Innovation – Elbee, cette start-up qui met les personnes handicapées au volant…

Les transformations de véhicules pour personnes handicapées sont souvent coûteuses et peu optimales. La société Elbee Mobility a donc conçu une voiture tout spécialement adaptée à la conduite en fauteuil roulant, un engin unique sur le marché.

Elbee Mobility

Conduire lorsqu’on est handicapé n’a rien d’évident. Il existe certes des sociétés spécialisées dans la transformation de véhicules standard. Mais les modifications coûteuses s’ajoutent au prix de base du véhicule sortie d’usine. Certains pays sont toutefois mieux lotis que d’autres. Ainsi, au Japon, tous les constructeurs proposent dès le lancement de leurs nouveaux modèles des adaptations directement réalisées en usine.

Mais il n’existe que très peu de modèles spécifiquement conçus pour les personnes à mobilité réduite. Par le passé, Gateau a proposé des voitures sans permis à cette destination. Puis il y a quelques années, c’est la société vendéenne Ellectra qui a pris le relais, avec sa Kimsi, un petit monospace électrique et sans permis. Mais aujourd’hui, l’entreprise en cours de rachat est dans la tourmente. Et si la société texane Kenguru propose également une alternative, celle-ci n’est pas commercialisée en Europe. L’arrivée sur le marché français de la Elbee répond donc à un réel besoin, jusqu’ici insatisfait.

Elbee Mobility est une société tchèque, fondée en 2003 et qui emploie quarante-cinq personnes. Celle-ci est aujourd’hui une filiale de ZLKL, une entreprise d’ingénierie qui compte parmi ses clients Daimler, Bang & Olufsen ou encore le constructeur de scooters électriques Vectrix. En 2010, la voiture recevait sa première homologation en République Tchèque, avec un moteur deux temps. Et en 2014, l’homologation se faisait au niveau de toute l’Europe. Maintenant, l’entreprise s’apprête à commercialiser son véhicule à l’échelle internationale, et donc en France.

A peine plus encombrante qu’un Renault Twizy

Techniquement, ce petit véhicule de 2,48 m de long (20 cm de moins qu’une Smart) et 1,33 m de large (10 cm de plus qu’un Renault Twizy) se distingue par une originalité : sa porte avant. Jusqu’ici en effet, tous les modèles destinés aux personnes handicapées ou presque disposaient d’un accès avec rampe via le hayon arrière. Ici, les avantages sont multiples. Cela permet déjà de se garer face au trottoir. La rampe se déploie donc directement sur ce dernier, en tenant compte de sa hauteur. La personne en fauteuil n’a ainsi pas de marche à escalader. Dernier atout : cela permet de disposer d’une vraie place arrière pour une personne valide, qui est autre chose qu’un strapontin qui doit se déplier pour laisser le passage au fauteuil….

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Source CHALLENGES.

Caen: Le magasin Carrefour réclame 9000 euros en justice à une de ses salariées handicapées…

Une salariée handicapée du magasin Carrefour d’Hérouville-Saint-Clair a saisi les prud’hommes après un changement d’affectation imposé sans concertation.

Son employeur estime la procédure abusive et lui réclame 9000 euros !

Magasin Carrefour - salariée handicapée

En décembre 2016, une salariée du magasin Carrefour d’Hérouville-Saint-Clair reprend son travail après son congé maternité. Mais elle ne retrouve pas pour autant son poste. La jeune femme découvre que sa hiérarchie a décidé de la changer d’affectation, sans la prévenir. Or, celle-ci est malentendante. En passant du rayon papeterie à l’épicerie, la salariée raconte avoir « perdu tous mes repères, ce n’était pas évident de travailler avec une nouvelle équipe, de m’intégrer« .

Elle demande donc par courrier à sa direction de retrouver son ancien poste. En vain. Elle décide alors de saisir les Prud’hommes. Devant la juridiction, la société Carrefour contre-attaque. Estimant la procédure abusive, elle réclame à sa salariée la somme de 9000 euros (plus du double de ce que demande la jeune femme).

Ce mercredi après-midi, plus sieurs membres de la CGT était venu soutenir cette salariée avant l’audience au tribunal de Caen. « On trouve que la situation est invraisemblable, d’autant plus invraisemblable que Carrefour veut se démontrer comme exemplaire par rapport à l’accueil et l’accompagnement des travailleurs handicapés en affichant notamment sa bienveillance. On se demande là où se trouve la bienveillance« , déclare Franck Mérouze, le secrétaire de l’union locale de la CGT.

