Les étudiants handicapés discriminés avec Parcoursup…

Depuis cette année, la plateforme d’admission post-bac APB est remplacée par Parcoursup. Changement majeur : les académies d’Île-de-France n’organisent plus de commissions destinées à examiner les dossiers des lycéens handicapés.

Les étudiants handicapés discriminés avec Parcoursup

Le 15 mars, Thierry Rousselet, père d’un étudiant en situation de handicap moteur, partageait sur Twitter l’injustice subie par son fils, candidat à l’Ecole supérieure de journalisme de Paris (ESJ Paris). L’étudiant, après avoir passé le processus de sélection en Master avec succès, s’était, contre toute attente, vu refuser son admission par mail.

Grâce à son cri d’alarme retweeté plus de 10 000 fois, Thierry Rousselet a levé le voile sur un problème majeur rencontré par les lycées et étudiants en situation de handicap : l’accessibilité à l’enseignement supérieur. Car l’expérience de son fils est loin d’être unique. En particulier depuis que Parcoursup – nouveau nom donné à la plateforme d’admission post-bac APB pour les classes de terminale – a changé certaines de ses règles de fonctionnement.

Avant la refonte de cette plateforme, des commissions médicales pouvaient en effet être saisies par les établissements accueillant des élèves handicapés. C’était notamment le cas dans cinq académies d’Île-de-France, dont dépendent la plupart des filières en tension. Les commissions examinaient en détails les dossiers des élèves concernés, qui pouvaient ainsi se « justifier » quant à de longues absences dues à leurs problèmes de santé. « Dans ces circonstances, un jeune qui a fait sa terminale en deux ans, ce n’est pas parce qu’il s’est dit qu’il faisait beau dehors, c’est parce qu’il était à l’hôpital !« , s’exclame Bénédicte Kail, Conseillère nationale éducation famille à l’Association des Paralysés de France (APF).

« Ce qui est proposé maintenant, c’est de mentionner dans ses éléments de scolarité – en fait dans la lettre de motivation – qu’on a des besoins spécifiques. Mais c’est à double-tranchant« , explique Bénédicte Kail. Car une fois le handicap renseigné, une sélection officieuse peut s’opérer, estime Mme Kail. »Des familles nous ont raconté que les services d’orientation avaient conseillé à leur enfant de ne pas le faire !« , raconte-t-elle. Alors que l’examen approfondi d’une commission médicale permettait de « lever une partie des peurs » des académies face au handicap, aujourd’hui, les lycéens concernés « sont boulés par un algorithme« ………

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Source France TV.

 

Une école de journalisme refuse un étudiant à cause de son handicap…

Le père de Tom, jeune journaliste en herbe, a publié la lettre de refus de l’établissement, qui indique que ses locaux ne sont pas accessibles pour les personnes en fauteuil.

Elle a indiqué depuis «réfléchir à une solution».

Une école de journalisme refuse un étudiant à cause de son handicap

«Je ne dis pas ça parce que c’est mon fils, mais il est brillant». Dans un message sur les réseaux sociaux, Thierry, fier papa de Tom, 22 ans, dresse le portrait élogieux de son fils, passionné de sport et qui rêve de devenir journaliste sportif. «Il est incollable sur la NBA, les JO, il connaît aussi très bien la boxe, il est bilingue…», décrit Thierry.

Le jeune homme, en troisième année de licence d’anglais aux États-Unis, ne peut pas passer les concours des écoles de journalisme. Il se tourne alors vers un établissement privé qui recrute sur dossier. Sa candidature, lui répond l’école, située dans le 13e arrondissement de Paris, a retenu son attention. Mais Tom ne sera néanmoins pas reçu. La raison? Il est en fauteuil, et les locaux de l’école sont inadaptés.

Des cours à distance

Le coup de gueule de Thierry, qui publie la lettre de refus envoyée par l’école à son fils, a fait depuis ce matin le tour du web. Des milliers de partages sur les réseaux sociaux, et quelques articles de presse qui reprennent son message.

Contactée par L’Obs, l’école a confirmé l’authenticité du mail, dont elle reconnaît le caractère «brutal». Elle assure «réfléchir à une solution». «Sa candidature est excellente, nous allons faire le maximum pour l’intégrer dans notre établissement» indique l’école, qui pense à «aménager des cours à distance». «Nous passons depuis un moment à côté d’énormes talents», déplore l’établissement auprès de nos confrères.

