

« Vous avez plein de machines administratives qui ont du mal à communiquer entre elles » regrette Rodrigo Arenas, président de la FCPE 93 : « quand ça ne marche pas le problème c’est que les enfants sont au milieu de tout ça« .

45% de demandes supplémentaires cette rentrée….

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Source FRANCE BLEU.

 

Des collégiens de Nyons réalisent une prothèse de main en 3D pour un enfant handicapé…

Les collégiens de la cité scolaire Roumanille Barjavel ont conçu une prothèse de main en 3D destinée à un enfant handicapé.

Un ordinateur, une imprimante 3D, des heures de travail et un enthousiasme collectif sont les ingrédients de ce projet solidaire. Le résultat est bluffant. 

Main 3D

Une prothèse de main ergonomique, articulée, phalange après phalange, conçue à l’aide d’un ordinateur, d’un logiciel de modélisation et d’une imprimante 3D…Destinée à un enfant handicapé. Derrière ce petit bijou de modernité et ce projet solidaire, des collégiens épatants, ceux de la cité scolaire Roumanille Barjavel à Nyons (26). Pendant des mois, ils ont planché sur la réalisation de cette prothèse en cours de technologie. La voilà achevée, le résultat est bluffant.

« Ce qui m’a motivée, c’était de penser à cet enfant handicapé, de me dire qu’on allait l’aider au quotidien », Luna

Quand le professeur de technologie, Frédéric Dubois, a proposé en début d’année le projet aux élèves, l’adhésion a été immédiate. « Dès qu’ils ont su qu’ils allaient venir en aide à un enfant handicapé, ils ne se sont pas arrêtés aux obstacles techniques, l’ordinateur, le logiciel de modélisation. Je n’ai eu qu’à les guider, ensuite ils ont été capables de tout! », s’enthousiasme Frédéric Dubois. Des propos confirmés par Luna, élève de 3ème. « Ce qui m’a motivée, c’était de penser à cet enfant handicapé…Il est tout petit, ça doit être difficile pour lui au quotidien, le regard des autres…Et nous, on lui a inventé une main. C’est génial », raconte la collégienne.

Des heures de modélisation sur ordinateur

Les élèves sont devenus des as de la modélisation sur ordinateur. « On a travaillé avec le logiciel Solidworks », explique Emilie. Le logiciel a permis de concevoir les pièces de la prothèse, une par une, d’abord en deux dimensions, puis en trois dimensions. Des données transmises ensuite à l’imprimante 3D. Qui a mis plus de 50 heures pour sortir toutes les pièces, avant assemblage.

« On a commencé par des pièces simples, réaliser des cubes par exemple. On augmentait le niveau de difficulté petit à petit. On a fini par réussir à modéliser des phalanges, des toutes petites pièces, et maintenant on a cette main, elle est trop belle », détaille avec passion Emilie.

C’est l’association Enable qui met en relation des collèges comme celui de Nyons avec des enfants handicapés pour les équiper. Des enfants qui grandissent et qui doivent donc changer de prothèse régulièrement.

Source France Bleu.

Être étudiant handicapé, « pas facile d’allier études et rééducation »… Témoignages…

Salles d’examens adaptées, tiers temps, emploi du temps aménagés… Les universités s’adaptent aux étudiants en situation de handicap pour leur permettre de réussir leurs études.

Justine (1), en master à Paris, et Marie-Émilie, en licence à Nantes, témoignent. 

Fin mars, un père de famille s’est insurgé sur Twitter contre une école de journalisme parisienne. Celle-ci a refusé son fils, handicapé moteur, car ses locaux ne sont pas adaptés. Pourtant, la loi du 11 février 2005 oblige les établissements supérieurs à inscrire les étudiants handicapés au même titre que les autres. Cet événement pose la question de l’accompagnement de ces étudiants par les universités. Deux jeunes femmes témoignent pour Ouest-France Étudiant. Si les débuts n’ont pas été simples, elles ont trouvé aujourd’hui leur place.