Source FR3.

Mucoviscidose – Un champignon prometteur contre des maladies génétiques…

Des champignons cueillis en région parisienne ont permis de «guérir» des cellules de personnes atteintes de mucoviscidose.

Un champignon prometteur contre des maladies génétiques - muscoviscidose

Il est comestible, mais tout juste. Son goût laisse bien froid. Il est d’aspect banal mais ressemble beaucoup à certains de ses congénères toxiques. Bref, il n’a vraiment rien pour plaire. Pourtant, il vient de prendre rendez-vous avec l’histoire de la médecine: le champignon clitocybe inversé (Lepista inversa) possède des molécules qui, en laboratoire, ont pu guérir des cellules de patients atteints de mucoviscidose.

Tout commence quand des chercheurs français de l’Inserm, du Muséum national d’Histoire naturelle, du CNRS, de l’Université de Lille et de l’Institut Pasteur de Lille 1, décident de passer au crible les produits de la chimiothèque du Muséum national d’Histoire naturelle. Les chercheurs ont ainsi testé 164 extraits de cette collection, champignons et algues, sur diverses cultures de cellules. Et ont eu la surprise de voir que des concoctions du clitocybe inversé étaient capable de restaurer très efficacement l’expression de gènes humains présentant des mutations sur des cellules en culture. Leurs travaux ont été publiés en novembre dans la revue scientifique PlosOne.

Environ 10% des malades atteints de maladies génétiques rares, telles que la mucoviscidose ou la myopathie de Duchenne, ou encore certains cancers, le sont à cause d’une mutation spéciale: le gène atteint ne produit qu’une partie de la protéine pour laquelle il code. La protéine est donc incapable de remplir son rôle. Dans le cas de la mucoviscidose, les protéines tronquées entraînent une obstruction des bronches et une incapacité respiratoire.

Réparer l’ADN sans avoir à y toucher

Pour vérifier leur hypothèse, les chercheurs sont allés à la cueillette aux champignons, dans le Bois de Vincennes, en lisière de Paris, et dans le parc du Sausset, à Villepinte. Au total, huit kilos de clitocybe ont été cueillis. Et les préparations ont été testées. Elles annulent bien la mutation et permettent aux cellules de fabriquer une protéine fonctionnelle. «Quand on sait qu’il suffit de restaurer 5% de protéines fonctionnelles dans la mucoviscidose pourrait avoir un impact sur les conséquences de la maladie, ces travaux sont extrêmement encourageants», estiment les auteurs, qui précisent que cette stratégie pourrait permettre de soigner sans avoir à modifier l’ADN des patients.

«Cette découverte est porteuse d’espoir car ce champignon, bien que non prisé pour ses qualités gustatives, est comestible ; il est de plus très courant – il pousse en Ile-de-France et dans diverses régions de France et d’Europe», explique Fabrice Lejeune, chercheur à l’Inserm et l’un des auteurs de ce travail. «Mais les étapes pour aboutir à une réelle stratégie thérapeutique sont encore longues. Il faudra encore que l’on arrive à purifier les molécules d’intérêt présentes dans cet extrait puis à les tester in vivo pour contrôler leur efficacité sur le long terme et l’absence de toxicité.»

Source LE FIGARO.

Glyphosate: Macron maintient l’interdiction en France «au plus tard dans trois ans»…

Le renouvellement, ce lundi, de la licence du glyphosate, herbicide très controversé de l’entreprise Monsanto, a suscité de nombreuses réactions en France.

Le glyphosate

Les représentants des 28 États membres de l’UE se sont mis d’accord, ce lundi: la licence du glyphosate est renouvelée pour cinq ans (l’actuelle expirant le 15 décembre). Ce renouvellement a donné lieu à de nombreuses réactions de la part du gouvernement et des syndicats.

● La France maintient sa position

Malgré la décision de l’Union européenne, le président français Emmanuel Macron a affirmé, ce lundi en fin d’après-midi, que le glyphosate serait interdit en France «au plus tard dans trois ans». Le chef de l’État l’a précisé dans un tweet, publié quelques heures après la décision prise par les États membres de l’UE.