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Source LE FIGARO ETUDIANT.

Toulouse : une enseignante handicapée se bat pour obtenir un aménagement de poste…

A Toulouse, une professeure d’italien souffre d’une grave maladie dégénérative.

En poste sur deux établissements, elle demande un aménagement de service, qui lui est refusé. 

Toulouse : une enseignante handicapée se bat pour obtenir un aménagement de post

Marie-Line Tarrible souffre d’une grave maladie dégénérative. Toutes ses articulations sont touchées, elle ne peut pas marcher plus de cent mètres et doit se ménager si elle ne veut pas se retrouver en fauteuil roulant.

Cette professeure d’italien dispose de nombreux certificats médicaux et sa maladie a été reconnue par la maison départementale du handicap. Pour cette raison, elle demande un aménagement de poste. Actuellement, Marie-Line Tarrible travaille sur deux établissements scolaires : elle souhaite donc bénéficier d’une mutation sur un lycée unique. Ce qui lui a été refusé jusqu’à présent.

Cette semaine, un comité de soutien a manifesté devant le Rectorat. Lequel devrait recevoir Marie-Line Tarrible prochainement.

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Source FR3.

 

Intégration et handicap – Autisme – Accessibilité…: les réponses de Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat.

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, était l’invitée du Magazine de la santé lundi 5 mars 2018.

Intégration des élèves handicapés à l’école, lancement du quatrième Plan autisme, accessibilité… retrouvez toutes ses réponses en vidéos.

Intégration et handicap : les réponses de Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat

L’intégration des élèves handicapés à l’école

En 2012, Sophie Cluzel a organisé le premier « Grenelle de l’intégration des jeunes handicapés dans la société ». Aujourd’hui, elle travaille dans le gouvernement d’un président qui a annoncé ne plus vouloir de personnes vivant en situation de handicap sans solution…

Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées depuis neuf mois, Sophie Cluzel fait le point sur l’accès à l’école des enfants en situation de handicap.

Enfants handicapés : une prise en charge inadaptée ?

De nombreux parents d’enfants handicapés estiment que la prise en charge en France est insuffisante ou inadaptée. Ils sont alors contraints de rechercher des solutions au-delà des frontières.

Formation du personnel médical, dépistage précoce des besoins des enfants… Sophie Cluzel évoque les pistes pour améliorer cette prise en charge.

Le lancement d’un quatrième Plan autisme

Sophie Cluzel dévoilera très prochainement le quatrième Plan autisme. Aujourd’hui, les structures pour accueillir les enfants ou les adultes autistes ne sont pas assez nombreuses. Et certains parents n’hésitent pas à se tourner vers des institutions étrangères pour accueillir leur enfant.

Comment éviter ces situations ? Quelles sont les pistes pour améliorer la prise en charge ? Les réponses en vidéo de Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées.

Accessibilité des personnes handicapées : où en est-on ?

Aujourd’hui, l’application de la loi sur l’accessibilité ne cesse de reculer et la France prend du retard par rapport à d’autres pays. Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, fait le point sur la situation.

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Source France TV.

Des heures d’AVS refusées car « la scolarité d’un enfant trisomique de trois ans et demi n’est pas la priorité »..

Léo est un petit garçon de 3 ans et demi. A cause de sa trisomie, il ne peut aller à l’école maternelle que trois matinées par semaine, en présence d’une auxiliaire de vie scolaire, et c’est parce que ses parents se sont battus.

Aujourd’hui, ils font font face à un nouveau mur.