Marie-Émilie, 20 ans, étudiante en L2 en biologie géologie écologie à l’université de Nantes

« Je suis atteinte de la maladie des os de verre depuis toute petite et je suis en fauteuil roulant électrique depuis la classe de première. Dans mon lycée, près d’Angers, j’avais une auxiliaire de vie scolaire ainsi qu’un aménagement spécial pour mon handicap. J’avais très envie de poursuivre mes études mais j’avais aussi peur que l’université soit trop grande pour moi. Lors les portes ouvertes, j’ai appris qu’il existait un relais handicap. Celui-ci permet d’aménager l’emploi du temps et les salles aux étudiants handicapés.

J’ai une scolarité presque normale avec des accès adaptés aux bâtiments et un tiers temps pour les examens. On a même raccourci les pieds des tables de laboratoire pour qu’ils soient à ma taille. Je n’ai jamais eu de gros soucis avec mon fauteuil roulant si ce n’est pour ouvrir les portes des vieux amphithéâtres ou pour porter mon plateau au restaurant universitaire. L’association Handisup me permet d’avoir un accompagnateur qui m’aide dans ces situations.

Le seul bémol dans ma scolarité : mes soucis de santé. Lorsque je me fais des fractures à cause de la maladie, je peux être alitée pendant plusieurs mois, ce qui m’empêche de suivre mes cours normalement. Ma faculté m’a donc autorisé à faire ma deuxième année de licence en deux ans. Au début de ma vie étudiante, je me sentais parfois isolée à cause du regard des autres mais j’ai réussi à m’intégrer en m’engageant dans l’association de zoologie de l’université. »

Justine (1), 23 ans, étudiante en master 1 de géographie et sciences des territoires à Paris Diderot

« Quand je suis arrivée à l’université d’Aix-Marseille, où j’ai fait mes deux premières années de licence, j’avais oublié de me déclarer comme étudiante handicapée. Heureusement, mon dossier avait été transmis via APB et la salle d’examen était adaptée. Je suis en situation de handicap depuis la seconde, j’ai fait une grosse chute à cheval. Aujourd’hui, j’ai besoin d’un tiers-temps car j’ai des difficultés de concentration et de mémorisation. Il me faut aussi un fauteuil de rééducation car je ne sens pas quand je me positionne mal.

J’ai eu quelques soucis en troisième année de licence quand je suis arrivée à l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines. Lors de ma visite chez le médecin du relais handicap, ce dernier était incapable de lire mes radios. Il m’a dit qu’il me déclarait étudiante handicapée uniquement pour six mois et verrait selon les avancées de ma situation. Alors que cela fait des années que je suis handicapée… À Paris Diderot, je suis très bien accompagnée.

Au début de ma scolarité, c’était compliqué de jongler entre les cours et les six heures de séances chez le kinésithérapeute toutes les semaines. J’avais du mal à travailler. Heureusement, ma santé s’est améliorée et aujourd’hui je n’ai plus besoin de rééducation. »

(1) Prénom d’emprunt

Source OUEST FRANCE.

Autisme : trois écoles pilotes en Nouvelle-Aquitaine…

Alors que le Premier ministre présente les détails du 4e « Plan Autisme » ce 6 avril 2018, coup de projecteur sur une expérimentation menée en Nouvelle-Aquitaine.

Corrèze, Charente et Haute-Vienne : le dispositif ARAMIS, née au Canada, est en place dans 3 écoles de la région.

Autisme : trois écoles pilotes en Nouvelle-Aquitaine

ARAMIS, c’est le nom de ce dispositif d’accueil des enfants autistes en milieu scolaire. Testé depuis janvier 2016 à l’école de Saint-Germaine-les-Vergnes (Corrèze), il a fait son entrée à l’école élémentaire de Boisseuil (Haute-Vienne) pour l’année scolaire 2017-2018. Il est également en place dans un établissement d’Angoulême (Charente). ARAMIS est un système de classe « d’autorégulation » mis au point par Stéphane Beaulne, chercheur clinicien et professeur à l’université de Nipissing (Ontario, Canada).