Le gouvernement a également réagi dans le même sens. «La France regrette ce résultat», a déclaré Matignon qui a précisé que les autorités françaises chercheront, avec l’appui d’autres États membres, «à peser au niveau européen pour que la Commission mène des études supplémentaires sur la dangerosité du produit et sur les alternatives pour les agriculteurs».

Brune Poirson, la secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, s’est également exprimée dans ce sens.

Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture s’est montré davantage satisfait par la décision de l’Union européenne. Le ministre s’est déclaré «heureux» que les États membres de l’UE soient parvenus à un accord: «Nous sommes partis de loin, nous étions sur une ré-autorisation à 10 ans. Nous avons réussi à force de dialogue, à force de discussion avec nos partenaires, à réduire de moitié la durée qui était prévue.» Stéphane Travert a tout de même appelé «à trouver des solutions de remplacement pour cet herbicide controversé».

● La FNSEA regrette que «la France ait choisi de faire bande à part»

La Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) a salué, dans un communiqué, «le pragmatisme d’un grand nombre d’États membres européens» déplorant cependant que «la France ne s’y soit pas ralliée et ait choisi de faire bande à part».

Le syndicat souligne tout de même que «ce temps politique reste en décalage avec le temps de recherche scientifique» et ajoute que «cette décision intervient après des mois d’incertitudes, d’hésitations, de postures idéologiques, laissant les agriculteurs français et européens dans l’expectative».

La FNSEA conclu en déclarant qu’ils «travaillent pour apporter des solutions aux agriculteurs», et attendent «que le gouvernement réponde à leur main tendue».

● Les associations «scandalisées»

L’Union européenne a «balayé le principe de précaution et la santé du revers de la main». Générations futures, Foodwatch et la Ligue contre le cancer ont vivement réagi à la décision de l’Union européenne d’autoriser le glyphosate pour 5 ans.

«Tout convergeait vers une interdiction: la pression des citoyens, de nombreuses organisations dont des associations d’anciens agriculteurs malades, des députés français et européens, le scandale des “Monsanto papers” (documents internes révélés à l’occasion d’un procès aux États-Unis, NDLR), la polémique autour de l’évaluation scientifique… Cela n’aura pas suffi», ont regretté les associations.

«C’est tout simplement scandaleux et la preuve, une nouvelle fois, que le travail de sape de Monsanto, comme on a pu le voir avec les “Monsanto papers”, l’emporte sur le principe de précaution», a réagi Greenpeace, appelant «la France et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot à mettre en place un plan de transition pour les agriculteurs français, avant la fin du quinquennat».

«Il est toujours possible pour un pays (d’interdire) une matière active autorisée en Europe, il faut simplement le justifier auprès de l’UE», a expliqué François Veillerette, porte-parole de Générations futures. «La France doit être à la hauteur de sa promesse, on sera vigilant à ce que ne soit pas une parole en l’air».

Source LE FIGARO.

IMPORTANT ! On continue de percevoir l’AAH même après l’âge de la retraite… !

Les personnes en situation de handicap, qui perçoivent l’AAH avec un taux d’incapacité d’au moins 80%, peuvent, depuis le 1er janvier 2017, continuer à la percevoir au-delà de l’âge légal de la retraite sans avoir à demander préalablement l’Aspa.

Depuis le 3 février 2017, l’AAH peut être attribuée pour une durée maximale de 20 ans, contre 10 ans auparavant.

AAH versée même après l'âge de la retraite

Depuis le 1er janvier 2017, les allocataires de l’AAH (Allocations aux adultes handicapés) dont le taux d’incapacité est d’au moins 80 % peuvent continuer de la percevoir après l’âge légal de départ à la retraite sans qu’il soit nécessaire de demander préalablement l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées). Jusqu’à présent, les bénéficiaires de l’AAH devaient se rapprocher de leur caisse de retraite pour demander l’Aspa, qui représente le minimum vieillesse. Cette dernière prenait le relais et primait sur l’AAH. Une AAH différentielle pouvait être versée par la CAF (Caisse des allocations familiales) en complément de leur retraite ou de ce minimum vieillesse.