Des heures d'AVS refusées car "la scolarité d'un enfant trisomique de trois ans et demi n'est pas la priorité"

Des heures d’AVS refusées car « la scolarité d’un enfant trisomique de trois ans et demi n’est pas la priorité »

epuis décembre, Léo va a l’école 3 matinées par semaine, dont deux en présence d’une auxiliaire de vie scolaire, une AVS. Pour son père, Julien Fouquer, les progrès sont flagrants.  « On est passé d’un enfant qui était parfois un peu en retrait dans la classe, ou qui avait un peu de mal à s’intégrer, à un Léo qui s’assoit avec les autres, qui participe, qui connait toutes les comptines de l’école, _qui arrive à participer aux jeux dans la cour de récréation_. Toute cette évolution, l’a vraiment observé, mesuré. On la voit ! »

Deux matinées supplémentaires

Après une première évaluation en janvier, le personnel éducatif et médical est unanime : des heures supplémentaires à l’école seraient bénéfiques pour Léo. La famille, qui habite à Bennetot, près de Fauville-en-Caux, se tourne vers la maison des personnes handicapées. « Ce qu’on demande nous, ce serait deux matinées supplémentaires pour que son intégration se fasse encore mieux, pour préparer sa moyenne section, et plus tard sa scolarité. »

La MDPH dit qu’il faudrait qu’on s’estime heureux d’avoir ces six heures d’accompagnement »

Malheureusement, Julien et Anne-Sophie font face à un mur. « La réponse de la Maison des personnes handicapées a été qu’il faudrait déjà qu’on s’estime heureux d’avoir ces six heures d’accompagnement, et que pour Léo, l’école n’était pas une priorité du fait de son âge et de sa trisomie« , explique Anne-Sophie. « Ce qu’ils m’ont fait comprendre, c’est que dans la case « trisomie » et « trois ans et demi », il n’y a pas besoin, c’est pas si grave. »

Julien et Anne-Sophie sont désemparés, il se sentent trahis.

Les parents de Léo ont interpellé leurs élus locaux et ont pris rendez-vous avec le défenseur des droits, pour faire valoir leur cause, mais aussi pour une meilleur intégration des enfants handicapés.

Source FRANCE BLEU.

Être étudiant handicapé, un parcours semé d’embûches…

Quand on est étudiant et handicapé, il faut se battre pour se loger, se déplacer et étudier.

Être étudiant handicapé, un parcours semé d’embûches

Élodie est étudiante. Elle est atteinte de myopathie. Durant ses études, elle a cherché à se loger dons onze villes. Actuellement, elle termine son master à Science Po Paris après être venue à bout de démarches administratives éprouvantes. « Même si les lois et les règlements sont nationaux, il n’en est rien. En réalité, chaque académie fait ce qu’elle veut », assure Élodie.

Seul le RER B est accessible

Des difficultés auxquels s’ajoute le manque d’accessibilité des villes et des transports. « Normalement, je devrais mettre entre 20 et 30 minutes pour allers à Science Po. Mais en fait, je ne peux prendre que le bus. Le RER est assez peu adapté à Paris. Il y a le RER B qui est accessible. C’est assez contraignant. Il faut prévenir les agents RATP. C’est un peu pénible », explique-t-elle. Entre 2005 et 2015, le nombre d’étudiants handicapés a été multiplié par trois.

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Source FRANCE TV.

Handicap : en Sarthe, la secrétaire d’État, Sophie Cluzel, observe …

Avant son tour d’Europe placé sous le signe de l’école et de la société inclusives à destination des handicapés, Sophie Cluzel fait une halte au Mans et à Mulsanne.

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées

Vendredi 26 janvier, Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées a passé la journée sur le territoire sarthois. Pourquoi la Sarthe ? « Je fais beaucoup de déplacements en territoires, c’est ma façon de travailler pour rencontrer les acteurs locaux », confie Sophie Cluzel.

Après Nantes, Marseille, Nice, la voici donc au Mans et au collège Bollée de Mulsanne (près du Mans), où un voyage scolaire en Angleterre est en préparation. « Nous allons voir comment s’articule ce voyage de 60 collégiens avec parmi les élèves, trois en situation de handicap. Il leur faut un transport adapté, précise la secrétaire d’État.. Alors parfois, ça coûte plus cher. Mais c’est un vrai sujet de société pour ne pas les exclure. Et ça permet une solidarité avec des recherches de financement participatif. »

« La Sarthe en avance »

Le fer de lance de la secrétaire d’État est la notion d’école et de société « inclusives » qui consiste, le plus possible, à favoriser l’intégration des élèves en situation de handicap dans une classe classique, « c’est-à-dire regarder l’élève avec toutes ses potentialités et ne pas voir que son handicap », martèle Sophie Cluzel. Cela signifie, en parallèle, de mettre les moyens médico-sociaux, avec des déplacements programmés dans les écoles, de manière à ce que l’enseignant ne soit pas isolé.