Si le dispositif est pilote, il s’appuie néanmoins sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé, ANESM (agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux) et les directives de l’Agence régionale de Santé. Il ne s’agit donc pas d’une prise en charge farfelue, mais d’un programme novateur.  

L’idée générale est de permettre à l’enfant souffrant de trouble du spectre de l’autisme (TSA) de suivre une scolarité dans un milieu dit « ordinaire » et par cette scolarisation lui permette de progresser, à cela, rien de vraiment différent avec les autres dispositifs existants. Là où ARAMIS (AutoRégulation de l’Autisme en Milieu d’Inclusion Scolaire) se démarque d’ULIS ou de l’UEMA, c’est que l’accueil de l’élève se fait toujours dans une classe « normale » mais surtout l’ensemble de la communauté scolaire (autres enfants, enseignants, personnels…) est intégré au dispositif et les bénéfices rejaillissent ainsi sur l’élève mais aussi sur ceux qui l’entourent.

Gagnant-gagnant

L’inclusion (le fait d’inclure et non pas seulement d’accueillir régulièrement ou ponctuellement un enfant autiste) est l’un des aspects d’ARAMIS. Si un accompagnement médico-social est évidemment organisé, il ne s’exerce que dans des phases de « sas émotionnel » pendant lesquelles l’élève va apprendre à gérer ses troubles avec un éducateur spécialisé. Tout le reste du temps, l’enfant est « coaché in vivo » dans une classe ordinaire avec un travail réalisé sur l’ensemble de l’environnement scolaire : finie la stigmatisation, la démarche se veut po-si-tive.

L’autre aspect du dispositif est l’autorégulation : un processus qui s’appuie sur le comportement des élèves, la maîtrise de leurs émotions, il s’agit pour l’enfant de « réguler » lui-même son stress et sa concentration pour améliorer l’apprentissage. On voit alors que cette « technique », qui est en première intention destinée aux enfants présentant un TSA, peut très bien trouver son application auprès de tous les élèves. 

Les enseignants sont formés à ARAMIS. C’est le cas pour les instituteurs de Boisseuil qui ont suivi cette formation pendant 3 jours. Ils ne sont plus seulement « sensibilisés » mais font partie intégrante du dispositif tout comme leurs élèves qui bénéficient d’un partage de connaissance sur des apprentissages communs et du bien-vivre ensemble. C’est donc toute l’école qui participe au programme.

A Boisseuil, l’école Guy Monnerot accueillera sur 2 années, 10 élèves avec des troubles autistiques. Pour l’année scolaire 2017-2018, une classe a été créée pour faire face à l’augmentation des effectifs (+ 3 élèves) et soulager les classes qui accueilleront ces enfants. Nous nous y sommes rendus en janvier 2018.

Source FR3.

L’école de commerce de Grenoble ouvre une formation de haut niveau pour autistes Asperger…

La prestigieuse école de commerce « Grenoble Ecole de Management » veut changer son image élitiste.

Elle ouvrira en janvier 2019 une formation destinée spécifiquement aux autistes Asperger qui s’appuiera sur leur fonctionnement cognitif particulier.

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Trois quart des adultes Asperger ne travaillent pas ou occupent un poste en dessous de leur niveau de compétence.

En parallèle, le data, la gestion des données informatiques, est un secteur en pleine expansion qui peine à recruter.

Face à ce constat, la prestigieuse école de commerce de Grenoble, GEM a décidé de mettre en place à partir de janvier 2019 une nouvelle formation au traitement des données numériques.

Elle s’adresse spécifiquement aux autistes Asperger et s’appuie sur leur fonctionnement cognitif particulier qui leur donne des aptitudes à la rigueur, à la détection des bugs, des signaux faibles …

Cette formation se créé alors que le président de la république, Emmanuel Macron, vient d’annoncer, le 5 avril, un nouveau plan autisme pour 2018-2022.

La formation aux données numériques pour Asperger débutera en 2019. Elle s’accompagnera d’un suivi médical et d’une aide à l’insertion professionnelle.

Source FR3.