Cette mesure de simplification s’applique donc aux personnes qui auront 62 ans en 2017, mais pas à celles qui ont un taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 % (même s’ils ont 62 ans en 2017). Le versement de leur AAH prendra fin à l’âge de la retraite et elles seront soumises au régime de retraite pour inaptitude.

Autre mesure phare de la réforme des minima sociaux, l’AAH versée pour les personnes dont le taux d’incapacité est de 80 % et plus et dont le handicap n’est pas susceptible d’évolution favorable, peut leur être attribuée pour une période maximale de 20 ans, contre 10 ans antérieurement. Depuis le 3 février 2017, les personnes les plus lourdement handicapées voient ainsi leurs démarches administratives s’alléger.

Source le FIGARO.

Nantes. Un Nantais salué pour ses travaux sur un cancer du cerveau…

Le jeune chercheur nantais a été récompensé par la fondation Arc pour ses travaux sur un cancer du cerveau quasi fatal.

Raul Ezequiel Perret - cancer du cerveau

La fondation ARC pour la recherche sur le cancer vient de récompenser le jeune chercheur Raul Ezequiel Perret, étudiant en master 2 au Centre régional de recherche en cancérologie Nantes-Angers pour ses travaux sur le glioblastome.

Le glioblastome est le cancer du cerveau le plus fréquent, dont on recense 2 700 nouveaux cas, chaque année en France. C’est un cancer très agressif, au pronostic sombre (seulement 5 % de survie 5 ans après le diagnostic).

L’équipe au sein de laquelle le jeune chercheur travaille a mis en évidence le rôle d’une protéine, la neuropilin-1, dans la résistance du glioblastome au temozolomide, chimiothérapie de référence. Les travaux de Raul Ezequiel Perret ont montré que cette protéine était particulièrement présente dans les tumeurs résistantes à la chimiothérapie.

 Source OUEST FRANCE.

Maladie de Charcot. Jean vit son handicap comme une aventure extrême…

Atteint de la maladie de Charcot, le Vannetais Jean d’Artigues, 54 ans, ne veut pas renoncer à la vie qu’il vit comme une aventure extrême.

Un an après avoir traversé l’Atlantique en tant que « skipper en fauteuil », il veut continuer à donner espoir aux malades en réenchantant leur quotidien.

Maladie de Charcot

« J’ai retenu un proverbe chinois qui dit: Ne crains pas d’être lent, crains d’être arrêté ! » Atteint par la maladie de Charcot depuis six ans, le Vannetais Jean d’Artigues a progressivement perdu l’usage de ses jambes et de ses bras. Cela ne l’a pourtant pas empêché de traverser l’Atlantique à la voile il y a un an, de signer un album humoristique sur le handicap, et d’être le vice-président de l’Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique. Il finalise actuellement un livre sur sa traversée, Transat dans un fauteuil, cinquante jours pas comme les autres, avant de se lancer d’autres défis similaires pour 2018.

« Je passe seize heures par jour allongé. Les soins me prennent du temps, ça m’oblige à être efficace, à ne pas me disperser », explique, pragmatique, ce patron d’une entreprise de communication, père de quatre enfants de 14 à 25 ans, qui ne veut pas qu’on s’apitoie sur son sort. S’il n’a plus la maîtrise de tous ses membres, il veut garder celle de sa vie. Et il la mène à un train d’enfer.

«L’immense plaisir de danser sur les vagues »

Neuf mois ont suffi pour mobiliser quelque 500 personnes et organiser sa traversée de l’Atlantique l’été dernier. Une aventure de cinquante jours de mer dans un bateau qui cogne, sans muscles actifs pour amortir les chocs, sans intimité. Rêve de gosse, son Odyssée n’a rien eu d’une croisière. Lui ne retient que «l’immense plaisir de danser sur les vagues » et « la satisfaction d’avoir montré que rien n’est impossible malgré le handicap».

Atteinte par la même maladie que lui, l’écrivaine Anne Bert a choisi de se faire euthanasier en Belgique le mois dernier. Un choix très médiatisé. Lui en a fait un autre : « Je comprends sa terreur, celle d’être emmurée vivante en toute conscience. Voir ses capacités disparaître plus ou moins lentement, on ne peut pas dire que c’est vraiment enthousiasmant Comme un mauvais roman, on n’a pas forcément envie de le lire, mais les choses ne se passent jamais comme on l’imagine. »

Jean d’Artigues affirme qu’il n’a rien perdu de sa dignité. Sa femme est décédée d’un cancer il y a quatre ans. Il s’est remarié en février dernier. « Tout est possible, même la guérison. Il y a toujours des premières fois! » rappelle-t-il, un brin de malice dans les yeux.