« La Sarthe est très impliquée dans la culture de l’école inclusive, se félicite Sophie Cluzel. On est depuis longtemps en avance dans ce département ».
Les chiffres départementaux parlent d’eux-mêmes : sur 2 406 élèves en situation de handicap, 1 561 sont inscrits en classes ordinaires (dans les écoles, collèges et lycées), soit 42 % dans le 1er degré et 23,7 % dans le 2nd. Parmi eux, huit élèves sur dix bénéficient d’un accompagnant humain, tel que les AVS, selon les chiffres émanant du ministère.

La deuxième partie de la visite sarthoise de la secrétaire d’État s’effectue au pôle administratif Paixhans du Mans, pour une table ronde, « En compagnie des représentants de tous les types de handicap afin de parler de l’école, de l’emploi, de l’accès aux soins, aux droits et de notre société inclusive », insiste Sophie Cluzel.

Autour de cette thématique, la secrétaire d’État s’élancera, ses trois prochains mois, dans un tour d’Europe qui commencera le 12 février en Belgique. Puis destination l’Espagne, l’Italie, le Danemark, la Suède, l’Irlande… Avant un voyage au Canada en mai. Sans oublier le 4e plan « autisme », prévu pour la mi-mars.

Source OUEST FRANCE.

La directrice et une enseignante d’une école Montessori poursuivies pour des violences sur des élèves…

Après le dépôt de plusieurs plaintes fin 2017 par des parents d’élèves, les deux femmes avaient été placées en garde à vue.

La directrice et une enseignante d’une école Montessori poursuivies pour des violences sur des élèves

 

La directrice et une enseignante de l' »Ecole Montessori en Beaujolais » seront jugées le 23 avril devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône) pour des violences sur des élèves.

« Des gifles, des fessées et des secouements ». Après le dépôt de plusieurs plaintes fin 2017 par des parents d’élèves, les deux femmes, âgées respectivement de 36 et 25 ans, avaient été placées en garde à vue, ainsi que deux autres membres du personnel de cette école privée hors contrat basée à Villié-Morgon (Rhône), comme rapporté par le quotidien régional Le Progrès selon lequel l’école est actuellement fermée. Ces deux derniers ont été remis en liberté et ne font pas l’objet de poursuites, a précisé le parquet. « Une petite vingtaine d’enfants », scolarisés dans cette école enseignant de la maternelle jusqu’au CM2, ont signalé des violences telles que « des gifles, des fessées et des secouements », a ajouté la même source.

Les deux femmes, qui contestent les faits, sont poursuivies pour violences volontaires sans incapacité sur mineurs par personne ayant autorité. Dans l’attente de leur jugement, elles ont été placées sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer une profession en contact avec les mineurs. L’Association Montessori de France a indiqué que l’école ne fait pas partie de ses membres, tout en précisant que l’adhésion à l’association était « libre » et que de nombreux établissements ne le font pas.

Source EUROPE 1.

L’OMS va reconnaître l’addiction aux jeux vidéo comme maladie en 2018 …

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait prochainement reconnaître l’addiction aux jeux vidéo. Il s’agirait de cas rares et extrêmes qui bénéficieraient d’un encadrement médial.

OMS - L’addiction aux jeux vidéo reconnue comme maladie.

La pratique des jeux vidéo est-elle addictive ? Dans certains cas oui, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon les informations du magazine Psychology Today, l’organisation pourrait bientôt reconnaître l’addiction aux jeux vidéo comme une maladie.

Cette prise en compte serait prévue pour 2018. Les troubles liés aux jeux vidéo seraient classés dans la catégorie des « troubles liés aux comportements addictifs avec plusieurs caractéristiques de dépendance » au sein de la classification internationale des maladies. Loin de vouloir considérer tous les joueurs comme malades, il ne s’agirait que de cas relativement rares, relève LCI.