Face aux regards interloqués devant tant d’énergie, il explique sa méthode : « C’est un travail au quotidien. Il faut pouvoir réenchanter ses journées. À chacun de trouver ses enchantements: la musique, les films, les rencontres, les projets. »

« L’important, c’est d’oser »

Jean d’Artigues se dit inspiré par la vie, au début du XXe siècle, du psychologue américain Milton Hyland Erickson. Atteint de la polio à 17 ans, il avait entendu un soir un médecin dire à sa mère qu’il ne passerait pas la nuit. « Il a demandé à sa mère de le déplacer pour pouvoir voir le coucher de soleil, en se disant que ce ne serait pas le dernier. Il n’a pas dormi de la nuit pour s’endormir au petit matin vivant! Il a ensuite effectué tout un périple en canoë. »

« Le handicap, c’est une aventure extrême. Plus on est entraîné, plus on peut faire face dans de bonnes conditions. Ça développe des aptitudes à l’adaptation. Quand on est atteint d’une maladie dégénérative, il faut sans cesse réapprendre et accepter les phases de transition », détaille celui qui a repassé plusieurs fois son permis de conduire. « Quand j’ai perdu l’usage d’une jambe, puis des deux »

Aujourd’hui, il ne conduit plus. C’est désormais son fauteuil qu’il faut adapter à ses forces qui s’amenuisent. Il ne s’en apitoie pas. Préfère presque en rire. « Un jour, un taxi qui descend sortir mon fauteuil du coffre m’a dit: Ne bougez pas!» Une anecdote qu’il a consignée dans un album sorti l’hiver dernier et dont on n’aurait jamais osé le titre : « Ça roule ! » (aux éditions universitaires de Lorraine).

En apesanteur dans un avion à gravité zéro

« J’ai la chance d’avoir contracté la maladie à 48 ans. À cet âge, on peut se nourrir de ce que l’on a pu accomplir. On se dit qu’on n’a pas pu tout faire mais au moins une partie. Mais à 20 ans? Le ciel tombe sur la tête! » Profitant de la notoriété et de la reconnaissance acquise lors de sa traversée de l’Atlantique, Jean d’Artigues veut redonner espoir aux jeunes malades.

Pour leur faire oublier la pesanteur de leur quotidien, il veut pouvoir les envoyer en apesanteur dans un avion à gravité zéro. « C’est possible! Paralysé par une maladie dégénérative, l’astrophysicien britannique Stephen Hawking l’a fait alors qu’il avait 65 ans! » Cette idée, il l’a eue en voyant Thomas Pesquet dans l’impossibilité de bouger ses membres à son retour sur Terre. « Il a vécu ce que nous vivons au quotidien. » Contacté, l’astronaute serait prêt à parrainer son nouveau projet pour 2018. Un parmi d’autres.

« On peut vivre avec la maladie de Charcot », martèle Jean d’Artigues. Il se voit en passeur d’espoir. « Par mon exemple, je veux montrer qu’on peut continuer à avoir une vie, des rêves, des projets. Modestes ou délirants, l’important c’est d’oser. Prouver qu’on n’est pas en dehors de la vie mais bien dedans. L’impossible est encore possible! ».

Source Ouest France.

Une assistante pour mieux vivre le handicap…

Les familles dont l’enfant est porteur de handicap peuvent faire appel à une assistante familiale, quelques soirs par semaine. Un service qui a beaucoup aidé la famille de Marine, 19 ans.

Une assistante pour mieux vivre le handicap

Après sa journée à l’IME (Institut médico-éducatif), Marine, 19 ans, arrive chez « Tata Blandine ». Cette appellation et la tendresse qu’il y a entre les deux pourraient laisser croire qu’elles sont en famille et qu’elles se connaissent depuis toujours. En réalité, Blandine est l’assistante familiale de Marine depuis quatre ans.

À l’époque, la famille de la jeune fille traverse une phase difficile. À la maison, l’ambiance est tendue, et les relations conflictuelles. Marine, qui présente une déficience intellectuelle, n’est pas autonome et a besoin d’attention chaque seconde. Résultat, la famille est épuisée, psychologiquement et physiquement. « Le grand frère, qui passait le brevet des collèges, en avait marre du handicap qui impacte le quotidien. Et le petit frère avait du mal à trouver sa place », se souvient Valérie, la mère de Marine.

Un lien très fort

Les parents de Marine entendent parler du Centre d’accueil familial spécialisé (CAFS), un service proposé par l’Adapei 72 (lire ci-dessous). Le principe ? Des assistantes familiales agréées accueillent chez elles des jeunes en situation de handicap au moins deux soirs par semaine, pour offrir du répit aux familles. Les parents de Marine rencontrent alors Blandine, une assistante familiale du service, installée à Lombron. « Je lui ai demandé si elle avait peur du handicap, elle a répondu que non,relate Valérie. J’ai tout de suite su que je pouvais être sereine et avoir complètement confiance en elle. »

Depuis, tous les mardis et mercredis soir, après sa journée à l’IME, l’adolescente passe ses nuits chez Blandine. Un week-end par mois, la jeune fille vient également à Lombron. Les deux se promènent, vont à la piscine.

Dès le début, le courant est passé avec l’assistante familiale, qui fait preuve de beaucoup de sollicitude. « Nous avons noué un lien très fort, s’enthousiasme Blandine. Marine connaît toute la famille. Il y a deux semaines, elle est venue à l’anniversaire de deux de mes petits-fils. » Valérie confirme : « Parfois, le week-end, elle nous sort la valise pour nous faire comprendre qu’elle veut aller chez Blandine. »

Une vie de famille apaisée

Du côté de la famille, le quotidien s’est métamorphosé. Valérie avait cessé d’avoir une activité sportive à l’annonce du handicap de sa fille, alors âgée de 3 ans. Depuis que Marine va chez Blandine, elle a repris la marche à pied. « Je m’étais complètement oubliée, résume la mère de famille. J’ai désormais une vie à moi. » Et d’ajouter : « Les soirs où Marine est absente, je peux par exemple aller boire un verre avec des collègues, après le travail, ce que je ne faisais jamais avant. »

Les parents retrouvent une vie sociale et la vie de famille est désormais plus apaisée. « J’ai le temps de m’occuper du plus jeune, de l’aider à faire ses devoirs, d’assister à ses activités sportives », explique Valérie. Chacun a repris sa place et la fratrie est redevenue complice.

Dans deux ans, Marine sera âgée de 21 ans et ne pourra plus bénéficier de ce service. Un passage que redoute Blandine : « Je préfère ne pas y penser. J’espère qu’on restera en relation… » Personne n’en doute.

Source Ouest France.

Les maisons de retraite en danger faute de budget ?…

La Fédération hospitalière de France (FHF) lance une pétition ce jeudi pour alerter sur la baisse programmée du financement des maisons de retraite publiques.

Les maisons de retraite en danger faute de budget

« Halte à la baisse des moyens financiers ! ». À côté de ce slogan, sur l’affiche, le visage de Marie-Louise, 97 ans, qui vit dans un Ephad. Dégradation des conditions d’accueil, diminution du personnel… La baisse des dotations aux Ephad publics, 200 millions d’euros d’ici 2023 selon la FHF, pourrait avoir des conséquences très concrètes sur la vie des personnes âgées dépendantes. La FHF invite les Français à signer une pétition pour défendre les maisons de retraite publiques. Les explications de Frédéric Valletoux, directeur de la Fédération hospitalière de France (FHF).

  • Pourquoi cette réforme a-t-elle un impact sur le financement des maisons de retraites publiques ?

F. Valletoux : « Cette réforme vise à revoir les règles de financement des maisons de retraite. Ça se fait au détriment des maisons de retraites publiques. L’Assurance maladie ne va pas faire 200 millions d’euros d’économie. En réalité, ce sont 200 millions de transfert des maisons de retraites publiques vers les maisons de retraite privées. C’est inacceptable. On sait que ce n’est pas dans les maisons de retraite publiques qu’il y a les résidents les plus fortunés. On déshabille le service public au bénéfice du privé qui n’en a pas forcément besoin. Ces transferts remettent en cause la qualité du service et la manière dont on accueille les résidents. »

  • Quelles répercussions pourrait avoir cette réforme sur le quotidien des résidents ?