Différencier addiction et simple hobby

Selon les premiers éléments divulgués par la presse spécialisée, un joueur devra présenter certains comportements tels que l’altération du contrôle face au jeu (fréquence, intensité, durée, contexte, début, fin), ou la priorité accrue du jeu sur les autres intérêts dans la vie et les activités quotidiennes.

La poursuite du jeu malgré les conséquences négatives qu’il peut engendrer serait aussi un critère déterminant. De nombreux joueurs « accros » ont en effet tendance à persister dans la pratique des jeux vidéo malgré une dégradation évidente et continue de leur vie sociale et familiale.

Possibilités de traitements

« Le jeu peut aussi devenir un comportement addictif par l’intermédiaire du ”gameplay”, les mécanismes de gratifications et récompenses, la captation de l’attention, l’immersion du joueur, qui lui permet d’oublier son quotidien. C’est le but de tous les jeux mais dans les situations addictives, le jeu prend une place problématique », a déclaré le Dr Bruno Rocher, psychiatre addictologue au CHU de Nantes, au magazine Sciences et Avenir.

Le principal intérêt de cette classification de l’addiction aux jeux vidéo comme maladie serait la possibilité pour les personnes concernées de bénéficier de soins. La mise en place de traitements adaptés et d’un encadrement médical serait une conséquence naturelle de cette classification, afin de mieux prévenir et guérir les cas d’addiction.

Source OUEST FRANCE.

Handicap et enfants: la grande loterie des auxiliaires de vie scolaire…

Les auxiliaires de vie scolaire (AVS) permettent à certains enfants handicapés de gagner en automonie et de suivre une scolarité dans un cadre « classique ». Mais encore faut-il en avoir une.

auxiliaire de vie scolaire

Les auxiliaires de vie scolaire (AVS) permettent à certains enfants handicapés de gagner en autonomie et de suivre une scolarité dans un cadre « classique ». Mais encore faut-il en avoir une.

Depuis que son fils est scolarisé, Christophe Frérot s’inquiète à chaque rentrée. Il y a deux ans, Thomas s’est retrouvé sans auxiliaire de vie scolaire (AVS): elle s’était blessée alors qu’elle animait une colonie de vacances pendant l’été et n’a pas été remplacée. L’adolescent atteint de troubles autistique a donc pris sur lui en classe. « Mais il pétait un câble lorsqu’il rentrait le soir », raconte le père de famille, militant au sein du Collectif citoyen handicap.

Chaque année, les parents d’élèves en situation de handicap dont la condition requiert l’assistance d’un ou d’une AVS -en très grande majorité des femmes- angoissent. Leur attribuera-t-on une AVS à la rentrée? Si tel est le cas, combien d’heures sera-t-elle présente chaque semaine? Et s’il lui arrive quelque chose avant la fin de l’année, sera-t-elle remplacée? C’est que le problème est structurel depuis des années, malgré les engagements des différents gouvernements: quelque 122 000 enfants sont concernés en 2016 pour seulement 70 000 accompagnants (45.000 AVS et 25.000 emplois à temps plein d’AESH -accompagnants des élèves en situation de handicap).

Sans AVS, la situation « peut se transformer en cauchemar »

« Quand on a gagné une année, ça ne veut pas dire qu’on va gagner la suivante », résume Danièle Langloys, présidente de la Fondation autisme et mère d’un autiste aujourd’hui adulte. Tous les ans, des familles font appel à sa Fondation parce qu’elles n’ont pas d’AVS, que les heures notifiées ne sont pas effectives ou que l’AVS a abandonné son poste, « laissant alors l’enfant sans auxiliaire en milieu d’année scolaire ». Une part d’aléa terrifiante pour les familles dont la situation, déjà complexe, « peut se transformer en cauchemar sans nom ».

Une majorité d’établissements scolaires n’acceptent les enfants qu’en présence de ces contractuelles de l’Éducation nationale, dont les contrats sont le plus souvent à mi-temps. Sans cette aide, beaucoup d’enfants peinent à suivre en classe. « Ils ne maîtrisent pas les consignes qu’on leur donne, ne comprennent pas comment il faut se conduire, quand et comment intervenir, ni à quelle allure ils doivent travailler », développe la présidente de la Fondation. « Avec des hyperactifs [30% des enfants autistes], la situation peut vite devenir ingérable. » …

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Source L’EXPRESS.