F. Valletoux : « Ça veut dire moins d’emplois. La situation est déjà très tendue dans les maisons de retraite publiques. On a par exemple la maison de retraite de la ville de Bourges. Il y a 14 aides-soignants. Si elle applique la nouvelle règle de financement, c’est quasiment 8 emplois sur les 14 qu’il faudrait supprimer. On voit qu’on va vers une dégradation. Une aide-soignante, qui a déjà 8-9 résidents à suivre, pourrait se retrouver à suivre chaque jour une quinzaine de résidents. On perd de l’humanité, de la sécurité dans des endroits où on a énormément besoin d’accompagnement. »

  • Qu’espérez-vous provoquer par cette alerte ? N’est-ce pas trop tard ?

F. Valletoux : « Cela fait des mois qu’on tire la sonnette d’alarme auprès du ministère de la Santé, d’Agnès Buzyn… Ce dossier, c’est un cadeau empoisonné laissé par le précédent gouvernement. La ministre a conscience de la situation. Mais, pour l’instant, on n’arrive pas à se faire entendre. Derrière des mesures techniques, il y a une déstabilisation du secteur.  On attend que la ministre gèle ces nouvelles règles et qu’on se remette autour de la table pour trouver des modalités de financement qui ne vienne pas déstabiliser un secteur qui est déjà en tension. On veut mobiliser les Français via cette campagne de communication, via une pétition en ligne sur change.org. »

Handicap – Emploi – La Corse, meilleur élève public en matière de diversité…

L’île de beauté bat des records en matière d’emploi de personnes handicapées (PH). Les raisons: un plan d’action régional mais aussi de l’entraide…

Emploi personnes handicapées.

5,2% pour l’Ile-de-France, 6,3% pour l’Occitanie et 8,1% pour la Corse ! Si l’île de beauté bat tous les records en matière d’emploi de personnes handicapées (PH) dans la fonction publique, «c’est pour plusieurs raisons», remarque Olivier Legendre, directeur de l’Obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH). Plusieurs actions menées sur le territoire ont permis d’atteindre ce chiffre, mais aussi un système d’entraide bien rodé.

Des plans d’actions nationaux et régionaux

Depuis Ajaccio, un plan régional d’insertion des travailleurs handicapés de Corse a été mis en place entre 2012 et 2016. Ce rapport, élaboré par le GIP « Corse Compétences », fruit d’un partenariat entre l’Etat et la collectivité territoriale de Corse, a favorisé l’insertion professionnelle des PH en prenant en compte les forces et les faiblesses du territoire et les besoins des demandeurs d’emploi en matière de formation.

Depuis Paris, «on a signé une convention avec la ville de Bastia, avec la Corse du Sud et avec le centre départemental de gestion pour diffuser une politique commune en matière d’handicap», explique Marc Desjardins, directeur des Fonds pour l’insertion des PH dans la fonction publique (FIPHFP). Pour lui, c’est un des facteurs de réussite mais «ça ne fait pas tout puisqu’on signe des conventions dans d’autres régions rurales qui n’obtiennent pas ces chiffres. Je pense que ça fonctionne surtout pour des raisons culturelles».

Solidarité sur un territoire restreint

Pour Marc Desjardins, «en Corse, il y a une véritable culture de la solidarité familiale et sociale vis-à-vis des personnes handicapées.» C’est une des raisons du taux élevé d’employés, comme vient aussi l’affirmer le directeur de l’OETH : «Les Corses s’entraident et cela favorise l’insertion de travailleurs en situation de handicap (TH).»

La région atteint également ce score, «car elle ne comporte qu’une cinquantaine d’établissements et le territoire est assez restreint», ajoute Olivier Legendre. En effet, la Corse fait 8 722 km2, soit 1/5ème de la région Rhône-Alpes et compte 320 000 habitants (contre 6,4 millions en Rhône-Alpes et 4,9 en PACA). Selon le directeur, «statistiquement, il suffit qu’un établissement ait de bons résultats pour obtenir un bon pourcentage». Des efforts restent à fournir et «le maintien d’une politique volontariste est indispensable pour faire encore augmenter le taux de TH», affirme Marc Desjardins.

Source 20 Minutes.